Trump taxe l’automobile, menace l’UE et le Canada de nouveaux droits de douane

Donald Trump continue sa vaste offensive commerciale: après l’acier et l’aluminium, il a annoncé mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles, et a menacé jeudi d’accentuer la pression sur l’UE et le Canada.Les taxes sur l’automobile s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a assuré le président américain depuis la Maison Blanche, ajoutant qu’elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3″. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.”Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse”, a-t-il justifié.”Signal fatal pour le libre échange” a lugubrement réagi la fédération des constructeurs automobiles allemands, gros pourvoyeurs de luxueuses berlines pour le marché américain.Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a dénoncé une “attaque directe contre les travailleurs” canadiens, assurant que “nous (les) défendrons, nous défendrons nos industries, nous défendrons notre pays”. Si nouveaux les droits de douane annoncés sur les produits canadiens ou mexicains, actuellement suspendus, sont appliqués, les voitures provenant de ces pays pourraient être taxés à 50%.Au Japon, dont l’automobile représente près d’un tiers des exportations vers les Etats-Unis, le Premier ministre Shigeru Ishiba a averti envisager des mesures de rétorsion.Les géants japonais et sud-coréens du secteur comme Toyota et Hyundai ont vu leurs actions chuter en Bourse jeudi.- Constructeurs américains pas épargnés -Le conseiller au commerce de Donald Trump, Peter Navarro reproche à l’Allemagne et au Japon de vouloir “affaiblir” l’industrie automobile américaine en “se réservant la fabrication des pièces à valeur ajoutée”.Selon lui, seuls 19% des moteurs des voitures vendus aux Etats-Unis sont fabriqués dans le pays.Les constructeurs américains ne sont pas épargnés car ils ont des usines à l’étranger qui alimentent le marché américain, principalement au Canada et au Mexique. Il est “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, ont prévenu jeudi Ford, GM et Stellantis via un communiqué de l’association professionnelle des constructeurs américains (AAPC), plaidant pour la  “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine”, intégrant donc le Canada et le Mexique.Proche allié de Donald Trump, Elon Musk a averti mercredi soir que les nouveaux droits de douane auront un effet “non négligeable” sur le coût de production des Tesla, via les pièces détachées importées.Début février, l’annonce de 25% de droits de douane sur les produits canadiens et mexicains a fait trembler le secteur, alors que la chaîne de production des principaux constructeurs automobiles américains est largement intégrée entre les trois pays nord-américains.Cette nouvelle taxe sur un produit grand public est une nouvelle phase de la guerre commerciale intensive lancée par Donald Trump contre ses partenaires commerciaux depuis sont arrivée au pouvoir en janvier.- Prochaine étape mercredi -Recourant de manière intensive à l’arme des droits de douane, il bouleverse les relations commerciales, par exemple en imposant des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium importés. La prochaine étape de cette guerre interviendra mercredi prochain, le 2 avril.M. Trump devrait alors, dans ce qu’il décrit comme le “jour de la libération”, annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.Le principe des droits de douane “réciproques” est que les produits provenant d’un pays et entrant aux Etats-Unis seront désormais taxés au même niveau que le sont les produits américains exportés vers ledit pays.L’Union européenne devrait elle mettre en place des droits de douanes sur certains produits américains mi-avril dans le cadre d’une riposte graduée.Donald Trump a menacé mercredi l’UE et le Canada, deux puissances économiques qu’il a particulièrement dans son collimateur, alors que la cheffe de la Commission européenne Ursula estimé mi-mars que le lien UE-Canada était “plus crucial que jamais” pour “défendre la démocratie, le commerce libre et équitable, ainsi que nos valeurs communes”.”Si l’Union européenne travaille avec le Canada pour nuire économiquement aux États-Unis, des droits de douanes à grande échelle, bien plus importants que ceux actuellement prévus, seront imposés à tous deux afin de protéger le meilleur ami que chacun de ces deux pays ait jamais eu !”, a-t-il posté sur le réseau Truthsocial.

