Tesla encore en perte de vitesse au deuxième trimestre

Le constructeur automobile américain Tesla a connu une baisse de ses ventes mondiales pour le second trimestre consécutif, dans un contexte de concurrence accrue et de contrecoup de la collaboration de son patron Elon Musk avec l’administration de Donald Trump.Le spécialiste des véhicules électriques a ainsi remis 384.122 véhicules à leurs propriétaires entre avril et juin,  contre 443.956 sur la même période de 2024, soit une baisse de 13,5%, après -13% au premier trimestre..La prévision moyenne des experts tournait autour de 385.000.L’action Tesla a terminé en hausse de 4,97% à la Bourse de New York, ce repli ayant été anticipé par les analystes.”C’est significativement mieux que ce que l’on craignait”, ont noté les analystes de Deutsche Bank, qui s’étaient montrés parmi les plus pessimistes (355.000).Ils ont attribué ce “surprenant dépassement” à l’anticipation de la suppression probable du crédit d’impôt aux Etats-Unis pour l’achat des véhicules électriques.Pour Dan Ives, analyste de Wedbush, ce sont les ventes du Model Y — tout juste rafraîchi — qui ont permis à Tesla de déjouer certaines prévisions.Le groupe a en effet écoulé 373.728 Model Y/3 quand le marché en attendait 367.100, souligne-t-il dans une note, relevant que les autres modèles n’ont en revanche pas répondu aux espérances (10.394 contre 15.900 attendus).Le constructeur ne détaille pas les ventes de ses autres modèles comme les Model S et Model X, ou de son pick-up aux lignes futuristes Cybertruck, commercialisé depuis fin 2023.”Après plusieurs trimestres de faiblesse importante en Chine dans un environnement concurrentiel accru dans le véhicule électrique, Tesla a constaté un rebond en juin avec une hausse des ventes, pour la première fois en huit mois, illustrant un regain de la demande pour son Model Y modernisé”, constate Dan Ives, qualifiant la Chine de “cœur et poumon de la croissance de Tesla”.Mais les ventes en Chine ont déçu Deutsche Bank, qui estime que le reste de l’Asie, comme la Malaisie, la Corée du Sud ou la Thaïlande, avait servi de bouée.Côté production, les usines Tesla ont maintenu le même niveau qu’un an plus tôt avec 410.244 véhicules sortis des chaînes d’assemblage entre avril et juin.”C’est le second semestre consécutif que la production de Tesla dépasse de plus de 25.000 exemplaires les livraisons, alimentant les craintes sur le niveau de la demande et des stocks”, a relevé Garrett Nelson, de CFRA Resarch, qualifiant la publication de “déception modeste”.- Contrecoup -Tesla a été pris à partie (vandalisme, appels au boycott, manifestations) après le rapprochement d’Elon Musk avec Donald Trump, dont il a été temporairement un proche conseiller à la Maison Blanche, mais aussi pour son soutien à des gouvernements d’extrême-droite en Europe.Important donateur de la campagne de Trump (plus de 270 millions de dollars), l’homme le plus riche du monde a notamment piloté la commission pour l’efficacité gouvernementale (Doge) destinée à réduire les dépenses fédérales.Il l’a quittée en mai pour se consacrer à ses entreprises et, depuis les relations entre les deux hommes sont tendues à cause du projet de loi budgétaire américain.Les ventes de Tesla ralentissent depuis de longs mois et ses résultats du deuxième trimestre, attendus le 23 juillet, devraient encore souffrir.Alors que le groupe dominait le marché de l’électrique, ses ventes ont été presque divisées par deux en Europe depuis début 2025.Les immatriculations sont restées orientées fortement à la baisse en mai dans l’Union européenne, ne profitant pas de la nette progression du marché des voitures électriques. Elles avaient été divisées par deux en avril.Le groupe d’Austin (Texas) n’a pas non plus bénéficié du sursaut aux Etats-Unis causé par la perspective de droits de douane sur les importations de véhicules (25% depuis début avril) et sur les pièces détachées (25% depuis début mai).Les constructeurs Ford (+14,3%), General Motors (GM, +7%), Toyota (+7%) Hyundai (+10%) et Honda (+8%) en ont, eux, bénéficié au deuxième trimestre et même dès mars pour certains.En revanche, FCA US – filiale américaine du groupe Stellantis créé en 2021 – a vu ses ventes trimestrielles chuter de 10%, en particulier ses marques Chrysler (-42%) et Dodge (-48%), tandis que Jeep (+1%) et Ram (+5%) s’en sont mieux sorties.Mais, après ce coup d’accélérateur printanier, “le rythme des ventes se normalise”, a indiqué GM.Les ventes de Toyota ont été quasiment stables en juin sur un an (+0,1%).

