Ligue des nations: battues en Allemagne, les Bleues toujours dans le dur
Trois mois après la décevante et nouvelle élimination en quart de finale de l’Euro, les Bleues, fortement malmenées, n’ont toujours pas trouvé de solution vendredi face à l’Allemagne (1-0), cette fois en demi-finale aller de la Ligue des nations.Il leur faudra donc sortir enfin un grand match, mardi soir au retour à Caen, pour jouer une deuxième finale de Ligue des nations consécutive face à l’Espagne ou la Suède fin novembre.Sans solution une grande partie du match, les Françaises ont été punies sur une frappe puissante de 20 mètres de Klara Bühl, qui avait déjà fait des dégâts plus tôt dans le couloir d’Elisa De Almeida (20e, 31e).Jusque-là impeccable dans ses buts, la gardienne française Pauline Peyraud-Magnin n’a pas eu la main assez ferme (79e), mais a tout de même sauvé les Bleues du 2-0 en sortant parfaitement dans les pieds de Jule Brand cinq minutes plus tard (84e). Privées de la capitaine Griedge Mbock et de Sakina Karchaoui, gênées la cuisse droite, les Bleues ont été malmenées dès le début à cause d’une très mauvaise entame de match dans un stade de Düsseldorf très calme malgré les 37.200 personnes.”On a aussi eu du mal à entrer dans le match, les premières minutes étaient compliquées. Au fur et à mesure on a pris la température de l’engagement physique qu’elles nous ont imposées, mais par moments on est sorti de ce jeu de possession qui nous va bien”, a reconnu la milieu Oriane Jean-François, qui avait la tâche ardue de gérer deux joueuses dont Brand.Seule la gardienne “PPM” a été au rendez-vous pendant le premier quart d’heure, sauvant coup sur coup ses coéquipières, fautives d’erreurs défensives dans les couloirs (3e, 4e), avant de faire de nouvelles parades décisives après l’heure de jeu (68e, 72e).C’est en grande partie grâce à elle que les Bleues n’ont pas sombré plus profond car le beau jeu proposé pendant la phase de groupe de l’Euro a semblé bien loin pendant cette soirée d’automne à Düsseldorf.L’entre-jeu tricolore, sans Karchaoui – ménagée – et Sandie Toletti – à la retraite -, a notamment été inquiétant avec un manque criant de liant entre les lignes.”On n’était pas forcément présentes sur le deuxième ballon donc ça revenait vite dans notre camp. C’est quelque chose qu’on va corriger”, a dit Jean-François, accompagnée par Grace Geyoro et Sandy Baltimore au coeur du jeu. “Lorsqu’on arrivera à imposer de nouveau notre jeu, on pourra leur faire mal”, a-t-elle assuré.- “Créer du lien” -“L’apport de Sakina (Karchaoui) qui a un gros volume pourra nous donner un coup de main et créer du lien entre la défense et l’attaque”, a affirmé Laurent Bonadei, qui a connu son premier échec été en Suisse en tant que N.1, après avoir vécu en tant qu’adjoint les éliminations en quart en 2023 au Mondial et au JO-2024.Après un premier quart d’heure compliqué, ses joueuses ont moins subies mais sans réussir grand chose offensivement, à part quand le jeu penchait à droite avec Delphine Cascarino (13e, 21e). Mais l’attaquante de San Diego n’a pas été assez servie par ses coéquipières et ne s’est pas assez montrée.Comme à Bâle au mois de juillet (1-1, tab 6-5), les Bleues – mais aussi les Allemandes (55e, 57e) – n’ont pas réussi à être efficaces, ratant bon nombre d’occasions devant le but. Et quand cela a bien marché pour les Françaises, une position de hors-jeu de Grace Geyoro a tout gâché (33e), faisant refuser le but d’une Marie-Antoinette Katoto, par ailleurs assez discrète.En fin de match, Kadidiatou Diani a cru débloquer la rencontre (73e) mais l’inefficacité des Bleues a été punie par les Allemandes dans la foulée (1-0, 79e).Mardi, les Françaises devront gommer les imprécisions et mettre davantage d’agressivité et de liant pour faire oublier un peu la nouvelle déception de l’été et vivre enfin de jours meilleurs. En cas de nouvel échec, Laurent Bonadei – sous contrat jusqu’à la Coupe du monde 2027 – pourrait se retrouver sous pression.
