Myanmar junta chief to make rare trip abroad to Bangkok

Myanmar’s junta chief will attend a regional summit in Bangkok next week, a spokesman said Thursday, a rare foreign trip outside close allies Russia and China, as he struggles to tame a spiralling civil war.Min Aung Hlaing will travel to the Thai capital for a gathering of leaders of South Asian countries plus Myanmar and Thailand, junta spokesman Zaw Min Tun told reporters, saying the visit offered “potential for peace”.Since seizing power in a February 2021 coup, he has mostly only travelled to his government’s main arms supplier Russia, and its main economic partner and political backer China.The surprise announcement came after Min Aung Hlaing insisted that a planned election will go ahead despite the conflict, in a speech to thousands of soldiers and dignitaries at the annual Armed Forces Day parade.”He will attend. We are also trying to meet with leaders of BIMSTEC members countries separately,” junta spokesman Zaw Min Tun told journalists in the capital Naypyidaw.”We expect to get potential development for Myanmar, potential for peace, potential for our economic development through this meeting.”He also said that Aung San Suu Kyi, whose civilian government was ousted in the 2021 coup, was in “good health”.She is serving a long prison sentence on various criminal charges her supporters say were cooked up to keep her out of politics.Leaders from the seven BIMSTEC countries — Bangladesh, Bhutan, India, Myanmar, Nepal, Sri Lanka and Thailand — are to meet for talks in Bangkok on Friday next week.The event will mark a diplomatic breakthrough for the junta, which has seen its leaders and ministers shunned from meetings of the main Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) regional bloc in the wake of the coup.ASEAN has led diplomatic efforts to end the Myanmar crisis, so far to no avail.- December poll plan -In his speech, Min Aung Hlaing condemned the array of armed groups fighting his rule as “terrorist insurgents” driven by “warlordism”, after a year of seismic battlefield defeats.Russian-made jets roared overhead and troops paraded though high-security Naypyidaw for the event, which has become progressively smaller in the four years of civil war since the military deposed Suu Kyi’s civilian government.Min Aung Hlaing said the authorities were sticking to a plan announced earlier this month that a long-promised election would go ahead — despite much of the country being outside junta control.The authorities are “making provisions to hold the general election this coming December”, he said.The junta has lost the key northern town of Lashio — including a regional military command — and swathes of the western Rakhine state since the last Armed Forces Day. It has also sought to conscript more than 50,000 people.The civil war pits the junta’s forces against both anti-coup guerillas and long-established ethnic minority armed groups.- Increasing air strikes -More than 3.5 million people are displaced by the conflict, half the population live in poverty and one million civilians face World Food Programme aid cuts next month following US President Donald Trump’s slashing of Washington’s humanitarian budget.At the same time, trade sanctions have isolated Myanmar, making it increasingly dependent on China and Russia for economic and military support.”The military has never been defeated this severely,” said Jack Myint, a non-resident fellow at the Center for Strategic and International Studies think tank.However, observers agree its grip on the centre is secure for now.”The reality is they still have a superior supply of arms,” said Myint, and they “don’t have to defeat everyone to maintain control”.- Beijing’s influence -The past year has shown how strong a hand Beijing holds in Myanmar, with a willingness to play off the military and its opponents to pursue economic opportunities and stability on its borders, according to analyst Myint.After public concern spiked in China over scam centres in Myanmar, thousands of workers were repatriated at Beijing’s demand.Western governments have said no election held under Myanmar’s current military government can be free or fair.But cliques in the junta are pushing for polls to weaken Min Aung Hlaing’s position amid discord over his handling of the conflict, according to one US-based Myanmar analyst speaking on condition of anonymity.Min Aung Hlaing serves as both acting president and commander-in-chief but he would have to relinquish one of those roles to hold an election.”Min Aung Hlaing does not want to hold the election,” the analyst said. “But generals close to him have warned that the situation is getting worse.”

Birmanie : le chef de la junte assure que les élections auront bien lieu à la fin de l’année

