Vance rejects any West Bank annexation as Rubio heads to Israel
US Vice President JD Vance said Thursday that Israel would not move to annex the occupied West Bank, after Washington warned that such a step could jeopardise a fragile US-brokered truce in Gaza.Israeli lawmakers on Wednesday advanced two bills paving the way for West Bank annexation, days after President Donald Trump secured a ceasefire deal aimed at ending Israel’s two-year offensive in Gaza, launched after Hamas’s October 2023 attacks.”If it was a political stunt it was a very stupid political stunt and I personally take some insult to it,” Vance said, as he wrapped up his three-day visit to Israel.”The West Bank is not going to be annexed by Israel, the policy of the Trump administration is that the West Bank will not be annexed by Israel, that will continue to be our policy.”The vote was boycotted and criticised by Likud, the right-wing party of Prime Minister Benjamin Netanyahu, although far-right members of his ruling coalition support annexation.Ahead of his arrival later on Thursday, Washington’s top diplomat, Marco Rubio, warned that annexation moves risked undermining the fragile ceasefire in Gaza.He said they were “threatening for the peace deal,” as he boarded a plane for Israel.”At this time, it’s something that we… think might be counterproductive,” Rubio said.Asked about increased violence by Israeli settlers against Palestinians in the West Bank, Rubio said: “We’re concerned about anything that threatens to destabilise what we’ve worked on.”- Red line -Israel has occupied the West Bank since 1967, and violence there has surged since the start of the war in Gaza.According to the Ramallah-based Palestinian health ministry, Israeli troops and settlers have killed nearly 1,000 Palestinians, including militants and civilians, since October 2023.Over the same period, at least 43 Israelis, including members of the security forces, have been killed in Palestinian attacks or Israeli operations, official figures show.The United States remains Israel’s primary military and diplomatic supporter, and Rubio until recently had steered clear of criticising annexation moves championed by Netanyahu’s far-right allies.But a number of Arab and Muslim countries, which Washington has been courting in a bid to provide troops and money for a stabilisation force in Gaza, have warned that the West Bank’s annexation was a red line.Hamas’s moderate rivals in the Palestinian Authority exercise limited self-rule in parts of the West Bank.- Daily threats to truce -Rubio is the latest in a string of top US officials to visit Israel to shore up the ceasefire, which he said would face challenges.”Every day there’ll be threats to it, but I actually think we’re ahead of schedule in terms of bringing it together, and the fact that we made it through this weekend is a good sign,” Rubio said.He continued, “now we have to make sure that it continues and that we continue to build upon it.”The truce faced its toughest test on Sunday, when Israeli forces launched strikes in Gaza after two soldiers were killed. The strikes killed at least 45 Palestinians, according to the health ministry in Hamas-run Gaza.Gaza’s Nasser Hospital said that one person was killed in an Israeli drone strike on Thursday in the Khan Yunis area.The Israeli military told AFP that it conducted a strike that killed a “terrorist who was approaching troops” after crossing the yellow line — where troops are stationed.During his visit, Vance warned that disarming Hamas while rebuilding Gaza would be a challenge.”We have a very, very tough task ahead of us, which is to disarm Hamas but rebuild Gaza, to make life better for the people of Gaza, but also to ensure that Hamas is no longer a threat to our friends in Israel,” Vance said Wednesday.Under Trump’s 20-point peace plan, an international security force drawn from Arab and Muslim allies would oversee Gaza’s transition as Israeli troops withdraw.US troops would not be deployed inside Gaza.- ‘Children’s future slipping away’ -In a briefing, Foreign Minister Gideon Saar accused Hamas of delaying the return of remaining hostage bodies “in order to delay the second phase of laying down its arms”.The group says it needs time to recover them from under the rubble of the Gaza Strip.In the Palestinian territory, civilians displaced by two years of war continued to struggle.”We were afraid of dying during the war, and now we’re afraid of living after it,” said Maher Abu Wafah, 42.”Our lives and our children’s future are slipping away before our eyes. We just want a stable life.”A senior UN official warned Wednesday of “generational” impacts in Gaza from malnutrition among pregnant women and babies, urging a surge of aid to help prevent potential lifelong health issues.Andrew Saberton, deputy executive director of the UN Population Fund, said 11,500 pregnant women face “catastrophic” conditions, with starvation posing severe risks to both mothers and newborns.
