La Maison Blanche confirme avoir frappé deux fois un même bateau soupçonné de narcotrafic

La Maison Blanche a confirmé lundi qu’un amiral américain, sous l’autorité du ministre de la Défense, avait ordonné de tuer les survivants d’une frappe sur un bateau de trafiquants de drogue présumés, un acte dont la légalité est ouvertement questionnée, en pleine crise avec Caracas.Depuis août, les Etats-Unis ont considérablement renforcé leur présence militaire en mer des Caraïbes au nom de la lutte contre le narcotrafic. Le président Donald Trump la justifie en accusant son homologue vénézuélien de diriger un cartel de la drogue. Caracas dément, qualifie ces frappes d’exécutions extra-judiciaires et rétorque que l’objectif du milliardaire américain est de renverser Nicolas Maduro pour mettre la main sur le pétrole du pays.Un total de 11 personnes avaient péri, début septembre, après une double frappe américaine dans les eaux internationales contre un bateau soupçonné de transporter des stupéfiants. La première d’une vingtaine d’attaques qui ont fait 83 morts.Mais la polémique n’a pris de l’ampleur que la semaine dernière, lorsque le Washington Post a révélé que deux survivants de la première frappe, qui s’accrochaient désespérément à leur bateau en flammes, avaient été tués dans une seconde salve, autorisée par le ministre de la Défense Pete Hegseth. Le Pentagone avait initialement démenti.Mais la Maison Blanche a confirmé lundi que le ministre avait donné son feu vert à l’amiral Frank Bradley. Le commandant des opérations spéciales “a agi dans le cadre de ses fonctions et conformément à la loi régissant l’engagement militaire afin de garantir la destruction du bateau”, a déclaré la porte-parole de la présidence Karoline Leavitt.- “Héros américain” -“Je soutiens Bradley et les décisions qu’il a prises au combat, lors de la mission du 2 septembre et toutes les autres depuis”, a renchéri Pete Hegseth sur X, saluant “un héros américain, un vrai professionnel”.Mais le débat n’en finit plus de monter, y compris dans les rangs républicains et dans l’institution militaire, irrités qu’un officier de cette stature et avec de tels états de service puisse ainsi servir de fusible pour son ministre.”Tout ça pour protéger Pete”, dénonçait un responsable militaire au Washington Post sous couvert de l’anonymat, tandis qu’un autre regrettait que la présidence “livre aux interprétations” la chaîne des responsabilités.Beaucoup, y compris dans la majorité, refusaient que soit jeté en pâture un soldat d’élite, ex-membre des prestigieux Navy Seal, les forces spéciales de la marine américaine, un combattant qui avait fait partie des premiers à débarquer en Afghanistan après les attentats du 11-Septembre 2001.”Nous finirons par savoir ce qui s’est vraiment passé”, a promis aux journalistes le républicain Roger Wicker, président de la Commission sénatoriale des forces armées, qui a ouvert une enquête sur ce dossier.La tempête survient alors que l’administration Trump est régulièrement accusée, aux Etats-Unis comme à l’étranger, de prendre ses aises avec le respect du droit.Début novembre, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme avait exhorté Washington à enquêter sur la légalité des frappes, posant l’hypothèse “d’exécutions extrajudiciaires”. De nombreux experts l’ont depuis rejoint dans ses questionnements.- “Illégal et immoral” -“Les républicains comme les démocrates en viennent à la conclusion qu’il s’agissait d’un acte illégal et profondément immoral”, a déclaré le sénateur démocrate Chris Murphy à la chaîne CNN.Pete Hegseth soutient que l’offensive contre les bateaux suspects en mer des Caraïbes et dans l’océan Pacifique était “conforme au droit des conflits armés et approuvée par les meilleurs juristes”.Mais la double frappe du 2 septembre semble enfreindre le manuel du Pentagone sur le droit de la guerre, disposant que “les ordres de tirer sur les naufragés seraient clairement illégaux”.Mark Kelly, sénateur démocrate et ex-pilote de chasse, a demandé une enquête au Congrès. “Je crains que s’il y avait effectivement (…) des survivants accrochés à un navire endommagé, cela puisse dépasser les limites”, a-t-il relevé.Donald Trump, pour sa part, a réuni son Conseil de sécurité nationale lundi sans que rien n’en filtre, après avoir évoqué jeudi la possibilité, “très bientôt”, d’opérations terrestres sur des “trafiquants”.A Caracas, Nicolas Maduro a assuré à des milliers de ses partisans qu’il ne se laisserait pas intimider. “Nous voulons la paix, mais une paix avec souveraineté, égalité, liberté! Nous ne voulons pas la paix des esclaves, ni la paix des colonies!”, a-t-il lancé. 

