Back in the pink: Senegal salt lake gets its colour backTue, 25 Mar 2025 16:47:28 GMT

The waters of Senegal’s Lake Retba are back to their famous pink hues three years after floods washed away their rosy tinge — and businessfolk and tourists are thrilled.No sooner had the news hit social media when Julie Barrilliot, 20, bought a plane ticket to fly over from France.Widely known as the “Pink Lake,” Retba …

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La Corée du Sud lutte contre des feux de forêt meurtriers

Des feux de forêt parmi les pires de l’histoire sud-coréenne ravagent mardi le sud-est du pays, où un temple bouddhique ancien a été réduit en cendres et un village classé au patrimoine mondial de l’Unesco a reçu l’ordre d’évacuer.Plus d’une dizaine de départs de feu se sont déclarés au cours du week-end dans le pays, tuant quatre personnes et ravageant des milliers d’hectares, selon le ministère de la Sécurité. Des incendies difficiles à circonscrire du fait d’un temps sec et venteux, et qui ont conduit les autorités à faire transférer des milliers de détenus.”Les feux de forêt ont jusqu’à présent touché quelque 14.694 hectares, et les dégâts continuent de s’accroître”, a déclaré mardi matin le ministre intérimaire de l’Intérieur et de la Sécurité, Ko Ki-dong.En prenant en compte la superficie totale touchée par ces multiples incendies, cela équivaut au troisième plus grave feu de forêt de l’histoire sud-coréenne.Le plus important remonte à avril 2000 sur la côte est où 23.913 hectares avaient été ravagés.”Des vents forts, le temps sec et la brume entravent le travail des pompiers”, a ajouté le ministre lors d’une réunion, précisant que le gouvernement mobilisait “toutes les ressources disponibles”.Des milliers de personnes ont reçu l’ordre d’évacuer et Séoul a déclaré l’état d’urgence dans quatre régions, invoquant “les dégâts importants causés par des feux de forêt simultanés à travers le pays”.Environ 3.500 détenus ont été transférés hors de danger des établissements pénitentiaires de la province de Gyeongsang du Nord, a déclaré un responsable du ministère de la justice à l’AFP.Mardi soir, les habitants du village traditionnel Hahoe (est) ont reçu un message d’alerte des autorités locales leur demander d'”évacuer immédiatement”, un feu se déplaçant en direction du site touristique classé  par l’Unesco. Fondé au 14-15e siècle, le village clanique historique de Hahoe est considéré comme représentatif de la culture confucéenne aristocratique et configuré selon l’Unesco pour tirer une nourriture à la fois physique et spirituelle de ses paysages de montagnes, d’arbres et d’eau.A Uiseong, dans l’est du pays, brume et fumée emplissent le ciel, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’agence nationale en charge des forêts a indiqué que l’incendie d’Uiseong était contenu à 55% mardi matin.En matinée, l’AFP a vu des ouvriers du temple Gounsa, un site historique millénaire d’Uiseong, tenter de déplacer des objets historiques et recouvrir des statues bouddhiques pour les protéger d’éventuels dégâts.Mais plusieurs heures plus tard, un responsable de l’autorité oeuvrant pour le patrimoine national a indiqué à l’AFP que le temple avait entièrement brûlé. “C’est vraiment déchirant et douloureux de voir de précieux temples vieux de plus de mille ans être perdus”, a regretté auprès de l’AFP un moine, Deung-woon.- Air sec -Plus de 6.700 pompiers sont déployés pour lutter contre les différents feux, selon le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, les deux cinquièmes des effectifs se trouvant dans la zone d’Uiseong.Plusieurs phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules et les précipitations intenses, ont un lien établi avec le changement climatique.D’autres, comme les feux de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales peuvent être causés par une multiplicité de facteurs.Dans la région de Gyeongsang du Nord, où se situe Uiseong, “l’air est extrêmement sec et des vents forts y soufflent”, a décrit un responsable de l’agence météorologique locale. “Même une petite étincelle pourrait provoquer rapidement un important feu de forêt”, a-t-il ajouté.”On pense que le feu de forêt a été causé par un individu venu sur une tombe familiale qui y a accidentellement” provoqué le départ de feu, a déclaré le Premier ministre sud-coréen et président par intérim Han Duck-soo lors d’une réunion gouvernementale mardi.”La plupart des feux de forêt sont le fruit de la négligence”, a-t-il ajouté, invitant la population à “suivre strictement les consignes de prévention” anti-incendie.Outre la Corée du Sud, le Japon voisin connaît plusieurs incendies. Au début du mois, le Japon a enregistré le pire feu de forêt en plus de 50 ans, celui-ci y ayant ravagé environ 2.900 hectares et tué au moins une personne.

