Accusé de partialité par Trump, Paramount verse 16 millions, des démocates s’insurgent

Paramount, société mère de CBS, va verser 16 millions de dollars pour solder un contentieux judiciaire avec Donald Trump, qui accusait la chaîne d’avoir édité une interview de Kamala Harris pour la valoriser, une décision fustigée par plusieurs élus démocrates.Cet accord est la dernière concession en date d’un grand média face aux attaques du président républicain, et intervient au moment où Paramount cherche l’approbation de l’administration Trump pour un projet de fusion avec la société de production Skydance.Elle évite au groupe un procès consécutif à la plainte déposée par le milliardaire en octobre 2024 devant un tribunal fédéral du Texas, alors qu’il était candidat à la Maison Blanche.Les avocats de Donald Trump réclamaient 20 milliards de dollars.Le montant de 16 millions de dollars sera versé à la future bibliothèque présidentielle de Donald Trump et non directement au président, a fait savoir Paramount à l’AFP. La société a aussi affirmé que l’accord ne prévoyait aucune excuse publique de sa part.La sénatrice démocrate Elizabeth Warren a dénoncé l’accord qui voit Paramount “plier face à Donald Trump” dans sa quête d’un feu vert de l’administration du républicain à “sa fusion à plusieurs milliards de dollars” avec Skydance.”Cela pourrait être de la corruption au vu et au su de tous”, a-t-elle déclaré dans un communiqué.La sénatrice appelle également à une “enquête complète” pour déterminer “si des lois anticorruption ont été enfreintes” avec cet accord.Elle a annoncé qu’elle introduirait bientôt au Congrès une proposition de loi pour “restreindre la corruption à travers les dons aux bibliothèques présidentielles”.- “Perturbations” -En pleine campagne présidentielle, Donald Trump avait assigné en justice la chaîne CBS accusant son célèbre magazine d’information “60 minutes” d’avoir modifié de façon trompeuse une interview de sa rivale démocrate Kamala Harris. Plus précisément, il accusait CBS News, la rédaction d’information de CBS, d’avoir édité un passage de l’entretien dans lequel la candidate avait répondu de façon “incohérente” à une question sur la guerre entre Israël et le Hamas. CBS News avait rejeté ces accusations, en expliquant notamment qu’il était courant dans la profession de sélectionner les passages à diffuser dans une interview.Le bras de fer judiciaire entamé par Donald Trump contre CBS News a fait des vagues et provoqué le départ en avril du producteur et pilier de “60 minutes”, Bill Owens. Il avait déploré des atteintes à son indépendance journalistique.Un mois plus tard, la patronne de CBS News, Wendy McMahon, avait également remis sa démission.”Les entreprises concluent souvent des accords pour mettre fin à un contentieux et éviter d’assumer des frais de justice imprévisibles”, ainsi que de courir le risque d’un jugement défavorable, a précisé Paramount.Une longue procédure peut aussi occasionner des “perturbations dans la bonne marche des activités” de la société concernée, a fait valoir le groupe.Paramount s’est aussi engagé à publier le texte intégral de futures entretiens réalisés avec des candidats à la présidence des Etats-Unis.La décision de Paramount “ne va faire que conforter Donald Trump dans ses attaques, ses actions en justice et ses manoeuvres d’intimidation envers les médias”, a regretté le sénateur démocrate Bernie Sanders.Très critique des médias traditionnels, Donald Trump a lancé des attaques judiciaires contre d’autres entreprises de presse, notamment le journal local The Des Moines Register, et fait plier ABC (groupe Disney), qui a versé 15 millions de dollars sous la menace d’un procès en diffamation.

