South Sudan opposition decries arrests, strike as US urges talksTue, 25 Mar 2025 13:07:57 GMT

South Sudan’s opposition said Tuesday that several key political figures had been arrested, a day after one of its army bases was bombed as international concern mounts over the risk of a return to civil war.Clashes between forces allied to President Salva Kiir and his long-time rival, First Vice President Riek Machar, have threatened a …

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“On croule sous le travail” : journée de grève à la Société Générale

“Slawomir, ne pense pas qu’à ta tirelire”: au siège de la Défense comme dans plusieurs villes de France, la banque Société Générale faisait face à un mouvement de grève mardi à l’appel des syndicats, pour la première fois depuis l’arrivée de son patron Slawomir Krupa en 2023.Mécontents des négociations sur les salaires, l’ensemble des syndicats du groupe ont appelé à la grève, chose rare dans le secteur bancaire.Une cinquantaine de salariés étaient réunis dans la matinée devant le siège de Société Générale à La Défense, près de Paris. “Slawomir, ne pense pas qu’à ta tirelire”: les manifestants ont placardé de part et d’autres de l’entrée du bâtiment des affiches visant le directeur général de la banque. L’intersyndicale a lancé ce mouvement après l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO) fin 2024, qui a été “la goutte d’eau”, explique à l’AFP Jean-Benoît Robitaillie, de la CFTC, mobilisé devant le siège.Le syndicaliste dénonce “un dialogue social au point mort”. “Alors que c’est la troisième année consécutive de suppressions d’emplois et que le groupe fait 4,2 milliards de bénéfices (bénéfice net pour l’année 2024, NDLR), ça ne passe pas du tout”. Pour la première fois depuis 2020, les représentants du personnel ont boycotté la dernière réunion sur les NAO et refusé de signer l’accord. La direction étant “restée sourde à nos demandes”, elle nous “contraint au rapport de force”, indiquaient les syndicats (CFDT, CFTC, CGT et SNB CFE-CGC), dans leur appel le 6 mars. Ils dénoncent la politique de rémunération du groupe, pas à la “hauteur des efforts engagés”, et les “freins à la mobilité”, ainsi que des “conditions de travail toujours détériorées” au fil des “plans de restructuration successifs”. La direction se dit de son côté attachée au dialogue avec ses partenaires sociaux. Malgré l’absence d’accord sur les NAO, elle “compte attribuer en 2025 une enveloppe représentant environ 3% de la masse salariale (…) au travers de différentes mesures collectives et individuelles”, plus que le “niveau de l’inflation prévu” cette année. Cela représenterait “près de 353 millions d’euros (..) redistribués aux salariés dans le cadre de l’actionnariat salarié et de la rémunération financière”, précise l’entreprise. – “Une pression terrible” -Mais, outre les revendications salariales, “de nombreux salariés ne reconnaissent plus le groupe dans lequel ils ont travaillé” et “attendent d’être entendus, reconnus et associés aux transformations en cours”, explique Jean-Benoît Robitaillie. “La crainte dans l’avenir et la difficulté à se projeter gagne toutes les strates de l’entreprise, même au siège, et plus seulement dans les agences qui sont en première ligne”, renchérit pour l’AFP Jean-Marc, salarié depuis 20 ans qui ne souhaite pas donner son nom et qui était également à La Défense. La fusion en 2023 des deux réseaux historiques, Société Générale et Crédit du Nord, s’accompagne de 3.700 suppressions de postes en agences, toujours en cours, et d’environ 950 suppressions dans les fonctions centrales.”On est face à un système pas très humain”, regrette pour l’AFP une autre salariée présente devant le siège, passée par le Crédit du Nord puis la Société Générale, qui souhaite rester anonyme. “Les agences sont en sous-effectif, comment on fait pour satisfaire les clients quand on croule sous le travail ?, s’interroge-t-elle. Ça entraîne une pression terrible et un mal-être pour les employés”. “On ne veut pas seulement remplir des objectifs mais aussi satisfaire les clients, et c’est de plus en plus difficile”, insiste cette salariée.Depuis son arrivée à la tête de la banque en mai 2023, Slawomir Krupa mène plusieurs chantiers de transformation, avec la vente des filiales jugées moins rentables et une chasse aux coûts à tous les étages, dont l’impact est particulièrement fort sur l’emploi.Il a indiqué le 11 mars au quotidien britannique The Financial Times que “rien n’était sacré” dans son travail pour réduire les coûts dans le groupe.

