Le sanctuaire menacé de Punta San Juan, reflet du déclin de la faune littorale au Pérou

Autrefois noires d’oiseaux, les falaises ocres de Punta San Juan de Marcona, dans le sud aride du Pérou, sont désormais presque désertes. Lions de mer et manchots de Humboldt se font rares, reflet du déclin de la faune du littoral.La grippe aviaire de fin 2022 a décimé les colonies, encore fragilisées l’année suivante par le phénomène climatique El Niño, qui repousse au large les eaux poissonneuses. La surpêche aggrave encore la crise.”Les animaux ont évolué avec El Niño et s’y sont adaptés (…), mais si ces événements sont de plus en plus fréquents et intenses, ils provoquent des effondrements (de population, ndlr) successifs très sévères dont il est beaucoup plus difficile de se relever”, explique Susana Cardenas, directrice du centre de recherche Programa Punta San Juan (PPSJ) de l’Université Cayetano Heredia de Lima.La péninsule, protégée depuis plus d’un siècle après une surexploitation du guano –cet engrais tiré des fientes d’oiseaux marins qui fit la richesse du pays au 19e siècle– avait pourtant été érigée en modèle de conservation.Un haut mur construit dans les années 1940 en a fait une “île artificielle” à l’abri des prédateurs. Un gardien, une collecte encadrée et un suivi scientifique ont complété le dispositif, renforcé en 2009 par la création d’une réserve naturelle regroupant 22 îles et 11 pointes dédiées à l’extraction du guano. “Cette expérimentation a fonctionné”, assure Mme Cardenas. Le site de 54 hectares est devenu “un refuge majeur tant pour les oiseaux à guano que pour les manchots, les lions de mer et bien d’autres espèces”. – “Seuil critique” -Pourtant, le site illustre aujourd’hui l’effondrement d’un écosystème parmi les plus riches du monde, nourri par les remontées d’eaux froides du courant de Humboldt. Riches en nutriments, elles favorisent la croissance du plancton qui alimente les anchois, ressource halieutique phare du Pérou et principale proie des oiseaux et mammifères marins.Début 2022, la péninsule comptait encore 200.000 oiseaux à guano, 2.500 manchots de Humboldt –espèce vulnérable selon l’Union internationale pour la conservation de la nature– et 11.000 lions de mer. Ils ne sont plus que 200, 500 et 1.200 respectivement, révèle Susana Cardenas, évoquant “un seuil critique”.”Avant, ici, c’était noir d’oiseaux”, se souvient Willy Hernandez, biologiste du Service national des aires naturelles protégées (Sernanp), en désignant le plateau rocailleux, encore blanchâtre du guano accumulé, qu’un petit groupe de manchots traverse d’un pas hésitant. Au pied des falaises, des lions de mer lancent des cris rauques, tandis que dans le ciel bleu, cormorans et pélicans passent sans se poser. Seuls quelques fous nichent encore sur les rochers.- “Bombe à retardement” -“Ce que l’on voit à Punta San Juan se voit dans tout le Pérou”, alerte Brayhan Caceres, chargé du suivi des colonies pour le PPSJ, pour qui la pêche industrielle d’anchois “entre en concurrence directe avec les animaux”. En 2024, les prises ont bondi de 25% sur un an, à 4,6 millions de tonnes, selon le ministère de la Production. L’anchois est presque exclusivement transformé en farine et huile pour l’aquaculture mondiale.Au Chili, “il se passe la même chose”, note Alejandro Simeone, chercheur en écologie marine à l’Université Andrés Bello de Santiago, évoquant une chute de 60 à 80% des colonies de manchots par rapport à 2022. “A terre, (ces animaux) sont assez bien protégés, mais pas en mer”, note-t-il, rappelant que les filets de pêche font aussi des victimes. Pendant que la pêche industrielle prospère, la faune s’effondre et, avec elle, l’avenir des petits agriculteurs dépendants du guano. “S’il n’y a pas d’oiseaux, il n’y a pas de guano. Et sans guano, comment soutenir l’agriculture nationale?”, interroge Brayhan Caceres. “C’est une bombe à retardement”.La dernière campagne de récolte s’achève à Punta San Juan. Seuls les camions chargés de sacs témoignent encore de l’activité, dans une odeur âcre. Entamée en avril, elle permettra d’extraire 11.000 tonnes de guano, contre près de 17.000 lors de la précédente campagne en 2019.Avant la grippe aviaire, le Pérou comptait environ 4,5 millions d’oiseaux à guano. Ils ne sont plus que 700.000 aujourd’hui, contre 25 millions au 19e siècle.

