Macron veut renforcer les liens de défense avec la Norvège

Le prĂ©sident français Emmanuel Macron et le Premier ministre norvĂ©gien Jonas Gahr Støre ont affichĂ© lundi leur volontĂ© de renforcer les liens entre les deux pays en matière de dĂ©fense, face Ă  la menace russe comme aux enjeux de sĂ©curitĂ© dans le Grand Nord.La France et la Norvège sont “engagĂ©es main dans la main, en particulier pour rĂ©agir Ă  la guerre d’agression russe en Ukraine”, a relevĂ© le chef de l’Etat lors de la signature, Ă  Oslo, d’un partenariat stratĂ©gique avec la Norvège.Il s’agissait de la première visite officielle d’un prĂ©sident français dans ce pays membre de l’Otan mais pas de l’Union europĂ©enne depuis 41 ans.Le partenariat stratĂ©gique porte sur la coopĂ©ration au sein de l’Otan, le renforcement de l’interopĂ©rabilitĂ© entre les deux armĂ©es, les opĂ©rations conjointes dans le Grand Nord et le soutien Ă  des projets industriels de dĂ©fense.Il vise aussi Ă  renforcer les coopĂ©rations en matière de nouvelles technologies et de transition Ă©nergĂ©tique et Ă©cologique. Les deux pays ont d’ailleurs aussi signĂ© un accord sur la captage et le stockage de dioxyde de carbone.Emmanuel Macron a vantĂ© au passage les mĂ©rites des frĂ©gates françaises, alors que la Norvège a lancĂ© un appel d’offres pour cinq bâtiments de ce type.- “Un bon vendeur” -“Ce sont des frĂ©gates très fiables. Nous les utilisons et les distribuons Ă  beaucoup de clients toujours dans les temps”, a-t-il lancĂ© en pointant aussi l’intĂ©rĂŞt “stratĂ©gique” pour les EuropĂ©ens de travailler ensemble dans ce domaine.”C’est un bon vendeur !”, a rĂ©pliquĂ© Jonas Gahr Støre, alors que l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis aspirent aussi Ă  remporter le marchĂ©. Le Premier ministre britannique Keir Starmer est ainsi venu deux fois en Norvège ces derniers mois.”Nous choisirons le meilleur navire pour la Norvège, adaptĂ© aux conditions norvĂ©giennes, au meilleur prix, et il doit venir d’un partenaire avec lequel nous pouvons collaborer Ă©troitement”, a-t-il ajoutĂ©.Emmanuel et Brigitte Macron ont ensuite Ă©tĂ© reçus en audience par le roi Harald et son Ă©pouse Sonja, qui donneront un dĂ®ner en leur honneur.Une semaine après sa visite au Groenland, Emmanuel Macron entendait aussi souligner l’engagement de la France en matière de sĂ©curitĂ© dans la rĂ©gion nordique et arctique.Le 15 juin, le prĂ©sident français a critiquĂ© la volontĂ© de Donald Trump de mettre la main sur ce territoire autonome du Danemark, et appelĂ© Ă  renforcer la sĂ©curitĂ© de l’Arctique face aux ambitions chinoises et russes concernant les nouvelles routes maritimes.Mardi matin, Emmanuel Macron participera Ă  un brief opĂ©rationnel sur les forces navales françaises prĂ©sentes dans la rĂ©gion Ă  bord de la frĂ©gate multimissions Normandie dans le port d’Oslo.- “Pas de lĂ©galitĂ©” -Les deux dirigeants ont aussi marquĂ© leurs convergence de vues sur les frappes amĂ©ricaines contre des sites nuclĂ©aires iraniens. Elle ne reposent sur aucun “cadre de lĂ©galitĂ©” mĂŞme si elle peuvent avoir une “lĂ©gitimitĂ©”, a jugĂ© Emmanuel Macron.L’attaque amĂ©ricaine n’est “pas conforme au droit international”, a encore insistĂ© Jonas Gahr Støre, lĂ  oĂą le chancelier allemand ne voit “aucune raison de critiquer” ces frappes.Emmanuel Macron estime qu'”aucune rĂ©ponse strictement militaire” ne peut suffire Ă  empĂŞcher l’Iran de se doter de l’arme nuclĂ©aire, et appelle Ă  un “retour Ă  la voie diplomatique”.La Norvège a par ailleurs reconnu l’Etat palestinien, mais la France, qui l’envisage, n’a pas encore franchi le pas. Emmanuel Macron a dĂ» suspendre mi-juin son initiative diplomatique pour relancer une solution Ă  deux Etats avec le dĂ©but des frappes israĂ©liennes en Iran mais voudrait faire avancer le projet.Le prĂ©sident français rencontrera mardi matin les dirigeants du Fonds souverain norvĂ©gien et rendra hommage aux soldats norvĂ©giens qui ont participĂ© au dĂ©barquement de Normandie avant de rejoindre le sommet de l’Otan Ă  La Haye (Pays-Bas).Les 32 pays de l’Alliance vont se pencher mardi et mercredi, sous la pression de Donald Trump et de la menace russe, sur une augmentation de leurs dĂ©penses militaires Ă  hauteur de 5% de leur PIB.

