UN chief urges aid surge in world of ‘climate chaos, raging conflicts’Mon, 30 Jun 2025 14:08:33 GMT

UN chief Antonio Guterres urged the world to “rev up the engine of development” at an aid conference on Monday as US-led cuts jeopardise the fight against poverty and climate change.Dozens of world leaders and more than 4,000 representatives from businesses, civil society and financial institutions are in the Spanish city of Seville for the …

UN chief urges aid surge in world of ‘climate chaos, raging conflicts’Mon, 30 Jun 2025 14:08:33 GMT Read More »

UN chief urges aid surge in world of ‘climate chaos, raging conflicts’

UN chief Antonio Guterres urged the world to “rev up the engine of development” at an aid conference on Monday as US-led cuts jeopardise the fight against poverty and climate change.Dozens of world leaders and more than 4,000 representatives from businesses, civil society and financial institutions are in the Spanish city of Seville for the June 30-July 3 meeting to seek fresh impetus for the crisis-hit sector.But the United States is snubbing the biggest aid talks in a decade, underlining the erosion of international cooperation on combating hunger, disease and climate change.Guterres told the opening of the conference that two-thirds of UN sustainable development goals set for 2030 were “lagging” and more than $4 trillion of annual investment were needed to achieve them.President Donald Trump’s gutting of US development agency USAID is the standout example of aid cuts, but Germany, Britain and France have also slashed funds while boosting spending in defence and other areas.The Oxfam charity says the cuts are the largest since 1960, while according to the World Bank rising extreme poverty is affecting sub-Saharan Africa in particular.Disruption to global trade from Trump’s tariffs and  conflicts in the Middle East and Ukraine have dealt further blows to the diplomatic cohesion necessary for concentrating efforts on helping countries escape poverty.The crisis meant children going unvaccinated, girls dropping out of school and families suffering hunger, said Guterres.He urged nations to “change course” and “repair and rev up the engine of development to accelerate investment” in “a world shaken by inequalities, climate chaos and raging conflicts”.A blistering heatwave that is scorching southern Europe welcomed delegates, an example of the extreme weather that scientists say human-driven climate change is fuelling.Spain’s Prime Minister Pedro Sanchez said it was “time to take a step forward and not only reaffirm our commitment, but also redouble it”.- ‘Message to the powerful’ -Among the key discussion points is reforming international finance to help poorer countries shrug off a growing debt burden that is holding back progress in health and education.The total external debt of least developed countries has more than tripled in 15 years, according to UN data.Critics have singled out US-based bulwarks of the post-World War II international financial system, the World Bank and the International Monetary Fund, for reform to improve their representation of the Global South.”Public international finance remains indispensable. Africa is not asking for favours. We are asking for fairness, partnership and investment,” said Kenyan President William Ruto, urging the United States to reconsider its position.A common declaration was adopted on the basis of a previously agreed text that only went ahead after the United States walked out.The document reaffirms commitment to the UN development goals such as eliminating poverty and hunger, promoting gender equality, reforming tax systems and international financial institutions.The text also calls on development banks to triple their lending capacity, urges lenders to ensure predictable finance for essential social spending and for more cooperation against tax evasion.”What was once radical is now becoming mainstream. We finally have a consensus on reforming the international financial architecture,” said Ruto.Coalitions of countries will seek to spearhead initiatives in addition to the so-called “Seville Commitment”, which is not legally binding.But campaigners criticised the text for lacking ambition and have rung alarm bells about rising global inequality.Responding to a question by AFP, Guterres insisted in a press conference that the Seville agreement was a step forward. But he acknowledged “resistances” to the drive for change and sent a “message to the powerful”.”It is better for them to lead the reform of the system now than to wait and eventually suffer the resistance later when power relations change,” he said.