Le sanctuaire menacé de Punta San Juan, reflet du déclin de la faune littorale au Pérou

Autrefois noires d’oiseaux, les falaises ocres de Punta San Juan de Marcona, dans le sud aride du Pérou, sont désormais presque désertes. Lions de mer et manchots de Humboldt se font rares, reflet du déclin de la faune du littoral.La grippe aviaire de fin 2022 a décimé les colonies, encore fragilisées l’année suivante par le phénomène climatique El Niño, qui repousse au large les eaux poissonneuses. La surpêche aggrave encore la crise.”Les animaux ont évolué avec El Niño et s’y sont adaptés (…), mais si ces événements sont de plus en plus fréquents et intenses, ils provoquent des effondrements (de population, ndlr) successifs très sévères dont il est beaucoup plus difficile de se relever”, explique Susana Cardenas, directrice du centre de recherche Programa Punta San Juan (PPSJ) de l’Université Cayetano Heredia de Lima.La péninsule, protégée depuis plus d’un siècle après une surexploitation du guano –cet engrais tiré des fientes d’oiseaux marins qui fit la richesse du pays au 19e siècle– avait pourtant été érigée en modèle de conservation.Un haut mur construit dans les années 1940 en a fait une “île artificielle” à l’abri des prédateurs. Un gardien, une collecte encadrée et un suivi scientifique ont complété le dispositif, renforcé en 2009 par la création d’une réserve naturelle regroupant 22 îles et 11 pointes dédiées à l’extraction du guano. “Cette expérimentation a fonctionné”, assure Mme Cardenas. Le site de 54 hectares est devenu “un refuge majeur tant pour les oiseaux à guano que pour les manchots, les lions de mer et bien d’autres espèces”. – “Seuil critique” -Pourtant, le site illustre aujourd’hui l’effondrement d’un écosystème parmi les plus riches du monde, nourri par les remontées d’eaux froides du courant de Humboldt. Riches en nutriments, elles favorisent la croissance du plancton qui alimente les anchois, ressource halieutique phare du Pérou et principale proie des oiseaux et mammifères marins.Début 2022, la péninsule comptait encore 200.000 oiseaux à guano, 2.500 manchots de Humboldt –espèce vulnérable selon l’Union internationale pour la conservation de la nature– et 11.000 lions de mer. Ils ne sont plus que 200, 500 et 1.200 respectivement, révèle Susana Cardenas, évoquant “un seuil critique”.”Avant, ici, c’était noir d’oiseaux”, se souvient Willy Hernandez, biologiste du Service national des aires naturelles protégées (Sernanp), en désignant le plateau rocailleux, encore blanchâtre du guano accumulé, qu’un petit groupe de manchots traverse d’un pas hésitant. Au pied des falaises, des lions de mer lancent des cris rauques, tandis que dans le ciel bleu, cormorans et pélicans passent sans se poser. Seuls quelques fous nichent encore sur les rochers.- “Bombe à retardement” -“Ce que l’on voit à Punta San Juan se voit dans tout le Pérou”, alerte Brayhan Caceres, chargé du suivi des colonies pour le PPSJ, pour qui la pêche industrielle d’anchois “entre en concurrence directe avec les animaux”. En 2024, les prises ont bondi de 25% sur un an, à 4,6 millions de tonnes, selon le ministère de la Production. L’anchois est presque exclusivement transformé en farine et huile pour l’aquaculture mondiale.Au Chili, “il se passe la même chose”, note Alejandro Simeone, chercheur en écologie marine à l’Université Andrés Bello de Santiago, évoquant une chute de 60 à 80% des colonies de manchots par rapport à 2022. “A terre, (ces animaux) sont assez bien protégés, mais pas en mer”, note-t-il, rappelant que les filets de pêche font aussi des victimes. Pendant que la pêche industrielle prospère, la faune s’effondre et, avec elle, l’avenir des petits agriculteurs dépendants du guano. “S’il n’y a pas d’oiseaux, il n’y a pas de guano. Et sans guano, comment soutenir l’agriculture nationale?”, interroge Brayhan Caceres. “C’est une bombe à retardement”.La dernière campagne de récolte s’achève à Punta San Juan. Seuls les camions chargés de sacs témoignent encore de l’activité, dans une odeur âcre. Entamée en avril, elle permettra d’extraire 11.000 tonnes de guano, contre près de 17.000 lors de la précédente campagne en 2019.Avant la grippe aviaire, le Pérou comptait environ 4,5 millions d’oiseaux à guano. Ils ne sont plus que 700.000 aujourd’hui, contre 25 millions au 19e siècle.