Budget: le RN propose 36 milliards d’économies, principalement via des baisses de dépenses
Le RN a présenté jeudi son contre-budget pour 2026, proposant de réaliser 36 milliards d’euros d’économies pour réduire le déficit, avec dans le détail 50 milliards de baisse des dépenses et 14 milliards de baisses des recettes.”Remettre l’Etat à la bonne place, arrêter les dépenses inutiles, inefficaces, voire toxiques et surtout répondre aux préoccupations des Français”, tel est l’objectif du Rassemblement national, dont le contre-budget doit servir de “ligne directrice” durant les discussions budgétaires, a résumé la présidente du groupe des députés RN, Marine Le Pen.Le projet de budget du gouvernement propose un effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026, entre hausse des prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards). Les députés discuteront à partir de vendredi en séance de la partie recettes du budget de l’Etat, qu’ils ont rejetée en commission dans la nuit de mercredi à jeudi.Le contre-budget RN liste 32,4 milliards de “dépenses inefficaces”. Parmi elles, la baisse de la contribution française à l’Union européenne (8,7), la baisse des moyens dévolus aux “agences et opérateurs” de l’Etat (7,7) et la baisse de l’Aide publique au développement (2,3).Le parti pousse le curseur plus loin que l’an dernier pour les deux premiers postes, où il envisageait des baisses de 5 milliards et 3,4 milliards d’euros.Autre poste d’économies (11,9 milliards): l’immigration, avec notamment l’obligation de cinq ans de travail à temps plein pour les étrangers qui souhaitent bénéficier d’un certain nombre de prestations de solidarité, ou la transformation de l’aide médicale d’État en aide médicale d’urgence.Côté recettes, le budget prévoit 45 milliards de baisses ou de suppressions d’impôts (baisse de la TVA sur les énergies, suppression de la TVA sur 100 produits de première nécessité…) et 31 milliards de recettes nouvelles (avec notamment un impôt sur la fortune financière, une taxe sur les superdividendes, ou encore un plan de lutte contre les fraudes). Il envisage 7 milliards de nouvelles dépenses, notamment avec le dégel des prestations sociales, mais aussi le financement de la réforme des retraites du RN (1,5 milliard). Sur la suspension de la réforme des retraites prévue par le gouvernement dans le projet de budget de la Sécurité sociale, “nous sommes pour”, a rappelé Mme Le Pen. Mais il y a dans les textes budgétaires du gouvernement “des choix que l’on ne peut pas soutenir”, a-t-elle aussi ajouté, sans préciser si le Rassemblement national pourrait s’abstenir sur le projet de budget de la Sécurité sociale pour laisser passer cette mesure.