Rwandan army had ‘critical’ role in DR Congo offensive: UN expertsWed, 02 Jul 2025 18:03:31 GMT

Rwanda’s army played a “critical” role alongside the M23 armed group in an offensive in eastern Democratic Republic of Congo early this year that culminated in the capture of two key cities, UN experts say.Rwanda denies providing military support for the M23, but UN experts have long said that the neighbouring country backs the armed …

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Nouvelle-Calédonie: Macron ouvre un sommet à Paris pour sortir de l’impasse

L’Élysée a dit mercredi espérer un accord entre indépendantistes et loyalistes calédoniens “dans les jours ou les semaines qui viennent”, en ouverture d’un sommet visant à tracer un avenir politique et économique pour l’archipel, un an après des émeutes meurtrières.Les lignes de fracture entre les deux camps restent toutefois profondes, et l’issue de ce sommet voulu par Emmanuel Macron, qui réunit les différentes forces politiques calédoniennes, les principaux élus locaux et des représentants du monde économique et social, reste très incertaine. La rencontre a débuté par une coutume d’accueil, selon la tradition kanak. S’exprimant au nom du président de la République, son directeur de cabinet Patrice Faure a remis plusieurs présents à une délégation du sénat coutumier calédonien, dont “un stylo, celui avec lequel on espère que nous signerons au moins un compromis, si ce n’est un accord”, dans les jours “ou les semaines qui viennent”.”Ici, comme en Calédonie, les gens souffrent de vous voir souffrir”, a-t-il ajouté, rappelant le contexte économique et social catastrophique de la Nouvelle-Calédonie, ravagée par les émeutes de mai 2024.Le ministre des Outre-mer Manuel Valls, le Premier ministre François Bayrou ainsi que les présidents des deux chambres, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, participaient à l’ouverture du sommet aux côtés du chef de l’Etat. Les délégations doivent rejoindre dans la soirée un hôtel de Bougival, près de Paris, où les discussions se poursuivront à huis clos jusqu’au week-end, sans date butoir fixée.La présidence affirme vouloir “instaurer un dialogue garant d’un équilibre politique, social et culturel durable, adapté à la réalité calédonienne”, avec pour objectif de “dépasser les logiques d’opposition pour construire un avenir partagé, équilibré et pérenne”.- “Implosion sociale” -La rencontre à l’Elysée a duré plus de deux heures. Selon une personne ayant participé à la rencontre, le chef de l’Etat n’a pas formulé d’annonce formelle mais a posé un cadre, insistant sur la nécessité d’une approche pragmatique et sur la “réalité géopolitique” dans le Pacifique.Il a évoqué la possibilité d’un “délai long” d’au moins 20 ans de maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, afin de permettre à l’archipel de “se remettre” de sa situation actuelle.Des séquences “hybrides” avec les acteurs économiques, sociaux et la société civile sont prévues en journée jusqu’à vendredi. Les négociations politiques auront lieu en soirée et pendant le week-end.”Au pays, on se pose beaucoup de questions sur la pertinence de ce format-là”, a souligné mardi le député indépendantiste Emmanuel Tjibaou, qui estime que “la méthode ayant permis jusqu’ici de garder les gens à la table est remise en cause”.Le chef de l’État a souhaité relancer le dialogue après l’échec des négociations menées par Manuel Valls depuis le début de l’année, qui a toutefois réussi à remettre autour de la même table indépendantistes et loyalistes pour la première fois depuis 2019.”Il faut de la paix civile, il faut de la stabilité dans la durée. Tout le monde en est conscient des deux côtés”, a assuré à l’AFP le ministre des Outre-mer.Mais les positions restent radicalement opposées. Le projet de “souveraineté avec la France” proposé en mai par M. Valls a suscité l’indignation de la frange dure des non-indépendantistes. “On ne peut pas repartir pour un round de négociations qui reprend ce qu’a proposé Manuel Valls”, a averti une source loyaliste avant le sommet.Le député loyaliste Nicolas Metzdorf a toutefois assuré vouloir “essayer de trouver un compromis avec l’État et les partenaires indépendantistes”, tout en appelant à plus de clarté de la part de l’Etat. Côté indépendantiste, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a rappelé qu’aucun compromis ne pourra être envisagé “en deçà” du projet avancé par Manuel Valls en mai. “Vous saurez tout de suite si ça fait long feu ou pas”, a glissé mardi Emmanuel Tjibaou en évoquant la rencontre à venir.Une large partie des discussions sera consacrée à l’économie et à l’avenir du nickel, ressource stratégique de l’archipel.Car “même un accord politique n’empêchera pas de devoir relever des défis immenses”, a estimé Manuel Valls, mettant l’accent sur le risque “d’implosion sociale” de l’archipel.

