Ligue des champions : Face à Arsenal, Dumornay est très attendue

A seulement 21 ans, l’Haïtienne Melchie Dumornay explose cette saison au poste d’avant-centre de Lyon et se sait très attendue samedi à Londres (13H30) face à Arsenal, en demi-finale aller de la Ligue des Champions.Potentielle Ballon d’or dans un futur plus ou moins proche, elle s’inscrit d’ores et déjà parmi les joueuses de l’histoire club rhodanien capables de renverser le cours d’un match. Comme l’ont fait par le passé Ada Hegerberg, Eugénie Le Sommer, reléguées désormais dans un rôle de remplaçantes, Lotta Schelin ou encore Katia Da Silva.A l’heure d’aborder le sprint final de la saison, Dumornay, arrivée depuis Reims à l’OL à l’été 2023, affiche un bilan de 19 buts toutes compétitions confondues dont quatre en Ligue des Champions et huit passes décisives en 23 matches.- Au service de l’équipe -“Ca me fait du bien d’aider l’équipe avec mes buts. Individuellement, j’ai des statistiques mais je dois mettre mes compétences au service du collectif, notamment sur les périodes décisives comme actuellement”, assure la native de Mirebalais, ville du centre d’Haïti dont elle a dénoncé récemment la violence imposée par les gangs.Ses prises de balle et son explosivité lui permettent de faire la différence dans les défenses adverses; avec cette faculté à décrocher pour participer à toute l’animation offensive. “J’aime être un peu partout, organiser le jeu pour marquer ou faire marquer. Je me dis que tout ce qui se passe, je le dois à ce que je fais en ce moment. Mais mon premier job est de répondre présent pour l’équipe”, dit celle qui se fait aussi appeler Corventina, un surnom hérité de son grand frère, Corvington.Dans un championnat de France largement dominé par l’Olympique lyonnais — malgré le récent nul concédé in extremis contre le Paris FC (2-2) –, la confrontation face à Arsenal représente une étape capitale dans l’ambition du club de reconquérir la Ligue des Champions. Il y a un an, Lyon avait perdu en finale face à Barcelone (2-0).Au milieu d’une ligne d’attaque également composée de Tabitha Chawinga et Kadidiatou Diani, Melchie Dumornay est consciente des attentes autour de sa performance personnelle.”J’essaie de me préparer mentalement pour cette grande échéance. Cela ne va pas être facile mais je sais que mes qualités individuelles peuvent faire la différence avec l’équipe que nous avons”, reconnaît l’attaquante, pour qui la clé du match “sera nous-mêmes”.- Perfectionniste -“J’évolue aux côtés de joueuses extraordinaires qui me mettent dans les meilleures conditions et me permettent de progresser. Nous nous trouvons bien pour faire mal à l’adversaire. Nous sommes imprévisibles et cela peut faire la différence sur les grands matches”, ajoute-t-elle.”Maintenant, je suis très perfectionniste et je veux tout le temps faire mieux. Toutes les petites choses que je loupe me pousse à aller encore et encore vers l’avant”, dit-elle encore.”Face à Arsenal, il faudra développer notre jeu et les empêcher de développer le leur. Nous devrons être rigoureuses et surtout efficaces, leur faire mal quand nous aurons les occasions. C’est notre ADN, aller chercher les occasions et la victoire”, analyse Melchie Dumornay.

