Le meurtrier d’Anaïs M., 18 ans, condamné à 20 ans de réclusion

Lilian Milczarek, 23 ans, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle vendredi soir par la cour d’assises du Val-de-Marne pour avoir tué Anaïs M., 18 ans, en l’étranglant après un différend lié au paiement d’un acte sexuel tarifé.Le jeune homme, 18 ans à l’époque des faits, a “supprimé” la victime dans la nuit du 9 au 10 mai 2021 “comme un objet sexuel parce qu’il ne l’a jamais considérée autrement”, avait asséné l’avocate générale, dont les réquisitions ont été suivies.Au cours d’un exposé d’environ une heure, elle avait dépeint l’accusé comme un “homme dangereux (…) qui a maladroitement dit son intention de changer” pendant son procès.”Un homme violent, imprévisible, qui a ôté la vie pour une simple frustration égocentrée, parce qu’Anaïs était une femme insignifiante à ses yeux”, a-t-elle résumé. Un homme par ailleurs “jeune”, “immature”, dans le “déni de sa propre violence et de cette dangerosité qu’il a en lui”.Le 10 mai 2021, au petit matin, le corps d’Anaïs a été retrouvé par une livreuse de journaux sur un trottoir de Pontault-Combault (Seine-et-Marne).Quelques heures auparavant, elle avait rejoint au Plessis-Trévise (Val-de-Marne) Lilian Milczarek, qui l’avait contactée plus tôt via une petite annonce par laquelle elle se prostituait.Lorsqu’elle le retrouve au domicile de ses grands-parents, ce dernier est alcoolisé. Ils descendent dans un parking souterrain. Après un début d’acte sexuel finalement interrompu, le jeune homme refuse de lui payer les 100 euros qu’il lui doit, et n’en propose que la moitié.Celle-ci proteste, il la frappe. Elle tombe par terre, il la relève en l’étranglant avec son bras droit et lui obstrue la bouche avec la main gauche. Alors qu’il comprend qu’elle est décédée, il reste une dizaine de minutes à côté d’elle sans tenter de la ranimer, bien qu’il soit titulaire d’un brevet de secourisme.Il abandonnera son corps quelques kilomètres plus loin sur ce trottoir de Pontault-Combault, après avoir tenté de le brûler.- “Impardonnable” -Lilian Milczarek, qui a reconnu avoir tué la victime mais contesté tout caractère intentionnel, a expliqué l’avoir étranglée “pour la faire taire”.”Je ne pensais pas à ce que j’étais en train de lui faire. J’aurais dû savoir que ce geste-là allait la tuer”, a-t-il admis vendredi.”A 18 ans dans la vraie vie, on a toute la vie devant soi. (…) A 18 ans, on ne doit pas finir dévêtue dans ses excréments entre deux voitures dans un quartier pavillonnaire glauque du 94 (Val-de-Marne, ndlr)”, a rétorqué Me Fabien Arakelian, avocat de la mère et d’autres membres de la famille d’Anaïs qui se sont constitués partie civile.L’avocat de la défense, Me Julien Dubs, avait pour sa part prié la cour de tenir compte de “l’histoire extrêmement difficile de l’accusé”, marquée par l’abandon de son père et une forte consommation d’alcool à l’adolescence.”Je crois qu’autour de lui il y a encore beaucoup d’amour. Ce qui sauvera Lilian n’est pas la prison”, a plaidé Me Julien Dubs. Il a en outre contesté l’intention d’homicide retenue par l’avocate générale.Avant que la cour ne se retire pour délibérer, l’accusé, debout dans son box vitré, s’est exprimé une dernière fois. “J’aimerais m’excuser sincèrement auprès de la famille, même si je sais qu’il n’y a pas de mots qui pourront les apaiser, c’est impardonnable”, avait-t-il déclaré, le regard posé sur la mère et la grand-mère d’Anaïs, assises à quelques mètres de lui.