Iran ends cooperation with UN nuclear watchdog after Israel, US strikes

Iran officially suspended its cooperation with the UN nuclear watchdog on Wednesday, a move the United States described as “unacceptable”.It came after last month’s 12-day conflict between Iran and Israel, which saw unprecedented Israeli and US strikes on Iran’s nuclear facilities and sharply escalated tensions between Tehran and the International Atomic Energy Agency.On June 25, a day after a ceasefire took hold, Iranian lawmakers voted overwhelmingly to suspend cooperation with the Vienna-based IAEA. State media confirmed on Wednesday that the legislation had now taken effect.The law aims to “ensure full support for the inherent rights of the Islamic Republic of Iran” under the nuclear Non-Proliferation Treaty, with a particular focus on uranium enrichment, according to Iranian media.Washington, which has been pressing Tehran to resume the negotiations that were interrupted by Israel’s resort to military action on June 13, hit out at the Iranian decision.”We’ll use the word unacceptable, that Iran chose to suspend cooperation with the IAEA at a time when it has a window of opportunity to reverse course and choose a path of peace and prosperity,” State Department spokeswoman Tammy Bruce said.The spokesman for UN chief Antonio Guterres said the decision was “obviously concerning”.Separately, the Pentagon said on Wednesday that US intelligence assessments indicated that the strikes on Iran’s nuclear sites set the country’s atomic programme back by up to two years. “We have degraded their programme by one to two years at least — intel assessments inside the (Defense) Department assess that,” Pentagon spokesman Sean Parnell told journalists, later adding: “We’re thinking probably closer to two years.”While IAEA inspectors have had access to Iran’s declared nuclear sites, their current status is uncertain amid the suspension.On Sunday, Iran’s ambassador to the United Nations, Amir Saeid Iravani, said the inspectors’ work had been suspended but denied there had been any threats against them or IAEA chief Rafael Grossi.He said that the “inspectors are in Iran and are safe”, but “their activities have been suspended, and they are not allowed to access our sites”.- ‘Deceptive and fraudulent’ -The new legislation did not specify any exact steps following the suspension.The ISNA news agency cited lawmaker Alireza Salimi as saying that the inspectors now needed approval from Iran’s Supreme National Security Council to access nuclear sites.Separately, the Mehr news agency cited lawmaker Hamid Reza Haji Babaei as saying that Iran would stop allowing IAEA cameras in nuclear facilities, though it was unclear if this was a requirement of the new law.After parliament passed the bill, it was approved by the Guardian Council and President Masoud Pezeshkian formally enacted the suspension on Wednesday, according to state television.In response, Israeli Foreign Minister Gideon Saar urged European signatories of the 2015 nuclear deal to trigger the “snapback” mechanism and reinstate all UN sanctions on Iran.The snapback, set to expire in October, was part of the nuclear accord that collapsed after Trump unilaterally withdrew from it in 2018. Iran began scaling back its commitments a year later.Iranian officials have warned that the mechanism could prompt their withdrawal from the non-proliferation treaty. Israel, widely believed to possess nuclear weapons, is not an NPT signatory.Germany’s foreign ministry spokesman Martin Giese said that Iran’s move to suspend cooperation with the IAEA was a “disastrous signal”.Since the Israeli and US strikes on Iranian nuclear sites, Tehran has sharply criticised the IAEA for its silence and condemned a June 12 UN resolution accusing Iran of non-compliance, which Iranian officials say provided a pretext for the attacks.On Wednesday, senior judiciary official Ali Mozaffari accused Grossi of “preparing the groundwork” for Israel’s raids and called for him to be held accountable, citing “deceptive actions and fraudulent reporting”.- Damage -Iran has rejected Grossi’s requests to visit bombed sites, saying they smacked of “malign intent”.Britain, France and Germany have condemned unspecified “threats” against the IAEA chief.On Monday, Iranian foreign ministry spokesman Esmaeil Baqaei said that the vote to halt cooperation reflected public “concern and anger”.Israel’s 12-day war killed top Iranian military commanders and nuclear scientists and drew waves of retaliatory drone and missile fire.On June 22, Israel’s ally the United States launched unprecedented strikes of its own on Iranian nuclear facilities at Fordo, Isfahan and Natanz.More than 900 people were killed in Iran during the conflict, according to the judiciary.Iran’s retaliatory attacks killed 28 people in Israel, according to authorities.Iranian Foreign Minister Abbas Araghchi has acknowledged “serious” damage to the sites. But in a recent interview with CBS, he said: “One cannot obliterate the technology and science… through bombings.”

Le Mercosur en sommet, un oeil sur l’accord avec l’UE, l’autre sur la relation Lula-Milei