Au Sénégal, le lac Rose retrouve sa couleur mythique et ses touristes ravis

Sous l’oeil ravi de touristes et commerçants, le lac le plus célèbre du Sénégal a récemment retrouvé sa couleur rose emblématique, ternie depuis trois longues années. La nouvelle du retour de sa coloration suscite l’enthousiasme et un regain de vie socio-économique autour de l’une des principales attractions de ce pays touristique.Alertée par les réseaux sociaux, Julie Barrilliot, touriste française de 20 ans, a décidé de prendre rapidement un billet d’avion pour ce pays ouest-africain, avec pour objectif de voir la couleur retrouvée du lac Retba dit “lac Rose”. Cette célèbre étendue d’eau bordée de filaos, à une heure de route de la capitale Dakar, attire depuis des décennies de nombreux touristes locaux et étrangers.Mais fin 2022, de rares et fortes inondations avaient frappé la région, probablement aggravées par le réchauffement climatique selon des scientifiques interrogés par l’AFP à l’époque, et perturbant l’équilibre écologique du lac. Le lac Retba avait depuis perdu sa teinte, plombant les activités commerciales et les milliers de personnes qui en dépendent (producteurs de sel, commerçants, hôteliers etc…). – Sensation – “En 2023, nous avons constaté que nos activités tournaient au ralenti et nous avons entrepris de louer une pompe pour extraire l’excédent d’eau du lac qui avait englouti tout l’écosystème favorable à sa teinte rose; sa profondeur était passée de 2 à 6 mètres”, explique à l’AFP Amadou Bocoum Diouf, directeur de l’hôtel “Chez Salim” et président du syndicat regroupant commerçants et hôteliers du lac Rose.Il ajoute que l’opération de pompage leur a coûté plusieurs millions de francs CFA (plusieurs milliers d’euros) avant que l’État ne prenne le relais. Cette manoeuvre a contribué au retour du rose qui, de nouveau, fait accourir les touristes. “Mais il n’est pas tout à fait rose ?”, s’étonne Julie, qui se console d’une balade à cheval près de l’hôtel “Gîte du lac” où elle séjourne.Ce jour-là en début de matinée, Ibrahima Mbaye, gérant de cet hôtel et président d’une association de protection du lac, se veut rassurant, assurant que d’ici une heure ou deux, la couleur sera au rendez-vous. “Pour qu’il y ait du rose, il faut un soleil chaud et un vent frais”, indique-t-il, téléphone collé à l’oreille. L’hôtelier est submergé d’appels de tours opérateurs et de touristes étrangers qui veulent s’assurer que