Légère hausse à la Bourse de Paris, avec quelques surprises

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse jeudi, après une séance classique de résultats d’entreprises avec quelques surprises.L’indice vedette de la place parisienne a pris 0,23%, soit un gain de 18,91 points, pour s’établir à 8.225,78 points.”C’est une séance plutôt classique malgré quelques mouvements vifs et quelques surprises” du côté des résultats et de la réaction des investisseurs, a commenté Grégoire Kounowski, conseiller en investissement pour Norman K.- Kering, envolée surprise -Au tableau des bons points, le titre du groupe de luxe Kering s’est envolé de 8,71% à 344,95 euros, prenant la tête du CAC 40 au lendemain de la publication de ses ventes au troisième trimestre. Si celles-ci sont en baisse de 10% à 3,4 milliards d’euros, elles se sont inscrites au-dessus des attentes du marché. La hausse du titre “est un peu surprenante car la publication n’est pas très bonne, moins pire qu’attendu mais pas très bonne”, a jugé M. Kounowski, interrogé par l’AFP.”Les valeurs du luxe sont le reflet d’un marché où les investisseurs vont sur le secteur où il y a le plus d’argent à faire à court terme”, a-t-il poursuivi, notant, pour Kering, “une prime au nouveau patron”. Luca de Meo, est arrivé en septembre au poste de directeur général avec pour mission de redresser le groupe, très endetté.”Il fait des choses, apure le bilan”, avec la vente de la division beauté à L’Oréal pour 4 milliards d’euros, annoncée dans la nuit de dimanche à lundi. Mais pour l’analyste, le groupe “n’a pas réglé les problèmes de sa marque phare Gucci”, dont les ventes s’amoindrissent. – Série de cartons rouges -Parmi la série des cartons rouges, on trouve l’éditeur français de logiciels Dassault Systèmes qui a chuté de 12,98% à 26,21 euros après avoir revu en baisse ses objectifs pour 2025 à cause d’une croissance moins rapide qu’espéré.Mauvaise note également pour le groupe franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics dont le titre a fondu de 14,12% à 21,89 euros, sanctionné après un bénéfice net en chute de 32,3% au 3e trimestre. “On est de retour à la case départ”, juge l’analyste de Norman K, alors que l’action est au plus bas depuis un mois et demi.- TotalEnergies suit le pétrole -Les cours du pétrole brut s’envolent, propulsés par l’annonce de sanctions américaines contre les groupes pétroliers russes Rosneft et Lukoil, susceptibles de limiter l’offre sur le marché pétrolier. Le prix du baril d’or noir gagnait plus de 5% après la clôture de la place parisienne.L’action de TotalEnergies a suivi le mouvement, prenant 2,02% à 54,10 euros.”Il y a une prime géopolitique qui se remet sur un secteur qui en avait besoin”, a indiqué Gregoire Kounowski.

Famine à Gaza: pas d’amélioration depuis la trêve, la situation reste “catastrophique”, dit l’OMS

