Contrôle de France Télé: la Cour des comptes réaffirme son indépendance

La Cour des comptes, mise en cause par le député UDR Charles Alloncle au sujet de son récent rapport sur France Télévisions, a réaffirmé mardi son indépendance dans une rare mise au point, à la veille d’une audition clé à l’Assemblée nationale.La présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci sera auditionnée mercredi par les députés de la commission d’enquête sur la “neutralité” et “le financement de l’audiovisuel public”.En septembre, un rapport de la Cour des comptes a mis en évidence une “situation financière critique” à France Télé, imposant “sans délai des réformes structurelles”. Le député Charles Alloncle, rapporteur de la commission d’enquête parlementaire, a auditionné jeudi dernier plusieurs magistrats à l’origine de ce rapport. Il a cherché à savoir si sa publication avait été retardée afin de permettre la reconduction de Delphine Ernotte Cunci pour un troisième mandat à la tête de France Télévisions en mai dernier.Les magistrats ont récusé cette idée assurant qu’il n’y avait pas eu de “décalage” dans le temps.M. Alloncle a aussi demandé à plusieurs reprises si le secrétaire général de France Télé avait pu demander par mail un tel report.”Après s’en être assurés, les quatre magistrats auditionnés affirment, de manière catégorique, ne pas avoir reçu un tel courriel”, répond la Cour des comptes dans un communiqué mardi. “L’équipe de contrôle n’a reçu aucune pression d’aucune sorte pour modifier le cours de son instruction” et “en tout état de cause, et contrairement à ce qui était insinué, la réception d’un tel courriel aurait été sans incidence”, poursuit la Cour.”Le renouvellement de la présidente de France Télévisions est intervenu alors que l’instruction du rapport n’en était qu’à un stade provisoire”, relève-t-elle.La Cour dénonce en outre un message sur le réseau social X du député Alloncle, mettant en cause directement le président de chambre auditionné. De “tels procédés” sont “de nature à jeter une suspicion sur l’impartialité de magistrats assermentés et sur l’indépendance de la Cour des comptes, qui est une valeur cardinale de l’institution”, conclut la Cour.

Contrôle de France Télé: la Cour des comptes réaffirme son indépendance

La Cour des comptes, mise en cause par le député UDR Charles Alloncle au sujet de son récent rapport sur France Télévisions, a réaffirmé mardi son indépendance dans une rare mise au point, à la veille d’une audition clé à l’Assemblée nationale.La présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci sera auditionnée mercredi par les députés de la commission d’enquête sur la “neutralité” et “le financement de l’audiovisuel public”.En septembre, un rapport de la Cour des comptes a mis en évidence une “situation financière critique” à France Télé, imposant “sans délai des réformes structurelles”. Le député Charles Alloncle, rapporteur de la commission d’enquête parlementaire, a auditionné jeudi dernier plusieurs magistrats à l’origine de ce rapport. Il a cherché à savoir si sa publication avait été retardée afin de permettre la reconduction de Delphine Ernotte Cunci pour un troisième mandat à la tête de France Télévisions en mai dernier.Les magistrats ont récusé cette idée assurant qu’il n’y avait pas eu de “décalage” dans le temps.M. Alloncle a aussi demandé à plusieurs reprises si le secrétaire général de France Télé avait pu demander par mail un tel report.”Après s’en être assurés, les quatre magistrats auditionnés affirment, de manière catégorique, ne pas avoir reçu un tel courriel”, répond la Cour des comptes dans un communiqué mardi. “L’équipe de contrôle n’a reçu aucune pression d’aucune sorte pour modifier le cours de son instruction” et “en tout état de cause, et contrairement à ce qui était insinué, la réception d’un tel courriel aurait été sans incidence”, poursuit la Cour.”Le renouvellement de la présidente de France Télévisions est intervenu alors que l’instruction du rapport n’en était qu’à un stade provisoire”, relève-t-elle.La Cour dénonce en outre un message sur le réseau social X du député Alloncle, mettant en cause directement le président de chambre auditionné. De “tels procédés” sont “de nature à jeter une suspicion sur l’impartialité de magistrats assermentés et sur l’indépendance de la Cour des comptes, qui est une valeur cardinale de l’institution”, conclut la Cour.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dermatose bovine: pas de vaccination générale à ce stade, mais des “réflexions”