Soupçons de faux témoignage sur les crèches: Aurore Bergé à nouveau entendue par les juges

La ministre Aurore Bergé, soupçonnée d’avoir menti sous serment sur ses liens avec une lobbyiste des crèches privées, a été réentendue sous le statut de témoin assisté dans l’enquête qui la vise à la Cour de justice de la République (CJR) pour “faux témoignage”, a appris vendredi l’AFP de sources proches du dossier.Déjà entendue une première fois le 12 juin, Mme Bergé, ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes et aux Discriminations, l’a été à nouveau le 9 octobre, selon l’une de ces sources.”Je vous confirme qu’à l’issue de sa deuxième audition, Mme Aurore Bergé a de nouveau été placée sous le statut de témoin assisté”, a indiqué dans un communiqué à l’AFP son avocate, Me Jade Dousselin.”Je rappelle qu’elle a toujours fermement contesté les faits qui lui étaient reprochés et qu’elle a déposé une plainte en diffamation contre le livre de M. Victor Castanet”, le journaliste à l’origine de cette affaire, a ajouté l’avocate.Selon une autre source proche du dossier, l’information judiciaire se poursuit, notamment dans l’attente de l’exploitation de supports numériques saisis.Les gendarmes de la section de recherches de Paris et trois magistrats de la CJR cherchent à déterminer si Mme Bergé et la lobbyiste, Elsa Hervy, ont une relation particulière, qui aurait pu être sciemment cachée par la ministre qui avait alors le portefeuille des Familles.Elsa Hervy a été auditionnée au moins deux fois, comme témoin simple, selon une source judiciaire.L’information judiciaire a été ouverte fin janvier après un signalement du bureau de l’Assemblée nationale.Des députés de La France insoumise et du groupe Écologiste et Social soupçonnent la ministre, issue de LR, d’avoir passé sous silence des relations avec les lobbys devant la commission d’enquête parlementaire sur le modèle économique des crèches, le 30 avril 2024.Sous serment, la ministre avait affirmé n’avoir aucun “lien personnel, intime ou amical, ni d’accointances” avec la déléguée générale de la FFEC.Dans son livre-enquête “Les Ogres” (Flammarion), sur les dérives de certains groupes privés de crèches, le journaliste Victor Castanet évoque pourtant un “pacte de non-agression” qui aurait été conclu entre Mmes Bergé et Hervy.Dans un courriel révélé par M. Castanet, la ministre dit à sa directrice de cabinet en août 2023 à propos de Mme Hervy: “C’est surtout une copine 🙂 Elle sera très aidante avec moi”.Me Albane Lancrenon, conseil de la FFEC et d’Elsa Hervy, a souligné auprès de l’AFP que “cette dernière n’a jamais entretenu de relation personnelle, intime ou amicale avec Aurore Bergé et que leurs échanges sont toujours restés strictement professionnels”.”Il est sain pour les ministres d’écouter aussi les acteurs de terrain. Il nous est arrivé d’échanger directement, comme la ministre l’a fait avec d’autres acteurs, mais je n’ai passé aucun pacte. Ça n’existera jamais”, avait précédemment déclaré sa cliente.La FFEC et Elsa Hervy ont elles aussi porté plainte en diffamation à l’encontre de Victor Castanet.

Trump heads for Asia and Xi talks, as Kim speculation swirls

US President Donald Trump leaves on Friday for Asia and high-stakes talks with Chinese leader Xi Jinping — as Washington played down speculation that he could meet North Korea’s Kim Jong Un.Trump is set to meet Xi in South Korea on the last day of his trip, aiming for a “deal on everything” to end a bitter trade war between the world’s two biggest economies.The 79-year-old will also visit Malaysia and Japan on his first Asian trip since he returned to the White House in January in a blaze of tariffs and geopolitical deal-making.A senior US official said on Friday that Trump would “deliver for the American people in one of the most economically vibrant regions of the world, signing a series of economic agreements.”Talk about a possible meeting with Kim while Trump is in South Korea for a regional summit mounted after Seoul’s reunification minister said there was a “considerable” chance.But the US official said it was “not on the schedule,” despite both leaders having said they would like to rekindle the unlikely relationship they fostered during Trump’s first term.- Peace and trade deals -His first stop will be Malaysia, where he arrives on Sunday, for the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) summit — a meeting Trump skipped several times in his first term.Trump is set to ink a trade deal with Malaysia, but more importantly he will oversee the signing of a peace accord between Thailand and Cambodia, as he continues his quest for a Nobel Peace Prize.Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva may also meet Trump on the sidelines of the summit to improve ties after months of bad blood, officials from both countries told AFP.Trump’s next stop will be Tokyo, where he arrives on Monday. He will meet conservative Sanae Takaichi, named this week as Japan’s first woman prime minister, on Tuesday.Japan has escaped the worst of the tariffs Trump slapped on countries around the world to end what he calls unfair trade balances that are “ripping off the United States.” – Trump and Xi -But the highlight of the trip is expected to be South Korea, with Trump due to land in the southern port city of Busan on Wednesday ahead of the Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC) summit.Trump will meet South Korean President Lee Jae Myung, address an APEC lunch with business leaders and meet US tech bosses for dinner, on the sidelines of the APEC summit in the city of Gyeongju.On Thursday, Trump will meet Xi for the first time since his return to office.Global markets will be watching closely to see if the two men can halt the trade war sparked by Trump’s sweeping tariffs earlier this year, especially after a recent dispute over Beijing’s rare earth curbs.Trump initially threatened to cancel the meeting and imposed fresh tariffs over the critical minerals row, before saying he would go ahead after all.”The president is most interested in discussing the trade and economic relationship,” another senior US official said.Trump himself said on Thursday that the first topic on the agenda would be fentanyl, as he boosts pressure on Beijing to curb drug trafficking and cracks down on Latin American drug cartels.Trump’s former advisor Steve Bannon told Politico the Xi talks were a risky move by the US leader given the huge implications if the talks collapse, calling it a “throw of the iron dice.” But analysts warned not to expect any breakthroughs.”The meeting will be a data point along an existing continuum rather than an inflection point in the relationship,” said Ryan Hass, a senior fellow at the Brookings Institution.