Première mondiale en Chine: un semi-marathon …de robots humanoïdes

Foulée (mécanique) après foulée, des dizaines de robots humanoïdes ont couru samedi à Pékin le premier semi-marathon au monde à leur être dédié, un symbole des ambitions chinoises dans les nouvelles technologies.Organisé dans la “E-Town”, une zone de développement technologique de la capitale chinoise, l’événement, auquel participaient également des sportifs en chair et en os, se présente comme une opportunité de pousser ces machines bipèdes dans leurs retranchements.Au coup de pistolet sur la ligne de départ des quelque 21 kilomètres, au son de la musique pop diffusée par les haut-parleurs, les robots s’élancent et esquissent leurs premiers pas, parfois hésitants.De l’autre côté de la route, les participants humains, qui évoluent sur une piste séparée, sortent leurs téléphones portables pour immortaliser le départ des machines.Un petit androïde, tombé à terre, se relève finalement seul après quelques minutes – sous les acclamations de la foule. Un autre, conçu pour ressembler à un Transformer, dévie de sa trajectoire, percute une barrière et renverse un ingénieur.”Courir sur une piste, cela peut sembler un petit pas pour un humain. Mais pour un robot humanoïde, c’est véritablement un bond énorme”, avait déclaré jeudi à l’AFP Liang Liang, directeur adjoint du comité de gestion de l’E-Town. “Ce marathon, c’est un pas supplémentaire vers une industrialisation des robots humanoïdes”, souligne-t-il.- “Formidable impulsion” -Une vingtaine d’équipes venues de toute la Chine participent à cette compétition, avec des robots dont la taille varie entre 75 et 180 centimètres et le poids peut atteindre jusqu’à 88 kilos.Certains robots courent de manière autonome, tandis que d’autres sont pilotés à distance.Des ingénieurs expliquent à l’AFP que l’objectif est de tester les performances et la fiabilité des androïdes. Arriver au bout du parcours, et non pas gagner la course, est la priorité, affirment-ils.Ce semi-marathon, “c’est une formidable impulsion pour tout le secteur de la robotique”, déclare Cui Wenhao, ingénieur de 28 ans pour l’entreprise chinoise Noetix Robotics. “Honnêtement, le secteur a peu d’occasions de pouvoir faire fonctionner ses machines comme cela, à plein régime, sur une telle distance et une telle durée. C’est un test exigeant pour les batteries, les moteurs, la structure et même les algorithmes”, souligne-t-il.En guise d’entraînement, un des robots de l’entreprise avait parcouru quotidiennement l’équivalent d’un semi-marathon, à un rythme de plus de 8 km/h, explique-t-il.- Rivalité avec les Etats-Unis -Un autre jeune ingénieur, Kong Yichang, 25 ans, de l’entreprise DroidUp, affirme que ce semi-marathon aide à “poser les bases” d’une présence accrue de ces robots dans nos vies.”L’idée (derrière cette course), c’est que les robots humanoïdes peuvent véritablement s’intégrer à la société humaine et commencer à accomplir des tâches que des humains réalisent”, ajoute-t-il.La Chine, deuxième économie mondiale, cherche à être un leader mondial dans l’intelligence artificielle (IA) et la robotique. Elle se pose ainsi en challenger direct des États-Unis, avec laquelle elle est désormais engagée dans une guerre commerciale. Les entreprises chinoises, notamment privées, sont de plus en plus performantes dans les nouvelles technologies.En janvier, la start-up DeepSeek avait ainsi fait les gros titres de la presse mondiale avec un robot conversationnel fonctionnant à l’IA et qu’elle affirmait avoir développé à un coût infiniment moindre que ses concurrents américains comme ChatGPT.

Trump goes to war with the Fed

Donald Trump’s simmering discontent with the US Federal Reserve boiled over this week, with the president threatening to take the unprecedented step of ousting the head of the fiercely independent central bank.Trump has repeatedly said he wants rate cuts now to help stimulate economic growth as he rolls out his tariff plans, and has threatened to fire Fed Chair Jerome Powell if he does not comply, putting the bank and the White House on a collision course that analysts warn could destabilize US financial markets.”If I want him out, he’ll be out of there real fast, believe me,” Trump said Thursday, referring to Powell, whose second four-year stint as Fed chair ends in May 2026. Powell has said he has no plans to step down early, adding this week that he considers the bank’s independence over monetary policy to be a “matter of law.””Clearly, the fact that the Fed chairman feels that he has to address it means that they are serious,” KPMG chief economist Diane Swonk told AFP, referring to the White House. Stephanie Roth, chief economist at Wolfe Research, said she thinks “they will come into conflict,” but does not think “that the Fed is going to succumb to the political pressure.”Most economists agree that the administration’s tariff plans — which include a 10 percent “baseline” rate on imports from most countries — will put upward pressure on prices and cool economic growth, at least in the short term.That would keep inflation well away from the Fed’s long-term target of two percent, and likely prevent policymakers from cutting rates in the next few months.”They’re not going to react because Trump posted that they should be cutting,” Roth said in an interview, adding that doing so would be “a recipe for a disaster” for the US economy.- Fed independence ‘absolutely critical’ – Many legal scholars say the US president does not have the power to fire the Fed chair or any of his colleagues on the bank’s 19-person rate-setting committee for any reason but cause. The Fed system, created more than a century ago, is also designed to insulate the US central bank from political interference.”Independence is absolutely critical for the Fed,” said Roth. “Countries that do not have independent central banks have currencies that are notably weaker and interest rates that are notably higher.”Moody’s Analytics chief economist Mark Zandi told AFP that “we’ve had strong evidence that impairing central bank independence is a really bad idea.” – ‘Can’t control the bond market’ -One serious threat to the Fed’s independence comes from an ongoing case in which the Trump administration has indicated it will seek to challenge a 1935 Supreme Court decision denying the US president the right to fire the heads of independent government agencies. The case could have serious ramifications for the Fed, given its status as an independent agency whose leadership believes they cannot currently be fired by the president for any reason but cause. But even if the Trump administration succeeds in court, it may soon run into the ultimate guardrail of Fed independence: The bond markets.During the recent market turbulence unleashed by Trump’s tariff plans, US government bond yields surged and the dollar fell, signaling that investors may not see the United States as the safe haven investment it once was. Faced with the sharp rise in US Treasury yields, the Trump administration paused its plans for higher tariffs against dozens of countries, a move that helped calm the financial markets. If investors believed the Fed’s independence to tackle inflation was compromised, that would likely push up the yields on long-dated government bonds on the assumption that long-term inflation would be higher, and put pressure on the administration. “You can’t control the bond market. And that’s the moral of the story,” said Swonk.”And that’s why you want an independent Fed.”