L’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza est “insuffisante” et n’a pas permis une amélioration de la situation dans ce territoire palestinien en proie à la famine, a alerté jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).”La faim est toujours présente car il n’y a pas assez de nourriture” qui parvient à la bande de Gaza depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu et “la situation reste catastrophique”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse en ligne depuis le siège de l’OMS à Genève.Depuis l’entrée en vigueur le 10 octobre du cessez-le-feu négocié par les États-Unis entre Israël et le Hamas, “la famine n’a pas reculé car il n’y a pas assez de nourriture”, a-t-il averti.Israël a coupé à plusieurs reprises l’aide à la bande de Gaza pendant la guerre, dégradant des conditions humanitaires déjà désastreuses. L’ONU dénonce une situation de famine dans certaines parties de ce territoire palestinien. Mais alors que l’accord négocié par le président américain Donald Trump prévoit l’entrée de 600 camions par jour, M. Tedros a assuré qu’actuellement seuls 200 à 300 camions y pénétraient quotidiennement. Et “un grand nombre de ces camions sont commerciaux”, a-t-il ajouté, soulignant que de nombreuses personnes dans la bande de Gaza n’ont pas les moyens d’acheter ces marchandises.”La crise est loin d’être terminée et les besoins sont immenses” car l’aide acheminée “ne représente encore qu’une fraction de ce qui est nécessaire”, a-t-il insisté.L’Organisation mondiale de la Santé a affirmé jeudi qu’elle prévoyait qu’au moins sept milliards de dollars seraient nécessaires pour la seule réhabilitation du système de santé de la bande de Gaza.”Il n’y a pas d’hôpitaux pleinement opérationnels à Gaza et seuls 14 sur 36 fonctionnent. Il y a une grave pénurie de médicaments, d’équipements et de membres du personnel de santé essentiels”, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, avertissant que “le coût total de la reconstruction du système de santé de Gaza s’élèvera à au moins sept milliards de dollars”.Citant les chiffres du ministère de la Santé de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, Nabil Tabbal, le responsable des urgences sanitaires à l’OMS, a dit que 89 personnes avaient été tuées et quelque 317 blessées depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. “Plus de 170.000 personnes sont blessées à Gaza, dont plus de 5.000 amputées et 3.600 souffrant de graves brûlures”, a déploré M. Tedros. L’OMS a facilité l’évacuation de 41 patients et de 145 accompagnateurs mercredi mais a averti qu’il y avait “encore 15.000 patients” qui avaient “besoin d’être soignés en dehors de Gaza, dont 4.000 enfants”.M. Tedros a exhorté davantage de pays à se mobiliser pour accueillir les habitants de la bande de Gaza ayant besoin de soins spécialisés et a appelé Israël à autoriser “l’ouverture de tous les points de passage afin de permettre à davantage de patients d’être traités en Égypte”. Depuis le début de la guerre, a-t-il insisté, “plus de 700 personnes sont mortes en attendant leur évacuation”.

Famine à Gaza: pas d’amélioration depuis la trêve, la situation reste “catastrophique”, dit l’OMS

L’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza est “insuffisante” et n’a pas permis une amélioration de la situation dans ce territoire palestinien en proie à la famine, a alerté jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).”La faim est toujours présente car il n’y a pas assez de nourriture” qui parvient à la bande de Gaza depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu et “la situation reste catastrophique”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse en ligne depuis le siège de l’OMS à Genève.Depuis l’entrée en vigueur le 10 octobre du cessez-le-feu négocié par les États-Unis entre Israël et le Hamas, “la famine n’a pas reculé car il n’y a pas assez de nourriture”, a-t-il averti.Israël a coupé à plusieurs reprises l’aide à la bande de Gaza pendant la guerre, dégradant des conditions humanitaires déjà désastreuses. L’ONU dénonce une situation de famine dans certaines parties de ce territoire palestinien. Mais alors que l’accord négocié par le président américain Donald Trump prévoit l’entrée de 600 camions par jour, M. Tedros a assuré qu’actuellement seuls 200 à 300 camions y pénétraient quotidiennement. Et “un grand nombre de ces camions sont commerciaux”, a-t-il ajouté, soulignant que de nombreuses personnes dans la bande de Gaza n’ont pas les moyens d’acheter ces marchandises.”La crise est loin d’être terminée et les besoins sont immenses” car l’aide acheminée “ne représente encore qu’une fraction de ce qui est nécessaire”, a-t-il insisté.L’Organisation mondiale de la Santé a affirmé jeudi qu’elle prévoyait qu’au moins sept milliards de dollars seraient nécessaires pour la seule réhabilitation du système de santé de la bande de Gaza.”Il n’y a pas d’hôpitaux pleinement opérationnels à Gaza et seuls 14 sur 36 fonctionnent. Il y a une grave pénurie de médicaments, d’équipements et de membres du personnel de santé essentiels”, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, avertissant que “le coût total de la reconstruction du système de santé de Gaza s’élèvera à au moins sept milliards de dollars”.Citant les chiffres du ministère de la Santé de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, Nabil Tabbal, le responsable des urgences sanitaires à l’OMS, a dit que 89 personnes avaient été tuées et quelque 317 blessées depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. “Plus de 170.000 personnes sont blessées à Gaza, dont plus de 5.000 amputées et 3.600 souffrant de graves brûlures”, a déploré M. Tedros. L’OMS a facilité l’évacuation de 41 patients et de 145 accompagnateurs mercredi mais a averti qu’il y avait “encore 15.000 patients” qui avaient “besoin d’être soignés en dehors de Gaza, dont 4.000 enfants”.M. Tedros a exhorté davantage de pays à se mobiliser pour accueillir les habitants de la bande de Gaza ayant besoin de soins spécialisés et a appelé Israël à autoriser “l’ouverture de tous les points de passage afin de permettre à davantage de patients d’être traités en Égypte”. Depuis le début de la guerre, a-t-il insisté, “plus de 700 personnes sont mortes en attendant leur évacuation”.