En Libye, les migrants en situation de “grande vulnérabilité”, alerte l’OIM
En Afrique du Nord, la Libye est le pays où les migrants font “face aux plus grands défis”, déclare à l’AFP la directrice de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), alertant aussi sur un afflux massif de réfugiés dans la région causé par la guerre au Soudan.”Nous recevons régulièrement des témoignages de migrants enlevés, retenus contre rançon ou victimes de violences et d’agressions”, souligne Amy Pope lors d’un entretien à Rabat avec l’AFP, évoquant leur “très grande vulnérabilité”.Entre trois et quatre millions d’étrangers “entrés illégalement” se trouvent en Libye, selon des affirmations des autorités datant de l’été. Passeurs et trafiquants ont profité du climat d’instabilité qui règne dans le pays depuis la chute et mort de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 pour développer des réseaux clandestins.La majorité des décès recensés en Méditerranée concernent des personnes parties de Libye, précise la cheffe de l’OIM, évoquant plusieurs naufrages récents.Selon Mme Pope, de plus en plus de migrants qui y transitent dans l’espoir de rejoindre l’Europe sont originaires d’Asie – notamment du Bangladesh et du Pakistan – d’où ils arrivent via le Golfe par voie terrestre.L’organisation constate aussi une hausse des arrivées en Libye en provenance de Somalie, d’Erythrée et du Soudan, pays en proie à une guerre meurtrière entre l’armée et les forces paramilitaires depuis avril 2023.Depuis cette date, plus de 357.000 réfugiés soudanais ont afflué en Libye, selon des données du HCR datant d’août, venant grossir les rangs des centaines de milliers de migrants.- “Capacités limitées” -Ce conflit “continue de provoquer des déplacements massifs” de ces réfugiés dans la région, indique Mme Pope. Et la situation est “aggravée” par une “baisse de l’aide humanitaire et financière” dans des pays d’accueil limitrophes comme le Tchad et l’Egypte, en raison notamment de coupes récentes dans les budgets de l’ONU, selon la cheffe de l’OIM.Si certains réfugiés soudanais en Afrique du Nord souhaitent et peuvent rentrer chez eux, notamment à Khartoum, où l’OIM a rouvert son bureau à la faveur d’une “amélioration relative de la sécurité”, le retour reste impossible au Darfour, toujours théâtre “de graves violations des droits humains”.En Afrique du nord, l’autre principal point de tension est la Tunisie: le nombre de migrants dans la région de Sfax (centre-est), où s’entassent des milliers de personnes dans des camps de fortune, “dépasse largement les capacités d’assistance disponibles”, selon Mme Pope.”Beaucoup de personnes qui arrivent à Sfax s’y trouvent à un moment de leur périple où elles ont dépensé des ressources considérables” ou les ont épuisées, ajoute-t-elle, soulignant le rôle essentiel de l’OIM dans l’aide au retour volontaire.De manière générale, face à une pression migratoire toujours forte dans la région, “les capacités et le soutien nécessaires (des pays) sont limités”, se résumant souvent à des mesures sécuritaires de lutte contre l’émigration clandestine, déplore Mme Pope. Elle préconise des “solutions plus globales fondées sur la coopération Sud-Sud, le développement (des pays d’origine) et une migration légale et sûre”.
