Italie: à Naples, un air de déjà-vu pour Conte?
A Naples aussi, Antonio Conte va-t-il être rattrapé par son syndrome des deuxièmes saisons qui tournent au vinaigre ? Cinq mois après avoir été sacré champion d’Italie, il vient de vivre la pire défaite de sa carrière et doit vite réagir contre l’Inter Milan samedi (20h45).Jamais depuis qu’il entraîne, Conte, 56 ans, n’avait vu une de ses équipes encaisser six buts, comme son Napoli mis en morceaux (6-2) par le PSV mardi à Eindhoven en Ligue des champions.Mais, à l’entendre, l’ancien international italien, aux commandes de Naples depuis juillet 2024 après avoir dirigé la Juventus (2011-14), la Nazionale (2014-16), Chelsea (2016-18), l’Inter Milan (2019-21) et Tottenham (2021-23), s’attendait à ce que son équipe perde pied.”Il y a de la déception, mais quand on perd comme ça, ce n’est pas le fruit du hasard (…) Ce n’est pas le premier signe que quelque chose ne va pas”, a-t-il analysé.Naples vient en effet de perdre trois de ses cinq derniers matches: contre le PSV en Ligue des champions donc, mais aussi en championnat contre l’AC Milan (2-1) à San Siro et sur le terrain du Torino (1-0).- Trop de recrues? -Résultat, avant d’affronter l’Inter Milan (2e) qui vient, lui, de remporter ses sept derniers matches, le Napoli qui avait débuté la saison avec quatre victoires de suite, est rentré dans le rang (3e) en championnat et pointe à la 23e place de la phase de ligue de la C1.Pour expliquer cette mauvaise passe, Conte n’a pas manqué de surprendre les impatients tifosi napolitains: avec neuf arrivées estivales pour 115 millions d’euros, Naples a… trop recruté. “Intégrer neuf joueurs dans un vestiaire, ce n’est pas simple”, a-t-il avancé, avant de pointer du doigt, sans les nommer, l’attitude de certaines de ces recrues les exhortant à “s’intégrer avec humilité et en silence”.Impossible de ne pas penser à Kevin De Bruyne, arrivé libre de Manchester City et qui n’a guère goûté d’être remplacé contre le Milan fin septembre.S’en étaient suivis une mise au point et un rappel de la méthode Conte.”On doit retrouver l’état d’esprit qu’on avait la saison dernière: personne n’avait d’objectif personnel, personne ne faisait preuve d’égoïsme et il y avait un seule vision, servir le Napoli. On doit redevenir le Napoli”, a-t-il espéré mardi soir.- Machine grippée -La saison dernière, pour son retour en Serie A, Conte avait réalisé l’un des coups les plus retentissants de sa carrière en métamorphosant une équipe qui avait terminé 10e du championnat 2023-24 pour coiffer sur le poteau d’un point l’Inter Milan.La machine semble depuis s’être grippée. Tout un symbole, repositionné pour laisser l’axe de l’entre-jeu à De Bruyne, Scott McTominay, élu meilleur joueur de Serie A en mai dernier, n’est plus aussi souverain.Conte a beau prévenir depuis cet été que “cette saison sera plus difficile que celle du titre”, ses (nombreux) détracteurs commencent à ressortir les dossiers.Ils rappellent que l’abrasif technicien n’a jamais passé plus de deux saisons entières à chacun de ses postes depuis son passage à la Juve. Ou il a perdu son vestiaire, fatigué par sa préparation physique, son intransigeance et ses coups de gueule. Ou en rupture avec ses dirigeants, il a claqué la porte, comme à l’Inter quelques jours après le sacre de 2021.Son CV en Ligue des champions interpelle aussi: il n’a jamais fait mieux qu’un quart de finale en Ligue des champions, en 2012-13 avec un bilan plus que mitigé de 16 victoires, 14 nuls et 15 défaites. “On doit tous, moi le premier, hausser notre niveau d’un cran”, a balayé Conte.