US pressures Israel on West Bank as Rubio begins visit

US President Donald Trump issued a stark warning to Israel over annexing the West Bank in an interview published Thursday, as Secretary of State Marco Rubio arrived in the country to bolster his Gaza truce.Trump’s remarks were made to Time magazine by telephone on October 15, just days after the Gaza ceasefire plan he spearheaded took effect, but were only published on Thursday.”It won’t happen,” Trump said when asked about calls in Israel to annex the Palestinian West Bank which has been occupied by Israel since 1967. “It won’t happen because I gave my word to the Arab countries.”He added: “Israel would lose all of its support from the United States if that happened.”Israeli lawmakers on Wednesday advanced two bills paving the way for West Bank annexation, leading to condemnation from US Vice President JD Vance on Thursday who also echoed Trump’s comments.The United States remains Israel’s most important military and diplomatic supporter.Arab and Muslim countries, which the US has been courting in a bid to provide troops and money for a stabilisation force in Gaza, have warned that annexation of the West Bank is a red line.In a joint statement carried on state media in Saudi Arabia on Thursday, more than a dozen Arab and Muslim states including Saudi Arabia, Jordan and Turkey condemned the Israeli parliament’s vote in favour of examining two annexation bills.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s Likud party boycotted and criticised the vote, though members of his ruling coalition support annexation.Rubio, one of a string of top US officials to visit Israel in recent days, will meet with Netanyahu later on Thursday, according to a US official. – ‘Very stupid’ -As he wrapped up his own visit to Israel on Thursday, Vance hit out at the votes in Israel’s parliament, which mean they will be brought forward for further readings in parliament. “If it was a political stunt it was a very stupid political stunt and I personally take some insult to it,” Vance said.”The West Bank is not going to be annexed by Israel, the policy of the Trump administration is that the West Bank will not be annexed by Israel, that will continue to be our policy.”Ahead of his arrival later on Thursday, Rubio warned that annexation moves risked undermining the fragile ceasefire in Gaza.He said they were “threatening for the peace deal,” as he boarded a plane for Israel.Asked about increased violence by Israeli settlers against Palestinians in the West Bank, Rubio said: “We’re concerned about anything that threatens to destabilise what we’ve worked on.”Israel has occupied the West Bank since 1967, where violence has surged since the war began in Gaza with Hamas’s October 7, 2023 attack.According to the Ramallah-based Palestinian health ministry, Israeli troops and settlers have killed nearly 1,000 Palestinians, including militants and civilians, since October 2023.Over the same period, at least 43 Israelis, including members of the security forces, have died in Palestinian attacks or Israeli operations, official figures show.The Palestinian Authority exercises limited self-rule in parts of the West Bank.- ‘Ahead of schedule’ -As he arrived, Rubio said the fragile ceasefire deal in Gaza would face challenges.”Every day there’ll be threats to it, but I actually think we’re ahead of schedule in terms of bringing it together, and the fact that we made it through this weekend is a good sign,” Rubio said.The truce faced its toughest test on Sunday, when Israeli forces launched strikes in Gaza after two soldiers were killed. The strikes killed at least 45 Palestinians, according to the health ministry in Hamas-run Gaza.Gaza’s Nasser Hospital said that one person was killed in an Israeli drone strike on Thursday in the Khan Yunis area.During his visit, Vance warned that disarming Hamas while rebuilding Gaza would be a challenge.”We have a very, very tough task ahead of us, which is to disarm Hamas but rebuild Gaza,” Vance said.Under Trump’s 20-point peace plan, an international security force drawn from Arab and Muslim allies would oversee Gaza’s transition as Israeli troops withdraw.- ‘Not enough food’ -In Gaza, civilians displaced by two years of war continued to struggle.”We were afraid of dying during the war, and now we’re afraid of living after it,” said Maher Abu Wafah, 42.”Our lives and our children’s future are slipping away before our eyes. We just want a stable life.”The World Health Organization said on Thursday there had been little improvement in the amount of aid going into Gaza since a ceasefire took hold — and no observable reduction in hunger.”The situation still remains catastrophic because what’s entering is not enough,” WHO chief Tedros Adhanom Ghebreyesus told reporters, lamenting that “there is no dent in hunger because there is not enough food”.