le lac a bel et bien repris de la couleur.Et effectivement, à presque midi, les reflets de l’eau scintillent d’une belle couleur rose. “Lorsque toutes les conditions naturelles sont réunies, le sel du lac, provenant de l’eau de mer, a une forte teneur. Et au contact du soleil, cette concentration de sel produit une évaporation importante, propice à la prolifération de micro-organismes, notamment ceux appelés +Algue rose+”, décrit M. Mbaye.- “Capricieux” -Cheikh Mbow, responsable du Comité national de suivi écologique, une structure d’Etat, explique à l’AFP qu’il s’agit de cyanobactéries dont le pigment rouge, dilué dans l’eau du lac, lui donne une teinte rose. Le soleil est au zénith et le vent souffle fort lorsqu’un bus dépose une vingtaine de touristes du côté le plus rosé de l’eau. On peut lire dans le regard d’Ibrahima Mbaye sa joie et sa fierté que le lac qui l’a vu naître – et qui fut autrefois le terminus du rallye automobile Paris-Dakar – fasse à nouveau sensation. Devant lui, Mouadou Ndiaye, un vendeur de sacs et sachets de sel, passe au pas de course pour rattraper la vingtaine de touristes français qui s’apprêtent à repartir. “Ça fait plus de deux ans qu’on n’a presque plus eu de touristes”, confie, essoufflé, ce commerçant de 60 ans, pieds nus dans le sol sablonneux mêlé aux débris de coquillages. Il fait partie des persévérants qui sont restés malgré la morosité des affaires. “Nombreux sont partis dans les villes et villages environnants” à la recherche de meilleures opportunités, confie ainsi Maguette Ndiour, président des exploitants de sel du lac Rose. Il ne cache pas sa joie de constater une reprise de la récolte du sel et espère aussi que la couleur rose du lac perdure. Nombre d’habitants de la zone disent craindre que l’urbanisation intensive ne favorise la pollution des eaux du lac et n’obstruent leur écoulement. Non loin de là, une quinzaine d’hommes, bandeaux rouges autour de la tête, manifestent ainsi ce jour-là contre la construction prévue de 1.000 logements sociaux près du lac.M. Mbow, du comité de suivi écologique, prévient que même une pollution minime peut compromettre la survie des cyanobactéries. “Il est essentiel de réduire les impacts négatifs des activités humaines”, souligne-t-il.En fin d’après-midi, le soleil a décliné et le lac n’est plus si rose. Ibrahima reste philosophe: “des fois, il est capricieux, mais il est toujours beau !”, lance-t-il tout sourire. 