Wall Street ouvre en hausse, rassurée sur le plan commercial

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, après ses records de la semaine passée, saluant les derniers développements dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et le Canada.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones prenait 0,42%, l’indice Nasdaq avançait de 0,19% et l’indice élargi S&P 500 de 0,21%.”Le marché cherche à étendre ses gains de vendredi, qui ont permis (aux indices) d’atteindre de nouveaux records historiques”, expliquent les analystes de Briefing.com.Vendredi, le S&P 500 et le Nasdaq ont tous deux dépassé leur plus haut niveau historique en clôture. Les deux indices avaient chuté de plus de 12% en à peine quelques séances après que Donald Trump a décidé d’imposer des droits de douane tous azimuts en avril. Le début de semaine à Wall Street est aussi marqué par “un meilleur ressenti à l’égard du commerce, surtout en ce qui concerne le Canada”, note auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Ottawa a annoncé dimanche annuler une taxe visant les géants de la “tech” dans l’espoir de parvenir à un accord commercial avec les Etats-Unis, et la reprise des négociations en ce sens rompues deux jours plus tôt par le président américain.Ce “ton plus favorable sur le plan commercial” est “positif” pour le marché, résume M. Hogan.Les entreprises qui devaient être concernées par cette taxe évoluaient dans le vert: Meta (Facebook, Instagram) prenait 1,05% à 741,34 dollars, Alphabet – la maison mère de Google – gagnait 0,39% à 179,23 dollars, et Microsoft avançait de 0,30% à 497,41 dollars.Les investisseurs vont également surveiller le mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump, qui pourrait être adopté dès lundi par les sénateurs américains après être passé par la Chambre des représentants.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’estimer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estimait dimanche que cette “big beautiful bill” augmenterait la dette publique de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.”Il y a encore beaucoup de travail à faire avant que ce texte arrive sur le bureau du président américain”, indique toutefois M. Hogan. La navette parlementaire doit le faire revenir devant la chambre basse pour approuver la version révisée.Côté indicateurs, des données sur l’activité manufacturière aux Etats-Unis seront publiées mardi et le rapport sur l’emploi est attendu pour jeudi.A Wall Street, la semaine sera par ailleurs écourtée par un jour ferié vendredi (Independence Day). Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait légèrement, à 4,26%, contre 4,28% vendredi en clôture. Ailleurs, au tableau des valeurs, l’entreprise de biotechnologies américaine Moderna brillait (+4,71% à 28,44 dollars) après avoir publié des résultats positifs pour son essai clinique sur un vaccin contre la grippe saisonnière, nouvelle étape dans son projet de vaccin combiné grippe et Covid-19, a-t-elle annoncé lundi.Le secteur financier avait le vent en poupe après les “stress tests” de la Réserve fédérale (Fed), qui ont montré que les principales banques américaines peuvent résister à une “grave récession” aux Etats-Unis.Walls Fargo gagnait 1,63% à 80,79 dollars, JPMorgan Chase prenait 1,17% à 290,40 dollars et Bank of America s’octroyait 0,73% à 47,46 dollars.

Marion Maréchal sera jugée pour diffamation contre une école musulmane

L’eurodéputée Marion Maréchal, ex-Reconquête !, sera jugée le 2 septembre pour diffamation à l’encontre de l’association Valeurs et réussite, qui pilote une école musulmane hors contrat à Valence, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.Elle devra répondre devant le tribunal de Valence de propos prononcés en 2023 sur les réseaux sociaux (TikTok et Instagram). Elle y accuse l’association d’être affiliée à la confrérie islamiste des Frères musulmans et ces derniers d’avoir “le même objectif qu’Al Quaida et Daesh”, selon un document judiciaire consulté par l’AFP. Valeurs et réussite, qui a déposé plainte début 2024, gère une école accueillant une quarantaine d’élèves.En 2022, elle a souhaité acquérir un terrain de la commune mis en vente, mais le magazine satirique Charlie Hebdo a publié un article faisant le lien entre l’association et les Frères musulmans.Cet article a suscité la polémique et mené, selon l’association, à l’annulation de la vente du terrain, pourtant votée par la ville, après une intervention de la préfecture.Valeurs et Réussite a alors poursuivi Charlie Hebdo, qui a été relaxé en appel. La justice a estimé que “l’imputation de proximité entre l’école et les Frères musulmans (…) relève du libre débat d’idées” et d’un “jugement de valeur infiniment subjectif”. Elle a aussi rappelé que le mouvement des Frères musulmans n’est pas interdit en France.

