A Beyrouth, 150.000 fidèles réunis pour la messe du pape

Environ 150.000 personnes se sont pressées mardi à Beyrouth pour la messe en plein air présidée par le pape Léon XIV, moment fort de sa visite au Liban où il a délivré un message de paix face à “la violence et aux conflits”.Auparavant, il s’était recueilli en silence sur le site de l’explosion du port, qui a dévasté plusieurs zones de la capitale en 2020, faisant plus de 220 morts.Sur le front de mer, le pape s’est adressé à quelque 150.000 fidèles, selon le service de presse du Vatican qui cite le chiffre communiqué par les autorités locales, lors d’une cérémonie empreinte d’émotion.Dans son homélie, Léon XIV a évoqué les “nombreux problèmes qui affligent” le pays, comme le “contexte politique fragile et souvent instable”, “la crise économique dramatique” et “la violence et les conflits qui ont réveillé d’anciennes peurs”. Devant ces maux, il a appelé à “désarmer les coeurs” et à faire “tomber les armures de nos fermetures ethniques et politiques” pour un “Liban uni, où triomphent la paix et la justice”.La visite du chef de l’église catholique marque une parenthèse bienvenue dans le pays, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et a subi ces dernières semaines une intensification des frappes malgré le cessez-le-feu.- “Signe d’espoir” -“C’est un signe d’espoir pour le Liban”, confie à l’AFP Elias Fadel, 22 ans. Même s’il se dit “certain que la paix prendra du temps”, cette visite “nous aidera à aller de l’avant et à poursuivre le redressement de ce pays”, assure-t-il.Dès l’aube, les fidèles, dont beaucoup sont venus de pays du Moyen-Orient et même de plus loin, ont afflué, portant des drapeaux du Vatican et du Liban.A bord de sa papamobile, le pape a fendu la foule qui l’a acclamé dans une atmosphère mêlant ferveur et joie, lui jetant des roses.”J’espère que la paix va régner dans ce beau pays qui réunit toutes les confessions et religions”, dit Sandra Naïm, 37 ans.- Prière silencieuse -Au troisième et dernier jour de son déplacement, le souverain pontife a allumé une bougie et prié en silence sur le site de l’explosion du port de Beyrouth.Il a béni les proches des victimes, dont beaucoup étaient émus aux larmes et portaient les portraits de leurs êtres chers tués, et s’est agenouillé devant un enfant.”Nous avons besoin de justice pour nos frères et pour toutes les victimes de cette explosion”, a déclaré Cécile Roukoz, une avocate qui a perdu son frère.Cinq ans après la catastrophe, justice n’a pas encore été rendue, des responsables politiques ayant fait obstruction à l’enquête.La déflagration, l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’Histoire, avait été provoquée par un incendie dans un entrepôt où était stocké sans précaution du nitrate d’ammonium malgré des avertissements répétés aux plus hauts responsables.- “Père des oubliés” -Tôt mardi, Léon XIV s’était rendu dans un hôpital psychiatrique tenu par des religieuses près de Beyrouth, où il a été accueilli par des applaudissements.Visiblement émue, Marie Makhlouf, la mère supérieure des Soeurs franciscaines de la Croix, a remercié le pape, “père des oubliés et des marginalisés”.Elle a souligné les difficultés de son établissement à survivre en raison de l’absence d’aides et de l’effondrement des institutions étatiques du fait de la crise économique.”Nous ne pouvons pas oublier les plus fragiles, nous ne pouvons pas imaginer une société qui court à toute vitesse en s’accrochant aux faux mythes de bien-être, et en ignorant les nombreuses situations de pauvreté et de fragilité”, a souligné le pape en saluant le travail des religieuses.Le Liban vient conclure le premier déplacement international du pape américain, après une visite en Turquie marquée par le dialogue pour l’unité des chrétiens.En dépit du rôle politique important que jouent les chrétiens au Liban, seul Etat arabe où le poste de président de la République est réservé à cette communauté, ces derniers ont vu leur nombre diminuer au cours des dernières décennies, notamment en raison de l’émigration des jeunes.cmak-lar-at/anb