Erdogan exploits West’s blind eye to Turkey crackdown: analysts

Turkish President Recep Tayyip Erdogan is taking advantage of Europe’s unwillingness to antagonise its NATO ally at a time of international uncertainty and American disengagement as he presses on with a crackdown in the wake of the arrest of a political rival.Europe, analysts say, is eager to secure Turkish cooperation in a coalition to protect Ukraine after any settlement with Russia and is acutely aware Turkey is now the key player in Syria after the toppling of Bashar al-Assad.The United States under President Donald Trump is unlikely to show interest in Turkish domestic affairs as Washington focuses on securing an end of the fighting between Russia and Ukraine, ending any threat from Iran and ultimately countering China.Foreign ministries of European countries, including France and Germany, have condemned the March 19 arrest of Istanbul mayor Ekrem Imamoglu, Erdogan’s chief domestic opponent, but have not evoked any potential consequences. The US, meanwhile, has been largely silent.Turkish Foreign Minister Hakan Fidan is to meet US counterpart Marco Rubio later Tuesday, while a Turkish representative is also expected at a Paris summit on Ukraine on Thursday.”Erdogan has read the geopolitical moment rather well,” Asli Aydintasbas, visiting fellow at the Washington-based Brookings Institution, told AFP.”The Trump administration has little interest in values-based foreign policy and Europeans need Turkey to stabilise Syria and to achieve a sustainable European security architecture after the war in Ukraine,” she said. “There is little appetite for a spat with Erdogan,” she added.- ‘Counting on silence’ -Marc Pierini, senior fellow at Carnegie Europe, added that Erdogan had picked “the perfect moment of opportunity” from his point of view for the arrest of his main rival and to crack down on the ensuing protests.Britain and France are leading efforts to form a so-called coalition of the willing of countries willing to assist Ukraine by sending hardware and even troops, with Turkey a key partner due to its large military, world-class drone production and rare position of cordial ties with both Kyiv and Moscow.”This is potentially his (Erdogan’s) return to the international stage, playing a big role thanks to Turkey’s solid and flexible defence industry,” Pierini told AFP.”In this context, Erdogan is counting on western Europe’s silence on rule of law and — so far — has obtained it.”Imamoglu, elected mayor in 2019 and re-elected last year, was seen as by far the biggest domestic rival to Erdogan, with analysts outside Turkey in no doubt that his incarceration was approved by the president.Vast crowds have poured into the streets of Istanbul and other cities to protest against his arrest but the police have responded with pepper spray, water cannons and rubber bullets. Over 1,000 people have been arrested including journalists, among them an AFP reporter.- ‘Free pass’ from US -But whereas the former administration of Joe Biden was constantly upbraiding Turkey on human rights issues, US officials under Trump have been wary of offering any criticism of Erdogan whom the current US president in 2019 described as “a hell of a leader”.Questioned about Imamoglu’s arrest, State Department spokesperson Tammy Bruce said that Washington was “not going to comment on the internal decision-making of another country” while it expects “them (Turkey) to behave in a manner that respects the rights of all of its citizens”.”Basically, the State Department practically gave Erdogan a free pass. Any change in Turkey will come from within, if it comes from anywhere,” said Dorothee Schmid of the Turkey and Middle East Programme at the French Institute of International Relations (IFRI).Meanwhile Europeans are rushing to catch up with Trump’s rapid upending of the global agenda, with Turkey now also the key powerbroker in Syria after the Assad regime was toppled by pro-Ankara Islamists.Europe long dangled the carrot of EU membership in front of Turkey, a prospect that Ankara eagerly sought in the early years of Erdogan’s quarter-century rule. But this is no longer seen as realistic in the near term, especially with the focus on a fast-track membership for Ukraine. “The Europeans have no leverage over Turkey domestically, in my opinion,” Schmid added.Imamoglu is also not the only opponent of Erdogan to languish in prison — charismatic Kurdish politician Selahattin Demirtas has been jailed since 2016 and the philanthropist Osman Kavala since 2017. Ankara has ignored rulings from the European Court of Human Rights they should be freed as their cases were politically motivated.”It is a moment in history when democratic values can easily be crushed under the hard geopolitical realities of the day. Sadly, Turkey will neither be the first nor the last to experience this,” said Aydintasbas.

Ukraine: pas d’accord après la rencontre russo-américaine, Moscou pose ses conditions