Pour réduire les dépassements d’honoraires médicaux, un rapport recommande de les plafonner

Face à la généralisation progressive des dépassements d’honoraires chez certains médecins, devenus “difficilement supportables pour une partie de la population”, une mission confiée par le gouvernement Bayrou à deux parlementaires appelle à leur “plafonnement”, parmi dix recommandations dévoilées jeudi.Devant une pratique désormais massive chez les spécialistes exerçant en libéral, qui a des impacts sur le pouvoir d’achat et l’accès aux soins, l’ex-Premier ministre avait chargé en mai les députés Yannick Monnet (PCF) et Jean-François Rousset (EPR) de faire un état des lieux et des recommandations pour nourrir les débats sur le budget de la Sécurité sociale pour 2026.Si les dépassements d’honoraires “ont permis d’alléger les dépenses de l’Assurance maladie tout en revalorisant la rémunération des médecins”, “leur généralisation progressive chez les médecins spécialistes engendre des effets délétères sur l’accès aux soins”, soulignent ces élus de l’Allier et de l’Aveyron dans un rapport d’une centaine de pages. Les trois quarts des jeunes spécialistes qui s’installent aujourd’hui pratiquent des dépassements d’honoraires, selon un rapport début octobre du Haut conseil de l’assurance maladie (HCAAM), inquiet de l’inflation de ces suppléments non remboursés par l’Assurance maladie.Les dépassements d’honoraires “deviennent difficilement supportables pour une partie de la population”, constituant “un frein voire un facteur de renoncement aux soins” et accentuant les inégalités sociales et territoriales, soulignent les deux élus. Et “ils creusent les écarts de revenus entre les spécialités et entre praticiens d’une même spécialité”.Plusieurs tentatives de régulation depuis 30 ans n’ont pas suffi à contrer leur essor: le montant total des dépassements augmente chaque année (4,5 milliards d’euros en 2024) et les médecins sont toujours plus nombreux à s’installer en secteur 2 (trois quarts des nouvelles installations en 2024). En secteur 1, les médecins appliquent le tarif fixé dans la convention nationale sans dépassements d’honoraires, sauf à titre exceptionnel.En secteur 2, un médecin peut pratiquer des tarifs supérieurs aux niveaux de base de la Sécurité sociale. Ces dépassements d’honoraires ne sont pas pris en charge par la Sécu, laissant un reste à charge plus ou moins important à l’assuré.Le PLFSS 2026 prévoit une surcotisation sur les dépassements d’honoraires pour les praticiens libéraux en secteur 2.Après avoir examiné plusieurs scénarios, dont une interdiction totale des dépassements d’honoraires, Yannick Monnet et Jean-François Rousset préconisent finalement “un plafonnement” dans une “approche pragmatique”.Ils appellent à “réduire, voire supprimer” ces dépassements “sur les actes importants pour la santé des Français”: forfaitisation, voire interdiction, des dépassements en cas d’actes et de consultation répétés dans le cadre d’un épisode de soins ou pour certaines pathologies (type cancer), et interdiction pour certains actes et examens de prévention.- Rôle des complémentaires -Le rapport suggère également des accords avec quatre spécialités (chirurgie, anesthésie, ophtalmologie, radiologie) représentant plus des deux tiers des dépassements d’honoraires, pour supprimer ces dépassements des actes les plus importants, notamment dans la prise en charge des cancers.En cas de dépassement excessif, les élus veulent des sanctions, à partir d’une campagne annuelle pour contrôler les médecins exerçant en secteur 2.Ils défendent également des contreparties accrues à l’exercice en secteur 2 et à la possibilité de dépassements d’honoraires, via la révision de la nomenclature des actes techniques (CCAM).Si les syndicats de médecins ne se montrent pas hostiles à ce que les pouvoirs publics cherchent à limiter les excès les plus criants des dépassements d’honoraires, ils défendent bec et ongles le principe de ce supplément de revenus, qui permet selon eux à de nombreux praticiens de compenser une revalorisation insuffisante de leurs tarifs au fil des ans.Au-delà des médecins, la mission Monnet-Rousset juge “important de veiller à ce que les complémentaires les remboursent bien”. Actuellement, il est difficile pour les patients de savoir ce que les complémentaires prendront réellement en charge, et certains patients sont très mal couverts.Les deux députés suggèrent donc d’imposer aux complémentaires santé de proposer deux options à leurs assurés, l’une sans prise en charge des dépassements d’honoraires, l’autre avec prise en charge complète.Autre préconisation: faire bénéficier davantage de Français de la Complémentaire santé solidaire (C2S), qui protège des dépassements d’honoraires, en relevant les seuils de ressources pour y accéder.  