L’Œuf d’Hiver Fabergé aux enchères, record de prix attendu

Considéré comme l’une des plus belles pièces créées par Fabergé, l’Œuf d’Hiver des Romanov, la famille impériale russe, passe sous le marteau mardi à Londres et pourrait bien devenir celui de tous les records.La vente du luxueux objet, estimé à plus de 20 millions de livres (22,8 millions d’euros), doit se dérouler à 17H00 locales et GMT, chez Christie’s.De quoi susciter l’intérêt des collectionneurs internationaux, dont certains se sont manifestés bien en amont de la vente, selon la maison d’enchères.Commandé par le tsar Nicolas II pour sa mère, l’impératrice douairière Maria Feodorovna, l’Œuf d’Hiver n’a pas seulement été le témoin des soubresauts de l’histoire moderne russe, il est à bien des égards un objet d’exception.C’est à ce titre qu’il pourrait faire exploser le précédent record pour un oeuf de la maison Fabergé. Celui-ci avait été établi en 2007, quand l’Œuf Rothschild avait été vendu par la même maison près de neuf millions de livres (12,5 millions d’euros) à un collectionneur russe.Par essence, les oeufs Fabergé sont des pièces rares, a rappelé à l’AFP Margo Oganesian, responsable du département Fabergé et œuvres russes au sein de la maison d’enchères.La maison dirigée par le joaillier russe Pierre-Karl Fabergé a créé 50 oeufs pour la famille impériale à l’occasion des fêtes pascales, avant la chute de cette dernière lors de la Révolution de 1917 et son exécution en 1918. Une tradition inaugurée par le tsar Alexandre III. Elle a été poursuivie par son fils, Nicolas II, avec une différence. Le dernier tsar de l’histoire faisait confectionner deux oeufs: un pour sa mère, en plus de celui pour son épouse Alexandra.- 4.500 diamants -A ce jour, seuls 43 d’entre eux existent encore, et sept sont aux mains de particuliers. Mais l’Œuf d’Hiver a une place à part dans la collection des Romanov.Haut de 14 centimètres, taillé dans un fragile cristal de roche et agrémenté de plus de 4.500 diamants, il est, selon les experts, la création la plus luxueuse de la maison pour la famille impériale.Outre l’opulence même de l’objet, c’est “la technique et le savoir-faire” utilisés qui en font un objet exceptionnel. “Il est difficile de comprendre comment Fabergé l’a réalisé”, commente Margo Oganesian.L’œuf et son socle sont sculptés dans le cristal de roche, puis ornés de montures en platine, façonnées en forme de flocons de neige. À l’intérieur, une surprise s’offre aux regards: un bouquet de fleurs composé d’anémones en quartz blanc, fixées sur des tiges en fil d’or dans un panier en platine.Comme les autres possessions des Romanov, il porte sa part d’histoire russe. Il est transféré de Saint-Pétersbourg à Moscou dans les années 1920, où il est vendu par les Bolchéviques.Il est alors acheté par un joaillier londonien. En 1949, il est à nouveau vendu aux enchères à Londres, avant de disparaître des radars. Son propriétaire actuel n’a pas été révélé.”Pendant 20 ans, les experts et les spécialistes l’ont perdu de vue, jusqu’à ce qu’il soit redécouvert en 1994 et mis en vente chez Christie’s à Genève”, a souligné Margo Oganesian. Huit ans plus tard, en 2002, il est à nouveau vendu, à New York cette fois. Montant déboursé: 9,6 millions de dollars, un record.Ces oeufs suscitent un regain d’intérêt sur le marché de l’art depuis les années 1950. Juqu’ici, principalement auprès des Russes fortunés, désireux de s’offrir un bout de l’histoire de leur pays.

