“Polluants éternels”: les pistes de l’Anses pour mieux les contrôler

Ils sont présents dans l’air, les sols, l’eau, les aliments: l’Agence nationale de sécurité sanitaire Anses a formulé dans deux rapports publiés mercredi des recommandations pour mieux contrôler les “polluants éternels” ou PFAS, prônant d’étendre le champ des contrôles de ces composés chimiques persistants.Pendant deux ans, les services de l’agence ont compilé “près de deux millions de données relatives à 142 PFAS pour lesquels des mesures ont été réalisées”.”On les a complétées par d’autres substances pour lesquelles on a trouvé des informations sur leur présence dans des sources de contamination ou sur des données de toxicité qui n’existaient pas dans les bases de données ou dans la littérature qu’on avait collectées”, a indiqué Nawel Bemrah, coordinatrice du groupe de travail sur les PFAS.Les PFAS, utilisés par l’industrie dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, sont extrêmement persistants dans l’environnement et ont pour certains des effets délétères sur la santé.En tout, l’agence propose “une stratégie de surveillance pour 247 PFAS” au total, sur les milliers de molécules existantes de cette famille. Pour définir cette stratégie, elle a établi un “score” pour chacune des molécules étudiées, basé sur les données disponibles d’occurrence et de toxicité.Car si la restriction de l’usage de ces molécules, comme le font certains pays dont la France, est “une priorité pour limiter leurs émissions”, “face à une famille de substances aussi vaste et hétérogène, identifier les plus préoccupantes est un élément majeur pour optimiser les dispositifs de surveillance”, souligne l’Anses.Parmi ses principales recommandations, l’agence prône une extension de la liste de 20 PFAS qui seront contrôlés en France dans l’eau du robinet à partir du 1er janvier 2026, avec l’ajout de cinq PFAS supplémentaires, dont l’acide trifluoroacétique ou TFA.”Le TFA a été intégré parce qu’il répond à des enjeux de santé publique. Il a une forte occurrence essentiellement dans l’eau et en plus certaines études ont révélé qu’il se retrouvait également dans le sang humain”, a indiqué Mme Bemrah.- Des “trous” dans la raquette -A ce stade non réglementée, cette molécule, matière première dans la production de produits phytosanitaires ou pharmaceutiques (antidiabétiques, antiviraux, anti-VIH, thérapies anticancéreuses…) et dont la toxicité est en cours d’évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), est le PFAS “le plus retrouvé” dans l’eau du robinet, selon un rapport d’enquête de Générations Futures, publié en février.Autre recommandation de l’Anses, alors que seuls quatre PFAS (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA) sont réglementés à l’échelle européenne dans certaines familles d’aliments (poissons, crustacés, œufs, viande), l’Agence recommande d’étendre la surveillance à plus d’une vingtaine de PFAS en tout et de contrôler d’autres types d’aliments comme les céréales, les fruits et légumes, le miel, le sucre et les aliments pour enfants.Concernant la contamination des populations, “les teneurs moyennes en PFAS qui ont été mesurées dans le sang de la population française sont du même ordre de grandeur que celles mesurées chez nos voisins européens”, que ce soit chez les enfants ou chez les adultes, a indiqué Céline Druet, directrice adjointe à l’évaluation des risques.Les niveaux relevés se situent, là encore en moyenne, “en dessous des seuils sanitaires” existants, a précisé Mme Bemrah.Les travaux menés par l’Anses ont également permis d’établir “des trous assez conséquents” dans les connaissances: “dans l’air, dans le sol, dans les poussières, il n’y a pratiquement aucun élément de surveillance” en France, a déclaré Matthieu Schuler, directeur général délégué du pôle Sciences pour l’expertise, lors de la présentation des rapports.L’Anses recommande par ailleurs d’investiguer d’autres sources de contamination, comme les matériaux au contact des denrées alimentaires ou au contact de l’eau, les matériaux de construction”, entre autres.Enfin, l’agence recommande d’acquérir des connaissances sur les expositions professionnelles en s’appuyant notamment sur les travaux de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).Cet institut, financé par une dotation de l’Assurance-maladie, a lancé fin 2024 une grande enquête à ce sujet, qui doit livrer ses résultats d’ici fin 2025.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

