L’impossible retraite d’Emmanuel Macron

En semant la confusion sur la suspension de la réforme des retraites, après avoir laissé “carte blanche” à son Premier ministre, Emmanuel Macron a pris le risque de raviver le débat, illustrant sa difficulté à rester en retrait pour achever son deuxième quinquennat.Charm-el-Cheikh (Egypte) la semaine dernière pour un sommet sur l’avenir de Gaza, Portoroz et Ljubljana cette semaine, pour un sommet des pays du sud de l’UE et une visite bilatérale en Slovénie: Emmanuel Macron poursuit sa tâche intense sur la scène internationale, rôle premier du chef de l’État.Difficile, pour autant, d’échapper aux questions nationales dans un contexte d’instabilité politique inédite. A commencer par la si symbolique suspension de la réforme des retraites, annoncée par Sébastien Lecornu pour éviter la censure immédiate de l’Assemblée.Or le président n’a pas changé d’avis car “les faits sont têtus”: la réforme de 2023 “était nécessaire”. Quant au “choix pour apaiser le débat actuel” de son Premier ministre, il ne signifie “ni l’abrogation, ni la suspension” de la réforme mais seulement “le décalage d’une échéance”, celle du relèvement progressif de l’âge légal de départ, a-t-il expliqué depuis la Slovénie.Pas de “suspension” ? Le mot fut érigé en condition par le Parti socialiste. Il a été explicitement formulé par le Premier ministre la semaine dernière lors de sa déclaration de politique générale. Et répété mardi à l’Assemblée après la sortie présidentielle, M. Lecornu expliquant être allé “plus loin” que le président qui, souligne également son entourage, évoquait uniquement la mesure sur l’âge légal de départ.Dans cet imbroglio, la sortie du président est vue comme une heureuse clarification pour La France insoumise. “Emmanuel Macron dévoile l’arnaque”, tempête la présidente des députés LFI, Mathilde Panot. -Rester “dans le jeu”-En nourrissant ses oppositions, le président semble avoir inscrit un but contre son camp. Pourquoi ? Emmanuel Macron “fait ça pour être encore dans le jeu”, soupire un dirigeant socialiste.”Il essaie de continuer à exister alors même que tout le monde a déjà tourné la page”, renchérit sur Sud Radio le député RN Thomas Ménagé, quand le patron de l’UDR Eric Ciotti raille sur TF1 une supposée “maladie de tout contrôler et de tout diriger”.”C’est son tempérament, son caractère”, “du Macron dans le texte”, résume sobrement un conseiller gouvernemental fidèle au président. Le côté “je me mêle de tout” du chef de l’Etat, ajoute un cadre d’un parti allié.L’épisode illustre la difficulté pour M. Macron de demeurer en retrait dans une situation de grande précarité politique, et à 18 mois encore de la fin de son bail présidentiel. Sans majorité à l’Assemblée, avec un parti (Renaissance) et un groupe de députés (EPR) passés aux mains d’un Gabriel Attal chaque jour de plus en plus distant, le président se replie sur ses prérogatives constitutionnelles – nommer un Premier ministre, dissoudre l’Assemblée – pour exercer un pouvoir de plus en plus ténu. Une situation forcément frustrante pour celui qui eut tous les leviers en mains à son arrivée en 2017.Depuis la dissolution en 2024, les solutions élyséennes de “socle commun” avec la droite, désormais rebaptisé “plateforme de stabilité”, n’ont empêché ni la censure de Michel Barnier, ni la confiance refusée à François Bayrou. Elles ont même généré un couac majeur avec le gouvernement le plus éphémère de l’histoire de la Ve République, dit Lecornu 1.Incité à “partager le pouvoir” par Gabriel Attal, et même, fait inédit, au départ anticipé par un autre de ses anciens Premiers ministres, Édouard Philippe, Emmanuel Macron a opté pour renommer Sébastien Lecornu. Après lui avoir confié une mission auprès des partis “refusant la dissolution” qu’il a finalement reçus lui-même à l’Élysée, et conservé la haute main sur la formation du gouvernement. De quoi alimenter l’idée que décidément, ce président n’aime guère ses Premiers ministres, y compris ceux piochés parmi ses lieutenants.”Vous avez un Sébastien Lecornu, Premier ministre, qui déjà est dans un numéro de funambule en train d’avancer sur sa corde raide. Et il y a un président de la République qui lui agite la corde”, métaphorise le député de gauche François Ruffin sur BFMTV.Mais l’entourage du président récuse tout “coin” entre le chef de l’Etat et celui du gouvernement. Opposer les deux, “c’est vieux comme le monde”, minimise sur France 2 la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Le Louvre rouvre, sa patronne en première ligne après le vol des joyaux

