Droits de douane: les Brics ne cherchent pas la confrontation, selon Pékin

Pékin a déclaré lundi que les Brics ne cherchaient pas la “confrontation” après que le président américain Donald Trump a menacé d’imposer 10% de droits de douane en plus sur les pays qui s’alignent avec le groupe incluant notamment le Brésil, la Russie et l’Inde.”En ce qui concerne l’imposition de droits de douane, la Chine a toujours affirmé sa position selon laquelle les guerres commerciales et tarifaires ne font pas de gagnants et que le protectionnisme ne permet pas d’avancer”, a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.Donald Trump a annoncé lundi qu’il enverrait ses premières lettres menaçant de droits de douane exorbitants les pays récalcitrants à conclure un accord commercial avec Washington, quelques jours avant l’expiration du délai annoncé aux partenaires commerciaux pour conclure un accord.M. Trump avait déclaré dimanche qu’il enverrait une première série de 15 lettres, avertissant que les taxes américaines sur les importations reviendraient aux niveaux élevés qu’il a fixés en avril si les pays ne parvenaient pas à conclure des accords.Le président américain a menacé les pays des Brics sur la plateforme Truth Social. “Tout pays s’alignant sur les politiques anti-américaines des Brics se verra appliquer un droit de douane SUPPLEMENTAIRE de 10%. Il n’y aura pas d’exception à cette politique”, a-t-il écrit.Créé pour rééquilibrer l’ordre mondial au bénéfice du “Sud global” face à l’Occident, le groupe des Brics (Brésil, Chine, Inde, Russie et Afrique du Sud) s’est élargi depuis 2023 avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Iran puis l’Indonésie.Lundi, Pékin a décrit le groupe comme “une importante plateforme pour la coopération entre marchés émergents et pays en développement.””(Les Brics) prônent l’ouverture, l’inclusion et la coopération gagnant-gagnant”, a déclaré Mme Mao. “(Le groupe) ne se livre pas à la confrontation des camps et ne vise aucun pays”, a-t-elle ajouté.

Droits de douane: les Brics ne cherchent pas la confrontation, selon Pékin

Pékin a déclaré lundi que les Brics ne cherchaient pas la “confrontation” après que le président américain Donald Trump a menacé d’imposer 10% de droits de douane en plus sur les pays qui s’alignent avec le groupe incluant notamment le Brésil, la Russie et l’Inde.”En ce qui concerne l’imposition de droits de douane, la Chine a toujours affirmé sa position selon laquelle les guerres commerciales et tarifaires ne font pas de gagnants et que le protectionnisme ne permet pas d’avancer”, a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.Donald Trump a annoncé lundi qu’il enverrait ses premières lettres menaçant de droits de douane exorbitants les pays récalcitrants à conclure un accord commercial avec Washington, quelques jours avant l’expiration du délai annoncé aux partenaires commerciaux pour conclure un accord.M. Trump avait déclaré dimanche qu’il enverrait une première série de 15 lettres, avertissant que les taxes américaines sur les importations reviendraient aux niveaux élevés qu’il a fixés en avril si les pays ne parvenaient pas à conclure des accords.Le président américain a menacé les pays des Brics sur la plateforme Truth Social. “Tout pays s’alignant sur les politiques anti-américaines des Brics se verra appliquer un droit de douane SUPPLEMENTAIRE de 10%. Il n’y aura pas d’exception à cette politique”, a-t-il écrit.Créé pour rééquilibrer l’ordre mondial au bénéfice du “Sud global” face à l’Occident, le groupe des Brics (Brésil, Chine, Inde, Russie et Afrique du Sud) s’est élargi depuis 2023 avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Iran puis l’Indonésie.Lundi, Pékin a décrit le groupe comme “une importante plateforme pour la coopération entre marchés émergents et pays en développement.””(Les Brics) prônent l’ouverture, l’inclusion et la coopération gagnant-gagnant”, a déclaré Mme Mao. “(Le groupe) ne se livre pas à la confrontation des camps et ne vise aucun pays”, a-t-elle ajouté.