New York se choisit un maire, un jeune socialiste part favori
La plus grande ville des Etats-Unis commence samedi à élire son nouveau maire, et le nom qui sortira des urnes le 4 novembre pourrait bien être celui de Zohran Mamdani, élu local de 34 ans issu de la gauche du Parti démocrate.Ce week-end démarre le vote anticipé par correspondance pour tous les New-Yorkais inscrits sur les listes électorales qui choisissent cette voie plutôt que de se rendre aux urnes le jour du scrutin.Depuis sa victoire surprise à la primaire démocrate en juin, Zohran Mamdani, représentant du quartier populaire du Queens à l’Assemblée de l’Etat de New York, fait figure de grand favori.Naturalisé américain en 2018, ce fils d’intellectuels issus de la diaspora indienne, musulman et socialiste revendiqué, est un farouche adversaire de Donald Trump, dont il fustige notamment les politiques économique et migratoire.Dans cette mégapole de 8,5 millions d’habitants parmi les plus chères du monde, il a bâti sa campagne sur la promesse d’une ville plus “abordable”, avec des habitations à loyers encadrés plus nombreuses, des bus et des crèches gratuits.Face à lui: l’ex-gouverneur de l’Etat Andrew Cuomo, 67 ans, figure de l’establishment démocrate qui concourt en indépendant après avoir perdu la primaire face à son jeune adversaire. Et Curtis Sliwa, un républicain de 71 ans.Selon trois sondages réalisés en octobre, Zohran Mamdani est crédité de 46 à 52% des intentions de vote, soit entre 11 et 13 points de plus qu’Andrew Cuomo. Curtis Sliwa est loin derrière (entre 15 et 19% des voix).Jeudi, l’ex-gouverneur a reçu le soutien du maire sortant, le démocrate Eric Adams, lequel avait renoncé à concourir fin septembre au vu de sondages très peu encourageants, après un mandat entaché par des accusations de corruption.Un temps adversaires, les deux hommes concentrent désormais leurs attaques sur celui qu’ils accusent d’être “anti-business”, “un charlatan qui vend du rêve” aux plus pauvres tout en étant devenu “le roi des bobos”.- Quelle réaction de Trump ? -Zohran Mamdani se voit aussi dépeint comme un “extrémiste”, renvoyé à ses déclarations passées sur la police “raciste”, ou représentant une menace pour l’importante communauté juive de la ville du fait de son militantisme propalestinien et ses positions très dures sur la politique d’Israël.Cela suffira-t-il à l’ancien ministre du Logement de Bill Clinton pour refaire son retard ?”Il est possible, mais extrêmement peu probable, que Cuomo rattrape Mamdani”, tranche Lincoln Mitchell, professeur de sciences politiques à l’université Columbia.”Il est en décalage avec une grande partie de New York. Son alarmisme, sa tendance à exagérer le problème de la criminalité et son personnage de dur à cuire appartiennent à une autre époque, et de nombreux électeurs n’y croient plus”, pense-t-il.Face à cette figure de l’establishment des dernières décennies, le jeune élu du Queens, avec ses références de “millennial” et sa grande aisance sur les réseaux sociaux, a également réussi à ramener à lui une partie de la jeunesse qui avait délaissé la politique.Vendredi il a reçu un soutien de poids en la personne d’Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, un centriste du parti.Un retrait de la course du républicain Curtis Sliwa, que beaucoup appellent de leurs voeux, pourrait ouvrir le front anti-Mamdani. Mais le candidat au béret rouge – qu’il porte quasi en permanence – ne veut pas en entendre parler.Dans ces circonstances, Donald Trump lui-même semble s’être résolu à une victoire de Zohran Mamdani, promettant déjà de lui mettre des bâtons dans les roues.”Je regarde les sondages et il semble que nous allons avoir un communiste comme maire de New York (…) Mais voici la bonne nouvelle: il devra passer par la Maison Blanche. Tout passe par la Maison Blanche”, a-t-il lancé mardi.Des déclarations qui font également craindre un durcissement des autorités fédérales à l’égard de la ville, après une intervention spectaculaire de la police de l’immigration cette semaine dans Manhattan.