Taxes sur les géants de la tech: état des lieux après le retrait du Canada

Le renoncement du Canada à sa taxe sur les géants américains de la tech sous la pression de Donald Trump, quelques mois après l’Inde, alimente des inquiétudes quant à l’avenir des taxes existantes ou en projet dans d’autres pays, surtout en Europe.”Près de la moitié des pays européens de l’OCDE ont annoncé, proposé ou mis en Å“uvre” une telle taxe au sein de leurs frontières, observe l’ONG Tax Foundation qui promeut une telle politique, dans l’attente d’une mesure mondiale.Or les négociations internationales ont du plomb dans l’aile après une décision samedi des pays du G7 d’exempter les multinationales américaines d’une taxation minimale mondiale à 15%.De quoi mettre en colère le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, qui milite depuis des années pour une telle mesure: “il s’agit de savoir si des gouvernements démocratiquement élus peuvent réglementer et taxer de puissantes entreprises, ou si des milliardaires de la tech peuvent dicter des politiques par l’intermédiaire de relais politiques”, a-t-il dénoncé dans un communiqué.Qui a imposé une telle taxe?France, Espagne, Royaume-Uni, Italie, Autriche, Turquie, Brésil, Inde… Une dizaine de grands pays ont mis en place, ou prévu une taxation des entreprises internationales du numérique ces dernières années. L’objectif est de les faire payer là où elles exercent leur activité, et tenter de corriger l’optimisation fiscale que la dimension immatérielle de leur activité autorise.Généralement cette taxe porte sur le chiffre d’affaires de grandes entreprises essentiellement américaines comme Google (groupe Alphabet), Apple, Facebook (Meta), Amazon et Microsoft.La taxation varie d’un pays à l’autre en termes de chiffre d’affaires et de type d’activité pris en compte. Cela peut s’appliquer à la publicité en ligne, à la vente de données… “La plupart des taux proposés ou adoptés se situent dans une fourchette de 2% à 5%” du chiffre d’affaires des activités prises en compte, analyse la Fondation canadienne de la fiscalité.La plupart des pays ont mis en place leur mesure nationale dans l’attente d’un accord international, désormais considéré comme improbable. Ce que ça rapporteCette taxe rapporte davantage d’année en année dans la plupart des pays, selon des statistiques de l’Observatoire européen de la fiscalité remontant à juin 2023. Les recettes en France, en Italie, en Inde, au Royaume-Uni et en Turquie notamment montraient une progression constante.La taxe a rapporté environ 750 millions d’euros en 2024 à la France, selon les statistiques du gouvernement, et environ 800 millions de livres (près de 935 millions d’euros) par an au budget britannique. L’Italie a encaissé 455 millions d’euros en 2024 après 240 millions en 2021, selon la presse.A l’inverse, alors que le gouvernement espagnol tablait sur environ 1 milliard d’euros par an, en 2023 seuls 303 millions d’euros ont été générés via cette taxe, selon le journal La Vanguardia.Des décisions menacées?Avant le Canada, l’Inde avait déjà supprimé en avril sa taxation sur le numérique, à savoir une taxe de 6% sur les services de publicité en ligne fournis par des entités non résidentes, sur fond de négociations commerciales avec Trump.La question se pose désormais pour les autres pays: si le Royaume-Uni a déjà signé un accord commercial avec Washington, Londres veut aller plus loin et a toujours refusé de démentir qu’une suppression ou une adaptation de cette taxe était dans la balance.Le gouvernement espagnol n’a jamais parlé de revenir dessus jusqu’à présent.L’Italie non plus, mais lors d’une visite de la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni à Washington en avril, la Maison Blanche affirmait dans un communiqué qu’elle et Trump étaient “d’accord pour dire qu’un environnement non discriminatoire en termes de taxation des services financiers était nécessaire pour permettre des investissements”.Un porte-parole du gouvernement allemand a indiqué lundi que l’abandon par le Canada de son projet de taxation ne “signifie absolument pas” que Berlin va faire de même, au moment où les dirigeants allemands réflechissent à un projet de loi de taxation.Interrogé par l’AFP en avril, le ministre de l’Economie Eric Lombard n’envisageait pas de supprimer la taxe française sur les services numériques tant que les Etats-Unis ne signaient pas l’accord international sous l’égide de l’OCDE. Mais l’inquiétude demeure: “les taxes sur les services numériques nationales restent vulnérables aux menaces économiques et politiques, en particulier de la part des États-Unis, qui ont toujours protégé leurs multinationales du numérique d’une imposition équitable à l’étranger”,  a réagi auprès de l’AFP l’ONG Tax Justice Network.