“La fin du rĂ©gime est proche”, estime Reza Pahlavi, figure de l’opposition iranienne

“La fin du rĂ©gime est proche” en Iran, a dĂ©clarĂ© lundi Ă  l’AFP le fils de l’ancien chah et une des figures de l’opposition en exil, Reza Pahlavi, en appelant les Occidentaux Ă  ne pas entamer de nouvelles nĂ©gociations avec le système religieux au pouvoir Ă  TĂ©hĂ©ran.”La fin du rĂ©gime est proche, c’est pour nous un moment semblable Ă  la chute du mur de Berlin”, a affirmĂ© l’ancien prince hĂ©ritier dans un entretien accordĂ© Ă  l’AFP Ă  Paris.”Le rĂ©gime est en train de s’effondrer. (…) Il faut faciliter ce mouvement en se tenant aux cĂ´tĂ©s (du peuple iranien), pas en lançant une nouvelle bouĂ©e de sauvetage” au pouvoir dirigĂ© depuis 1989 par l’ayatollah Ali Khamenei, a-t-il lancĂ© Ă  l’adresse de l’Europe et des Etats-Unis, en rĂ©fĂ©rence Ă  d’Ă©ventuelles nĂ©gociations avec TĂ©hĂ©ran. “Je ne peux pas imaginer qu’un rĂ©gime aussi sĂ©vèrement diminuĂ© et concrètement humiliĂ© soit d’humeur Ă  nĂ©gocier de nouveau”, a ajoutĂ© l’ancien prince hĂ©ritier, aujourd’hui âgĂ© de 64 ans, qui vit en exil aux Etats-Unis.Ces dĂ©clarations interviennent quelques heures après qu’un porte-parole de la Maison Blanche a affirmĂ© que Donald Trump Ă©tait “toujours intĂ©ressĂ©” par une issue diplomatique avec l’Iran. Le prĂ©sident amĂ©ricain avait Ă©voquĂ© la veille un possible “changement de rĂ©gime” Ă  TĂ©hĂ©ran.IsraĂ«l mène depuis le 13 juin des frappes aĂ©riennes contre l’Iran en vue de dĂ©grader ses programmes nuclĂ©aires et balistiques. L’Iran riposte avec des salves de missiles et de drones, qui ont atteint des zones urbaines en IsraĂ«l.Les Etats-Unis ont, quant Ă  eux, lancĂ© dimanche des frappes sans prĂ©cĂ©dent contre le site souterrain d’enrichissement d’uranium Ă  Fordo et les installations nuclĂ©aires Ă  Ispahan et Natanz (centre).Reza Pahlavi est partisan de longue date de renouer des liens et de reconnaĂ®tre IsraĂ«l, et a refusĂ© de condamner les frappes israĂ©liennes.- “Dans un bunker” -IsraĂ«l, qui a dĂ©capitĂ© l’Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral des forces armĂ©es iraniennes et tuĂ© une dizaine de scientifiques du nuclĂ©aire, n’a jusqu’Ă  prĂ©sent pas exclu une Ă©limination du guide suprĂŞme iranien Ali Khamenei, dont la localisation reste incertaine. “D’après les informations dont nous disposons pour l’instant, il est encore dans un bunker quelque part et utilise malheureusement des gens comme boucliers humains,”, a affirmĂ© Reza Pahlavi, ajoutant avoir “reçu des rapports crĂ©dibles concernant des prĂ©paratifs de sortie (d’Iran) de nombreux hauts responsables, y compris des membres de sa propre famille”. Selon lui, certains membres des forces de sĂ©curitĂ© iraniennes seraient prĂŞts Ă  changer de camp. “Ils commencent Ă  communiquer avec nous depuis l’armĂ©e, les appareils de renseignement… Les gens verront cela de manière plus tangible dans les jours et semaines Ă  venir”, a-t-il assurĂ©.S’il dit depuis longtemps ne pas revendiquer le trĂ´ne iranien, Reza Pahlavi a rĂ©affirmĂ© sa volontĂ© de “mener cette transition nationale” vers une nouvelle ère en Iran, en cas de chute de la RĂ©publique islamique proclamĂ©e en 1979 par l’ayatollah Khomeiny qui avait renversĂ© son père, le chah Mohammad Reza Pahlavi.- “RĂ©fĂ©rendum national” -M. Pahlavi prĂ´ne un nouveau système avec comme principes fondamentaux l’intĂ©gritĂ© territoriale, les libertĂ©s individuelles et la sĂ©paration de la religion et de l’État. “La forme dĂ©finitive de cette future dĂ©mocratie que nous recherchons sera celle dĂ©cidĂ©e par le peuple iranien dans un rĂ©fĂ©rendum national”, a dĂ©clarĂ© cette figure d’un des nombreux courants d’opposition au pouvoir iranien, connus pour leurs querelles intestines.InterrogĂ© par l’AFP sur un possible rĂ´le de prĂ©sident, voire de roi, pour mener Ă  bien un tel processus, il a rĂ©pondu: “J’interviens pour mener cette transition. Je ne crois pas avoir besoin d’un titre pour jouer ce rĂ´le. L’important est d’ĂŞtre quelqu’un qui puisse galvaniser une nation.”Aucune rencontre officielle n’est prĂ©vue durant son sĂ©jour en France, dont le prĂ©sident Emmanuel Macron a estimĂ© que “chercher par la voie militaire Ă  faire un changement de rĂ©gime” conduirait au “chaos”.Mais M. Pahlavi affirme ĂŞtre en contact avec des officiels occidentaux: “des membres de mon Ă©quipe ont Ă©tĂ© en contact Ă  diffĂ©rents niveaux avec des interlocuteurs de haut niveau en Europe et aux États-Unis”.

