Effondrements rue d’Aubagne à Marseille: un jugement attendu par toute une ville

La justice rend lundi son jugement dans le procès des effondrements de la rue d’Aubagne, pour dire si un ou plusieurs des 16 prévenus peut être tenu pour responsable de ce drame du logement indigne qui a traumatisé Marseille en 2018.Qui de l’adjoint au maire, de l’expert, du syndic ou des copropriétaires a commis une éventuelle faute pénale ? De l’avis de tous, le débat juridique est extrêmement complexe et le président Pascal Gand, qui doit rendre sa décision à partir de 10H00, pourrait prendre un temps significatif pour expliquer une décision murie pendant sept mois.”Le tribunal a une grande responsabilité, mais qu’il soit sûr que nous, les familles, on croit dans leur travail, on croit dans leur conscience”, dit à l’AFP Liliana Lalonde, mère de Julien Lalonde, mort à 30 ans dans ce drame avec sept autres locataires du 65 rue d’Aubagne, en plein centre-ville.Elle espère “un message fort, à savoir des punitions, des condamnations qui puissent les faire réfléchir et surtout les convaincre qu’ils ne peuvent plus continuer (comme avant). Parce qu’à mes yeux ils sont tous responsables, à différents degrés, mais tous responsables”.Le procès, qui s’est tenu pendant un mois et demi à l’automne, était bien plus qu’une simple affaire judiciaire et la “salle des procès hors normes” avait accueilli toute la colère et la tristesse de la ville.Au fil des audiences, les larmes avaient abondamment coulé face aux récits des parcours lumineux ou cabossés des victimes. Notamment à l’évocation du petit El Amine, fils d’Ouloume Saïd Hassani, “parti le matin avec son cartable et le soir, plus de maman, plus de vêtements, plus rien”.Les débats ont permis d’établir que les effondrements des numéros 63 (vide) et 65 étaient inéluctables vu l’état du bâti. Mais aucune mise à l’abri des locataires du 65 n’avait été décidée et les travaux entrepris s’étaient avérés inefficaces voire contreproductifs.L’instruction avait renvoyé devant le tribunal quatre personnes: Julien Ruas, adjoint du maire LR de l’époque Jean-Claude Gaudin, l’architecte Richard Carta qui avait expertisé l’immeuble moins de trois semaines avant son effondrement, et deux personnes morales, le syndic du 65, le cabinet Liautard, et le bailleur social propriétaire du numéro 63, laissé à l’état de ruine par Marseille Habitat.Insuffisant pour certaines parties civiles qui avaient cité à comparaître une douzaine de personnes supplémentaires, dont des copropriétaires.Au final, 16 personnes morales et physiques ont été jugées pour différents délits, notamment homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité, cinq ans de prison maximum, et soumission de personnes vulnérables dont au moins un mineur à des conditions d’hébergement indigne, jusqu’à dix ans d’emprisonnement.- Quid des copropriétaires ? -Le tribunal va-t-il condamner les propriétaires, qui n’avaient pas été poursuivis par le juge d’instruction ? Le procureur, Michel Sastre, avait suivi les parties civiles sur ce point, estimant que les copropriétaires avaient bien “connaissance des problèmes structurels de l’immeuble” mais avaient “joué la montre” pour “dépenser le plus tard et le moins possible”.Il avait même requis à l’encontre de Xavier Cachard, élu régional qui avait au moment des faits la double casquette de propriétaire et avocat du syndic, la peine la plus lourde: cinq ans de prison dont trois ferme.Des peines significatives avaient aussi été réclamées contre Richard Carta, l’expert-architecte (trois ans de prison dont deux ferme) et Julien Ruas (trois ans de prison), seul élu municipal poursuivi dans cette affaire qui avait jeté une lumière crue sur l’inaction de l’équipe de Jean-Claude Gaudin, dont le parti perdra la mairie deux ans plus tard face à une coalition gauche-écologistes-société civile.Durant les débats, les prévenus avaient contesté en bloc, les avocats plaidant des relaxes en cascade. Julien Ruas, chargé de la prévention de la gestion des risques urbains, avait dit refuser “d’endosser toutes les responsabilités de la mairie de Marseille”.A Marseille, où l’habitat indigne prospère sur la précarité, ces décisions comptent. Depuis le drame, la justice de la deuxième ville de France n’hésite d’ailleurs plus à envoyer les marchands de sommeil en prison, comme en mars le propriétaire d’une trentaine de studios insalubres dans une ex-résidence universitaire.