Vaccination générale des bovins ou non? Le gouvernement, confronté à la colère d’éleveurs, a lancé mardi “des réflexions” sur la vaccination préventive du cheptel français contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une stratégie qui divise les acteurs de l’élevage.Cette maladie, apparue en juin en France et non transmissible à l’humain, est “sous contrôle en France (…), la stratégie de lutte a fait ses preuves”, assure-t-on au ministère.Mais cette stratégie, qui consiste à abattre tous les animaux des foyers concernés, déchaîne la colère d’éleveurs soutenus par les syndicats Coordination rurale (CR) et Confédération paysanne, qui la jugent “injuste et inefficace” et multiplient les actions pour s’y opposer.Réuni mardi par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, un “Parlement de l’élevage”, rassemblant syndicats, vétérinaires, instituts de recherche…, “a été l’occasion de [lancer] les réflexions et les échanges sur les perspectives de vaccination en 2026”, selon le ministère.Ces “perspectives (…) sont encore en cours de réflexion”, a-t-on ajouté.”On a posé les termes du débat”, a dit Mme Genevard à l’AFP, en marge d’un autre rendez-vous: “il y a des pour, il y a des contre… il y aura certainement bientôt un autre comité parce que beaucoup ont dit qu’il fallait qu’on ait des évaluations des conséquences”, notamment commerciales.La stratégie mise en place depuis l’apparition de la DNC implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une “vaccination d’urgence” de tous les bovins dans la zone concernée.Depuis le 29 juin, 108 foyers ont été détectés dans sept départements et quelque 3.000 bovins euthanasiés. Trois des cinq zones réglementées ne le sont plus, depuis le 22 octobre, le 5 novembre et le 30 novembre.Mais l’apparition récente de foyers dans des zones réglementées — où le transport de bovins est quasi-proscrit — “demeure préoccupante et résulte probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites”, assure le ministère, qui indique que les contrôles seront “renforcés”.- Questions pour l’export -Les opposants à ces mesures dénoncent des abattages systématiques inutiles, notamment des animaux vaccinés. La CR comme la Confédération paysanne réclament un plan vaccinal large.”La stratégie est de tuer des vaches. Nous, ce que l’on veut c’est de l’anticipation, ne pas avoir une épée de Damoclès en permanence” au-dessus de la tête. “La vaccination, on sait que ça fonctionne”, dans un périmètre à définir et accompagnée de restrictions de mouvements d’animaux, a dit à l’AFP, Stéphane Gallais, porte-parole de la Confédération, après la réunion.Mais “ce que j’ai senti, c’est qu’il n’y a pas une vraie volonté globale d’aller vers ça”, a-t-il estimé, précisant que son syndicat continuait ses actions partout en France.A l’inverse, d’autres redoutent qu’une vaccination générale remette en cause le “statut indemne” de la France, lui permettant d’exporter.En 2024, l’Hexagone, premier exportateur mondial d’animaux vivants, a envoyé à l’étranger près de 1,3 million de jeunes bovins, pour plus d’un milliard d’euros, selon les Douanes. Ils partent principalement en Italie, et en Espagne, pour être engraissés.Un accord avec Rome permet, depuis lundi, aux bovins vaccinés en zones touchées d’être expédiés vers l’Italie.Mais ce type d’accord s’accompagne de restrictions, souligne Patrick Benezit, président de la Fédération nationale bovine (association spécialisée de la FNSEA), notamment l’obligation vaccinale autour de l’élevage, ce qui peut bloquer les échanges sur plusieurs mois. “Et il faudra négocier pays par pays”, ajoute-t-il.”On a demandé à connaître toutes les conséquences (…) pour qu’on puisse se positionner”, souligne Laurent Saint-Affre, de la FNSEA, présent mardi.La “forte réticence” de la FNSEA concernant la vaccination “tient au risque d’effondrement des exportations et des prix”, a expliqué à l’AFP son président, Arnaud Rousseau.”On sera peut-être obligés de le faire si la maladie est incontrôlable. Mais vacciner 15 millions d’animaux, c’est entre 30 et 40 semaines” avant d’avoir une couverture nationale et espérer “retrouver le statut indemne”, a-t-il souligné.Côté CR, Natacha Guillemet s’est dite “très fâchée”, déplorant “une décision pas courageuse” consistant à “ménager la chèvre et le chou”. Le risque pour l’export? “En France, on manque de bovins, revitalisons l’engraissement”, suggère-t-elle.Un nouveau “parlement de l’élevage”, “décisionnel” selon le ministère, aura lieu fin janvier.