Trump heads for Asia and Xi talks, as Kim speculation swirls

US President Donald Trump leaves on Friday for Asia and high-stakes talks with Chinese leader Xi Jinping — as Washington played down speculation that he could meet North Korea’s Kim Jong Un.Trump is set to meet Xi in South Korea on the last day of his trip, aiming for a “deal on everything” to end a bitter trade war between the world’s two biggest economies.The 79-year-old will also visit Malaysia and Japan on his first Asian trip since he returned to the White House in January in a blaze of tariffs and geopolitical deal-making.A senior US official said on Friday that Trump would “deliver for the American people in one of the most economically vibrant regions of the world, signing a series of economic agreements.”Talk about a possible meeting with Kim while Trump is in South Korea for a regional summit mounted after Seoul’s reunification minister said there was a “considerable” chance.But the US official said it was “not on the schedule,” despite both leaders having said they would like to rekindle the unlikely relationship they fostered during Trump’s first term.- Peace and trade deals -His first stop will be Malaysia, where he arrives on Sunday, for the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) summit — a meeting Trump skipped several times in his first term.Trump is set to ink a trade deal with Malaysia, but more importantly he will oversee the signing of a peace accord between Thailand and Cambodia, as he continues his quest for a Nobel Peace Prize.Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva may also meet Trump on the sidelines of the summit to improve ties after months of bad blood, officials from both countries told AFP.Trump’s next stop will be Tokyo, where he arrives on Monday. He will meet conservative Sanae Takaichi, named this week as Japan’s first woman prime minister, on Tuesday.Japan has escaped the worst of the tariffs Trump slapped on countries around the world to end what he calls unfair trade balances that are “ripping off the United States.” – Trump and Xi -But the highlight of the trip is expected to be South Korea, with Trump due to land in the southern port city of Busan on Wednesday ahead of the Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC) summit.Trump will meet South Korean President Lee Jae Myung, address an APEC lunch with business leaders and meet US tech bosses for dinner, on the sidelines of the APEC summit in the city of Gyeongju.On Thursday, Trump will meet Xi for the first time since his return to office.Global markets will be watching closely to see if the two men can halt the trade war sparked by Trump’s sweeping tariffs earlier this year, especially after a recent dispute over Beijing’s rare earth curbs.Trump initially threatened to cancel the meeting and imposed fresh tariffs over the critical minerals row, before saying he would go ahead after all.”The president is most interested in discussing the trade and economic relationship,” another senior US official said.Trump himself said on Thursday that the first topic on the agenda would be fentanyl, as he boosts pressure on Beijing to curb drug trafficking and cracks down on Latin American drug cartels.Trump’s former advisor Steve Bannon told Politico the Xi talks were a risky move by the US leader given the huge implications if the talks collapse, calling it a “throw of the iron dice.” But analysts warned not to expect any breakthroughs.”The meeting will be a data point along an existing continuum rather than an inflection point in the relationship,” said Ryan Hass, a senior fellow at the Brookings Institution.