New York se choisit un maire, un jeune socialiste part favori
La plus grande ville des Etats-Unis commence samedi à élire son nouveau maire, et le nom qui sortira des urnes le 4 novembre pourrait bien être celui de Zohran Mamdani, élu local de 34 ans issu de la gauche du Parti démocrate.Ce week-end démarre le vote anticipé par correspondance pour tous les New-Yorkais inscrits sur les listes électorales qui choisissent cette voie plutôt que de se rendre aux urnes le jour du scrutin.Depuis sa victoire surprise à la primaire démocrate en juin, Zohran Mamdani, représentant du quartier populaire du Queens à l’Assemblée de l’Etat de New York, fait figure de grand favori.Naturalisé américain en 2018, ce fils d’intellectuels issus de la diaspora indienne, musulman et socialiste revendiqué, est un farouche adversaire de Donald Trump, dont il fustige notamment les politiques économique et migratoire.Dans cette mégapole de 8,5 millions d’habitants parmi les plus chères du monde, il a bâti sa campagne sur la promesse d’une ville plus “abordable”, avec des habitations à loyers encadrés plus nombreuses, des bus et des crèches gratuits.Face à lui: l’ex-gouverneur de l’Etat Andrew Cuomo, 67 ans, figure de l’establishment démocrate qui concourt en indépendant après avoir perdu la primaire face à son jeune adversaire. Et Curtis Sliwa, un républicain de 71 ans.Selon trois sondages réalisés en octobre, Zohran Mamdani est crédité de 46 à 52% des intentions de vote, soit entre 11 et 13 points de plus qu’Andrew Cuomo. Curtis Sliwa est loin derrière (entre 15 et 19% des voix).Jeudi, l’ex-gouverneur a reçu le soutien du maire sortant, le démocrate Eric Adams, lequel avait renoncé à concourir fin septembre au vu de sondages très peu encourageants, après un mandat entaché par des accusations de corruption.Un temps adversaires, les deux hommes concentrent désormais leurs attaques sur celui qu’ils accusent d’être “anti-business”, “un charlatan qui vend du rêve” aux plus pauvres tout en étant devenu “le roi des bobos”.- Quelle réaction de Trump ? -Zohran Mamdani se voit aussi dépeint comme un “extrémiste”, renvoyé à ses déclarations passées sur la police “raciste”, ou représentant une menace pour l’importante communauté juive de la ville du fait de son militantisme propalestinien et ses positions très dures sur la politique d’Israël.Cela suffira-t-il à l’ancien ministre du Logement de Bill Clinton pour refaire son retard ?”Il est possible, mais extrêmement peu probable, que Cuomo rattrape Mamdani”, tranche Lincoln Mitchell, professeur de sciences politiques à l’université Columbia.”Il est en décalage avec une grande partie de New York. Son alarmisme, sa tendance à exagérer le problème de la criminalité et son personnage de dur à cuire appartiennent à une autre époque, et de nombreux électeurs n’y croient plus”, pense-t-il.Face à cette figure de l’establishment des dernières décennies, le jeune élu du Queens, avec ses références de “millennial” et sa grande aisance sur les réseaux sociaux, a également réussi à ramener à lui une partie de la jeunesse qui avait délaissé la politique.Vendredi il a reçu un soutien de poids en la personne d’Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, un centriste du parti.Un retrait de la course du républicain Curtis Sliwa, que beaucoup appellent de leurs voeux, pourrait ouvrir le front anti-Mamdani. Mais le candidat au béret rouge – qu’il porte quasi en permanence – ne veut pas en entendre parler.Dans ces circonstances, Donald Trump lui-même semble s’être résolu à une victoire de Zohran Mamdani, promettant déjà de lui mettre des bâtons dans les roues.”Je regarde les sondages et il semble que nous allons avoir un communiste comme maire de New York (…) Mais voici la bonne nouvelle: il devra passer par la Maison Blanche. Tout passe par la Maison Blanche”, a-t-il lancé mardi.Des déclarations qui font également craindre un durcissement des autorités fédérales à l’égard de la ville, après une intervention spectaculaire de la police de l’immigration cette semaine dans Manhattan.