“Polluants éternels”: les pistes de l’Anses pour mieux les contrôler

Ils sont présents dans l’air, les sols, l’eau, les aliments: l’Agence nationale de sécurité sanitaire Anses a formulé dans deux rapports publiés mercredi des recommandations pour mieux contrôler les “polluants éternels” ou PFAS, prônant d’étendre le champ des contrôles de ces composés chimiques persistants.Pendant deux ans, les services de l’agence ont compilé “près de deux millions de données relatives à 142 PFAS pour lesquels des mesures ont été réalisées”.”On les a complétées par d’autres substances pour lesquelles on a trouvé des informations sur leur présence dans des sources de contamination ou sur des données de toxicité qui n’existaient pas dans les bases de données ou dans la littérature qu’on avait collectées”, a indiqué Nawel Bemrah, coordinatrice du groupe de travail sur les PFAS.Les PFAS, utilisés par l’industrie dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, sont extrêmement persistants dans l’environnement et ont pour certains des effets délétères sur la santé.En tout, l’agence propose “une stratégie de surveillance pour 247 PFAS” au total, sur les milliers de molécules existantes de cette famille. Pour définir cette stratégie, elle a établi un “score” pour chacune des molécules étudiées, basé sur les données disponibles d’occurrence et de toxicité.Car si la restriction de l’usage de ces molécules, comme le font certains pays dont la France, est “une priorité pour limiter leurs émissions”, “face à une famille de substances aussi vaste et hétérogène, identifier les plus préoccupantes est un élément majeur pour optimiser les dispositifs de surveillance”, souligne l’Anses.Parmi ses principales recommandations, l’agence prône une extension de la liste de 20 PFAS qui seront contrôlés en France dans l’eau du robinet à partir du 1er janvier 2026, avec l’ajout de cinq PFAS supplémentaires, dont l’acide trifluoroacétique ou TFA.”Le TFA a été intégré parce qu’il répond à des enjeux de santé publique. Il a une forte occurrence essentiellement dans l’eau et en plus certaines études ont révélé qu’il se retrouvait également dans le sang humain”, a indiqué Mme Bemrah.- Des “trous” dans la raquette -A ce stade non réglementée, cette molécule, matière première dans la production de produits phytosanitaires ou pharmaceutiques (antidiabétiques, antiviraux, anti-VIH, thérapies anticancéreuses…) et dont la toxicité est en cours d’évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), est le PFAS “le plus retrouvé” dans l’eau du robinet, selon un rapport d’enquête de Générations Futures, publié en février.Autre recommandation de l’Anses, alors que seuls quatre PFAS (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA) sont réglementés à l’échelle européenne dans certaines familles d’aliments (poissons, crustacés, œufs, viande), l’Agence recommande d’étendre la surveillance à plus d’une vingtaine de PFAS en tout et de contrôler d’autres types d’aliments comme les céréales, les fruits et légumes, le miel, le sucre et les aliments pour enfants.Concernant la contamination des populations, “les teneurs moyennes en PFAS qui ont été mesurées dans le sang de la population française sont du même ordre de grandeur que celles mesurées chez nos voisins européens”, que ce soit chez les enfants ou chez les adultes, a indiqué Céline Druet, directrice adjointe à l’évaluation des risques.Les niveaux relevés se situent, là encore en moyenne, “en dessous des seuils sanitaires” existants, a précisé Mme Bemrah.Les travaux menés par l’Anses ont également permis d’établir “des trous assez conséquents” dans les connaissances: “dans l’air, dans le sol, dans les poussières, il n’y a pratiquement aucun élément de surveillance” en France, a déclaré Matthieu Schuler, directeur général délégué du pôle Sciences pour l’expertise, lors de la présentation des rapports.L’Anses recommande par ailleurs d’investiguer d’autres sources de contamination, comme les matériaux au contact des denrées alimentaires ou au contact de l’eau, les matériaux de construction”, entre autres.Enfin, l’agence recommande d’acquérir des connaissances sur les expositions professionnelles en s’appuyant notamment sur les travaux de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).Cet institut, financé par une dotation de l’Assurance-maladie, a lancé fin 2024 une grande enquête à ce sujet, qui doit livrer ses résultats d’ici fin 2025.