Les Îles Cook, l’archipel du Pacifique qui aide Russie et Iran à écouler leur pétrole malgré les sanctions

Des pétroliers soupçonnés d’être impliqués dans la contrebande de pétrole brut pour la Russie et l’Iran utilisent un bureau bordant une plage des Îles Cook pour brouiller les pistes, a constaté l’AFP au travers d’une analyse de données relatives aux sanctions.Niché à côté d’une pizzeria dans cet archipel isolé de l’océan Pacifique se trouve le …

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A Athènes, la difficile reconstruction de Palestiniennes évacuées de Gaza

Évacuée grièvement blessée de Gaza vers la Grèce en février, la jeune Palestinienne Raghad Al-Fara se déplace désormais avec une béquille dans les rues d’Athènes où elle tente avec difficulté de reconstruire sa vie d’adolescente.”Je ne pensais pas survivre et encore moins pouvoir fouler le sol européen”, confie à l’AFP la jeune fille de 15 …

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La Maison Blanche confirme avoir frappé deux fois un même bateau soupçonné de narcotrafic

La Maison Blanche a confirmé lundi qu’un amiral américain avait ordonné début septembre de bombarder une deuxième fois un bateau supposément chargé de drogue dans les Caraïbes pour tuer les survivants d’une première frappe, au moment où la légalité de ces opérations militaires est mise en doute à Washington.Depuis août, les Etats-Unis ont considérablement renforcé …

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‘No work, no money’: Somali migrants in Yemen long to return homeTue, 02 Dec 2025 08:50:01 GMT

In makeshift homes lacking even the most basic necessities surrounded by piles of rubbish and flanked by dirt roads, thousands of Somalis in Yemen live in soul-crushing poverty in Aden’s “Little Mogadishu”.Yemen, the Arabian Peninsula’s poorest country, is not a destination in itself for migrants but a way station for those leaving East Africa in …

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‘No work, no money’: Somali migrants in Yemen long to return home

In makeshift homes lacking even the most basic necessities surrounded by piles of rubbish and flanked by dirt roads, thousands of Somalis in Yemen live in soul-crushing poverty in Aden’s “Little Mogadishu”.Yemen, the Arabian Peninsula’s poorest country, is not a destination in itself for migrants but a way station for those leaving East Africa in the hopes of reaching the oil-rich Gulf states and working in construction or as domestic staff.But with security along its borders tight, many struggle to make it out of Yemen. During the day, the men fan out across the city and line the roads looking for work in the de facto capital of government-controlled Yemen, where more than a decade of war has led to mass unemployment and food insecurity. To make ends meet, many search for odd jobs or scavenge rubbish heaps, looking for any food that can be salvaged to feed themselves and their families. “Some days we eat, some days it’s up to God. That’s life,” said Abdullah Omar, a 29-year-old Somali father of four in Aden. Over a year ago, Omar decided to take his chances, shelling out $500 to traffickers to board a boat with his family in hopes of escaping Somalia’s instability and finding a better life abroad. But in Yemen, it has only been misery. To survive, Omar washed cars, making the equivalent of just a few dollars a day.After years working in construction in Mogadishu, Omar had hoped to find better conditions and pay in Yemen — where he had passed through as a teenager en route to Saudi Arabia. But that was before years of civil war killed hundreds of thousands of civilians, destroyed vast amounts of infrastructure and left the country effectively partitioned between the Houthi rebels and Yemen’s internationally recognised government.”Here I have nothing,” he told AFP, while explaining his decision to enrol in a UN programme that paved the way for his repatriation to Somalia.  “There’s no work, no money and no schooling for the children.”- Unemployment -Despite the poor conditions roughly 17,000 Africans arrived in Yemen in October, mostly from nearby Djibouti and Somalia, an increase of 99 percent from the month prior, according to the UN.Somalis make up about 63 percent of the 61,000 registered refugees and asylum seekers in Yemen, UN data shows.Across Aden, where unemployment is already staggeringly high among Yemenis, African migrants are hard-pressed to gain a foothold.Nearly 19.5 million people in Yemen — more than half its population — are in need of humanitarian aid, including 4.8 million internally displaced people, according to early 2025 UN data.The economic situation has only worsened in recent months due to the currency’s depreciation, the halt of oil exports, and a dearth of international funding.Somalia remains ravaged by its own civil war, with the Islamist insurgents of Al-Shabaab still in control of vast swathes of the country.But relative peace in the capital Mogadishu in recent years has brought a degree of stability and allowed a lucrative construction boom in parts of the city — though the situation remains shaky.- ‘If peace returns’ -According to a UN Refugee Agency (UNHCR) survey, 56 percent of Somalis who are repatriated cited a “lack of income opportunities” in Yemen as their main reason for returning home.”Many refugees want to go back to Somalia, but they can’t afford smugglers or plane tickets,” said Oweis Al-Azzan, who oversees the head of the UN’s voluntary return programme, which helps migrants.The programme provides families with free transportation and cash to help ease their transition once they are back home. The UN has repatriated more than 500 Somalis so far this year and plans three more flights by the end of the year carrying around 450 more people.Among those set to return is Somali contractor Ahmed Abu Bakr Marzouk, who came to Yemen 25 years ago, where he married twice and started a family.For years he prospered, sending money home regularly and financing the building of two homes in Mogadishu. Then came the war. “For the past three or four years, there’s been no work,” said the 58-year-old. With no relief in sight in Yemen, Marzouk said conditions in Somalia were now more favourable.”My brothers work in farming there. If peace returns, I’ll come back,” he told AFP.”If not, I won’t.”