La Bourse de Paris termine dans le rouge sous le poids des incertitudes

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse, sous le poids de l’incertitude politique en France et des menaces douanières du président américain Donald Trump contre la Chine.Le CAC 40, l’indice vedette de la Bourse de Paris, a perdu 123,36 points, soit – 1,53%, pour terminer en dessous de la barre des 8.000 points, à 7.918 points.L’indice recule de 2,02% sur l’ensemble de la semaine,  marquée par la démission surprise lundi matin du Premier ministre Sébastien Lecornu, ravivant l’incertitude budgétaire et politique en France.Le président Emmanuel Macron nommera un Premier ministre “dans les prochaines heures”, mais pas de gauche, ont rapporté vendredi des chefs de parti après une réunion de crise à l’Elysée qui a “sidéré” la gauche, déçue par l’absence de “réponse claire” du chef de l’Etat, notamment sur les retraites.”Le sujet politique français peut peser sur le CAC 40 et le reste de l’Europe”, commente Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marché à IG France, évoquant “un brouillard politique” qui dure depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.La dissolution avait coupé l’herbe sous le pied du CAC 40, qui affichait alors une croissance de 6% depuis janvier. L’indice avait finalement reculé de 2,15% sur l’ensemble de l’année.L’indice vedette, qui revenait pourtant sur son retard, s’affiche désormais en hausse de 7,28% depuis le début de l’année 2025, contre 21,76% pour le Dax de Francfort, 23% pour la Bourse de Milan et 21,76% pour Londres.La Bourse de Paris, atone sur une majeure partie de la séance vendredi, s’est retournée brusquement dans le sillage de Wall Street après la menace du président Donald Trump de lancer une augmentation “massive” des droits de douane américains sur les marchandises chinoises Dans un message publié sur son réseau Truth Social, Donald Trump a jugé vendredi que la Chine “devenait très hostile” et a ajouté qu’il “ne semblait plus y avoir de raison” de voir son homologue chinois Xi Jinping en Corée du Sud dans deux semaines, comme il l’avait prévu.Le président américain estime qu’il “sera forcé de contre-attaquer financièrement”, après les restrictions décidées par la Chine sur les terres rares. Chute de StellantisAvec une chute de 7,29% à 8,56 euros, Stellantis a connu la pire performance du CAC 40 vendredi.Le titre avait pourtant progressé en début de séance, après que le constructeur automobile a annoncé avoir livré au troisième trimestre 13% de véhicules de plus qu’à la même époque l’an dernier, une progression tirée par les Etats-Unis.