Silencieuse depuis dimanche, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, s’exprime mercredi devant des sénateurs pour tenter d’expliquer comment des cambrioleurs ont pu voler des joyaux dans le musée le plus visité au monde, pour un préjudice estimé à 88 millions d’euros.Après trois jours portes closes, dont le mardi de fermeture hebdomadaire, le musée a rouvert mercredi à 09h00, a constaté une journaliste de l’AFP.”On espérait très fort que ce soit ouvert. On avait réservé pour aujourd’hui, on n’aurait pas eu l’occasion de revenir”, se réjouit Fanny, venue depuis Montpellier avec sa fille.En coulisses, l’enquête se poursuit pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin. Un vol qui a provoqué une forte émotion en France comme à l’étranger et une tempête politico-médiatique sur la protection des œuvres du Louvre.L’enquête “progresse”, a assuré sur CNews et Europe 1 le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, selon qui “plus d’une centaine d’enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme et de l’Office central contre le trafic de biens culturels” sont mobilisés.”J’ai toute confiance, ça c’est sûr, dans le fait que nous retrouverons les auteurs”, a-t-il martelé.Qualifiés au départ d’inestimables, les bijoux volés ont désormais une estimation, qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale: “Le préjudice a été estimé par la conservatrice du Louvre à 88 millions d’euros”, une somme “extrêmement spectaculaire” mais qui “n’a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique”, a déclaré mardi soir sur RTL la procureure de Paris Laure Beccuau.Cette estimation en fait un des plus importants vols d’objets d’art des dernières décennies, mais ce montant reste bien inférieur au préjudice lors du cambriolage du musée Isabella Stewart Gardner de Boston, en 1990, évalué à au moins un demi-milliard de dollars.- Moment de vérité -En première ligne depuis dimanche, la ministre de la Culture Rachida Dati va laisser s’expliquer mercredi Laurence des Cars, qui n’a pas encore fait de déclaration publique sur le vol.Elle sera auditionnée à 16H30 par la commission de la culture du Sénat.Un moment de vérité pour celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre, le musée le plus visité au monde avec neuf millions de visiteurs en 2024, dont 80% d’étrangers.Le Figaro a affirmé mardi que Mme Des Cars avait présenté sa démission après le vol, mais que cela lui avait été refusé et qu’elle avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron. Sollicité par l’AFP, le Louvre n’a pas souhaité réagir à ces affirmations.Laurence des Cars devrait être interrogée sur les conditions de sécurité de la galerie d’Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.Les portes de la galerie restaient closes mercredi, trois panneaux gris en bloquant la vue et le personnel du Louvre demandant aux visiteurs de continuer à circuler.Parmi les huit pièces emportées figurent le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III.- Pas de “faille” -Face aux accusations des députés mardi, Rachida Dati a exclu toute “faille de sécurité à l’intérieur” du musée, car les dispositifs “ont fonctionné”.Elle a en revanche mis en cause l’absence de la sécurité “sur la voie publique”, permettant aux cambrioleurs d’installer un monte-charge et d’entrer par une fenêtre.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des œuvres” du musée.Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, petite-fille du romancier Guy des Cars, Laurence des Cars a gagné une longue expérience dans les musées.Avant le Louvre, cette spécialiste de l’art du XIXe et du début du XXe siècle a présidé le musée d’Orsay, après celui de l’Orangerie, un musée d’art impressionniste et post-impressionniste qui expose en particulier les gigantesques Nymphéas de Monet.