Une rencontre attendue entre responsables russes et américains sur la guerre en Ukraine n’a pas abouti à une trêve, même limitée, Moscou ayant posé mardi ses conditions avant tout accord concernant la mer Noire, parmi lesquelles un assouplissement des restrictions sur ses exportations agricoles.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a réclamé mardi des “garanties claires” qui “peuvent être uniquement le résultat d’un ordre de Washington” au président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour arriver à un accord sur la navigation commerciale en mer Noire.Sergueï Lavrov a aussi demandé, selon les agences russes, à ce que personne n’essaie “d’écarter” la Russie du marché mondial des engrais et des céréales, référence aux sanctions occidentales qui la visent.Un accord céréalier en mer Noire avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.La Russie, elle-même grande exportatrice de blé et d’engrais, s’en est ensuite retirée unilatéralement, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.Ce sujet était au coeur des discussions russo-américaines, qui ont duré plus de douze heures lundi mais ne semblent pas avoir abouti à un accord.Les agences russes avaient annoncé lundi soir un communiqué commun à venir des Etats-Unis et de la Russie sur le bilan de leurs négociations. Mais le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré mardi que le “contenu” des échanges “ne sera certainement pas rendu public”.Le Kremlin a indiqué encore “analyser” le résultat de ces discussions.Si les “contacts” avec les Américains se poursuivront, aucune date “concrète” n’a été fixée pour une nouvelle rencontre, a ajouté Dmitri Peskov. Selon l’agence d’Etat Ria Novosti, la délégation russe a quitté l’Arabie Saoudite.- “Pas facile, mais très utile” -La Russie est accusée par Kiev de jouer la montre pour profiter de son avantage sur le front.L’un des négociateurs russes, Grigori Karassine, a affirmé que le dialogue avec les Américains lundi avait été “intense, pas facile, mais très utile”.Lors de ces discussions où M. Karassine a représenté la Russie avec Sergueï Besseda, un cadre du renseignement russe, “beaucoup de problèmes ont été abordés”, a-t-il assuré.”Nous sommes loin d’avoir tout réglé (…) mais il me semble qu’une telle conversation est très opportune”, a estimé M. Karassine.”Nous allons continuer de le faire, en entraînant la communauté internationale, avant tout l’Organisation des Nations unies et certains pays”, a-t-il affirmé, restant évasif.Une nouvelle réunion entre les équipes ukrainienne et américaine s’est tenue mardi matin à Ryad. “Tous les détails seront annoncés plus tard”, a annoncé à un petit groupe de médias, dont l’AFP, une source au sein de la délégation ukrainienne à la fin de cette rencontre. Depuis le début dimanche de ces pourparlers impliquant Washington, Moscou et Kiev, la navette américaine entre les belligérants n’a pas donné lieu à une trêve, même partielle, ou un consensus sur un moratoire sur certaines frappes aériennes.- Exigences russes -Le président américain Donald Trump, à force de pression, avait réussi à obtenir l’accord théorique de Kiev pour un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours.Mais Vladimir Poutine, tout en prenant soin de ne pas rabrouer son homologue américain, a listé de nombreuses exigences et dit vouloir limiter une trêve aux seules frappes sur les infrastructures énergétiques.M. Trump, qui a repris de nombreuses contre-vérités sur l’Ukraine portées par le Kremlin et exercé une pression considérable sur Kiev, s’est jusqu’ici montré indulgent à l’égard de la Russie, même s’il a évoqué la possibilité de nouvelles sanctions au cours des dernières semaines.Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré ses lourdes pertes, ne semble pas pressé de conclure un accord, notamment car les forces ukrainiennes contrôlent encore du territoire dans la région russe de Koursk.A ce stade, le Kremlin assure s’être uniquement mis d’accord avec Washington sur un moratoire sur les bombardements des infrastructures énergétiques. Russes et Ukrainiens s’accusent mutuellement de continuer de frapper de tels sites.Malgré ces discussions, les combats se poursuivent donc.Lundi, une frappe russe a fait 101 blessés, dont 23 enfants, à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, selon la mairie de cette ville. Enfin, l’armée russe a annoncé avoir conquis deux localités, dans le sud et l’est.

Ukraine: pas d’accord après la rencontre russo-américaine, Moscou pose ses conditions