Les pays sud-américains du Mercosur sont réunis mercredi et jeudi à Buenos Aires, en Argentine, en sommet régional, le regard tourné vers Bruxelles où se joue l’avenir de l’accord de libre-échange entre l’UE et le bloc sud-américain, mais aussi sur la proximité crispée entre Lula et Javier Milei.Le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, à l’inimitié notoire avec l’ultralibéral argentin Javier Milei, pourrait même être la vedette du sommet, avec une probable rencontre vouée à être médiatisée avec sa vieille alliée politique, l’ex-présidente argentine Cristina Kirchner, désormais détenue à domicile.La justice a autorisé Mme Kirchner à recevoir chez elle la visite de Lula, comme elle l’avait demandé. Mais en rappelant qu’elle doit “s’abstenir de tout comportement susceptible de troubler la tranquillité du voisinage et/ou de perturber la cohabitation pacifique de ses habitants”.Une référence aux centaines de sympathisants qui se sont relayés sous les fenêtres de Mme Kirchner, en une veille bruyante et quasi-permanente, dans les jours suivant sa condamnation par la Cour suprême, début juin, à six ans de prison et d’inéligibilité à vie, pour administration frauduleuse pendant sa présidence (2007-2015).- Lula prend le relais -A l’issue du sommet du Mercosur, Lula doit assumer pour six mois la présidence du bloc régional (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie), succédant à Milei. Il a affirmé récemment qu’il ne quitterait pas cette présidence, fin 2025, sans avoir finalisé un accord avec l’UE.Mais pour l’heure le sommet, précédé mercredi d’une réunion des chefs de la diplomatie, est voué faute de mieux à réaffirmer l’importance de l’accord de libre-échange avec l’UE, signé fin 2024 au bout de 25 ans de négociations, mais qui doit être ratifié par les pays européens.Il vise à créer un vaste marché de plus de 700 millions de consommateurs, qui permettrait à l’UE d’exporter notamment plus de voitures, machines ou spiritueux vers l’Amérique du Sud.En retour, il faciliterait l’entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, au risque de fragiliser certaines filières agricoles européennes, ce qui a suscité l’ire et la mobilisation des agriculteurs français en particulier.La France considère l’accord inacceptable en l’état et veut le voir complété par des mesures additionnelles pour “protéger certains marchés agricoles clés”, a récemment plaidé son président Emmanuel Macron.Paris a récemment intensifié ses efforts auprès de pays européens pour les rallier et obtenir une minorité de blocage, alors que le texte juridique de l’accord pourrait être présenté “d’ici quelques jours” au vote des Etats-membres, selon la Commission européenne.”Aujourd’hui, la balle est dans le camp de l’Europe”, résume pour l’AFP Ariel Gonzalez Levaggi, du Centre d’études internationales de l’Université catholique de Buenos Aires.Or, “la marge de manœuvre domestique pour faire avancer l’accord y est désormais plus réduite”, d’autant que “l’Europe doit faire face à plusieurs fronts, dont l’augmentation des dépenses de défense, pas très populaire”, estime M. Gonzalez Levaggi. Ce, malgré l’intérêt de l’Europe à approfondir ses liens avec l’Amérique du Sud.Dans l’attente, le Mercosur a annoncé mercredi une avancée avec d’autres Européens: la finalisation d’un accord de libre-échange avec l’Association européenne de libre-échange (AELE) qui regroupe Norvège, Islande, Liechtenstein et Suisse, non-membres de l’UE.- Relation Brésil-Argentine -Cet accord, conclu initialement en 2019 mais soumis par la suite à une révision, crée un marché de près de 300 millions de personnes, facilitant l’accès de 97% des exportations des pays concernés, couvrant notamment biens et services, investissements, propriété intellectuelle.Les deux blocs “partagent l’engagement de prendre les mesures nécessaires pour garantir la signature du traité de libre-échange dans les prochains mois de 2025”, a affirmé le ministre argentin des Affaires étrangères, Gerardo Werthein.Une avancée bienvenue pour un Mercosur qui avance “par inertie, comme atteint entre les sommets par une sorte de léthargie”, analyse Juliana Peixoto, chercheuse en relations internationales au Conicet, le Conseil national de la recherche scientifique et technique, une agence gouvernementale argentine.La faute sans doute “à une relation Brésil-Argentine qui traverse un de ses pires moments, en termes d’absence de convergence politique”, malgré un “noyau d’échanges commerciaux stables”. Le Brésil est le premier partenaire commercial de l’Argentine.Milei et Lula ont un rapport notoirement glacial, et même si les relations diplomatiques se sont apaisées après des échanges initiaux d’invectives, les deux dirigeants n’ont jamais eu de relation bilatérale en un an et demi de présidence Milei, bien qu’ayant participé à divers forums communs. Rien n’indiquait mercredi que le sommet de Buenos Aires dérogerait à cet évitement.