Trump taxe l’automobile, menace l’UE et le Canada de nouveaux droits de douane

Donald Trump continue sa vaste offensive commerciale: après l’acier et l’aluminium, il a annoncé mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles, et a menacé jeudi d’accentuer la pression sur l’UE et le Canada.Les taxes sur l’automobile s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a assuré le président américain depuis la Maison Blanche, ajoutant qu’elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3″. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.”Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse”, a-t-il justifié.”Signal fatal pour le libre échange” a lugubrement réagi la fédération des constructeurs automobiles allemands, gros pourvoyeurs de luxueuses berlines pour le marché américain.Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a dénoncé une “attaque directe contre les travailleurs” canadiens, assurant que “nous (les) défendrons, nous défendrons nos industries, nous défendrons notre pays”. Si nouveaux les droits de douane annoncés sur les produits canadiens ou mexicains, actuellement suspendus, sont appliqués, les voitures provenant de ces pays pourraient être taxés à 50%.Au Japon, dont l’automobile représente près d’un tiers des exportations vers les Etats-Unis, le Premier ministre Shigeru Ishiba a averti envisager des mesures de rétorsion.Les géants japonais et sud-coréens du secteur comme Toyota et Hyundai ont vu leurs actions chuter en Bourse jeudi.- Constructeurs américains pas épargnés -Le conseiller au commerce de Donald Trump, Peter Navarro reproche à l’Allemagne et au Japon de vouloir “affaiblir” l’industrie automobile américaine en “se réservant la fabrication des pièces à valeur ajoutée”.Selon lui, seuls 19% des moteurs des voitures vendus aux Etats-Unis sont fabriqués dans le pays.Les constructeurs américains ne sont pas épargnés car ils ont des usines à l’étranger qui alimentent le marché américain, principalement au Canada et au Mexique. Il est “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, ont prévenu jeudi Ford, GM et Stellantis via un communiqué de l’association professionnelle des constructeurs américains (AAPC), plaidant pour la  “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine”, intégrant donc le Canada et le Mexique.Proche allié de Donald Trump, Elon Musk a averti mercredi soir que les nouveaux droits de douane auront un effet “non négligeable” sur le coût de production des Tesla, via les pièces détachées importées.Début février, l’annonce de 25% de droits de douane sur les produits canadiens et mexicains a fait trembler le secteur, alors que la chaîne de production des principaux constructeurs automobiles américains est largement intégrée entre les trois pays nord-américains.Cette nouvelle taxe sur un produit grand public est une nouvelle phase de la guerre commerciale intensive lancée par Donald Trump contre ses partenaires commerciaux depuis sont arrivée au pouvoir en janvier.- Prochaine étape mercredi -Recourant de manière intensive à l’arme des droits de douane, il bouleverse les relations commerciales, par exemple en imposant des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium importés. La prochaine étape de cette guerre interviendra mercredi prochain, le 2 avril.M. Trump devrait alors, dans ce qu’il décrit comme le “jour de la libération”, annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.Le principe des droits de douane “réciproques” est que les produits provenant d’un pays et entrant aux Etats-Unis seront désormais taxés au même niveau que le sont les produits américains exportés vers ledit pays.L’Union européenne devrait elle mettre en place des droits de douanes sur certains produits américains mi-avril dans le cadre d’une riposte graduée.Donald Trump a menacé mercredi l’UE et le Canada, deux puissances économiques qu’il a particulièrement dans son collimateur, alors que la cheffe de la Commission européenne Ursula estimé mi-mars que le lien UE-Canada était “plus crucial que jamais” pour “défendre la démocratie, le commerce libre et équitable, ainsi que nos valeurs communes”.”Si l’Union européenne travaille avec le Canada pour nuire économiquement aux États-Unis, des droits de douanes à grande échelle, bien plus importants que ceux actuellement prévus, seront imposés à tous deux afin de protéger le meilleur ami que chacun de ces deux pays ait jamais eu !”, a-t-il posté sur le réseau Truthsocial.