L’Assemblée ouvre une semaine décisive pour le budget de la Sécu

Un acte 2 décisif: les députés planchent à nouveau mardi sur le budget de la Sécurité sociale, à l’avenir très incertain, avec encore de multiples compromis à trouver pour le gouvernement à gauche… sans perdre sa droite. Retraites, franchises, déficit à contenir… Les sujets explosifs ne manquent pas, tous facteurs d’une équation difficile pour rassembler des voix de groupes aux positions souvent opposées.Une adoption du texte mardi prochain serait une victoire majeure pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui, contraint par son absence de majorité, place le Parlement au centre de la construction budgétaire. Des cadres du camp gouvernemental espèrent qu’elle enclenche une dynamique positive pour le budget de l’Etat, encore plus clivant.Mais un rejet serait un désaveu cinglant de la méthode gouvernementale.L’examen du texte devrait commencer en fin d’après-midi, en présence du Premier ministre, par une motion de rejet préalable des Insoumis, a priori vouée à l’échec. Les débats sur les quelque 980 amendements pourront aller jusqu’à dimanche. A mi-parcours, les députés voteront d’abord sur la partie “recettes”. Rejetée, elle emporterait l’ensemble du texte.Son adoption de justesse en première lecture avait permis de débattre notamment de la suspension de la réforme des retraites, concédée par le gouvernement contre une non-censure du PS. Les députés n’avaient pas fini l’examen dans les temps, et le Sénat a profondément remanié le texte, annulant la suspension de la réforme. C’est de sa copie que les députés repartent.- “Dernier kilomètre” -Le moment est crucial car si le dernier mot est donné à l’Assemblée après un nouveau passage au Sénat, la copie finale ne pourra que très peu différer de celle écrite par les députés cette semaine.Pour le rapporteur général Thibault Bazin (LR), “si on évite les irritants, et qu’on n’en crée pas de nouveau (…) on peut avoir un chemin”.Mais cela impliquera selon lui un déficit de la Sécu plus important que 20 milliards d’euros, limite fixée par le gouvernement, alors que l’Assemblée en première lecture le portait à 24 milliards.”On a l’impression d’être à la veille d’un match de Ligue des Champions”, souligne Jérôme Guedj, député PS. “Sur les 660 milliards du budget de la Sécu, le dernier kilomètre porte” sur quelques milliards, note-t-il.Les députés devraient ré-indexer sur l’inflation les minimas sociaux et pensions de retraites. Et suspendre de nouveau la réforme des retraites.Une bataille aura lieu sur une mesure proposée par la gauche pour engranger des recettes: l’augmentation de la part de CSG sur les revenus du capital. Irritant la droite, elle avait motivé certains députés LR et Horizons à s’abstenir en première lecture.”Ils refusent toute recette supplémentaire”, déplore Sandrine Rousseau (groupe écologiste), alors qu’il manque “5 milliards rien que pour que les hôpitaux fonctionnent correctement”.Autre point brûlant: les franchises médicales, reste à charge payé par les patients par exemple sur les médicaments, que le gouvernement entend doubler par décret.”Il doit renoncer” à cette “mesure injuste”, a martelé le groupe écologiste, dont le vote pourrait être décisif. Sébastien Lecornu le rencontrera mardi.Côté Rassemblement national, Christophe Bentz dénonce à la fois des “dérapages et insincérités budgétaires” et des mesures “injustes socialement et contraignantes économiquement”. – “Qu’un chemin: le compromis” -A l’approche du match, tout le monde semble se renvoyer la balle.Les socialistes estiment que le gouvernement doit convaincre les écologistes. “Le PS doit faire le travail” auprès d’eux, lance en retour un cadre Renaissance, qui appelle parallèlement PS et LR à se “rendre compte qu’ils ont besoin (des concessions) de l’un et l’autre” pour que le texte passe.”Je ne suis pas là pour rassurer les gens. Les parlementaires, ils sont là pour rassurer les Français”, en adoptant un budget, a insisté lundi M. Lecornu.Le gouvernement, qui alerte sur un déficit de la Sécu approchant “30 milliards” en l’absence de budget, pourrait-il ressusciter le 49.3 pour passer l’obstacle ? Certains députés le souhaitent, estimant plus facile pour les socialistes, voire pour Horizons et LR, de ne pas censurer le gouvernement que de voter ce compromis.Une piste écartée par l’entourage de M. Lecornu: “il n’y a qu’un chemin, le compromis parlementaire”.