Zelensky appelle l’UE à avancer sur l’utilisation des avoirs gelés russes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi à Bruxelles les dirigeants européen à utiliser les avoirs gelés russes pour soutenir son effort de guerre, au lendemain de l’annonce de sanctions américaines contre Moscou.”J’espère qu’ils prendront une décision politique, une décision positive d’une manière ou d’une autre pour aider l’Ukraine”, a-t-il déclaré devant la presse, en marge d’un sommet des 27 où la question de l’utilisation de ces avoirs de la banque centrale russe sont au coeur des discussions.Cette opération totalement inédite n’est pas sans risque, particulièrement pour la Belgique où se trouve l’essentiel de ces avoirs russes en Europe, soit quelque 210 milliards d’euros.Son Premier ministre Bart De Wever a menacé jeudi de bloquer tout le processus s’il n’obtenait pas satisfaction sur les conditions qu’il a posées, au grand dam du président ukrainien.”Quiconque retarde la décision sur l’utilisation complète des avoirs russes gelés ne limite pas seulement notre défense, mais ralentit également les progrès de l’UE elle-même. Le moment d’agir sur les avoirs russes, c’est maintenant. Et je vous exhorte à apporter votre plein soutien”, a-t-il ainsi souligné sur  X.- Mutualisation des risques -Les 27 doivent poursuivre leur discussions plus tard dans la journée de jeudi, pour tenter de vaincre les résistances de la Belgique. Si cela devait être le cas, il faudra encore attendre une proposition légale formelle de la Commission européenne d’ici le prochain sommet européen de décembre, où la Belgique aura encore son mot à dire.Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelesnky, avaient salué  la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou.”C’est un message fort et nécessaire indiquant que l’agression (russe) ne restera pas sans réponse”, a affirmé le président ukrainien, quelques heures après l’annonce des deux côtés de l’Atlantique de lourdes sanctions ciblant les hydrocarbures russes.Le président russe Vladimir Poutine a répondu jeudi que ces sanctions contre le secteur pétrolier russe étaient “sérieuses” mais qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie du pays. Il a plaidé en faveur de la poursuite du “dialogue”.La veille, le président américain Donald Trump avait manifesté son impatience envers son homologue russe Vladimir Poutine et annoncé des sanctions qualifiées “d’énormes” contre le secteur pétrolier russe.- “Nulle part” -Le locataire de la Maison Blanche, qui s’est refusé pendant de longs mois à décider de ces sanctions, a estimé que ses conversations avec le président russe n’allaient “nulle part”, au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.Les cours du brut ont accéléré leur hausse jeudi, à plus de 5%, propulsés par ces annonces, susceptibles de limiter l’offre sur le marché pétrolier.La Russie a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives” dont “le résultat sera négatif pour la stabilité de l’économie mondiale”, tout en se disant “immunisée”. La Chine a exprimé son opposition à ces mesures.- Flotte fantôme -Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de mesures contre Moscou, le 19e depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Il prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.Quelque 117 nouveaux navires de la flotte fantôme russe ont été ciblés, portant à 558 le nombre total de navires sanctionnés par les Européens.Cette pression collective accrue sur Moscou est à même de “changer les calculs” de Vladimir Poutine et de “l’amener à la table des négociations” en vue d’un cessez-le-feu, a estimé le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, reçu mercredi à la Maison Blanche.”J’en suis absolument convaincu, ce ne sera peut-être pas aujourd’hui ni demain, mais nous y arriverons”, a-t-il dit.Des frappes russes dans la nuit et tôt jeudi matin ont causé la mort d’un secouriste, perturbé le trafic ferroviaire et endommagé une synagogue, ont annoncé les autorités ukrainiennes. Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV ont été tués jeudi par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a rappelé jeudi à Bruxelles M. Zelensky.