Effondrements rue d’Aubagne à Marseille: un jugement attendu par toute une ville

La justice rend lundi son jugement dans le procès des effondrements de la rue d’Aubagne, pour dire si un ou plusieurs des 16 prévenus peut être tenu pour responsable de ce drame du logement indigne qui a traumatisé Marseille en 2018.Qui de l’adjoint au maire, de l’expert, du syndic ou des copropriétaires a commis une éventuelle faute pénale ? De l’avis de tous, le débat juridique est extrêmement complexe et le président Pascal Gand, qui doit rendre sa décision à partir de 10H00, pourrait prendre un temps significatif pour expliquer une décision murie pendant sept mois.”Le tribunal a une grande responsabilité, mais qu’il soit sûr que nous, les familles, on croit dans leur travail, on croit dans leur conscience”, dit à l’AFP Liliana Lalonde, mère de Julien Lalonde, mort à 30 ans dans ce drame avec sept autres locataires du 65 rue d’Aubagne, en plein centre-ville.Elle espère “un message fort, à savoir des punitions, des condamnations qui puissent les faire réfléchir et surtout les convaincre qu’ils ne peuvent plus continuer (comme avant). Parce qu’à mes yeux ils sont tous responsables, à différents degrés, mais tous responsables”.Le procès, qui s’est tenu pendant un mois et demi à l’automne, était bien plus qu’une simple affaire judiciaire et la “salle des procès hors normes” avait accueilli toute la colère et la tristesse de la ville.Au fil des audiences, les larmes avaient abondamment coulé face aux récits des parcours lumineux ou cabossés des victimes. Notamment à l’évocation du petit El Amine, fils d’Ouloume Saïd Hassani, “parti le matin avec son cartable et le soir, plus de maman, plus de vêtements, plus rien”.Les débats ont permis d’établir que les effondrements des numéros 63 (vide) et 65 étaient inéluctables vu l’état du bâti. Mais aucune mise à l’abri des locataires du 65 n’avait été décidée et les travaux entrepris s’étaient avérés inefficaces voire contreproductifs.L’instruction avait renvoyé devant le tribunal quatre personnes: Julien Ruas, adjoint du maire LR de l’époque Jean-Claude Gaudin, l’architecte Richard Carta qui avait expertisé l’immeuble moins de trois semaines avant son effondrement, et deux personnes morales, le syndic du 65, le cabinet Liautard, et le bailleur social propriétaire du numéro 63, laissé à l’état de ruine par Marseille Habitat.Insuffisant pour certaines parties civiles qui avaient cité à comparaître une douzaine de personnes supplémentaires, dont des copropriétaires.Au final, 16 personnes morales et physiques ont été jugées pour différents délits, notamment homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité, cinq ans de prison maximum, et soumission de personnes vulnérables dont au moins un mineur à des conditions d’hébergement indigne, jusqu’à dix ans d’emprisonnement.- Quid des copropriétaires ? -Le tribunal va-t-il condamner les propriétaires, qui n’avaient pas été poursuivis par le juge d’instruction ? Le procureur, Michel Sastre, avait suivi les parties civiles sur ce point, estimant que les copropriétaires avaient bien “connaissance des problèmes structurels de l’immeuble” mais avaient “joué la montre” pour “dépenser le plus tard et le moins possible”.Il avait même requis à l’encontre de Xavier Cachard, élu régional qui avait au moment des faits la double casquette de propriétaire et avocat du syndic, la peine la plus lourde: cinq ans de prison dont trois ferme.Des peines significatives avaient aussi été réclamées contre Richard Carta, l’expert-architecte (trois ans de prison dont deux ferme) et Julien Ruas (trois ans de prison), seul élu municipal poursuivi dans cette affaire qui avait jeté une lumière crue sur l’inaction de l’équipe de Jean-Claude Gaudin, dont le parti perdra la mairie deux ans plus tard face à une coalition gauche-écologistes-société civile.Durant les débats, les prévenus avaient contesté en bloc, les avocats plaidant des relaxes en cascade. Julien Ruas, chargé de la prévention de la gestion des risques urbains, avait dit refuser “d’endosser toutes les responsabilités de la mairie de Marseille”.A Marseille, où l’habitat indigne prospère sur la précarité, ces décisions comptent. Depuis le drame, la justice de la deuxième ville de France n’hésite d’ailleurs plus à envoyer les marchands de sommeil en prison, comme en mars le propriétaire d’une trentaine de studios insalubres dans une ex-résidence universitaire.