L’Assemblée ouvre une semaine décisive pour le budget de la Sécu

Un acte 2 décisif: les députés planchent à nouveau mardi sur le budget de la Sécurité sociale, à l’avenir très incertain, avec encore de multiples compromis à trouver pour le gouvernement à gauche… sans perdre sa droite. Retraites, franchises, déficit à contenir… Les sujets explosifs ne manquent pas, tous facteurs d’une équation difficile pour rassembler des voix de groupes aux positions souvent opposées.Une adoption du texte mardi prochain serait une victoire majeure pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui, contraint par son absence de majorité, place le Parlement au centre de la construction budgétaire. Des cadres du camp gouvernemental espèrent qu’elle enclenche une dynamique positive pour le budget de l’Etat, encore plus clivant.Mais un rejet serait un désaveu cinglant de la méthode gouvernementale.L’examen du texte devrait commencer en fin d’après-midi, en présence du Premier ministre, par une motion de rejet préalable des Insoumis, a priori vouée à l’échec. Les débats sur les quelque 980 amendements pourront aller jusqu’à dimanche. A mi-parcours, les députés voteront d’abord sur la partie “recettes”. Rejetée, elle emporterait l’ensemble du texte.Son adoption de justesse en première lecture avait permis de débattre notamment de la suspension de la réforme des retraites, concédée par le gouvernement contre une non-censure du PS. Les députés n’avaient pas fini l’examen dans les temps, et le Sénat a profondément remanié le texte, annulant la suspension de la réforme. C’est de sa copie que les députés repartent.- “Dernier kilomètre” -Le moment est crucial car si le dernier mot est donné à l’Assemblée après un nouveau passage au Sénat, la copie finale ne pourra que très peu différer de celle écrite par les députés cette semaine.Pour le rapporteur général Thibault Bazin (LR), “si on évite les irritants, et qu’on n’en crée pas de nouveau (…) on peut avoir un chemin”.Mais cela impliquera selon lui un déficit de la Sécu plus important que 20 milliards d’euros, limite fixée par le gouvernement, alors que l’Assemblée en première lecture le portait à 24 milliards.”On a l’impression d’être à la veille d’un match de Ligue des Champions”, souligne Jérôme Guedj, député PS. “Sur les 660 milliards du budget de la Sécu, le dernier kilomètre porte” sur quelques milliards, note-t-il.Les députés devraient ré-indexer sur l’inflation les minimas sociaux et pensions de retraites. Et suspendre de nouveau la réforme des retraites.Une bataille aura lieu sur une mesure proposée par la gauche pour engranger des recettes: l’augmentation de la part de CSG sur les revenus du capital. Irritant la droite, elle avait motivé certains députés LR et Horizons à s’abstenir en première lecture.”Ils refusent toute recette supplémentaire”, déplore Sandrine Rousseau (groupe écologiste), alors qu’il manque “5 milliards rien que pour que les hôpitaux fonctionnent correctement”.Autre point brûlant: les franchises médicales, reste à charge payé par les patients par exemple sur les médicaments, que le gouvernement entend doubler par décret.”Il doit renoncer” à cette “mesure injuste”, a martelé le groupe écologiste, dont le vote pourrait être décisif. Sébastien Lecornu le rencontrera mardi.Côté Rassemblement national, Christophe Bentz dénonce à la fois des “dérapages et insincérités budgétaires” et des mesures “injustes socialement et contraignantes économiquement”. – “Qu’un chemin: le compromis” -A l’approche du match, tout le monde semble se renvoyer la balle.Les socialistes estiment que le gouvernement doit convaincre les écologistes. “Le PS doit faire le travail” auprès d’eux, lance en retour un cadre Renaissance, qui appelle parallèlement PS et LR à se “rendre compte qu’ils ont besoin (des concessions) de l’un et l’autre” pour que le texte passe.”Je ne suis pas là pour rassurer les gens. Les parlementaires, ils sont là pour rassurer les Français”, en adoptant un budget, a insisté lundi M. Lecornu.Le gouvernement, qui alerte sur un déficit de la Sécu approchant “30 milliards” en l’absence de budget, pourrait-il ressusciter le 49.3 pour passer l’obstacle ? Certains députés le souhaitent, estimant plus facile pour les socialistes, voire pour Horizons et LR, de ne pas censurer le gouvernement que de voter ce compromis.Une piste écartée par l’entourage de M. Lecornu: “il n’y a qu’un chemin, le compromis parlementaire”.

