Évasion d’Amra: plus d’une vingtaine de nouvelles interpellations, le rappeur Koba LaD en garde à vue

Un total de 24 nouvelles personnes, dont le rappeur Koba LaD, ont été placées en garde à vue lundi dans le cadre de l’enquête sur l’évasion sanglante en mai 2024 du narcotrafiquant Mohamed Amra et de sa cavale de neuf mois, jusqu’à son arrestation fin février en Roumanie.Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP que 22 nouvelles gardes à vue étaient en cours depuis lundi matin, dont le rappeur Koba LaD, et précisé que deux personnes ont été interpellées en Allemagne, à la demande des juges d’instruction de Juridiction nationale chargée des affaires de criminalité organisée (Junalco).Confirmant une information de franceinfo, deux sources proches du dossier ont indiqué un peu plus tôt à l’AFP que le rappeur Koba LaD, actuellement incarcéré, avait été extrait de sa cellule et placé en garde à vue lundi. Son avocat n’a pas souhaité s’exprimer.De son vrai nom Marcel Junior Loutarila, Koba LaD est actuellement en détention provisoire en attendant d’être jugé pour homicide involontaire aggravé, quatre mois après la mort d’un de ses passagers dans un accident de voiture en septembre 2024 à Créteil.En janvier, il a été condamné à 15 mois d’emprisonnement par le tribunal correctionnel de Melun (Seine-et-Marne) pour des violences commises en 2022 sur son manager historique, que le musicien accuse de l’avoir escroqué.Jusqu’à présent, 27 personnes, plus Mohamed Amra, ont été mises en examen. Elles ont pour la plupart été placées en détention provisoire, à l’isolement.Dans cette enquête “hors normes” menée par la police judiciaire, les chefs de mise en examen – meurtres, tentatives de meurtre, évasion, le tout en bande organisée, et association de malfaiteurs – font encourir la réclusion criminelle à perpétuité “pour les plus élevés d’entre eux”, avait détaillé en conférence de presse le 7 mars la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.- “Dimensions tentaculaires” -Parmi les mis en examen figurent des membres présumés du commando qui a attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, un fourgon pénitentiaire véhiculant  Mohamed Amra lors d’un transfèrement, au péage d’Incarville (Eure), tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois le 14 mai 2024.Outre Amra, six personnes sont suspectées d’avoir fait partie du commando: deux guetteurs – dont l’un a aussi conduit un véhicule – deux autres conducteurs de véhicule et deux passagers.Parmi eux, Fernando D., 32 ans, surnommé “Abe”, interpellé fin février dans une luxueuse villa dotée d’un important dispositif de sécurité à Mijas, dans la province de Malaga (sud de l’Espagne), puis remis à la justice française, et placé en détention provisoire.Mais aussi des personnes semblant avoir un rôle plus secondaire: aide à la préparation d’autres tentatives d’évasion d’Amra, à son évasion effective le 14 mai (vol de véhicules par exemple), à sa fuite (location d’appartements, etc.) ou à la fuite des autres membres du commando.A également été mis en examen Saïd Agouni, déjà condamné pour l’attaque d’un fourgon blindé en 2011 en compagnie du braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd.Deux autres suspects dans ce dossier aux “dimensions tentaculaires” sont “en attente d’extradition” du Maroc, avait aussi précisé Mme Beccuau et un autre “fait l’objet d’une notice Interpol”.En visite à Rabat le 10 mars, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a dit espérer que les deux suspects arrêtés au Maroc soient extradés “dans les prochains jours”.Interrogés sur l’implication éventuelle de membres de la “Black Manjak Family”, présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants avec de possibles liens avec Koba LaD, le directeur national de la police judiciaire, Christian Sainte, avait simplement indiqué le 7 mars que certains suspects avaient “des liens de proximité” entre eux.Selon une source proche du dossier, un “certain nombre de suspects appartiennent” à la “BMF”, qui serait d’abord une “sorte de label, un signe de reconnaissance autour de Koba LaD”.Mohamed Amra est, depuis sa remise à la justice française fin février, incarcéré à l’isolement dans la prison ultra sécurisée de Condé-sur-Sarthe (Orne).