Trump taxe l’automobile, menace l’UE et le Canada de nouveaux droits de douane

Donald Trump continue sa vaste offensive commerciale: après l’acier et l’aluminium, il a annoncé mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles, et a menacé jeudi d’accentuer la pression sur l’UE et le Canada.Les taxes sur l’automobile s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a assuré le président américain depuis la Maison Blanche, ajoutant qu’elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3″. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.”Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse”, a-t-il justifié.”Signal fatal pour le libre échange” a lugubrement réagi la fédération des constructeurs automobiles allemands, gros pourvoyeurs de luxueuses berlines pour le marché américain.Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a dénoncé une “attaque directe contre les travailleurs” canadiens, assurant que “nous (les) défendrons, nous défendrons nos industries, nous défendrons notre pays”. Si nouveaux les droits de douane annoncés sur les produits canadiens ou mexicains, actuellement suspendus, sont appliqués, les voitures provenant de ces pays pourraient être taxés à 50%.Au Japon, dont l’automobile représente près d’un tiers des exportations vers les Etats-Unis, le Premier ministre Shigeru Ishiba a averti envisager des mesures de rétorsion.Les géants japonais et sud-coréens du secteur comme Toyota et Hyundai ont vu leurs actions chuter en Bourse jeudi.- Constructeurs américains pas épargnés -Le conseiller au commerce de Donald Trump, Peter Navarro reproche à l’Allemagne et au Japon de vouloir “affaiblir” l’industrie automobile américaine en “se réservant la fabrication des pièces à valeur ajoutée”.Selon lui, seuls 19% des moteurs des voitures vendus aux Etats-Unis sont fabriqués dans le pays.Les constructeurs américains ne sont pas épargnés car ils ont des usines à l’étranger qui alimentent le marché américain, principalement au Canada et au Mexique. Il est “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, ont prévenu jeudi Ford, GM et Stellantis via un communiqué de l’association professionnelle des constructeurs américains (AAPC), plaidant pour la  “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine”, intégrant donc le Canada et le Mexique.Proche allié de Donald Trump, Elon Musk a averti mercredi soir que les nouveaux droits de douane auront un effet “non négligeable” sur le coût de production des Tesla, via les pièces détachées importées.Début février, l’annonce de 25% de droits de douane sur les produits canadiens et mexicains a fait trembler le secteur, alors que la chaîne de production des principaux constructeurs automobiles américains est largement intégrée entre les trois pays nord-américains.Cette nouvelle taxe sur un produit grand public est une nouvelle phase de la guerre commerciale intensive lancée par Donald Trump contre ses partenaires commerciaux depuis sont arrivée au pouvoir en janvier.- Prochaine étape mercredi -Recourant de manière intensive à l’arme des droits de douane, il bouleverse les relations commerciales, par exemple en imposant des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium importés. La prochaine étape de cette guerre interviendra mercredi prochain, le 2 avril.M. Trump devrait alors, dans ce qu’il décrit comme le “jour de la libération”, annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.Le principe des droits de douane “réciproques” est que les produits provenant d’un pays et entrant aux Etats-Unis seront désormais taxés au même niveau que le sont les produits américains exportés vers ledit pays.L’Union européenne devrait elle mettre en place des droits de douanes sur certains produits américains mi-avril dans le cadre d’une riposte graduée.Donald Trump a menacé mercredi l’UE et le Canada, deux puissances économiques qu’il a particulièrement dans son collimateur, alors que la cheffe de la Commission européenne Ursula estimé mi-mars que le lien UE-Canada était “plus crucial que jamais” pour “défendre la démocratie, le commerce libre et équitable, ainsi que nos valeurs communes”.”Si l’Union européenne travaille avec le Canada pour nuire économiquement aux États-Unis, des droits de douanes à grande échelle, bien plus importants que ceux actuellement prévus, seront imposés à tous deux afin de protéger le meilleur ami que chacun de ces deux pays ait jamais eu !”, a-t-il posté sur le réseau Truthsocial.