Droits de douane: les Brics ne cherchent pas la confrontation, selon Pékin

Pékin a déclaré lundi que les Brics ne cherchaient pas la “confrontation” après que le président américain Donald Trump a menacé d’imposer 10% de droits de douane en plus sur les pays qui s’alignent avec le groupe incluant notamment le Brésil, la Russie et l’Inde.”En ce qui concerne l’imposition de droits de douane, la Chine a toujours affirmé sa position selon laquelle les guerres commerciales et tarifaires ne font pas de gagnants et que le protectionnisme ne permet pas d’avancer”, a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.Donald Trump a annoncé lundi qu’il enverrait ses premières lettres menaçant de droits de douane exorbitants les pays récalcitrants à conclure un accord commercial avec Washington, quelques jours avant l’expiration du délai annoncé aux partenaires commerciaux pour conclure un accord.M. Trump avait déclaré dimanche qu’il enverrait une première série de 15 lettres, avertissant que les taxes américaines sur les importations reviendraient aux niveaux élevés qu’il a fixés en avril si les pays ne parvenaient pas à conclure des accords.Le président américain a menacé les pays des Brics sur la plateforme Truth Social. “Tout pays s’alignant sur les politiques anti-américaines des Brics se verra appliquer un droit de douane SUPPLEMENTAIRE de 10%. Il n’y aura pas d’exception à cette politique”, a-t-il écrit.Créé pour rééquilibrer l’ordre mondial au bénéfice du “Sud global” face à l’Occident, le groupe des Brics (Brésil, Chine, Inde, Russie et Afrique du Sud) s’est élargi depuis 2023 avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Iran puis l’Indonésie.Lundi, Pékin a décrit le groupe comme “une importante plateforme pour la coopération entre marchés émergents et pays en développement.””(Les Brics) prônent l’ouverture, l’inclusion et la coopération gagnant-gagnant”, a déclaré Mme Mao. “(Le groupe) ne se livre pas à la confrontation des camps et ne vise aucun pays”, a-t-elle ajouté.

Stock markets struggle as Trump’s tariff deadline looms

Equities struggled Monday as countries fought to hammer out trade deals days before Donald Trump’s tariff deadline, with the US president saying he would begin sending letters to some capitals outlining the rates he had decided upon.While the White House has said several deals were in the pipeline, only two have been finalised ahead of the July 9 cut-off set by Trump.Governments from major trading partners including Japan, India, the European Union and South Korea have fought for the past three months to get agreements.But Trump said he will send his first tariff letters at 1600 GMT Monday, setting out what Washington will charge for doing business with the United States.He said an extra 10 percent would be added to any country “aligning themselves with the Anti-American policies of BRICS”, an 11-member alliance including Brazil, Russia, India and China.”I am pleased to announce that the UNITED STATES TARIFF Letters, and/or Deals, with various Countries from around the World, will be delivered starting 12:00 P.M. (Eastern), Monday, July 7th,” Trump said on his Truth Social network.The announcement on BRICS came after leaders of the group warned Trump’s “indiscriminate” import tariffs risked hurting the global economy.The deadline for a deal is Wednesday, but Treasury Secretary Scott Bessent confirmed on Sunday that the measures would not be applied until August 1.”It’s not a new deadline. We are saying, this is when it’s happening. If you want to speed things up, have at it. If you want to go back to the old rate, that’s your choice,” Bessent told CNN.He said the rates will then “boomerang back” to the sometimes very high levels Trump announced on April 2, before the president suspended the levies to allow for trade talks. “I would expect to see several big announcements over the next couple of days,” Bessent said.The president told reporters Sunday on Air Force One that “I think we’ll have most countries done by July 9, either a letter or a deal”, adding that some deals have already been made.Tariff uncertainty weighed on equity markets, with Tokyo, Hong Kong, Sydney, Wellington, Taipei, Mumbai and Bangkok all down, though there were small gains in Singapore, Seoul, Jakarta and Manila. Shanghai was flat.London fell at the open, Paris was flat and Frankfurt edged up.”Whether deadlines get extended remains uncertain given Trump’s unpredictable style,” said IG market analyst Fabien Yip. “Our base case expects several important trade partners to agree on a high-level basis before the deadline.”This would provide more time for detailed discussions over the following two months. The other risk factor is sector-specific tariffs covering semiconductors, pharmaceuticals, and materials may also be announced in due course.”Oil prices slipped after Saudi Arabia, Russia and other major producers in the OPEC+ alliance said they would boost output far more than expected in August, fuelling demand worries just as Trump’s tariffs are about to begin.The group said “a steady global economic outlook and current healthy market fundamentals, as reflected in the low oil inventories” led to the decision to further hike output. – Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.6 percent at 39,587.68 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.1 percent at 23,887.83 (close)Shanghai – Composite: FLAT at 3,473.13 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 8,810.80 West Texas Intermediate: DOWN 0.7 percent at $66.54 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.1 percent at $68.26 per barrelEuro/dollar: DOWN at $1.1750 from $1.1783 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.3607 from $1.3641Dollar/yen: UP at 145.20 yen from 144.53 yenEuro/pound: DOWN at 86.35 pence from 86.37 penceNew York: Closed for a public holiday