Genetic testing firm 23andMe files for bankruptcy

Pioneering US genetic testing company 23andMe has filed for bankruptcy and is looking for a buyer two years after hackers gained access to millions of profiles.23andMe, which sells a mail-back saliva test to determine ancestry or certain health-related genetic traits for less than $200, said late Sunday that it had “filed a voluntary petition for reorganization” with a state bankruptcy court in Missouri.At its height a few years ago, the DNA testing craze saw millions of consumers rushing to discover their ancestry and health information with tests from 23andMe becoming popular holiday gifts.The Silicon Valley-based company, which went public in 2021, claims 15 million customers and has seen its sales decline in recent months as the testing craze faded and the company suffered a data breach.23andMe said that it rejected a takeover offer from its co-founder and CEO Anne Wojcicki who has resigned from her position but will remain on the company’s board of directors, according to the statement.On X, Wojcicki posted that “While I am disappointed that we have come to this conclusion and my bid was rejected, I am supportive of the company and I intend to be a bidder.”She explained that her resignation as CEO was strategic so as to “be in the best position to pursue the company as an independent bidder.” Wojcicki, who co-founded 23andMe 19 years ago, acknowledged the company’s challenges but emphasized her “unwavering” belief in its future.Faced with the difficulties, 23andMe announced the dismissal of 40 percent of its staff in November, about 200 people. It also suspended its research programs.In a regulatory filing, 23andMe also said that it has agreed to pay approximately $37.5 million to settle claims related to the 2023 data breach.The 2023 hacking incident saw 6.9 million accounts affected, of which 5.5 million contained information on genetic matches.Using customers’ old passwords, the hackers compromised data that included names, sex, birth year, location, photos, health information, and genetic ancestry results.With the bankruptcy announcement, Geoffrey Fowler, a tech columnist for the Washington Post warned: “If you’re one of the 15 million people who shared your DNA with 23andMe, it’s time to delete your data.”He cited the risk “that your data could get sold or transferred to a new company, which might want to use it for new purposes.”The company’s share price was down by nearly 50 percent to 92 cents in Monday trading on Wall Street.

Journalist working with Al Jazeera killed in Israeli Gaza strike, network says

Al Jazeera said on Monday that a journalist working with one of its channels was killed in an Israeli strike on his vehicle in northern Gaza.”Hussam Shabat, a journalist collaborating with Al Jazeera Mubasher, was martyred in an Israeli strike targeting his car in the northern Gaza Strip,” an Al Jazeera alert said, referring to the network’s live Arabic channel. The territory’s civil defence agency confirmed his death, as well as that of Muhammad Mansour, an employee of the Islamic Jihad-affiliated Palestine Today TV.The agency said Shabat was targeted by an Israeli drone strike on his car on Monday afternoon near a petrol station in the northern town of Beit Lahia. It said Mansour was killed in a separate airstrike on his home in the southern city of Khan Yunis in the morning.Mahmud Bassal, spokesman for the civil defence agency, said airstrikes had targeted more than 10 cars in various areas of the Gaza Strip.In a statement, the Palestinian Journalists Syndicate called the deaths of Shabat and Mansour “a crime added to the record of Israeli terrorism”. “This horrific war crime aims to obscure the truth and terrorise all those who carry the message of free speech,” it added.It said that more than 206 journalists and media workers had been killed since the start of the war, triggered by Hamas’s attack on Israel on October 7, 2023.Israel restarted intense air strikes across the densely populated Gaza Strip last week followed by ground operations, shattering the relative calm of a six-week ceasefire agreement with Hamas.The health ministry in Hamas-run Gaza said Monday that 730 people had been killed since Israel resumed bombardments on March 18, including 57 in the past 24 hours.Earlier in March, Gaza’s civil defence agency said nine people including journalists were killed in Israeli strikes in the north of the territory, an attack Hamas denounced as a “blatant violation” of the fragile ceasefire.

South Sudan suffers worst cholera outbreak in 20 years: UNICEFMon, 24 Mar 2025 16:17:12 GMT

South Sudan is suffering its worst cholera outbreak since it became an independent nation in 2011, the United Nations warned Monday, reporting almost 700 deaths in six months, including many children.The organisation’s children’s fund UNICEF said 40,000 cholera cases were reported from the end of September to March 18, “including 694 deaths country-wide, its worst …

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Le voyage de Yoko, le chimpanzé solitaire de Colombie, envoyé au Brésil pour retrouver des congénères