Le Louvre rouvre, sa patronne en première ligne après le vol des joyaux

Silencieuse depuis dimanche, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, s’exprime mercredi devant des sénateurs pour tenter d’expliquer comment des cambrioleurs ont pu voler des joyaux dans le musée le plus visité au monde, pour un préjudice estimé à 88 millions d’euros.Après trois jours portes closes, dont le mardi de fermeture hebdomadaire, le musée a rouvert mercredi à 09h00, a constaté une journaliste de l’AFP.”On espérait très fort que ce soit ouvert. On avait réservé pour aujourd’hui, on n’aurait pas eu l’occasion de revenir”, se réjouit Fanny, venue depuis Montpellier avec sa fille.En coulisses, l’enquête se poursuit pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin. Un vol qui a provoqué une forte émotion en France comme à l’étranger et une tempête politico-médiatique sur la protection des œuvres du Louvre.L’enquête “progresse”, a assuré sur CNews et Europe 1 le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, selon qui “plus d’une centaine d’enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme et de l’Office central contre le trafic de biens culturels” sont mobilisés.”J’ai toute confiance, ça c’est sûr, dans le fait que nous retrouverons les auteurs”, a-t-il martelé.Qualifiés au départ d’inestimables, les bijoux volés ont désormais une estimation, qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale: “Le préjudice a été estimé par la conservatrice du Louvre à 88 millions d’euros”, une somme “extrêmement spectaculaire” mais qui “n’a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique”, a déclaré mardi soir sur RTL la procureure de Paris Laure Beccuau.Cette estimation en fait un des plus importants vols d’objets d’art des dernières décennies, mais ce montant reste bien inférieur au préjudice lors du cambriolage du musée Isabella Stewart Gardner de Boston, en 1990, évalué à au moins un demi-milliard de dollars.- Moment de vérité -En première ligne depuis dimanche, la ministre de la Culture Rachida Dati va laisser s’expliquer mercredi Laurence des Cars, qui n’a pas encore fait de déclaration publique sur le vol.Elle sera auditionnée à 16H30 par la commission de la culture du Sénat.Un moment de vérité pour celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre, le musée le plus visité au monde avec neuf millions de visiteurs en 2024, dont 80% d’étrangers.Le Figaro a affirmé mardi que Mme Des Cars avait présenté sa démission après le vol, mais que cela lui avait été refusé et qu’elle avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron. Sollicité par l’AFP, le Louvre n’a pas souhaité réagir à ces affirmations.Laurence des Cars devrait être interrogée sur les conditions de sécurité de la galerie d’Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.Les portes de la galerie restaient closes mercredi, trois panneaux gris en bloquant la vue et le personnel du Louvre demandant aux visiteurs de continuer à circuler.Parmi les huit pièces emportées figurent le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III.- Pas de “faille” -Face aux accusations des députés mardi, Rachida Dati a exclu toute “faille de sécurité à l’intérieur” du musée, car les dispositifs “ont fonctionné”.Elle a en revanche mis en cause l’absence de la sécurité “sur la voie publique”, permettant aux cambrioleurs d’installer un monte-charge et d’entrer par une fenêtre.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des œuvres” du musée.Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, petite-fille du romancier Guy des Cars, Laurence des Cars a gagné une longue expérience dans les musées.Avant le Louvre, cette spécialiste de l’art du XIXe et du début du XXe siècle a présidé le musée d’Orsay, après celui de l’Orangerie, un musée d’art impressionniste et post-impressionniste qui expose en particulier les gigantesques Nymphéas de Monet.

Un logiciel pour lutter contre la corruption des gendarmes autour de la consultation de fichiers

Disposant de “moyens financiers colossaux”, la criminalité organisée représente un risque majeur de corruption: pour lutter contre ce phénomène qui menace tous les agents de l’Etat, l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), le “gendarme des gendarmes”, se dote d’un logiciel de contrôle.Il y a ceux qui s’assurent que la baby-sitter qu’ils viennent d’engager n’a pas d’antécédents judiciaires, d’autres qui vérifient le statut d’un véhicule pour un proche. Et ceux qui consultent les fichiers pour fournir des informations sur les procédures en cours, contre rémunération, à des bandes criminelles.Avec les smartphones Neo, gendarmes et policiers peuvent accéder aux fichiers, à tout moment, qu’ils soient en service ou en congé.”Les fichiers sont une manne d’informations” et “un point de fragilité”, considère une gendarme auprès de l’AFP. “L’utilisation illégitime des fichiers augmente chaque année, même si les chiffres restent à un petit niveau”, ajoute-t-elle.Le nombre d’affaires judiciaires pour corruption ou atteinte à la probité mettant en cause des gendarmes en lien avec la délinquance organisée est passé d’un seul dossier en 2021, comme en 2022, à 12 en 2023 et 21 en 2024. “La tendance est à ce stade encore haussière en 2025″, constate la gendarmerie.”Nous sommes touchés comme toutes les autres institutions de la sphère publique”, indique Jean-Michel Gentil, chef de l’IGGN depuis 2023 et ancien juge d’instruction notamment à la criminalité organisée.Auparavant, seule l’IGGN recevait une alerte lors des consultations portant sur des personnes connues – acteurs, chanteurs, sportifs, politiques – répertoriées.Pour mieux surveiller les consultations indues et ainsi lutter contre la corruption, l’IGGN expérimente depuis le moi de mai le logiciel Citar (contrôle interne des traces des applications et du réseau), qui doit être déployé sur l’ensemble des unités de gendarmerie d’ici à la fin de l’année.- “Théorie de la grenouille” -Cet outil permet de tracer toutes les consultations réalisées sur quatre fichiers: le Traitement des antécédents judiciaires (TA GN), le Fichier des personnes recherchées (FPR GN), le Fichier des objets et des véhicules signalés (FOVES GN) ainsi que le cadre juridique de la Sauvegarde de la vie humaine (SVH GN).Citar liste les recherches des gendarmes, des réservistes et des brigades, et à partir de patronymes.L’outil est également conçu pour repérer “à court ou moyen terme” les vérifications effectuées sur Genesis, le fichier des détenus de l’administration pénitentiaire, et le Système de traitement central de lecture automatisée de plaque d’immatriculation (STCL – LAPI), précise la gendarmerie.Citar, créé à la demande de la Direction générale de la gendarmerie nationale, permettra aux commandants de compagnie d’exercer “un contrôle en interne des usages abusifs des fichiers”, détaille le général Hubert Charvet, chef de la division des enquêtes internes à l’IGGN, qui veut croire que “l’outil aura un effet préventif”.”Notre but est surtout de protéger les gendarmes, ce n’est pas une simple démarche répressive”, précise M. Gentil. “La criminalité organisée dispose de moyens financiers colossaux mais surtout d’un potentiel de violence qui peut être phénoménal avec des menaces sur les familles”, poursuit le patron de l’IGGN.”On distingue trois niveaux en matière de risques liés à la criminalité organisée: la collusion, puis l’intimidation, et enfin la rétorsion pouvant aller jusqu’à l’assassinat”, développe le général Charvet. “On reste jusqu’à présent au niveau de la collusion” et “il faut éviter à tout prix d’être touché au-delà”. Le général compare volontiers l’emprise et les “stratégies offensives” de la criminalité organisée à “la théorie de la grenouille dans une casserole d’eau” que l’on chauffe: au départ le batracien ne réagit pas mais une fois que l’eau est bouillante, il est cuit.Les cas de corruption, “l’infraction la plus occulte qui soit”, rappelle M. Gentil, apparaissent la plupart du temps dans des dossiers judiciaires, mais aussi lors de suspicion de violation du secret professionnel, d’alertes sur l’usage des fichiers ou de dénonciations.La vie en caserne où tout se sait, tout se voit, ainsi que le poids hiérarchique, qui permet de détecter rapidement tout manquement, agissent comme “un contrôle social” qui est une forme de protection pour le gendarme, souligne-t-on.Par ailleurs, un groupe anticorruption a été créé au sein de l’IGGN le 1er août afin de mieux détecter la corruption, la prévenir et traiter les cas qui surviennent.