Assemblée: vers un vote pour la restitution du tambour parleur à la Côte d’Ivoire

Volé il y a plus d’un siècle par la France, le tambour parleur Djidji Ayôkwé s’apprête à retrouver la Côte d’Ivoire. Un vote lundi à l’Assemblée nationale doit permettre cette restitution, six ans après la demande officielle d’Abidjan.Mesurant trois mètres de long et pesant 430 kg, cet instrument sacré servait à transmettre des messages rituels et à alerter les villageois, par exemple lors des opérations de recrutement forcé ou d’enrôlement militaire. Saisi en 1916 par les autorités coloniales auprès de l’ethnie ébrié, il avait été envoyé en France en 1929, exposé au musée du Trocadéro puis à celui du quai Branly. Restauré en 2022, il est aujourd’hui conservé dans une caisse, et attend son retour.La restitution de ce tambour emblématique répond à un engagement pris par Emmanuel Macron en 2021.La proposition de loi débattue à partir de 15H00 dans l’hémicycle, et déjà adoptée fin avril au Sénat, doit permettre de “déclasser” ce bien culturel, en dérogeant au principe d’inaliénabilité des collections publiques.La Côte d’Ivoire avait officiellement formulé sa demande en 2019. “Mais les communautés locales le réclament depuis l’indépendance”, souligne Serge Alain Nhiang’O, fondateur de l’association Ivoire Black History Month, à Abidjan. C’est le premier objet d’une liste de 148 œuvres dont la Côte d’Ivoire a demandé la restitution à la France, et son retour “pourrait devenir un symbole très fort”, dit-il.Du côté français, ce retour est perçu comme un acte de reconnaissance. “Le retour du tambour contribuera à la réparation d’une extorsion commise à l’époque coloniale, le témoin de notre prise de conscience”, affirme le député Bertrand Sorre (Renaissance), rapporteur du texte.Mais cette restitution met aussi en lumière la lenteur du processus français. À ce jour, seules 27 œuvres ont été officiellement restituées à des pays africains depuis une loi votée en décembre 2020, qui a permis le retour des 26 trésors d’Abomey au Bénin et du sabre d’El Hadj Omar au Sénégal.- “A la traine” -Considérée comme pionnière, la France apparaît à présent à “la traîne” par rapport à d’autres pays occidentaux, estime l’anthropologue Saskia Cousin, professeure à l’université de Nanterre, citant par exemple l’Allemagne, qui a enclenché un vrai travail d’inventaire des œuvres dans les musées, contrairement à la France, où “il y a clairement une rétention d’informations”.En outre, les rapatriements se font au compte-gouttes, en l’absence d’une loi-cadre promise par le chef de l’Etat pour faciliter ces processus, devenue un “serpent de mer”, explique Mme Cousin. Elle permettrait d’éviter une loi spécifique à chaque restitution, processus long et complexe, en dérogeant au principe d’inaliénabilité des collections publiques par décret.En 2023, la France a adopté deux lois-cadres: l’une pour restituer les biens spoliés durant la Seconde Guerre mondiale aux familles juives, l’autre pour encadrer le retour des restes humains issus des collections publiques. Mais la troisième loi, annoncée pour les objets pillés pendant la colonisation, n’a toujours pas vu le jour.En 2024, un texte a été transmis au Conseil d’Etat. Dans un avis révélé par Le Monde, la juridiction demandait un nouveau travail, estimant que la restitution devait obéir à un “intérêt général supérieur” semblable à celui identifié s’agissant des biens spoliés par les nazis.Selon Le Monde, le motif de restitution évoqué dans le texte était la coopération culturelle avec les anciennes colonies. Il ne serait pas suffisant aux yeux du Conseil d’Etat pour justifier une entorse à l’inaliénabilité des collections publiques.Pour certains, exiger un “intérêt général supérieur” reviendrait à faire du projet un texte de “repentance” sur la colonisation, un débat que l’exécutif semble vouloir éviter. Pour Mme Cousin, la France “n’a pas un problème” avec la restitution, mais un problème avec “la façon dont elle pense son passé impérial”.Pressée par les députés de la commission des Affaires culturelles sur le devenir de cette loi, la ministre de la Culture Rachida Dati a affirmé la semaine dernière que le texte avait bien fait l’objet d’un nouveau travail, et qu’elle souhaitait le présenter en Conseil des ministres d’ici à la fin juillet.Elle espère un débat au Parlement avant la fin de l’année, tout en disant vouloir éviter qu’il n’ouvre la “porte à une instrumentalisation”.