Il peint, mange avec des couverts, regarde la télé… mais il est seul depuis deux ans : Yoko, dernier chimpanzé captif de Colombie, a pris l’avion pour le Brésil où il retrouvera des compagnons de son espèce dans un sanctuaire pour primates.Yoko, 38 ans, pesant 60 kg et presque édenté en raison des mauvais soins qu’il a reçus après avoir été acheté au marché noir, a été transféré à Sorocaba, dans l’État de Sao Paulo au Brésil, le plus grand sanctuaire de grands primates d’Amérique latine, qui abrite 250 animaux. L’AFP l’a accompagné dimanche lors de l’un des deux vols de ce voyage, baptisé “Opération Arche de Noé”, qu’il a effectué dans une caisse, en compagnie d’un vétérinaire inquiet de sa future intégration. Joueur, amateur de sucreries et auteur de dessins aux crayons de couleur sur papier et toile, Yoko n’a plus vu d’individus de son espèce depuis près de deux ans. Acquis illégalement par un narcotrafiquant, Yoko avait été repris par la police en 2017 et placé dans le Bioparc Ukumarí, à Pereira (centre-ouest de la Colombie).En 2023, Ses seuls congénères encore en captivité en Colombie, Chita et Pancho, une femelle et un mâle, se sont échappés de ce zoo et ont été tués par les forces de sécurité en raison du risque qu’ils représentaient pour les communautés voisines. Cet événement a suscité des protestations de la part des défenseurs des droits des animaux. Élevé comme un humain, habitué à regarder la télévision, Yoko avait des difficultés à socialiser avec les autres chimpanzés, selon ses gardiens.Cependant, il entretenait une relation étroite avec Chita, si bien qu’il a perdu son lien avec sa propre espèce après la mort de cette dernière.Le chimpanzé est considéré comme une espèce “en danger” par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).- Socialisation difficile -Les autorités ont décidé de transférer Yoko à Sorocaba, au Brésil. Ses soigneurs croisent les doigts pour qu’il soit accepté par les autres primates et qu’il pourra interagir avec eux.”C’est un chimpanzé très humanisé, son degré de domestication est très élevé (…) il se comporte comme un enfant, ce qui ne devrait pas être le cas, il devrait se comporter comme un chimpanzé”, explique son vétérinaire, Javier Guerrero. Par excentricité, les mafieux colombiens ont acquis toutes sortes d’animaux exotiques comme animaux de compagnie ou pour entretenir leurs propres zoos. Privé de son habitat naturel, Yoko adore le poulet et les fruits sucrés comme les bananes, les mangues et les raisins. Nourri avec des aliments de fast-food qui lui ont causé des problèmes dentaires, il n’a plus que quatre dents. On lui a aussi appris à fumer et on l’habillait avec des vêtements de luxe, qui ont provoqué des problèmes de peau et une perte partielle de son pelage. Dans la nature, cette espèce originaire d’Afrique vit entre 40 et 45 ans et peut atteindre 60 ans sous soins professionnels. N’ayant pas été en contact avec d’autres chimpanzés dans ses premières années, Yoko a développé des comportements et des modes de communication différents.- “Pleurer” -“On lui a refusé la possibilité d’être un chimpanzé et de grandir avec sa famille”, déplore l’auxiliaire vétérinaire Alejandra Marin. Le transfert à Sorocaba, où vivent plus de 40 chimpanzés, clôt le chapitre douloureux de la mort de Chita et Pancho. “Pour moi, ça a été une douleur horrible (…) au point de me faire pleurer”, se souvient Silvana Rodríguez, une médecin qui, comme des centaines de visiteurs, a fait ses adieux à Yoko samedi derrière une vitre au Bioparc d’Ukumari. D’après l’ONG internationale Projet Grand Singe, la Colombie devient ainsi le premier pays au monde à volontairement ne plus détenir aucun grand primate en captivité. “Le départ de Yoko est profondément symbolique (…) aucune de ces espèces n’est endémique (…) et elles n’ont pas leur place dans le pays”, affirme Andrea Padilla, une sénatrice écologiste qui a facilité son transfert. Reste à savoir si son intégration au Brésil sera un succès. César Gómez, biologiste coordinateur de la condition animale au Bioparc Ukumarí, espère que Yoko trouvera à Sorocaba des chimpanzés compatibles avec son comportement.”Yoko est un individu qui, au sens strict, n’est pas un chimpanzé (…) c’est un animal qui s’identifie beaucoup plus aux humains”, explique-t-il. “Pour donner un exemple, un sourire est un signe positif pour nous, mais pour les chimpanzés, c’est un signe négatif, et ce genre de signaux de communication, Yoko ne les comprend pas”, conclut-il.