“Comment je fais, moi, pour manger?”: des fonctionnaires américains asphyxiés par la paralysie budgétaire
“Faut bien que je vive”, lance d’un ton amer Diane Miller, 74 ans, au milieu d’un parking en banlieue de Washington. A ses côtés, des centaines d’employés fédéraux, étranglés économiquement par la paralysie budgétaire aux Etats-Unis, font la queue devant une distribution d’aide alimentaire.Son tour arrive, elle montre sa carte de fonctionnaire de l’Etat fédéral et reçoit deux cartons: un de fruits et légumes frais, un de denrées non périssables. Une aide “nécessaire” depuis que sa fiche de paie affiche le chiffre “0”.La grande majorité des employés fédéraux ont été placés au chômage technique depuis le 1er octobre et ne touchent plus leur salaire à cause du fameux “shutdown”, faute d’accord entre les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate sur le budget américain.”C’est horrible, on en souffre tous. J’ai travaillé plus de 50 ans pour l’Etat et je me retrouve ici, dans cette file, à venir chercher de la nourriture. Sans ça, comment je fais, moi, pour manger?”, lance, les yeux brillants de colère, Diane Miller.Pour accompagner les fonctionnaires, des distributions de nourriture sont organisées à travers le pays. Mercredi près de Washington, les plus de 310 cartons, contenant chacun l’équivalent de 75 dollars de course, ont été distribués en moins d’une heure.”Ces gens, il y a encore deux semaines, recevaient un salaire régulier et menaient une vie normale. Soudain, ils se sont retrouvés sans rien et font la queue pour recevoir de la nourriture”, soupire Dave Silbert, à la tête de la banque alimentaire qui co-organise la distribution.”Personne ne mérite d’être traité comme nous le sommes actuellement”, fustige Diane Miller, qui travaille pour la Fema, l’agence gouvernementale mobilisée en cas de catastrophe naturelle, qui a vu ses effectifs fondre sous les assauts de Donald Trump.Pour elle, il n’est plus question de faire des dépenses “inutiles”, et encore moins d’aller au restaurant.- “Triste d’être Américaine” -Dans la file d’attente, Adrian, qui préfère taire son nom de famille par crainte de représailles, lâche dans un flot de parole: “On peut à peine payer nos emprunts bancaires et avec les factures du quotidien, comme le téléphone et tout, ça fait effet domino. J’ai besoin d’aide. Ça ne devrait pas être le cas après 33 ans au service de mon pays.””Tout le monde est payé: les députés, les sénateurs. Alors que nous, non. Si on n’est pas payés, ils ne devraient pas l’être non plus.”Cette experte en droit fiscal pointe du doigt la politique de Donald Trump, et notamment les drastiques coupes dans les emplois fédéraux effectuées en début d’année via sa commission à l’efficacité gouvernementale, Doge, chapeautée par Elon Musk: “Tout le monde nous voit maintenant comme un ennemi, alors qu’on fait juste notre travail.””Combien de temps ça va durer?” La paralysie budgétaire, qui s’étire depuis 22 jours, est d’ores et déjà la deuxième plus longue de l’histoire du pays.La question angoisse Amber, employée des ressources humaines de l’armée américaine qui n’a pas souhaité être identifiée: “J’ai très peur que ça dure encore longtemps. Je suis dans une situation très précaire, en plein divorce, et maintenant, sans salaire, j’ai du mal à joindre les deux bouts.”Elle dit qu’elle vient d’emprunter 20.000 dollars pour payer des loyers. “Je suis ici aujourd’hui parce que je dois bien nourrir mes deux enfants…”, glisse-t-elle.”Si ça dure jusqu’aux vacances de Thanksgiving (fin novembre, ndlr), puis jusqu’à l’hiver, ce sera la +cata+!”, renchérit Diane Miller.D’un sourire crispé, la septuagénaire soupire: “Aujourd’hui, je suis triste d’être Américaine.”