Une rencontre attendue entre responsables russes et américains sur la guerre en Ukraine n’a pas abouti à une trêve, même limitée, Moscou ayant posé mardi ses conditions avant tout accord concernant la mer Noire, parmi lesquelles un assouplissement des restrictions sur ses exportations agricoles.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a réclamé mardi des “garanties claires” qui “peuvent être uniquement le résultat d’un ordre de Washington” au président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour arriver à un accord sur la navigation commerciale en mer Noire.Sergueï Lavrov a aussi demandé, selon les agences russes, à ce que personne n’essaie “d’écarter” la Russie du marché mondial des engrais et des céréales, référence aux sanctions occidentales qui la visent.Un accord céréalier en mer Noire avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.La Russie, elle-même grande exportatrice de blé et d’engrais, s’en est ensuite retirée unilatéralement, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.Ce sujet était au coeur des discussions russo-américaines, qui ont duré plus de douze heures lundi mais ne semblent pas avoir abouti à un accord.Les agences russes avaient annoncé lundi soir un communiqué commun à venir des Etats-Unis et de la Russie sur le bilan de leurs négociations. Mais le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré mardi que le “contenu” des échanges “ne sera certainement pas rendu public”.Le Kremlin a indiqué encore “analyser” le résultat de ces discussions.Si les “contacts” avec les Américains se poursuivront, aucune date “concrète” n’a été fixée pour une nouvelle rencontre, a ajouté Dmitri Peskov. Selon l’agence d’Etat Ria Novosti, la délégation russe a quitté l’Arabie Saoudite.- “Pas facile, mais très utile” -La Russie est accusée par Kiev de jouer la montre pour profiter de son avantage sur le front.L’un des négociateurs russes, Grigori Karassine, a affirmé que le dialogue avec les Américains lundi avait été “intense, pas facile, mais très utile”.Lors de ces discussions où M. Karassine a représenté la Russie avec Sergueï Besseda, un cadre du renseignement russe, “beaucoup de problèmes ont été abordés”, a-t-il assuré.”Nous sommes loin d’avoir tout réglé (…) mais il me semble qu’une telle conversation est très opportune”, a estimé M. Karassine.”Nous allons continuer de le faire, en entraînant la communauté internationale, avant tout l’Organisation des Nations unies et certains pays”, a-t-il affirmé, restant évasif.Une nouvelle réunion entre les équipes ukrainienne et américaine s’est tenue mardi matin à Ryad. “Tous les détails seront annoncés plus tard”, a annoncé à un petit groupe de médias, dont l’AFP, une source au sein de la délégation ukrainienne à la fin de cette rencontre. Depuis le début dimanche de ces pourparlers impliquant Washington, Moscou et Kiev, la navette américaine entre les belligérants n’a pas donné lieu à une trêve, même partielle, ou un consensus sur un moratoire sur certaines frappes aériennes.- Exigences russes -Le président américain Donald Trump, à force de pression, avait réussi à obtenir l’accord théorique de Kiev pour un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours.Mais Vladimir Poutine, tout en prenant soin de ne pas rabrouer son homologue américain, a listé de nombreuses exigences et dit vouloir limiter une trêve aux seules frappes sur les infrastructures énergétiques.M. Trump, qui a repris de nombreuses contre-vérités sur l’Ukraine portées par le Kremlin et exercé une pression considérable sur Kiev, s’est jusqu’ici montré indulgent à l’égard de la Russie, même s’il a évoqué la possibilité de nouvelles sanctions au cours des dernières semaines.Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré ses lourdes pertes, ne semble pas pressé de conclure un accord, notamment car les forces ukrainiennes contrôlent encore du territoire dans la région russe de Koursk.A ce stade, le Kremlin assure s’être uniquement mis d’accord avec Washington sur un moratoire sur les bombardements des infrastructures énergétiques. Russes et Ukrainiens s’accusent mutuellement de continuer de frapper de tels sites.Malgré ces discussions, les combats se poursuivent donc.Lundi, une frappe russe a fait 101 blessés, dont 23 enfants, à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, selon la mairie de cette ville. Enfin, l’armée russe a annoncé avoir conquis deux localités, dans le sud et l’est.

A son procès, Depardieu conteste “peloter” des femmes et s’en prend au mouvement MeToo