Thaïlande: décès de la reine mère Sirikit, figure puissante de la monarchie
L’ancienne reine Sirikit Kitiyakorn, épouse de Bhumibol Adulyadej qui a régné sur la Thaïlande pendant 70 ans et mère du monarque actuel, est décédée à l’âge de 93 ans, un changement d’ère pour la puissante royauté thaïlandaise.”L’état de santé de sa majesté s’est dégradé jusqu’à vendredi et elle est décédée” vendredi soir “à l’hôpital Chulalongkorn” à Bangkok, a indiqué le palais dans un communiqué, ajoutant que le roi Vajiralongkorn avait chargé l’ensemble des membres de la famille royale d’observer un an de deuil.Surnommée dans sa jeunesse la “Jackie Kennedy d’Asie”, Sirikit a formé avec Bhumibol Adulyadej, qui a régné sous le nom de Rama IX, un couple glamour et puissant ayant consolidé la place de la monarchie au coeur de la société thaïlandaise.Ce décès a conduit le Premier ministre thaïlandais à retarder son départ samedi pour le sommet de l’Asean en Malaisie mais il a déclaré vouloir s’y rendre pour signer un accord de paix avec le Cambodge en présence du président américain Donald Trump. “C’est une immense perte pour la nation”, a déclaré à la presse Anutin Charnvirakul.L’émotion populaire va sans aucun doute être vive et tout une série d’hommages sont attendus car en Thaïlande le roi de Thaïlande est largement considéré comme le père de la nation et un symbole de l’idéal bouddhiste. La ferveur que génère cette figure semi-divine a peu d’équivalent dans le monde moderne.- “Figure maternelle” -Le pays a respecté une année de deuil officiel pour Bhumibol, décédé en octobre 2016, et incinéré un an plus tard au terme d’une cérémonie grandiose.Dès samedi matin, les présentateurs de journaux télévisés étaient habillés en noir, signe que le temps du deuil pour Sirikit a aussi commencé pour le public.Affaiblie depuis une attaque cérébrale, elle n’était plus apparue en public depuis des années, mais il n’est pas rare de croiser son portrait bordé d’or devant certains bâtiments publics, à l’intérieur de boutiques ou chez des particuliers.”J’avais entendu qu’elle n’allait pas bien, et comme elle avait plus de 90 ans, je savais que ce jour viendrait”, a réagi tôt samedi à Bangkok Sasis Putthasit, employée de maison de 53 ans.”Je me sens triste car elle était une figure maternelle pour le pays, et maintenant elle n’est plus là”, a-t-elle ajouté.L’anniversaire de Sirikit, le 12 août, marquait la fête des mères en Thaïlande. Sirikit a eu quatre enfants de son union avec Bhumibol, célébrée en 1950 alors qu’elle avait 17 ans, dont un seul fils, Maha Vajiralongkorn, qui a succédé à son père.Cette aristocrate, fille d’un diplomate ayant été ambassadeur à Paris, a grandi principalement en Europe, où elle a rencontré son futur mari, alors étudiant en Suisse.- Contestation -Dans les années 1960, ils ont donné à la monarchie thaïlandaise une image de modernité: toujours habillée au goût du jour, Sirikit fréquentait notamment les concerts de jazz, dont Bhumibol était friand, et posait dans les magazines féminins.Le couple a aussi rencontré Elvis Presley en 1960, au cours d’une tournée aux Etats-Unis.Restée depuis très respectée, la royauté a cependant été confrontée en 2020 à une vague de contestation mobilisant des dizaines de milliers de jeunes qui demandaient dans la rue des réformes politiques. Parmi leurs revendications figurait une refonte de la monarchie et de la loi de lèse-majesté très stricte la protégeant, avec pour conséquence une très forte autocensure.Ces dernières années, de nombreux Thaïlandais ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir diffamé le roi et sa famille.Bien que la famille royale soit considérée comme une figure dépassant les clivages idéologiques, et qu’elle se soit toujours abstenue de tout commentaire, Sirikit avait assisté en 2008 aux obsèques d’un manifestant des “chemises jaunes”, ces partisans du roi et de l’ordre traditionnel dont la rivalité avec les “chemises rouges” de l’ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra a longtemps dominé la politique thaïlandaise.Aujourd’hui encore, ce clivage reste très présent en Thaïlande, qui a connu une douzaine de coups d’Etat réussis depuis l’établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932.Le palais n’a pas encore confirmé la succession du roi actuel, qui a fêté en juillet ses 73 ans.Il a sept enfants, de trois femmes différentes, mais a renié quatre de ses fils.Il a un fils, Dipangkorn Rasmijoti, 20 ans, et deux filles, Sirivannavari Nariratana, 38 ans, et Bajrakitiyabha Mahidol, 46 ans, qui est toujours hospitalisée après un problème cardiaque qui lui a fait perdre connaissance en décembre 2022.