Dermatose bovine: pas de vaccination générale à ce stade, mais des “réflexions”

Vaccination générale des bovins ou non? Le gouvernement, confronté à la colère d’éleveurs, a lancé mardi “des réflexions” sur la vaccination préventive du cheptel français contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une stratégie qui divise les acteurs de l’élevage.Cette maladie, apparue en juin en France et non transmissible à l’humain, est “sous contrôle en France (…), la stratégie de lutte a fait ses preuves”, assure-t-on au ministère.Mais cette stratégie, qui consiste à abattre tous les animaux des foyers concernés, déchaîne la colère d’éleveurs soutenus par les syndicats Coordination rurale (CR) et Confédération paysanne, qui la jugent “injuste et inefficace” et multiplient les actions pour s’y opposer.Réuni mardi par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, un “Parlement de l’élevage”, rassemblant syndicats, vétérinaires, instituts de recherche…, “a été l’occasion de [lancer] les réflexions et les échanges sur les perspectives de vaccination en 2026”, selon le ministère.Ces “perspectives (…) sont encore en cours de réflexion”, a-t-on ajouté.”On a posé les termes du débat”, a dit Mme Genevard à l’AFP, en marge d’un autre rendez-vous: “il y a des pour, il y a des contre… il y aura certainement bientôt un autre comité parce que beaucoup ont dit qu’il fallait qu’on ait des évaluations des conséquences”, notamment commerciales.La stratégie mise en place depuis l’apparition de la DNC implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une “vaccination d’urgence” de tous les bovins dans la zone concernée.Depuis le 29 juin, 108 foyers ont été détectés dans sept départements et quelque 3.000 bovins euthanasiés. Trois des cinq zones réglementées ne le sont plus, depuis le 22 octobre, le 5 novembre et le 30 novembre.Mais l’apparition récente de foyers dans des zones réglementées — où le transport de bovins est quasi-proscrit — “demeure préoccupante et résulte probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites”, assure le ministère, qui indique que les contrôles seront “renforcés”.- Questions pour l’export -Les opposants à ces mesures dénoncent des abattages systématiques inutiles, notamment des animaux vaccinés. La CR comme la Confédération paysanne réclament un plan vaccinal large.”La stratégie est de tuer des vaches. Nous, ce que l’on veut c’est de l’anticipation, ne pas avoir une épée de Damoclès en permanence” au-dessus de la tête. “La vaccination, on sait que ça fonctionne”, dans un périmètre à définir et accompagnée de restrictions de mouvements d’animaux, a dit à l’AFP, Stéphane Gallais, porte-parole de la Confédération, après la réunion.Mais “ce que j’ai senti, c’est qu’il n’y a pas une vraie volonté globale d’aller vers ça”, a-t-il estimé, précisant que son syndicat continuait ses actions partout en France.A l’inverse, d’autres redoutent qu’une vaccination générale remette en cause le “statut indemne” de la France, lui permettant d’exporter.En 2024, l’Hexagone, premier exportateur mondial d’animaux vivants, a envoyé à l’étranger près de 1,3 million de jeunes bovins, pour plus d’un milliard d’euros, selon les Douanes. Ils partent principalement en Italie, et en Espagne, pour être engraissés.Un accord avec Rome permet, depuis lundi, aux bovins vaccinés en zones touchées d’être expédiés vers l’Italie.Mais ce type d’accord s’accompagne de restrictions, souligne Patrick Benezit, président de la Fédération nationale bovine (association spécialisée de la FNSEA), notamment l’obligation vaccinale autour de l’élevage, ce qui peut bloquer les échanges sur plusieurs mois. “Et il faudra négocier pays par pays”, ajoute-t-il.”On a demandé à connaître toutes les conséquences (…) pour qu’on puisse se positionner”, souligne Laurent Saint-Affre, de la FNSEA, présent mardi.La “forte réticence” de la FNSEA concernant la vaccination “tient au risque d’effondrement des exportations et des prix”, a expliqué à l’AFP son président, Arnaud Rousseau.”On sera peut-être obligés de le faire si la maladie est incontrôlable. Mais vacciner 15 millions d’animaux, c’est entre 30 et 40 semaines” avant d’avoir une couverture nationale et espérer “retrouver le statut indemne”, a-t-il souligné.Côté CR, Natacha Guillemet s’est dite “très fâchée”, déplorant “une décision pas courageuse” consistant à “ménager la chèvre et le chou”. Le risque pour l’export? “En France, on manque de bovins, revitalisons l’engraissement”, suggère-t-elle.Un nouveau “parlement de l’élevage”, “décisionnel” selon le ministère, aura lieu fin janvier.