La France affiche en 2024 un dérapage budgétaire moindre qu’anticipé

En plein casse-tête du gouvernement pour financer davantage la défense et préparer le prochain budget, la France affiche pour 2024 un dérapage budgétaire un peu moins élevé qu’anticipé par le gouvernement, même s’il reste l’un des plus importants de la zone euro. Après 5,4% du PIB en 2023, le déficit public a atteint 5,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, a indiqué l’Institut national de la statistique (INSEE), alors que le gouvernement tablait sur un chiffre autour de 6%. La ministre des Comptes public, Amélie de Montchalin, avait récemment laissé entrevoir un léger mieux par rapport aux prévisions, mettant en avant un “trou” de la sécurité sociale moins profond qu’anticipé et le ralentissement des dépenses de fonctionnement des collectivités locales. Son niveau reste toutefois très éloigné des 4,4% encore espérés à l’automne 2023, du fait de recettes moins dynamiques qu’anticipé. La dette française a augmenté de 202,7 milliards d’euros sur l’ensemble de 2024, et de 3,8 milliards au quatrième trimestre, pour atteindre 113% du PIB, soit 3.305,3 milliards d’euros. Au sein de l’union monétaire, seules la Grèce et l’Italie ont une dette publique plus élevée que la France. “Notre dette publique est passée de 30% à 110% du PIB en 40 ans” et les intérêts “dépassent malheureusement déjà notre budget de défense, et bientôt celui de l’éducation nationale”, a alerté mercredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. “La cause de cette maladie française est bien connue depuis trop longtemps: nos dépenses publiques croissent plus vite que nos recettes”: à modèle social équivalent, les dépenses dépassent de plus de 9 points de PIB celles des pays voisins, soit quelque 260 milliards d’euros, a-t-il fait valoir. Selon l’Insee, les dépenses publiques ont accéléré de 3,9% l’an dernier pour atteindre 57,1% du PIB tandis que les recettes ont augmenté de 3,1%, mais moins rapidement que le PIB.   – “Sous le tapis” -Le gouvernement compte ramener le déficit à 5,4% du PIB en 2025, avant de repasser sous la limite européenne de 3% en 2029.Afin de prévenir un éventuel nouveau dérapage, il réunira pour la première fois en avril un comité d’alerte associant notamment parlementaires et collectivités locales. Mais ses marges de manÅ“uvre sont limitées dans un paysage politique fragmenté et un environnement économique sous tension accrue.  Des économies ont déjà été décidées à hauteur d’environ 50 milliards d’euros cette année, et la menace américaine de relever les droits de douane risque de ralentir davantage l’activité, sur fond de hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui alourdit le coût de la dette. “Depuis 30 ans, dès qu’il y a un problème, on fait de la dette, on fait du déficit, on glisse le problème sous le tapis”, estime Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès.  “Jusque-là, nos créanciers nous finançaient pas cher mais aujourd’hui, ils demandent plus cher (…) parce qu’ils nous considèrent comme plus risqués”, ajoute-t-il auprès de l’AFP. La Banque de France a abaissé à 0,7% sa prévision de croissance pour 2025. Le gouvernement pourrait aligner la sienne (aujourd’hui fixée à 0,9%) voire descendre davantage en cas d’intense guerre commerciale. – “Cauchemar” -C’est dans ce contexte difficile que le gouvernement doit trouver de l’argent supplémentaire pour financer l’augmentation des dépenses militaires, justifiée en France comme dans le reste de l’Europe par la menace russe et le revirement géopolitique de Washington.  Mais, signe de la difficulté de la tâche, sa porte-parole Sophie Primas a déclaré mercredi que la préparation du budget 2026 s’annonçait comme “un cauchemar tant les difficultés financières (étaient) importantes”.Malgré ces défis, Nicolas Goetzmann, chef économiste de la société de gestion Financière de la Cité, se montre optimiste à plus long terme.”Pour la première fois depuis 25 ans en zone euro (…) des conditions sont en train d’être mises en place qui permettraient de dégager l’horizon de la croissance européenne, et notamment celle de la France”, relève-t-il, mentionnant le plan d’investissement massif en Allemagne et la mobilisation de fonds européens pour la défense.