Le chef de la junte birmane a assuré jeudi, lors d’un discours devant des soldats et des dignitaires du régime, que les élections prévues auraient lieu en décembre malgré la guerre civile qui fait rage dans plusieurs régions du pays. Prenant la parole à la tribune à l’occasion de la Journée des forces armées, Min Aung Hlaing a condamné les groupes armés qui luttent contre son pouvoir, qu’il a qualifiés d'”insurgés terroristes”, après une année de revers pour ses troupes sur plusieurs champs de bataille.Des avions à réaction de fabrication russe ont vrombi dans le ciel et les troupes ont défilé dans la capitale isolée et hautement sécurisée, Naypyidaw, à l’occasion de cet événement qui s’est progressivement réduit au cours des quatre années de guerre civile qui ont suivi la destitution du gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi par l’armée. Min Aung Hlaing a déclaré que les autorités s’en tenaient au plan annoncé au début du mois, selon lequel les élections promises de longue date auraient lieu, bien que la majeure partie du pays échappe au contrôle de la junte.”Le Conseil d’administration de l’Etat (…) qui assume actuellement la responsabilité de la nation, prend des dispositions pour organiser les élections générales en décembre”, a-t-il déclaré. Le Conseil d’administration de l’Etat est le nom officiel de la junte.Depuis la dernière Journée des forces armées, la junte a perdu le contrôle de la ville-clef de Lashio, dans le nord du pays, où se trouve un commandement militaire régional, ainsi que des pans entiers de l’Etat de Rakhine, dans l’ouest du pays. Elle a également cherché à enrôler plus de 50.000 hommes pour regarnir les rangs de l’armée. La guerre civile oppose les forces de la junte à plusieurs groupes rebelles et aux groupes armés de minorités ethniques établis de longue date.Min Aung Hlaing a assuré que “des dispositions sont prises pour garantir que tous les électeurs éligibles puissent exercer leur droit de vote” et a exhorté les opposants à déposer les armes et à poursuivre le dialogue.Quatre ans après le coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir en février 2021 et renversé la dirigeante élue Aung San Suu Kyi, il avait annoncé le 8 mars des élections pour décembre 2025 ou janvier 2026.L’organisation de ce scrutin, le premier sous la nouvelle administration, suppose une levée de l’état d’urgence, prolongé pour six mois le 31 janvier.Des chancelleries occidentales et des groupes de défense de droits humains ont jugé que ce projet d’élections s’apparentait à une mascarade, faute de réelle opposition tolérée, et dans un pays échappant partiellement au contrôle de l’Etat.Un porte-parole de la junte a par ailleurs annoncé jeudi que Min Aung Hlaing, qui voyage rarement en dehors de la Chine ou de la Russie, participera la semaine prochaine à Bangkok au sommet du BIMSTEC, une organisation regroupant des pays asiatiques. – Aide russe et chinoise -Selon l’ONU, le conflit en Birmanie a fait plus de 6.300 morts civils et provoqué le déplacement de plus de 3,5 millions de personnes. Quelque 50% des habitants vivent désormais sous le seuil de pauvreté.Dans ce contexte, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mi-mars l’arrêt de son aide à plus d’un million de Birmans en raison d’un “manque critique de financement”.Près de la moitié de celui-ci (4,4 milliards de dollars sur un total de 9,7 milliards en 2024) était en effet fourni par les Etats-Unis, dont le président Donald Trump a annoncé des coupes drastiques dans le budget de l’aide internationale.Les sanctions commerciales occidentales ont par ailleurs isolé la Birmanie, la rendant plus dépendante de l’aide économique et militaire chinoise et russe.Malgré leurs défaites, les militaires “disposent toujours d’une quantité supérieure d’armes” et “n’ont pas besoin de vaincre tout le monde pour garder le contrôle” notamment du centre du pays, juge Jack Myint, du Center for Strategic and International Studies de Washington.Dans ce contexte, Pékin joue de ses liens tant avec la junte qu’avec les rebelles pour garantir la stabilité à sa frontière, selon ce chercheur.

Le mensuel de BD Charlotte, avec Bastien Vivès, menacé faute d’agrément

Le mensuel de bande dessinée Charlotte, lancé entre autres avec Bastien Vivès en octobre, est menacé de disparition faute d’obtenir l’agrément de la Commission paritaire des publications, a indiqué son fondateur à l’AFP jeudi.Charlotte s’est vu refuser le statut de magazine d’information par la Commission paritaire des publications et des agences de presse (CPAP) en octobre, puis a introduit un recours gracieux, qui a été rejeté en février.”Le contenu de la publication, consacrée à la bande dessinée, est majoritairement constitué d’articles à caractère intemporel et d’information dépourvues de lien direct à l’actualité”, a justifié cette commission dans un courrier du 12 février.Cette décision prive le magazine des avantages du régime économique de la presse, un taux réduit de TVA à 2,1% et des tarifs postaux privilégiés.”C’est condamner à mort un journal. Nous faisons l’objet d’une tentative de censure déguisée”, a affirmé à l’AFP le directeur de publication, Vincent Bernière.Les textes prévoient, pour les périodiques de bande dessinée, deux critères: des histoires qui ne doivent pas dépasser chacune la moitié de la pagination et au moins 10% du périodique pour “des rubriques d’actualité” (parutions, entretiens, critiques, etc.).Dans le numéro 1, daté d’octobre, après des BD signées d’auteurs comme Florence Cestac, Chris Ware, Bastien Vivès ou Florent Ruppert, 12 pages d’articles évoquent des histoires en rapport avec la BD et la culture populaire remontant au siècle dernier.En première instance, la CPAP avait relevé “la présence de plusieurs illustrations à caractère pornographique”, reproche qui a été formulé d’une autre manière lors du recours.”La commission a de nouveau constaté la présence de plusieurs illustrations (…) susceptibles de porter atteinte à la décence et ne présentant pas un caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée”, écrit-elle en février.Parmi les dessins visés, certains sont l’Å“uvre de l’Italien Andrea Pazienza (1956-1988), l’une des influences revendiquées de Bastien Vivès.”Je trouve ça scandaleux, je n’ai pas d’autre mot, d’écrire cela d’Andrea Pazienza en 2025, l’un des plus grands auteurs de BD italiens. On nous jette ça à la figure: on ne peut pas le publier aujourd’hui”, a dit ce dernier à l’AFP.”C’est vicieux: on ne nous interdit pas, on nous en empêche. Surtout Pazienza, qui a combattu les censeurs et la vision bourgeoise de l’art. On va tenir encore un peu, on a encore la maison d’édition à côté. Mais ça nous met dans une position très délicate”, a-t-il ajouté.M. Bernière, connu pour avoir relancé le magazine Métal Hurlant en 2021, a indiqué qu’il comptait porter l’affaire devant la justice administrative.La presse BD, florissante en France dans les années 1950-1970 et qui était le média de lancement de séries comme Astérix, a vu peu à peu le nombre de titres se réduire, en raison entre autres du vieillissement du lectorat et de la désaffection des points de vente.Parmi les dernières publications en date à avoir perdu l’agrément de la CPAP, on trouve l’ancien quotidien France-Soir, en 2024, à qui la commission reprochait de la désinformation, et l’hebdomadaire Rivarol, en 2022, pour ses incitations à la haine raciale.