Dermatose bovine: pas de vaccination générale à ce stade, mais des “réflexions”

Vaccination générale des bovins ou non? Le gouvernement, confronté à la colère d’éleveurs, a lancé mardi “des réflexions” sur la vaccination préventive du cheptel français contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une stratégie qui divise les acteurs de l’élevage.Cette maladie, apparue en juin en France et non transmissible à l’humain, est “sous contrôle en France (…), la stratégie de lutte a fait ses preuves”, assure-t-on au ministère.Mais cette stratégie, qui consiste à abattre tous les animaux des foyers concernés, déchaîne la colère d’éleveurs soutenus par les syndicats Coordination rurale (CR) et Confédération paysanne, qui la jugent “injuste et inefficace” et multiplient les actions pour s’y opposer.Réuni mardi par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, un “Parlement de l’élevage”, rassemblant syndicats, vétérinaires, instituts de recherche…, “a été l’occasion de [lancer] les réflexions et les échanges sur les perspectives de vaccination en 2026”, selon le ministère.Ces “perspectives (…) sont encore en cours de réflexion”, a-t-on ajouté.”On a posé les termes du débat”, a dit Mme Genevard à l’AFP, en marge d’un autre rendez-vous: “il y a des pour, il y a des contre… il y aura certainement bientôt un autre comité parce que beaucoup ont dit qu’il fallait qu’on ait des évaluations des conséquences”, notamment commerciales.La stratégie mise en place depuis l’apparition de la DNC implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une “vaccination d’urgence” de tous les bovins dans la zone concernée.Depuis le 29 juin, 108 foyers ont été détectés dans sept départements et quelque 3.000 bovins euthanasiés. Trois des cinq zones réglementées ne le sont plus, depuis le 22 octobre, le 5 novembre et le 30 novembre.Mais l’apparition récente de foyers dans des zones réglementées — où le transport de bovins est quasi-proscrit — “demeure préoccupante et résulte probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites”, assure le ministère, qui indique que les contrôles seront “renforcés”.- Questions pour l’export -Les opposants à ces mesures dénoncent des abattages systématiques inutiles, notamment des animaux vaccinés. La CR comme la Confédération paysanne réclament un plan vaccinal large.”La stratégie est de tuer des vaches. Nous, ce que l’on veut c’est de l’anticipation, ne pas avoir une épée de Damoclès en permanence” au-dessus de la tête. “La vaccination, on sait que ça fonctionne”, dans un périmètre à définir et accompagnée de restrictions de mouvements d’animaux, a dit à l’AFP, Stéphane Gallais, porte-parole de la Confédération, après la réunion.Mais “ce que j’ai senti, c’est qu’il n’y a pas une vraie volonté globale d’aller vers ça”, a-t-il estimé, précisant que son syndicat continuait ses actions partout en France.A l’inverse, d’autres redoutent qu’une vaccination générale remette en cause le “statut indemne” de la France, lui permettant d’exporter.En 2024, l’Hexagone, premier exportateur mondial d’animaux vivants, a envoyé à l’étranger près de 1,3 million de jeunes bovins, pour plus d’un milliard d’euros, selon les Douanes. Ils partent principalement en Italie, et en Espagne, pour être engraissés.Un accord avec Rome permet, depuis lundi, aux bovins vaccinés en zones touchées d’être expédiés vers l’Italie.Mais ce type d’accord s’accompagne de restrictions, souligne Patrick Benezit, président de la Fédération nationale bovine (association spécialisée de la FNSEA), notamment l’obligation vaccinale autour de l’élevage, ce qui peut bloquer les échanges sur plusieurs mois. “Et il faudra négocier pays par pays”, ajoute-t-il.”On a demandé à connaître toutes les conséquences (…) pour qu’on puisse se positionner”, souligne Laurent Saint-Affre, de la FNSEA, présent mardi.La “forte réticence” de la FNSEA concernant la vaccination “tient au risque d’effondrement des exportations et des prix”, a expliqué à l’AFP son président, Arnaud Rousseau.”On sera peut-être obligés de le faire si la maladie est incontrôlable. Mais vacciner 15 millions d’animaux, c’est entre 30 et 40 semaines” avant d’avoir une couverture nationale et espérer “retrouver le statut indemne”, a-t-il souligné.Côté CR, Natacha Guillemet s’est dite “très fâchée”, déplorant “une décision pas courageuse” consistant à “ménager la chèvre et le chou”. Le risque pour l’export? “En France, on manque de bovins, revitalisons l’engraissement”, suggère-t-elle.Un nouveau “parlement de l’élevage”, “décisionnel” selon le ministère, aura lieu fin janvier.