Von der Leyen face aux eurodéputés: motion de censure sans risque mais secousses en vue

Trois jours avant un vote de censure sans danger pour la Commission européenne, Ursula von der Leyen doit répondre dès lundi soir aux interpellations des eurodéputés qui critiquent sa gestion très centralisée et le manque de transparence de l’exécutif. Pas de suspense. La motion de censure initiée par une partie de l’extrême droite n’a quasiment aucune chance de renverser la dirigeante allemande lors du vote prévu jeudi midi. Mais un an après les élections européennes, le débat va permettre aux opposants d’Ursula von der Leyen de se compter dans l’hémicycle de Strasbourg. Et il pourrait aussi servir à régler quelques comptes au sein de la majorité “pro-européenne”, où les sociaux-démocrates et les centristes critiquent régulièrement la toute puissance de la droite et le pouvoir de plus en plus vertical de la présidente de la Commission.Attendue dans l’hémicycle, la dirigeante aura l’occasion de répondre à ses détracteurs.La motion de censure a été initiée par l’eurodéputé roumain d’extrême droite Gheorghe Piperea, qui fustige le manque de transparence de la cheffe de la Commission dans le “Pfizergate”.Mme von der Leyen n’a jamais rendu public un échange de SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla pendant la pandémie de Covid, quand l’Union européenne négociait l’achat de vaccins auprès du laboratoire américain.L’affaire a valu à la Commission des plaintes de diverses associations et personnalités opposées aux vaccins, ainsi que du New York Times qui a cherché en vain à accéder aux messages en question.- “Marionnettes de Poutine” -Gheorghe Piperea accuse aussi la Commission européenne “d’ingérences” dans l’élection présidentielle en Roumanie, remportée par le pro-européen Nicusor Dan en mai.Le nationaliste Calin Georgescu était arrivé en tête d’un précédent scrutin en novembre, mais l’élection avait été annulée par la Cour constitutionnelle roumaine en raison d’irrégularités et de soupçons d’ingérences de la Russie. Entretemps, la Commission européenne avait haussé le ton contre le réseau social TikTok, soupçonné d’avoir manqué à ses obligations et d’avoir ouvert la porte aux possibles manipulations russes.Même si Gheorghe Piperea devrait recevoir le soutien d’une partie de l’extrême droite, dont le Français Jordan Bardella, sa tentative de renverser l’équipe von der Leyen paraît vouée à l’échec.Le groupe politique ECR, auquel appartient l’élu roumain, a déjà pris ses distances. Car y siègent les eurodéputés italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Mme von der Leyen.De son côté, le PPE, premier groupe de l’hémicycle, fait bloc autour de la présidente de la Commission, issue de ses rangs.Le chef du groupe, l’Allemand Manfred Weber, a ainsi brocardé “les marionnettes de Poutine au Parlement européen” qui “tentent de saper l’unité de l’Europe et de faire tomber la Commission en cette période de turbulences mondiales et de crise économique”. “C’est une honte pour les citoyens européens”, a-t-il lancé.Sans voter la censure, les alliés sociaux-démocrates et centristes pourraient réclamer des gages à Mme von der Leyen.Dans une Europe de plus en plus à droite, la majorité “pro-européenne” a été mise à rude épreuve pendant l’année. Gauche et centristes ont régulièrement reproché au PPE ses ambigüités vis-à-vis de l’extrême droite, notamment pour remettre en cause des lois environnementales.Pour la cheffe du groupe centriste, la Française Valérie Hayer, qui ne votera “évidemment pas” la censure, ce débat peut être un “vrai moment de clarification politique”: “on va demander au PPE clairement avec qui il veut travailler”.Autre grief: la gestion de plus en plus centralisée d’Ursula von der Leyen au sein d’une Commission à sa main pour ce second mandat. La présidente de l’exécutif “pilote tout”, glissait Valérie Hayer il y a quelques semaines à l’AFP. Et un épisode récent a provoqué la colère de cette macroniste.Sans prévenir, la Commission a menacé de retirer une loi contre le greenwashing (écoblanchiment) des entreprises, pourtant en cours de négociation au Parlement européen.Une sortie ressentie comme un affront par les eurodéputés, nombreux à dénoncer une remise en cause de leurs prérogatives.Jamais une Commission n’a été censurée à Strasbourg, malgré un cas particulier en mars 1999. Avant un vote perdu d’avance, le collège présidé par le Luxembourgeois Jacques Santer avait pris les devants en démissionnant à la suite d’un rapport accablant sur sa “lourde responsabilité” dans des affaires de fraude.