La Corée du Sud lutte contre des feux de forêt meurtriers

Des feux de forêt parmi les pires de l’histoire sud-coréenne ravagent mardi le sud-est du pays, où un temple bouddhique ancien a été réduit en cendres et un village classé au patrimoine mondial de l’Unesco a reçu l’ordre d’évacuer.Plus d’une dizaine de départs de feu se sont déclarés au cours du week-end dans le pays, tuant quatre personnes et ravageant des milliers d’hectares, selon le ministère de la Sécurité. Des incendies difficiles à circonscrire du fait d’un temps sec et venteux, et qui ont conduit les autorités à faire transférer des milliers de détenus.”Les feux de forêt ont jusqu’à présent touché quelque 14.694 hectares, et les dégâts continuent de s’accroître”, a déclaré mardi matin le ministre intérimaire de l’Intérieur et de la Sécurité, Ko Ki-dong.En prenant en compte la superficie totale touchée par ces multiples incendies, cela équivaut au troisième plus grave feu de forêt de l’histoire sud-coréenne.Le plus important remonte à avril 2000 sur la côte est où 23.913 hectares avaient été ravagés.”Des vents forts, le temps sec et la brume entravent le travail des pompiers”, a ajouté le ministre lors d’une réunion, précisant que le gouvernement mobilisait “toutes les ressources disponibles”.Des milliers de personnes ont reçu l’ordre d’évacuer et Séoul a déclaré l’état d’urgence dans quatre régions, invoquant “les dégâts importants causés par des feux de forêt simultanés à travers le pays”.Environ 3.500 détenus ont été transférés hors de danger des établissements pénitentiaires de la province de Gyeongsang du Nord, a déclaré un responsable du ministère de la justice à l’AFP.Mardi soir, les habitants du village traditionnel Hahoe (est) ont reçu un message d’alerte des autorités locales leur demander d'”évacuer immédiatement”, un feu se déplaçant en direction du site touristique classé  par l’Unesco. Fondé au 14-15e siècle, le village clanique historique de Hahoe est considéré comme représentatif de la culture confucéenne aristocratique et configuré selon l’Unesco pour tirer une nourriture à la fois physique et spirituelle de ses paysages de montagnes, d’arbres et d’eau.A Uiseong, dans l’est du pays, brume et fumée emplissent le ciel, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’agence nationale en charge des forêts a indiqué que l’incendie d’Uiseong était contenu à 55% mardi matin.En matinée, l’AFP a vu des ouvriers du temple Gounsa, un site historique millénaire d’Uiseong, tenter de déplacer des objets historiques et recouvrir des statues bouddhiques pour les protéger d’éventuels dégâts.Mais plusieurs heures plus tard, un responsable de l’autorité oeuvrant pour le patrimoine national a indiqué à l’AFP que le temple avait entièrement brûlé. “C’est vraiment déchirant et douloureux de voir de précieux temples vieux de plus de mille ans être perdus”, a regretté auprès de l’AFP un moine, Deung-woon.- Air sec -Plus de 6.700 pompiers sont déployés pour lutter contre les différents feux, selon le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, les deux cinquièmes des effectifs se trouvant dans la zone d’Uiseong.Plusieurs phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules et les précipitations intenses, ont un lien établi avec le changement climatique.D’autres, comme les feux de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales peuvent être causés par une multiplicité de facteurs.Dans la région de Gyeongsang du Nord, où se situe Uiseong, “l’air est extrêmement sec et des vents forts y soufflent”, a décrit un responsable de l’agence météorologique locale. “Même une petite étincelle pourrait provoquer rapidement un important feu de forêt”, a-t-il ajouté.”On pense que le feu de forêt a été causé par un individu venu sur une tombe familiale qui y a accidentellement” provoqué le départ de feu, a déclaré le Premier ministre sud-coréen et président par intérim Han Duck-soo lors d’une réunion gouvernementale mardi.”La plupart des feux de forêt sont le fruit de la négligence”, a-t-il ajouté, invitant la population à “suivre strictement les consignes de prévention” anti-incendie.Outre la Corée du Sud, le Japon voisin connaît plusieurs incendies. Au début du mois, le Japon a enregistré le pire feu de forêt en plus de 50 ans, celui-ci y ayant ravagé environ 2.900 hectares et tué au moins une personne.