Le procès en appel des viols de Mazan réduit à quatre jours, du 6 au 9 octobre

Le procès en appel des viols de Mazan durera quatre jours seulement, du 6 au 9 octobre, devant la cour d’assises de NĂ®mes, contre sept semaines prĂ©vues initialement, un seul des 51 hommes condamnĂ©s ayant maintenu son appel, a-t-on appris de source judiciaire lundi.Husamettin D., 44 ans, condamnĂ© Ă  neuf ans de rĂ©clusion en dĂ©cembre par la cour criminelle du Vaucluse, Ă  Avignon, Ă  l’issue d’un procès au retentissement mondial, comparaĂ®tra seul et libre cet automne, ayant fait l’objet d’un mandat de dĂ©pĂ´t diffĂ©rĂ© pour raison de santĂ©, a prĂ©cisĂ© cette source Ă  l’AFP.Il s’agira bien d’un appel gĂ©nĂ©ral et non d’un appel sur le seul quantum de la peine, contrairement Ă  ce qui avait Ă©tĂ© indiquĂ© le 3 juin, a encore prĂ©cisĂ© cette source. Il Ă©tait dĂ©jĂ  acquis que le “chef d’orchestre” de cette dĂ©cennie de viols sur Gisèle Pelicot, son ex-mari Dominique, condamnĂ© Ă  la peine maximale de 20 ans de rĂ©clusion criminelle, assortie d’une mesure de sĂ»retĂ© des deux tiers (environ 14 ans), ne serait pas rejugĂ©, puisqu’il avait immĂ©diatement indiquĂ© ne pas vouloir faire appel.Mais s’il sera cependant bien prĂ©sent, citĂ© en tant que tĂ©moin, un seul de ses coaccusĂ©s sera sur le banc.Reconnus pour la plupart coupables de viols sur Gisèle Pelicot, les 50 coaccusĂ©s de Dominique Pelicot, âgĂ©s de 27 Ă  74 ans, avaient tous Ă©tĂ© condamnĂ©s: les peines s’Ă©taient Ă©talĂ©es de trois ans de prison dont deux avec sursis, pour un retraitĂ© seulement jugĂ© pour agression sexuelle, Ă  15 ans de rĂ©clusion criminelle pour un homme venu six fois violer Mme Pelicot. 17 d’entre eux avaient fait appel, dans les 10 jours suivant le verdict, en dĂ©cembre. Mais 16 s’Ă©taient dĂ©sistĂ©s depuis, par vagues, laissant donc seul Husamettin D. affronter un nouveau procès.Premier appelĂ© Ă  la barre Ă  Avignon, le 25 septembre, Husamettin D., travailleur dans le bâtiment, n’avait pas reconnu les faits qui lui Ă©taient reprochĂ©s, expliquant, lors de son unique venue Ă  Mazan, avoir cru avoir affaire Ă  un “couple libertin” et Ă  un scenario oĂą la femme “ferait semblant de dormir”.”On me dit que je suis un violeur, c’est un truc de fou. Je ne suis pas un violeur, c’est un truc trop lourd Ă  porter pour moi. C’est son mari, j’ai jamais pensĂ© que ce type-lĂ , il pouvait faire ça Ă  sa femme”, avait-il expliquĂ© Ă  la barre.Le parquet avait requis Ă  son encontre une peine de 12 ans de rĂ©clusion.Le procès de première instance, du 2 septembre au 19 dĂ©cembre 2024, avait provoquĂ© une vĂ©ritable onde de choc, en France comme Ă  l’Ă©tranger, devenant emblĂ©matique des questions de violences sexistes et sexuelles et plus largement des rapports hommes-femmes.Dominique Pelicot, qui ne comparaĂ®tra donc qu’en tant que tĂ©moin Ă  ce procès en appel, n’en aura pas fini avec la justice. Mis en examen par le pĂ´le “cold cases” de Nanterre, en banlieue parisienne, il pourrait encore ĂŞtre jugĂ© pour une tentative de viol en 1999 en Seine-et-Marne, Ă©galement près de Paris, mais surtout un viol suivi de meurtre en 1991 Ă  Paris d’une agente immobilière de 23 ans.