Hamas mulls truce proposals after Trump Gaza ceasefire push

Palestinian militant group Hamas said on Wednesday it was discussing proposals for a Gaza ceasefire received from mediators, after US President Donald Trump said Israel backed a 60-day ceasefire in the war-ravaged territory.Nearly 21 months of war have created dire humanitarian conditions for the more than two million people in the Gaza Strip, where Israel has recently expanded its military operations against Hamas militants.The civil defence agency said Israeli forces killed at least 33 people on Wednesday.Trump on Tuesday urged Hamas to accept a 60-day ceasefire, saying Israel had agreed to finalise such a deal.Hamas said in a statement Wednesday it was “conducting national consultations to discuss” the proposals sent by mediators.It said it aimed “to reach an agreement that guarantees ending the aggression, achieving the withdrawal (of Israeli forces from Gaza) and urgently aiding our people in the Gaza Strip”.Trump is due to host Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu at the White House next week.- Hostage release drive -Israeli Foreign Minister Gideon Saar said he saw “some positive signs” in the process.”We are serious in our will to reach a hostage deal and a ceasefire,” he said. “Our goal is to begin proximity talks as soon as possible.”He said earlier on X that any chance for a deal that would lead to hostages being freed in Gaza “must not be missed”.Out of 251 hostages seized by Palestinian militants in October 2023, 49 are still held in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead.A Palestinian source familiar with the negotiations told AFP “there are no fundamental changes in the new proposal” under discussion compared to previous terms presented by the United States.The source said the new proposal “includes a 60-day truce, during which Hamas would release half of the living Israeli captives in the Gaza Strip, in exchange for Israel releasing a number of Palestinian prisoners and detainees”.- Israeli air strikes -In southern Gaza, civil defence spokesman Mahmud Bassal told AFP that five members of the same family were killed in an Israeli air strike on Wednesday that hit a tent housing displaced people in the Al-Mawasi area.Despite being declared a safe zone by Israel in December 2023, Al-Mawasi has been hit by repeated Israeli strikes.AFP footage from the area showed makeshift tents blown apart as Palestinians picked through the wreckage trying to salvage what was left of their belongings.One man held a pack of nappies, asking: “Is this a weapon?””They came here thinking it was a safe area and they were killed… What did they do?” said another resident, Maha Abu Rizq, against a backdrop of destruction.AFP footage from nearby Khan Yunis city showed infants covered in blood being rushed into Nasser Hospital. One man carrying a child whose face was smeared with blood screamed: “Children, children!”Among other fatalities, Bassal later reported five people killed by Israeli army fire near an aid distribution site close to the southern city of Rafah and a further death following Israeli fire near an aid site in the centre of the territory.They were the latest in a string of deadly incidents that have hit people waiting for food.- Hospital director killed -Among fatalities further north, Palestinian officials and witnesses said an Israeli strike killed the director of the Indonesian Hospital, a key facility in northern Gaza.Doctor Marwan Al-Sultan was killed in his apartment in Gaza City along with his wife, daughters and son-in-law, a relative who said he found them, Ahmed al-Sultan, told AFP.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by rescuers.Contacted by AFP, the Israeli military said it “is operating to dismantle Hamas military capabilities” in line with “international law, and takes feasible precautions to mitigate civilian harm”.Asked to comment on the death of the doctor, it said reports of harm to civilians in a strike on Gaza City were “being reviewed”.On Tuesday the military said that in recent days its forces had expanded operations across Gaza.It said in a statement Wednesday that a 19-year-old sergeant in its forces “fell during combat in the northern Gaza Strip”.It said its air force had intercepted two “projectiles” that crossed from northern Gaza into Israeli territory.Israel launched its offensive in response to Hamas’s October 7, 2023 attack which resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Israel’s retaliatory military campaign has killed at least 57,012 people in Gaza, also mostly civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry. The United Nations considers its figures reliable.