France Télévisions: les logos des chaînes remplacés par “france.tv” en juin

Les logos de France 2, France 3, France 4 et France 5 disparaîtront de l’antenne à partir du 6 juin et seront remplacés par la “marque média unique” france.tv, a annoncé la présidente du groupe public France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, mardi.”Sur France 2 et toutes les chaînes du groupe, vous verrez non plus un .2 en haut a droite mais vous verrez france.tv”, a assuré la dirigeante lors d’une conférence de presse, en dévoilant cette “petite révolution”.”Pour un môme de 15 ans, le .2, ça ne veut rien dire (…). On ne va pas faire disparaître” les chaînes elles-mêmes, mais “la marque, c’est france.tv” à partir du 6 juin, a-t-elle développé.A cette date, un changement de numérotation de plusieurs chaînes va intervenir, découlant de l’arrêt sur la télévision numérique terrestre (TNT) de C8 et NRJ12 depuis fin février. Sur le numéro 4 des télécommandes, France 4 va remplacer Canal+ qui quitte la TNT, ce qui va permettre un enchaînement logique de France 2 à France 5.”En regroupant les numéros, cela nous a libéré” de la nécessité d’afficher ces numéros et “nous a permis de faire plus vite la révolution de la marque”, a affirmé Mme Ernotte Cunci.Toutefois, la chaîne d’info continue franceinfo, la marque commune à France 3 et France Bleu Ici, l’offre jeunesse Ookoo et Outre-mer La Première vont garder leurs marques.Après le regroupement des sites des chaînes linéaires et le succès de la plateforme gratuite france.tv (36 millions de visiteurs par mois), un nouveau pas va être franchi dans l’intégration.”L’union fait la force” et “tout notre enjeu est d’être reconnu”, à l’heure des applications et réseaux sociaux, selon la présidente de France Télévisions. Elle a pris l’exemple du même cheminement à la BBC en Angleterre.Cependant, “on ne va pas lisser les identités” de chaque chaîne, a-t-elle tempéré, alors que l’enjeu est aussi de ne pas perdre les publics.France 4, chaîne jeunesse et culturelle, va voir son accès facilité pour les téléspectateurs en passant du canal 14 au canal 4. Son offre de programmes va être “renouvelée et augmentée”, selon les mots de Stéphane Sitbon Gomez, directeur des antennes.Les documentaires, fictions et l’information vont être développés pour les enfants, quand les premières parties de soirée donneront accès à deux fois plus de films, soit une centaine par an, ainsi qu’à des documentaires.Lancée en 2017, la plateforme france.tv, qui rassemble tous les contenus, monte en puissance. Mi-2025, elle intégrera toute l’offre vidéo de l’audiovisuel public: les contenus de l’Ina, LCP et Public Sénat, TV5 Monde et France 24, après déjà Arte.Mme Ernotte Cunci vise aussi davantage d’information et des podcasts sur la plateforme. Elle prépare actuellement un projet de candidature pour un troisième mandat à la tête de France télé.