“Comment je fais, moi, pour manger?”: des fonctionnaires américains asphyxiés par la paralysie budgétaire
“Faut bien que je vive”, lance d’un ton amer Diane Miller, 74 ans, au milieu d’un parking en banlieue de Washington. A ses côtés, des centaines d’employés fédéraux, étranglés économiquement par la paralysie budgétaire aux Etats-Unis, font la queue devant une distribution d’aide alimentaire.Son tour arrive, elle montre sa carte de fonctionnaire de l’Etat fédéral et reçoit deux cartons: un de fruits et légumes frais, un de denrées non périssables. Une aide “nécessaire” depuis que sa fiche de paie affiche le chiffre “0”.La grande majorité des employés fédéraux ont été placés au chômage technique depuis le 1er octobre et ne touchent plus leur salaire à cause du fameux “shutdown”, faute d’accord entre les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate sur le budget américain.”C’est horrible, on en souffre tous. J’ai travaillé plus de 50 ans pour l’Etat et je me retrouve ici, dans cette file, à venir chercher de la nourriture. Sans ça, comment je fais, moi, pour manger?”, lance, les yeux brillants de colère, Diane Miller.Pour accompagner les fonctionnaires, des distributions de nourriture sont organisées à travers le pays. Mercredi près de Washington, les plus de 310 cartons, contenant chacun l’équivalent de 75 dollars de course, ont été distribués en moins d’une heure.”Ces gens, il y a encore deux semaines, recevaient un salaire régulier et menaient une vie normale. Soudain, ils se sont retrouvés sans rien et font la queue pour recevoir de la nourriture”, soupire Dave Silbert, à la tête de la banque alimentaire qui co-organise la distribution.”Personne ne mérite d’être traité comme nous le sommes actuellement”, fustige Diane Miller, qui travaille pour la Fema, l’agence gouvernementale mobilisée en cas de catastrophe naturelle, qui a vu ses effectifs fondre sous les assauts de Donald Trump.Pour elle, il n’est plus question de faire des dépenses “inutiles”, et encore moins d’aller au restaurant.- “Triste d’être Américaine” -Dans la file d’attente, Adrian, qui préfère taire son nom de famille par crainte de représailles, lâche dans un flot de parole: “On peut à peine payer nos emprunts bancaires et avec les factures du quotidien, comme le téléphone et tout, ça fait effet domino. J’ai besoin d’aide. Ça ne devrait pas être le cas après 33 ans au service de mon pays.””Tout le monde est payé: les députés, les sénateurs. Alors que nous, non. Si on n’est pas payés, ils ne devraient pas l’être non plus.”Cette experte en droit fiscal pointe du doigt la politique de Donald Trump, et notamment les drastiques coupes dans les emplois fédéraux effectuées en début d’année via sa commission à l’efficacité gouvernementale, Doge, chapeautée par Elon Musk: “Tout le monde nous voit maintenant comme un ennemi, alors qu’on fait juste notre travail.””Combien de temps ça va durer?” La paralysie budgétaire, qui s’étire depuis 22 jours, est d’ores et déjà la deuxième plus longue de l’histoire du pays.La question angoisse Amber, employée des ressources humaines de l’armée américaine qui n’a pas souhaité être identifiée: “J’ai très peur que ça dure encore longtemps. Je suis dans une situation très précaire, en plein divorce, et maintenant, sans salaire, j’ai du mal à joindre les deux bouts.”Elle dit qu’elle vient d’emprunter 20.000 dollars pour payer des loyers. “Je suis ici aujourd’hui parce que je dois bien nourrir mes deux enfants…”, glisse-t-elle.”Si ça dure jusqu’aux vacances de Thanksgiving (fin novembre, ndlr), puis jusqu’à l’hiver, ce sera la +cata+!”, renchérit Diane Miller.D’un sourire crispé, la septuagénaire soupire: “Aujourd’hui, je suis triste d’être Américaine.”
Un soldat britannique acquitté de deux meurtres lors du “Bloody Sunday”