“Polluants éternels”: les pistes de l’Anses pour mieux les contrôler

Ils sont présents dans l’air, les sols, l’eau, les aliments: l’Agence nationale de sécurité sanitaire Anses a formulé dans deux rapports publiés mercredi des recommandations pour mieux contrôler les “polluants éternels” ou PFAS, prônant d’étendre le champ des contrôles de ces composés chimiques persistants.Pendant deux ans, les services de l’agence ont compilé “près de deux millions de données relatives à 142 PFAS pour lesquels des mesures ont été réalisées”.”On les a complétées par d’autres substances pour lesquelles on a trouvé des informations sur leur présence dans des sources de contamination ou sur des données de toxicité qui n’existaient pas dans les bases de données ou dans la littérature qu’on avait collectées”, a indiqué Nawel Bemrah, coordinatrice du groupe de travail sur les PFAS.Les PFAS, utilisés par l’industrie dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, sont extrêmement persistants dans l’environnement et ont pour certains des effets délétères sur la santé.En tout, l’agence propose “une stratégie de surveillance pour 247 PFAS” au total, sur les milliers de molécules existantes de cette famille. Pour définir cette stratégie, elle a établi un “score” pour chacune des molécules étudiées, basé sur les données disponibles d’occurrence et de toxicité.Car si la restriction de l’usage de ces molécules, comme le font certains pays dont la France, est “une priorité pour limiter leurs émissions”, “face à une famille de substances aussi vaste et hétérogène, identifier les plus préoccupantes est un élément majeur pour optimiser les dispositifs de surveillance”, souligne l’Anses.Parmi ses principales recommandations, l’agence prône une extension de la liste de 20 PFAS qui seront contrôlés en France dans l’eau du robinet à partir du 1er janvier 2026, avec l’ajout de cinq PFAS supplémentaires, dont l’acide trifluoroacétique ou TFA.”Le TFA a été intégré parce qu’il répond à des enjeux de santé publique. Il a une forte occurrence essentiellement dans l’eau et en plus certaines études ont révélé qu’il se retrouvait également dans le sang humain”, a indiqué Mme Bemrah.- Des “trous” dans la raquette -A ce stade non réglementée, cette molécule, matière première dans la production de produits phytosanitaires ou pharmaceutiques (antidiabétiques, antiviraux, anti-VIH, thérapies anticancéreuses…) et dont la toxicité est en cours d’évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), est le PFAS “le plus retrouvé” dans l’eau du robinet, selon un rapport d’enquête de Générations Futures, publié en février.Autre recommandation de l’Anses, alors que seuls quatre PFAS (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA) sont réglementés à l’échelle européenne dans certaines familles d’aliments (poissons, crustacés, œufs, viande), l’Agence recommande d’étendre la surveillance à plus d’une vingtaine de PFAS en tout et de contrôler d’autres types d’aliments comme les céréales, les fruits et légumes, le miel, le sucre et les aliments pour enfants.Concernant la contamination des populations, “les teneurs moyennes en PFAS qui ont été mesurées dans le sang de la population française sont du même ordre de grandeur que celles mesurées chez nos voisins européens”, que ce soit chez les enfants ou chez les adultes, a indiqué Céline Druet, directrice adjointe à l’évaluation des risques.Les niveaux relevés se situent, là encore en moyenne, “en dessous des seuils sanitaires” existants, a précisé Mme Bemrah.Les travaux menés par l’Anses ont également permis d’établir “des trous assez conséquents” dans les connaissances: “dans l’air, dans le sol, dans les poussières, il n’y a pratiquement aucun élément de surveillance” en France, a déclaré Matthieu Schuler, directeur général délégué du pôle Sciences pour l’expertise, lors de la présentation des rapports.L’Anses recommande par ailleurs d’investiguer d’autres sources de contamination, comme les matériaux au contact des denrées alimentaires ou au contact de l’eau, les matériaux de construction”, entre autres.Enfin, l’agence recommande d’acquérir des connaissances sur les expositions professionnelles en s’appuyant notamment sur les travaux de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).Cet institut, financé par une dotation de l’Assurance-maladie, a lancé fin 2024 une grande enquête à ce sujet, qui doit livrer ses résultats d’ici fin 2025.