Turquie: la contestation enfle, sept journalistes incarcérés

La contestation a continué d’enfler mardi en Turquie, où plus de 1.400 manifestants ont été arrêtés depuis le début il y a six jours d’une vaste fronde déclenchée par l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan.Un total de 1.418 personnes accusées d’avoir participé à des manifestations interdites ont été arrêtées depuis le 19 mars, ont annoncé les autorités turques, confrontées à une contestation d’une ampleur inédite depuis le mouvement de Gezi, parti de la place Taksim d’Istanbul, en 2013.Dans ce contexte, un tribunal d’Istanbul a ordonné mardi le placement en détention provisoire de sept journalistes turcs, dont un de l’Agence France-Presse, accusés eux aussi de participation à des rassemblements, interdits depuis la semaine passée dans les trois plus grandes villes du pays.Le photographe de l’AFP, Yasin Akgül, a fait valoir lors de sa garde à vue qu’il n’avait fait que couvrir la manifestation à laquelle il est accusé d’avoir pris part à Istanbul.Le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, a appelé mardi la présidence turque à “la libération rapide” de son photographe. “Yasin Akgül ne manifestait pas, il couvrait comme journaliste l’un des nombreux rassemblements organisés dans le pays depuis le mercredi 19 mars”, a fait valoir M. Fries.L’ONG Reporters sans Frontières a elle condamné une “décision scandaleuse (qui) reflète une situation gravissime en cours en Turquie”, affirmant qu’il s’agit de “la première fois que des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions sont envoyés en détention sur la base de cette loi contre les rassemblements”.Au total, 979 manifestants se trouvaient mardi en garde à vue, tandis que 478 personnes avaient été déférées devant des tribunaux, a annoncé le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya.- “Peur de la police” -Face à la poursuite de la contestation née de l’arrestation de M. Imamoglu, accusé de “corruption” — ce qu’il réfute –, le gouvernorat d’Ankara, la capitale, a prolongé jusqu’au 1er avril inclus une interdiction de manifester.Les autorités ont pris une décision similaire à Izmir, troisième ville du pays et bastion de l’opposition, jusqu’au 29 mars.Une même interdiction est en vigueur depuis six jours à Istanbul, où plusieurs dizaines de milliers de personnes le bravent chaque soir pour converger devant le siège de la municipalité. En fin de journée mardi, un cortège de milliers d’étudiants s’est élancé depuis un parc de la rive européenne d’Istanbul, ont constaté des journalistes de l’AFP. Beaucoup avaient couvert leur visage à l’aide d’écharpes ou de masques de peur d’être identifiés par la police, ont-ils expliqué.”Bien sûr que j’ai peur de la police”, a déclaré à l’AFP Nisa, une étudiante craignant de donner son nom de famille.Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force de l’opposition à laquelle appartient le maire emprisonné d’Istanbul, a lui appelé à un nouveau rassemblement devant l’hôtel de ville.Signe de l’onde de choc déclenchée par l’arrestation pour “corruption” de M. Imamoglu, des manifestations ont eu lieu la semaine passée dans au moins 55 des 81 provinces du pays, selon un décompte de l’AFP. – Boycott -M. Özel, qui a appelé à faire front face au “fascisme”, s’est rendu mardi à la prison de Silivri, en lisière d’Istanbul, où sont incarcérés depuis dimanche le maire de la ville et 48 co-accusés, parmi lesquels deux maires d’arrondissements également membres du CHP, qui ont eux aussi été officiellement déchus.”J’ai rencontré trois lions à l’intérieur. Ils sont debout, la tête haute (…), tels des lions”, a-t-il déclaré à la sortie de la prison.Le Conseil de l’Europe, qui devait débattre mardi de la situation en Turquie, a dénoncé un “recours disproportionné à la force” lors des manifestations dans le pays et appelé les autorités à respecter leurs obligations en matière de droits de l’homme”.L’ONU a également exprimé mardi son inquiétude face aux arrestations dans le pays, se disant “très préoccupée”.Le CHP a lui appelé au boycott d’une dizaine d’enseignes turques réputées proches du pouvoir dont une célèbre chaîne de cafés: “Le café on peut le faire nous-mêmes”, a lancé M. Özel.”Cessez de troubler la paix de nos concitoyens par vos provocations”, a déclaré lundi soir le président Erdogan en s’adressant à l’opposition lors d’un discours télévisé. 

