Gaza: pourparlers indirects entre Israël et le Hamas, avant une rencontre Trump-Netanyahu

De nouvelles négociations indirectes entre Israël et le Hamas se déroulent au Qatar en vue d’un accord de trêve à Gaza et de libération d’otages, avant une rencontre à Washington de Donald Trump et Benjamin Netanyahu.Dans la bande de Gaza dévastée par près de 21 mois de guerre entre Israël et le Hamas, la Défense civile a fait état de la mort de 12 Palestiniens tués par des tirs ou de nouveaux bombardements israéliens.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 contre Israël, à laquelle l’armée a riposté en lançant une offensive d’envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.Depuis dimanche, deux sessions de pourparlers indirects entre Israël et le Hamas se sont tenues à Doha, selon des sources palestiniennes proches des négociations. “Aucune percée” n’a été encore réalisée, a indiqué à l’AFP l’une d’elles. Les négociations doivent reprendre en soirée.Dimanche le président américain, Donald Trump, a estimé qu’il existait “de bonnes chances” de parvenir à un accord. “Nous avons déjà fait sortir beaucoup d’otages, mais en ce qui concerne les otages restants, un bon nombre vont sortir. Nous pensons y parvenir cette semaine”, a-t-il dit.Avant de s’envoler pour les Etats-Unis, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a estimé que sa rencontre avec M. Trump pouvait “contribuer à faire avancer ce résultat que nous espérons tous”.Les négociations de Doha, menées via les médiateurs qatari, égyptien et américain, portent “sur les mécanismes de mise en oeuvre” d’un accord de cessez-le-feu et d’un “échange” d’otages retenus à Gaza contre des Palestiniens détenus en Israël, selon un responsable palestinien.- “Inacceptables” – La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé. La rencontre entre MM. Trump et Netanyahu – la troisième entre les deux hommes en moins de six mois – doit démarrer à 18H30 locales, (22H30 GMT) et aura lieu hors la présence habituelle des journalistes, selon la Maison Blanche.”Le Hamas est sérieux et soucieux d’aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de notre peuple, à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus”, a affirmé le responsable palestinien.M. Netanyahu avait jugé “inacceptables” samedi les “changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition” de trêve, initialement parrainée par les Etats-Unis et transmise par le Qatar et l’Egypte.Selon des sources palestiniennes proches des discussions, elle comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Les changements réclamés par le mouvement islamiste, d’après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties qu’il souhaite obtenir sur l’arrêt des hostilités après les 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.- “On ne savait plus où aller” -Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.Une première trêve d’une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Sur le terrain à Gaza, la Défense civile a fait état de 12 Palestiniens tués par des frappes israéliennes, dont six morts dans la clinique Al-Rimal de Gaza-ville (nord), qui “abrite des centaines de déplacés”.Des images de l’AFP dans l’établissement montrent une pièce calcinée aux cloisons éventrées, dans laquelle un trotteur pour bébé traîne au milieu des gravats.”On a été surpris par des missiles et des explosions à l’intérieur du bâtiment. On ne savait plus où aller à cause de la poussière et des dégâts”, témoigne auprès de l’AFP Salman Qoudoum, en exhortant à un accord de cessez-le-feu. “On ne peut plus attendre.”L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Erdogan, pro-Kurdish MPs meet in ‘new phase’ of rapprochement