Taxes sur les géants de la tech: état des lieux après le retrait du Canada

Le renoncement du Canada à sa taxe sur les géants américains de la tech sous la pression de Donald Trump, quelques mois après l’Inde, alimente des inquiétudes quant à l’avenir des taxes existantes ou en projet dans d’autres pays, surtout en Europe.”Près de la moitié des pays européens de l’OCDE ont annoncé, proposé ou mis en Å“uvre” une telle taxe au sein de leurs frontières, observe l’ONG Tax Foundation qui promeut une telle politique, dans l’attente d’une mesure mondiale.Or les négociations internationales ont du plomb dans l’aile après une décision samedi des pays du G7 d’exempter les multinationales américaines d’une taxation minimale mondiale à 15%.De quoi mettre en colère le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, qui milite depuis des années pour une telle mesure: “il s’agit de savoir si des gouvernements démocratiquement élus peuvent réglementer et taxer de puissantes entreprises, ou si des milliardaires de la tech peuvent dicter des politiques par l’intermédiaire de relais politiques”, a-t-il dénoncé dans un communiqué.Qui a imposé une telle taxe?France, Espagne, Royaume-Uni, Italie, Autriche, Turquie, Brésil, Inde… Une dizaine de grands pays ont mis en place, ou prévu une taxation des entreprises internationales du numérique ces dernières années. L’objectif est de les faire payer là où elles exercent leur activité, et tenter de corriger l’optimisation fiscale que la dimension immatérielle de leur activité autorise.Généralement cette taxe porte sur le chiffre d’affaires de grandes entreprises essentiellement américaines comme Google (groupe Alphabet), Apple, Facebook (Meta), Amazon et Microsoft.La taxation varie d’un pays à l’autre en termes de chiffre d’affaires et de type d’activité pris en compte. Cela peut s’appliquer à la publicité en ligne, à la vente de données… “La plupart des taux proposés ou adoptés se situent dans une fourchette de 2% à 5%” du chiffre d’affaires des activités prises en compte, analyse la Fondation canadienne de la fiscalité.La plupart des pays ont mis en place leur mesure nationale dans l’attente d’un accord international, désormais considéré comme improbable. Ce que ça rapporteCette taxe rapporte davantage d’année en année dans la plupart des pays, selon des statistiques de l’Observatoire européen de la fiscalité remontant à juin 2023. Les recettes en France, en Italie, en Inde, au Royaume-Uni et en Turquie notamment montraient une progression constante.La taxe a rapporté environ 750 millions d’euros en 2024 à la France, selon les statistiques du gouvernement, et environ 800 millions de livres (près de 935 millions d’euros) par an au budget britannique. L’Italie a encaissé 455 millions d’euros en 2024 après 240 millions en 2021, selon la presse.A l’inverse, alors que le gouvernement espagnol tablait sur environ 1 milliard d’euros par an, en 2023 seuls 303 millions d’euros ont été générés via cette taxe, selon le journal La Vanguardia.Des décisions menacées?Avant le Canada, l’Inde avait déjà supprimé en avril sa taxation sur le numérique, à savoir une taxe de 6% sur les services de publicité en ligne fournis par des entités non résidentes, sur fond de négociations commerciales avec Trump.La question se pose désormais pour les autres pays: si le Royaume-Uni a déjà signé un accord commercial avec Washington, Londres veut aller plus loin et a toujours refusé de démentir qu’une suppression ou une adaptation de cette taxe était dans la balance.Le gouvernement espagnol n’a jamais parlé de revenir dessus jusqu’à présent.L’Italie non plus, mais lors d’une visite de la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni à Washington en avril, la Maison Blanche affirmait dans un communiqué qu’elle et Trump étaient “d’accord pour dire qu’un environnement non discriminatoire en termes de taxation des services financiers était nécessaire pour permettre des investissements”.Un porte-parole du gouvernement allemand a indiqué lundi que l’abandon par le Canada de son projet de taxation ne “signifie absolument pas” que Berlin va faire de même, au moment où les dirigeants allemands réflechissent à un projet de loi de taxation.Interrogé par l’AFP en avril, le ministre de l’Economie Eric Lombard n’envisageait pas de supprimer la taxe française sur les services numériques tant que les Etats-Unis ne signaient pas l’accord international sous l’égide de l’OCDE. Mais l’inquiétude demeure: “les taxes sur les services numériques nationales restent vulnérables aux menaces économiques et politiques, en particulier de la part des États-Unis, qui ont toujours protégé leurs multinationales du numérique d’une imposition équitable à l’étranger”,  a réagi auprès de l’AFP l’ONG Tax Justice Network.