Wall Street finit en hausse, rassurée par l’accord commercial Vietnam-USA

La Bourse de New York a terminé globalement en hausse mercredi, les investisseurs se montrant optimistes sur le plan commercial après l’annonce d’un accord entre les Etats-Unis et le Vietnam, une semaine avant l’entrée en vigueur d’importantes surtaxes américaines.L’indice Nasdaq a pris 0,94% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,47%, atteignant tous deux de nouveaux sommets. Le Dow Jones a fini à un niveau proche de l’équilibre (-0,02%).Donald Trump a annoncé mercredi avoir scellé un accord prévoyant “zéro” droit de douane sur les produits américains entrant au Vietnam et à l’inverse une surtaxe d’au moins 20% sur les exportations vietnamiennes vers les Etats-Unis.L’accord, tel que présenté par Donald Trump, devrait nettement renchérir le prix des chaussures et des vêtements que la nation d’Asie du Sud-Est exporte en masse vers les Etats-Unis.Mais c’était apparemment le prix à payer pour Hanoï, qui échappe ainsi à la menace d’une surtaxe encore plus sévère, de 46%.”Petit à petit”, Washington parvient “à des accords avec le Canada, avec le Vietnam, avec le Royaume-Uni (…) c’est donc une bonne chose qu’un autre pays ait conclu un accord avec les États-Unis, ce qui permettra d’atténuer les tensions”, estime auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Cette annonce a entraîné le secteur de l’habillement vers le haut à l’image de Nike (+4,11% à 76,43%), Under Armour (+1,93% à 6,87 dollars) et lululemon athletica (+0,48% à 246,30 dollars).Sur la place américaine, les gains consécutifs à cet accord sont restés “modestes car les craintes de ralentissement (de l’activité économique) ont refait surface à la suite de la publication du premier mois de pertes d’emplois en 27 mois”, souligne Jose Torres, d’Interactive Brokers. Selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford, le secteur privé aux Etats-Unis a commencé à détruire des emplois en juin (-33.000), ce qui sème le doute sur la santé de l’économie américaine à la veille de la publication des chiffres du chômage.”L’optimisme est également tempéré par le fait que la +grande et belle loi+ se heurte à une forte résistance à la Chambre des représentants en raison de l’absence de réduction des dépenses”, ajoute Jose Torres. L’imposant projet de loi budgétaire de Donald Trump, qui pourrait accroître la dette américaine de plusieurs milliers de milliards de dollars en dix ans, a été approuvé mardi de justesse par le Sénat américain.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans s’est tendu franchement à 4,28%, contre 4,24% à la clôture mardi.Ailleurs, au tableau des valeurs, le constructeur automobile Tesla a été recherché (+4,97% à 315,65 dollars) après avoir publié les chiffres de ses ventes mondiales, qui sont ressorties conformes aux attentes des analystes.Ses ventes ont reculé de 13,5% au deuxième trimestre dans un contexte de concurrence accrue et de contrecoup de la collaboration de son patron Elon Musk avec l’administration de M. Trump.La plateforme d’échange de cryptomonnaies Robinhood a gagné du terrain (+6,12% à 97,98 dollars), les investisseurs estimant que l’entreprise pourrait intégrer le S&P 500, le rachat de Juniper par la société informatique Hewlett Packard Enterprise (HPE) laissant une place vacante dans l’indice.Le distributeur d’alcool Constellation Brands (Corona, Modelo) a avancé de 4,48% à 173,87 dollars, malgré des résultats trimestriels moins bons qu’attendu. 

Droits de douane: le Vietnam finalement frappé par une surtaxe américaine de 20%

Donald Trump a annoncé mercredi avoir scellé un accord prévoyant “zéro” droit de douane sur les produits américains entrant au Vietnam et à l’inverse une surtaxe d’au moins 20% sur les exportations vietnamiennes vers les Etats-Unis.L’accord, tel que présenté par Donald Trump, devrait nettement renchérir le prix des chaussures et des vêtements que la nation d’Asie du Sud-Est exporte en masse vers les Etats-Unis.Mais c’était apparemment le prix à payer pour Hanoï, qui échappe ainsi à la menace d’une surtaxe encore plus sévère, de 46%.L’annonce intervient une semaine avant le retour annoncé de droits de douane punitifs sur les produits en provenance de dizaines de partenaires commerciaux des Etats-Unis. Selon Donald Trump, les marchandises vietnamiennes seront frappées d’une surtaxe de 20% à leur entrée sur le sol américain.La surtaxe sera doublée à 40% sur les produits arrivant du Vietnam mais qui ont été fabriqués ailleurs, alors que les Etats-Unis affirment que beaucoup de produits chinois arrivent ainsi de manière détournée.Les surtaxes mises en place par le gouvernement Trump se cumulent généralement avec les droits de douane qui existaient au préalable. Selon l’économiste Justin Wolfers qui s’exprimait sur X, la taxe sur un habit Nike importé passerait ainsi à 38,8%.Sollicitée par l’AFP au sujet du mécanisme s’appliquant aux produits vietnamiens, la Maison Blanche n’a pas répondu dans l’immédiat.Donald Trump présente le “deal” comme gagnant pour les Etats-Unis, car les produits américains seront eux soumis à “zéro” droit de douane au Vietnam.- Plus de voitures américaines -L’accord a été scellé mercredi lors d’un appel téléphonique entre le président américain et To Lam, secrétaire général du Parti communiste et de facto plus haut dirigeant vietnamien, ont rapporté les deux capitales.”Le président Donald Trump a apprécié l’engagement du Vietnam à fournir un accès préférentiel aux produits américains, y compris les grosses cylindrées”, a dit le gouvernement vietnamien dans un communiqué qui ne précise pas les montants des nouveaux droits de douane.Les États-Unis sont le premier marché d’exportation du Vietnam. Le textile et les chaussures figurent parmi les principaux produits envoyés aux clients américains.Les entreprises de l’habillement et équipementiers sportifs ont d’abord gagné du terrain à Wall Street à l’annonce du “deal”, avant de retomber après un deuxième message de Donald Trump comportant le montant de la surtaxe sur les produits vietnamiens.Vers 18H50 GMT, les marques faisant fabriquer des vêtements au Vietnam évoluaient finalement en hausse, à l’instar de Gap (+0,24%), Ralph Lauren (+1,02%) et Lululemon (+0,73%).La surtaxe de 20% “est un bien meilleur résultat que les 46%” du début “mais je ne me réjouirais pas trop vite”, a déclaré à l’AFP Dan Martin, qui travaille pour la société de conseil Dezan Shira & Associates.Il se demande comment sera appliquée la surtaxe de 40% sur les produits qui seraient à tort estampillés Vietnam. “Si les Etats-Unis mettent dans cette catégorie les produits intégrant des composants étrangers, cela pourrait affecter beaucoup d’entreprises”, remarque le consultant basé à Hanoï.- Couperet du 9 juillet -Donald Trump avait provoqué une onde de choc début avril en annonçant des droits de douane “réciproques” à l’encontre du reste du monde: une surtaxe minimale de 10%, pouvant aller jusqu’à 50% pour les pays considérés comme des mauvais élèves, parce qu’ils exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains.Devant l’émoi et la panique des marchés financiers, le président avait suspendu les droits de douane les plus punitifs pendant 90 jours, pour donner du temps à la négociation. Le dernier jour de la suspension est le 8 juillet, ce qui implique que ces droits de douane punitifs peuvent revenir dès le 9. Donald Trump maintient la pression pour obtenir des accords selon lui favorables aux intérêts des Américains.Il a ainsi menacé en début de semaine Tokyo de taxer les produits japonais au-delà de ce qu’il prévoyait début avril, d’au moins 30%.Le commissaire européen Maros Sefcovic est à Washington cette semaine pour éviter ce sort à l’Union européenne.