Triple record à Wall Street après l’inflation américaine

La Bourse de New York a terminé sur de nouveaux sommets vendredi, traversée par un vent d’optimisme après l’annonce d’une inflation moins forte que prévu en septembre qui vient confirmer les attentes de baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed).Les trois indices vedettes de Wall Street ont atteint des nouveaux records: le Dow Jones a gagné 1,01% à 47.207,12 points, le Nasdaq a pris 1,15% à 23.204,87 points et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 0,79% à 6.791,69 points.Les chiffres de l’inflation publiés avant l’ouverture “ouvrent la voie à une réduction des taux de la Fed en octobre, qui devrait être suivie par d’autres baisses”, a commenté auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Selon les données publiées vendredi par le département du Travail, neuf jours après la date initialement prévue, la progression de l’indice CPI a continué à s’accélérer en septembre dans la première économie mondiale, à 3% sur un an, contre 2,9% un mois plus tôt.Les analystes tablaient sur une hausse un peu plus forte, à 3,1%.”Bien que les effets des droits de douane sur les prix continuent d’être évidents, ils sont moins graves que ce que l’on craignait auparavant”, note Bernd Weidensteiner, de Commerzbank.M. Kourkafas fait état de “plusieurs bonnes nouvelles” dans le rapport, notamment du côté des prix des biens de consommation et de l’immobilier.Ces données viennent conforter les attentes des investisseurs, qui s’attendent à une baisse d’un demi-point d’ici à la fin de l’année, selon l’outil de veille CME Fed Watch.Des taux moins élevés sont de nature à soutenir l’activité économique et augmentent les perspectives de bénéfices des entreprises, d’où l’optimisme de Wall Street.”L’inflation reste bien supérieure à l’objectif de 2% fixé par la Réserve fédérale”, rappelle toutefois Nancy Vanden Houten, d’Oxford Economics.Sur le plan commercial, “un sentiment de confiance soutient le goût du risque” sur le marché, explique Jose Torres, d’Interactive Brokers.La Maison Blanche a annoncé une rencontre la semaine prochaine entre le président Donald Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping, qui ouvre la perspective d’une détente dans les tensions commerciales.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain était stable par rapport à la veille, à 4,00%.Côté entreprises, la saison des résultats trimestriels bat son plein et les performances sont “encourageantes pour le moment”, selon M. Kourkafas.”Les deux prochaines semaines seront déterminantes”, avec les publications de géants de la tech, comme Meta (Facebook, Instagram), Microsoft ou Amazon, souligne M. Kourkafas.Le constructeur américain Ford s’est envolé (+12,07% à 13,83 dollars) après avoir publié jeudi des résultats bien supérieurs aux attentes au troisième trimestre.Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel record de 50,53 milliards de dollars (+9,4%) et dégagé un bénéfice net quasiment triplé sur un an à 2,45 milliards de dollars.Le fabricant de puces électroniques Intel (+0,31% à 38,28 dollars) a terminé dans le vert, après un chiffre d’affaires plus important qu’attendu au troisième trimestre, l’entreprise assurant que la demande pour ses produits est plus forte que son rythme de production.Ces derniers mois, la société a bénéficié de plusieurs investissements importants, notamment de l’Etat américain et du mastodonte Nvidia.Autre grand nom du secteur, AMD a brillé (+7,63% à 252, 92 dollars) après des informations de presse selon lesquelles le groupe informatique américain IBM pourrait utiliser ses puces dans le développement d’un de ses appareils quantiques.