Turkish President Recep Tayyip Erdogan met lawmakers from the pro-Kurdish DEM party Monday to discuss the next steps after PKK militants agreed to end their decades-long insurgency.DEM, Turkey’s third-biggest party, has played a key role in facilitating an emerging peace deal between the government and jailed PKK founder Abdullah Ocalan, whose Kurdish militant group is expected to begin laying down its weapons later this week.The meeting, which lasted just over an hour, brought together Erdogan, Efkan Ala, a senior figure in his ruling AKP, and spy chief Ibrahim Kalin with DEM lawmakers Pervin Buldan and Mithat Sancar.”Our delegation conveyed their views and suggestions on the new stage the process has reached and what to do next,” the DEM lawmakers said in a brief statement after the talks.DEM lawmaker Buldan called the meeting “historic”.”The process is now entering a new phase in which consultations are needed,” she told reporters before the meeting, saying it was “important to consult to take the necessary steps”.Fellow DEM lawmaker Mithat Sancar said the new phase was “very important” and that they would “consult with the president and his delegation about the characteristics of this new phase and the upcoming requirements”.On Sunday, the pair said they held a “very productive” meeting with Ocalan on Imrali prison island. The jailed 76-year-old PKK founder also characterised the upcoming talks with Erdogan as “historic”.DEM has submitted a proposal to set up a parliamentary commission, which Ocalan said would “play a major role” in directing the peace process. DEM told AFP the commission  would likely be set up by mid-July. The meeting came as the PKK was to hold a ceremony in Iraqi Kurdistan to start destroying a first tranche of weapons — which will likely take place on or around July 10-12.Ahead of the ceremony, spy chief Kalin was due to travel to Baghdad on Tuesday for high-level talks on the logistics of the disarmament process, the Hurriyet daily reported. Afterwards, Kalin would meet with the parliamentary speaker Numan Kurtulmus to discuss setting up the commission, it said.The disarmament process is expected to unfold over the coming months.

Après les menaces de Trump envers les Brics, Pékin et Moscou calment le jeu

Chine et Russie se sont efforcées lundi de calmer le jeu après les menaces de droits de douane supplémentaires lancées par Donald Trump envers les Brics, qui avaient critiqué la guerre commerciale lancée par le président américain.Réuni pour son sommet annuel à Rio de Janeiro, sous les auspices du président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, le groupe de pays émergents avait exprimé dimanche ses “sérieuses préoccupations” face à l'”augmentation de mesures douanières et non-douanières unilatérales qui faussent le commerce”.De telles mesures “affectent les perspectives de développement économique mondial”, avait averti le bloc de onze pays, qui représentent près de la moitié de la population mondiale et 40% du PIB de la planète, dans leur déclaration conjointe.Les Brics, qui incluent notamment le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, n’avaient pas cité nommément les Etats-Unis et leur président.Mais cela n’a pas empêché une vive réplique du locataire de la Maison Blanche. “Tout pays s’alignant sur les politiques anti-américaines des Brics se verra appliquer un droit de douane SUPPLEMENTAIRE de 10%. Il n’y aura pas d’exception à cette politique”, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.- “Coopération gagnant-gagnant” -La Chine, de loin la puissance dominante au sein des Brics, a répondu lundi en affirmant que le bloc ne cherchait pas “la confrontation” au sujet des droits de douane.”La Chine a toujours affirmé sa position selon laquelle les guerres commerciales et tarifaires ne font pas de gagnants et que le protectionnisme ne permet pas d’avancer”, a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.Les Brics “prônent l’ouverture, l’inclusion et la coopération gagnant-gagnant”, a-t-elle ajouté.Menacée de droits de douane exorbitants, la Chine, dont le président Xi Jinping est le grand absent du sommet de Rio, s’est accordée avec Washington sur un cadre général pour lisser leurs différends commerciaux, au prix de difficiles discussions.Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre présumé en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine n’a pas non plus fait le déplacement à Rio, mais a participé par visioconférence.Le Kremlin s’est aussi employé à faire baisser la température avec Washington après les nouvelles menaces de Donald Trump.”L’interaction au sein des Brics n’a jamais été et ne sera jamais dirigée contre des pays tiers”, a assuré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, selon les agences russes. – COP30 en vue -Créé pour rééquilibrer l’ordre mondial au bénéfice du “Sud global” face à l’Occident, le groupe des Brics s’est élargi depuis 2023 avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Iran puis l’Indonésie.L’hostilité de Donald Trump à l’égard du bloc ne date pas d’hier. Il avait en effet menacé d’imposer des droits de douane de 100% aux pays qui défieraient la domination internationale du dollar. Une réponse directe à l’idée, prudemment émise au sein du groupe, d’une alternative au dollar pour le commerce entre pays membres. A Rio, les débats du deuxième et dernier jour du sommet des Brics portent notamment sur le changement climatique, un sujet essentiel pour le Brésil, qui accueillera la Conférence de l’ONU sur le climat COP30 en novembre, dans la ville amazonienne de Belem.”Le Sud global a les moyens de prendre la tête d’un nouveau modèle de développement, sans répéter les erreurs du passé”, a estimé Lula.