6.000 clients privés d’électricité à cause des fortes chaleurs, selon Enedis

Quelque 6.000 clients d’Enedis restaient privés d’électricité à 19H30 mercredi en raison des “fortes chaleurs” qui affectent les infrastructures souterraines et ont privé jusqu’à 13.000 personnes de courant au plus fort de la journée, selon le dernier bilan du gestionnaire du réseau de distribution électrique transmis à l’AFP.”A 19H30, 6.000 clients sont impactés, principalement en Centre-Val de Loire et Poitou-Charentes”, les équipes d’Enedis et des entreprises partenaires poursuivant leurs interventions, indique le gestionnaire.Au long de la journée des incidents ont été recensés également en Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.Quelque 8.000 clients notamment avaient été privés d’électricité en Ile-de-France, dans le Sud-Est et le Sud, un chiffre ramené à 6.000 à la mi-journée. Dans la matinée, “deux pannes successives et exceptionnelles dues à la chaleur” se sont également produites dans le centre-ville de Tours. “5.000 clients ont été concernés” au pic de l’incident, ensuite résolu.”Les très fortes chaleurs cumulées sur plusieurs jours avec une température qui ne descend pas la nuit ont fait monter la température des sols goudronnés de plusieurs dizaines de degrés (en surface), ce qui a mis en forte contrainte les réseaux souterrains”, explique Enedis, ajoutant en fin de journée que “la situation reste évolutive”. Les boîtes de jonction, qui servent à relier deux câbles souterrains entre eux, sont “sensibles aux fortes variations de températures et aux mouvements de terrains qu’elles induisent, à l’origine de l’incident”, précise le gestionnaire, qui assure que ses équipes avaient été “pré-mobilisées pour intervenir dans les meilleurs délais”. 

6.000 clients privés d’électricité à cause des fortes chaleurs, selon Enedis

Quelque 6.000 clients d’Enedis restaient privés d’électricité à 19H30 mercredi en raison des “fortes chaleurs” qui affectent les infrastructures souterraines et ont privé jusqu’à 13.000 personnes de courant au plus fort de la journée, selon le dernier bilan du gestionnaire du réseau de distribution électrique transmis à l’AFP.”A 19H30, 6.000 clients sont impactés, principalement en Centre-Val de Loire et Poitou-Charentes”, les équipes d’Enedis et des entreprises partenaires poursuivant leurs interventions, indique le gestionnaire.Au long de la journée des incidents ont été recensés également en Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.Quelque 8.000 clients notamment avaient été privés d’électricité en Ile-de-France, dans le Sud-Est et le Sud, un chiffre ramené à 6.000 à la mi-journée. Dans la matinée, “deux pannes successives et exceptionnelles dues à la chaleur” se sont également produites dans le centre-ville de Tours. “5.000 clients ont été concernés” au pic de l’incident, ensuite résolu.”Les très fortes chaleurs cumulées sur plusieurs jours avec une température qui ne descend pas la nuit ont fait monter la température des sols goudronnés de plusieurs dizaines de degrés (en surface), ce qui a mis en forte contrainte les réseaux souterrains”, explique Enedis, ajoutant en fin de journée que “la situation reste évolutive”. Les boîtes de jonction, qui servent à relier deux câbles souterrains entre eux, sont “sensibles aux fortes variations de températures et aux mouvements de terrains qu’elles induisent, à l’origine de l’incident”, précise le gestionnaire, qui assure que ses équipes avaient été “pré-mobilisées pour intervenir dans les meilleurs délais”. 