Turquie: la rue toujours mobilisée après l’incarcération du maire d’Istanbul

L’opposition appelle de nouveau à des rassemblements lundi soir en Turquie avec une mobilisation étudiante qui enfle pour protester contre l’incarcération du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.Depuis mercredi, jour de l’arrestation du maire, figure de l’opposition et principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, la contestation n’a cessé de s’étendre, rassemblant chaque soir des dizaines de milliers de manifestants à Istanbul.Des manifestations ont également eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces du pays, selon un décompte de l’AFP. Ce mouvement, d’une ampleur inédite depuis la grande vague de protestation de Gezi à Istanbul, en 2013, suscite une réaction musclée des autorités.Les manifestations ont été interdites dans les trois plus grandes villes du pays – Istanbul, Ankara et Izmir – et plus de 1.130 personnes ont été interpellées en six jours, selon le ministre de l’Intérieur.Dès la mi-journée lundi, des étudiants ont commencé à protester à Istanbul et Ankara en soutien à M. Imamoglu.A Istanbul, où un nouveau maire sera désigné mercredi par le conseil municipal, un cortège de jeunes gens marchant vers le quartier de Besiktas, un bastion de l’opposition, a reçu le soutien enthousiaste de riverains qui ont applaudi à leur passage et tapé sur des casseroles, ont constaté des journalistes de l’AFP.Démis de ses fonctions et incarcéré dimanche, le maire d’Istanbul était au même moment investi par son parti, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force de l’opposition, comme son candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028.Cette primaire purement symbolique, maintenue dimanche par le CHP de Mustafa Kemal, le fondateur de la République turque, a réuni quelque 15 millions de votants en soutien à l’édile.- Plus de 1.300 arrestations -Face à la contestation, les autorités ont déployé d’importants effectifs de police qui ont procédé à plus de 1.300 arrestations depuis mercredi, selon le ministre de l’Intérieur. Ce dernier a affirmé que 123 policiers ont été blessés dans des heurts en marge des rassemblements.Au moins dix journalistes, dont un photographe de l’AFP, ont été arrêtés lundi à l’aube à leur domicile à Istanbul et Izmir, a rapporté l’association turque de défense des droits humains MLSA.Par ailleurs, le réseau social X a annoncé dimanche soir avoir été saisi par les autorités turques d’une demande de blocage de plus de 700 comptes. “La Turquie devient purement autoritaire, ce qui signifie qu’Erdogan choisit qui peut s’opposer à lui et qui peut le défier aux élections”, a estimé Soner Cagaptay, du Washington Institute, pour qui le chef de l’Etat s’est senti “menacé” par ce rival populaire, charismatique et de près de vingt ans son cadet, qui bénéficie d’une “base d’électeurs de droite, du centre et de gauche”.”Menacé mais aussi enhardi”, nuance l’analyste, “par environnement mondial plus permissif avec l’UE et les États-Unis tous deux tournés vers l’intérieur” et une Europe qui n’oublie pas que la Turquie appartient à l’Otan.La Grèce s’est émue lundi de la situation “instable et préoccupante” chez sa voisine. Et l’Union européenne a appelé la Turquie “respecter les valeurs démocratiques”.- “Atteinte à la démocratie” -“L’incarcération du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu ainsi que de nombreuses autres personnalités constituent des atteintes graves à la démocratie”, avait déploré dimanche soir la diplomatie française, qui avait déjà condamné son arrestation mercredi.À l’unisson, l’Allemagne, où vit la plus grande communauté turque de l’étranger, a condamné lundi l’incarcération et la suspension “totalement inacceptables” de M. Imamoglu, Berlin y voyant un “mauvais signal pour la démocratie”.Une manifestation a réuni plus d’un millier de personnes dimanche à Berlin, ont rapporté les médias locaux.Outre M. Imamoglu, près de cinquante co-accusés de M. Imamoglu ont également été placés en détention dimanche pour “corruption” et “terrorisme”, selon la presse turque.Parmi eux figurent deux maires d’arrondissement d’Istanbul, membres eux aussi du CHP. Les deux élus ont été destitués et l’un d’eux, accusé de “terrorisme”, a été remplacé par une administrateur nommé par l’Etat, ont annoncé les autorités.La Bourse d’Istanbul a évolué dans le vert lundi après-midi, après son plongeon de plus de 16,5% la semaine passée.Le ministre turc de l’Economie, Mehmet Simsek, qui s’emploie depuis deux à réduire l’inflation vertigineuse (autour de 40 % sur l’année) a d’ailleurs tenu à balayer cette hypothèse. “Nous sommes au travail (…) ne croyez pas les fausses nouvelles”, a-t-il écrit sur X.