La France affiche en 2024 un dérapage budgétaire moindre qu’anticipé

En plein casse-tête du gouvernement pour financer davantage la défense et préparer le prochain budget, la France affiche pour 2024 un dérapage budgétaire un peu moins élevé qu’anticipé par le gouvernement, même s’il reste l’un des plus importants de la zone euro. Après 5,4% du PIB en 2023, le déficit public a atteint 5,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, a indiqué l’Institut national de la statistique (INSEE), alors que le gouvernement tablait sur un chiffre autour de 6%. La ministre des Comptes public, Amélie de Montchalin, avait récemment laissé entrevoir un léger mieux par rapport aux prévisions, mettant en avant un “trou” de la sécurité sociale moins profond qu’anticipé et le ralentissement des dépenses de fonctionnement des collectivités locales. Son niveau reste toutefois très éloigné des 4,4% encore espérés à l’automne 2023, du fait de recettes moins dynamiques qu’anticipé. La dette française a augmenté de 202,7 milliards d’euros sur l’ensemble de 2024, et de 3,8 milliards au quatrième trimestre, pour atteindre 113% du PIB, soit 3.305,3 milliards d’euros. Au sein de l’union monétaire, seules la Grèce et l’Italie ont une dette publique plus élevée que la France. “Notre dette publique est passée de 30% à 110% du PIB en 40 ans” et les intérêts “dépassent malheureusement déjà notre budget de défense, et bientôt celui de l’éducation nationale”, a alerté mercredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. “La cause de cette maladie française est bien connue depuis trop longtemps: nos dépenses publiques croissent plus vite que nos recettes”: à modèle social équivalent, les dépenses dépassent de plus de 9 points de PIB celles des pays voisins, soit quelque 260 milliards d’euros, a-t-il fait valoir. Selon l’Insee, les dépenses publiques ont accéléré de 3,9% l’an dernier pour atteindre 57,1% du PIB tandis que les recettes ont augmenté de 3,1%, mais moins rapidement que le PIB.   – “Sous le tapis” -Le gouvernement compte ramener le déficit à 5,4% du PIB en 2025, avant de repasser sous la limite européenne de 3% en 2029.Afin de prévenir un éventuel nouveau dérapage, il réunira pour la première fois en avril un comité d’alerte associant notamment parlementaires et collectivités locales. Mais ses marges de manÅ“uvre sont limitées dans un paysage politique fragmenté et un environnement économique sous tension accrue.  Des économies ont déjà été décidées à hauteur d’environ 50 milliards d’euros cette année, et la menace américaine de relever les droits de douane risque de ralentir davantage l’activité, sur fond de hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui alourdit le coût de la dette. “Depuis 30 ans, dès qu’il y a un problème, on fait de la dette, on fait du déficit, on glisse le problème sous le tapis”, estime Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès.  “Jusque-là, nos créanciers nous finançaient pas cher mais aujourd’hui, ils demandent plus cher (…) parce qu’ils nous considèrent comme plus risqués”, ajoute-t-il auprès de l’AFP. La Banque de France a abaissé à 0,7% sa prévision de croissance pour 2025. Le gouvernement pourrait aligner la sienne (aujourd’hui fixée à 0,9%) voire descendre davantage en cas d’intense guerre commerciale. – “Cauchemar” -C’est dans ce contexte difficile que le gouvernement doit trouver de l’argent supplémentaire pour financer l’augmentation des dépenses militaires, justifiée en France comme dans le reste de l’Europe par la menace russe et le revirement géopolitique de Washington.  Mais, signe de la difficulté de la tâche, sa porte-parole Sophie Primas a déclaré mercredi que la préparation du budget 2026 s’annonçait comme “un cauchemar tant les difficultés financières (étaient) importantes”.Malgré ces défis, Nicolas Goetzmann, chef économiste de la société de gestion Financière de la Cité, se montre optimiste à plus long terme.”Pour la première fois depuis 25 ans en zone euro (…) des conditions sont en train d’être mises en place qui permettraient de dégager l’horizon de la croissance européenne, et notamment celle de la France”, relève-t-il, mentionnant le plan d’investissement massif en Allemagne et la mobilisation de fonds européens pour la défense.