Un possible objet interstellaire traverse le Système solaire

Un objet semblant venir d’en dehors du Système solaire a été repéré en train de foncer vers le Soleil, ce qui, si sa provenance est confirmée, en ferait le troisième visiteur interstellaire jamais détecté par l’humanité, a indiqué mercredi l’Agence spatiale européenne (ESA).Baptisé A11pl3Z, il ne présente pas de risque de collision avec la Terre, a dit à l’AFP le responsable de la défense planétaire de l’ESA, Richard Moissl: “Il va voler profondément dans le Système solaire, en passant juste dans l’orbite de Mars.”Les astronomes sont encore en train de préciser leurs calculs, mais sa vitesse semble dépasser les 60 kilomètres par seconde, soit plus de 200.000 km/h.Cela signifie qu’il n’est pas lié à l’orbite du Soleil, contrairement aux comètes et aux astéroïdes qui proviennent tous de l’intérieur du Système solaire.Sa trajectoire elle aussi “indique qu’il n’est pas en orbite autour du Soleil, mais vient de l’espace interstellaire et va y retourner”, selon M. Moissl.”Nous n’en sommes pas sûrs à 100% pour le moment, mais tout autre résultat serait une surprise”, a-t-il jugé.Une confirmation officielle de ses caractéristiques est attendue de la part du Centre des planètes mineures de l’Union astronomique internationale, qui a enregistré plus de 100 observations de l’objet par des astronomes.Basé à Hawaï (Etats-Unis), le projet ATLAS de surveillance des astéroïdes financé par la NASA (agence spatiale américaine) a découvert l’objet mardi, a écrit l’astronome américain David Rankin sur le réseau social Bluesky.Des astronomes professionnels et amateurs du monde entier ont ensuite fouillé dans les données enregistrées par les télescopes, reconstituant sa trajectoire jusqu’au 14 juin.La taille de l’objet est actuellement estimée à 10 à 20 km de diamètre. Mais il pourrait être plus petit s’il est composé de glace, qui reflète plus la lumière.”Il va briller de plus en plus et s’approcher du Soleil jusqu’à la fin octobre, et sera encore observable (par télescope) jusqu’à l’an prochain”, a expliqué M. Moissl.- Troisième visiteur interstellaire -Si sa nature est officiellement confirmée, ce serait le troisième objet jamais observé en provenance de l’espace interstellaire. Le premier, Oumuamua, avait été détecté en 2017. Il était si étrange qu’au moins un scientifique renommé avait fini par se convaincre qu’il s’agissait d’un vaisseau extraterrestre – sa théorie a depuis été démentie par des recherches supplémentaires.Le deuxième bolide interstellaire, 2I/Borisov, avait été détecté en 2019.A11pl3Z paraît “se déplacer beaucoup plus rapidement que les deux premiers objets extra-solaires qui avaient été découverts”, a dit à l’AFP Mark Norris, astronome à l’université britannique de Central Lancashire.L’objet se trouve actuellement à peu près à la même distance de la Terre que Jupiter, selon M. Norris.Il a déploré ne pas pouvoir observer A11pl3Z mercredi soir dans son télescope mercredi soir, car il n’est actuellement visible que dans l’hémisphère Sud.Selon des modélisations, dit-il, il y aurait jusqu’à 10.000 objets interstellaires circulant à tout moment dans le Système solaire, dont la plupart seraient plus petits que l’objet fraîchement découvert.Si ces modélisations sont exactes, cela signifie que le nouvel observatoire Vera C. Rubin, situé au Chili, pourrait bientôt découvrir de petits voyageurs interstellaires tous les mois, estime Mark Norris.Richard Moissl a expliqué qu’il est impossible d’envoyer une mission spatiale pour intercepter le nouvel objet. Mais un tel événement offre néanmoins aux scientifiques une occasion rare d’étudier des corps provenant de l’extérieur du Système solaire.Par exemple, si des observations permettent de détecter sur un tel objet des précurseurs de la vie, comme des acides aminés, cela donnera aux chercheurs “beaucoup plus confiance dans le fait que les conditions pour l’apparition de la vie existent dans d’autres systèmes stellaires”, selon M. Norris.