Lola: perpétuité incompressible pour la meurtrière, première femme condamnée à cette peine maximale
Dahbia Benkired a été condamnée vendredi par la cour d’assises de Paris à la perpétuité incompressible pour avoir violé, torturé et tué la jeune Lola Daviet, 12 ans, devenant la première femme à être sanctionnée de la peine maximale prévue par le code pénal. La peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une sûreté également à perpétuité, avait été réclamée dans la matinée par l’avocat général au terme de ses réquisitions.Le représentant de l’accusation avait souligné la nécessité “d’assurer la protection de la société, de prévenir la commission de nouvelles infractions et de restaurer l’équilibre social”.Le président de la cour a insisté lors de l’énoncé du verdict, après quatre heures de délibéré, sur “l’extrême cruauté des faits criminels”, “de véritables supplices” “totalement déshumanisés”.”La cour, pour fixer la peine juste, a pris en compte le préjudice psychologique indicible causé à la victime et à la famille dans des circonstances aussi violentes et presque innommables”, a-t-il ajouté, en relevant que le “parcours de vie” de la condamnée “ne saurait expliquer ce déferlement de haine”.Le magistrat a encore relevé la “dangerosité criminologique très élevée” de Dahbia Benkired.”On croyait à la justice et on l’a eue”, a déclaré après le verdict Delphine Daviet, la mère de Lola.L’une de ses avocates, Me Clotilde Lepetit, a assuré que sa cliente était “heureuse que la raison et l’absence de haine soient du côté de ce qu’ils ont vécu et de ce qu’ils ont souffert”.L’avocat de la condamnée, Me Alexandre Valois, a reconnu une “décision évidemment sans surprise” avec “des motivations claires”, tout en se disant “satisfait” que “l’audience judiciaire (ait) pu se tenir sereinement”.Depuis son instauration en 1994, la “perpétuité réelle” n’avait jusqu’alors été prononcée qu’à quatre reprises en droit commun, contre Pierre Bodein, Michel Fourniret, Nicolas Blondiau et Yannick Luende Bothelo.Réputée “incompressible”, cette peine peut néanmoins être aménagée selon des critères draconiens au bout de trente ans par le tribunal de l’application des peines.- “Risque de récidive” -Est-ce l’impassibilité de Dahbia Benkired durant les débats et, surtout, ses bribes d’explications incohérentes, fluctuantes et contredites par des éléments objectifs de l’enquête qui ont guidé cette sévérité?Six jours d’audience n’ont quoi qu’il en soit pas permis de distinguer les véritables mobiles et, d’une manière générale, le processus qui l’a fait passer à l’acte.C’est, de manière encore plus évidente, un mode opératoire d’un rare sadisme qui a marqué les esprits.A l’époque âgée de 24 ans, marquée par une précarité sociale certaine, Dahbia Benkired vivait par intermittence chez sa sœur, dans un immeuble du XIXe arrondissement de Paris.Le 14 octobre 2022, elle a attiré sous la contrainte Lola, la fille des gardiens de la résidence dans son appartement.Dans un huis clos de quelque 97 minutes, elle l’a ensuite violée, torturée puis tuée en lui obstruant les voies respiratoires avec du ruban adhésif.S’en était suivie une fuite erratique, chargée d’une malle dans laquelle elle avait placé le corps de la fillette. Lors du procès, trois experts psychiatres avaient à la fois exclu toute pathologie de l’accusée qui aurait pu l’exempter de sa responsabilité pénale, en dépit de traits de personnalité “psychopathiques”, et insisté sur leurs réserves quant à la possibilité de soins.”Aucun traitement médicamenteux ne saurait fondamentalement transformer la personnalité de Mme Benkired. Quand il n’y a pas de maladie, il n’y a pas de traitement”, avait ainsi estimé l’avocat général.”Le risque de la récidive, il est maximum du fait de ces traits de personnalité, du fait de l’absence de traitement adapté”, avait-il encore fait valoir.- “Dignité” de la famille Daviet -Le crime avait durablement marqué l’opinion publique. Des premières heures de l’affaire jusqu’aux marches du palais de justice, l’extrême droite française s’est emparée de ce drame, mettant en exergue la situation irrégulière en France de l’accusée. A l’image de Marine Le Pen, selon laquelle “la justice ne s’est pas dérobée”, les dirigeants d’extrême droite ont unanimement salué la décision de la cour.Dans sa plaidoirie, jeudi, l’une des deux avocates de la famille de la victime s’était voulue pourtant sans ambiguïté: ce sont bien les proches de Lola les “seuls gardiens de sa mémoire”, elle qui était “trop jeune pour servir les débats haineux”, alors que “ce qu’elle aimait, c’était manger des crêpes et faire de la gym”.Au cours d’un procès empreint d’une grande émotion, le président de la cour d’assises, Julien Quéré, avait tenu à saluer l’immense “dignité” de la mère et du frère de la fillette, alors que le père de Lola Daviet avait succombé quelques mois après le drame d’un chagrin noyé dans de vieux démons.L’avocat de la défense s’était pour sa part penché sur le passé de Dahbia Benkired, marqué par les violences, notamment sexuelles.Il en avait surtout appelé à “une décision de justice”. “Si la peine de mort n’avait pas été abolie, elle aurait certainement été requise”, avait fait remarquer Me Valois aux jurés. “Si vous aviez considéré de ne pas lui appliquer cette peine de mort, la peine maximale; sur le même raisonnement, rien ne vous empêche de l’accepter maintenant.”La condamnée a dix jours pour interjeter appel.