Soudan du Sud: l’accord de paix en grand danger après l’arrestation du vice-président

Le fragile accord de paix ayant mis un terme en 2018 à une violente guerre civile au Soudan du Sud semble vivre ses derniers instants après l’arrestation du premier vice-président par des forces loyales au président, qui fait craindre un nouvel embrasement du pays.Un convoi de véhicules lourdement armés conduit par le ministre de la Défense et le chef de la sécurité nationale a pénétré mercredi soir “de force dans la résidence du vice-président” Riek Machar à Juba et celui-ci a été arrêté, selon son parti, le Mouvement de libération du peuple du Soudan-IO (SPLM-IO).Dans la journée de mercredi, des tirs d’artillerie avaient été entendus près de Juba, capitale du pays en proie à une instabilité chronique et toujours fragilisé par la sanglante guerre civile que s’étaient livrées les forces de Salva Kiir, aujourd’hui président, et Riek Machar entre 2013 et 2018.Au terme de ce conflit qui a fait quelque 400.000 morts et quatre millions de déplacés, les deux factions étaient parvenues en 2018 à un fragile accord de partage du pouvoir, désormais en état de mort clinique.”L’arrestation par le président Salva Kiir constitue une tromperie, une rupture de promesse, le non-respect d’un accord, un manque de volonté politique d’apporter la paix et la stabilité dans le pays”, a dénoncé jeudi Oyet Nathaniel, le vice-président du SPLM-IO.En conséquence, l’accord de paix de 2018 “est abrogé”, a-t-il poursuivi dans un communiqué.La communauté internationale craint une résurgence du conflit. Le non-respect de l’accord de paix “conduira à un retour catastrophique” à la guerre et menace “des millions de vies”, a prévenu jeudi la commission de l’ONU chargée de documenter les violations des droits humains dans le pays.- “Retenue maximale” -L’Union africaine a fait part de sa “profonde inquiétude” et appelé “toutes les parties concernées” à “engager un dialogue constructif” pour résoudre les problèmes “par des moyens pacifiques et légaux”. Le bureau africain du département d’État américain a de son côté appelé sur X le président Kiir à “annuler” l’arrestation de M. Machar et “empêcher une nouvelle escalade de la situation”. L’Igad, un bloc d’États d’Afrique de l’Est dont fait partie le Soudan du Sud, a de son côté appelé à la “retenue maximale”. Un de ses membres, le Kenya, a via son président William Ruto annoncé l’envoi d’un médiateur pour “tenter de désamorcer la situation”.Juba semblait néanmoins calme jeudi, avec ses magasins ouverts et des passants dans les rues, a constaté un correspondant de l’AFP. Mais une forte présence militaire était visible devant la résidence de M. Machar, dont un tank.Malgré l’accord de 2018, la pauvreté et l’insécurité persistent au Soudan du Sud, qui a déclaré son indépendance du Soudan en 2011.Selon des experts, M. Kiir, 73 ans, cherche depuis des mois à assurer sa succession et à affaiblir politiquement M. Machar. Depuis février, plus de 20 alliés politiques et militaires de ce dernier ont été arrêtés, dont certains sont détenus au secret.La branche armée du parti de M. Machar, l’Armée populaire de libération du Soudan dans l’opposition (SPLA-IO), a accusé les forces fédérales du président Kiir d’avoir attaqué deux de ses centres d’entraînement aux portes de Juba, mardi et mercredi, des frappes qualifiées de “terroristes”.Ces attaques n’ont pas été confirmées par l’armée soudanaise soutenant M. Kiir, qui a plutôt accusé les forces de M. Machar de “manÅ“uvres agressives”.L’Allemagne et la Norvège ont fermé leurs ambassades à Juba récemment et les États-Unis et le Royaume-Uni ont réduit leurs effectifs au strict minimum, appelant leurs ressortissants à quitter le pays.Ces quatre pays, ainsi que le Canada, les Pays-Bas et l’Union européenne, s’étaient précédemment proposés sans succès le 18 mars pour une médiation entre les deux dirigeants.Le chef de la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) avait déjà dénoncé lundi des attaques indiscriminées contre les civils, notamment dans le nord-est du pays, où des affrontements se déroulent depuis des semaines. Il avait notamment pointé des bombardements aériens avec des engins contenant un liquide “hautement inflammable”.