Zelensky appelle l’UE à avancer sur l’utilisation des avoirs gelés russes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi à Bruxelles les dirigeants européen à utiliser les avoirs gelés russes pour soutenir son effort de guerre, au lendemain de l’annonce de sanctions américaines contre Moscou.”J’espère qu’ils prendront une décision politique, une décision positive d’une manière ou d’une autre pour aider l’Ukraine”, a-t-il déclaré devant la presse, en marge d’un sommet des 27 où la question de l’utilisation de ces avoirs de la banque centrale russe sont au coeur des discussions.Cette opération totalement inédite n’est pas sans risque, particulièrement pour la Belgique où se trouve l’essentiel de ces avoirs russes en Europe, soit quelque 210 milliards d’euros.Son Premier ministre Bart De Wever a menacé jeudi de bloquer tout le processus s’il n’obtenait pas satisfaction sur les conditions qu’il a posées, au grand dam du président ukrainien.”Quiconque retarde la décision sur l’utilisation complète des avoirs russes gelés ne limite pas seulement notre défense, mais ralentit également les progrès de l’UE elle-même. Le moment d’agir sur les avoirs russes, c’est maintenant. Et je vous exhorte à apporter votre plein soutien”, a-t-il ainsi souligné sur  X.- Mutualisation des risques -Les 27 doivent poursuivre leur discussions plus tard dans la journée de jeudi, pour tenter de vaincre les résistances de la Belgique. Si cela devait être le cas, il faudra encore attendre une proposition légale formelle de la Commission européenne d’ici le prochain sommet européen de décembre, où la Belgique aura encore son mot à dire.Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelesnky, avaient salué  la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou.”C’est un message fort et nécessaire indiquant que l’agression (russe) ne restera pas sans réponse”, a affirmé le président ukrainien, quelques heures après l’annonce des deux côtés de l’Atlantique de lourdes sanctions ciblant les hydrocarbures russes.Le président russe Vladimir Poutine a répondu jeudi que ces sanctions contre le secteur pétrolier russe étaient “sérieuses” mais qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie du pays. Il a plaidé en faveur de la poursuite du “dialogue”.La veille, le président américain Donald Trump avait manifesté son impatience envers son homologue russe Vladimir Poutine et annoncé des sanctions qualifiées “d’énormes” contre le secteur pétrolier russe.- “Nulle part” -Le locataire de la Maison Blanche, qui s’est refusé pendant de longs mois à décider de ces sanctions, a estimé que ses conversations avec le président russe n’allaient “nulle part”, au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.Les cours du brut ont accéléré leur hausse jeudi, à plus de 5%, propulsés par ces annonces, susceptibles de limiter l’offre sur le marché pétrolier.La Russie a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives” dont “le résultat sera négatif pour la stabilité de l’économie mondiale”, tout en se disant “immunisée”. La Chine a exprimé son opposition à ces mesures.- Flotte fantôme -Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de mesures contre Moscou, le 19e depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Il prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.Quelque 117 nouveaux navires de la flotte fantôme russe ont été ciblés, portant à 558 le nombre total de navires sanctionnés par les Européens.Cette pression collective accrue sur Moscou est à même de “changer les calculs” de Vladimir Poutine et de “l’amener à la table des négociations” en vue d’un cessez-le-feu, a estimé le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, reçu mercredi à la Maison Blanche.”J’en suis absolument convaincu, ce ne sera peut-être pas aujourd’hui ni demain, mais nous y arriverons”, a-t-il dit.Des frappes russes dans la nuit et tôt jeudi matin ont causé la mort d’un secouriste, perturbé le trafic ferroviaire et endommagé une synagogue, ont annoncé les autorités ukrainiennes. Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV ont été tués jeudi par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a rappelé jeudi à Bruxelles M. Zelensky.