Mort de Jean Pormanove: de retour en ligne, le “Lokal” sous scellés

Après un retour en ligne avec de nouvelles mises en scène de violences, le “Lokal” où le streamer Jean Pormanove est mort en direct cet été a été perquisitionné et placé sous scellés, a-t-on appris auprès du parquet, confirmant une information du site Mediapart.Fin août, Owen Cenazandotti, alias Naruto, l’un des deux protagonistes de la chaîne de streaming, avait annoncé la fin du “Lokal”, déjà banni de la plateforme australienne Kick après le décès de Raphaël Graven, alias Jean Pormanove.Mais en septembre, Gwen Cenazandotti, petit frère d’Owen, a relancé les séances de streaming avec d’anciens réguliers de la chaîne “jeanpormanove”, depuis le même local de Contes, près de Nice, cette fois sur la plateforme Twitch, où sa chaîne affichait vendredi 43.000 abonnés.Dans des extraits diffusés par Mediapart, on voit les participants échanger des insultes et on entend, caméra coupée, des coups et des rires.  Face à ces nouvelles images, le parquet de Nice a ouvert une nouvelle enquête pour violences volontaires en réunion et diffusion d’images d’atteintes volontaires à la personne. Une perquisition a eu lieu, le matériel informatique a été saisi et le local placé sous scellés.Le 18 août, M. Graven, âgé de 46 ans, est décédé dans ce local lors d’une diffusion en direct sur Kick, après plus de 12 jours de direct le montrant, ainsi qu’un autre homme, violenté et humilié par Owen Cenazandotti, 26 ans, et Safine Hamadi, 23 ans. L’autopsie a cependant conclu que le décès n’était pas dû à l’intervention d’un tiers.Les deux jeunes hommes, que M. Graven qualifiait de “petits frères”, avaient été placés en garde à vue puis relâchés sans charges en janvier dans le cadre d’une première enquête pour violences en réunion sur personne vulnérable. Ils étaient présents à ses obsèques et ne sont pas apparus sur la nouvelle chaîne.Suivie par près de 200.000 personnes, la chaîne “jeanpormanove” montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball.Lui-même et ses acolytes ont assuré qu’il s’agissait de contenus scénarisés, chaque participant touchant plusieurs milliers d’euros par mois des dons des internautes payant pour assister aux mises en scène.”C’est des cascades”, assure également un participant de la nouvelle chaîne.

Mort de Jean Pormanove: de retour en ligne, le “Lokal” sous scellés

Après un retour en ligne avec de nouvelles mises en scène de violences, le “Lokal” où le streamer Jean Pormanove est mort en direct cet été a été perquisitionné et placé sous scellés, a-t-on appris auprès du parquet, confirmant une information du site Mediapart.Fin août, Owen Cenazandotti, alias Naruto, l’un des deux protagonistes de la chaîne de streaming, avait annoncé la fin du “Lokal”, déjà banni de la plateforme australienne Kick après le décès de Raphaël Graven, alias Jean Pormanove.Mais en septembre, Gwen Cenazandotti, petit frère d’Owen, a relancé les séances de streaming avec d’anciens réguliers de la chaîne “jeanpormanove”, depuis le même local de Contes, près de Nice, cette fois sur la plateforme Twitch, où sa chaîne affichait vendredi 43.000 abonnés.Dans des extraits diffusés par Mediapart, on voit les participants échanger des insultes et on entend, caméra coupée, des coups et des rires.  Face à ces nouvelles images, le parquet de Nice a ouvert une nouvelle enquête pour violences volontaires en réunion et diffusion d’images d’atteintes volontaires à la personne. Une perquisition a eu lieu, le matériel informatique a été saisi et le local placé sous scellés.Le 18 août, M. Graven, âgé de 46 ans, est décédé dans ce local lors d’une diffusion en direct sur Kick, après plus de 12 jours de direct le montrant, ainsi qu’un autre homme, violenté et humilié par Owen Cenazandotti, 26 ans, et Safine Hamadi, 23 ans. L’autopsie a cependant conclu que le décès n’était pas dû à l’intervention d’un tiers.Les deux jeunes hommes, que M. Graven qualifiait de “petits frères”, avaient été placés en garde à vue puis relâchés sans charges en janvier dans le cadre d’une première enquête pour violences en réunion sur personne vulnérable. Ils étaient présents à ses obsèques et ne sont pas apparus sur la nouvelle chaîne.Suivie par près de 200.000 personnes, la chaîne “jeanpormanove” montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball.Lui-même et ses acolytes ont assuré qu’il s’agissait de contenus scénarisés, chaque participant touchant plusieurs milliers d’euros par mois des dons des internautes payant pour assister aux mises en scène.”C’est des cascades”, assure également un participant de la nouvelle chaîne.