US senator urges bribery probe over Trump-Paramount settlement

A US senator renewed calls Wednesday for a bribery investigation into Paramount following its $16 million settlement with President Donald Trump over a lawsuit the entertainment giant initially described as meritless.The president had sued the CBS News parent company for $20 billion, claiming the “60 Minutes” program had deceptively edited an interview with his 2024 election rival Kamala Harris in her favor.The suit is described by Trump’s critics as part of a broader assault on press freedom that has seen him bar The Associated Press from the Oval Office and sue other media organizations over their coverage.Paramount nevertheless entered into mediation in a bid to placate Trump, as it seeks to close its $8 billion merger with the entertainment company Skydance, which needs federal government approval.”With Paramount folding to Donald Trump at the same time the company needs his administration’s approval for its billion-dollar merger, this could be bribery in plain sight,” said Massachusetts Senator Elizabeth Warren, a Democrat.”Paramount has refused to provide answers to a congressional inquiry, so I’m calling for a full investigation into whether or not any anti-bribery laws were broken.”Warren was among three senators who wrote to Paramount Global Chair Shari Redstone in May with bribery concerns over the company’s efforts to settle the suit, calling for a congressional probe.Republicans control both chambers of Congress, limiting the power of Democrats to investigate or compel answers from witnesses.The senators’ letter came after CBS News head Wendy McMahon and “60 Minutes” executive producer Bill Owens quit over Paramount’s handling of the showdown with Trump. – ‘Surrender’ -The company initially called the suit “completely without merit” and sought to have it dismissed.It said in a statement to AFP the $16 million would go toward Trump’s future presidential library rather than to him personally, and added that the settlement did not include an apology. “Companies often settle litigation to avoid the high and somewhat unpredictable costs of legal defense, the risk of an adverse judgment that could result in significant financial or reputational damage, and the disruption to business operations that prolonged legal battles can cause,” it added.But US senator Bernie Sanders, a co-signatory of Warren’s letter to Paramount, accused the company of emboldening Trump in his attacks on the media for the sake of its bottom line.”It’s pretty obvious why Paramount chose to surrender to Trump,” he said in a statement. “The Redstone family is in line to receive $2.4 billion from the sale of Paramount to Skydance, but they can only receive this money if the Trump administration approves this deal.”Trump accused CBS of airing two different snippets from the same answer that Harris, then vice president, gave about Israel, to help her in her election campaign.Legal experts have argued that the lawsuit would have been an easy victory in court for CBS, which made public an unedited transcript of the Harris interview.And media watchers have pointed out that Trump routinely takes part in interviews that are edited for all manner of reasons, often in his favor. ABC News, owned by Disney, agreed to donate a similar amount to the Trump presidential library in its own settlement with the president late last year.Trump had contended that star ABC anchor George Stephanopoulos had defamed him by asserting that Trump had been found liable for rape in a civil lawsuit brought by writer E. Jean Carroll, when he was found liable for sexual abuse.Jameel Jaffer, executive director of the Knight First Amendment Institute at Columbia University, called the Paramount settlement “a sad day for press freedom.” “This was a frivolous lawsuit and the payment being described as a ‘settlement’ bears no relation to Paramount’s actual legal exposure in the case, which was negligible,” he said in a statement.”Paramount should have fought this extortionate lawsuit in court, and it would have prevailed.” 

Nucléaire: l’Iran suspend sa coopération avec l’AIEA, une décision “inquiétante” selon l’ONU