Turquie: la contestation enfle, sept journalistes incarcérés

La contestation a continué d’enfler mardi en Turquie, où plus de 1.400 manifestants ont été arrêtés depuis le début il y a six jours d’une vaste fronde déclenchée par l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan.Un total de 1.418 personnes accusées d’avoir participé à des manifestations interdites ont été arrêtées depuis le 19 mars, ont annoncé les autorités turques, confrontées à une contestation d’une ampleur inédite depuis le mouvement de Gezi, parti de la place Taksim d’Istanbul, en 2013.Dans ce contexte, un tribunal d’Istanbul a ordonné mardi le placement en détention provisoire de sept journalistes turcs, dont un de l’Agence France-Presse, accusés eux aussi de participation à des rassemblements, interdits depuis la semaine passée dans les trois plus grandes villes du pays.Le photographe de l’AFP, Yasin Akgül, a fait valoir lors de sa garde à vue qu’il n’avait fait que couvrir la manifestation à laquelle il est accusé d’avoir pris part à Istanbul.Le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, a appelé mardi la présidence turque à “la libération rapide” de son photographe. “Yasin Akgül ne manifestait pas, il couvrait comme journaliste l’un des nombreux rassemblements organisés dans le pays depuis le mercredi 19 mars”, a fait valoir M. Fries.L’ONG Reporters sans Frontières a elle condamné une “décision scandaleuse (qui) reflète une situation gravissime en cours en Turquie”, affirmant qu’il s’agit de “la première fois que des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions sont envoyés en détention sur la base de cette loi contre les rassemblements”.Au total, 979 manifestants se trouvaient mardi en garde à vue, tandis que 478 personnes avaient été déférées devant des tribunaux, a annoncé le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya.- “Peur de la police” -Face à la poursuite de la contestation née de l’arrestation de M. Imamoglu, accusé de “corruption” — ce qu’il réfute –, le gouvernorat d’Ankara, la capitale, a prolongé jusqu’au 1er avril inclus une interdiction de manifester.Les autorités ont pris une décision similaire à Izmir, troisième ville du pays et bastion de l’opposition, jusqu’au 29 mars.Une même interdiction est en vigueur depuis six jours à Istanbul, où plusieurs dizaines de milliers de personnes le bravent chaque soir pour converger devant le siège de la municipalité. En fin de journée mardi, un cortège de milliers d’étudiants s’est élancé depuis un parc de la rive européenne d’Istanbul, ont constaté des journalistes de l’AFP. Beaucoup avaient couvert leur visage à l’aide d’écharpes ou de masques de peur d’être identifiés par la police, ont-ils expliqué.”Bien sûr que j’ai peur de la police”, a déclaré à l’AFP Nisa, une étudiante craignant de donner son nom de famille.Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force de l’opposition à laquelle appartient le maire emprisonné d’Istanbul, a lui appelé à un nouveau rassemblement devant l’hôtel de ville.Signe de l’onde de choc déclenchée par l’arrestation pour “corruption” de M. Imamoglu, des manifestations ont eu lieu la semaine passée dans au moins 55 des 81 provinces du pays, selon un décompte de l’AFP. – Boycott -M. Özel, qui a appelé à faire front face au “fascisme”, s’est rendu mardi à la prison de Silivri, en lisière d’Istanbul, où sont incarcérés depuis dimanche le maire de la ville et 48 co-accusés, parmi lesquels deux maires d’arrondissements également membres du CHP, qui ont eux aussi été officiellement déchus.”J’ai rencontré trois lions à l’intérieur. Ils sont debout, la tête haute (…), tels des lions”, a-t-il déclaré à la sortie de la prison.Le Conseil de l’Europe, qui devait débattre mardi de la situation en Turquie, a dénoncé un “recours disproportionné à la force” lors des manifestations dans le pays et appelé les autorités à respecter leurs obligations en matière de droits de l’homme”.L’ONU a également exprimé mardi son inquiétude face aux arrestations dans le pays, se disant “très préoccupée”.Le CHP a lui appelé au boycott d’une dizaine d’enseignes turques réputées proches du pouvoir dont une célèbre chaîne de cafés: “Le café on peut le faire nous-mêmes”, a lancé M. Özel.”Cessez de troubler la paix de nos concitoyens par vos provocations”, a déclaré lundi soir le président Erdogan en s’adressant à l’opposition lors d’un discours télévisé. 