6.000 clients privés d’électricité à cause des fortes chaleurs, selon Enedis

Quelque 6.000 clients d’Enedis restaient privés d’électricité à 19H30 mercredi en raison des “fortes chaleurs” qui affectent les infrastructures souterraines et ont privé jusqu’à 13.000 personnes de courant au plus fort de la journée, selon le dernier bilan du gestionnaire du réseau de distribution électrique transmis à l’AFP.”A 19H30, 6.000 clients sont impactés, principalement en Centre-Val de Loire et Poitou-Charentes”, les équipes d’Enedis et des entreprises partenaires poursuivant leurs interventions, indique le gestionnaire.Au long de la journée des incidents ont été recensés également en Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.Quelque 8.000 clients notamment avaient été privés d’électricité en Ile-de-France, dans le Sud-Est et le Sud, un chiffre ramené à 6.000 à la mi-journée. Dans la matinée, “deux pannes successives et exceptionnelles dues à la chaleur” se sont également produites dans le centre-ville de Tours. “5.000 clients ont été concernés” au pic de l’incident, ensuite résolu.”Les très fortes chaleurs cumulées sur plusieurs jours avec une température qui ne descend pas la nuit ont fait monter la température des sols goudronnés de plusieurs dizaines de degrés (en surface), ce qui a mis en forte contrainte les réseaux souterrains”, explique Enedis, ajoutant en fin de journée que “la situation reste évolutive”. Les boîtes de jonction, qui servent à relier deux câbles souterrains entre eux, sont “sensibles aux fortes variations de températures et aux mouvements de terrains qu’elles induisent, à l’origine de l’incident”, précise le gestionnaire, qui assure que ses équipes avaient été “pré-mobilisées pour intervenir dans les meilleurs délais”. 

Face aux violences à l’école, la commission parlementaire appelle à “une révolution”