Vélo de fonction: la filière veut séduire les employeurs

La filière française du vélo a appelé lundi le gouvernement à faciliter le développement du vélo de fonction en entreprise, sur les modèles allemand ou belge.La France a pris beaucoup de retard sur ses voisins comme l’Allemagne ou la Belgique, où beaucoup d’entreprises facilitent l’accès de leurs salariés à des vélos sur abonnement, souligne France Vélo dans un rapport présenté lundi au salon Pro Days à Paris.En France, la poignée d’employeurs qui financent déjà des vélos (à hauteur du coût de l’abonnement de 70% en général) doivent pour le moment prélever le reste à charge chaque mois sur le salaire net du salarié. Ils bénéficient ensuite d’une déduction fiscale de 25% du coût d’achat ou de location des vélos.La filière vélo demande au gouvernement d’officialiser la “conversion de salaire”: celle-ci, pratiquée en Allemagne ou en Belgique, permet de prélever le coût du vélo sur le salaire brut du salarié, rendant l’abonnement plus avantageux pour lui, et moins cher pour l’entreprise.La filière demande également que le Forfait mobilités durables (jusqu’à 900 euros par an et par salarié) soit cumulable avec cette conversion de salaire.Ces mesures, doublées de campagnes de promotion, pourraient permettre d’accompagner 400.000 salariés d’ici 2030, selon la filière, et de créer 10.000 emplois alors que le secteur a fortement ralenti après de folles années pendant l’épidémie de Covid.La conversion de salaire aurait un coût pour les finances publiques estimé à 40 millions d’euros par an, largement compensé, selon la filière, par les bénéfices pour l’environnement et la santé des salariés.En Allemagne, où la conversion de salaire est en place depuis 2012, deux millions de vélos de fonction circulent actuellement, représentant 50% des ventes de vélos électriques chaque année. Et 200.000 circulent en Belgique, alors qu’ils ne sont que 20.000 en France.Après deux ou trois ans de location, le salarié peut généralement choisir de racheter son vélo à prix réduit.”Pour introduire  une démarche vélo dans une entreprise, il faut un +sponsoring+ hyper fort, et de l’exemplarité. Quand tout le comité exécutif dit qu’il faut développer le vélo et que pas un seul ne quitte son véhicule, ça fait tache”, a témoigné lundi Barbara Blanc, directrice de la mobilité pour la banque BNP Paribas, soulignant que certains cadres avaient pris le mouvement en marche.”Et il faut des règles hyper simples pour les ressources humaines”, a-t-elle précisé.