Lola: perpétuité incompressible pour la meurtrière, première femme condamnée à cette peine maximale
Dahbia Benkired a été condamnée vendredi par la cour d’assises de Paris à la perpétuité incompressible pour avoir violé, torturé et tué la jeune Lola Daviet, 12 ans, devenant la première femme à être sanctionnée de la peine maximale prévue par le code pénal. La peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une sûreté également à perpétuité, avait été réclamée dans la matinée par l’avocat général au terme de ses réquisitions.Le représentant de l’accusation avait souligné la nécessité “d’assurer la protection de la société, de prévenir la commission de nouvelles infractions et de restaurer l’équilibre social”.Le président de la cour a insisté lors de l’énoncé du verdict, après quatre heures de délibéré, sur “l’extrême cruauté des faits criminels”, “de véritables supplices” “totalement déshumanisés”.”La cour, pour fixer la peine juste, a pris en compte le préjudice psychologique indicible causé à la victime et à la famille dans des circonstances aussi violentes et presque innommables”, a-t-il ajouté, en relevant que le “parcours de vie” de la condamnée “ne saurait expliquer ce déferlement de haine”.Le magistrat a encore relevé la “dangerosité criminologique très élevée” de Dahbia Benkired.”On croyait à la justice et on l’a eue”, a déclaré après le verdict Delphine Daviet, la mère de Lola.L’une de ses avocates, Me Clotilde Lepetit, a assuré que sa cliente était “heureuse que la raison et l’absence de haine soient du côté de ce qu’ils ont vécu et de ce qu’ils ont souffert”.L’avocat de la condamnée, Me Alexandre Valois, a reconnu une “décision évidemment sans surprise” avec “des motivations claires”, tout en se disant “satisfait” que “l’audience judiciaire (ait) pu se tenir sereinement”.Depuis son instauration en 1994, la “perpétuité réelle” n’avait jusqu’alors été prononcée qu’à quatre reprises en droit commun, contre Pierre Bodein, Michel Fourniret, Nicolas Blondiau et Yannick Luende Bothelo.Réputée “incompressible”, cette peine peut néanmoins être aménagée selon des critères draconiens au bout de trente ans par le tribunal de l’application des peines.- “Risque de récidive” -Est-ce l’impassibilité de Dahbia Benkired durant les débats et, surtout, ses bribes d’explications incohérentes, fluctuantes et contredites par des éléments objectifs de l’enquête qui ont guidé cette sévérité?Six jours d’audience n’ont quoi qu’il en soit pas permis de distinguer les véritables mobiles et, d’une manière générale, le processus qui l’a fait passer à l’acte.C’est, de manière encore plus évidente, un mode opératoire d’un rare sadisme qui a marqué les esprits.A l’époque âgée de 24 ans, marquée par une précarité sociale certaine, Dahbia Benkired vivait par intermittence chez sa sœur, dans un immeuble du XIXe arrondissement de Paris.Le 14 octobre 2022, elle a attiré sous la contrainte Lola, la fille des gardiens de la résidence dans son appartement.Dans un huis clos de quelque 97 minutes, elle l’a ensuite violée, torturée puis tuée en lui obstruant les voies respiratoires avec du ruban adhésif.S’en était suivie une fuite erratique, chargée d’une malle dans laquelle elle avait placé le corps de la fillette. Lors du procès, trois experts psychiatres avaient à la fois exclu toute pathologie de l’accusée qui aurait pu l’exempter de sa responsabilité pénale, en dépit de traits de personnalité “psychopathiques”, et insisté sur leurs réserves quant à la possibilité de soins.”Aucun traitement médicamenteux ne saurait fondamentalement transformer la personnalité de Mme Benkired. Quand il n’y a pas de maladie, il n’y a pas de traitement”, avait ainsi estimé l’avocat général.”Le risque de la récidive, il est maximum du fait de ces traits de personnalité, du fait de l’absence de traitement adapté”, avait-il encore fait valoir.- “Dignité” de la famille Daviet -Le crime avait durablement marqué l’opinion publique. Des premières heures de l’affaire jusqu’aux marches du palais de justice, l’extrême droite française s’est emparée de ce drame, mettant en exergue la situation irrégulière en France de l’accusée. A l’image de Marine Le Pen, selon laquelle “la justice ne s’est pas dérobée”, les dirigeants d’extrême droite ont unanimement salué la décision de la cour.Dans sa plaidoirie, jeudi, l’une des deux avocates de la famille de la victime s’était voulue pourtant sans ambiguïté: ce sont bien les proches de Lola les “seuls gardiens de sa mémoire”, elle qui était “trop jeune pour servir les débats haineux”, alors que “ce qu’elle aimait, c’était manger des crêpes et faire de la gym”.Au cours d’un procès empreint d’une grande émotion, le président de la cour d’assises, Julien Quéré, avait tenu à saluer l’immense “dignité” de la mère et du frère de la fillette, alors que le père de Lola Daviet avait succombé quelques mois après le drame d’un chagrin noyé dans de vieux démons.L’avocat de la défense s’était pour sa part penché sur le passé de Dahbia Benkired, marqué par les violences, notamment sexuelles.Il en avait surtout appelé à “une décision de justice”. “Si la peine de mort n’avait pas été abolie, elle aurait certainement été requise”, avait fait remarquer Me Valois aux jurés. “Si vous aviez considéré de ne pas lui appliquer cette peine de mort, la peine maximale; sur le même raisonnement, rien ne vous empêche de l’accepter maintenant.”La condamnée a dix jours pour interjeter appel.