Egyptian conservators give King Tut’s treasures new glow

As a teenager, Eid Mertah would pore over books about King Tutankhamun, tracing hieroglyphs and dreaming of holding the boy pharaoh’s golden mask in his hands.Years later, the Egyptian conservator found himself gently brushing centuries-old dust off one of Tut’s gilded ceremonial shrines — a piece he had only seen in textbooks.”I studied archaeology because of Tut,” Mertah, 36, told AFP. “It was my dream to work on his treasures — and that dream came true.”Mertah is one of more than 150 conservators and 100 archaeologists who have laboured quietly for over a decade to restore thousands of artefacts ahead of the long-awaited opening of the Grand Egyptian Museum (GEM) — a $1 billion project on the edge of the Giza Plateau.Originally slated for July 3, the launch has once again been postponed — now expected in the final months of the year — due to regional security concerns.The museum’s opening has faced delays over the years for various reasons, ranging from political upheaval to the Covid-19 pandemic.But when it finally opens, the GEM will be the world’s largest archaeological museum devoted to a single civilisation.It will house more than 100,000 artefacts, with over half on public display, and will include a unique feature: a live conservation lab.From behind glass walls, visitors will be able to watch in real time as experts work over the next three years to restore a 4,500-year-old boat buried near the tomb of Pharaoh Khufu and intended to ferry his soul across the sky with the sun god Ra.But the star of the museum remains King Tut’s collection of more than 5,000 objects — many to be displayed together for the first time.Among them are his golden funeral mask, gilded coffins, golden amulets, beaded collars, ceremonial chariots and two mummified foetuses believed to be his stillborn daughters.- ‘Puzzle of gold’ -Many of these treasures have not undergone restoration since British archaeologist Howard Carter discovered them in 1922.The conservation methods used by Carter’s team were intended to protect the objects, but over a century later, they have posed challenges for their modern-day successors.Coating gold surfaces in wax, for instance, “preserved the objects at the time”, said conservator Hind Bayoumi, “but it then hid the very details we want the world to see”.For months, Bayoumi, 39, and her colleagues painstakingly removed the wax applied by British chemist Alfred Lucas, which had over decades trapped dirt and dulled the shine of the gold.Restoration has been a joint effort between Egypt and Japan, which contributed $800 million in loans and provided technical support.Egyptian conservators — many trained by Japanese experts — have led cutting-edge work across 19 laboratories covering wood, metal, papyrus, textiles and more.Tut’s gilded coffin — brought from his tomb in Luxor — proved one of the most intricate jobs.At the GEM’s wood lab, conservator Fatma Magdy, 34, used magnifying lenses and archival photos to reassemble its delicate gold sheets.”It was like solving a giant puzzle,” she said. “The shape of the break, the flow of the hieroglyphs — every detail mattered.”- Touching history -Before restoration, the Tutankhamun collection was retrieved from several museums and storage sites, including the Egyptian Museum in Tahrir Square, the Luxor Museum and the tomb itself.Some items were given light restoration before their relocation to ensure they could be safely moved.Teams first conducted photographic documentation, X-ray analysis and material testing to understand each item’s condition before touching it.”We had to understand the condition of each piece — the gold layers, the adhesives, wood structure — everything,” said Mertah, who worked on King Tut’s ceremonial shrines at the Egyptian Museum.Fragile pieces were stabilised with Japanese tissue paper — thin but strong — and adhesives like Paraloid B-72 and Klucel G, both reversible and minimally invasive.The team’s guiding philosophy throughout has been one of restraint.”The goal is always to do the least amount necessary — and to respect the object’s history,” said Mohamed Moustafa, 36, another senior restorer.Beyond the restoration work, the process has been an emotional journey for many of those involved.”I think we’re more excited to see the museum than tourists are,” Moustafa said.”When visitors walk through the museum, they’ll see the beauty of these artefacts. But for us, every piece is a reminder of the endless working hours, the debates, the trainings.” “Every piece tells a story.”