Vélo de fonction: la filière veut séduire les employeurs

La filière française du vélo a appelé lundi le gouvernement à faciliter le développement du vélo de fonction en entreprise, sur les modèles allemand ou belge.La France a pris beaucoup de retard sur ses voisins comme l’Allemagne ou la Belgique, où beaucoup d’entreprises facilitent l’accès de leurs salariés à des vélos sur abonnement, souligne France Vélo dans un rapport présenté lundi au salon Pro Days à Paris.En France, la poignée d’employeurs qui financent déjà des vélos (à hauteur du coût de l’abonnement de 70% en général) doivent pour le moment prélever le reste à charge chaque mois sur le salaire net du salarié. Ils bénéficient ensuite d’une déduction fiscale de 25% du coût d’achat ou de location des vélos.La filière vélo demande au gouvernement d’officialiser la “conversion de salaire”: celle-ci, pratiquée en Allemagne ou en Belgique, permet de prélever le coût du vélo sur le salaire brut du salarié, rendant l’abonnement plus avantageux pour lui, et moins cher pour l’entreprise.La filière demande également que le Forfait mobilités durables (jusqu’à 900 euros par an et par salarié) soit cumulable avec cette conversion de salaire.Ces mesures, doublées de campagnes de promotion, pourraient permettre d’accompagner 400.000 salariés d’ici 2030, selon la filière, et de créer 10.000 emplois alors que le secteur a fortement ralenti après de folles années pendant l’épidémie de Covid.La conversion de salaire aurait un coût pour les finances publiques estimé à 40 millions d’euros par an, largement compensé, selon la filière, par les bénéfices pour l’environnement et la santé des salariés.En Allemagne, où la conversion de salaire est en place depuis 2012, deux millions de vélos de fonction circulent actuellement, représentant 50% des ventes de vélos électriques chaque année. Et 200.000 circulent en Belgique, alors qu’ils ne sont que 20.000 en France.Après deux ou trois ans de location, le salarié peut généralement choisir de racheter son vélo à prix réduit.”Pour introduire  une démarche vélo dans une entreprise, il faut un +sponsoring+ hyper fort, et de l’exemplarité. Quand tout le comité exécutif dit qu’il faut développer le vélo et que pas un seul ne quitte son véhicule, ça fait tache”, a témoigné lundi Barbara Blanc, directrice de la mobilité pour la banque BNP Paribas, soulignant que certains cadres avaient pris le mouvement en marche.”Et il faut des règles hyper simples pour les ressources humaines”, a-t-elle précisé.

Du jamais vu depuis 30 ans : le taux de pauvreté atteint un niveau record en France

Du jamais vu depuis au moins trente ans: le taux de pauvreté a battu un record en 2023 en France métropolitaine où les inégalités se creusent selon l’Insee. Des chiffres loin d’être “surprenants” pour les associations, qui exhortent l’Etat à passer aux actes. Entre 2022 et 2023, le taux de pauvreté a augmenté de 0,9 point, passant de 14,4% à 15,4%, précise l’Institut national de la statistique et des études économiques dans son étude annuelle parue lundi. Il s’agit du taux le plus élevé depuis le lancement de l’indicateur Insee en 1996.Concrètement, 9,8 millions de personnes se trouvaient en 2023 en situation de pauvreté monétaire, c’est-à-dire qu’elles disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian, soit 1.288 euros pour une personne seule. En un an, 650.000 personnes ont basculé dans