Dénonçant des “monstruosités” et un “Etat défaillant” face à un déferlement de violences en milieu scolaire pendant des décennies, la commission parlementaire lancée après le scandale Bétharram a proposé mercredi 50 mesures pour mieux protéger les enfants.La commission d’enquête a permis de dresser le “constat accablant” d’une “défaillance majeure de l’Etat” a déclaré son corapporteur Paul Vannier (LFI) lors d’une conférence de presse, appelant à une “révolution” face aux violences scolaires.Les travaux de cette commission d’enquête ont permis 80 signalements à la justice au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. Elle est née du scandale autour des révélations sur l’affaire des violences sexuelles et physiques qui se sont poursuivies pendant des décennies à Notre-Dame-de-Bétharram, dans le Béarn. L’affaire, qui a entraîné des révélations en chaîne de mauvais traitements et agressions sexuelles dans d’autres établissements à travers la France, a aussi ébranlé François Bayrou, ministre de l’Education nationale au moment des premières plaintes.Dans leur rapport rendu mercredi, les députés pointent chez lui un “défaut d’action” à l’époque qui a pu laisser les violences “perdurer”, alors qu’il était “informé” et “avait les moyens” d’agir.La présidente de la commission parlementaire, Fatiha Keloua Hachi, a fustigé aussi les attaques lancées par François Bayrou, lors de son audition fleuve devant la commission, contre l’ex-professeure de Bétharram Françoise Gullung, lanceuse d’alerte qu’il a accusée d’avoir “affabulé”. Il vit “dans un monde qui est différent du nôtre” où l’on peut donner des “claques éducatives”, a-t-elle dit lors de la conférence de presse.- “Déchaînement de violences” -Pour Paul Vannier, François Bayrou a menti sur ce qu’il savait des sévices à Bétharram et commis un parjure. Mais Fatiha Keloua-Hachi a écarté l’idée d’un signalement à la justice, une décision confirmée par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet qui a jugé la demande de M. Vannier “sans objet”Dans leur rapport, les députés évoquent “un véritable déchaînement de violences” à Notre-Dame-de-Bétharram, avec “une communauté de notables au soutien indéfectible”. Ils décrivent les mêmes “logiques à l’oeuvre” dans d’autres établissements, dont des “violences institutionnalisées sous prétexte d’excellence pédagogique”. Mis en cause dans le rapport, Village d’enfants géré par l’institut catholique traditionaliste de Riaumont (Pas-de-Calais), concerné par plusieurs affaires, et fermé depuis 2019, a annoncé à l’AFP via son avocat sa volonté de saisir la justice pour obtenir un “droit de réponse”, dénonçant un “travail à charge”.Plus largement, pour les rapporteurs, les mécanismes d’omerta et de mauvais traitements étaient “accentués dans l’enseignement catholique”, du fait d’un “modèle éducatif explicitement plus strict, s’appuyant sur de nombreux internats”. Ces violences, d’après eux, persistent, “encore invisibilisées” dans l’enseignement public et de façon “préoccupante” dans l’enseignement privé, “notamment catholique”.Paul Vannier dénonce aussi la place d'”intermédiaire” que s’est arrogé Secrétariat général à l’enseignement catholique (Sgec), sans statut légal pour le faire, dans les relations avec le ministère de l’Education. Il a appelé à dépasser ce “ministère bis”.Le secrétaire général de l’enseignement catholique Philippe Delorme a dénoncé auprès de l’AFP “une orientation” du rapport “qui voudrait que l’enseignement public et privé fonctionnent exactement de la même manière, ce qui est complètement absurde”. “On ne peut pas dire que nos 7.200 établissements dysfonctionnent”, insiste-t-il.Les députés déplorent en outre des contrôles de l’Etat “quasi-inexistants” et une prévention et des signalements “lacunaires”.- “Traduire en actes” -Parmi ses cinquante recommandations, le rapport appelle à reconnaître “la responsabilité de l’Etat pour les carences” ayant permis ces violences et créer un “fonds d’indemnisation et d’accompagnement des victimes”. “François Bayrou, le 15 février, nous a assuré qu’il créerait ce fonds” mais “nous n’avons toujours rien”, a déploré sur RTL Alain Esquerre, porte-parole d’un collectif de victimes de Bétharram.Les députés veulent aussi lancer une mission parlementaire transpartisane chargée de propositions pour “rendre imprescriptibles certaines infractions commises sur les mineurs”.Une recommandation “particulièrement” soutenue par la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), dans un communiqué. Elle a salué aussi, entre autres, une proposition visant à “procéder à un contrôle de l’honorabilité” du personnel et des bénévoles, et appelé le gouvernement à “se saisir rapidement de ces préconisations”.Les députés demandent aussi plus de contrôles dans tous les établissements, surtout dans le privé, et notamment dans les internats. La ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne a indiqué qu’elle “prenait acte” du rapport et allait examiner “s’il y a lieu d’adapter le plan +Brisons le silence+”, lancé en mars pour lutter contre les violences en milieu scolaire.

Face aux violences à l’école, la commission parlementaire appelle à “une révolution”