Bluff and last-minute orders: Trump’s path to Iran decision

When Donald Trump said on Thursday he’d give himself two weeks to decide on bombing Iran, critics wrote it off as the US president using a familiar timeframe to put off difficult decisions.The next evening he left the White House for a fundraising dinner at his New Jersey golf resort, and much of the world seemed to believe that there was still space for diplomacy.In reality, Trump was already on the verge of making his mind up. A few hours after his arrival at Trump National Golf Club Bedminster on Friday night, the first B-2 stealth bombers took off from a US airbase.The next day, while the bombers were still in the air, Trump made the call on attacking three Iranian nuclear facilities, in the first direct US military strike on Iran since the 1979 Islamic Revolution.”The president gave the final order to the Secretary of Defense on Saturday,” a senior White House official told AFP on condition of anonymity.”In the week leading up to the strike, the president was continuing to pursue diplomacy, mainly through Special Envoy (Steve) Witkoff’s efforts, while the Pentagon was simultaneously preparing the operation,” added the official.- ‘Misdirection’ -Trump’s “two weeks” gambit appeared to be part of a broader campaign of what Defense Secretary Pete Hegseth called “misdirection,” which included several B-2s flying in the opposite direction as a decoy.Trump, the tycoon who prides himself as an expert on the “art of the deal,” had ladled on the strategic ambiguity all week.First he flew home early from the G7 summit for talks with his national security team. Then he unleashed a barrage of bellicose social media posts against Iran’s supreme leader. On Wednesday he said that “I may do it, I may not” when asked about striking Iran.Finally, Press Secretary Karoline Leavitt read out a statement from Trump in the White House briefing room on Thursday, saying there was a “substantial” chance of talks and that he would decide “whether or not to go within the next two weeks.”It played into a frequent criticism of Trump for setting two-week deadlines on everything from Ukraine to health care and then ignoring them. But behind the scenes, Trump was increasingly determined, US officials said.Trump had opposed Israel attacking Iran right up until it did so on June 13 — but afterwards he openly admired Israel’s success and was talking daily to Prime Minister Benjamin Netanyahu.Israel’s achievement of air superiority over Iran presented Trump with a unique opportunity to hit the nuclear program that he had railed against since his first term.Trump was “briefed daily on the Israelis’ efforts and the operation itself as he decided whether to move forward,” the senior White House official said.The US commander-in-chief held daily meetings with his National Security Council in the White House’s basement Situation Room as he pondered his options.And to head off opposition in his “Make America Great Again” movement to another Middle Eastern “forever war”, he reportedly met his influential former aide Steve Bannon.- ‘Highly classified’ -In public, Trump and the White House took pains to keep things under wraps.The normally talkative Trump said nothing to reporters as he returned to the White House on Saturday night, just one minute after his scheduled 6 pm arrival.The timing was precise for a reason. The first B-2 bomber dropped its bombs just 40 minutes later, at 6:40 pm US time, or 2:10 am Sunday Iranian time. The last submarine-fired Tomahawk missiles struck at 7:05 pm.Trump announced the “very successful” strikes in a Truth Social post at 7:50 pm.The White House then released pictures of a pensive looking Trump in the Situation Room, wearing his red “Make America Great Again” baseball cap.”This was a highly classified mission with very few people in Washington knowing the timing or nature of this plan,” US Joint Chiefs Chairman Dan Caine said on Sunday.But the tough decisions are far from over for Trump, who was meeting his top team again on Monday in the Oval Office.How will he respond to Iran’s retaliation on Monday? If the US strikes did not completely destroy Iran’s nuclear sites as he claimed, will he launch more?Above all, will Trump go further than striking Iran’s nuclear plants? “If the current Iranian Regime is unable to MAKE IRAN GREAT AGAIN, why wouldn’t there be a Regime change???” Trump wrote on Truth Social on Sunday.

Bluff and last-minute orders: Trump’s path to Iran decision

When Donald Trump said on Thursday he’d give himself two weeks to decide on bombing Iran, critics wrote it off as the US president using a familiar timeframe to put off difficult decisions.The next evening he left the White House for a fundraising dinner at his New Jersey golf resort, and much of the world seemed to believe that there was still space for diplomacy.In reality, Trump was already on the verge of making his mind up. A few hours after his arrival at Trump National Golf Club Bedminster on Friday night, the first B-2 stealth bombers took off from a US airbase.The next day, while the bombers were still in the air, Trump made the call on attacking three Iranian nuclear facilities, in the first direct US military strike on Iran since the 1979 Islamic Revolution.”The president gave the final order to the Secretary of Defense on Saturday,” a senior White House official told AFP on condition of anonymity.”In the week leading up to the strike, the president was continuing to pursue diplomacy, mainly through Special Envoy (Steve) Witkoff’s efforts, while the Pentagon was simultaneously preparing the operation,” added the official.- ‘Misdirection’ -Trump’s “two weeks” gambit appeared to be part of a broader campaign of what Defense Secretary Pete Hegseth called “misdirection,” which included several B-2s flying in the opposite direction as a decoy.Trump, the tycoon who prides himself as an expert on the “art of the deal,” had ladled on the strategic ambiguity all week.First he flew home early from the G7 summit for talks with his national security team. Then he unleashed a barrage of bellicose social media posts against Iran’s supreme leader. On Wednesday he said that “I may do it, I may not” when asked about striking Iran.Finally, Press Secretary Karoline Leavitt read out a statement from Trump in the White House briefing room on Thursday, saying there was a “substantial” chance of talks and that he would decide “whether or not to go within the next two weeks.”It played into a frequent criticism of Trump for setting two-week deadlines on everything from Ukraine to health care and then ignoring them. But behind the scenes, Trump was increasingly determined, US officials said.Trump had opposed Israel attacking Iran right up until it did so on June 13 — but afterwards he openly admired Israel’s success and was talking daily to Prime Minister Benjamin Netanyahu.Israel’s achievement of air superiority over Iran presented Trump with a unique opportunity to hit the nuclear program that he had railed against since his first term.Trump was “briefed daily on the Israelis’ efforts and the operation itself as he decided whether to move forward,” the senior White House official said.The US commander-in-chief held daily meetings with his National Security Council in the White House’s basement Situation Room as he pondered his options.And to head off opposition in his “Make America Great Again” movement to another Middle Eastern “forever war”, he reportedly met his influential former aide Steve Bannon.- ‘Highly classified’ -In public, Trump and the White House took pains to keep things under wraps.The normally talkative Trump said nothing to reporters as he returned to the White House on Saturday night, just one minute after his scheduled 6 pm arrival.The timing was precise for a reason. The first B-2 bomber dropped its bombs just 40 minutes later, at 6:40 pm US time, or 2:10 am Sunday Iranian time. The last submarine-fired Tomahawk missiles struck at 7:05 pm.Trump announced the “very successful” strikes in a Truth Social post at 7:50 pm.The White House then released pictures of a pensive looking Trump in the Situation Room, wearing his red “Make America Great Again” baseball cap.”This was a highly classified mission with very few people in Washington knowing the timing or nature of this plan,” US Joint Chiefs Chairman Dan Caine said on Sunday.But the tough decisions are far from over for Trump, who was meeting his top team again on Monday in the Oval Office.How will he respond to Iran’s retaliation on Monday? If the US strikes did not completely destroy Iran’s nuclear sites as he claimed, will he launch more?Above all, will Trump go further than striking Iran’s nuclear plants? “If the current Iranian Regime is unable to MAKE IRAN GREAT AGAIN, why wouldn’t there be a Regime change???” Trump wrote on Truth Social on Sunday.