Egyptian conservators give King Tut’s treasures new glowMon, 07 Jul 2025 01:27:08 GMT

As a teenager, Eid Mertah would pore over books about King Tutankhamun, tracing hieroglyphs and dreaming of holding the boy pharaoh’s golden mask in his hands.Years later, the Egyptian conservator found himself gently brushing centuries-old dust off one of Tut’s gilded ceremonial shrines — a piece he had only seen in textbooks.”I studied archaeology because …

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Where do trade talks stand in the rush to avert higher US tariffs?

US President Donald Trump has said he will send letters to select trade partners facing tariff hikes as early as Monday, piling pressure on countries to strike a deal with Washington before a new August 1 deadline.The White House announced sharp levies on dozens of economies in April, citing a lack of “reciprocity” in trade relations, which were set to kick in on Wednesday, July 9.Trump announced on Friday the levies’ imposition would be pushed to August 1 to allow time for talks to wrap up, but said he signed 12 letters to inform some countries of rate hikes, which will likely be sent on Monday.With Treasury Secretary Scott Bessent saying the administration was “close to several deals,” where do things stand for economies from Taiwan to the European Union?- EU: ‘Ready’ for deal -The European Union said it is “ready for a deal” with Washington, with the bloc’s trade chief meeting his US counterparts Thursday.European Commission President Ursula von der Leyen said the EU was targeting an “agreement in principle” when it came to the initial July 9 cutoff.Bessent said the European Union is “making very good progress” after a slow start.With no deal, the US tariff on EU goods doubles from the “baseline” of 10 percent to 20 percent — with Trump previously threatening a 50 percent level.- Vietnam: A pact with uncertainties -Washington and Hanoi unveiled a trade pact Wednesday with much fanfare and few details, but it allowed Vietnam to avoid Trump’s initial 46 percent tariff.Under the agreement, Vietnamese goods face a minimum 20 percent tariff while products made elsewhere face a 40 percent levy — a clause to restrict “transshipping” by Chinese groups.But there remain questions on how the higher levy would apply to products using foreign parts.There is also a risk that Beijing will adopt retaliatory measures, analysts warned.- Japan: Rice, autos at stake -Despite being a close US ally and major source of foreign investment, Japan might not escape Trump’s tariff hike.Tokyo’s trade envoy Ryosei Akazawa has made numerous trips to Washington through the end of June.But Trump recently criticized what he described as Japan’s reluctance to open up further to US rice and auto exports.”I’m not sure we’re going to make a deal,” Trump said, adding that the country could pay a tariff of “30 percent, 35 percent, or whatever the number is that we determine.”- India: A good position -Indian manufacturers and exporters want to believe they can avoid a 26 percent tariff.Negotiations between both countries have been going well for weeks, and Trump himself suggested at the end of June that a “very big” agreement was imminent.Ajay Sahai, director general of the Federation of Indian Export Organizations, said the feedback he received “suggests positive developments.” But he maintained that the situation was fluid. Finance Minister Nirmala Sitharaman has stressed that agriculture and dairy products remain “very big red lines.”- South Korea: Muted optimism -Seoul, which is already reeling from US tariffs on steel and autos, wants to avert a sweeping 25 percent levy on its other exports.Cooperation in shipbuilding could be a bargaining chip, but “at this stage, both sides still haven’t clearly defined what exactly they want,” said new President Lee Jae Myung on Thursday.”I can’t say with confidence that we’ll be able to wrap everything up by July 8,” he added.- Indonesia, Thailand, Taiwan in the wings -Other Asian economies including Indonesia, Thailand and Cambodia, which faces a 49 percent tariff, wait with bated breath.Indonesia has indicated willingness to boost energy, agriculture and merchandise imports from the United States. Bangladesh is proposing to buy Boeing planes and step up imports of US agriculture products.Taiwan, for whom Washington is a vital security partner, faces a 32 percent duty without a pact.Although both sides have faced bumps along the way, Taiwanese Vice President Hsiao Bi-khim said “negotiators from both sides are working diligently” to find a path forward.- Switzerland: Hope for delay -Switzerland’s government said Washington has acknowledged it was acting in good faith, and assumes its tariff level will remain at 10 percent on July 9 while negotiations continue.But without a decision by the president as of the end of June, Switzerland did not rule out that levies could still rise to a promised 31 percent.burs-jug-bys/jgc/aks/aha