Gold falls again as rally comes to halt, stock markets mixed

Gold and silver sank for a second day Wednesday, bringing a rally in the precious metals to a juddering halt, while stocks were mixed after US President Donald Trump remarked that a meeting with Chinese counterpart Xi Jinping might not take place.Bullion has seen an eye-watering run-up since the turn of the year, helping it climb more than 60 percent and hitting multiple records, with observers suggesting it could soon hit $5,000 an ounce.The rally has been built on a range of issues including a weaker dollar, expectations of interest rate cuts, falling bond yields and central bank buying.Lingering worries about the global outlook have also boosted its haven status, while a fear of missing out on the surge has equally played a part.But the buying reversed Tuesday, tanking as much as six percent at one point, and continued its retreat in Asia, hit by profit-taking, hopes for a further easing of China-US tensions and a stronger dollar.At one point Wednesday it hit a low around $4,000 — after chalking up a record peak above $4,381 in Asian trade Tuesday. Silver, which has been riding the coattails of the rally, also plunged.The retreat hit gold miners and producers. Northern Star Resources in Sydney dived more than eight percent, with Perseus Mining losing more than six percent.Hong Kong-listed Zijin Gold International shed more than four percent and Shandong Gold Mining was off nearly two percent, while Merdeka Copper Gold dived around four percent in Jakarta. “Gold’s glorious charge finally met gravity. After months of one-way conviction and relentless inflows, the metal took a six-percent cliff dive,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.”Volatility in gold has now surpassed equities, echoing the pandemic’s manic heartbeat,” he said.However, he added that the commodity would likely still retain support among investors.”Beneath the surface, the structural demand for insurance remains.”Central banks will keep stacking reserves, investors still question the durability of fiat promises, and the monetary plumbing remains swollen with debt and distortion.”Charu Chanana of Saxo Markets added: “None of this means the precious metals story is over. In fact, these are healthy developments, helping to cool what had become an overheated trade and preventing the rallies from turning into a bubble.”The selling matched losses in equities, with most Asian markets falling following two days of strong gains.While investors were taking a breather from the latest run-up — fanned by hopes for a thawing of relations between Beijing and Washington as well as rate-cut bets — comments from Trump raised eyebrows.The US president said Tuesday he expected to seal a “good” trade deal with Xi at the APEC summit in South Korea next week, saying that “I think we’re going to have a very successful meeting. Certainly, there are a lot of people that are waiting for it”.But he then added: “Maybe it won’t happen. Things can happen where, for instance, maybe somebody will say, ‘I don’t want to meet. It’s too nasty.’ But it’s really not nasty.” Hong Kong and Shanghai dropped along with Sydney, Wellington, Taipei and Manila, though Singapore, Seoul and Jakarta rose.Tokyo ended flat, eroding early losses fuelled by profit-taking after a strong rally sparked by an end to political turmoil in Japan.London rose and sterling fell as data showing UK inflation came in below forecasts and boosted bets on the Bank of England cutting interest rates to support the stuttering economy.Paris and Frankfurt edged down.Oil prices jumped more than one percent on speculation that India will agree to cut its purchases of the commodity from Russia as part of a trade deal with the United States.Trump claims New Delhi has pledged to reduce its imports from Russia, which Washington says helps finance Moscow’s war in Ukraine.Indian officials have neither confirmed nor denied any policy shift.India is one of the world’s largest crude importers and relies on foreign suppliers for more than 85 percent of its oil needs. It began buying heavily discounted Russian crude in 2022, taking advantage of Western sanctions that limited Moscow’s export options.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: FLAT at 49,307.79 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.9 percent at 25,781.77 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,913.76 (close)London – FTSE 100: UP 0.6 percent at 9,487.01 Euro/dollar: DOWN at $1.1603 from $1.1606 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.3332 from $1.3374Dollar/yen: DOWN at 151.80 from 151.91 yenEuro/pound: UP at 87.03 pence from 86.78 penceWest Texas Intermediate: UP 1.6 percent at $58.13 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.4 percent at $62.20 per barrelNew York – Dow: UP 0.5 percent at 46,924.74 (close)

Le roi Charles III va prier avec le pape au Vatican, une première depuis cinq siècles