Après le suicide de son fils de 15 ans, une mère dénonce le silence des plateformes numériques

Les réseaux sociaux savaient “qu’il n’allait pas bien”. Quinze mois après le suicide de son fils de 15 ans en Bretagne, une mère mène un combat pour que les responsabilités de ces plateformes soient établies dans le drame et pour rouvrir l’enquête.En septembre 2024, Clément, qui vient de rentrer en Seconde, se suicide en se jetant d’un pont qui enjambe une rivière entre le Finistère et le Morbihan.Selon sa mère, Emmanuelle Pouédras, les gendarmes classent rapidement l’enquête, sans mener d’investigations sur le téléphone de l’adolescent. Mais pour elle, “il y a un problème”, car cette mère se méfie du rôle potentiellement néfaste des smartphones, exigeant par exemple que les portables de ses deux garçons soient loin des chambres le soir et la nuit.Les mois passent, elle tente vainement de contacter les plateformes pour découvrir si son fils n’a pas été victime de cyberharcèlement. Elle finit par trouver dans une sauvegarde effectuée par son fils défunt “des traces de cyberharcèlement sur Whatsapp”, explique à l’AFP cette mère de famille de 55 ans, commerçante, qui habite à Lorient. Parmi les messages dénichés dans un groupe Whatsapp: “t’as fini ton suicide de merde?” reçu quelques heures avant la mort de Clément.De fil en aiguille, elle découvre que son fils adolescent avait un compte Snapchat, Discord, Instagram, TikTok, ce dernier “créé avec la tablette fournie par l’établissement” scolaire.- “Obstruction délibérée” -Elle contacte ces quatre plateformes pour avoir accès aux données et ainsi faire toute la lumière sur ce qui a pu pousser son fils à commettre le geste fatal.Mais elle n’obtient “que des réponses partielles” dans le meilleur des cas alors que “selon la CNIL, les plateformes doivent me donner accès à ces données”, assure-t-elle.Cyberharcelé sur la messagerie cryptée Whatsapp, filiale de Meta, Clément allait sur les réseaux sociaux et notamment sur TikTok “pour se divertir”, mais les algorithmes lui proposaient des vidéos liées au suicide qui ont “aggravé son mal-être”, l’entraînant “dans une spirale”, dénonce-t-elle. Contactée par l’AFP, la plateforme TikTok a assuré interdire “strictement les contenus montrant ou faisant la promotion du suicide ou de l’automutilation” et “supprimer 98% des contenus enfreignant ces règles avant même qu’ils ne soient signalés”.Les recherches incluant des mots tels que “suicide” sont redirigées vers “une page avec des ressources dédiées”, ajoute TikTok.Meta n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.Le 19 septembre, les parents de Clément ont déposé plainte au parquet de Quimper pour “provocation au suicide”, “mise en danger de la vie d’autrui”, “complicité de cyberharcèlement” et “non-assistance à personne en danger”.Dans la plainte que l’AFP a pu consulter, leur conseil, Me Pierre Debuisson, pointe “l’obstruction délibérée de ces plateformes” alors que “les réseaux sociaux sont le théâtre d’une déferlante (…) de multiples incitations au suicide, accessibles aux mineurs sans le moindre filtre protecteur”.Dans un entretien vidéo à l’AFP, l’avocat fustige “le comportement indécent” des plateformes numériques “qui répondent de façon tout à fait standardisée” et qui n’ont “que faire de la souffrance” des familles cherchant des explications. Sollicité par l’AFP, le parquet de Quimper n’a pas indiqué les suites données à la plainte.Début novembre, le parquet de Paris a ouvert une enquête après le signalement d’un député pointant l’influence néfaste sur les jeunes de l’algorithme de la plateforme TikTok, qui rejette ces accusations. L’Australie va être le premier pays au monde à interdire aux moins de 16 ans, à partir du 10 décembre, l’accès à des plateformes et sites web parmi les plus populaires, notamment Facebook, Instagram, TikTok et YouTube.Emmanuelle Pouédras a indiqué à l’AFP avoir contacté lundi par écrit le président de la République, expliquant à Emmanuel Macron que son fils était “une victime de plus des réseaux sociaux”, se disant “désemparée” et demandant à le rencontrer. Mercredi à Saint-Malo, elle participera aux côtés d’autres lecteurs d’Ouest-France à une rencontre avec le président Macron sur le thème de “la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux et des algorithmes”.