Pietro Beccari, PDG de Louis Vuitton, prend aussi la tête de LVMH Fashion Group

Pietro Beccari, PDG de Louis Vuitton, a été nommé à la tête de LVMH Fashion Group, en remplacement de Sidney Toledano, et cumulera les deux fonctions à partir du 1er janvier, a annoncé le géant du luxe dans un communiqué mardi.LVMH Fashion Group est la division qui regroupe les maisons Celine, Givenchy, Kenzo, Loewe, Marc Jacobs, Patou, Pucci et Rossimoda.Pietro Beccari a rejoint le groupe LVMH en 2006, d’abord comme directeur marketing et communication de Louis Vuitton avant de devenir PDG de Fendi puis de Christian Dior Couture en 2018.Il a été nommé PDG de Louis Vuitton en 2023. Le directeur général délégué de Louis Vuitton, Damien Bertrand, devient membre du comité exécutif de LVMH a également annoncé le groupe.”Après plus de 30 années aux côtés de Bernard Arnault, président-directeur général du groupe LVMH, Sidney Toledano a décidé de cesser ses fonctions opérationnelles”, précise le communiqué de presse. Sidney Toledano, a notamment passé 20 ans à la tête de Dior avant de prendre la direction de LVMH Fashion Group entre 2018 et janvier 2024, puis à nouveau depuis juillet 2025 après la nomination de Michael Burke aux Etats-Unis.Il “a toujours su répondre présent, en toutes circonstances, avec détermination, talent et loyauté. Il demeure mon conseiller spécial”, le loue dans le communiqué Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe.

Tens of thousands flock to pope’s Beirut mass

Around 150,000 people gathered at Beirut’s waterfront for mass with Pope Leo XIV on Tuesday morning, the highlight of the Catholic leader’s visit to the capital, where he delivered a message of hope and peace.The pontiff arrived from Turkey on Sunday on his inaugural visit abroad as pope and brought a message of hope, particularly to young people in Lebanon whose faith in their country has dwindled.He has received a jubilant welcome in a nation beset by a years-long economic collapse and which is still reeling from a war last year between Israel and militant group Hezbollah, with many fearing renewed hostilities.Lebanon, he told the crowd during his homily, is “overshadowed by the many problems that afflict you, the fragile and often unstable political context, the dramatic economic crisis that weighs heavily upon you and the violence and conflicts that have reawakened ancient fears”.”Let us cast off the armour of our ethnic and political divisions, open our religious confessions to mutual encounter and reawaken in our hearts the dream of a united Lebanon. A Lebanon where peace and justice reign, where all recognise each other as brothers and sisters,” he said.”Everyone must do their part, and we must unite our efforts so that this land can return to its former glory,” he added.Arriving for the service on the last day of his trip, the pope wound his way through the crowd in his popemobile as people offered roses, with senior officials including President Joseph Aoun also in attendance.- ‘Sign of hope’ -“We came with joy to participate in this heavenly celebration,” said Samira Khoury, among some 150,000 people in attendance, according to the Vatican press service, which cited figures from Lebanese authorities.”The pope puts joy and peace in our hearts and strengthens our hope,” Khoury told AFP.Some participants travelled from abroad including from neighbouring Syria, or from further afield like the United States, while migrant workers from countries such as the Philippines and Sri Lanka were also among the excited crowd. “It’s a sign of hope for Lebanon. I can feel the peace already just by seeing the people and how happy they are and I can see hope in their eyes for the future of Lebanon,” said Elias Fadel, 22.”Hopefully there won’t be any war,” he added.Large swathes of the city centre were closed to traffic for the occasion and soldiers deployed on nearby roads.Sandra Naim, 37, said ” I hope that peace will reign in this beautiful country that unites all sects and religions.””We thank the pope for his visit, which sows peace and hope,” she said.Before the service, the pope prayed at the site of a catastrophic port explosion on August 4, 2020 which killed more than 220 people, injured over 6,500 and devastated swathes of the capital.At a monument to those killed, with shipping containers, piles of rubble and the facility’s devastated grain silos visible nearby, the pope lit a lamp after praying silently.He then shook hands, blessed and spoke with survivors and relatives of victims, including children, many of whom were holding photos of their loved ones.- ‘Justice’ -Cecile Roukoz, a lawyer whose brother died in the explosion, said “We are very grateful for this visit from the pope… We know that he raises his voice” for justice “and we need justice for our brothers and all the victims of this explosion”.Nobody has been held to account for the Beirut port blast, one of the largest ever non-nuclear explosions.Pope Leo’s first stop on Tuesday was at a psychiatric hospital run by nuns near the capital, where he was greeted by staff and patients to cheers, applause and a shower of rose petals.An emotional Marie Makhlouf, mother superior of the congregation of the Franciscan Sisters of the Cross, thanked the pope for being “a father to the forgotten, the abandoned and the marginalised”.”We cannot forget those who are most fragile,” Pope Leo said, paying tribute to the work of the facility.On Monday, the pontiff urged Christian and Muslim religious leaders to combat intolerance, and received a rock-star welcome from some 15,000 young people, urging them to “be the source of hope that the country is waiting for”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Indonésie: comment la déforestation a aggravé les inondations