Lebanon, Syria seek reset on ties as FM visits Beirut

Lebanon and Syria on Friday committed to turning a new page on ties as Damascus’s foreign minister visited Beirut, with Lebanon seeking information on political assassinations under the Assad dynasty.The family of Bashar al-Assad, ousted in December, exercised control over Lebanese affairs for decades and was accused of assassinating numerous officials in Lebanon who expressed opposition to its rule.”Today we have opened a bright new page in relations between Syria and Lebanon,” said Foreign Minister Asaad al-Shaibani, the first senior Syrian official to visit Lebanon since Assad’s toppling.He said the trip demonstrated “a new Syrian approach towards Lebanon”, involving respect for its sovereignty and non-interference in its internal affairs.President Joseph Aoun said Lebanon looked forward to strengthening ties between the two countries “on the basis of mutual respect and non-interference in domestic affairs”.A key issue is the fate of Syrian detainees in Lebanese prisons, Shaibani said, adding that “we have made significant progress on this issue”.Some 2,250 Syrians are held in Lebanese jails, around a third of the total prison population, a judicial official told AFP.The official added that around 700 met the conditions for extradition, but noted that the matter required a new accord between the two countries.Lebanese Justice Minister Adel Nassar told AFP that Lebanon has “requested all the information available to the Syrian side on the assassinations that took place in Lebanon” under the Assads, including that of former prime minister Rafic Hariri.He said Syria had shown cooperation on the issue, adding that Beirut had also requested information on thousands of Lebanese who went missing in Syria under the Assad family’s iron-fisted rule.- Refugees -Hundreds of Syrian prisoners, accused of “terrorism” or related offences including attacks on Lebanese forces, have been brought before Lebanon’s military courts.Others are held for alleged membership in jihadist or armed groups that were opposed to Assad, while some are still awaiting trial.Shaibani’s meetings also addressed issues including encouraging refugees to return home and fighting smuggling by securing the porous, 330-kilometre (205-mile) shared border.Lebanon has long hosted more than a million Syrians who fled their country’s civil war, though the United Nations refugee agency says more than 294,000 have returned home this year.Shaibani said “there are plans that we are discussing now, with international support, for the dignified and stable return” of refugees, noting the issue would be resolved gradually.Lebanon’s current leaders took office this year following a devastating war between Israel and Hezbollah that left the militant group badly weakened after years of political dominance.Hezbollah, which fought alongside Syrian government forces during the country’s civil war from 2011, lost a major ally and cross-border supply route with Assad’s ouster.Lebanon’s government has tasked the army with disarming Hezbollah, the only armed group that refused to hand over its weapons following the Lebanese civil war.Syria became the dominant power in Lebanon after former president Hafez al-Assad intervened in its 1975-1990 civil war.His son Bashar only withdrew troops in 2005 following mass protests triggered by the killing of Hariri, blamed on Assad and Hezbollah.In December, Sharaa said his country would not interfere in Lebanon and would respect its neighbour’s sovereignty.

Wall Street lestée par les nouvelles menaces douanières de Trump contre la Chine

La Bourse de New York se replie vendredi, plombée par la menace du président des Etats-Unis Donald Trump de lancer une augmentation “massive” des droits de douane américains visant les produits chinois.D’abord en hausse depuis l’ouverture de la séance boursière à Wall Street, les principaux indices de la place américaine ont reculé immédiatement après ce nouveau coup de pression du républicain.Vers 16H15 GMT, le Dow Jones perdait 1,14%, l’indice Nasdaq cédait 2,03% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 1,51%.Dans un message publié sur son réseau Truth Social, Donald Trump a jugé vendredi que la Chine “devenait très hostile” et a ajouté qu’il “ne semblait plus y avoir de raison” de voir son homologue chinois Xi Jinping en Corée du Sud dans deux semaines, comme il l’avait prévu.Donald Trump estime qu’il “sera forcé de contre-attaquer financièrement” après les restrictions décidées par la Chine sur les terres rares.Il s’agit d’un point de friction majeur dans les négociations commerciales sino-américaines, Washington accusant Pékin de ralentir délibérément l’approbation des autorisations d’exportation de ces matériaux essentiels pour le numérique, l’automobile ou encore l’armement.L’une des répliques envisagées par Donald Trump est une augmentation “massive” de droits de douane sur les marchandises chinoises entrant aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.Ce retour aux menaces commerciales est mal accueilli par les marchés financiers, qui craignent de revivre les premiers jours d’avril, lorsque l’escalade douanière provoquée par la Maison-Blanche avait créé un vent de panique.Comme souvent lors des nettes baisses à Wall Street, “les bons du Trésor (américains) connaissent un regain d’intérêt en tant que valeur refuge”, poussant leur rendement vers le bas, ont souligné les analystes de Briefing.com.Vers 16H10 GMT, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain évoluait autour de 4,07% contre 4,14% à la clôture jeudi.Son équivalent à deux ans passait de 3,60% à 3,54%.De leur côté, les sociétés minières étaient portées par l’espoir que les restrictions chinoises puissent mener à un plus large développement de cette industrie aux États-Unis.L’action de MP Materials bondissait d’environ 15%, tout comme celle de USA Rare Earth, tandis que le titre de Ramaco Resources prenait 4,20%.