Après le suicide de son fils de 15 ans, une mère dénonce le silence des plateformes numériques

Les réseaux sociaux savaient “qu’il n’allait pas bien”. Quinze mois après le suicide de son fils de 15 ans en Bretagne, une mère mène un combat pour que les responsabilités de ces plateformes soient établies dans le drame et pour rouvrir l’enquête.En septembre 2024, Clément, qui vient de rentrer en Seconde, se suicide en se jetant d’un pont qui enjambe une rivière entre le Finistère et le Morbihan.Selon sa mère, Emmanuelle Pouédras, les gendarmes classent rapidement l’enquête, sans mener d’investigations sur le téléphone de l’adolescent. Mais pour elle, “il y a un problème”, car cette mère se méfie du rôle potentiellement néfaste des smartphones, exigeant par exemple que les portables de ses deux garçons soient loin des chambres le soir et la nuit.Les mois passent, elle tente vainement de contacter les plateformes pour découvrir si son fils n’a pas été victime de cyberharcèlement. Elle finit par trouver dans une sauvegarde effectuée par son fils défunt “des traces de cyberharcèlement sur Whatsapp”, explique à l’AFP cette mère de famille de 55 ans, commerçante, qui habite à Lorient. Parmi les messages dénichés dans un groupe Whatsapp: “t’as fini ton suicide de merde?” reçu quelques heures avant la mort de Clément.De fil en aiguille, elle découvre que son fils adolescent avait un compte Snapchat, Discord, Instagram, TikTok, ce dernier “créé avec la tablette fournie par l’établissement” scolaire.- “Obstruction délibérée” -Elle contacte ces quatre plateformes pour avoir accès aux données et ainsi faire toute la lumière sur ce qui a pu pousser son fils à commettre le geste fatal.Mais elle n’obtient “que des réponses partielles” dans le meilleur des cas alors que “selon la CNIL, les plateformes doivent me donner accès à ces données”, assure-t-elle.Cyberharcelé sur la messagerie cryptée Whatsapp, filiale de Meta, Clément allait sur les réseaux sociaux et notamment sur TikTok “pour se divertir”, mais les algorithmes lui proposaient des vidéos liées au suicide qui ont “aggravé son mal-être”, l’entraînant “dans une spirale”, dénonce-t-elle. Contactée par l’AFP, la plateforme TikTok a assuré interdire “strictement les contenus montrant ou faisant la promotion du suicide ou de l’automutilation” et “supprimer 98% des contenus enfreignant ces règles avant même qu’ils ne soient signalés”.Les recherches incluant des mots tels que “suicide” sont redirigées vers “une page avec des ressources dédiées”, ajoute TikTok.Meta n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.Le 19 septembre, les parents de Clément ont déposé plainte au parquet de Quimper pour “provocation au suicide”, “mise en danger de la vie d’autrui”, “complicité de cyberharcèlement” et “non-assistance à personne en danger”.Dans la plainte que l’AFP a pu consulter, leur conseil, Me Pierre Debuisson, pointe “l’obstruction délibérée de ces plateformes” alors que “les réseaux sociaux sont le théâtre d’une déferlante (…) de multiples incitations au suicide, accessibles aux mineurs sans le moindre filtre protecteur”.Dans un entretien vidéo à l’AFP, l’avocat fustige “le comportement indécent” des plateformes numériques “qui répondent de façon tout à fait standardisée” et qui n’ont “que faire de la souffrance” des familles cherchant des explications. Sollicité par l’AFP, le parquet de Quimper n’a pas indiqué les suites données à la plainte.Début novembre, le parquet de Paris a ouvert une enquête après le signalement d’un député pointant l’influence néfaste sur les jeunes de l’algorithme de la plateforme TikTok, qui rejette ces accusations. L’Australie va être le premier pays au monde à interdire aux moins de 16 ans, à partir du 10 décembre, l’accès à des plateformes et sites web parmi les plus populaires, notamment Facebook, Instagram, TikTok et YouTube.Emmanuelle Pouédras a indiqué à l’AFP avoir contacté lundi par écrit le président de la République, expliquant à Emmanuel Macron que son fils était “une victime de plus des réseaux sociaux”, se disant “désemparée” et demandant à le rencontrer. Mercredi à Saint-Malo, elle participera aux côtés d’autres lecteurs d’Ouest-France à une rencontre avec le président Macron sur le thème de “la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux et des algorithmes”.