Where do trade talks stand in the rush to avert higher US tariffs?

US President Donald Trump has said he will send letters to select trade partners facing tariff hikes as early as Monday, piling pressure on countries to strike a deal with Washington before a new August 1 deadline.The White House announced sharp levies on dozens of economies in April, citing a lack of “reciprocity” in trade relations, which were set to kick in on Wednesday, July 9.Trump announced on Friday the levies’ imposition would be pushed to August 1 to allow time for talks to wrap up, but said he signed 12 letters to inform some countries of rate hikes, which will likely be sent on Monday.With Treasury Secretary Scott Bessent saying the administration was “close to several deals,” where do things stand for economies from Taiwan to the European Union?- EU: ‘Ready’ for deal -The European Union said it is “ready for a deal” with Washington, with the bloc’s trade chief meeting his US counterparts Thursday.European Commission President Ursula von der Leyen said the EU was targeting an “agreement in principle” when it came to the initial July 9 cutoff.Bessent said the European Union is “making very good progress” after a slow start.With no deal, the US tariff on EU goods doubles from the “baseline” of 10 percent to 20 percent — with Trump previously threatening a 50 percent level.- Vietnam: A pact with uncertainties -Washington and Hanoi unveiled a trade pact Wednesday with much fanfare and few details, but it allowed Vietnam to avoid Trump’s initial 46 percent tariff.Under the agreement, Vietnamese goods face a minimum 20 percent tariff while products made elsewhere face a 40 percent levy — a clause to restrict “transshipping” by Chinese groups.But there remain questions on how the higher levy would apply to products using foreign parts.There is also a risk that Beijing will adopt retaliatory measures, analysts warned.- Japan: Rice, autos at stake -Despite being a close US ally and major source of foreign investment, Japan might not escape Trump’s tariff hike.Tokyo’s trade envoy Ryosei Akazawa has made numerous trips to Washington through the end of June.But Trump recently criticized what he described as Japan’s reluctance to open up further to US rice and auto exports.”I’m not sure we’re going to make a deal,” Trump said, adding that the country could pay a tariff of “30 percent, 35 percent, or whatever the number is that we determine.”- India: A good position -Indian manufacturers and exporters want to believe they can avoid a 26 percent tariff.Negotiations between both countries have been going well for weeks, and Trump himself suggested at the end of June that a “very big” agreement was imminent.Ajay Sahai, director general of the Federation of Indian Export Organizations, said the feedback he received “suggests positive developments.” But he maintained that the situation was fluid. Finance Minister Nirmala Sitharaman has stressed that agriculture and dairy products remain “very big red lines.”- South Korea: Muted optimism -Seoul, which is already reeling from US tariffs on steel and autos, wants to avert a sweeping 25 percent levy on its other exports.Cooperation in shipbuilding could be a bargaining chip, but “at this stage, both sides still haven’t clearly defined what exactly they want,” said new President Lee Jae Myung on Thursday.”I can’t say with confidence that we’ll be able to wrap everything up by July 8,” he added.- Indonesia, Thailand, Taiwan in the wings -Other Asian economies including Indonesia, Thailand and Cambodia, which faces a 49 percent tariff, wait with bated breath.Indonesia has indicated willingness to boost energy, agriculture and merchandise imports from the United States. Bangladesh is proposing to buy Boeing planes and step up imports of US agriculture products.Taiwan, for whom Washington is a vital security partner, faces a 32 percent duty without a pact.Although both sides have faced bumps along the way, Taiwanese Vice President Hsiao Bi-khim said “negotiators from both sides are working diligently” to find a path forward.- Switzerland: Hope for delay -Switzerland’s government said Washington has acknowledged it was acting in good faith, and assumes its tariff level will remain at 10 percent on July 9 while negotiations continue.But without a decision by the president as of the end of June, Switzerland did not rule out that levies could still rise to a promised 31 percent.burs-jug-bys/jgc/aks/aha