Un tribunal a acquitté jeudi à Belfast un soldat britannique qui était jugé pour deux meurtres et cinq tentatives de meurtres lors du “Bloody Sunday” en 1972, l’un des épisodes les plus sombres du conflit en Irlande du Nord.”Je déclare l’accusé non coupable des sept chefs d’accusation”, a déclaré le juge Patrick Lynch en mettant en avant l’insuffisance des preuves.L’ancien parachutiste, connu uniquement comme le “soldat F” pour des raisons légales, était le premier militaire jugé pour ce “dimanche sanglant”, il y a plus d’un demi-siècle. Le 30 janvier 1972 à Londonderry (également appelé Derry), des parachutistes britanniques avaient ouvert le feu sur une manifestation pacifique de militants catholiques, faisant treize morts et au moins quinze blessés.Le soldat F était accusé de deux meurtres, ceux de James Wray et William McKinney, et de cinq tentatives de meurtres.Le verdict a été rendu dans une salle comble, en présence de dizaines de proches de victimes, qui ont accueilli la décision dans le calme.”Les responsables devraient avoir honte”, a déclaré le juge, en rendant sa décision.Mais “quels que soient les soupçons que le tribunal peut avoir sur le rôle de F, ce tribunal est contraint et limité par les preuves présentées devant lui”, a-t-il ajouté. Il faut qu’elles soient “convaincantes et manifestement fiables”, a souligné le magistrat, en indiquant que c’était “loin” d’être le cas. – “Déni de justice” -“Le déni de justice persistant pour les familles du +Bloody Sunday+ est profondément décevant”, a dénoncé sur X Michelle O’Neill, la Première ministre d’Irlande du Nord, une responsable du parti nationaliste Sinn Fein.L’armée britannique a longtemps affirmé que les parachutistes avaient répondu aux tirs de “terroristes” de l’IRA (Armée républicaine irlandaise, paramilitaires opposés à toute présence britannique sur l’île d’Irlande), une version alors confortée par un rapport réalisé à la hâte.Malgré de nombreux témoignages contredisant ces affirmations, il a fallu attendre 2010 pour que soit officiellement reconnue l’innocence des victimes, atteintes pour certaines dans le dos ou même à terre, agitant un mouchoir blanc.Le Premier ministre de l’époque, David Cameron, avait présenté des excuses officielles, qualifiant d'”injustifiables” les faits lors du “Bloody Sunday”.Le verdict, dans ce procès qui a démarré le 15 septembre, était très attendu en Irlande du Nord, où des décennies de violences intercommunautaires ont laissé des blessures profondes.”Soldat F”, qui a plaidé non coupable, est resté pendant tout le procès dissimulé derrière un rideau bleu, pour préserver son anonymat. Ses avocats ont affirmé que sa sécurité était en danger. Il n’a pas témoigné.- “L’intention de tuer” -Le représentant de l’accusation, Louis Mably, avait décrit au procès les tirs de l’armée britannique alors que des civils non armés fuyaient. Ces actes ont été commis “sans justification” et “avec l’intention de tuer”, avait-il affirmé, avant de trancher : “Ce sont les ingrédients d’un meurtre”.”La seule question dans cette affaire est de savoir si F faisait partie des soldats ayant participé à cette fusillade, soit en tant qu’auteur principal, soit en tant que participant secondaire”, avait-il cependant déclaré.Les principaux éléments de preuve étaient d’anciennes déclarations de deux parachutistes, soldats G et H, qui se trouvaient avec F lors des tirs. Mais, selon la défense, ces déclarations se contredisaient entre elles et contredisaient les récits d’autres témoins cités au procès. Le parquet nord-irlandais avait engagé des poursuites pénales contre le soldat F en 2019. Elles ont ensuite été abandonnées, puis relancées en 2022.Le massacre du “Bloody Sunday” — immortalisé par le tube du groupe de rock irlandais U2 “Sunday Bloody Sunday” (1983) — a eu pour effet de précipiter de nombreux jeunes catholiques républicains dans les bras de l’IRA.C’est l’un des moments les plus sombres des trois décennies de “Troubles” qui ont opposé républicains, surtout catholiques, partisans d’une réunification avec l’Irlande, et unionistes protestants, défenseurs de l’appartenance de l’Irlande du Nord à la Couronne britannique. Il faudra attendre 1998 pour que l’accord de paix du Vendredi Saint mette un terme à ce conflit qui a fait environ 3.500 morts.Depuis la fin du conflit nord-irlandais, seul un ex-soldat britannique a été condamné: début 2023, David Holden a écopé d’une peine de trois ans avec sursis, pour avoir tué un homme d’une balle dans le dos à un check-point en 1988. Il avait expliqué avoir tiré par accident car il avait les mains mouillées.