“Jusqu’au dernier”: au Japon, des chercheurs d’os sur les traces des morts de la Seconde Guerre mondiale

EnchaĂ®nant les pas dans la boue de la jungle humide de l’Ă®le d’Okinawa, dans le sud du Japon, Takamatsu Gushiken atteint une pente oĂą des restes humains, oubliĂ©s depuis la Seconde Guerre mondiale, reposent encore.L’homme de 72 ans prononce une courte prière avant de soulever une couverture. Dessous apparaissent des os, Ă  moitiĂ© enterrĂ©s, ceux, croit-il, d’un jeune soldat japonais.”Ces dĂ©pouilles ont le droit d’ĂŞtre rendues Ă  leur famille”, dĂ©clare Gushiken, un homme d’affaires qui cherche bĂ©nĂ©volement les morts de la guerre depuis plus de 40 ans.Sur l’Ă®le ensoleillĂ©e d’Okinawa, ce lundi marque les 80 ans de la bataille Ă©ponyme, une campagne militaire surnommĂ©e “typhon d’acier”, qui a fait quelque 200.000 morts en trois mois, dont près de la moitiĂ© Ă©tait des civils.Depuis, le Japon et les Etats-Unis sont devenus alliĂ©s, et les estimations officielles indiquent qu’il ne resterait que 2.600 corps Ă  retrouver.Mais pour les habitants et les vĂ©tĂ©rans comme Gushiken, ils seraient bien plus nombreux, enfouis sous des bâtiments, dans des champs ou cachĂ©s dans les forĂŞts et les grottes.Les terres du sud d’Okinawa, lieu des combats les plus sanglants, sont dĂ©sormais des carrières exploitĂ©es pour construire les fondations d’une nouvelle base aĂ©rienne amĂ©ricaine dans le nord de l’Ă®le.Un projet qui suscite la colère de M. Gushiken et d’autres rĂ©sidents, qui y voient une profanation des restes de victimes de la guerre, probablement tuĂ©es par les forces amĂ©ricaines.- Squelette entier -Okinawa est aujourd’hui une destination balnĂ©aire prisĂ©e, mais sa jungle luxuriante porte encore les cicatrices des combats de mars Ă  juin 1945, lorsque l’armĂ©e amĂ©ricaine a dĂ©barquĂ© pour lancer ses ultimes assauts contre le Japon impĂ©rial.En arpentant les sentiers sinueux de la forĂŞt de la ville d’Itoman, Ă  l’extrĂ©mitĂ© sud d’Okinawa, M. Gushiken imagine oĂą il se serait cachĂ© en tant que civil ou soldat pendant les attaques, ou encore oĂą il aurait cherchĂ© s’il avait Ă©tĂ© un soldat amĂ©ricain.Après avoir gravi un sentier Ă©troit parsemĂ© de rochers couverts de mousse, il atteint une faille entre deux Ă©normes blocs de pierre, assez grande pour abriter deux ou trois personnes.Il fouille alors dĂ©licatement la terre, jonchĂ©e de fragments d’os, de boutons d’uniformes japonais, d’un couvercle rouillĂ© et d’un morceau de masque Ă  gaz.Non loin de lĂ , en avril, il a dĂ©couvert, avec un collègue un squelette entier, sans doute celui d’un soldat mort d’une blessure au visage causĂ©e par une explosion. Tout près, des os reposaient dans un tapis de feuilles, de branches et de lianes.”Tous ces gens ici… leurs derniers mots Ă©taient +Maman, Maman+”, raconte-t-il, estimant que la sociĂ©tĂ© a le devoir de ramener les dĂ©pouilles dans les tombes familiales.Le chercheur d’os avait pris part Ă  sa toute première mission Ă  l’âge de 28 ans, alors qu’il Ă©tait chef scout. Il se souvient avoir Ă©tĂ© bouleversĂ© par le nombre de corps dissĂ©minĂ©s sur ce territoire immense.Sur le moment, M. Gushiken avait pensĂ© ne jamais pouvoir y retourner. Mais avec le temps, il a estimĂ© qu’il devait rĂ©unir les familles dans la mort.- “Jusqu’au dernier” -A la fin de la guerre, les survivants d’Okinawa, longtemps dĂ©tenus par les forces amĂ©ricaines, sont revenus dans leurs villages dĂ©truits.Alors qu’ils tentaient dĂ©sespĂ©rĂ©ment de reconstruire leur vie, ils ont enterrĂ© les corps dans des fosses communes ou individuellement, souvent sans pouvoir les identifier.”Ils ont vu leurs quartiers entièrement rĂ©duits en cendres. Personne ne reconnaissait plus sa maison. Des corps pendaient aux branches des arbres”, tĂ©moigne Mitsuru Matsukawa, 72 ans, membre d’une fondation qui aide Ă  gĂ©rer le parc commĂ©moratif pour la paix d’Okinawa, oĂą se trouve un cimetière national pour les morts de guerre.Des jeunes participent dĂ©sormais Ă  ces recherches, comme Wataru Ishiyama, Ă©tudiant en histoire Ă  Kyoto, qui se rend rĂ©gulièrement Ă  Okinawa.AgĂ© de 22 ans, il est membre de la Japan Youth Memorial Association, une organisation dĂ©diĂ©e Ă  la recherche des dĂ©pouilles de soldats japonais.”Ces personnes sont restĂ©es pendant des dĂ©cennies dans l’obscuritĂ©, dans des lieux reculĂ©s. Je veux les ramener Ă  leur famille… jusqu’au dernier”, affirme-t-il.Son engagement a Ă©veillĂ© chez lui un intĂ©rĂŞt pour les questions de “dĂ©fense nationale et de sĂ©curitĂ©” dans le Japon contemporain, envisageant mĂŞme une carrière liĂ©e Ă  l’armĂ©e.Pendant ce temps, la nouvelle base aĂ©rienne amĂ©ricaine est en cours de construction sur un terrain partiellement gagnĂ© sur la mer, dans le nord d’Okinawa, Ă  partir de matĂ©riaux extraits dans le sud de l’Ă®le.”C’est un sacrilège envers les morts de la guerre que de jeter Ă  la mer une terre imprĂ©gnĂ©e de leur sang pour y construire une nouvelle base militaire”, dĂ©nonce Takamatsu Gushiken.Selon lui, les zones forestières susceptibles de contenir encore des restes humains devraient ĂŞtre protĂ©gĂ©es comme sites historiques et lieux de mĂ©moire.”Nous appartenons dĂ©sormais Ă  une gĂ©nĂ©ration oĂą de moins en moins de gens se souviennent de la bataille d’Okinawa”, dit-il.”BientĂ´t, il ne restera plus que les os, les champs et quelques objets retrouvĂ©s pour transmettre cette mĂ©moire.”