Air Antilles interdite de vols pour “défaillances très significatives” en matière de sécurité

La compagnie aérienne Air Antilles a été interdite de vols en raison de “défaillances très significatives” qui empêchent d'”assurer la sécurité de ses passagers”, a déclaré mardi la Direction générale de l’aviation civile à l’AFP.Le gendarme de la sécurité aérienne a “décidé de suspendre le certificat” d’Air Antilles, “avec effet au mardi 9 décembre 2025 à 00H00 (heure de Pointe-à-Pitre)”, 04H00 GMT, ce qui interdit à la compagnie d’assurer des vols.La suspension du certificat de transporteur aérien “entraîne automatiquement celle de la licence d’exploitation, interdisant également à Air Antilles de vendre des billets”, précise la DGAC. “La compagnie dispose d’un délai d’un mois pour mettre en œuvre des actions correctives susceptibles de permettre le rétablissement de son certificat de transporteur aérien”, selon la même source. La suspension du certificat est intervenue à la suite de l’audit de sécurité mené le 4 décembre qui “a révélé des défaillances très significatives dans les processus de sécurité de la compagnie”. “Compte tenu des dysfonctionnements de son système de management de la sécurité”, l’autorité a estimé que la compagnie n’était “plus en mesure d’assurer la sécurité de ses passagers et de ses personnels”, souligne la DGAC.Alors que les avions sont cloués au sol, les passagers devraient, dans la mesure du possible, être basculés sur Air Caraïbes, l’autre compagnie qui assure la liaison entre la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Martin.Air Antilles était avec Air Caraïbes le seul transporteur aérien à exploiter ces lignes régionales jusqu’à la liquidation judiciaire de sa société mère, le groupe Caire, en août 2023.Elle a été relancée en juin 2024 avec l’appui de la collectivité de Saint-Martin, actionnaire majoritaire qui a investi environ 20 millions d’euros en invoquant la continuité territoriale dans cette petite île franco-néerlandaise.La compagnie, dont la licence arrivait à expiration le 30 septembre, avait annoncé le 1e octobre avoir obtenu un sursis de quatre mois jusqu’au 31 janvier 2026, alors que son avenir dépend encore de l’arrivée d’un nouvel investisseur.Air Antilles “espère pouvoir permettre une reprise rapide et durable des vols” après avoir récupéré son certificat de transport aérien, un agrément délivré par la direction de la sécurité de l’aviation civile (DSAC).La compagnie ne dessert que les îles françaises des Antilles (Saint-Barthélémy, Saint-Martin, Guadeloupe et Martinique). Elle a transporté plus de 100.000 passagers depuis le début de l’année.