Le roi Charles III, en visite d’Etat mercredi et jeudi au Vatican, va prier avec le pape Léon XIV lors d’un service œcuménique dans la chapelle Sixtine, une première depuis le schisme anglican il y a cinq siècles. Cette visite intervient dans un contexte délicat pour le monarque britannique, dont le frère Andrew fait l’objet de nouvelles révélations accablantes dans l’affaire Epstein.Pour Charles III, qui a le rôle de gouverneur suprême de l’Eglise -anglicane- d’Angleterre, il s’agira d’une première rencontre avec le nouveau chef de l’Eglise catholique, qui a succédé en mai au pape François.La visite de Charles, accompagné de son épouse Camilla, “marquera un moment important dans les relations entre l’Église catholique et l’Église d’Angleterre”, a souligné le palais de Buckingham.La religion anglicane est née il y a près de 500 ans d’une scission avec l’Eglise catholique, provoquée par le roi d’Angleterre Henri VIII à la suite du refus du pape d’annuler son mariage avec Catherine d’Aragon.En 1961, la mère de Charles, Elizabeth II, avait été le premier monarque britannique à se rendre au Vatican depuis le schisme.Temps fort de la visite, un service oecuménique dans la chapelle Sixtine verra jeudi le pape et le souverain britannique prier ensemble sous les célèbres fresques de Michel-Ange. Il aura pour thème la protection de la nature, un thème cher à Charles III.- “Evénement historique” -Ce service religieux va mêler des traditions catholiques et anglicanes. La chorale de la chapelle Sixtine accompagnera celle de la chapelle Saint-Georges de Windsor. “C’est un évènement historique”, explique à l’AFP William Gibson, professeur d’histoire ecclésiastique à la Oxford Brookes university. Il rappelle que le souverain britannique est tenu par la loi d’être protestant.”De 1536 à 1914, il n’y avait pas de relations diplomatiques officielles entre le Royaume-Uni et le Saint-Siège”, dit-il. Londres a ouvert une ambassade au Vatican en 1982 seulement. Et ce n’est qu’en 2013 que la loi a été légèrement assouplie pour permettre aux membres de la famille royale qui épousaient des catholiques de conserver leur place dans l’ordre de succession, explique William Gibson. Jusque là, ils devaient renoncer à toute prétention au trône.Lors de leur visite, Charles et Camilla assisteront également à un autre service religieux œcuménique à la basilique Saint-Paul-hors-les-murs à Rome.A cette occasion, le roi sera fait “confrère royal”, et un siège spécial a été créé pour lui, qui restera dans la basilique et pourra être utilisé à l’avenir par ses successeurs sur le trône britannique.Léon XIV et le monarque britannique célèbreront ensemble l’année jubilaire ou Année Sainte de l’Eglise catholique, qui a lieu tous les 25 ans et attire des millions de pèlerins au Vatican.Cette visite d’Etat survient au lendemain de la publication des mémoires posthumes de Virginia Giuffre, principale accusatrice dans l’affaire du pédocriminel Jeffrey Epstein. Elle affirme avoir été contrainte à des relations sexuelles avec le prince Andrew, le frère de Charles III, à trois reprises, dont la première quand elle avait 17 ans. Déjà mis à l’écart de la famille royale depuis 2019, Andrew a annoncé vendredi, sous la pression de Charles, renoncer à utiliser son titre de duc de York.De son côté, Charles, qui est âgé de 76 ans, est toujours soigné pour un cancer, révélé début 2024.Il s’est déjà rendu plusieurs fois au Vatican.Le couple royal a rencontré en privé le prédécesseur de Léon XIV, le pape François, le 9 avril dernier au Vatican, 12 jours avant sa mort, en marge d’une visite d’Etat en Italie.

A l’ouverture de son procès, il “s’excuse” d’avoir fauché un ado après un match France-Maroc