Soudan du Sud: l’accord de paix en grand danger après l’arrestation du vice-président

Le fragile accord de paix ayant mis un terme en 2018 à une violente guerre civile au Soudan du Sud semble vivre ses derniers instants après l’arrestation du premier vice-président par des forces loyales au président, qui fait craindre un nouvel embrasement du pays.Un convoi de véhicules lourdement armés conduit par le ministre de la Défense et le chef de la sécurité nationale a pénétré mercredi soir “de force dans la résidence du vice-président” Riek Machar à Juba et celui-ci a été arrêté, selon son parti, le Mouvement de libération du peuple du Soudan-IO (SPLM-IO).Dans la journée de mercredi, des tirs d’artillerie avaient été entendus près de Juba, capitale du pays en proie à une instabilité chronique et toujours fragilisé par la sanglante guerre civile que s’étaient livrées les forces de Salva Kiir, aujourd’hui président, et Riek Machar entre 2013 et 2018.Au terme de ce conflit qui a fait quelque 400.000 morts et quatre millions de déplacés, les deux factions étaient parvenues en 2018 à un fragile accord de partage du pouvoir, désormais en état de mort clinique.”L’arrestation par le président Salva Kiir constitue une tromperie, une rupture de promesse, le non-respect d’un accord, un manque de volonté politique d’apporter la paix et la stabilité dans le pays”, a dénoncé jeudi Oyet Nathaniel, le vice-président du SPLM-IO.En conséquence, l’accord de paix de 2018 “est abrogé”, a-t-il poursuivi dans un communiqué.La communauté internationale craint une résurgence du conflit. Le non-respect de l’accord de paix “conduira à un retour catastrophique” à la guerre et menace “des millions de vies”, a prévenu jeudi la commission de l’ONU chargée de documenter les violations des droits humains dans le pays.- “Retenue maximale” -L’Union africaine a fait part de sa “profonde inquiétude” et appelé “toutes les parties concernées” à “engager un dialogue constructif” pour résoudre les problèmes “par des moyens pacifiques et légaux”. Le bureau africain du département d’État américain a de son côté appelé sur X le président Kiir à “annuler” l’arrestation de M. Machar et “empêcher une nouvelle escalade de la situation”. L’Igad, un bloc d’États d’Afrique de l’Est dont fait partie le Soudan du Sud, a de son côté appelé à la “retenue maximale”. Un de ses membres, le Kenya, a via son président William Ruto annoncé l’envoi d’un médiateur pour “tenter de désamorcer la situation”.Juba semblait néanmoins calme jeudi, avec ses magasins ouverts et des passants dans les rues, a constaté un correspondant de l’AFP. Mais une forte présence militaire était visible devant la résidence de M. Machar, dont un tank.Malgré l’accord de 2018, la pauvreté et l’insécurité persistent au Soudan du Sud, qui a déclaré son indépendance du Soudan en 2011.Selon des experts, M. Kiir, 73 ans, cherche depuis des mois à assurer sa succession et à affaiblir politiquement M. Machar. Depuis février, plus de 20 alliés politiques et militaires de ce dernier ont été arrêtés, dont certains sont détenus au secret.La branche armée du parti de M. Machar, l’Armée populaire de libération du Soudan dans l’opposition (SPLA-IO), a accusé les forces fédérales du président Kiir d’avoir attaqué deux de ses centres d’entraînement aux portes de Juba, mardi et mercredi, des frappes qualifiées de “terroristes”.Ces attaques n’ont pas été confirmées par l’armée soudanaise soutenant M. Kiir, qui a plutôt accusé les forces de M. Machar de “manÅ“uvres agressives”.L’Allemagne et la Norvège ont fermé leurs ambassades à Juba récemment et les États-Unis et le Royaume-Uni ont réduit leurs effectifs au strict minimum, appelant leurs ressortissants à quitter le pays.Ces quatre pays, ainsi que le Canada, les Pays-Bas et l’Union européenne, s’étaient précédemment proposés sans succès le 18 mars pour une médiation entre les deux dirigeants.Le chef de la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) avait déjà dénoncé lundi des attaques indiscriminées contre les civils, notamment dans le nord-est du pays, où des affrontements se déroulent depuis des semaines. Il avait notamment pointé des bombardements aériens avec des engins contenant un liquide “hautement inflammable”.