Intoxications Ă  E. coli: Saint-Quentin entre “peur”, “choc” et “tristesse”

Un climat pesant s’est abattu sur Saint-Quentin (Aisne), dont la population se dit “choquĂ©e” après une sĂ©rie d’intoxications alimentaires d’enfants Ă  la bactĂ©rie Escherichia coli, Ă  l’origine encore incertaine, une semaine après le dĂ©cès d’une petite fille.”Je suis choquĂ©e, c’est chaud”, souffle Mylaine Guillard, 23 ans, croisĂ©e lundi par l’AFP dans le centre-ville de Saint-Quentin avec sa fille de quatre ans. Ici, “tout le monde en parle, tout le monde a peur”, ajoute-t-elle.Dix-neuf enfants dĂ©sormais, dont une majoritĂ© dans l’agglomĂ©ration de Saint-Quentin, ont contractĂ© la bactĂ©rie E. coli depuis le 12 juin. Parmi eux, Elise, une fillette de 12 ans, est dĂ©cĂ©dĂ©e le 16 juin.Soupçonnant une infection alimentaire liĂ©e Ă  de la viande, les autoritĂ©s ont ordonnĂ© la fermeture prĂ©ventive de quatre boucheries halal et de deux rayons boucherie de supermarchĂ©s de l’agglomĂ©ration. Des prĂ©lèvements y ont Ă©tĂ© effectuĂ©s, et les rĂ©sultats de leurs analyses sont attendus d’ici la fin de cette semaine, a dit la prĂ©fecture lundi soir.Si sa fille mange peu de viande Ă  la maison, Mylaine Guillard a “peur de la cantine”, confie-t-elle: “J’ai un stress par rapport Ă  ça, je lui ai demandĂ© de ne pas manger la viande de la cantine”.NoĂ©, son garçon de trois ans Ă  ses cĂ´tĂ©s, se gare devant le supermarchĂ© oĂą il a l’habitude de faire ses courses, dont le rayon boucherie a Ă©tĂ© fermĂ©. “Avec tout ça, on n’ose plus trop acheter de la viande (…) ça fait drĂ´lement peur”, assure-t-il. Depuis qu’il a eu vent des contaminations, “il n’y a plus de viande, plus du tout” Ă  la maison, sourit-il.”L’idĂ©e, ce n’est pas du tout d’entraĂ®ner la psychose”, a pourtant insistĂ© dimanche Yannick Neuder, ministre de la SantĂ©, lors d’un dĂ©placement Ă  l’hĂ´pital de Saint-Quentin. Il a assurĂ© qu’il Ă©tait toujours possible de “manger de la viande. Ce n’est pas le sujet”.- “Rester attentif” -“Il y a une chape de plomb, quand mĂŞme, sur la ville”, constate FrĂ©dĂ©rique Macarez, maire (LR) de Saint-Quentin. Les habitants qui l’interpellent dans la rue lui font part de leur “tristesse” et de leur “inquiĂ©tude”, souligne-t-elle.Le nombre de cas a augmentĂ© au fil des jours la semaine dernière, et “il faut rester attentif” cette semaine en raison de la pĂ©riode d’incubation, prĂ©vient Mme Macarez.Si seuls des enfants ont Ă©tĂ© contaminĂ©s jusque-lĂ , l’Ă©lue rappelle que la bactĂ©rie peut toucher, plus largement, “les personnes vulnĂ©rables”, y compris “des personnes âgĂ©es”.”On ne peut pas non plus arrĂŞter de manger tout d’un coup (…). A part faire attention, on ne peut rien faire de plus”, soupire Lidzye, 20 ans, dont le bĂ©bĂ© de trois mois somnole dans sa poussette.Les mots de cette auxiliaire de vie se teintent d’un reproche envers les boucheries fermĂ©es prĂ©ventivement, dont l’une oĂą elle avait ses habitudes: “On fait confiance aux fournisseurs et aux bouchers parce qu’ils sont censĂ©s faire attention Ă  l’hygiène (…), on achète un peu aveuglĂ©ment”.Devant les dix mètres de long du rayon boucherie entièrement vidĂ©, Marc Legrand, le responsable de l’IntermarchĂ© de Gauchy, près de Saint-Quentin, est encore sous le choc. “Nous, apparemment, nous sommes concernĂ©s pour deux cas”, alors que 12.300 clients sont passĂ©s en caisse avec des produits du rayon boucherie depuis le 1er juin, souligne-t-il.Depuis l’annonce dimanche de la fermeture du rayon, il voit passer tous types de clients, “des personnes très comprĂ©hensives qui vont patienter” jusqu’aux rĂ©sultats d’analyses, et “d’autres un peu plus agressives, qui demandent absolument Ă  ĂŞtre remboursĂ©es”.”Il faut tout simplement attendre la suite des analyses (…), puis en ce qui nous concerne, nous mettre en situation d’assumer”, conclut M. Legrand. “Le sujet, c’est d’aider et de trouver d’oĂą vient cette bactĂ©rie”.En parallèle de l’enquĂŞte sanitaire, une enquĂŞte prĂ©liminaire contre X a Ă©tĂ© ouverte jeudi dernier “des chefs d’homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger de la vie d’autrui et tromperie sur la marchandise prĂ©sentant un danger pour la vie humaine”, a annoncĂ© lundi le parquet de Saint-Quentin.