Le procès d’un chauffard accusé d’avoir mortellement fauché Aymen, 13 ans, en marge des célébrations de la demi-finale France-Maroc lors de la dernière Coupe du monde de football s’est ouvert mercredi avec les “excuses” de l’accusé devant la cour criminelle de l’Hérault.”Je voudrais m’excuser à la famille…”, a déclaré depuis le box des accusés, juste après avoir décliné son identité, William C., 23 ans, t-shirt blanc, petite barbe et cheveux noirs noués en catogan.La mère d’Aymen, revêtue d’un t-shirt portant une photo de son fils et les mots “mon ange”, son père, son frère et ses deux soeurs, assis sur le banc des parties civiles de la grande salle du palais de justice de Montpellier, n’ont pas réagi. A son arrivée, la famille n’a pas fait de déclaration.”Ca vient un peu tard, ils trouvent que ce sont des excuses de circonstance”, a déclaré lors d’une suspension Me Marc Gallix, avocat de la famille, soulignant que les proches d’Aymen “attendent beaucoup de la décision qui va être rendue (mais) ne sont pas animée par des sentiments de haine ou de vengeance”.L’accusé est jugé jusqu’à jeudi pour “violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et “violences volontaires avec arme n’ayant pas entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours”. Il encourt jusqu’à 20 ans de prison.- Trois piétons percutés -Le décès d’Aymen avait endeuillé la compétition et un millier de personnes avaient défilé à Montpellier, roses blanches à la main, pour rendre hommage à l’adolescent. Sa mort avait aussi provoqué des échauffourées dans un quartier défavorisé où s’était déroulé le drame.Le 14 décembre 2022, une centaine de supporters arborant le drapeau marocain étaient descendus dans les rues du quartier de La Mosson, en périphérie de Montpellier, à l’issue de cette demi-finale remportée 2-0 par la France. Certains, le visage dissimulé, ont mis le feu à des poubelles et procédé à des tirs de mortiers.Au même moment, William C., alors âgé de 20 ans, a décidé d’aller fêter la victoire de la France en paradant au volant de la Citroën C4 de sa mère, drapeau tricolore accroché à la portière.Sur le trajet du retour, vers 22H30, il s’est retrouvé bloqué entre deux véhicules à un feu rouge, à proximité des supporters du Maroc. Le conducteur s’est fait chahuter par des jeunes, visiblement hostiles, et l’un d’entre eux a arraché le drapeau français de la portière, ont retracé les enquêteurs.William C. a alors démarré brusquement, effectuant un demi-tour sur les voies du tramway et percutant trois piétons, dont Aymen. Grièvement blessé, l’adolescent, qui avait regardé le match dans le snack de son grand frère avant de rejoindre ses amis pour faire la fête, est décédé peu après sa prise en charge. Un autre ado, légèrement blessé, s’est constitué partie civile.- Fuite en Espagne -Le chauffard avait pris la fuite. Activement recherché, il était interpellé 12 jours plus tard dans les Pyrénées-Orientales après avoir passé plusieurs jours en Espagne avec l’aide de sa famille maternelle, qui a dit avoir craint des représailles de la part de la communauté marocaine envers la communauté gitane.Né d’un père marocain, William C. a en fait été élevé par une mère issue de la communauté des gens du voyage. Ayant arrêté l’école en classe de primaire, il est illettré et n’a jamais vraiment travaillé.Devant les policiers, il s’était dit “désolé”, expliquant qu’il n’avait “pas voulu percuter les personnes (…), qu’il n’avait pas pris conscience (…) d’avoir blessé et encore moins d’avoir tué quelqu’un”.Selon son avocat, Jean-Baptiste Mousset, “toute sa détention a été émaillée de menaces de mort et de violences par des personnes se revendiquant être proches de la victime”.

A l’ouverture de son procès, il “s’excuse” d’avoir fauché un ado après un match France-Maroc