Les inondations meurtrières qui ont fait des centaines de victimes en Indonésie sont principalement dues aux pluies de mousson et à une tempête tropicale exceptionnelle. Mais un autre facteur pourrait également avoir joué un rôle: la déforestation qui défigure Sumatra.Ecologistes, experts et même le gouvernement indonésien ont souligné la responsabilité de la déforestation dans les crues soudaines et les glissements de terrain qui ont déversé des torrents de boue et piégé les habitants sur les toits, faisant selon le dernier bilan plus de 680 morts.Quand les forêts disparaissent, elles ne peuvent plus absorber les précipitations et stabiliser le sol grâce à leurs racines, rendant les régions plus sujettes aux crues et aux éboulements.Or, l’Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles.En 2024, plus de 240.000 hectares de forêt primaire ont ainsi disparu, même si c’est un peu moins que l’année précédente, selon une analyse du projet Nusantara Atlas de la start-up de conservation The TreeMap.”Les forêts en amont agissent comme une barrière protectrice, un peu comme une éponge”, explique David Gaveau, fondateur de The TreeMap. “La canopée capte une partie de la pluie avant qu’elle n’atteigne le sol. Les racines contribuent également à stabiliser le sol”. A contrario, “lorsque la forêt est défrichée en amont, l’eau de pluie ruisselle rapidement dans les rivières, provoquant des crues soudaines”, ajoute M. Gaveau.- “Prévenir la déforestation” -Les défenseurs de l’environnement exhortent depuis longtemps le gouvernement à mieux protéger les forêts du pays, qui constituent également un puits de carbone essentiel, absorbant le dioxyde de carbone responsable du réchauffement climatique.Le président Prabowo Subianto a lui-même déclaré vendredi qu’il fallait “absolument empêcher la déforestation et la destruction des forêts”.”Protéger nos forêts est crucial”, a-t-il ajouté avant de se rendre lundi dans les zones sinistrées.Les inondations ont charrié non seulement des torrents de boue mais aussi du bois abattu, alimentant les spéculations sur le lien entre la déforestation et la catastrophe.Sur une plage de Padang, l’AFP a vu des ouvriers occupés, à l’aide de tronçonneuses, à débiter d’énormes troncs d’arbres jonchant le sable.Selon plusieurs médias, le ministère des Forêts enquêterait sur des allégations d’exploitation forestière illégale dans les zones touchées.”Le pendule entre l’économie et l’écologie semble avoir trop penché du côté de l’économie et doit être ramené au centre”, a estimé ce week-end le ministre des Forêts, Raja Juli Antoni.Dans l’une des zones les plus touchées, Batang Toru, pas moins de sept entreprises sont présentes, indique Uli Arta Siagian, du groupe indonésien de conservation Walhi.”Une mine d’or a déjà rasé environ 300 hectares de forêt… la centrale hydroélectrique de Batang Toru a entraîné la disparition de 350 hectares de forêt”, ajoute-t-elle.De plus, de vastes étendues forestières ont également été converties en plantations de palmiers à huile. “Tout cela contribue à accroître notre vulnérabilité”, souligne encore Mme Uli à l’AFP.- Protéger et restaurer -Sumatra, où les dégâts causés par les inondations se sont concentrés, est particulièrement vulnérable car ses bassins fluviaux sont relativement petits, explique Kiki Taufik, responsable de la campagne forêts de Greenpeace Indonésie.”Le changement massif du couvert forestier est le principal facteur à l’origine des crues soudaines”, affirme-t-il accusant le gouvernement d’accorder “de manière imprudente et négligente” des permis pour les mines et les plantations.Les taux de déforestation à Sumatra sont plus élevés que la moyenne dans le reste de l’Indonésie, indique pour sa part Herry Purnomo, directeur national du Centre de recherche forestière internationale (CIFOR-ICRAF).La disparition des forêts accroît également les risques d’inondations, car la terre est emportée dans les rivières, ce qui rehausse le lit des cours d’eau et réduit leur capacité à absorber les averses torrentielles soudaines, ajoute-t-il.”Deux choses sont nécessaires”, préconise M. Herry, également professeur à l’université IPB de Bogor: “prévenir la déforestation, l’éviter, et également procéder à la restauration des forêts”.