Les alliés de l’Ukraine déterminés à accroître la pression sur Moscou
Les alliés de Kiev sont déterminés à accroître la pression sur Moscou, a affirmé vendredi le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a appelé à “achever le travail” sur l’utilisation des avoirs russes gelés afin de financer la défense ukrainienne.La “coalition des volontaires”, qui rassemble une trentaine de pays essentiellement européens qui soutiennent Kiev, s’est réunie vendredi après-midi.Ces alliés se sont entendus “sur un plan clair” pour aider l’Ukraine jusqu’à la fin de l’année, a affirmé le dirigeant britannique lors d’une conférence de presse avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans toutefois annoncer d’engagement concret. Les alliés de Kiev sont “déterminés” à intensifier la pression sur Vladimir Poutine “du champ de bataille à son économie de guerre”, a dit Keir Starmer, qui codirige cette coalition avec le président français Emmanuel Macron.Les alliés de Kiev doivent s’entendre pour “achever le travail” sur l’utilisation des avoirs russes gelés en réponse à l’invasion de l’Ukraine par Moscou, a dit Keir Starmer. Le Royaume-Uni est prêt à “agir de concert avec l’Union européenne pour faire avancer cela aussi rapidement que possible, afin que ces fonds soient acheminés vers l’Ukraine”, a-t-il ajouté.Débloquer ces avoirs permettrait notamment de financer la fourniture de “systèmes de longue portée” .A ce sujet, le leader travailliste a appelé les alliés à “en faire plus” pour renforcer les moyens d’action longue portée de l’Ukraine.La réunion de la “coalition des volontaires” à Londres s’est tenue en mode hybride: la Première ministre danoise Mette Frederiksen, son homologue néerlandais Dick Schoof et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte étaient présents. Une vingtaine d’autres dirigeants – dont le président français Emmanuel Macron – étaient en visioconférence.- Audience avec le roi -Le président ukrainien avait d’abord été reçu en audience par le roi Charles III – leur troisième rencontre au Royaume-Uni depuis le début de l’année.L’Ukraine a été ces dernières semaines la cible d’attaques russes redoublées sur ses infrastructures énergétiques, qui menacent de priver sa population d’électricité et de chauffage.L’Ukraine produit certains missiles de type longue portée (Flamingo, Neptune) et reçoit des Européens des missiles de croisière Scalp français et Storm Shadow britanniques, mais en petites quantités. Elle a réclamé, sans succès, des missiles de croisière allemands Taurus. Et les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles de croisière longue portée Tomahawk que M. Zelensky espérait. Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait “une nouvelle escalade”.Sur l’utilisation des avoirs russes, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas timide, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs.Immobilisés du fait de sanctions occidentales, ces avoirs représentent quelque 210 milliards d’euros.Cette proposition sera au menu du sommet européen de décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles. Elle est formulée en termes vagues en raison des réserves de la Belgique, pays où se trouve l’essentiel des fonds. La saisie pure et simple de ces avoirs est exclue à ce stade par les pays de l’UE pour ne pas fragiliser leur place financière, mais la Commission européenne propose un mécanisme permettant d’en utiliser la garantie pour financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.Présent à Bruxelles jeudi, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter le pas. Dans la soirée, il s’est montré optimiste sur ce thème en saluant les “bons résultats” du sommet.- Sanctions -Keir Starmer a salué les “énormes progrès” réalisés cette semaine pour cibler les hydrocarbures russes, après la décision des Etats-Unis de prendre à leur tour des sanctions contre ce secteur. Le président Donald Trump s’était refusé longtemps à prendre de telles mesures, mais a estimé cette semaine que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Ces sanctions impliquent un gel de tous les actifs des géants pétroliers Rosneft et Lukoil aux Etats-Unis, et une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire affaire avec eux. Moscou a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, Vladimir Poutine affirmant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.