Pressing matters: White House shake-up boosts pro-Trump media

It was a moment that instantly went viral — a White House reporter asking Volodymyr Zelensky why he wasn’t wearing a suit in the Oval Office just before his huge row with Donald Trump.But it was also the moment that defined a new media landscape under the Republican president that has given increased prominence to right-wing outlets.From the White House to Air Force One, the traditional “pool” of reporters who follow the US president has had its biggest shake-up in decades with the addition of members of an often raucous, partisan new media.Trump’s administration is giving unprecedented access to podcasters and influencers, many of them openly supportive of his MAGA movement. At the same time, it is bitterly attacking — and in one case barring — the legacy media.It comes after former reality TV show host Trump embraced podcasters on his way to an extraordinary White House comeback in the 2024 election.”I’m not hiding. I voted for Trump. I think he’s doing a good job,” said Clay Travis, founder of sports culture website Outkick, who was part of the pool on Trump’s trip to watch a wrestling match in Philadelphia last weekend.Travis, who is also the host of a conservative radio show and podcast The Clay Travis & Buck Sexton Show, got a rare one-on-one interview with Trump on the presidential plane.He told AFP: “People can say, OK, I don’t want to trust that guy because I know that he likes Trump and thinks he’s doing a good job. Or they can say, I do trust that guy more because he’s being honest and telling us what his perspective is.”Travis is emblematic of the change signaled by Karoline Leavitt, who at 27 was the youngest press secretary in history at her very first briefing back in January.Pledging to follow her boss’s “revolutionary media approach,” Leavitt unveiled a “new media seat” in the famed briefing room and threw open the press accreditation system to all comers.The White House told AFP it had received a staggering 92,000 applications so far.The seat has been occupied by a wide variety of people, including a journalist from pro-Trump “My Pillow” businessman Mike Lindell’s TV channel.Less than a month later Leavitt dropped the bombshell that the White House — and not an independent association of journalists — would choose which reporters are part of the pool and add some new organizations to the rotation.- ‘Enemy of the people’ -Many of those have been right-wing or fringe news outlets, meaning that more mainstream organizations — including Reuters, Bloomberg and AFP — have seen their access to the president decrease.And while Trump’s White House is packing the press corps with friendly media, it is engaging in open hostility with those that it dislikes.Trump banned the US newswire the Associated Press from almost all presidential events after it refused to refer to the Gulf of Mexico by the new name he has decreed, the “Gulf of America.” The president has also stepped up his targeting of individual journalists.He branded The Atlantic magazine’s editor-in-chief a “sleazebag” this week after the journalist revealed he was accidentally included in a chat group of US officials about air strikes on Yemen.He called the New York Times the “enemy of the people” and said outlets including CNN, MSNBC and unidentified newspapers writing critically about him were “illegal.”On social media, he has lashed out by name at a string of well-known reporters — often women. He has even targeted one from Fox News, which is popular with conservative viewers.Meanwhile, one of the biggest beneficiaries of the changes was the man behind the Zelensky suit question — Brian Glenn, chief White House correspondent for Real America’s Voice, a right-wing cable news channel.Glenn, who also happens to be the boyfriend of the firebrand, ultra-Trumpist congresswoman Marjorie Taylor Greene, is not officially in the pool but gets access to many of Trump’s appearances.”I said you were right!” Glenn exclaimed as Trump threw him a red baseball cap marked “Trump was right about everything” during one Oval Office event.He was the only journalist to take one.