Visa’s 24/7 war room takes on global cybercriminals

In the heart of Data Center Alley — a patch of suburban Washington where much of the world’s internet traffic flows — Visa operates its global fraud command center.The numbers that the payments giant grapples with are enormous. Every year, $15 trillion flows through Visa’s networks, representing roughly 15 percent of the world’s economy. And bad actors constantly try to syphon off some of that money.Modern fraudsters vary dramatically in sophistication.To stay ahead, Visa has invested $12 billion over the past five years building AI-powered cyber fraud detection capabilities, knowing that criminals are also spending big.”You have everybody from a single individual threat actor looking to make a quick buck all the way to really corporatized criminal organizations that generate tens or hundreds of millions of dollars annually from fraud and scam activities,” Michael Jabbara, Visa’s global head of fraud solutions, told AFP during a tour of the company’s security campus.”These organizations are very structured in how they operate.”The best-resourced criminal syndicates now focus on scams that directly target consumers, enticing them into purchases or transactions by manipulating their emotions.”Consumers are continuously vulnerable. They can be exploited, and that’s where we’ve seen a much higher incidence of attacks recently,” Jabbara said.- Scam centers -The warning signs are clear: anything that seems too good to be true online is suspicious, and romance opportunities with strangers from distant countries are especially dangerous.”What you don’t realize is that the person you’re chatting with is more likely than not in a place like Myanmar,” Jabbara warned.He said human-trafficking victims are forced to work in multi-billion-dollar cyber scam centers built by Asian crime networks in Myanmar’s lawless border regions. The most up-to-date fraud techniques are systematic and quietly devastating. Once criminals obtain your card information, they automatically distribute it across numerous merchant websites that generate small recurring charges — amounts low enough that victims may not notice for months.Some of these operations increasingly resemble legitimate tech companies, offering services and digital products to fraudsters much like Google or Microsoft cater to businesses.On the dark web, criminals can purchase comprehensive fraud toolkits. “You can buy the software. You can buy a tutorial on how to use the software. You can get access to a mule network on the ground or you can get access to a bot network” to carry out denial-of-service attacks that overwhelm servers with traffic, effectively shutting them down.Just as cloud computing lowered barriers for startups by eliminating the need to build servers, “the same type of trend has happened in the cyber crime and fraud space,” Jabbara explained.These off-the-shelf services can also enable bad actors to launch brute force attacks on an industrial scale — using repeated payment attempts to crack a card’s number, expiry date, and security code.The sophistication extends to corporate-style management, Jabbara said.Some criminal organizations now employ chief risk officers who determine operational risk appetite. They might decide that targeting government infrastructure and hospitals generates an excessive amount of attention from law enforcement and is too risky to pursue. – ‘Millions of attacks’ -To combat these unprecedented threats, Jabbara leads a payment scam disruption team focused on understanding criminal methodologies.From a small room called the Risk Operations Center in Virginia, employees analyze data streams on multiple screens, searching for patterns that distinguish fraudulent activity from legitimate credit card use.In the larger Cyber Fusion Center, staff monitor potential cyberattacks targeting Visa’s own infrastructure around the clock.”We deal with millions of attacks across different parts of our network,” Jabbara noted, emphasizing that most are handled automatically without human intervention.Visa maintains identical facilities in London and Singapore, ensuring 24-hour global vigilance.