Le télescope spatial Gaia est mis à la retraite mais pas son héritage

Le télescope spatial européen Gaia, qui a révolutionné la connaissance de notre Voie lactée, a été mis à la retraite jeudi mais ses observations vont nourrir les recherches des astronomes pour des décennies.Lancé le 19 décembre 2013 par l’Agence spatiale européenne (ESA), Gaia a dressé ses observations depuis une orbite stable à 1,5 million de kilomètres de la Terre, le point de Lagrange L2. Afin d’éviter qu’une fois inactif il ne menace d’autres instruments travaillant à cet endroit, comme les télescopes spatiaux James Webb ou Euclid, les ingénieurs de l’Agence spatiale européenne ont lancé jeudi les dernières commandes à Gaia. Avec une impulsion de ses moteurs qui va l’amener sur une “orbite de retraite” autour du Soleil, avec la garantie qu’il restera à au moins dix millions de kilomètres de la Terre pour les cent ans à venir.En onze ans, la machine a dressé une véritable carte de la galaxie et permis de mieux comprendre son origine, son évolution et sa forme actuelle. Grâce notamment à un catalogue d’actuellement plus de 1,8 milliard d’étoiles dont la position, les caractéristiques et le mouvement dévoilent son histoire. Une étude l’an dernier a ainsi identifié deux groupes d’étoiles primitives, au cÅ“ur de notre galaxie, qui seraient à l’origine de sa formation il y a plus de 12 milliards d’années.Les astronomes ont aussi découvert qu’elle avait ensuite grandi et grossi en absorbant d’autres galaxies, notamment une baptisée Gaia-Encelade, il y a dix milliards d’années. Et qu’elle poursuit sa croissance en déchirant lentement et jusqu’à ce jour la galaxie naine du Sagittaire.Ils ont mieux compris comment la matière se répartit dans notre grande spirale, qui compte plus de 100 milliards d’étoiles. Le télescope a aussi observé l’environnement de la Voie lactée, peuplé de plus de cinquante galaxies naines en orbite et semé de courants et amas stellaires. A l’intérieur, il a patiemment enregistré le parcours de 150.000 astéroïdes et la présence de plusieurs dizaines de trous noirs.-“Très difficile de les débrancher”-Jeudi, la mission de Gaia s’est achevée avec une série de commandes transmises depuis le Centre européen des opérations spatiales à Darmstadt (ESOC), en Allemagne.Les  ingénieurs ont débranché un à un tous les systèmes de redondance conçus à l’origine pour permettre au télescope de survivre aux périls de l’espace, comme des tempêtes de radiations ou des impacts de micrométéorites. “Les vaisseaux spatiaux sont conçus pour qu’on ne puisse pas les tuer, il est très difficile de les débrancher”, a expliqué à l’AFP Tiago Nogueira, ingénieur opérations de l’ESA. L’équipe de l’ESOC a éteint les instruments de Gaia avant de corrompre son logiciel de bord, et finalement désactiver son module de communication et son ordinateur central. L’héritage laissé par le télescope va faire la fortune des chercheurs qui en hériteront au cours des années à venir. Car l’exploitation du déluge de données transmises par la machine est loin d’être achevée. La mission livrera normalement en 2026 son quatrième catalogue du ciel, établi avec les cinq premières années et demie de la mission.Le catalogue final, avec dix années et demie d’observations, est attendu vers 2030. Il suppose d’ici là le développement d’algorithmes toujours plus complexes afin de “réduire les erreurs systématiques” des observations du télescope, a dit à l’AFP Jose Hernandez, ingénieur en calibration et données opérationnelles à l’ESA.Au final, ce catalogue “servira de référence pour l’astronomie pour au moins 30 ou 40 ans”, selon lui. Avec l’assurance de fournir ainsi aux astronomes et astrophysiciens matière à de nouvelles découvertes pendant les décennies à venir. Parmi ces astronomes, il en est sûr, “certains sont encore à l’école primaire”.