Allemagne: une ex-membre de la RAF dénonce “un procès politique”

Une ancienne membre présumée de la Fraction armée rouge (RAF) a dénoncé le caractère “politique” à ses yeux de son procès entamé mardi sous très haute sécurité policière, qui a replongé le pays dans les “années de plomb”.Daniela Klette, arrêtée il y a un an après plus de trente ans de clandestinité, n’est pas jugée pour des actes imputés à ce groupe violent d’extrême gauche, mais pour une série de braquages à main armée.Vêtue d’un pull noir, ses cheveux blancs ramenés en chignon sur la nuque, elle est apparue détendue, et même souriante dans le box de la salle sécurisée du tribunal de Celle, dans le nord du pays.”Ce procès est mené pour des raisons politiques”, a-t-elle déclaré en fin d’après midi. “Il s’agit de régler des comptes avec l’histoire de la résistance”, a encore lancé cette femme de 66 ans, réaffirmant son rejet du “capitalisme et du patriarcat”.La RAF, fondée par Andreas Baader et Ulrike Meinhof, est jugée responsable d’une trentaine d’assassinats entre 1971 et 1991. Le groupe, qui s’est auto-dissous en 1998, a incarné les “années de plomb” en Allemagne, à coups d’attentats contre les institutions du pays, l’armée américaine ou le patronat.Daniela Klette, qui appartient à la troisième génération de la RAF, est soupçonnée d’avoir participé à des attentats sans faire de victime, mais ce volet présumé de son parocurs est toujours en cours d’instruction.- “Comme une terroriste” -Le procès à Celle porte sur treize vols à main armée de 1999 à 2016 visant des fourgons et supermarchés, dont elle se serait rendue coupable avec deux complices toujours en fuite, Burkhard et Garweg et Ernst-Volker Staub, et sur une tentative de meurtre.Leur butin, qui a servi à financer leur vie de fugitifs, est estimé à quelque 2,7 millions d’euros.Le trio a formé une “bande visant à commettre des vols à main armée de manière continue”, sans se soucier d’éventuelles victimes, a affirmé la représentante du parquet.Ses avocats ont eux réclamé un abandon des poursuites, dénonçant des lacunes dans l’acte d’accusation et le traitement “comme une terroriste” de leur cliente qui s’apparente selon eux à une “condamnation publique à l’avance”.Devant le tribunal gardé par des agents cagoulés et munis de fusils mitrailleurs, une cinquantaine de personnes réclamant la “liberté pour Daniela” ont manifesté au son de musique punk, a constaté un journaliste de l’AFP. Daniela Klette a été arrêtée le 26 février 2024. Ce jour là, des policiers frappent à la porte de son appartement du quartier bourgeois-bohême de Kreuzberg à Berlin, où elle vivait depuis une vingtaine d’années sous un nom d’emprunt, Claudia Ivone, et avec un passeport italien.Une fois les enquêteurs entrés, elle demande à pouvoir aller aux toilettes. C’est probablement à ce moment-là qu’elle enverra un sms avec les mots “ils m’ont eue” pour avertir son compère Burkhard Garweg, qui vit alors dans une roulotte à l’est de Berlin.- Reconnaissance faciale -Ses avocats s’emploient à dédiaboliser leur cliente, qui a longtemps figuré sur la liste des criminels les plus dangereux d’Europol.Des témoins interrogés après son arrestation ont parlé d’une personne sympathique, vivant avec un partenaire du même âge, qui les saluait toujours quand elle promenait son chien. Les fouilles dans son logement ont toutefois mis au jour un arsenal constitué d'”armes de guerre et d’explosifs”, dont une kalachnikov, un pistolet mitrailleur, ainsi que de l’argent liquide et de l’or.La police l’a localisée après une longue enquête et sur la base d’une information d’une personne privée.Mais un journaliste du collectif d’enquête Bellingcat avait indiqué au magazine Der Spiegel avoir retrouvé sa trace “en une demi-heure” quelques mois auparavant pour son podcast.Et ce en insérant simplement une photo d’elle dans le logiciel PimEyes qui permet d’identifier des visages sur internet ?Car la fugitive postait des photos sur un compte Facebook et était active dans un club de capoeira, mélange de sport de combat et de danse afro-brésilienne.