la pauvreté. “C’est un niveau inégalé depuis près de 30 ans” relève auprès de l’AFP Michel Duée, chef du département ressources et conditions de vie des ménages à l’Insee. “Si on veut remonter encore plus loin, il faut revenir au début des années 1970 pour avoir des niveaux de pauvreté à peu près comparables”.”Cette hausse s’explique par l’arrêt des aides exceptionnelles, notamment l’indemnité inflation et la prime exceptionnelle de rentrée, qui avaient été mises en place en 2022 pour soutenir le pouvoir d’achat”, ajoute-t-il. “L’autre élément d’explication, c’est la hausse, parmi les non-salariés, de la part des micro-entrepreneurs dont les revenus sont faibles”.Les inégalités des niveaux de vie ont également “fortement” augmenté en 2023, conséquence de la baisse du niveau de vie des plus modestes concomitante à la hausse de celui des plus aisés.”Les inégalités atteignent des niveaux parmi les plus élevés depuis 30 ans”, note Michel Duée. “Le niveau de vie des plus modestes a augmenté moins rapidement que l’inflation tandis que le niveau de vie des plus aisés a été dynamique, notamment grâce à la bonne situation sur le marché du travail et au rendement des produits financiers”.Le profil des personnes pauvres reste quant à lui globalement inchangé, avec une forte représentation des familles monoparentales – dont le taux de pauvreté augmente de 2,9 points – et des personnes au chômage, en hausse de 0,8 point. Autre enseignement de l’étude de l’Insee, une hausse de la pauvreté moins marquée chez les retraités (11,1%, +0,3 point contre +0,9 point pour l’ensemble de la population), sous l’effet notamment de la revalorisation du minimum contribution prévue dans le cadre de la réforme des retraites. – “Inaction” politique -Contactée par l’AFP, la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) évoque des chiffres “alarmants” mais “loin d’être étonnants” au vu de la situation sur le terrain et de la fin des mesures en faveur du pouvoir d’achat.”Les coupures d’électricité et de gaz pour impayés explosent, le nombre de personnes qui disent avoir froid chez eux a presque doublé et on voit une montée très forte des expulsions locatives”, souligne Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation. “On est sur une dynamique qui est très inquiétante de l’action politique ou plutôt de l’inaction politique”, ajoute-t-il. “L’heure n’est plus aux mesures ponctuelles, il faut des mesures structurelles”.”Nous avons rencontré le Premier ministre François Bayrou la semaine dernière, il a évoqué un objectif de réduction de la pauvreté à 10 ans. En soi c’est une bonne chose mais avec quels moyens ?”, s’interroge de son côté Delphine Rouilleault, présidente du collectif Alerte qui réunit 37 associations de lutte contre la pauvreté.”Derrière les paroles d’humanité et l’affichage d’un soutien au secteur associatif on attend du gouvernement des mesures ambitieuses et une prise de conscience”, ajoute-t-elle. “On entend des rumeurs sur l’idée d’une année blanche de non-revalorisation des prestations sociales: ce serait inadmissible vu le contexte”. L’étude annuelle de l’Insee sur la pauvreté ne comprend pas les habitants des départements d’outre-mer, les personnes sans abri et les personnes vivant en institution. La dernière enquête menée sur la totalité de la population française avait estimé à 11,2 millions le nombre de personnes en situation de pauvreté en 2021. 