Rubio offers oil-rich Guyana US security as Venezuela disputes deepen

US Secretary of State Marco Rubio landed in Guyana Thursday, with an offer to put the newly oil-rich nation under Washington’s security umbrella as border disputes with neighboring Venezuela have intensified.A decade after the discovery of vast reserves, the small South American nation is poised this year to become the world’s largest producer of oil on a per capita basis, outpacing Qatar and Kuwait.With tensions on the rise between Guyana and Venezuela, whose government Washington strongly opposes, Rubio will sign a memorandum of understanding that outlines security cooperation, according to the State Department.Rubio, who is flying to Guyana after talks with Caribbean nations in Jamaica, will also stop later Thursday in Guyana’s neighbor Suriname, whose own oil production is on the rise.US President Donald Trump’s administration said it envisioned a relationship with Guyana akin to those with oil-rich Gulf Arab nations, which welcome US troops for their security, with a particular view towards larger neighbor Iran.”The security of Guyana is a key priority for us in the same way that we have been working with countries in the Gulf states to ensure the security cooperation from the regional threats there,” said Mauricio Claver-Carone, the US special envoy on Latin America.”We’ve seen the threats from Venezuela,” he told reporters ahead of the trip.”Obviously, that’s unacceptable and we want to work together,” he said, to “find an agreement towards binding security cooperation.”Guyana, an English-speaking former British and Dutch colony where the majority of the 800,000 people still live in poverty, has for years had a long-shot movement that has sought to join the United States.Such formal accession is not expected to be discussed, but Trump has made no secret of his passion for expansionism in the hemisphere, even at the expense of traditional alliances. The Republican billionaire has vowed to take control of Greenland from Denmark, with Vice President JD Vance paying a visit Friday that has been criticized by NATO ally Denmark. Trump has also insisted that Washington will “take back” the Panama Canal, and has separately called for ally Canada to be absorbed into the United States.- Rising oil, rising tensions -Guyanese President Irfaan Ali, who faces reelection this year, has embraced closer defense cooperation with the United States, including through joint maritime patrols.Venezuela, whose leftist leader Nicolas Maduro has been heavily criticized by the Cuban-American Rubio, has laid claim to Guyana’s Essequibo, which covers most of the country and is the center of oil production.Guyana earlier in March denounced what it called a Venezuelan military vessel’s incursion into its waters.Venezuela denied any violation and requested a meeting with Ali, who dismissed the offer.The parliament in Caracas last year approved a bill to declare Essequibo as Venezuela’s 24th state, a move rejected internationally.Guyana insists the border was finalized by an 1899 arbitration panel, but Venezuela claims the Essequibo River to the region’s east as a natural border recognized as far back as 1777.The Trump administration has put a high priority on ramping up oil production, seeing both economic and security incentives, and has brushed aside the push by previous president Joe Biden to diversify to renewables to address the planet’s fast-rising temperatures and climate disasters.Texas-based ExxonMobil has taken the lead in oil production in Guyana, which has rapidly scaled up over the past five years.ExxonMobil anticipates gross production from Guyana of 1.3 million barrels a day by the end of the decade, dwarfing current output from Venezuela, whose industry has slumped since the 1990s after mismanagement and US sanctions.The Trump administration, under pressure from anti-communist Latino lawmakers, has canceled US oil major Chevron’s exemption from US sanctions to operate in Venezuela.