US strikes on Iran open rift in Trump’s support base

Donald Trump’s decision to strike Iran has been cheered by mainstream Republicans but it has exposed deep fissures between the hawks and the isolationists in the “MAGA” movement that swept the self-styled peacemaker US president back to power.Trump ran as an “America First” Republican who would avoid the foreign entanglements of his predecessors, tapping into his movement’s unease about prolonged wars in Iraq and Afghanistan, as well as more recent conflagrations in Gaza and Ukraine.Establishment Republicans — and in particular the congressional party — rallied behind their leader after Saturday’s military action, welcoming what many see as an about-face and rejecting claims that the president had violated the Constitution. Beyond Washington’s Beltway, some of the die-hard members of Trump’s “Make America Great Again” coalition who follow him on the rally circuit also appear willing — for now, at least — to give him the benefit of the doubt.”I don’t think we’re going to end up in war. I think Trump is leader, and he’s going to just obliterate them, and there won’t be any war,” 63-year-old Jane Sisk, a retired mother-of-six from Richmond, Virginia, told AFP. But the louder, more visible, more online faction of MAGA influencers and media personalities who oppose their government reaching beyond the US shoreline are desperate to sway Trump’s supporters in the opposite direction.In a long post on X Monday, far-right lawmaker Marjorie Taylor Greene bemoaned having traveled the country campaigning for Trump, only to see him break his anti-interventionist covenant with his supporters.- ‘Bait and switch’ -“Only 6 months in and we are back into foreign wars, regime change, and world war 3,” she thundered on the social media site.”It feels like a complete bait and switch to please the neocons, warmongers, military industrial complex contracts, and neocon tv personalities that MAGA hates and who were NEVER TRUMPERS!”While the post was astonishing for its uncompromising language — Greene appropriated a Democratic talking point to add that Trump was “not a king” — it was far from the first sign of MAGA dissent.Thomas Massie — a House conservative who has piqued Trump’s irritation with anti-war posts — told CBS that members of his faction within MAGA were “tired from all these wars.”And as Trump gave his televised address confirming details of strikes on Iranian nuclear sites, his former top strategist Steve Bannon told viewers of his online “War Room” show that the president has “some work to do” to explain his decision.Other figures among Trump’s right-wing support base have started to come around after initially voicing shock.Far-right influencer Charlie Kirk — a leading MAGA anti-war voice before the weekend — warned his millions of YouTube viewers that US involvement in the Iran-Israel conflict would cause “a major schism in the MAGA online community.”- ‘Trust in Trump’ -But he appeared to have shifted his stance over the weekend, praising Trump for “prudence and decisiveness.” The U-turn is symptomatic of a broader trend, analysts argue, among the softer MAGA isolationists to fall into line and simply embrace the White House’s “trust in Trump” mantra now that they have lost the argument.Conservative Hoover Institution fellow Lanhee Chen believes the president will hold his coalition together as long as they see Saturday’s action as more akin to the 2020 US assassination of Iranian commander Qasem Soleimani than the start of a protracted war.”I think you saw some of that disagreement leading up to last night. I haven’t seen a lot of disagreement since then,” Chen told NBC on Sunday. Trust in Trump could be eroded, his allies warn, if Iran retaliates, dragging the United States into an escalating cycle of violence. But, for now, the president’s coalition is on board with his warnings over Iran’s nuclear threat.Polling conducted after the US strikes will take several days to filter through, but in the latest J.L. Partners survey just ahead of the mission, 67 percent of “MAGA Republicans” agreed that “Israel’s war is America’s war” while only 20 percent wanted the country to remain on the sidelines.”I don’t think Trump’s going to send soldiers over there,” said Sisk, the Virginia supporter interviewed by AFP. “I don’t think he’s gonna get us involved in the war, just like he said.”