Du jamais vu depuis 30 ans : le taux de pauvreté atteint un niveau record en France

Du jamais vu depuis au moins trente ans: le taux de pauvreté a battu un record en 2023 en France métropolitaine où les inégalités se creusent selon l’Insee. Des chiffres loin d’être “surprenants” pour les associations, qui exhortent l’Etat à passer aux actes. Entre 2022 et 2023, le taux de pauvreté a augmenté de 0,9 point, passant de 14,4% à 15,4%, précise l’Institut national de la statistique et des études économiques dans son étude annuelle parue lundi. Il s’agit du taux le plus élevé depuis le lancement de l’indicateur Insee en 1996.Concrètement, 9,8 millions de personnes se trouvaient en 2023 en situation de pauvreté monétaire, c’est-à-dire qu’elles disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian, soit 1.288 euros pour une personne seule. En un an, 650.000 personnes ont basculé dans la pauvreté. “C’est un niveau inégalé depuis près de 30 ans” relève auprès de l’AFP Michel Duée, chef du département ressources et conditions de vie des ménages à l’Insee. “Si on veut remonter encore plus loin, il faut revenir au début des années 1970 pour avoir des niveaux de pauvreté à peu près comparables”.”Cette hausse s’explique par l’arrêt des aides exceptionnelles, notamment l’indemnité inflation et la prime exceptionnelle de rentrée, qui avaient été mises en place en 2022 pour soutenir le pouvoir d’achat”, ajoute-t-il. “L’autre élément d’explication, c’est la hausse, parmi les non-salariés, de la part des micro-entrepreneurs dont les revenus sont faibles”.Les inégalités des niveaux de vie ont également “fortement” augmenté en 2023, conséquence de la baisse du niveau de vie des plus modestes concomitante à la hausse de celui des plus aisés.”Les inégalités atteignent des niveaux parmi les plus élevés depuis 30 ans”, note Michel Duée. “Le niveau de vie des plus modestes a augmenté moins rapidement que l’inflation tandis que le niveau de vie des plus aisés a été dynamique, notamment grâce à la bonne situation sur le marché du travail et au rendement des produits financiers”.Le profil des personnes pauvres reste quant à lui globalement inchangé, avec une forte représentation des familles monoparentales – dont le taux de pauvreté augmente de 2,9 points – et des personnes au chômage, en hausse de 0,8 point. Autre enseignement de l’étude de l’Insee, une hausse de la pauvreté moins marquée chez les retraités (11,1%, +0,3 point contre +0,9 point pour l’ensemble de la population), sous l’effet notamment de la revalorisation du minimum contribution prévue dans le cadre de la réforme des retraites. – “Inaction” politique -Contactée par l’AFP, la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) évoque des chiffres “alarmants” mais “loin d’être étonnants” au vu de la situation sur le terrain et de la fin des mesures en faveur du pouvoir d’achat.”Les coupures d’électricité et de gaz pour impayés explosent, le nombre de personnes qui disent avoir froid chez eux a presque doublé et on voit une montée très forte des expulsions locatives”, souligne Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation. “On est sur une dynamique qui est très inquiétante de l’action politique ou plutôt de l’inaction politique”, ajoute-t-il. “L’heure n’est plus aux mesures ponctuelles, il faut des mesures structurelles”.”Nous avons rencontré le Premier ministre François Bayrou la semaine dernière, il a évoqué un objectif de réduction de la pauvreté à 10 ans. En soi c’est une bonne chose mais avec quels moyens ?”, s’interroge de son côté Delphine Rouilleault, présidente du collectif Alerte qui réunit 37 associations de lutte contre la pauvreté.”Derrière les paroles d’humanité et l’affichage d’un soutien au secteur associatif on attend du gouvernement des mesures ambitieuses et une prise de conscience”, ajoute-t-elle. “On entend des rumeurs sur l’idée d’une année blanche de non-revalorisation des prestations sociales: ce serait inadmissible vu le contexte”. L’étude annuelle de l’Insee sur la pauvreté ne comprend pas les habitants des départements d’outre-mer, les personnes sans abri et les personnes vivant en institution. La dernière enquête menée sur la totalité de la population française avait estimé à 11,2 millions le nombre de personnes en situation de pauvreté en 2021. 