Incendie de Hong Kong: les autorités annoncent une enquête “indépendante”

Le dirigeant de Hong Kong a annoncé mardi la création d’un “comité indépendant” chargé d’enquêter sur les causes de l’incendie qui a ravagé un complexe résidentiel la semaine dernière, faisant au moins 151 morts.Selon les autorités, les flammes se sont propagées rapidement via les filets utilisés sur des échafaudages, non conformes aux normes incendie.”Je vais mettre en place un comité indépendant, chargé de mener une enquête approfondie et exhaustive afin de réformer le système de construction, et d’éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir”, a déclaré le chef de l’exécutif, John Lee, lors d’une conférence de presse, ajoutant que le comité serait présidé par un juge.Hong Kong, territoire chinois à statut spécial, dispose d’un mécanisme juridique permettant de mettre en place des “commissions d’enquête”, généralement dirigées par des juges pour traiter de dossiers complexes, une pratique héritée de l’époque coloniale britannique.Mardi, John Lee a utilisé un terme différent, celui de “comité indépendant”.Le dirigeant a déclaré à l’AFP que les autorités avaient identifié plusieurs défaillances et que des réformes seraient nécessaires en matière de sécurité, de supervision, de construction et de normes d’entretien.L’organisme anti-corruption de Hong Kong et la police, qui mènent une enquête conjointe sur cet incendie, le pire qu’ait connu le territoire depuis 1948, ont arrêté 14 personnes, dont 13 soupçonnées d’homicide involontaire.”Les coupables ont tenté de mélanger des filets non conformes avec des filets conformes afin de tromper les organismes d’inspection et les forces de l’ordre”, a affirmé John Lee.Les médias locaux ont par ailleurs rapporté samedi soir qu’un étudiant de 24 ans, Miles Kwan, à l’origine avec d’autres d’une pétition réclamant des comptes après l’incendie, avait été arrêté. La pétition en ligne, qui avait recueilli plus de 10.000 signatures en moins d’une journée, a été supprimée.- “Commentaires inexacts” -Un journaliste de l’AFP a vu lundi Miles Kwan quitter le commissariat du district de Cheung Sha Wan en taxi.Deux autres personnes, dont l’ancien conseiller de district Kenneth Cheung, ont également été arrêtées par la police, selon les médias locaux. Kenneth Cheung a écrit sur Facebook lundi avoir été libéré sous caution.Questionné sur Miles Kwan et d’autres éventuelles arrestations, le chef de la sécurité Chris Tang a dit devant la presse avoir observé ces derniers jours “des commentaires inexacts” en ligne. “Certaines personnes aux motivations inavouées (cherchent) à mettre en danger la sécurité de Hong Kong et la sécurité nationale” de la Chine, a-t-il déclaré.”Par conséquent, nous devons prendre les mesures appropriées, y compris des mesures de police”, a-t-il ajouté sans plus de précision.John Lee a précisé que l’élection du Parlement local, prévue le 7 décembre, se déroulerait comme prévu, après des rumeurs d’annulation.Une conférence de presse de représentants de la société civile prévue mardi, portant sur les efforts de secours du gouvernement et la réglementation dans le BTP, a été brusquement annulée, selon une invitation consultée par l’AFP. Les médias locaux ont rapporté que plusieurs personnes avaient été “invitées à une réunion” par la police. Hong Kong, rétrocédé à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, a vu le contrôle de Pékin se resserrer avec une loi de sécurité nationale stricte promulguée en 2020 en réaction aux manifestations pro-démocratie.Un loi a porté l’année dernière à sept ans la peine encourue pour sédition. Depuis début de novembre, Hong Kong a arrêté 348 personnes pour divers crimes liés à la sécurité nationale et en a condamné 172.La police a indiqué lundi qu’elle avait terminé les recherches dans cinq des sept tours touchées. “Nous ne pouvons pas exclure la possibilité que (le bilan) s’alourdisse”, a déclaré la représentante de la police Tsang Shuk-yin lors d’une autre conférence de presse.Plusieurs familles se sont rendues à Wang Fuk Court lundi pour commencer les rites funéraires traditionnels, qui doivent se poursuivre mardi.Près des tours, des murs, poteaux et bancs ont été recouverts de notes portant des messages de soutien, un procédé utilisé lors des manifestations prodémocratie de 2019, ont constaté mardi des journalistes de l’AFP. Plus de 1.900 ménages se sont inscrits lundi soir pour recevoir une aide d’urgence de 10.000 dollars de Hong Kong (1.105 euros) et environ 2.400 personnes ont eu  recours à un hébergement d’urgence.