Lendemain de tornade à Ermont: des habitants “secoués dans tous les sens”

“Arbres par terre, grues envolées, voitures écrasées”. Après le passage éclair mais dévastateur d’une tornade qui a fait un mort lundi à Ermont (Val-d’Oise), les habitants situés sur sa trajectoire racontent la violence du phénomène.A 21 kilomètres au nord-est de Paris, Ermont (29.000 habitants) a été la plus affectée par l’épisode de vents violents, très soudain et de courte durée, qui a traversé une dizaine de communes du département du Val-d’Oise, lundi autour de 17H45.”Vous voyez la résidence au toit arraché ? C’est la nôtre. Une grue est tombée dessus. On a été évacués dès hier (lundi) soir”, explique Nathanael, 45 ans, désignant un immeuble moderne blanc de cinq étages. Cet employé d’une entreprise ferroviaire n’était pas encore rentré chez lui quand la mini-tornade d’une rare intensité a sévi, très localement, dans son quartier. Ses enfants l’ont filmée, dit-il: “Trois grues sont tombées comme ça, en quelques secondes”.Ces grues disposées sur un chantier de reconstruction de l’Institut médico-éducatif (IME) du Clos-Fleuri se sont effondrées sur le bâtiment de l’IME et sur un immeuble d’habitation voisin, a confirmé mardi à l’AFP le procureur de Pontoise, Guirec le Bras. Un homme de 23 ans a été tué. Il était “l’un des employés de l’entreprise de construction privée qui intervenait sur le chantier”, selon le magistrat.Plusieurs autres victimes sont recensées: quatre personnes blessées sont toujours “en urgence absolue”, et six “en urgence relative”, selon un bilan communiqué lundi soir par la préfecture.Selon une source policière, ces personnes blessées travaillaient également sur le chantier que la tornade a traversé.Une enquête pour homicide involontaire et blessures involontaires dans le cadre du travail a été confiée au service interdépartemental de police judiciaire du Val-d’Oise.”Si les éducateurs de ce centre IME pour polyhandicapés très graves n’avaient pas eu le réflexe de descendre les enfants au rez-de-chaussée et de les mettre dans une pièce sécurisée (…), il y aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves”, a déclaré Valérie Pécresse, qui s’est déplacée mardi à Ermont et dans d’autres localités touchées.Constatant les dégâts, la présidente de la région Ile-de-France a promis “un fonds d’aide d’urgence d’un million d’euros pour réparer notamment les bâtiments publics”.  Bouygues Bâtiment Ile-de-France, qui était chargé du chantier de reconstruction de l’IME, a précisé à l’AFP que le jeune homme décédé et les personnes blessées ne faisaient pas partie de ses effectifs.Sur place, des agents de la police scientifique et technique ont inspecté et photographié les lieux, aidés de drones. Le site a été placé sous scellés.Retraitée de 67 ans, Melaz Tabti, balaie les débris de verre tombés sur le rebord de sa fenêtre. De son premier étage, elle a vue sur l’institut. “J’espère surtout que les blessés vont se remettre”, dit-elle, les larmes aux yeux. – “J’ai cru que j’allais m’envoler” -“Ca m’a secoué dans tous les sens”, assure à l’AFPTV un agent de sûreté aéroportuaire, Boubacar, refusant de donner d’autres éléments d’identité. Lui se trouvait dans sa voiture au moment du passage de la tornade: “J’ai cru que j’allais m’envoler avec le véhicule”.Christiana, habitante d’Ermont dont la voiture a été abîmée, raconte avoir été tout d’abord intriguée par le comportement de son chien qui s’est caché avant le début du phénomène climatique: “Je me suis mise à la fenêtre”, “j’ai vu le tourbillon”, “je me suis réfugiée sous ma table”…  Dans le Val-d’Oise, 150 sapeurs-pompiers, personnels du Samu et policiers ont été déployés sur les secteurs d’Ermont, d’Eaubonne, d’Andilly, de Montmorency et de Franconville “pour sécuriser les zones touchées, porter assistance aux habitants et dégager les voies”, avait précisé la préfecture dans la nuit, mentionnant “324 interventions et plus de 700 appels”.Lundi soir, le trafic SNCF, qui avait été fortement impacté après la tornade, a commencé à reprendre progressivement dans les deux sens de circulation entre Ermont-Eaubonne et Pontoise pour les lignes C et H, a indiqué la SNCF à l’AFP. Sur le périmètre du passage de la tornade à Ermont, pompiers, élagueurs ou encore couvreurs se sont activés mardi, de même que des techniciens du gestionnaire de réseau de distribution d’électricité, Enedis. Au total, à 18H, 700 foyers du Val-d’Oise restaient privés d’électricité.En France, en moyenne, on dénombre quelques dizaines de tornades chaque année, d’intensité variable, selon Météo-France. Mais l’effet du réchauffement climatique sur la fréquence, l’intensité et la répartition géographique des tornades reste incertain, souligne l’établissement public.alh-lv-lbx-cbr/bfa/dro