Effondrements rue d’Aubagne à Marseille : un jugement attendu par toute une ville

A 10h00, la justice va rendre son jugement lundi, sept mois après le procès des effondrements de la rue d’Aubagne, pour dire combien des 16 prévenus ont été responsables de ce drame du logement indigne qui avait frappé au coeur de Marseille le 5 novembre 2018.Qui de l’adjoint au maire, de l’architecte-expert, du syndic ou des copropriétaires a commis une éventuelle faute pénale ? De l’avis de tous, le débat juridique est extrêmement complexe et le président Pascal Gand pourrait prendre un temps significatif pour expliquer une décision mise en délibéré le 18 décembre.Avant le début du jugement, des crieurs publics ont fait le résumé du procès, au son de l’accordéon, devant la caserne du Muy, siège des procès hors normes du tribunal judiciaire de Marseille, en présence de plusieurs familles des huit victimes de ces effondrements et notamment des parents de Simona, venus d’Italie. Il faut “que ce drame là ne se reproduise plus jamais” et que “la peur change de camp au niveau du logement aujourd’hui”, a plaidé Anissa, de l’assemblée des délogés, rappelant qu’il y avait encore quelque 200 signalements d’immeubles en péril chaque mois à Marseille.”Le tribunal a une grande responsabilité, mais qu’il soit sûr que nous, les familles, on croit dans leur travail, on croit dans leur conscience”, avait insisté auprès de l’AFP il y a quelques jours Liliana Lalonde, mère de Julien Lalonde, mort à 30 ans dans ce drame, avec sept autres locataires du 65 rue d’Aubagne, en plein centre-ville.Elle espère “un message fort, à savoir des punitions, des condamnations qui puissent les faire réfléchir et surtout les convaincre qu’ils ne peuvent plus continuer (comme avant). Parce qu’à mes yeux ils sont tous responsables, à différents degrés, mais tous responsables”.- “Plus de maman, plus rien” -Ce procès, qui avait duré un mois et demi à l’automne, avait été bien plus qu’une simple affaire judiciaire et la salle du Muy avait accueilli toute la colère et la tristesse de la ville.Au fil des audiences, les larmes avaient abondamment coulé face aux récits des parcours lumineux ou cabossés des victimes. Notamment à l’évocation du petit El Amine, fils d’Ouloume Saïd Hassani, “parti le matin avec son cartable et le soir, plus de maman, plus de vêtements, plus rien”.Les débats ont permis d’établir que les effondrements des numéros 63 (vide) et 65 étaient inéluctables vu l’état du bâti. Mais aucune mise à l’abri des locataires du 65 n’avait été décidée et les travaux entrepris s’étaient avérés inefficaces voire contreproductifs.L’instruction avait seulement renvoyé quatre personnes devant le tribunal : Julien Ruas, adjoint du maire LR de l’époque Jean-Claude Gaudin, l’architecte Richard Carta qui avait expertisé l’immeuble moins de trois semaines avant son effondrement, et deux personnes morales, le syndic du 65, le cabinet Liautard, et le bailleur social propriétaire du numéro 63, laissé à l’état de ruine par Marseille Habitat.Insuffisant pour certaines parties civiles qui avaient cité à comparaître une douzaine de personnes supplémentaires, dont des copropriétaires.Au final, 16 personnes morales et physiques ont été jugées pour différents délits, notamment homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité, un délit punissable de cinq ans de prison maximum, et soumission de personnes vulnérables dont au moins un mineur à des conditions d’hébergement indigne, des faits qui peuvent valoir jusqu’à dix ans d’emprisonnement.- Quid des copropriétaires ? -Le tribunal va-t-il condamner les propriétaires, qui n’avaient pas été poursuivis par le juge d’instruction ? Le procureur, Michel Sastre, avait suivi les parties civiles sur ce point, estimant que les copropriétaires avaient bien “connaissance des problèmes structurels de l’immeuble”, mais avaient “joué la montre” pour “dépenser le plus tard et le moins possible”.Il avait même requis à l’encontre de Xavier Cachard, élu régional qui avait au moment des faits la double casquette de propriétaire et avocat du syndic, la peine la plus lourde : cinq ans de prison dont trois ferme.Des peines significatives avaient aussi été réclamées contre Richard Carta, l’expert-architecte (trois ans de prison dont deux ferme) et Julien Ruas (trois ans de prison), seul élu municipal poursuivi dans cette affaire qui avait jeté une lumière crue sur l’inaction de l’équipe de Jean-Claude Gaudin, dont le parti perdra la mairie deux ans plus tard face à une coalition gauche-écologistes-société civile.Durant les débats, les prévenus avaient contesté en bloc, les avocats plaidant des relaxes en cascade. A Marseille, où l’habitat indigne prospère sur la précarité, ces décisions comptent. Depuis le drame, la justice de la deuxième ville de France n’hésite d’ailleurs plus à envoyer les marchands de sommeil en prison, comme en mars le propriétaire d’une trentaine de studios insalubres dans une ex-résidence universitaire.