Procès du meurtre de Lola: “On ne saura jamais complètement”, constatent les avocates de la famille

“Il y a des affaires plus que d’autres qui commandent de se réchauffer d’humanité”: après cinq jours de procès et de confrontations à l’horreur du meurtre de Lola, 12 ans, les avocates de la famille en ont appelé jeudi au souvenir heureux de l’enfant, faute de réponse de l’accusée.Une semaine de débats, interrogatoires, auditions de témoins et d’experts devant la cour d’assises de Paris n’auront pas permis de désépaissir les mystères qui recouvrent ces quelque 97 minutes criminelles, l’après-midi du 14 octobre 2022.Aux abords de son immeuble du XIXe arrondissement de Paris, dont ses parents sont les gardiens, Lola Daviet s’est faite accoster par Dahbia Benkired, qui l’a emmenée à l’évidence sous la contrainte dans l’appartement où elle vivait – en fait, celui de sa sœur -, l’a déshabillée, fait prendre une douche, violée, frappée, tuée.”Une seule question reste en suspens et renferme en elle-même tout l’insoutenable: pourquoi?”, interroge Me Karine Bourdié, l’une des deux avocates de la famille, et dont “le rôle est de leur dire: on ne saura jamais complètement”.”Je suis affligée de voir que, depuis le jour un de cette affaire, dans le box des accusés, rien n’a avancé. Je n’ai aucune réponse”, a poursuivi l’avocate face à Dahbia Benkired, qui présente le même visage impassible depuis l’ouverture des débats vendredi dernier, à l’unisson de l’indigence de ses bribes d’explications.Ensorcellement, projection de la haine qu’elle avait contre son ex, effets secondaires des médicaments, les mobiles avancés ont varié. “L’accusée a essayé de nous faire croire aux monstres plutôt qu’à elle. Mais les faits sont plus têtus qu’elle”, a insisté jeudi après-midi l’autre défenseure de la famille Daviet, Me Clotilde Lepetit.Dans deux plaidoyers qui ont ému la salle d’audience jusqu’au président de la cour d’assises, elles ont en outre convoqué la mémoire de l’autre victime de l’affaire, Johan Daviet, le père de la fillette qui avait succombé quelques mois après le drame, d’un chagrin noyé dans de vieux démons.”Il n’a plus tenu sur ses jambes, qui ne tenaient plus sur son cœur, qui ne tenait plus sur autant de chagrin”, a résumé Me Lepetit.Et, à l’endroit de ces militants d’extrême droite qui, des premières heures de l’affaire jusqu’aux marches du palais de justice, mettent en exergue la situation irrégulière en France de l’accusée, l’avocate précise: ce sont bien les proches de Lola les “seuls gardiens de sa mémoire”, elle qui était “trop jeune pour servir les débats haineux”, alors que “ce qu’elle aimait, c’était manger des crêpes et faire de la gym”.Me Bourdié avait déjà prévenu: “Pas besoin d’être sans papier pour tuer”.- Pas d’abolition du discernement -Pas besoin, non plus, d’être fou, avait en substance exposé jeudi matin l’une des trois experts psychiatres: “il existe des personnes qui n’ont pas de troubles mentaux” mais qui passent à l’acte “sans que ça relève du champ de la psychose, de la paranoïa, de la schizophrénie”, quand bien même le crime “dépasse l’entendement”.Pas d’abolition ni même d’altération du discernement, avaient ainsi conclu les médecins, en confirmant que l’accusée pouvait être jugée – et condamnée. Dahbia Benkired, d’une “intelligence normale”, ne souffre pas “de trouble psychique”, ne présente aucune “pathologie psychiatrique”, elle se montre “au contraire dans la domination et la maîtrise de l’instant”. “Comme on en rencontre peu chez une femme”, avait précisé l’experte.Au cours des débats, le président de la cour d’assises a répété à plusieurs reprises la formule du magistrat Pierre Drai, qu’il tient comme commandement: “Juger, c’est aimer écouter, essayer de comprendre et vouloir décider”. Devant les jurés, Me Lepetit s’est interrogée: “Vous l’avez bien écoutée, je ne sais pas si vous l’avez aimée”.Les réquisitions, les plaidoiries de la défense et le verdict sont attendus vendredi. Dahbia Benkired encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