Turquie: un mois après, le vent de fronde souffle toujours

L’arrestation le 19 mars du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu a débarrassé Recep Tayyip Erdogan de son plus coriace opposant. Mais un mois plus tard, le président turc peine à se défaire d’une contestation portée par la jeunesse.Les grandes manifestations de la première semaine, quand des dizaines de milliers de personnes déferlaient chaque soir devant l’hôtel de ville d’Istanbul, et que des Turcs de tous âges descendaient dans les rues de dizaines de villes, sont révolues.Les fêtes de la fin du ramadan ont ramené le calme, mais la contestation, inédite depuis le grand mouvement de Gezi parti de la place Taksim d’Istanbul en 2013, a repris depuis dix jours dans des universités d’Istanbul et d’Ankara.Ces derniers jours, la fronde s’est répandue à des dizaines de lycées du pays où une décision du gouvernement AKP (islamo-conservateur) d’y remplacer certains enseignants, interprétée comme une tentative de reprise en main de ces établissements par le pouvoir, a mis le feu aux poudres.”Le malaise (de la jeunesse) était déjà latent, mais il s’est cristallisé en un rejet plus explicite de l’AKP depuis la mi-mars”, explique à l’AFP Demet Lüküslü, professeure de sociologie à l’université stambouliote de Yeditepe, selon laquelle une partie des jeunes “rejette le conservatisme et l’islamisation de la société” et réclame davantage de “droits et de libertés”.- “Briser le silence” -L’arrestation d’Ekrem Imamoglu, investi candidat du principal parti de l’opposition (CHP, social-démocrate) à la présidentielle de 2028 le jour-même de son incarcération pour “corruption”, a été le déclencheur d’une colère plus large, dans un pays dirigé depuis 2002 par le Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan.”C’est l’accumulation d’une colère, chez des millions de jeunes qui n’ont connu que l’AKP et qui ne sont pas pris en compte”, confie Eda, 17 ans, en classe de terminale dans un lycée d’Istanbul où des blocages ont eu lieu cette semaine.”Nous voulons briser le silence sur lequel le gouvernement a bâti son hégémonie”, ajoute la lycéenne, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, rappelant que plusieurs dizaines des 300 jeunes placés en détention depuis le début du mouvement de contestation demeurent incarcérés.Vendredi, le procès de 189 personnes accusées d’avoir participé à des rassemblements interdits, dont de nombreux étudiants, s’est ouvert à Istanbul. Leurs soutiens – camarades, professeurs, députés de l’opposition – s’étaient réunis devant le tribunal. “Nous n’avons pas peur”, a martelé auprès de l’AFP Sümeyye Belentepe, une étudiante visée par un procès, qui aura lieu en septembre. “Désormais, nous sommes plus forts, plus unis” dans la lutte, souffle à ses côtés un autre élève, Ahmetcan Kaptan.- Répercussions économiques -L’arrestation du maire d’Istanbul, qualifiée de “coup d’Etat” par l’opposition, a aussi eu des répercussions économiques.Outre les appels au boycott visant des entreprises proches du pouvoir, la Bourse d’Istanbul a reculé de presque 14% sur un mois, et la livre turque a perdu environ 4% face au dollar et presque 8% face à l’euro, atteignant un niveau historiquement bas malgré 50 milliards de dollars injectés par la banque centrale turque pour soutenir la devise.Jeudi, la banque centrale a ainsi été contrainte de relever son taux directeur pour la première fois depuis mars 2024, de 42,5% à 46%.Cette semaine, Devlet Bahçeli, le principal allié du président Erdogan, a exhorté la justice à juger le maire d’Istanbul dans les plus brefs délais, inquiet selon certains observateurs que l’agitation autour du sort de l’opposant N.1 ne perturbe les efforts entamés par le pouvoir turc pour parvenir au désarmement et à la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).Le chef du CHP, Özgür Özel, a réclamé à nouveau des élections anticipées, et appelé à un grand rassemblement samedi à Yozgat (centre), chef-lieu d’une province rurale du centre du pays. Début avril, des agriculteurs y avaient écopé d’amendes pour avoir protesté contre l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, à bord de leurs tracteurs.