Le Canada fait un geste envers Trump après la rupture des relations commerciales

Une province canadienne a tendu vendredi la main à Donald Trump en retirant une campagne publicitaire contre la hausse des droits de douane américains, qui avait suscité sa colère et l’avait conduit la veille à rompre les négociations commerciales avec le Canada.”Après discussion avec le Premier ministre (canadien Mark) Carney, l’Ontario suspendra sa campagne publicitaire aux États-Unis à partir de lundi afin de permettre la reprise des négociations commerciales”, a déclaré Doug Ford sur X.Il a précisé que la publicité serait quand même diffusée aux Etats-Unis ce week-end, à l’occasion notamment des deux premiers matches des finales du championnat nord-américain de base-ball, qui engendrent traditionnellement une forte audience.Furieux contre cette campagne publicitaire télévisée, Donald Trump a abruptement rompu jeudi soir les négociations commerciales avec le Canada.Il s’agit d’un revirement soudain du président américain au moment où un accord commercial entre Ottawa et Washington portant sur l’acier, l’aluminium et l’énergie semblait pouvoir être conclu, selon le quotidien canadien Globe and Mail, avant la rencontre prévue entre Mark Carney et Donald Trump lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à la fin du mois en Corée du Sud.- Relation bousculée -Le Canada est le deuxième partenaire commercial des Etats-Unis et un fournisseur majeur d’acier et d’aluminium pour les entreprises américaines.Mais leur relation a été bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier.La grande majorité des échanges transfrontaliers restent exemptés de droits de douane, les Etats-Unis et le Canada continuant d’adhérer au traité de libre-échange nord-américain (Aceum). Mais les surtaxes sectorielles mondiales imposées par le républicain, en particulier sur l’acier, l’aluminium et les automobiles, ont durement touché le Canada, entraînant des pertes d’emploi et mettant les entreprises sous pression.Vendredi matin, le président américain s’est de nouveau lâché contre son voisin dans une série de messages vindicatifs sur son réseau social, disant que “le Canada a triché et s’est fait prendre”.S’exprimant avant de s’envoler pour l’Asie, M. Carney n’a, de son côté, pas directement mentionné le revirement de M. Trump, mais a déclaré que les discussions bilatérales avaient montré des “progrès (…) et nous sommes prêts à poursuivre sur cette lancée et à tirer parti de ces progrès lorsque les Américains seront prêts”.”Nous ne pouvons pas contrôler la politique commerciale des Etats-Unis”, a-t-il également déclaré aux journalistes sur le tarmac avant d’embarquer dans son avion, soulignant son désir d’approfondir les relations commerciales avec d’autres pays.- 75 millions -Selon Donald Trump, les autorités canadiennes cherchent à “influencer la décision de la Cour suprême des Etats-Unis et d’autres tribunaux”, devant lesquels est contesté la légalité des décrets du président américain ayant déclenché ces hausses douanières.Produite par la province canadienne de l’Ontario, la campagne publicitaire a été diffusée sur plusieurs chaînes de télévision américaine pour un montant d’environ 75 millions de dollars.Elle utilise des citations du discours d’un discours de l’ancien président républicain Ronald Reagan (1981-1989), dans lequel il mettait en garde contre les conséquences de droits de douane élevés sur l’économie américaine.La Fondation Ronald Reagan a déclaré sur X que la campagne utilisait “de manière sélective des extraits audio et vidéo” de ce discours, prononcé en avril 1987.Selon la Fondation, qui a dit examiner des “options juridiques dans cette affaire”, la publicité “déforme” les propos de Reagan.Dans un discours mercredi sur ses priorités budgétaires, Mark Carney a déclaré que la politique commerciale “fondamentalement modifiée” de Washington nécessitait une refonte de la stratégie économique du Canada.Ce processus “nécessitera des sacrifices et du temps”, avait-il souligné. Mark Carney avait rencontré début octobre le président Trump à la Maison Blanche pour tenter d’avancer vers une résolution du conflit, mais n’avait obtenu aucune concession publique.

Appeal date set for French sportswriter jailed in Algeria: lawyer

The appeal trial of a French sports journalist jailed in Algeria on accusations of “glorifying terrorism” has been scheduled for December 3, his lawyer said Friday.A contributor to the magazines So Foot and Society, Christophe Gleizes, 36, was sentenced in late June to seven years in prison.”The case of French journalist Christophe Gleizes is scheduled for December 3, 2025, at the criminal appeal court in Tizi Ouzou,” 110 kilometres (70 miles) east of Algiers, his lawyer, Amirouche Bakouri, said on Facebook.Gleizes had travelled to Tizi Ouzou to write about the local football club Jeunesse Sportive de Kabylie, named after Algeria’s Kabylia region, home to the Amazigh Kabyle people.He is accused by the judiciary of having been in contact with a local football figure prominent in the Movement for the Self-Determination of Kabylie (MAK), designated a terrorist organisation by the authorities in 2021.The press freedom NGO Reporters Without Borders called on the appeal court to free Gleizes.”Christophe is guilty only of practising his profession as a sports journalist and loving Algerian football,” declared RSF Director-General Thierry Bruttin, according to an NGO statement.