Indonésie: comment la déforestation a aggravé les inondations

Les inondations meurtrières qui ont fait des centaines de victimes en Indonésie sont principalement dues aux pluies de mousson et à une tempête tropicale exceptionnelle. Mais un autre facteur pourrait également avoir joué un rôle: la déforestation qui défigure Sumatra.Ecologistes, experts et même le gouvernement indonésien ont souligné la responsabilité de la déforestation dans les crues soudaines et les glissements de terrain qui ont déversé des torrents de boue et piégé les habitants sur les toits, faisant selon le dernier bilan plus de 680 morts.Quand les forêts disparaissent, elles ne peuvent plus absorber les précipitations et stabiliser le sol grâce à leurs racines, rendant les régions plus sujettes aux crues et aux éboulements.Or, l’Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles.En 2024, plus de 240.000 hectares de forêt primaire ont ainsi disparu, même si c’est un peu moins que l’année précédente, selon une analyse du projet Nusantara Atlas de la start-up de conservation The TreeMap.”Les forêts en amont agissent comme une barrière protectrice, un peu comme une éponge”, explique David Gaveau, fondateur de The TreeMap. “La canopée capte une partie de la pluie avant qu’elle n’atteigne le sol. Les racines contribuent également à stabiliser le sol”. A contrario, “lorsque la forêt est défrichée en amont, l’eau de pluie ruisselle rapidement dans les rivières, provoquant des crues soudaines”, ajoute M. Gaveau.- “Prévenir la déforestation” -Les défenseurs de l’environnement exhortent depuis longtemps le gouvernement à mieux protéger les forêts du pays, qui constituent également un puits de carbone essentiel, absorbant le dioxyde de carbone responsable du réchauffement climatique.Le président Prabowo Subianto a lui-même déclaré vendredi qu’il fallait “absolument empêcher la déforestation et la destruction des forêts”.”Protéger nos forêts est crucial”, a-t-il ajouté avant de se rendre lundi dans les zones sinistrées.Les inondations ont charrié non seulement des torrents de boue mais aussi du bois abattu, alimentant les spéculations sur le lien entre la déforestation et la catastrophe.Sur une plage de Padang, l’AFP a vu des ouvriers occupés, à l’aide de tronçonneuses, à débiter d’énormes troncs d’arbres jonchant le sable.Selon plusieurs médias, le ministère des Forêts enquêterait sur des allégations d’exploitation forestière illégale dans les zones touchées.”Le pendule entre l’économie et l’écologie semble avoir trop penché du côté de l’économie et doit être ramené au centre”, a estimé ce week-end le ministre des Forêts, Raja Juli Antoni.Dans l’une des zones les plus touchées, Batang Toru, pas moins de sept entreprises sont présentes, indique Uli Arta Siagian, du groupe indonésien de conservation Walhi.”Une mine d’or a déjà rasé environ 300 hectares de forêt… la centrale hydroélectrique de Batang Toru a entraîné la disparition de 350 hectares de forêt”, ajoute-t-elle.De plus, de vastes étendues forestières ont également été converties en plantations de palmiers à huile. “Tout cela contribue à accroître notre vulnérabilité”, souligne encore Mme Uli à l’AFP.- Protéger et restaurer -Sumatra, où les dégâts causés par les inondations se sont concentrés, est particulièrement vulnérable car ses bassins fluviaux sont relativement petits, explique Kiki Taufik, responsable de la campagne forêts de Greenpeace Indonésie.”Le changement massif du couvert forestier est le principal facteur à l’origine des crues soudaines”, affirme-t-il accusant le gouvernement d’accorder “de manière imprudente et négligente” des permis pour les mines et les plantations.Les taux de déforestation à Sumatra sont plus élevés que la moyenne dans le reste de l’Indonésie, indique pour sa part Herry Purnomo, directeur national du Centre de recherche forestière internationale (CIFOR-ICRAF).La disparition des forêts accroît également les risques d’inondations, car la terre est emportée dans les rivières, ce qui rehausse le lit des cours d’eau et réduit leur capacité à absorber les averses torrentielles soudaines, ajoute-t-il.”Deux choses sont nécessaires”, préconise M. Herry, également professeur à l’université IPB de Bogor: “prévenir la déforestation, l’éviter, et également procéder à la restauration des forêts”.