Effondrements rue d’Aubagne à Marseille : un jugement attendu par toute une ville

A 10h00, la justice va rendre son jugement lundi, sept mois après le procès des effondrements de la rue d’Aubagne, pour dire combien des 16 prévenus ont été responsables de ce drame du logement indigne qui avait frappé au coeur de Marseille le 5 novembre 2018.Qui de l’adjoint au maire, de l’architecte-expert, du syndic ou des copropriétaires a commis une éventuelle faute pénale ? De l’avis de tous, le débat juridique est extrêmement complexe et le président Pascal Gand pourrait prendre un temps significatif pour expliquer une décision mise en délibéré le 18 décembre.Avant le début du jugement, des crieurs publics ont fait le résumé du procès, au son de l’accordéon, devant la caserne du Muy, siège des procès hors normes du tribunal judiciaire de Marseille, en présence de plusieurs familles des huit victimes de ces effondrements et notamment des parents de Simona, venus d’Italie. Il faut “que ce drame là ne se reproduise plus jamais” et que “la peur change de camp au niveau du logement aujourd’hui”, a plaidé Anissa, de l’assemblée des délogés, rappelant qu’il y avait encore quelque 200 signalements d’immeubles en péril chaque mois à Marseille.”Le tribunal a une grande responsabilité, mais qu’il soit sûr que nous, les familles, on croit dans leur travail, on croit dans leur conscience”, avait insisté auprès de l’AFP il y a quelques jours Liliana Lalonde, mère de Julien Lalonde, mort à 30 ans dans ce drame, avec sept autres locataires du 65 rue d’Aubagne, en plein centre-ville.Elle espère “un message fort, à savoir des punitions, des condamnations qui puissent les faire réfléchir et surtout les convaincre qu’ils ne peuvent plus continuer (comme avant). Parce qu’à mes yeux ils sont tous responsables, à différents degrés, mais tous responsables”.- “Plus de maman, plus rien” -Ce procès, qui avait duré un mois et demi à l’automne, avait été bien plus qu’une simple affaire judiciaire et la salle du Muy avait accueilli toute la colère et la tristesse de la ville.Au fil des audiences, les larmes avaient abondamment coulé face aux récits des parcours lumineux ou cabossés des victimes. Notamment à l’évocation du petit El Amine, fils d’Ouloume Saïd Hassani, “parti le matin avec son cartable et le soir, plus de maman, plus de vêtements, plus rien”.Les débats ont permis d’établir que les effondrements des numéros 63 (vide) et 65 étaient inéluctables vu l’état du bâti. Mais aucune mise à l’abri des locataires du 65 n’avait été décidée et les travaux entrepris s’étaient avérés inefficaces voire contreproductifs.L’instruction avait seulement renvoyé quatre personnes devant le tribunal : Julien Ruas, adjoint du maire LR de l’époque Jean-Claude Gaudin, l’architecte Richard Carta qui avait expertisé l’immeuble moins de trois semaines avant son effondrement, et deux personnes morales, le syndic du 65, le cabinet Liautard, et le bailleur social propriétaire du numéro 63, laissé à l’état de ruine par Marseille Habitat.Insuffisant pour certaines parties civiles qui avaient cité à comparaître une douzaine de personnes supplémentaires, dont des copropriétaires.Au final, 16 personnes morales et physiques ont été jugées pour différents délits, notamment homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité, un délit punissable de cinq ans de prison maximum, et soumission de personnes vulnérables dont au moins un mineur à des conditions d’hébergement indigne, des faits qui peuvent valoir jusqu’à dix ans d’emprisonnement.- Quid des copropriétaires ? -Le tribunal va-t-il condamner les propriétaires, qui n’avaient pas été poursuivis par le juge d’instruction ? Le procureur, Michel Sastre, avait suivi les parties civiles sur ce point, estimant que les copropriétaires avaient bien “connaissance des problèmes structurels de l’immeuble”, mais avaient “joué la montre” pour “dépenser le plus tard et le moins possible”.Il avait même requis à l’encontre de Xavier Cachard, élu régional qui avait au moment des faits la double casquette de propriétaire et avocat du syndic, la peine la plus lourde : cinq ans de prison dont trois ferme.Des peines significatives avaient aussi été réclamées contre Richard Carta, l’expert-architecte (trois ans de prison dont deux ferme) et Julien Ruas (trois ans de prison), seul élu municipal poursuivi dans cette affaire qui avait jeté une lumière crue sur l’inaction de l’équipe de Jean-Claude Gaudin, dont le parti perdra la mairie deux ans plus tard face à une coalition gauche-écologistes-société civile.Durant les débats, les prévenus avaient contesté en bloc, les avocats plaidant des relaxes en cascade. A Marseille, où l’habitat indigne prospère sur la précarité, ces décisions comptent. Depuis le drame, la justice de la deuxième ville de France n’hésite d’ailleurs plus à envoyer les marchands de sommeil en prison, comme en mars le propriétaire d’une trentaine de studios insalubres dans une ex-résidence universitaire.