Turquie: un mois après, le vent de fronde souffle toujours

L’arrestation le 19 mars du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu a débarrassé Recep Tayyip Erdogan de son plus coriace opposant. Mais un mois plus tard, le président turc peine à se défaire d’une contestation portée par la jeunesse.Les grandes manifestations de la première semaine, quand des dizaines de milliers de personnes déferlaient chaque soir devant l’hôtel de ville d’Istanbul, et que des Turcs de tous âges descendaient dans les rues de dizaines de villes, sont révolues.Les fêtes de la fin du ramadan ont ramené le calme, mais la contestation, inédite depuis le grand mouvement de Gezi parti de la place Taksim d’Istanbul en 2013, a repris depuis dix jours dans des universités d’Istanbul et d’Ankara.Ces derniers jours, la fronde s’est répandue à des dizaines de lycées du pays où une décision du gouvernement AKP (islamo-conservateur) d’y remplacer certains enseignants, interprétée comme une tentative de reprise en main de ces établissements par le pouvoir, a mis le feu aux poudres.”Le malaise (de la jeunesse) était déjà latent, mais il s’est cristallisé en un rejet plus explicite de l’AKP depuis la mi-mars”, explique à l’AFP Demet Lüküslü, professeure de sociologie à l’université stambouliote de Yeditepe, selon laquelle une partie des jeunes “rejette le conservatisme et l’islamisation de la société” et réclame davantage de “droits et de libertés”.- “Briser le silence” -L’arrestation d’Ekrem Imamoglu, investi candidat du principal parti de l’opposition (CHP, social-démocrate) à la présidentielle de 2028 le jour-même de son incarcération pour “corruption”, a été le déclencheur d’une colère plus large, dans un pays dirigé depuis 2002 par le Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan.”C’est l’accumulation d’une colère, chez des millions de jeunes qui n’ont connu que l’AKP et qui ne sont pas pris en compte”, confie Eda, 17 ans, en classe de terminale dans un lycée d’Istanbul où des blocages ont eu lieu cette semaine.”Nous voulons briser le silence sur lequel le gouvernement a bâti son hégémonie”, ajoute la lycéenne, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, rappelant que plusieurs dizaines des 300 jeunes placés en détention depuis le début du mouvement de contestation demeurent incarcérés.Vendredi, le procès de 189 personnes accusées d’avoir participé à des rassemblements interdits, dont de nombreux étudiants, s’est ouvert à Istanbul. Leurs soutiens – camarades, professeurs, députés de l’opposition – s’étaient réunis devant le tribunal. “Nous n’avons pas peur”, a martelé auprès de l’AFP Sümeyye Belentepe, une étudiante visée par un procès, qui aura lieu en septembre. “Désormais, nous sommes plus forts, plus unis” dans la lutte, souffle à ses côtés un autre élève, Ahmetcan Kaptan.- Répercussions économiques -L’arrestation du maire d’Istanbul, qualifiée de “coup d’Etat” par l’opposition, a aussi eu des répercussions économiques.Outre les appels au boycott visant des entreprises proches du pouvoir, la Bourse d’Istanbul a reculé de presque 14% sur un mois, et la livre turque a perdu environ 4% face au dollar et presque 8% face à l’euro, atteignant un niveau historiquement bas malgré 50 milliards de dollars injectés par la banque centrale turque pour soutenir la devise.Jeudi, la banque centrale a ainsi été contrainte de relever son taux directeur pour la première fois depuis mars 2024, de 42,5% à 46%.Cette semaine, Devlet Bahçeli, le principal allié du président Erdogan, a exhorté la justice à juger le maire d’Istanbul dans les plus brefs délais, inquiet selon certains observateurs que l’agitation autour du sort de l’opposant N.1 ne perturbe les efforts entamés par le pouvoir turc pour parvenir au désarmement et à la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).Le chef du CHP, Özgür Özel, a réclamé à nouveau des élections anticipées, et appelé à un grand rassemblement samedi à Yozgat (centre), chef-lieu d’une province rurale du centre du pays. Début avril, des agriculteurs y avaient écopé d’amendes pour avoir protesté contre l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, à bord de leurs tracteurs.