Après le Louvre, le Château de Versailles augmente ses tarifs pour les non-Européens

Le Château de Versailles va augmenter de 3 euros son prix d’entrée pour les visiteurs extra-européens, une tarification différenciée voulue par le ministère de la Culture et déjà actée notamment au Louvre, a appris l’AFP mardi auprès de l’établissement.A partir du 14 janvier, les ressortissants hors Espace économique européen (EEE, qui comprend Union européenne, Islande, Liechtenstein, Norvège) devront s’acquitter de 35 euros pour visiter le domaine de Louis XIV contre 32 actuellement, soit une hausse de 9,4%.Cette décision, actée le 27 novembre lors d’un conseil d’administration de l’établissement public gérant le Château de Versailles, devrait permettre de dégager 9,3 millions d’euros supplémentaires par an selon les projections fondées sur la fréquentation 2024.L’an dernier, le Château de Versailles a accueilli 8,4 millions de personnes, dont 83% d’étrangers. Représentant 15% de l’ensemble des visiteurs, les Américains forment le premier contingent d’étrangers devant la Chine et l’Italie, tous deux à 6%, selon le rapport annuel de l’établissement qui abrite également les jardins et les deux Trianon.Fin novembre, le musée du Louvre avait lui aussi décidé d’augmenter son billet d’entrée pour les résidents hors EEE, qui devront payer à partir du 14 janvier 32 euros contre 22 actuellement, soit une hausse de 45%.Cette tarification différenciée avait été annoncée fin janvier par la ministre de la Culture Rachida Dati et doit s’appliquer progressivement en 2026 à l’ensemble des opérateurs culturels les plus fréquentés par les publics extra-européens. “Ma position sur ce sujet est très claire : je souhaite que les visiteurs hors UE paient davantage leur billet d’entrée et que ce supplément aille financer la rénovation du patrimoine national”, avait déclaré la ministre au Figaro fin janvier, défendant une “vraie rupture” dans la politique tarifaire en France.”Les Français n’ont pas vocation à payer tout, tout seuls”, avait-elle précisé.Selon le ministère de la Culture, cette tarification différenciée doit générer au total “20 à 30 millions d’euros” de recettes supplémentaires par an et s’appliquera notamment l’an prochain aux visites de l’Opéra de Paris, à la Sainte-Chapelle ou au Château de Chambord.

Pandya blitz helps India thrash South Africa in T20 opener

Hardik Pandya struck an unbeaten 59 and took a key wicket as India thrashed South Africa by 101 runs in the first T20 international on Tuesday.Pandya’s 28-ball blitz, laced with six fours and four sixes, powered reigning world champions India to 175-6 after they were put in to bat first in Cuttack.The Indian bowlers then combined to skittle South Africa for their lowest T20 total of 74 in 12.3 overs to take a 1-0 lead in the five-match series as part of their build-up for the T20 World Cup in India and Sri Lanka in February-March.India’s Test and ODI captain Shubman Gill returned from injury for the match but had a disappointing outing. He started with a boundary off Lungi Ngidi but got out next ball when he spooned a catch to mid-off.Wickets kept tumbling as T20 skipper Suryakumar Yadav fell for 12 and swashbuckling opener Abhishek Sharma soon followed him for 17 as India slipped to 78-4.But all-rounder Pandya made an instant impact at the crease on his international return after suffering a quadriceps injury in September.”I was very satisfied with the way I was batting,” Pandya said after being named player of the match.Pandya looked back at his recovery in the last 50 days at the National Cricket Academy, saying: “It’s very satisfying when you come here and the results follow.”The 32-year-old came out firing as he hit Keshav Maharaj for two sixes and kept up the attack despite losing Axar Patel, who made 23 off 21 balls, and Shivam Dube (11).Pandya powered India to a position of strength as, alongside Jitesh Sharma, he helped India score 30 runs off the last two overs.In reply, South Africa were hit hard when Arshdeep Singh sent back Quinton de Kock for a second-ball duck in the first over of the chase and in his next dismissed Tristan Stubbs for 14.Skipper Aiden Markram and Dewald Brevis, who made 22, attempted to hit back with boundaries before Axar cut short the captain’s knock on 14.Pandya had David Miller out for one with his first ball, and when spinner Varun Chakravarthy dismissed Donovan Ferreira, South Africa slumped to 50-5.South Africa kept losing wickets and Jasprit Bumrah dismissed Brevis for his 100th T20 wicket and took one more in the over.”There was some good form with the ball and field; some boxes ticked,” said Markram.”From a batting point of view, it’s unfortunately something that can happen in this format. “It’s a pity that it had to happen in the first game. It’s a quick turnaround and we’ll give it another crack in a couple of days’ time.”The second match is on Thursday in New Chandigarh.