Ukraine : Trump veut que Kiev cède des territoires, le sommet avec Poutine s’éloigne

Le président américain Donald Trump a fait pression vendredi à Washington sur son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pour que l’Ukraine cède la région orientale du Donbass, afin de mettre fin à la guerre déclenchée en 2022 par la Russie, selon un haut responsable ukrainien. S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, ce dernier a expliqué mardi que M. Trump avait exhorté M. Zelensky à retirer les troupes ukrainiennes des territoires qu’elles contrôlent encore dans cette région industrielle, l’une des principales exigences du chef de l’Etat russe Vladimir Poutine. La rencontre entre les deux hommes à la Maison blanche a été “tendue et difficile”, a ajouté le responsable, soulignant que la diplomatie de Donald Trump sur ce dossier donnait à Kiev l’impression de “tourner en rond”. M. Zelensky espérait alors tirer parti de la frustration croissante du président américain face à la réticence de son homologue russe à accepter un cessez-le-feu.Mais il est reparti les mains vides après que M. Trump, qui s’était entretenu avec M. Poutine la veille, avait rejeté sa demande de missiles de longue portée Tomahawk et l’avait incité à conclure un accord.A la suite de sa réunion avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump a déclaré sur les réseaux sociaux que leurs discussions avaient été “très intéressantes et cordiales mais je lui ai dit, comme je l’avais également fortement suggéré au président Poutine, qu’il était temps d’arrêter les tueries et de conclure un ACCORD !”Le président américain a ultérieurement estimé qu’il était nécessaire que toute négociation parte de la situation actuelle sur la ligne de front, pour arrêter enfin “les massacres” en Ukraine. “Ils devraient s’arrêter immédiatement sur les lignes de front”, a-t-il affirmé dimanche à bord d’Air Force One.Face à Donald Trump, les dirigeants européens entendent rappeler certains des principes qui les guident depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, à commencer par celui de l’intangibilité des frontières en Europe.- Rencontre à Budapest ? -“Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement”, ont ainsi plaidé mardi plusieurs d’entre eux, dont ceux de la France, du Royaume-Uni ou de l’Allemagne, ainsi que Volodymyr Zelensky, tout en considérant que “la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations”.Mais, ont-ils aussitôt ajouté, “nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force”.D’éventuelles concessions territoriales en Ukraine “ne peuvent être négociées” que par son président, a martelé mardi à Ljubljana Emmanuel Macron.”Nul autre ne saurait le faire et donc c’est à l’Ukraine de décider pour elle-même et son territoire et aux Européens de décider pour eux-mêmes et leur sécurité”, a jugé le chef de l’Etat français, dans une allusion au sommet russo-américain prévu prochainement à Budapest.Mais cette rencontre pourrait ne pas avoir lieu de sitôt.Donald Trump n’a en effet pas l’intention de rencontrer son homologue Vladimir Poutine dans un “avenir proche”, selon un responsable américain.Cette mise au point concernant une éventuelle prochaine réunion Trump-Poutine à Budapest est intervenue mardi après que le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s’est entretenu la veille au téléphone avec son homologue russe Sergueï Lavrov. – Sommet à Bruxelles -Ceux-ci devaient, avait déclaré le président américain, se voir cette semaine pour organiser un tel sommet avant novembre pour la première fois évoquée le 16 octobre par les deux présidents.”Une rencontre supplémentaire en personne entre le secrétaire d’Etat et le ministre des Affaires étrangères n’est pas nécessaire et il n’est pas prévu que le président Trump rencontre le président Poutine dans un avenir proche”, a dit un responsable du gouvernement américain.Il a toutefois qualifié la conversation entre MM. Rubio et Lavrov de “productive”.La Russie a de son côté relativisé mardi les chances qu’un sommet ait rapidement lieu, soulignant qu'”aucun délai précis” n’était fixé, insistant sur la nécessité d’un “sérieux” travail préparatoire entre Moscou et Washington.Les Européens doivent se retrouver jeudi à Bruxelles – à l’exception du Premier ministre britannique Keir Starmer – pour un sommet européen au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine. Une réunion de la “coalition des volontaires”, qui rassemble les soutiens de Kiev, est en outre prévue pour vendredi.”Nous élaborons des mesures pour utiliser pleinement la valeur des actifs souverains immobilisés de la Russie, afin que l’Ukraine dispose des ressources nécessaires”, écrivent aussi ces dirigeants.La cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas, a assuré lundi qu’il y avait un “large soutien” au sein de l’Union européenne à la proposition de mobiliser ces avoirs russes gelés, afin d’accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros.Sur le terrain, une attaque de drones russes contre une ville de la région de Tcherniguiv, dans le nord de l’Ukraine, a fait quatre morts mardi, selon les services d’urgence. 