Du jamais vu depuis 30 ans : le taux de pauvreté atteint un niveau record en France

Du jamais vu depuis au moins trente ans: le taux de pauvreté a battu un record en 2023 en France métropolitaine où les inégalités se creusent selon l’Insee. Des chiffres loin d’être “surprenants” pour les associations, qui exhortent l’Etat à passer aux actes. Entre 2022 et 2023, le taux de pauvreté a augmenté de 0,9 point, passant de 14,4% à 15,4%, précise l’Institut national de la statistique et des études économiques dans son étude annuelle parue lundi. Il s’agit du taux le plus élevé depuis le lancement de l’indicateur Insee en 1996.Concrètement, 9,8 millions de personnes se trouvaient en 2023 en situation de pauvreté monétaire, c’est-à-dire qu’elles disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian, soit 1.288 euros pour une personne seule. En un an, 650.000 personnes ont basculé dans la pauvreté. “C’est un niveau inégalé depuis près de 30 ans” relève auprès de l’AFP Michel Duée, chef du département ressources et conditions de vie des ménages à l’Insee. “Si on veut remonter encore plus loin, il faut revenir au début des années 1970 pour avoir des niveaux de pauvreté à peu près comparables”.”Cette hausse s’explique par l’arrêt des aides exceptionnelles, notamment l’indemnité inflation et la prime exceptionnelle de rentrée, qui avaient été mises en place en 2022 pour soutenir le pouvoir d’achat”, ajoute-t-il. “L’autre élément d’explication, c’est la hausse, parmi les non-salariés, de la part des micro-entrepreneurs dont les revenus sont faibles”.Les inégalités des niveaux de vie ont également “fortement” augmenté en 2023, conséquence de la baisse du niveau de vie des plus modestes concomitante à la hausse de celui des plus aisés.”Les inégalités atteignent des niveaux parmi les plus élevés depuis 30 ans”, note Michel Duée. “Le niveau de vie des plus modestes a augmenté moins rapidement que l’inflation tandis que le niveau de vie des plus aisés a été dynamique, notamment grâce à la bonne situation sur le marché du travail et au rendement des produits financiers”.Le profil des personnes pauvres reste quant à lui globalement inchangé, avec une forte représentation des familles monoparentales – dont le taux de pauvreté augmente de 2,9 points – et des personnes au chômage, en hausse de 0,8 point. Autre enseignement de l’étude de l’Insee, une hausse de la pauvreté moins marquée chez les retraités (11,1%, +0,3 point contre +0,9 point pour l’ensemble de la population), sous l’effet notamment de la revalorisation du minimum contribution prévue dans le cadre de la réforme des retraites. – “Inaction” politique -Contactée par l’AFP, la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) évoque des chiffres “alarmants” mais “loin d’être étonnants” au vu de la situation sur le terrain et de la fin des mesures en faveur du pouvoir d’achat.”Les coupures d’électricité et de gaz pour impayés explosent, le nombre de personnes qui disent avoir froid chez eux a presque doublé et on voit une montée très forte des expulsions locatives”, souligne Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation. “On est sur une dynamique qui est très inquiétante de l’action politique ou plutôt de l’inaction politique”, ajoute-t-il. “L’heure n’est plus aux mesures ponctuelles, il faut des mesures structurelles”.”Nous avons rencontré le Premier ministre François Bayrou la semaine dernière, il a évoqué un objectif de réduction de la pauvreté à 10 ans. En soi c’est une bonne chose mais avec quels moyens ?”, s’interroge de son côté Delphine Rouilleault, présidente du collectif Alerte qui réunit 37 associations de lutte contre la pauvreté.”Derrière les paroles d’humanité et l’affichage d’un soutien au secteur associatif on attend du gouvernement des mesures ambitieuses et une prise de conscience”, ajoute-t-elle. “On entend des rumeurs sur l’idée d’une année blanche de non-revalorisation des prestations sociales: ce serait inadmissible vu le contexte”. L’étude annuelle de l’Insee sur la pauvreté ne comprend pas les habitants des départements d’outre-mer, les personnes sans abri et les personnes vivant en institution. La dernière enquête menée sur la totalité de la population française avait estimé à 11,2 millions le nombre de personnes en situation de pauvreté en 2021. 