L’ONU a jugé “inquiétante” la décision de l’Iran mercredi de suspendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) après les bombardements israéliens et américains contre ses sites nucléaires.Le 25 juin, au lendemain du cessez-le-feu imposé par Donald Trump après 12 jours de guerre entre l’Iran et Israël, le Parlement iranien avait voté massivement un projet de loi suspendant la coopération avec cette agence de l’ONU chargée de la sûreté nucléaire, contre laquelle Téhéran a multiplié les accusations.Le texte est entré en vigueur mercredi après avoir été promulgué par le président iranien, Massoud Pezeshkian.”Nous avons vu la décision officielle, qui est évidemment inquiétante”, a réagi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.Le département d’Etat l’a qualifiée d'”inacceptable”, regrettant que “l’Iran ait choisi de suspendre sa coopération avec l’AIEA à un moment où il a la possibilité de faire marche arrière et de choisir la voie de la paix et de la prospérité”. La décision de l’Iran a provoqué la colère d’Israël, son ennemi depuis la Révolution islamique de 1979, dont le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a appelé le monde à “utiliser tous les moyens à sa disposition pour mettre fin aux ambitions nucléaires iraniennes”.Il a appelé l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, les trois pays européens signataires avec la Chine et les Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, à “rétablir toutes les sanctions contre l’Iran”, “maintenant”. Cet accord était devenu caduc après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 et Téhéran avait alors commencé à s’affranchir de ses obligations. Berlin a qualifié de “signal désastreux” la décision iranienne.Affirmant que l’Iran était près de fabriquer l’arme nucléaire, Israël avait lancé le 13 juin une attaque massive contre ce pays, frappant des centaines de sites nucléaires et militaires. L’Iran, qui dément vouloir se doter de la bombe atomique mais défend son droit à enrichir de l’uranium à des fins civiles, a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël.- “Une obligation juridique” -Les attaques israéliennes ont fait au moins 935 morts en Iran, selon un bilan officiel. En Israël, 28 personnes ont été tuées par les tirs iraniens, selon les autorités.La loi promulguée mercredi vise à “assurer un plein soutien aux droits” de l’Iran, et “en particulier à l’enrichissement de l’uranium” en vertu du Traité de non prolifération (TNP), selon les médias iraniens.La question de l’enrichissement est au coeur des désaccords entre l’Iran et les Etats-Unis, qui avaient engagé en avril des pourparlers indirects, interrompus par la guerre. L’Iran a adhéré en 1970 au TNP, qui garantit l’usage pacifique de l’énergie atomique, mais a commencé à préparer le terrain d’un éventuel retrait durant l’offensive israélienne qui “a porté un coup irréparable” à ce pacte de non-prolifération, selon l’ambassadeur iranien à Vienne, Reza Najafi.Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, avait souligné le 26 juin que la coopération de l’Iran avec cette agence était “une obligation juridique”, pour autant que l’Iran reste un pays signataire” du TNP.Le texte de loi ne précise pas quelles mesures concrètes pourrait entraîner la suspension de la coopération avec l’AIEA, dont les inspecteurs n’ont pas eu accès aux stocks d’uranium iraniens depuis le 10 juin.L’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, avait déclaré dimanche sur la chaîne américaine CBS que des inspecteurs se trouvaient “en sécurité” en Iran mais que “leurs activités ont été suspendues”.- “Quelques mois” -Des responsables iraniens avaient vivement dénoncé un “silence” de l’AIEA face aux bombardements israéliens et américains sur les sites nucléaires iraniens. Téhéran avait aussi critiqué l’agence pour une résolution adoptée le 12 juin, à la veille des premières frappes israéliennes, accusant l’Iran de non respect de ses obligations dans le domaine nucléaire.L’Iran a en outre rejeté une demande de Rafael Grossi de visiter ses installations nucléaires bombardées, afin de pouvoir établir ce qu’il est advenu de son stock d’uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d’une bombe atomique.M. Grossi a estimé que l’Iran disposait des capacités techniques pour recommencer à enrichir de l’uranium d’ici “quelques mois”.Le 27 juin, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait dénoncé les “intentions malveillantes” du chef de l’AIEA. En soutien à l’offensive israélienne, le président américain, Donald Trump, avait envoyé dans la nuit du 21 au 22 juin des bombardiers frapper le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz, dans le centre de l’Iran.L’étendue des dommages subis par ces installations reste incertaine.Après que Donald Trump a affirmé fin juin que le programme nucléaire iranien avait été “anéanti” et retardé pour des “décennies”, la presse américaine, citant un rapport confidentiel d’une agence de Renseignement américain avait évalué ce délai à seulement quelques mois.Le Pentagone l’a estimé mercredi à environ “deux ans”, invoquant une évaluation “des services de renseignement du ministère” de la Défense

Nucléaire: l’Iran suspend sa coopération avec l’AIEA, une décision “inquiétante” selon l’ONU