Au Soudan, la ruée vers l’or via les Emirats pour financer la guerre

L’industrie de l’or est en plein essor au Soudan, mais au lieu de profiter à la population de ce pays parmis les plus pauvres du monde, le métal jaune est devenu, via les Emirats, le nerf de la guerre entre l’armée les paramilitaires.Le conflit qui a débuté le 15 avril 2023 entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) menées par son ex-adjoint, Mohamed Hamdane Daglo, a décimé l’économie de ce pays d’Afrique de l’Est.Mais le gouvernement soutenu par l’armée a annoncé en février des exportations d’or record en 2024.La demande pour les énormes réserves d’or du Soudan, longtemps convoitées par des investisseurs tels que le groupe mercenaire russe Wagner, est “un facteur clé de la prolongation de la guerre”, a déclaré à l’AFP l’économiste soudanais Abdelazim al-Amawy.”Pour comprendre la guerre au Soudan, il faut suivre la trace de l’or, et elle nous conduit aux Emirats arabes unis”, explique Marc Ummel, chercheur auprès de l’ONG Swissaid, chargée de suivre la contrebande d’or africain vers cet Etat du Golfe.Dans un courriel envoyé à l’AFP en réponse à cet article, un responsable des Emirats a déclaré que son pays “rejetait fermement toute allégation infondée concernant la contrebande et l’exploitation de l’or en provenance du Soudan pendant cette catastrophe”.”Les Émirats arabes unis prennent très au sérieux la réglementation de leur secteur aurifère et continueront de maintenir leur position de plaque tournante de l’or éthique, en empêchant activement l’entrée de flux illicites sur le marché”, a-t-il ajouté.Mais selon des sources gouvernementales soudanaises, du secteur aurifère et des documents de Swissaid, la quasi-totalité de l’or du Soudan finit aux Emirats, via des circuits commerciaux légaux ou clandestins.- “Contrebande” -En février, la Sudan Mineral Resources Company, une entreprise publique, a indiqué que 64 tonnes d’or ont été produites en 2024, contre 41,8 tonnes en 2022, avant la guerre.Si l’or a rapporté 1,57 milliard de dollars aux caisses de l’Etat, selon la Banque centrale, “près de la moitié de la production passe en contrebande à travers les frontières”, a déclaré à l’AFP Mohammed Taher, directeur de la SMRC, depuis Port Soudan.A près de 2.000 kilomètres de là, à la frontière entre le Soudan, le Soudan du Sud et le Centrafrique, des mines qui font partie de l’empire aurifère des FSR sont en pleine expansion.La grande majorité de l’or des deux camps est acheminée illégalement au Tchad, au Soudan du Sud et en Egypte, avant d’être exportée aux Emirats, selon des sources de l’industrie minière.En mars, le Soudan a déposé une plainte auprès de la Cour internationale de justice, accusant les Emirats de complicité dans le “génocide” commis par les FSR au Darfour. Abou Dhabi a dénoncé un “coup de pub” et accusé l’armée “d’atrocités”.Les Emirats contribuent aussi dans une large mesure à l’essor de la production d’or dont bénéficie le gouvernement soudanais, ce qui lui permet de financer son effort de guerre.Selon M. Taher, 90% de l’or soudanais est exporté vers les Emirats, mais d’autres marchés, comme le Qatar et la Turquie, sont envisagés.Au cÅ“ur du territoire contrôlé par les militaires, à mi-chemin entre Port-Soudan et Khartoum, la mine de Kush est le fleuron de l’industrie aurifère contrôlée par le gouvernement.Evacuée au début du conflit, elle produit de nouveau des centaines de kilos d’or chaque mois, selon un ingénieur de l’usine. Un porte-parole d’Emiral, propriétaire de la mine, a confirmé à l’AFP que “la production avait repris de manière limitée”.Sur son site Internet, Emiral, basée à Dubaï, mentionne Kush comme l’un de ses actifs via sa filiale Alliance for Mining, qui est selon elle “le plus grand producteur d’or au Soudan”.Une source du secteur affirme que cette société, à l’origine russe, a été “rachetée en 2020 par un investisseur émirati tout en conservant sa direction russe”.Les Emirats sont le deuxième plus grand centre aurifère du monde et la principale destination de l’or africain de contrebande.- Absence de contrôles -Mais selon M. Ummel, “les Emirats n’appliquent pas vraiment leur réglementation, ils ne réalisent pas tous les contrôles nécessaires et continuent donc ainsi à financer la guerre.””L’élément le plus fondamental”, souligne-t-il, est “de s’assurer que l’or a été déclaré dans le pays d’où il provient”.En 2023, des données de Swissaid ont révélé que les Emirats importaient du Tchad, à la frontière ouest du Soudan, deux fois plus d’or que la capacité maximale estimée du pays, suggérant qu’une large part provenait de la contrebande.Au Darfour, où ses troupes sont accusées de génocide, le chef des FSR contrôle des mines d’or très lucratives.Selon l’expert Alex de Waal, le général Daglo a bâti une “entreprise mercenaire transnationale”, principalement via la société familiale Al Junaid Multi Activities, sanctionnée” par les Etats-Unis et l’Union européenne.A la faveur d’un réseau alimenté par l’or comptant jusqu’à 50 entreprises, il a accumulé une énorme richesse qui lui a permis “d’acquérir des armes, de payer des salaires, de financer des campagnes médiatiques et de faire pression sur d’autres groupes pour acheter leur soutien”, ont indiqué des experts de l’ONU l’an dernier.Trois anciens ingénieurs d’Al-Junaid ont estimé que les revenus de la société en temps de guerre s’élevaient au minimum à un milliard de dollars par an.La seule région frontalière du sud du Darfour produit au moins 150 kilos d’or par mois, selon l’un des ingénieurs. L’or est acheminé vers un aéroport de Raga au Soudan du Sud, à 200 kilomètres de la frontière, “puis transporté par avion vers l’Ouganda et le Kenya, puis vers les Emirats arabes unis”, a-t-il ajouté sous couvert d’anonymat.