Ukraine : la Russie dit avoir pris une localité dans la région de Dnipropetrovsk, une première

La Russie a revendiqué lundi la prise d’une localité dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l’Ukraine, une première depuis le début de l’invasion en février 2022, au moment où les discussions diplomatiques entre Moscou et Kiev sont dans l’impasse.Cette conquête russe, si elle était confirmée par Kiev, constituerait un nouveau revers symbolique pour les forces ukrainiennes.La Russie a aussi de nouveau lancé dans la nuit une centaine de drones et tiré des missiles contre son voisin, faisant au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés.”La localité de Datchnoïe, dans la région de Dnipropetrovsk, a été libérée”, s’est félicitée l’armée russe, qui avait annoncé début juin mener une offensive inédite dans cette partie de l’Ukraine.Elle a en outre diffusé une vidéo censée montrer ses soldats dans ce village à environ 70 kilomètres à l’ouest de la grande ville de Donetsk, sous contrôle russe.L’Ukraine n’a pas réagi dans l’immédiat à cette annonce russe mais, plus tôt lundi, l’état-major de ses forces armées avait assuré que des assauts russes avaient été “repoussés” la veille “dans les environs” de Datchnoïe.Dimanche, une unité ukrainienne combattant dans le secteur avait quant à elle affirmé toujours “contrôler” ce village.Elle avait dénoncé les “fausses informations” en provenance de Moscou concernant une avancée dans cette zone et publié une vidéo montrant, d’après elle, le drapeau ukrainien au-dessus d’un bâtiment à Datchnoïe.”Nous sommes là et nous sommes prêts à nous battre jusqu’au bout ! Nous ne céderons pas un seul mètre de notre territoire sans nous battre”, avait également raconté cette unité.- Nouvelle “zone tampon” ? -Une réelle progression russe dans la région de Dnipropetrovsk aurait une valeur stratégique sur le terrain, en pleines discussions diplomatiques poussives en vue d’un règlement du conflit. Pour Oleksiï Kopytko, un expert militaire ukrainien, la Russie peut tenter d’établir “une zone tampon” pour limiter les frappes ukrainiennes sur le front et en profondeur.Cet ancien conseiller du ministère ukrainien de la Défense a néanmoins affirmé à l’AFP que les Russes n’avaient “pas et n’auront pas les ressources nécessaires pour avancer rapidement”.Le président russe Vladimir Poutine maintient toujours ses demandes maximalistes, en premier lieu que Kiev cède à la Russie les régions ukrainiennes annexées et que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour les dirigeants ukrainiens et leurs alliés occidentaux.L’Ukraine, pour sa part, exige que l’armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à hauteur d’environ 20%.Avant l’assaut russe à grande échelle de février 2022, quelque trois millions de personnes vivaient dans la région de Dnipropetrovsk, dont environ un million dans la capitale régionale, Dnipro, qui est régulièrement la cible de frappes meurtrières russes.- Centres de recrutement touchés -L’annonce par la Russie de la prise de Datchnoïe intervient à un moment où son armée poursuit son pilonnage des villes et villages d’Ukraine.Dans la nuit de dimanche à lundi, elle a tiré quatre missiles et envoyé 101 drones, dont 75 ont été interceptés par la défense antiaérienne ukrainienne, faisant au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés dans plusieurs régions, selon les autorités ukrainiennes.Dans la ville de Kharkiv (nord-est), un journaliste de l’AFP a vu des civils être évacués d’un bâtiment, après qu’il avait été endommagé par un tir russe. Certains ont dû se réfugier dans des abris non loin, seulement quelques affaires et leurs animaux de compagnie sous les bras.Une personne a été tuée et 41 autres blessées, a dit la police.D’après l’armée ukrainienne, les forces russes ont notamment bombardé deux centres de recrutement militaire, à Kharkiv et Zaporijjia, y faisant au moins quatre blessés, d’après un bilan provisoire.L’armée russe, pour sa part, s’est targuée d’avoir “touché” ces sites, ainsi que d’autres cibles du complexe militaro-industriel ukrainien.En réponse, l’Ukraine a frappé lundi dans la région russe de Krasnodar (sud-ouest) une raffinerie de pétrole “directement impliquée dans la guerre d’agression” livrée par la Russie, a affirmé le renseignement militaire ukrainien (GUR). Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui une nouvelle fois martelé que la livraison de systèmes de défense antiaérienne par les Occidentaux demeurait “la priorité absolue”.Mais les Etats-Unis, jusqu’à récemment le premier soutien militaire de l’Ukraine, ont annoncé la semaine dernière avoir interrompu la fourniture de certaines armes, y compris des munitions de systèmes de défense Patriot, qui permettent de limiter l’ampleur des bombardements russes. 

Tour de France: abandon du sprinteur belge Jasper Philipsen après une lourde chute

Le sprinteur belge Jasper Philipsen, porteur du maillot vert, a abandonné le Tour de France lundi après une lourde chute lors de la troisième étape entre Valenciennes et Dunkerque.A l’approche du sprint intermédiaire, le coureur d’Alpecin, vainqueur de la première étape à Lille, a violemment tapé le sol après un écart du Français Bryan Coquard, lui-même déséquilibré par le Belge Lorenz Rex.Premier maillot jaune de cette édition 2025, il a été pris en charge par le service médical sur le bas-côté de la route avec le haut du maillot complètement arraché et les épaules rapées.L’état de santé précis du coureur belge n’était pas connu dans l’immédiat.C’est un gros coup dur pour l’équipe Alpecin qui avait vécu deux premières journées de rêve avec la victoire et le maillot jaune pour Philipsen lors de la première étape, puis celle de Mathieu van der Poel dimanche lors à Boulogne-sur-Mer, là-aussi avec le maillot jaune à la clé.Philipsen, 27 ans, compte dix victoires au Tour de France, le deuxième meilleur total pour un coureur en activité derrière les 17 succès de Tadej Pogacar.Il avait remporté quatre étapes lors de l’édition 2023 et remporté haut la main le maillot vert du classement aux points qu’il visait cette année aussi.Sa chute est intervenue alors que cette troisième étape avait jusque-là été particulièrement calme après deux premières étapes mouvementées et émaillées de nombreuses chutes.