Les alpinistes à l’assaut des sommets méconnus du Népal

L’ascension de l’Everest ou de l’Annapurna reste le Graal pour la plupart des alpinistes, mais ils sont de plus en plus nombreux à partir de manière autonome, sans sherpa ni oxygène, à la conquête des sommets moins connus du Népal.”C’est un immense défi. Le style alpin est totalement différent, que ce soit en termes de compétences ou de passion. L’aventure est bien plus intense”, confie à l’AFP Benjamin Védrines, 33 ans, un des plus grands alpinistes français, après sa première ascension du Jannu Est (7.468 mètres) réussie la semaine dernière. Le Népal, qui compte huit des 10 plus hauts sommets du monde, accueille chaque année des centaines d’alpinistes pendant les saisons d’escalade du printemps et de l’automne. Les expéditions sont une industrie lucrative pour le pays himalayen, notamment pour l’ascension des sommets de plus de 8.000 m. Mais partir à la conquête de montagnes de 6.000 et 7.000 m est de plus en plus tendance. “Si vous ne vous intéressez qu’à l’altitude, le nombre de sommets à gravir est limité. Mais si vous élargissez votre horizon à des montagnes moins élevées, le potentiel est immense”, affirme Paulo Grobel, alpiniste français et chef d’expédition.Le Népal a délivré 1.323 permis pour cette saison automnale, en majorité pour les sommets les plus célèbres.Mais les adeptes du style alpin – sans cordes fixes, sans sherpas ni bouteilles d’oxygène – notamment des Français, des Japonais et des Suisses, sont de plus en plus attirés par les montagnes plus méconnues. “Bien qu’ils culminent juste en dessous des 8.000 m, ils restent largement méconnus et sous-estimés”, observe Benjamin Védrines, lui-même guide de haute montagne. “Mais il reste encore tant à explorer.”- “Possibilités infinies” -Le Népal a ouvert 462 montagnes aux expéditions commerciales mais une centaine n’ont jamais été gravies. “Voir de jeunes alpinistes techniquement aguerris s’intéresser à d’autres montagnes, souvent plus intéressantes, est une évolution positive”, se félicite l’Allemande Billi Bierling, directrice de l’Himalayan Database, qui recense les ascensions sur les hauts sommets népalais.Elle “espère que cela se fera en toute sécurité, car c’est la priorité à venir”. Ce phénomène intervient au moment où certaines expéditions suscitent les critiques des puristes, qui s’élèvent contre la surpopulation et la marchandisation des sommets et leurs méfaits sur l’environnement. Si les expéditions plus modestes permettent de répartir les alpinistes sur un territoire plus vaste, ce qui représente une source de revenus dans les vallées longtemps restées en marge de ce secteur, les défis logistiques restent de taille. “Il est difficile de (les) atteindre. Voyager coûte cher et puis il faut marcher vers des zones où il n’y a pas beaucoup d’hôtels. Les secours sont difficiles”, souligne Vinayak Malla, alpiniste et guide népalais. En août, le Népal a supprimé les frais d’ascension pour 97 montagnes afin d’attirer les visiteurs vers des sommets moins connus que l’Everest ou l’Annapurna et de stimuler l’économie locale. “Nous constatons un intérêt croissant pour les montagnes de moins de 8.000 m. Peu à peu, nous mettons en avant de nouvelles régions afin que, parallèlement à cet engouement, les infrastructures et la main-d’œuvre nécessaires puissent se développer”, dit Himal Gautam, chef de la section alpinisme au département du tourisme du Népal.Pour Paulo Grobel, c’est un nouveau chapitre de l’histoire des ascensions au Népal qui s’ouvre. “Il faut aller vers d’autres sommets, affirme-t-il, les possibilités sont infinies.”