Israel parliament expands political control over judicial appointments

Israel’s parliament on Thursday passed a law expanding the power of politicians over judge appointments in defiance of a years-long protest movement against the judicial reforms pushed by Prime Minister Benjamin Netanyahu.The approval came with Netanyahu’s government, the most right-wing in Israeli history, locked in a standoff with the supreme court after the premier began proceedings to dismiss Attorney General Gali Baharav-Miara and announced the sacking of Ronen Bar, head of the internal security agency.Critics said the new law was a “catastrophe” and a “nail in the coffin of Israeli democracy,” while the opposition swiftly filed a petition with the supreme court challenging the law.The legislation was approved by a vote of 67 in favour and one against, with the opposition boycotting the early-morning vote. Israel’s parliament, the Knesset, has 120 members.The overall judicial reform package sparked one of the largest protest movements in Israel’s history in 2023 before being overtaken by the war in Gaza.According to Justice Minister Yariv Levin, who sponsored the bill, the measure was intended to “restore balance” between the legislative and judicial branches.In his closing remarks ahead of the vote, Levin slammed the supreme court, saying it had “effectively nullified the Knesset”.”It has taken for itself the authority to cancel laws and even Basic Laws. This is something unheard of in any democracy in the world,” said Levin, the key architect of the judicial changes.Israel lacks a written constitution, but it has a number of Basic Laws which set out things such as human rights and the powers of the parliament.”But our supreme court didn’t stop at trampling the Knesset; it placed itself above the government. It can annul any government action, compel the government to perform any action, cancel any government appointment.”The days of appeasement and silencing are over, never to return,” Levin said.- ‘Catastrophe’ -Currently, judges — including supreme court justices — are selected by a nine-member committee comprising judges, lawmakers, and bar association representatives, under the justice minister’s supervision.Under the new law, which would take effect at the start of the next legislative term, the committee would still have nine members: three supreme court judges, the justice minister and another minister, one coalition lawmaker, one opposition lawmaker, and two public representatives -— one appointed by the majority and the other by the opposition.Yair Lapid, leader of the centre-right Yesh Atid party, announced on X that he had filed an appeal with the supreme court against the law on behalf of several opposition parties, just minutes after the parliamentary vote.”Instead of focusing all efforts on their (Israeli hostages in Gaza) return and healing the divisions within the people, this government is returning to the exact legislation that divided the public before October 7,” Lapid said in his post.”The amendment passed by the Knesset is another nail in the coffin of Israeli democracy,” said Eliad Shraga, head of Israeli NGO the Movement for Quality Government in Israel and one of the petitioners against the law.”This is a calculated attempt to take control of the judicial system and turn it into a tool in the hands of politicians,” he said in a statement.Claude Klein, a public law expert at Jerusalem’s Hebrew University, said enactment of the law would be a “catastrophe”.”They want to take real power. Netanyahu thinks that the supreme court is keeping him from running the country his way,” he told AFP.Klein said that over the decades, the top court had expanded its scope of action, in particular by ruling that any legal precedent or law can be reviewed or annuled, a concept to which Levin was “extremely hostile”.- New protests -The government’s judicial reforms package, first unveiled in early 2023, triggered massive weekly street protests that polarised Israeli society.Netanyahu’s detractors warn the multi-pronged package could pave the way for authoritarian rule and be used by the prime minister to quash any possible convictions against him in his ongoing corruption trial, an accusation the premier denies.Rallies have again erupted in key cities and on Wednesday thousands protested against the bill before it was approved in parliament.Netanyahu slammed the opposition in parliament on Wednesday.”Perhaps you could stop putting spanners in the works of the government in the middle of a war. Perhaps you could stop fuelling the sedition, hatred and anarchy in the streets,” he said.

ChatGPT désormais capable de créer des images inspirées du Studio Ghibli, sans accord de licence

La version actualisée de l’interface d’intelligence artificielle (IA) générative ChatGPT d’OpenAI permet désormais de produire une image inspirée du style du célèbre créateur japonais de films d’animation Studio Ghibli sans accord de licence, ce qui a relancé le débat sur l’utilisation de contenus pour développer ces logiciels.Il était déjà possible de générer des images grâce à ChatGPT, mais l’actualisation du modèle, ou programme (GPT-4o), sur lequel s’appuie l’interface permet d’obtenir des résultats sophistiqués grâce à des demandes très succinctes, ce qui n’était pas le cas auparavant.GPT-4o est différent des versions initiales de l’algorithme (GPT 3.5 pour la première mouture de ChatGPT par exemple) car il peut “raisonner”, c’est-à-dire décomposer la demande en étapes plutôt que de produire un résultat instantané.La dernière cuvée de ChatGPT, mise en ligne mercredi, propose aussi des évolutions plus pertinentes d’une image en fonction de la discussion avec l’utilisateur (itérations).OpenAI avait initialement indiqué que le nouveau modèle serait disponible pour tous les utilisateurs de ChatGPT, payants ou non, mais le patron d’OpenAI, Sam Altman, a annoncé un report pour la version gratuite.”Les images de ChatGPT sont beaucoup plus demandées que ce que nous imaginions (et nous avions des attentes élevées)”, a-t-il écrit mercredi sur X (ex-Twitter) pour justifier ce délai.Beaucoup d’internautes ont mis en ligne sur les réseaux sociaux des images générées par ChatGPT après avoir demandé un dessin dans le style, très reconnaissable, du Studio Ghibli, le créateur de films animés à succès comme “Mon voisin Totoro”, “Porco Rosso” ou “Princesse Mononoké”.”Je me réveille et je vois des centaines de messages: regarde, je t’ai transformé en minet façon Ghibli. haha”, a réagi Sam Altman sur X.Mais OpenAI n’a pas passé d’accord de licence avec le fameux studio, dont le co-fondateur et personnage emblématique, le Japonais Hayao Miyazaki, s’est montré, par le passé, très critique de l’utilisation de l’IA dans le dessin animé.”Je n’aurais jamais l’idée d’intégrer cette technologie dans mon travail”, avait-il déclaré dans un documentaire de la télévision publique japonaise NHK. “Je pense sincèrement que c’est une insulte à la vie même.”Sollicité par l’AFP, le Studio Ghibli n’a pas donné suite.L’épisode a relancé le débat, sur les réseaux sociaux, autour de l’utilisation par les géants de l’IA générative de données, texte, images, dessins, sons ou vidéos sans autorisation explicite pour développer leurs interfaces.Plusieurs d’entre eux ont été assignés en justice aux Etats-Unis, pour infraction au droit de propriété intellectuelle, mais aucun de ces dossiers n’a encore été tranché sur le fond.