Trump fustige le “coup tordu” du Canada malgré le retrait de la campagne publicitaire
Donald Trump a continué de fustiger le Canada pour son “coup tordu”, malgré le retrait dans une province du pays d’une campagne publicitaire télévisée contre la hausse des droits de douane qui avait conduit le président des Etats-Unis à rompre leurs négociations commerciales.La province de l’Ontorio a annoncé vendredi la suspension de cette campagne mettant en scène l’ex-président Ronald Reagan en train de critiquer les droits de douane, tout en précisant que la publicité serait diffusée aux Etats-Unis ce week-end, à l’occasion notamment des deux premiers matches des finales du championnat nord-américain de base-ball, qui engendrent traditionnellement une forte audience.”Le Canada s’est fait prendre en train de tricher dans une publicité, pouvez-vous le croire ? » a réagi vendredi M. Trump aux journalistes avant de s’envoler pour une tournée en Asie. “J’ai entendu dire qu’ils allaient retirer la publicité. Je ne savais pas qu’ils allaient la diffuser un peu plus. Ils auraient pu la retirer ce soir”, a-t-il ajouté à propos de cette campagne qui avait suscité sa colère et l’avait conduit la veille à rompre les négociations commerciales avec le Canada.Apprenant que le spot allait être déprogrammé dans l’Ontario, il a dénoncé un “coup tordu”. “Je peux la jouer plus tordue qu’eux”, a-t-il menacé, disant n’avoir aucune intention de discuter avec le Premier ministre Mark Carney ou de le rencontrer après cette séquence.Un haut responsable américain avait auparavant indiqué à l’AFP qu’une telle entrevue était possible mercredi en Corée du Sud, en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec).La rupture des négociations commerciales constitue un revirement soudain du président américain au moment où un accord commercial entre Ottawa et Washington portant sur l’acier, l’aluminium et l’énergie, semblait pouvoir être conclu, selon le quotidien canadien Globe and Mail.- Relation bousculée -Le Canada est le deuxième partenaire commercial des Etats-Unis et un fournisseur majeur d’acier et d’aluminium pour les entreprises américaines.Mais leur relation a été bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier.La grande majorité des échanges transfrontaliers restent exemptés de droits de douane, les Etats-Unis et le Canada continuant d’adhérer au traité de libre-échange nord-américain (Aceum). Mais les surtaxes sectorielles mondiales imposées par le républicain, en particulier sur l’acier, l’aluminium et les automobiles, ont durement touché Ottawa, entraînant des pertes d’emploi et mettant les entreprises sous pression.S’exprimant avant de s’envoler pour l’Asie, M. Carney n’a, de son côté, pas directement mentionné le revirement de M. Trump, mais a déclaré que les discussions bilatérales avaient montré des “progrès (…) et nous sommes prêts à poursuivre sur cette lancée et à tirer parti de ces progrès lorsque les Américains seront prêts”.”Nous ne pouvons pas contrôler la politique commerciale des Etats-Unis”, a-t-il également déclaré, soulignant son désir d’approfondir les relations commerciales avec d’autres pays.- 75 millions -Selon Donald Trump, les autorités canadiennes cherchent à “influencer la décision de la Cour suprême des Etats-Unis et d’autres tribunaux”, devant lesquels est contestée la légalité des décrets du président américain ayant déclenché les hausses douanières.Produite par la province de l’Ontario, la campagne publicitaire a été diffusée sur plusieurs chaînes de télévision américaine pour un montant d’environ 75 millions de dollars.Elle utilise des citations d’un discours prononcé en 1987 par l’ancien président républicain Ronald Reagan (1981-1989), dans lequel il mettait en garde contre les conséquences de droits de douane élevés sur l’économie américaine.La Fondation Ronald Reagan a accusé sur X la campagne de “déformer” les propos de l’ex-président, utilisés “de manière sélective”. Elle a dit examiner des “options juridiques dans cette affaire”.Dans un discours mercredi sur ses priorités budgétaires, Mark Carney a déclaré que la politique commerciale “fondamentalement modifiée” de Washington nécessitait une refonte de la stratégie économique du Canada.M. Carney avait rencontré début octobre le président Trump à la Maison Blanche pour tenter d’avancer vers une résolution du conflit, mais n’avait obtenu aucune concession publique.