Turquie: la rue toujours mobilisée après l’incarcération du maire d’Istanbul

L’opposition appelle de nouveau à des rassemblements lundi soir en Turquie avec une mobilisation étudiante qui enfle pour protester contre l’incarcération du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.Depuis mercredi, jour de l’arrestation du maire, figure de l’opposition et principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, la contestation n’a cessé de s’étendre, rassemblant chaque soir des dizaines de milliers de manifestants à Istanbul.Des manifestations ont également eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces du pays, selon un décompte de l’AFP. Ce mouvement, d’une ampleur inédite depuis la grande vague de protestation de Gezi à Istanbul, en 2013, suscite une réaction musclée des autorités.Les manifestations ont été interdites dans les trois plus grandes villes du pays – Istanbul, Ankara et Izmir – et plus de 1.130 personnes ont été interpellées en six jours, selon le ministre de l’Intérieur.Dès la mi-journée lundi, des étudiants ont commencé à protester à Istanbul et Ankara en soutien à M. Imamoglu.A Istanbul, où un nouveau maire sera désigné mercredi par le conseil municipal, un cortège de jeunes gens marchant vers le quartier de Besiktas, un bastion de l’opposition, a reçu le soutien enthousiaste de riverains qui ont applaudi à leur passage et tapé sur des casseroles, ont constaté des journalistes de l’AFP.Démis de ses fonctions et incarcéré dimanche, le maire d’Istanbul était au même moment investi par son parti, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force de l’opposition, comme son candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028.Cette primaire purement symbolique, maintenue dimanche par le CHP de Mustafa Kemal, le fondateur de la République turque, a réuni quelque 15 millions de votants en soutien à l’édile.- Plus de 1.300 arrestations -Face à la contestation, les autorités ont déployé d’importants effectifs de police qui ont procédé à plus de 1.300 arrestations depuis mercredi, selon le ministre de l’Intérieur. Ce dernier a affirmé que 123 policiers ont été blessés dans des heurts en marge des rassemblements.Au moins dix journalistes, dont un photographe de l’AFP, ont été arrêtés lundi à l’aube à leur domicile à Istanbul et Izmir, a rapporté l’association turque de défense des droits humains MLSA.Par ailleurs, le réseau social X a annoncé dimanche soir avoir été saisi par les autorités turques d’une demande de blocage de plus de 700 comptes. “La Turquie devient purement autoritaire, ce qui signifie qu’Erdogan choisit qui peut s’opposer à lui et qui peut le défier aux élections”, a estimé Soner Cagaptay, du Washington Institute, pour qui le chef de l’Etat s’est senti “menacé” par ce rival populaire, charismatique et de près de vingt ans son cadet, qui bénéficie d’une “base d’électeurs de droite, du centre et de gauche”.”Menacé mais aussi enhardi”, nuance l’analyste, “par environnement mondial plus permissif avec l’UE et les États-Unis tous deux tournés vers l’intérieur” et une Europe qui n’oublie pas que la Turquie appartient à l’Otan.La Grèce s’est émue lundi de la situation “instable et préoccupante” chez sa voisine. Et l’Union européenne a appelé la Turquie “respecter les valeurs démocratiques”.- “Atteinte à la démocratie” -“L’incarcération du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu ainsi que de nombreuses autres personnalités constituent des atteintes graves à la démocratie”, avait déploré dimanche soir la diplomatie française, qui avait déjà condamné son arrestation mercredi.À l’unisson, l’Allemagne, où vit la plus grande communauté turque de l’étranger, a condamné lundi l’incarcération et la suspension “totalement inacceptables” de M. Imamoglu, Berlin y voyant un “mauvais signal pour la démocratie”.Une manifestation a réuni plus d’un millier de personnes dimanche à Berlin, ont rapporté les médias locaux.Outre M. Imamoglu, près de cinquante co-accusés de M. Imamoglu ont également été placés en détention dimanche pour “corruption” et “terrorisme”, selon la presse turque.Parmi eux figurent deux maires d’arrondissement d’Istanbul, membres eux aussi du CHP. Les deux élus ont été destitués et l’un d’eux, accusé de “terrorisme”, a été remplacé par une administrateur nommé par l’Etat, ont annoncé les autorités.La Bourse d’Istanbul a évolué dans le vert lundi après-midi, après son plongeon de plus de 16,5% la semaine passée.Le ministre turc de l’Economie, Mehmet Simsek, qui s’emploie depuis deux à réduire l’inflation vertigineuse (autour de 40 % sur l’année) a d’ailleurs tenu à balayer cette hypothèse. “Nous sommes au travail (…) ne croyez pas les fausses nouvelles”, a-t-il écrit sur X.