Trump expects China deal – but warns Xi talks may not happen

US President Donald Trump said Tuesday he expected to seal a “good” trade deal with China’s Xi Jinping at a regional summit next week — even as he warned the highly anticipated sit-down might yet be cancelled.Trump has repeatedly changed his mind on meeting the Chinese president at the Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC) summit in South Korea since first announcing the encounter.”So now we’re going to have a fair deal, and I think we’re going to have a very successful meeting. Certainly, there are a lot of people that are waiting for it,” Trump told a lunch event with Republican senators at the White House.But he then added: “Maybe it won’t happen. Things can happen where, for instance, maybe somebody will say, ‘I don’t want to meet. It’s too nasty.'” But it’s really not nasty.” Trump first announced on September 19 that he would meet Xi in South Korea — which would be their first encounter since his return to the White House — and travel to China early next year.But on October 10 he threatened to scrap the Xi talks and threatened China with massive tariffs after Beijing imposed export curbs on rare earth minerals, only to reverse course.The US president has apparently softened his stance again though, saying as recently as Monday that they would meet and that his trip to China “fairly early next year” was “sort of set.”Xi is not the only leader the 79-year-old Trump has blown hot and cold on recently.He said on Thursday that he would meet Russia’s Vladimir Putin in Budapest within two weeks to discuss the war in Ukraine. But the White House said Tuesday that there were now no plans for a meeting “in the immediate future.”

Des milliers d’Israéliens fêtent l’arrivée d’un ex-otage de Gaza dans une colonie de Cisjordanie

Souriant mais amaigri, Avinatan Or sort du van qui le ramène de l’hôpital au domicile de ses parents dans la colonie de Shilo en Cisjordanie. Ils sont des milliers à l’acclamer, une semaine après sa libération de Gaza.Avinatan Or, 30 ans, a été libéré la semaine dernière avec 19 autres otages vivants, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza entré en vigueur le 10 octobre, sous la pression des Etats-Unis.Les images de son enlèvement avec sa compagne Noa Argamani au festival Nova, près de la frontière avec Gaza, diffusées en direct le 7 octobre 2023 sont devenues iconiques. Tandis que Noa Argamani est emmenée de force sur une moto, criant et les mains tendues vers lui, on le voit debout les mains attachées dans le dos entouré de plusieurs hommes.Si Noa Argamani a été libérée après 248 jours dans une opération militaire à Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza, Avinatan Or n’est revenu de captivité qu’à la faveur du dernier cessez-le-feu le 13 octobre.En contrebas de la colonie, sur le rond point renommé à son nom, il franchit une porte jaune de la couleur symbole du soutien aux otages. La foule scande son nom et il prend alors la parole pour leur adresser quelques mots. “J’espère qu’on pourra prendre tout l’amour que vous nous avez donné pour les années à venir, on ne gagnera qu’avec cet amour”, lance-t-il sous les applaudissements, après avoir remercié la foule et les “soldats, les héros, sans qui ne je ne serais pas parmi vous aujourd’hui”.Second d’une fratrie de sept enfants, Avinatan Or, a grandi dans la colonie de Shilo, dans le nord de la Cisjordanie occupée.-“C’est merveilleux”-Après l’accueil à l’entrée de la colonie, des danses traditionnelles sont organisées devant la synagogue pour fêter son retour.Pour Yehoudit Nitzan, une habitante de la colonie, cette journée à un goût particulier car son fils Gilad, qui connaissait Avinatan depuis son enfance est tombé au combat au début de la guerre à Gaza.”Gilad est parti à la guerre le 7-Octobre pour notamment ramener Avinatan à la maison (…),  deux ans après, Avinatan revient, je boucle la boucle”, dit-elle à l’AFP, visiblement émue.Pour Shani Strenger, une des responsables de la colonie, cette journée est “merveilleuse”.”Ca fait deux ans qu’on attend tous ce moment, c’est merveilleux, c’est un sentiment magnifique”, dit-elle, sur fond de musique folklorique assourdissante.Ingénieur travaillant pour une société de high-tech, Avinatan Or, qui vivait à Tel-Aviv au moment de son enlèvement, a été mis à l’isolement dans un tunnel par ses geôliers pendant ses deux ans de captivité selon les témoignages de ses parents depuis sa libération.Amaigri et affaibli, il lève son poing en signe de victoire, alors que la foule continue de scander son nom.Aux abords de la colonie, des affichettes sont présentes en nombre avec sa photo et une inscription “Avinatan, que c’est bon que tu sois revenu”.Aux termes de l’accord de cessez-le-feu, le Hamas a libéré au 13 octobre les derniers 20 otages vivants qu’il détenait depuis le 7-Octobre. Mais 15 dépouilles d’otages se trouvent encore à Gaza, où le Hamas évoque des difficultés pour les exhumer dans le territoire dévasté.