Les alliés de l’Ukraine déterminés à accroître la pression sur Moscou
Les alliés de Kiev sont déterminés à accroître la pression sur Moscou, a affirmé vendredi le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a appelé à “achever le travail” sur l’utilisation des avoirs russes gelés afin de financer la défense ukrainienne.La “coalition des volontaires”, qui rassemble une trentaine de pays essentiellement européens qui soutiennent Kiev, s’est réunie vendredi après-midi.Ces alliés se sont entendus “sur un plan clair” pour aider l’Ukraine jusqu’à la fin de l’année, a affirmé le dirigeant britannique lors d’une conférence de presse avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans toutefois annoncer d’engagement concret. Les alliés de Kiev sont “déterminés” à intensifier la pression sur Vladimir Poutine “du champ de bataille à son économie de guerre”, a dit Keir Starmer, qui codirige cette coalition avec le président français Emmanuel Macron.Les alliés de Kiev doivent s’entendre pour “achever le travail” sur l’utilisation des avoirs russes gelés en réponse à l’invasion de l’Ukraine par Moscou, a dit Keir Starmer. Le Royaume-Uni est prêt à “agir de concert avec l’Union européenne pour faire avancer cela aussi rapidement que possible, afin que ces fonds soient acheminés vers l’Ukraine”, a-t-il ajouté.Débloquer ces avoirs permettrait notamment de financer la fourniture de “systèmes de longue portée” .A ce sujet, le leader travailliste a appelé les alliés à “en faire plus” pour renforcer les moyens d’action longue portée de l’Ukraine.La réunion de la “coalition des volontaires” à Londres s’est tenue en mode hybride: la Première ministre danoise Mette Frederiksen, son homologue néerlandais Dick Schoof et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte étaient présents. Une vingtaine d’autres dirigeants – dont le président français Emmanuel Macron – étaient en visioconférence.- Audience avec le roi -Le président ukrainien avait d’abord été reçu en audience par le roi Charles III – leur troisième rencontre au Royaume-Uni depuis le début de l’année.L’Ukraine a été ces dernières semaines la cible d’attaques russes redoublées sur ses infrastructures énergétiques, qui menacent de priver sa population d’électricité et de chauffage.L’Ukraine produit certains missiles de type longue portée (Flamingo, Neptune) et reçoit des Européens des missiles de croisière Scalp français et Storm Shadow britanniques, mais en petites quantités. Elle a réclamé, sans succès, des missiles de croisière allemands Taurus. Et les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles de croisière longue portée Tomahawk que M. Zelensky espérait. Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait “une nouvelle escalade”.Sur l’utilisation des avoirs russes, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas timide, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs.Immobilisés du fait de sanctions occidentales, ces avoirs représentent quelque 210 milliards d’euros.Cette proposition sera au menu du sommet européen de décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles. Elle est formulée en termes vagues en raison des réserves de la Belgique, pays où se trouve l’essentiel des fonds. La saisie pure et simple de ces avoirs est exclue à ce stade par les pays de l’UE pour ne pas fragiliser leur place financière, mais la Commission européenne propose un mécanisme permettant d’en utiliser la garantie pour financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.Présent à Bruxelles jeudi, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter le pas. Dans la soirée, il s’est montré optimiste sur ce thème en saluant les “bons résultats” du sommet.- Sanctions -Keir Starmer a salué les “énormes progrès” réalisés cette semaine pour cibler les hydrocarbures russes, après la décision des Etats-Unis de prendre à leur tour des sanctions contre ce secteur. Le président Donald Trump s’était refusé longtemps à prendre de telles mesures, mais a estimé cette semaine que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Ces sanctions impliquent un gel de tous les actifs des géants pétroliers Rosneft et Lukoil aux Etats-Unis, et une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire affaire avec eux. Moscou a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, Vladimir Poutine affirmant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.