Dénonçant des “monstruosités” et un “Etat défaillant” face à un déferlement de violences en milieu scolaire pendant des décennies, la commission parlementaire lancée après le scandale Bétharram a proposé mercredi 50 mesures pour mieux protéger les enfants.La commission d’enquête a permis de dresser le “constat accablant” d’une “défaillance majeure de l’Etat” a déclaré son corapporteur Paul Vannier (LFI) lors d’une conférence de presse, appelant à une “révolution” face aux violences scolaires.Les travaux de cette commission d’enquête ont permis 80 signalements à la justice au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. Elle est née du scandale autour des révélations sur l’affaire des violences sexuelles et physiques qui se sont poursuivies pendant des décennies à Notre-Dame-de-Bétharram, dans le Béarn. L’affaire, qui a entraîné des révélations en chaîne de mauvais traitements et agressions sexuelles dans d’autres établissements à travers la France, a aussi ébranlé François Bayrou, ministre de l’Education nationale au moment des premières plaintes.Dans leur rapport rendu mercredi, les députés pointent chez lui un “défaut d’action” à l’époque qui a pu laisser les violences “perdurer”, alors qu’il était “informé” et “avait les moyens” d’agir.La présidente de la commission parlementaire, Fatiha Keloua Hachi, a fustigé aussi les attaques lancées par François Bayrou, lors de son audition fleuve devant la commission, contre l’ex-professeure de Bétharram Françoise Gullung, lanceuse d’alerte qu’il a accusée d’avoir “affabulé”. Il vit “dans un monde qui est différent du nôtre” où l’on peut donner des “claques éducatives”, a-t-elle dit lors de la conférence de presse.- “Déchaînement de violences” -Pour Paul Vannier, François Bayrou a menti sur ce qu’il savait des sévices à Bétharram et commis un parjure. Mais Fatiha Keloua-Hachi a écarté l’idée d’un signalement à la justice, une décision confirmée par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet qui a jugé la demande de M. Vannier “sans objet”Dans leur rapport, les députés évoquent “un véritable déchaînement de violences” à Notre-Dame-de-Bétharram, avec “une communauté de notables au soutien indéfectible”. Ils décrivent les mêmes “logiques à l’oeuvre” dans d’autres établissements, dont des “violences institutionnalisées sous prétexte d’excellence pédagogique”. Mis en cause dans le rapport, Village d’enfants géré par l’institut catholique traditionaliste de Riaumont (Pas-de-Calais), concerné par plusieurs affaires, et fermé depuis 2019, a annoncé à l’AFP via son avocat sa volonté de saisir la justice pour obtenir un “droit de réponse”, dénonçant un “travail à charge”.Plus largement, pour les rapporteurs, les mécanismes d’omerta et de mauvais traitements étaient “accentués dans l’enseignement catholique”, du fait d’un “modèle éducatif explicitement plus strict, s’appuyant sur de nombreux internats”. Ces violences, d’après eux, persistent, “encore invisibilisées” dans l’enseignement public et de façon “préoccupante” dans l’enseignement privé, “notamment catholique”.Paul Vannier dénonce aussi la place d'”intermédiaire” que s’est arrogé Secrétariat général à l’enseignement catholique (Sgec), sans statut légal pour le faire, dans les relations avec le ministère de l’Education. Il a appelé à dépasser ce “ministère bis”.Le secrétaire général de l’enseignement catholique Philippe Delorme a dénoncé auprès de l’AFP “une orientation” du rapport “qui voudrait que l’enseignement public et privé fonctionnent exactement de la même manière, ce qui est complètement absurde”. “On ne peut pas dire que nos 7.200 établissements dysfonctionnent”, insiste-t-il.Les députés déplorent en outre des contrôles de l’Etat “quasi-inexistants” et une prévention et des signalements “lacunaires”.- “Traduire en actes” -Parmi ses cinquante recommandations, le rapport appelle à reconnaître “la responsabilité de l’Etat pour les carences” ayant permis ces violences et créer un “fonds d’indemnisation et d’accompagnement des victimes”. “François Bayrou, le 15 février, nous a assuré qu’il créerait ce fonds” mais “nous n’avons toujours rien”, a déploré sur RTL Alain Esquerre, porte-parole d’un collectif de victimes de Bétharram.Les députés veulent aussi lancer une mission parlementaire transpartisane chargée de propositions pour “rendre imprescriptibles certaines infractions commises sur les mineurs”.Une recommandation “particulièrement” soutenue par la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), dans un communiqué. Elle a salué aussi, entre autres, une proposition visant à “procéder à un contrôle de l’honorabilité” du personnel et des bénévoles, et appelé le gouvernement à “se saisir rapidement de ces préconisations”.Les députés demandent aussi plus de contrôles dans tous les établissements, surtout dans le privé, et notamment dans les internats. La ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne a indiqué qu’elle “prenait acte” du rapport et allait examiner “s’il y a lieu d’adapter le plan +Brisons le silence+”, lancé en mars pour lutter contre les violences en milieu scolaire.