Gérard Depardieu a contesté mardi lors de son procès à Paris pour agressions sexuelles “s’amuser à peloter” des femmes et s’en est pris au mouvement MeToo, susceptible de devenir selon lui “une terreur”.”Oui, je conteste les faits !”, s’est exclamé Gérard Depardieu, à la barre du tribunal correctionnel de Paris. “Il y a des vices que je ne connais pas”, a poursuivi l’acteur de 76 ans, qui s’exprimait pour la première fois mardi, au deuxième jour de son procès.Après un rappel des faits prononcé par le président du tribunal, Gérard Depardieu s’est levé doucement pour rejoindre la barre et s’est assis sur un tabouret.”Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro”, a-t-il lancé.L’acteur a évoqué ses souvenirs du tournage du film “Les Volets verts” de Jean Becker en 2021 et notamment la journée du 10 septembre, où selon Amélie, décoratrice ensemblière, l’acteur l’aurait agressée, la coinçant entre ses cuisses, lui touchant le pubis et remontant jusqu’à ses seins.-“C’est quoi, graveleux?”-“C’est vendredi, il fait chaud, il fait moite (…) je pèse 150 kg, je suis de mauvaise humeur. Une femme me regarde étrangement, elle est un peu belle mais fermée, son téléphone en main”, se souvient-il en évoquant Amélie.Après une discussion qu’il qualifie de houleuse concernant le décor du film, Gérard Depardieu raconte lui avoir attrapé les hanches uniquement “pour ne pas glisser”, tellement il était énervé par son travail.Dans la salle, assise au premier rang à côté de l’autre plaignante, Amélie, 54 ans aujourd’hui, écoute attentivement celui qu’elle accuse.Interrogé sur les propos grossiers qu’il aurait tenus à l’encontre de la décoratrice, Gérard Depardieu s’emporte: “C’est quoi, graveleux ? C’est dire +chatte+ ? +Chatte+, mais ça m’arrive tout le temps de le dire, même à moi-même, je trouve ça drôle!”.Appelée à la barre après lui, Amélie a donné une version complètement différente.Sur le tournage selon elle, Gérard Depardieu “gesticule”, “grogne”. “Il a toujours un commentaire sur les femmes, leur tenue. Ce n’est pas du tout le monsieur qu’on a là aujourd’hui”, poursuit-elle, qualifiant l’acteur de “fauve”.- “Terreur” -La décoratrice raconte avoir évoqué le décor du film avec Gérard Depardieu et sa recherche de parasols des années 70 pour la suite du tournage dans le sud de la France. Cheveux blonds mi-longs, Amélie raconte doucement la suite: “il referme alors les jambes, il m’attrape les hanches”, mime-t-elle à la barre. “Il m’avance, il me coince, il a beaucoup de force et il malaxe”, poursuit Amélie, se remémorant “son gros visage”, “ses yeux rouges, très excités” et les propos de Gérard Depardieu: “viens toucher mon gros parasol, je vais te le mettre dans la chatte!”.Interrogée par le président sur les trois ans qui se sont écoulés entre les faits qu’elle dénonce et sa plainte en 2024, Amélie explique qu’elle ne savait pas caractériser une agression sexuelle.”Je n’avais pas envie de parler de ça, je me sentais humiliée. Je m’éclatais professionnellement et si je portais plainte, le film s’arrêtait” a-t-elle ajouté.Assis derrière elle, Gérard Depardieu, figure imposante dans son costume noir, dodeline de la tête mais n’a pas de réaction.A la barre, il s’en était pris au mouvement #Metoo qu’il juge responsable de son procès: “ce mouvement va devenir une terreur”, a t-il dénoncé. “Je dis à ces femmes qu’elles feraient pas mal de méditer Mme de Staël: +la gloire est le deuil éclatant du bonheur+”.Figure du cinéma français connue dans le monde entier, Gérard Depardieu a été accusé de comportements identiques par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.La comédienne française Charlotte Arnould a été la première à porter plainte en 2018. En août dernier, le parquet de Paris a requis un procès pour viols et agressions sexuelles à l’encontre de l’acteur. Un juge d’instruction doit encore décider de l’issue du dossier. 