The four challengers to Ouattara in I.Coast electionsWed, 22 Oct 2025 07:05:26 GMT

Four opposition candidates are in the running for Ivory Coast’s presidential election Saturday, vying to rattle incumbent President Alassane Ouattara and face him off in a second round. Here is the ballot lineup, notably missing two main opponents Laurent Gbagbo and Tidjane Thiam, who were barred from running.- Simone Ehivet Gbagbo, 76, former first lady -Simone …

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Imperturbable, Hermès continue sa progression avec des ventes en hausse

Le groupe français de luxe Hermès a publié mercredi un chiffre d’affaires en hausse de 5% à 3,9 milliards d’euros, imperturbable malgré un contexte moins favorable au secteur du luxe depuis plusieurs trimestres.Le fabricant des carrés de soie et des célèbres sacs Kelly et Birkin reste optimiste pour la suite, confirmant son objectif “ambitieux” de progression de ses ventes “à moyen terme”, et ce “en dépit des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde”.Les ventes du sellier-maroquinier ont certes pâti, comme celles de ses concurrents, de taux de change peu favorables. Mais si l’on évacue ces effets de change, elles progressent de 10% selon le communiqué du groupe.Sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires est en hausse de 6,3% à 11,9 milliards d’euros. Pour succéder à la styliste Véronique Nichanian, qui a œuvré pendant 37 ans pour Hermès à la tête des collections de prêt-à-porter masculin, le groupe avait annoncé mardi recruter la trentenaire britannique Grace Wales Bonner.Véronique Nichanian présentera sa dernière collection en janvier. “Une collection sera ensuite préparée par les studios” avant le premier défilé de Grace Wales Bonner en janvier 2027, selon le directeur général Finances Éric du Halgouët.Quant au projet de se lancer dans la haute couture, il “ne débouchera pas avant 2027 au plus tôt” mais il est bien “en cours de préparation”, a-t-il déclaré mercredi, lors d’un échange avec la presse. Les ventes au 3ème trimestre 2025 ont été plus dynamiques qu’au second trimestre “en Europe, en Amérique et en Asie”, portées notamment par la “loyauté de la clientèle locale” asiatique. En Asie, Hermès a rénové et agrandi plusieurs magasins.Les ventes dans la zone Amériques se portent bien elles aussi, en hausse de 7,2% à 714 millions d’euros, tout comme en Europe (+8,3%). En France même, la progression est même plus forte (+10,4%).La maroquinerie-sellerie, cœur de métier d’Hermès, reste solide, grâce notamment à une “forte demande des produits iconiques” comme les sacs Birkin ou Kelly mais aussi par les “nouvelles collections”.En 2025, Hermès investit plus d’un milliard d’euros, a souligné Finances Éric du Halgouët. Une 25ème maroquinerie a ouvert cette année en France, en Charente, et Hermès prévoit d’en ouvrir trois autres dans le pays au cours des trois prochaines années.