Assemblée: le début de l’examen du budget de la Sécu dès jeudi menacé

Le choix de Sébastien Lecornu d’intégrer d’emblée la suspension de la réforme des retraites au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, annoncé mardi, risque de retarder le début de l’examen par la commission des Affaires sociales, jusqu’ici prévu jeudi, selon son président Frédéric Valletoux.Le Premier ministre a annoncé qu’une “lettre rectificative” au projet de budget de la Sécu serait présentée en Conseil des ministres jeudi, afin d’inclure la suspension de la réforme des retraites dans le texte, au lieu de la proposer au vote lors des débats via un amendement. Cette garantie était réclamée par la gauche et le Rassemblement national. Mais “cela pourrait remettre en cause le démarrage dès jeudi de l’examen des articles et des amendements, puisque finalement, la lettre rectificative, ça aurait la forme juridique d’un nouveau projet de loi de financement de la Sécurité sociale”, a déclaré à l’AFP M. Valletoux (Horizons) peu après l’annonce du Premier ministre.”On ne va pas commencer à discuter” du projet de loi jeudi alors qu’il y en a “un autre qui arrive”, a-t-il ajouté, en évoquant notamment la question de rouvrir un délai d’amendement pour les députés.Un bureau de la commission sera organisé mercredi matin pour décider de la nécessité ou non de repousser le début de l’examen, qui “pourrait être décalé à lundi”, a-t-il indiqué plus tard dans la journée. Frédéric Valletoux a regretté de ne pas avoir été prévenu en amont de l’annonce du Premier ministre, alors que le gouvernement avait été interrogé le matin même sur la question lors d’une réunion à l’Assemblée.Auditionnés en commission des Affaires sociales mardi après-midi sur le projet de budget de la Sécu, les ministres Jean-Pierre Farandou (Travail), Stéphanie Rist (Santé), Amélie de Montchalin (Comptes publics), et Charlotte Parmentier-Lecocq (Handicap), n’ont pas apporté beaucoup plus de précisions. “Le Conseil des ministres, par définition, sera le moment où tout sera cristallisé” concernant la lettre rectificative encore “en cours de construction”, a déclaré M. Farandou. “Sur la question de votre calendrier de travail, je laisserai le président de la commission apprécier”, a-t-il ajouté, en l’invitant toutefois à “perdre le moins de temps possible”. Le Parlement débat du budget dans des délais contraints, avec une adoption normalement prévue avant le 31 décembre.Selon la Constitution, l’Assemblée a en première lecture 20 jours pour se prononcer à partir de la réception du projet de loi. Le délai est remis à zéro par une lettre rectificative. Selon une source gouvernementale, ce nouveau délai démarrerait vendredi, soit le lendemain du Conseil des ministres, pour s’achever mercredi 12 novembre à minuit. Un vote solennel sur le texte était déjà prévu dans l’hémicycle ce même jour.