Deuxième session de discussions entre l’Iran et les Etats-Unis sur le nucléaire

Les Etats-Unis et l’Iran reprennent samedi à Rome les pourparlers sur le programme nucléaire de Téhéran, une semaine après un premier round qualifié de “constructif” par les deux parties. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, tiendront ces discussions via une médiation d’Oman, comme lors des précédents pourparlers tenus à Mascate.Il s’agit de la deuxième réunion à ce niveau depuis le retrait américain, en 2018 sous la première présidence de Donald Trump, de l’accord international d’encadrement du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions imposées à l’Iran. Depuis son retour à la Maison Blanche, en janvier, Donald Trump a relancé sa politique de “pression maximale” contre l’Iran, avec lequel les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.Il a appelé en mars la République islamique d’Iran, ennemi juré des Etats-Unis, à négocier un nouvel accord, en menaçant dans le même temps de la bombarder en cas d’échec de la diplomatie.M. Trump a toutefois affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’utiliser l’option militaire. “Je pense que l’Iran veut discuter.”A la veille des discussions de Rome, M. Araghchi a fait part de ses “sérieux doutes” quant aux intentions des Etats-Unis. Mais “nous participerons malgré tout aux négociations de demain (samedi).” Tout en saluant les pourparlers, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est dit sceptique sur leur issue.- “Stade crucial” -Les pays occidentaux et Israël – également un ennemi de l’Iran – soupçonnent la République islamique de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Elle rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie. Dans un entretien au journal français Le Monde publié mercredi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique.Après le retrait américain de l’accord de 2015, et le rétablissement de sanctions américaines, Téhéran a pris ses distances avec le texte.  Le pays enrichit de l’uranium jusqu’à 60%, bien au-dessus du plafond de 3,67% qui lui a été fixé, restant toutefois en deçà du seuil des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, selon l’AIEA.Accentuant la pression, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé les Européens à prendre rapidement une “décision importante” concernant le “rétablissement des sanctions” internationales à l’encontre de l’Iran, car il “ne respecte clairement pas l’accord actuel”.M. Grossi, qui s’est entretenu avec des responsables iraniens cette semaine à Téhéran, a relevé que le temps était compté pour trouver un accord. “Nous sommes à un stade crucial de ces importantes négociations.” – “Lignes rouges” -L’Iran insiste pour que les pourparlers se limitent au programme nucléaire et à la levée des sanctions, et considère en outre comme une “ligne rouge” l’arrêt de toutes ses activités nucléaires.M. Araghchi a encore mis en garde vendredi les Etats-Unis contre “des demandes déraisonnables et irréalistes”, après que M. Witkoff a réclamé en début de semaine un démantèlement total du programme nucléaire. Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont eux exclu toute discussion sur les capacités militaires et la défense du pays, dont le programme balistique inquiète à l’international.L’influence régionale de l’Iran figure aussi parmi “les lignes rouges” du pays, selon l’agence de presse officielle Irna.Téhéran soutient dans la région ce qu’il qualifie d'”axe de la résistance”, une alliance de groupes armés hostiles à Israël incluant le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais, les rebelles Houthis du Yémen, et des milices chiites en Irak. Après le lancement des pourparlers irano-américains, Israël a réaffirmé sa détermination à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, disant disposer d’un “plan d’action” pour ce faire.