US, Russia in Ukraine ceasefire talks as 65 wounded in latest strike

US and Russian officials met in Saudi Arabia to discuss a partial ceasefire in Ukraine on Monday as dozens of people were wounded in a missile strike on a Ukrainian city.With Ukrainian negotiators waiting nearby, a day after they sat down with the US team, the Americans and Russians met in Riyadh with a Black Sea ceasefire top of the agenda.President Donald Trump is pushing for a rapid end to the three-year war and hopes the latest round of talks will pave the way for a breakthrough.While the talks took place at a luxury hotel in the Saudi capital, 65 people were wounded in a missile attack on Sumy in northeastern Ukraine, officials said.The attack on a “densely populated residential area” damaged apartments and an educational facility, the regional prosecutor’s office said. The city’s acting mayor earlier said a hospital had been affected. The Ukrainian negotiating team was expecting a second meeting with the US delegation on Monday, a source in Kyiv told AFP, a sign that progress may have been made.- ‘Trump’s proposal and Putin agreed’ -This month in Jeddah — days after President Volodymyr Zelensky’s White House dressing-down by Trump — Ukraine agreed to a US-proposed, 30-day ceasefire that was then rejected by Russian President Vladimir Putin.Officials are now studying a possible resumption of the Black Sea Initiative, a year-long agreement that allowed millions of tonnes of grain and other food exports to be shipped from Ukraine’s ports.”The issue of the Black Sea Initiative and all aspects related to the renewal of this initiative is on the agenda today,” Kremlin spokesperson Dmitry Peskov said in his daily briefing.”This was President Trump’s proposal and President Putin agreed to it. It was with this mandate that our delegation travelled to Riyadh.”The US-Ukraine and US-Russia talks were originally planned to take place simultaneously to enable shuttle diplomacy, with the United States going back and forth between the delegations.The US team is led by Andrew Peek, a senior director at the White House National Security Council, and senior State Department official Michael Anton, a source familiar with the matter told AFP.Ukraine’s Defence Minister Rustem Umerov, who heads the Ukrainian team, said Sunday’s talks with the United States were “productive and focused”.Trump envoy Steve Witkoff has voiced optimism that any agreement would pave the way for a “full-on” ceasefire.”I think you’re going to see in Saudi Arabia on Monday some real progress, particularly as it affects a Black Sea ceasefire on ships between both countries,” he told Fox News. “And from that you’ll naturally gravitate to a full-on shooting ceasefire.”- ‘Only at the beginning’ -But the Kremlin has downplayed expectations of a rapid resolution.”We are only at the beginning of this path,” Peskov told Russian state TV on Sunday, adding: “There are difficult negotiations ahead.”When Putin, in a lengthy phone call with Trump, rebuffed the joint US-Ukrainian call for a full and immediate 30-day pause, he proposed instead a halt in attacks on energy facilities.The traditional adversaries are now discussing the return of the Black Sea Initiative, which was originally brokered by Turkey and the United Nations in 2022. Russia pulled out of the agreement in 2023, accusing the West of failing to uphold its commitments to ease sanctions on Russia’s own exports of farm produce and fertilisers.A senior Ukrainian official previously told AFP that Kyiv would propose a broader ceasefire, covering attacks on energy facilities, infrastructure and naval strikes.- US, Russia’s ‘mutual benefit’ -As well as the missile strike on Sumy, both sides launched fresh drone attacks on the eve of the negotiations.Ukrainian officials said a Russian drone attack overnight Saturday killed three civilians in Kyiv, including a five-year-old girl and her father.AFP reporters in the capital saw emergency workers treating the wounded early Sunday in front of damaged residential buildings hit in the strike.Meanwhile, Ukraine’s national railway operator said it was countering a sophisticated cyberattack for the second day running.Moscow headed into the Saudi talks after a rapprochement with Washington under Trump that boosted confidence Kremlin confidence.Peskov said Sunday that the “potential for mutually beneficial cooperation in a wide variety of spheres between our countries cannot be overstated”.”We may disagree on some things but that does not mean we should deprive ourselves of mutual benefit,” he added.