Trump fustige le “coup tordu” du Canada malgré le retrait de la campagne publicitaire
Donald Trump a continué de fustiger le Canada pour son “coup tordu”, malgré le retrait dans une province du pays d’une campagne publicitaire télévisée contre la hausse des droits de douane qui avait conduit le président des Etats-Unis à rompre leurs négociations commerciales.La province de l’Ontorio a annoncé vendredi la suspension de cette campagne mettant en scène l’ex-président Ronald Reagan en train de critiquer les droits de douane, tout en précisant que la publicité serait diffusée aux Etats-Unis ce week-end, à l’occasion notamment des deux premiers matches des finales du championnat nord-américain de base-ball, qui engendrent traditionnellement une forte audience.”Le Canada s’est fait prendre en train de tricher dans une publicité, pouvez-vous le croire ? » a réagi vendredi M. Trump aux journalistes avant de s’envoler pour une tournée en Asie. “J’ai entendu dire qu’ils allaient retirer la publicité. Je ne savais pas qu’ils allaient la diffuser un peu plus. Ils auraient pu la retirer ce soir”, a-t-il ajouté à propos de cette campagne qui avait suscité sa colère et l’avait conduit la veille à rompre les négociations commerciales avec le Canada.Apprenant que le spot allait être déprogrammé dans l’Ontario, il a dénoncé un “coup tordu”. “Je peux la jouer plus tordue qu’eux”, a-t-il menacé, disant n’avoir aucune intention de discuter avec le Premier ministre Mark Carney ou de le rencontrer après cette séquence.Un haut responsable américain avait auparavant indiqué à l’AFP qu’une telle entrevue était possible mercredi en Corée du Sud, en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec).La rupture des négociations commerciales constitue un revirement soudain du président américain au moment où un accord commercial entre Ottawa et Washington portant sur l’acier, l’aluminium et l’énergie, semblait pouvoir être conclu, selon le quotidien canadien Globe and Mail.- Relation bousculée -Le Canada est le deuxième partenaire commercial des Etats-Unis et un fournisseur majeur d’acier et d’aluminium pour les entreprises américaines.Mais leur relation a été bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier.La grande majorité des échanges transfrontaliers restent exemptés de droits de douane, les Etats-Unis et le Canada continuant d’adhérer au traité de libre-échange nord-américain (Aceum). Mais les surtaxes sectorielles mondiales imposées par le républicain, en particulier sur l’acier, l’aluminium et les automobiles, ont durement touché Ottawa, entraînant des pertes d’emploi et mettant les entreprises sous pression.S’exprimant avant de s’envoler pour l’Asie, M. Carney n’a, de son côté, pas directement mentionné le revirement de M. Trump, mais a déclaré que les discussions bilatérales avaient montré des “progrès (…) et nous sommes prêts à poursuivre sur cette lancée et à tirer parti de ces progrès lorsque les Américains seront prêts”.”Nous ne pouvons pas contrôler la politique commerciale des Etats-Unis”, a-t-il également déclaré, soulignant son désir d’approfondir les relations commerciales avec d’autres pays.- 75 millions -Selon Donald Trump, les autorités canadiennes cherchent à “influencer la décision de la Cour suprême des Etats-Unis et d’autres tribunaux”, devant lesquels est contestée la légalité des décrets du président américain ayant déclenché les hausses douanières.Produite par la province de l’Ontario, la campagne publicitaire a été diffusée sur plusieurs chaînes de télévision américaine pour un montant d’environ 75 millions de dollars.Elle utilise des citations d’un discours prononcé en 1987 par l’ancien président républicain Ronald Reagan (1981-1989), dans lequel il mettait en garde contre les conséquences de droits de douane élevés sur l’économie américaine.La Fondation Ronald Reagan a accusé sur X la campagne de “déformer” les propos de l’ex-président, utilisés “de manière sélective”. Elle a dit examiner des “options juridiques dans cette affaire”.Dans un discours mercredi sur ses priorités budgétaires, Mark Carney a déclaré que la politique commerciale “fondamentalement modifiée” de Washington nécessitait une refonte de la stratégie économique du Canada.M. Carney avait rencontré début octobre le président Trump à la Maison Blanche pour tenter d’avancer vers une résolution du conflit, mais n’avait obtenu aucune concession publique.