Londres va interdire le groupe Palestine Action en vertu de sa loi antiterroriste

Le gouvernement britannique a annoncĂ© lundi qu’il allait interdire le groupe Palestine Action en l’ajoutant Ă  la liste des organisations classĂ©es “terroristes”, quelques jours après que ses militants avaient maculĂ© de peinture rouge des avions d’une base de la Royal Air Force.Une proposition sera soumise au Parlement lundi prochain, a indiquĂ© la ministre de l’IntĂ©rieur Yvette Cooper, dĂ©nonçant une “longue histoire de dĂ©gradations volontaires inacceptables” visant notamment des groupes d’armement depuis 2020.Des centaines de personnes se sont rĂ©unies Ă  la mi-journĂ©e dans le centre de Londres pour dĂ©noncer cette dĂ©cision, qui Ă©tait attendue, et des affrontements ont Ă©clatĂ© entre les manifestants et la police, qui a annoncĂ© avoir arrĂŞtĂ© 13 personnes.Vendredi, plusieurs militants de Palestine Action avaient fait irruption sur la base de Brize Norton, la plus importante de l’armĂ©e de l’air britannique au Royaume-Uni, et aspergĂ© des avions de peinture rouge.Le Premier ministre Keir Starmer a dĂ©noncĂ© un “acte de vandalisme (…) scandaleux”, terme repris lundi par sa ministre de l’IntĂ©rieur qui a accusĂ© le groupe d’avoir durci ses actions “depuis dĂ©but 2024”, avec des mĂ©thodes plus “agressives” et une “volontĂ© de recourir Ă  la violence”.”L’industrie de la dĂ©fense britannique est vitale pour la sĂ©curitĂ© nationale du pays, et le gouvernement ne tolĂ©rera pas ceux qui la mettent en danger”, a affirmĂ© Yvette Cooper dans une dĂ©claration Ă©crite.Palestine Action a condamnĂ© ce projet d’interdiction en dĂ©nonçant une atteinte Ă  la libertĂ© d’expression, et annoncĂ© qu’il le contesterait en justice.”Le vĂ©ritable crime ici n’est pas la peinture rouge pulvĂ©risĂ©e sur ces avions militaires, ce sont les crimes de guerre rendus possible par ces avions, du fait d’une complicitĂ© du gouvernement britannique dans le gĂ©nocide commis par IsraĂ«l”, a fustigĂ© l’organisation dans un communiquĂ©.Joe Dawson, publicitaire de 45 ans rencontrĂ© par l’AFP au rassemblement de soutien, a dĂ©noncĂ© une “atteinte Ă  la libertĂ© d’expression”, estimant que les actions du groupe pouvaient certes causer “des dommages criminels, mais qu’il ne s’agit pas de terrorisme”.- DĂ©gradations d’un golf de Trump -Si l’interdiction de Palestine Action est votĂ©e, toute personne appartenant ou soutenant le groupe sera passible de poursuites pĂ©nales, et risquera jusqu’Ă  14 ans de prison.Le groupe rejoindrait alors une liste de 81 organisations interdites au Royaume-Uni, dont le mouvement islamiste palestinien Hamas, Al-QaĂŻda ou le groupe paramilitaire russe Wagner.Yvette Cooper a accusĂ© Palestine Action d’avoir orchestrĂ© une “campagne nationale d’actions criminelles directes contre des entreprises et des institutions, dont les principales entreprises nationales d’infrastructures et de dĂ©fense”.Elle cite notamment une action contre un site du groupe de dĂ©fense français Thales Ă  Glasgow en 2022 et une autre contre l’entreprise d’armement israĂ©lienne Elbit Systems Ă  Bristol l’an dernier.En mars 2025, des membres du groupe s’en Ă©taient pris Ă  un golf appartenant au prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump dans le sud-ouest de l’Écosse, Ă©crivant notamment “GAZA IS NOT 4 SALE” (“Gaza n’est pas Ă  vendre”) en lettres majuscules sur le gazon.Créé par les militants Huda Ammori et Richard Barnard, Palestine Action se prĂ©sente sur son site internet comme un groupe d’action directe “engagĂ© pour mettre fin aux soutiens mondiaux au rĂ©gime gĂ©nocidaire et d’apartheid d’IsraĂ«l”.Il dit cibler les entreprises israĂ©liennes de dĂ©fense et celles d’autres pays engagĂ©es avec l’armĂ©e israĂ©lienne.”Interdire Palestine Action serait une grave erreur (…) et marquerait un tournant sombre pour notre dĂ©mocratie”, a dĂ©noncĂ© Greenpeace UK, soulignant que le groupe ne prĂ´nait pas “l’action armĂ©e violente” Ă  l’instar des autres groupes classĂ©s terroristes.Richard Barnard, l’un des deux cofondateurs, est actuellement poursuivi pour soutien au Hamas.”De nombreux” autres membres du groupe sont dans l’attente de leur procès, a indiquĂ© dimanche le chef de la Metropolitan Police, Mark Rowley.Il avait annoncĂ© avoir “prĂ©sentĂ© au gouvernement les bases opĂ©rationnelles sur lesquelles envisager l’interdiction” de Palestine Action, qu’il prĂ©sentait comme “un groupe criminel organisĂ© et extrĂ©miste”.