Le procès d’un chauffard accusé d’avoir mortellement fauché Aymen, 13 ans, en marge des célébrations de la demi-finale France-Maroc lors de la dernière Coupe du monde de football s’est ouvert mercredi avec les “excuses” de l’accusé devant la cour criminelle de l’Hérault.”Je voudrais m’excuser à la famille…”, a déclaré depuis le box des accusés, juste après avoir décliné son identité, William C., 23 ans, t-shirt blanc, petite barbe et cheveux noirs noués en catogan.La mère d’Aymen, revêtue d’un t-shirt portant une photo de son fils et les mots “mon ange”, son père, son frère et ses deux soeurs, assis sur le banc des parties civiles de la grande salle du palais de justice de Montpellier, n’ont pas réagi. A son arrivée, la famille n’a pas fait de déclaration.”Ca vient un peu tard, ils trouvent que ce sont des excuses de circonstance”, a déclaré lors d’une suspension Me Marc Gallix, avocat de la famille, soulignant que les proches d’Aymen “attendent beaucoup de la décision qui va être rendue (mais) ne sont pas animée par des sentiments de haine ou de vengeance”.L’accusé est jugé jusqu’à jeudi pour “violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et “violences volontaires avec arme n’ayant pas entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours”. Il encourt jusqu’à 20 ans de prison.- Trois piétons percutés -Le décès d’Aymen avait endeuillé la compétition et un millier de personnes avaient défilé à Montpellier, roses blanches à la main, pour rendre hommage à l’adolescent. Sa mort avait aussi provoqué des échauffourées dans un quartier défavorisé où s’était déroulé le drame.Le 14 décembre 2022, une centaine de supporters arborant le drapeau marocain étaient descendus dans les rues du quartier de La Mosson, en périphérie de Montpellier, à l’issue de cette demi-finale remportée 2-0 par la France. Certains, le visage dissimulé, ont mis le feu à des poubelles et procédé à des tirs de mortiers.Au même moment, William C., alors âgé de 20 ans, a décidé d’aller fêter la victoire de la France en paradant au volant de la Citroën C4 de sa mère, drapeau tricolore accroché à la portière.Sur le trajet du retour, vers 22H30, il s’est retrouvé bloqué entre deux véhicules à un feu rouge, à proximité des supporters du Maroc. Le conducteur s’est fait chahuter par des jeunes, visiblement hostiles, et l’un d’entre eux a arraché le drapeau français de la portière, ont retracé les enquêteurs.William C. a alors démarré brusquement, effectuant un demi-tour sur les voies du tramway et percutant trois piétons, dont Aymen. Grièvement blessé, l’adolescent, qui avait regardé le match dans le snack de son grand frère avant de rejoindre ses amis pour faire la fête, est décédé peu après sa prise en charge. Un autre ado, légèrement blessé, s’est constitué partie civile.- Fuite en Espagne -Le chauffard avait pris la fuite. Activement recherché, il était interpellé 12 jours plus tard dans les Pyrénées-Orientales après avoir passé plusieurs jours en Espagne avec l’aide de sa famille maternelle, qui a dit avoir craint des représailles de la part de la communauté marocaine envers la communauté gitane.Né d’un père marocain, William C. a en fait été élevé par une mère issue de la communauté des gens du voyage. Ayant arrêté l’école en classe de primaire, il est illettré et n’a jamais vraiment travaillé.Devant les policiers, il s’était dit “désolé”, expliquant qu’il n’avait “pas voulu percuter les personnes (…), qu’il n’avait pas pris conscience (…) d’avoir blessé et encore moins d’avoir tué quelqu’un”.Selon son avocat, Jean-Baptiste Mousset, “toute sa détention a été émaillée de menaces de mort et de violences par des personnes se revendiquant être proches de la victime”.

La situation de l’école est “extrêmement inquiétante”, selon le ministre de l’Education  

Le nouveau ministre de l’Education nationale Edouard Geffray a jugé mercredi la situation de l’école “extrêmement inquiétante” à la fois “en termes de niveau”, d'”inégalités sociales et scolaires” et de “santé” notamment psychique des élèves, ses trois “priorités”.Interrogé sur France Inter – sa première interview comme ministre – sur environ 4.000 suppressions de postes d’enseignants pourtant prévues dans le PLF 2026, le ministre a répondu qu’il y a “des endroits où aujourd’hui en France, malheureusement, il n’y a plus d’enfants” et “où effectivement on est obligé de supprimer des postes”. Il a rappelé que selon les projections, il y aura 1 million d’élèves de maternelle et de primaire en moins en France entre 2018 et 2028 et que si le gouvernement avait suivi l’évolution démographique, on “aurait dû retirer 8.000 ou 9.000 postes”.Le ministre a par ailleurs insisté sur le fait qu'”à la rentrée de 2026, si on parle en moyenne, on aura 21 enfants par classe dans le premier degré”, le chiffre le plus bas d’élèves par classe jamais connu en France.Interpellé également sur le ralentissement des postes d’AESH, les accompagnants d’élèves en situation de handicap, dont 1.200 recrutements sont prévus dans le PLF 2026 contre 2.000 l’an dernier, malgré un manque dans les classes, M. Geffray a admis que le gouvernement “a évidemment des contraintes budgétaires” mais aussi “des contraintes de vivier” et d'”attractivité” pour cette profession peu rémunérée.”Des sujets sur lesquels je vais me pencher au cours des prochains mois”, a-t-il promis.Sur la question de la qualité pédagogique, il a rappelé qu’une réforme de cette formation et du recrutement des enseignants entrait en vigueur.Celle-ci va ramener les concours enseignants à bac+3 au lieu de bac+5, les étudiants étant ensuite élèves fonctionnaires pendant un an puis fonctionnaires stagiaires un an. Le projet de loi de finances 2026 (PLF) prévoit plus de 8.000 postes de fonctionnaires stagiaires, qui sont rémunérés. Il faut par ailleurs “changer de braquet sur la formation continue”, à la traîne en France, a conclu le ministre.