L’ONU a jugé “inquiétante” la décision de l’Iran mercredi de suspendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) après les bombardements israéliens et américains contre ses sites nucléaires.Le 25 juin, au lendemain du cessez-le-feu imposé par Donald Trump après 12 jours de guerre entre l’Iran et Israël, le Parlement iranien avait voté massivement un projet de loi suspendant la coopération avec cette agence de l’ONU chargée de la sûreté nucléaire, contre laquelle Téhéran a multiplié les accusations.Le texte est entré en vigueur mercredi après avoir été promulgué par le président iranien, Massoud Pezeshkian.”Nous avons vu la décision officielle, qui est évidemment inquiétante”, a réagi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.Le département d’Etat l’a qualifiée d'”inacceptable”, regrettant que “l’Iran ait choisi de suspendre sa coopération avec l’AIEA à un moment où il a la possibilité de faire marche arrière et de choisir la voie de la paix et de la prospérité”. La décision de l’Iran a provoqué la colère d’Israël, son ennemi depuis la Révolution islamique de 1979, dont le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a appelé le monde à “utiliser tous les moyens à sa disposition pour mettre fin aux ambitions nucléaires iraniennes”.Il a appelé l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, les trois pays européens signataires avec la Chine et les Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, à “rétablir toutes les sanctions contre l’Iran”, “maintenant”. Cet accord était devenu caduc après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 et Téhéran avait alors commencé à s’affranchir de ses obligations. Berlin a qualifié de “signal désastreux” la décision iranienne.Affirmant que l’Iran était près de fabriquer l’arme nucléaire, Israël avait lancé le 13 juin une attaque massive contre ce pays, frappant des centaines de sites nucléaires et militaires. L’Iran, qui dément vouloir se doter de la bombe atomique mais défend son droit à enrichir de l’uranium à des fins civiles, a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël.- “Une obligation juridique” -Les attaques israéliennes ont fait au moins 935 morts en Iran, selon un bilan officiel. En Israël, 28 personnes ont été tuées par les tirs iraniens, selon les autorités.La loi promulguée mercredi vise à “assurer un plein soutien aux droits” de l’Iran, et “en particulier à l’enrichissement de l’uranium” en vertu du Traité de non prolifération (TNP), selon les médias iraniens.La question de l’enrichissement est au coeur des désaccords entre l’Iran et les Etats-Unis, qui avaient engagé en avril des pourparlers indirects, interrompus par la guerre. L’Iran a adhéré en 1970 au TNP, qui garantit l’usage pacifique de l’énergie atomique, mais a commencé à préparer le terrain d’un éventuel retrait durant l’offensive israélienne qui “a porté un coup irréparable” à ce pacte de non-prolifération, selon l’ambassadeur iranien à Vienne, Reza Najafi.Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, avait souligné le 26 juin que la coopération de l’Iran avec cette agence était “une obligation juridique”, pour autant que l’Iran reste un pays signataire” du TNP.Le texte de loi ne précise pas quelles mesures concrètes pourrait entraîner la suspension de la coopération avec l’AIEA, dont les inspecteurs n’ont pas eu accès aux stocks d’uranium iraniens depuis le 10 juin.L’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, avait déclaré dimanche sur la chaîne américaine CBS que des inspecteurs se trouvaient “en sécurité” en Iran mais que “leurs activités ont été suspendues”.- “Quelques mois” -Des responsables iraniens avaient vivement dénoncé un “silence” de l’AIEA face aux bombardements israéliens et américains sur les sites nucléaires iraniens. Téhéran avait aussi critiqué l’agence pour une résolution adoptée le 12 juin, à la veille des premières frappes israéliennes, accusant l’Iran de non respect de ses obligations dans le domaine nucléaire.L’Iran a en outre rejeté une demande de Rafael Grossi de visiter ses installations nucléaires bombardées, afin de pouvoir établir ce qu’il est advenu de son stock d’uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d’une bombe atomique.M. Grossi a estimé que l’Iran disposait des capacités techniques pour recommencer à enrichir de l’uranium d’ici “quelques mois”.Le 27 juin, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait dénoncé les “intentions malveillantes” du chef de l’AIEA. En soutien à l’offensive israélienne, le président américain, Donald Trump, avait envoyé dans la nuit du 21 au 22 juin des bombardiers frapper le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz, dans le centre de l’Iran.L’étendue des dommages subis par ces installations reste incertaine.Après que Donald Trump a affirmé fin juin que le programme nucléaire iranien avait été “anéanti” et retardé pour des “décennies”, la presse américaine, citant un rapport confidentiel d’une agence de Renseignement américain avait évalué ce délai à seulement quelques mois.Le Pentagone l’a estimé mercredi à environ “deux ans”, invoquant une évaluation “des services de renseignement du ministère” de la Défense

Zimbabwe: une journaliste arrêtée pour avoir critiqué le président

Une journaliste zimbabwéenne a été arrêtée mercredi en raison de la publication d’un article satirique critiquant le président Emmerson Mnangagwa, une nouvelle attaque contre la liberté de la presse dénoncée par les médias et les défenseurs des droits humains.Les procureurs de ce pays d’Afrique australe ont déclaré que Faith Zaba, 55 ans, était responsable de la publication de l’article, titré “Lorsque vous devenez un Etat mafieux”, en tant que rédactrice en chef du journal Zimbabwe Independent.”Le contenu de l’article est matériellement faux et conçu pour susciter de l’hostilité à l’encontre du président chez les citoyens du Zimbabwe”, a déclaré le magistrat Takudzwa Jambawu.Un tribunal de la capitale, Harare, a ordonné la détention de Mme Zaba jusqu’à jeudi, date à laquelle il se prononcera sur une demande de libération sous caution.Son avocat a exprimé son désarroi de la voir passer une seconde nuit en détention en dépit de problèmes de santé. “Une prison n’est pas un endroit approprié pour des personnes malades”, a déclaré Chris Mhike.Mme Zaba est la dernière en date d’une liste de journalistes poursuivis en justice pour des propos que le gouvernement estime porter atteinte à l’autorité de M. Mnangagwa, âgé de 82 ans.Des défenseurs des droits humains et des médias affirment que le Zimbabwe, bien que formellement une démocratie pluraliste, a intensifié ces dernières années la répression contre la société civile et a instrumentalisé le droit pour faire taire les critiques du gouvernement.Une journaliste avait été arrêtée et détenue pendant plus de 70 jours, accusée d’incitation à la violence après avoir interviewé en février un opposant qui appelait à la démission de M. Mnangagwa.Le Syndicat des journalistes du Zimbabwe s’est dit “profondément préoccupé par la criminalisation du journalisme” et a réclamé la libération immédiate et inconditionnelle de Mme Zaba.”Les commentaires satiriques, qu’ils soient critiques ou humoristiques, sont protégés par la liberté d’expression et ne devraient pas être criminalisés”, a déploré le syndicat dans un communiqué.L’Alliance des médias du Zimbabwe a lancé un appel similaire, affirmant que cette arrestation témoigne d’un mépris grandissant pour la liberté de la presse.Cette arrestation s’inscrit dans une tendance du pouvoir zimbabwéen à instrumentaliser le système judiciaire pour museler la presse, a également estimé Amnesty International dans un communiqué.”Le journalisme n’est pas un crime. Les autorités doivent permettre aux journalistes d’exercer leur mission librement, en toute sécurité et sans crainte de harcèlement, d’intimidation ou de représailles”, a réagi Khanyo Farise, représentant de l’ONG pour l’Afrique australe.Le Zimbabwe est classé au 106e rang sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.