Assemblée: le début de l’examen du budget de la Sécu dès jeudi menacé

Le choix de Sébastien Lecornu d’intégrer d’emblée la suspension de la réforme des retraites au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, annoncé mardi, risque de retarder le début de l’examen par la commission des Affaires sociales, jusqu’ici prévu jeudi, selon son président Frédéric Valletoux.Le Premier ministre a annoncé qu’une “lettre rectificative” au projet de budget de la Sécu serait présentée en Conseil des ministres jeudi, afin d’inclure la suspension de la réforme des retraites dans le texte, au lieu de la proposer au vote lors des débats via un amendement. Cette garantie était réclamée par la gauche et le Rassemblement national. Mais “cela pourrait remettre en cause le démarrage dès jeudi de l’examen des articles et des amendements, puisque finalement, la lettre rectificative, ça aurait la forme juridique d’un nouveau projet de loi de financement de la Sécurité sociale”, a déclaré à l’AFP M. Valletoux (Horizons) peu après l’annonce du Premier ministre.”On ne va pas commencer à discuter” du projet de loi jeudi alors qu’il y en a “un autre qui arrive”, a-t-il ajouté, en évoquant notamment la question de rouvrir un délai d’amendement pour les députés.Un bureau de la commission sera organisé mercredi matin pour décider de la nécessité ou non de repousser le début de l’examen, qui “pourrait être décalé à lundi”, a-t-il indiqué plus tard dans la journée. Frédéric Valletoux a regretté de ne pas avoir été prévenu en amont de l’annonce du Premier ministre, alors que le gouvernement avait été interrogé le matin même sur la question lors d’une réunion à l’Assemblée.Auditionnés en commission des Affaires sociales mardi après-midi sur le projet de budget de la Sécu, les ministres Jean-Pierre Farandou (Travail), Stéphanie Rist (Santé), Amélie de Montchalin (Comptes publics), et Charlotte Parmentier-Lecocq (Handicap), n’ont pas apporté beaucoup plus de précisions. “Le Conseil des ministres, par définition, sera le moment où tout sera cristallisé” concernant la lettre rectificative encore “en cours de construction”, a déclaré M. Farandou. “Sur la question de votre calendrier de travail, je laisserai le président de la commission apprécier”, a-t-il ajouté, en l’invitant toutefois à “perdre le moins de temps possible”. Le Parlement débat du budget dans des délais contraints, avec une adoption normalement prévue avant le 31 décembre.Selon la Constitution, l’Assemblée a en première lecture 20 jours pour se prononcer à partir de la réception du projet de loi. Le délai est remis à zéro par une lettre rectificative. Selon une source gouvernementale, ce nouveau délai démarrerait vendredi, soit le lendemain du Conseil des ministres, pour s’achever mercredi 12 novembre à minuit. Un vote solennel sur le texte était déjà prévu dans l’hémicycle ce même jour.

Sundance film festival sets tributes to late co-founder Redford

The upcoming Sundance film festival will feature multiple tributes to its late co-founder Robert Redford including a screening of his first independent movie, organizers said Tuesday.Hollywood legend Redford, who starred in hits like “Butch Cassidy and the Sundance Kid” before becoming an Oscar-winning director, died last month at the age of 89.Redford’s passing caused an outpouring of grief from the US filmmaking community — many of whose leading lights got their start at the indie movie festival he created, including Quentin Tarantino and Steven Soderbergh.”Robert Redford’s dedication to the power of storytelling shaped independent cinema,” said a festival statement.”In honor of his memory, a commemorative screening of Downhill Racer (released in 1969) will be presented, his first independent film and a passion project that was his catalyst for the creation of Sundance Institute and the Sundance Film Festival,” it said.Starring Redford as an obsessive skier competing in the Winter Olympics, “Downhill Racer” was described by critic Roger Ebert as “the best movie ever made about sports — without really being about sports at all.”In his first significant venture behind the camera, Redford pitched and developed the film, though he did not receive a formal producer credit.Multiple other celebratory events for Redford will be held throughout the festival, which starts January 22.It will be the final Sundance held in Utah, before the festival — having outgrown its base in the ski resort of Park City — moves to Boulder in neighboring Colorado.A screening series of “legacy films” that first premiered at the festival, including the Oscar-winning “Little Miss Sunshine” and horror sensation “Saw,” will be attended by their directors and cast.The festival’s lineup of new feature film and documentary premieres will be announced in the coming weeks, with tickets on sale from Wednesday.