Taxes sur les géants de la tech: état des lieux après le retrait du Canada

Le renoncement du Canada à sa taxe sur les géants américains de la tech sous la pression de Donald Trump, quelques mois après l’Inde, alimente des inquiétudes quant à l’avenir des taxes existantes ou en projet dans d’autres pays, surtout en Europe.”Près de la moitié des pays européens de l’OCDE ont annoncé, proposé ou mis en Å“uvre” une telle taxe au sein de leurs frontières, observe l’ONG Tax Foundation qui promeut une telle politique, dans l’attente d’une mesure mondiale.Or les négociations internationales ont du plomb dans l’aile après une décision samedi des pays du G7 d’exempter les multinationales américaines d’une taxation minimale mondiale à 15%.De quoi mettre en colère le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, qui milite depuis des années pour une telle mesure: “il s’agit de savoir si des gouvernements démocratiquement élus peuvent réglementer et taxer de puissantes entreprises, ou si des milliardaires de la tech peuvent dicter des politiques par l’intermédiaire de relais politiques”, a-t-il dénoncé dans un communiqué.Qui a imposé une telle taxe?France, Espagne, Royaume-Uni, Italie, Autriche, Turquie, Brésil, Inde… Une dizaine de grands pays ont mis en place, ou prévu une taxation des entreprises internationales du numérique ces dernières années. L’objectif est de les faire payer là où elles exercent leur activité, et tenter de corriger l’optimisation fiscale que la dimension immatérielle de leur activité autorise.Généralement cette taxe porte sur le chiffre d’affaires de grandes entreprises essentiellement américaines comme Google (groupe Alphabet), Apple, Facebook (Meta), Amazon et Microsoft.La taxation varie d’un pays à l’autre en termes de chiffre d’affaires et de type d’activité pris en compte. Cela peut s’appliquer à la publicité en ligne, à la vente de données… “La plupart des taux proposés ou adoptés se situent dans une fourchette de 2% à 5%” du chiffre d’affaires des activités prises en compte, analyse la Fondation canadienne de la fiscalité.La plupart des pays ont mis en place leur mesure nationale dans l’attente d’un accord international, désormais considéré comme improbable. Ce que ça rapporteCette taxe rapporte davantage d’année en année dans la plupart des pays, selon des statistiques de l’Observatoire européen de la fiscalité remontant à juin 2023. Les recettes en France, en Italie, en Inde, au Royaume-Uni et en Turquie notamment montraient une progression constante.La taxe a rapporté environ 750 millions d’euros en 2024 à la France, selon les statistiques du gouvernement, et environ 800 millions de livres (près de 935 millions d’euros) par an au budget britannique. L’Italie a encaissé 455 millions d’euros en 2024 après 240 millions en 2021, selon la presse.A l’inverse, alors que le gouvernement espagnol tablait sur environ 1 milliard d’euros par an, en 2023 seuls 303 millions d’euros ont été générés via cette taxe, selon le journal La Vanguardia.Des décisions menacées?Avant le Canada, l’Inde avait déjà supprimé en avril sa taxation sur le numérique, à savoir une taxe de 6% sur les services de publicité en ligne fournis par des entités non résidentes, sur fond de négociations commerciales avec Trump.La question se pose désormais pour les autres pays: si le Royaume-Uni a déjà signé un accord commercial avec Washington, Londres veut aller plus loin et a toujours refusé de démentir qu’une suppression ou une adaptation de cette taxe était dans la balance.Le gouvernement espagnol n’a jamais parlé de revenir dessus jusqu’à présent.L’Italie non plus, mais lors d’une visite de la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni à Washington en avril, la Maison Blanche affirmait dans un communiqué qu’elle et Trump étaient “d’accord pour dire qu’un environnement non discriminatoire en termes de taxation des services financiers était nécessaire pour permettre des investissements”.Un porte-parole du gouvernement allemand a indiqué lundi que l’abandon par le Canada de son projet de taxation ne “signifie absolument pas” que Berlin va faire de même, au moment où les dirigeants allemands réflechissent à un projet de loi de taxation.Interrogé par l’AFP en avril, le ministre de l’Economie Eric Lombard n’envisageait pas de supprimer la taxe française sur les services numériques tant que les Etats-Unis ne signaient pas l’accord international sous l’égide de l’OCDE. Mais l’inquiétude demeure: “les taxes sur les services numériques nationales restent vulnérables aux menaces économiques et politiques, en particulier de la part des États-Unis, qui ont toujours protégé leurs multinationales du numérique d’une imposition équitable à l’étranger”,  a réagi auprès de l’AFP l’ONG Tax Justice Network.