Centres d’arnaques en ligne: plus de 1.000 personnes ont fui la Birmanie pour la Thaïlande

Plus de 1.000 personnes, principalement des Chinois, ont fui en Thaïlande depuis la Birmanie cette semaine, ont déclaré vendredi des responsables provinciaux thaïlandais, quelques jours après une descente de l’armée birmane dans l’un des plus gros centres d’arnaques en ligne du pays. L’AFP avait enquêté mi-octobre sur ces usines à arnaque en ligne qui font des victimes dans le monde entier, plaçant sous les projecteurs ces centres qui prolifèrent dans les zones inhospitalières dites du Triangle d’Or et emploient de gré ou de force des petites mains.En Birmanie, des complexes tentaculaires, abritant des réseaux d’escroqueries en ligne sentimentales ou commerciales, ont prospéré le long de la frontière peu surveillée avec la Thaïlande pendant la guerre civile, déclenchée par un coup d’Etat en février 2021.Selon un communiqué du bureau de l’administration provinciale de Tak publié vendredi, en Thaïlande, 1.049 personnes ont traversé la frontière avec la Birmanie pour rejoindre Mae Sot entre mercredi et vendredi matin. Jeudi matin, il avait dénombré 677 personnes qui avaient fui le complexe frauduleux de KK Park.La plupart étaient des hommes et chinois, a précisé le bureau thaïlandais de l’immigration.L’administration provinciale de Tak évoque elle des ressortissants indiens, pakistanais, vietnamiens, birmans, thaïlandais et d’une douzaine d’autres pays.La junte birmane avait déclaré lundi avoir mené une descente dans le complexe KK Park, situé juste de l’autre côté de la frontière thaïlandaise.Une quarantaine de personnes ayant quitté ce complexe, dont des Taïwanais et des ressortissants de plusieurs pays africains, ont pris de petites embarcations pour traverser la rivière Moei et rejoindre la Thaïlande vendredi, ont précisé des responsables locaux à l’AFP.Des agents de sécurité thaïlandais, postés de l’autre côté de la rivière, ont fouillé leurs bagages pendant que les personnes contrôlées remettaient leurs téléphones portables et montaient à l’arrière des camions, selon une vidéo de l’AFP.- “Ils étaient armés” -Des images diffusées jeudi par la chaîne publique Thai PBS montraient des personnes utilisant des boîtes en mousse pour traverser la rivière à la nage et rejoindre la Thaïlande.”Je dormais quand j’ai entendu frapper fort et des gens nous crier dessus en chinois”, a raconté une Thaïlandaise à la chaîne, “ils étaient armés”.Les médias d’Etat birmans ont affirmé vendredi que les autorités avaient “récemment arrêté 118 ressortissants étrangers de 14 pays entrés illégalement en Birmanie par les frontières et impliqués dans des jeux d’argent en ligne et des escroqueries” dans la zone de KK Park.La junte birmane avait précisé lundi avoir avoir saisi 30 récepteurs Starlink.L’enquête de l’AFP a révélé que l’utilisation de ces appareils avait rapidement augmenté ces derniers mois dans ces usines à arnaques en ligne.SpaceX a annoncé mercredi avoir désactivé plus de 2.500 récepteurs internet Starlink utilisés par ces centres de cyberfraude qui font des victimes dans le monde entier.Les autorités pensent que la plupart des personnes entrées en Thaïlande venaient du KK Park mais poursuivent leur enquête, a rapporté vendredi à l’AFP le vice-gouverneur de la province de Tak, Sawanit Suriyakul Na Ayutthaya. Il avait déclaré jeudi que les arrivants seraient contrôlés afin de déterminer s’ils étaient victimes de traite d’êtres humains. Dans le cas contraire, ils pourraient être poursuivis pour franchissement illégal de la frontière, avait-il ajouté.La plupart de ces complexes sont sous la coupe de groupes criminels chinois, en cheville avec des milices birmanes. Selon les experts, la junte birmane ferme les yeux sur ces réseaux aux mains de ses alliés miliciens qui, en échange, contrôlent les régions frontalières en son nom.Le pouvoir birman subit toutefois également des pressions de son allié militaire chinois pour mettre fin à ces trafics. La Chine est irritée par le nombre de ses citoyens qui y participent ou qui en sont victimes.Mais les opérations militaires menées contre les centres d’escroquerie ne sont probablement que des mesures symboliques organisées en collusion avec les milices alliées afin d’apaiser la Chine sans trop nuire aux profits, estiment les experts.L’industrie des escroqueries en ligne en Asie du Sud-Est perçoit des gains estimés à environ 37 milliards de dollars par an, selon l’ONU en 2023.