Municipales à Marseille: Il faut sauver le centre-ville
À 83 ans, Geneviève Colonna d’Istria arpente une dernière fois les allées des Galeries Lafayette de Marseille. “Les beaux magasins ferment”, déplore-t-elle. A quelques mois des municipales, le départ de cette enseigne emblématique a imposé l’avenir du centre-ville dans la campagne électorale.Signe de morosité, les Galeries, vitrine commerciale au coeur de ville, tirent leur révérence avec la fermeture le 30 novembre des deux magasins situés au “Centre Bourse”, près du Vieux-Port, et au “Prado Shopping”, près du stade Vélodrome.”Pertes récurrentes depuis plusieurs années”, s’est justifié le groupe, qui déserte la deuxième ville de France comme d’autres enseignes avant lui, après près d’un demi-siècle de présence et en supprimant 145 emplois. La municipalité de gauche se veut néanmoins rassurante. “Le grand centre-ville” n’a rien perdu de son attractivité avec “20% de taux de vacance” des baux commerciaux, chiffre qui tombe à “11,7%” dans l’hyper centre autour du Vieux-Port, selon l’adjointe au maire en charge du commerce Rebecca Bernardi. Elle reconnaît toutefois qu’il est “fragilisé par différents facteurs”.La construction de deux centres commerciaux dans le quartier métamorphosé de la Joliette sur le périmètre du centre “est entrée en concurrence directe avec les commerçants du centre-ville”. La vente en ligne et la piétonnisation de certaines artères, réduisant le stationnement, ont complété la baisse de fréquentation.”On a le même problème dans toutes les villes qui ont un taux de vacance qui est en train de se développer”, souligne le président de la chambre de commerce Aix-Marseille-Provence Jean-Luc Chauvin.”Les centres-villes doivent fonctionner autrement, diversifier leur offre au lieu de proposer les mêmes marques qu’ailleurs où c’est plus facile d’accès”, analyse l’entrepreneur qui rappelle aussi que “la vraie question tourne autour du pouvoir d’achat”.Sur la célèbre Canebière, de nombreux artisans ont mis la clé sous la porte, remplacés par des magasins bon marché s’adaptant au pouvoir d’achat local.Contrairement à Paris ou Lyon, la pauvreté se concentre en effet dans le centre de Marseille avec un taux supérieur à 38%, contre 25% sur l’ensemble de la ville, d’après les chiffres de l’Insee.- Projets “hors sol” -Depuis 2020, la nouvelle majorité municipale gauche-société civile a préempté une vingtaine de baux commerciaux pour “empêcher certaines activités et relancer le commerce de proximité”, explique Mme Bernardi. Mais “la compétence directe au commerce” et à “l’urbanisme commercial” reviennent respectivement à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et à la métropole d’Aix-Marseille, dirigées par la droite, pointe l’élue.Avec le départ des Galeries Lafayette du Centre Bourse, l’avenir de l’imposante galerie marchande construite en 1977 entre le Vieux-Port et la gare Saint-Charles est devenu un enjeu des prochaines municipales.La candidate de la droite et du centre Martine Vassal impute l'”abandon” du centre-ville à l’insécurité.”Les tergiversations sur la vidéo-protection ont fini par aboutir à prolifération des points de deal, des agressions et la transformation de certaines rues en salles de shoot sauvages”, dénonce son porte-parole Romain Simmarano. Ses équipes ont lancé une consultation en ligne pour décider de l’avenir du Centre Bourse avec notamment comme proposition l’ouverture d’une école de cuisine, une maison de l’enfant ou encore un parc urbain.Pour Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône et candidat à la mairie de Marseille, “le préalable absolu dans le centre-ville est la sécurité et la propreté”. “Vous ferez revenir des familles, des gens qui y habiteront et ouvriront des magasins et donc ramèneront de la richesse”.Le maire sortant Benoît Payan (ex-PS) a annoncé sur BFM TV avoir “travaillé” avec le président Emmanuel Macron sur un “très grand équipement (…) probablement culturel”. Si le projet échoue, il promet d”acheter les Galeries Lafayette” et “d’en faire un lieu où on remet de la vie”.Toutes ces propositions à la veille d’une échéance électorale sont “hors sol”, tance Emmanuel Patris, urbaniste et co-président de l’association Un Centre-ville Pour Tous, fustigeant l’absence de concertation avec les habitants. “Il y une façon de travailler très institutionnelle entre élus et techniciens et on va aboutir à quelque chose qui ne correspond ni aux besoins, ni aux attentes”.