A son procès, Depardieu conteste “peloter” des femmes et s’en prend au mouvement MeToo

Gérard Depardieu a contesté mardi lors de son procès à Paris pour agressions sexuelles “s’amuser à peloter” des femmes et s’en est pris au mouvement MeToo, susceptible de devenir selon lui “une terreur”.”Oui, je conteste les faits !”, s’est exclamé Gérard Depardieu, à la barre du tribunal correctionnel de Paris. “Il y a des vices que je ne connais pas”, a poursuivi l’acteur de 76 ans, qui s’exprimait pour la première fois mardi, au deuxième jour de son procès.Après un rappel des faits prononcé par le président du tribunal, Gérard Depardieu s’est levé doucement pour rejoindre la barre et s’est assis sur un tabouret.”Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro”, a-t-il lancé.L’acteur a évoqué ses souvenirs du tournage du film “Les Volets verts” de Jean Becker en 2021 et notamment la journée du 10 septembre, où selon Amélie, décoratrice ensemblière, l’acteur l’aurait agressée, la coinçant entre ses cuisses, lui touchant le pubis et remontant jusqu’à ses seins.-“C’est quoi, graveleux?”-“C’est vendredi, il fait chaud, il fait moite (…) je pèse 150 kg, je suis de mauvaise humeur. Une femme me regarde étrangement, elle est un peu belle mais fermée, son téléphone en main”, se souvient-il en évoquant Amélie.Après une discussion qu’il qualifie de houleuse concernant le décor du film, Gérard Depardieu raconte lui avoir attrapé les hanches uniquement “pour ne pas glisser”, tellement il était énervé par son travail.Dans la salle, assise au premier rang à côté de l’autre plaignante, Amélie, 54 ans aujourd’hui, écoute attentivement celui qu’elle accuse.Interrogé sur les propos grossiers qu’il aurait tenus à l’encontre de la décoratrice, Gérard Depardieu s’emporte: “C’est quoi, graveleux ? C’est dire +chatte+ ? +Chatte+, mais ça m’arrive tout le temps de le dire, même à moi-même, je trouve ça drôle!”.Appelée à la barre après lui, Amélie a donné une version complètement différente.Sur le tournage selon elle, Gérard Depardieu “gesticule”, “grogne”. “Il a toujours un commentaire sur les femmes, leur tenue. Ce n’est pas du tout le monsieur qu’on a là aujourd’hui”, poursuit-elle, qualifiant l’acteur de “fauve”.- “Terreur” -La décoratrice raconte avoir évoqué le décor du film avec Gérard Depardieu et sa recherche de parasols des années 70 pour la suite du tournage dans le sud de la France. Cheveux blonds mi-longs, Amélie raconte doucement la suite: “il referme alors les jambes, il m’attrape les hanches”, mime-t-elle à la barre. “Il m’avance, il me coince, il a beaucoup de force et il malaxe”, poursuit Amélie, se remémorant “son gros visage”, “ses yeux rouges, très excités” et les propos de Gérard Depardieu: “viens toucher mon gros parasol, je vais te le mettre dans la chatte!”.Interrogée par le président sur les trois ans qui se sont écoulés entre les faits qu’elle dénonce et sa plainte en 2024, Amélie explique qu’elle ne savait pas caractériser une agression sexuelle.”Je n’avais pas envie de parler de ça, je me sentais humiliée. Je m’éclatais professionnellement et si je portais plainte, le film s’arrêtait” a-t-elle ajouté.Assis derrière elle, Gérard Depardieu, figure imposante dans son costume noir, dodeline de la tête mais n’a pas de réaction.A la barre, il s’en était pris au mouvement #Metoo qu’il juge responsable de son procès: “ce mouvement va devenir une terreur”, a t-il dénoncé. “Je dis à ces femmes qu’elles feraient pas mal de méditer Mme de Staël: +la gloire est le deuil éclatant du bonheur+”.Figure du cinéma français connue dans le monde entier, Gérard Depardieu a été accusé de comportements identiques par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.La comédienne française Charlotte Arnould a été la première à porter plainte en 2018. En août dernier, le parquet de Paris a requis un procès pour viols et agressions sexuelles à l’encontre de l’acteur. Un juge d’instruction doit encore décider de l’issue du dossier.Â