TVA des auto-entrepreneurs: le Parlement abroge la réforme des seuils, mesure contestée du précédent budget

Le Parlement a entériné à l’unanimité, jeudi, l’abrogation d’une réforme contestée des seuils d’exemption de TVA pour les auto-entrepreneurs prévue dans le précédent budget. Un débat loin d’être clos, car le gouvernement revient à la charge dans le projet de budget 2026.Un ultime vote du Sénat, à l’unanimité, a permis à la proposition de loi du député Paul Midy (Renaissance) d’être définitivement adoptée au Parlement. L’Assemblée l’avait elle aussi votée à l’unanimité en juin, à l’identique.Introduite à la dernière minute via un amendement gouvernemental l’année dernière dans le projet de loi de finances, la réforme prévoyait d’abaisser à 25.000 euros de chiffre d’affaires annuel le seuil en deçà duquel les micro-entreprises sont exemptées de taxe sur la valeur ajoutée (TVA), au lieu de 37.500 euros actuellement pour les prestations de services et 85.000 euros pour les activités de commerce.Le dispositif, qui devait rapporter environ 780 millions d’euros par an, dont la moitié pour l’Etat, avait suscité une levée de boucliers des acteurs économiques, en premier lieu desquels les micro-entreprises, particulièrement ciblées.”Ce changement radical aurait conduit dès cette année près de 200.000 structures, dont 135.000 micro-entrepreneurs, à devenir redevables de la TVA”, s’est insurgée la sénatrice LR Christine Lavarde.Face aux critiques, le gouvernement Bayrou avait annoncé fin avril la suspension de la réforme jusqu’à fin 2025, renvoyant la discussion au budget 2026.Face à ce que Paul Midy a qualifié de “traquenard fiscal”, les parlementaires ont donc proposé l’abrogation pure et simple du dispositif, pour en revenir à la situation de 2024.”Protéger les auto-entrepreneurs, c’est défendre l’emploi, le travail et la confiance dans notre économie réelle”, a salué le président du groupe macroniste au Sénat, François Patriat.- “Un vote qui tient compte du terrain” -Mais le débat est loin d’être terminé autour de la fiscalité des auto-entrepreneurs.En effet, le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu propose dans son projet de budget pour 2026 une voie médiane, avec un seuil de “droit commun” fixé à 37.500 euros, et un seuil spécifique abaissé à 25.000 euros pour les micro-entreprises du bâtiment. “L’approche du gouvernement est pragmatique. Elle divise par quatre le nombre d’entités affectées par rapport à la réforme de 2025”, a défendu le ministre des Petites et moyennes entreprises, Serge Papin, assurant qu’il fallait “corriger les déséquilibres”.Peu de sénateurs ont souhaité à ce stade s’exprimer sur cette nouvelle proposition, préférant “sécuriser juridiquement” la réforme et renvoyant le débat à la discussion budgétaire.A l’Assemblée nationale, le débat s’est déjà ouvert en commission des Finances. Mercredi, les députés avaient tout simplement… supprimé la mesure, en attendant l’examen dans l’hémicycle.Le Syndicat des indépendants (SDI), jeudi, s’est “félicité d’un vote (du Sénat, NDLR) qui tient compte du terrain”, et “offre une stabilité juridique et fiscale pour les quelque 1,4 million de microentrepreneurs”.Il souhaite néanmoins – et le fera porter dans la discussion budgétaire par des amendements du “socle majoritaire” – “le maintien du seuil actuel à 85.000 euros pour le commerce et l’hébergement, un seuil différencié à 25.000 euros pour le BTP et une étude d’impact” avant toute remise en cause des seuils.”La stabilité fiscale est une condition de survie pour nos TPE”, selon le secrétaire général du SDI Marc Sanchez.