Visé par des sanctions américaines, le juge français de la CPI dénonce des atteintes à l’Etat de droit

Visé depuis août par des sanctions américaines, le juge français de la Cour pénale internationale (CPI) Nicolas Guillou a témoigné vendredi des difficultés auxquelles il était confronté dans sa vie quotidienne et appelé les magistrats à “tenir” face aux atteintes que ces sanctions faisaient peser sur l’Etat de droit.Les Etats-Unis, qui avaient déjà sanctionné le procureur de la CPI Karim Khan et quatre magistrates, ont annoncé le 21 août de nouvelles sanctions visant cette fois-ci Nicolas Guillou qui est impliqué dans le dossier du mandat d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ainsi qu’une juge canadienne et deux procureurs adjoints. “Il y a aujourd’hui à peu près 15.000 personnes physiques et morales qui sont sous sanctions aux États-Unis mais aussi en Europe. Et ce sont principalement des membres d’Al-Qaïda, de Daesh, de groupes mafieux, des dirigeants de régimes dictatoriaux. Et désormais, avec eux, neuf magistrats de la CPI”, a déclaré en introduction Nicolas Guillou, lors du congrès annuel de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), qui se tenait à Paris.”Ces sanctions, et c’est le cœur de leur mécanisme, elles interdisent à toute personne physique ou morale américaine, y compris leurs filiales à l’étranger, de fournir des services à une personne sous sanctions, que ce soit à titre onéreux ou à titre gratuit”, a-t-il expliqué, soulignant qu’en pratique, elles touchaient “l’ensemble de votre vie quotidienne”.Ainsi, les comptes auprès d'”entreprises américaines sont fermées”, comme “Airbnb, Amazon, Paypal” notamment, et les colis distribués par une enseigne américaine bloqués. Mais des banques non américaines ferment aussi des comptes, “y compris dans la zone euro”.”Les paiements sont la plupart du temps supprimés”, la quasi totalité des cartes délivrées par les établissements bancaires en Europe étant “soit Visa, soit Mastercard, qui sont des entreprises américaines”, a-t-il poursuivi.Ces sanctions peuvent par ailleurs s’appliquer aux proches des personnes visées. “Si vous avez une personne de votre famille, que ce soit conjoint ou enfant, qui a la nationalité américaine, ce qui est mon cas personnel”, celles-ci “sont passibles de poursuites pénales et encourent 20 ans de prison aux États-Unis” si elles “fournissent un service à une personne sous sanction”, a indiqué M. Guillou.- “En première ligne ” -“En pratique, le pouvoir exécutif américain peut exclure n’importe quel citoyen européen du système bancaire et de l’espace numérique de son propre pays”, a-t-il dit, estimant que cela était “révélateur du déficit de souveraineté de l’Europe”.Or, selon ce dernier, “les juges de la CPI ne seront probablement pas les seuls magistrats à être sanctionnés”. Il a rappelé que le juge brésilien Alexandre de Moraes, chargé du procès de l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, était lui aussi ciblé par des sanctions américaines.”Il y a une infinité de contentieux pour lesquels des décisions que nous serions amenés à prendre seraient susceptibles de déplaire à un pouvoir en place”, a-t-il observé, appelant les magistrats, souvent “dernier rempart de l’État de droit”, à “tenir” en s'”appuyant” sur leurs “principes”: “indépendance”, “impartialité”, “collégialité”, “rigueur juridique”.”Dans un monde régi par la force, ce sont aux militaires de résister. Dans un monde régi par le droit, ce sont les magistrats qui sont en première ligne et c’est bien pour cela que nous sommes attaqués”, a-t-il estimé, appelant à se “rapprocher” des magistrats et des avocats “en Europe et dans le monde, car ils sont confrontés ou ils seront confrontés aux mêmes défis”.Le juge a aussi appelé “à faire évoluer le droit pour empêcher les acteurs économiques d’amplifier les menaces de certains pays contre la justice”, en développant “des outils pour limiter l’extraterritorialité des sanctions étrangères”.