Touché mais pas coulé, le géant verrier Arc tente de se relancer

Depuis les fours qui chauffent à 1.500 degrés un mélange de sable, soude et calcaire, le verre en fusion tombe dans des machines qui soufflent et moulent des pièces à un rythme infernal.Dans sa cathédrale industrielle nordiste, le verrier Arc international mise sur une restructuration et de nouveaux actionnaires pour sortir des difficultés tout en tentant de réduire ses émissions.Le groupe bicentenaire produit 3 millions d’assiettes, verres et gobelets par jour, la moitié dans son fief d’Arcques (Pas-de-Calais), 8e site industriel français en matière d’emplois, le reste aux États-Unis, en Chine et aux Émirats arabes unis.Verres ballons, verres à bière, assiettes en verre opale vendues 59 centimes chez un grand distributeur suédois, Arc se revendique comme un leader mondial des arts de la table, avec ses marques Arcoror, Luminarc, Cristal d’Arques et Chef&Sommelier, tout en affrontant, comme le reste du secteur, des difficultés depuis des années. En 20 ans, le site nordiste a fondu de 12.000 à 3.900 salariés, et ne compte plus que sept fours (5 au gaz et 2 électriques). Déjà fragilisé par la concurrence, Arc a été durement touchée ces dernières années par la pandémie de Covid-19, la flambée des coûts de l’énergie et l’inflation, qui ont érodé ses ventes, sans compter deux épisodes d’inondations dans le Pas-de-Calais, l’hiver 2023‑2024. Dans un énième sauvetage en avril, un plan de refinancement de 42 millions d’euros a été validé par la justice, sans l’appui des banques qui ne la financent plus. L’État a renoncé à une partie de ses créances et lui a accordé un nouveau prêt de 30 millions d’euros, s’ajoutant aux 138 millions prêtés entre 2020 et 2023. – Arrêter la chasse aux volumes -Deux nouveaux actionnaires ont été convaincus d’injecter de l’argent frais, sans licenciement. C4 Industries, société dirigée par Pascal Cagni, président de Business France, et Patrick Molis, PDG de la Compagnie nationale de navigation, ont chacun apporté 15 millions d’euros. L’actionnaire majoritaire américain arrivé il y a dix ans, Dick Cashin, a remis 12 millions au pot. “On ne peut pas perdre ce fleuron industriel”, justifie Pascal Cagni, qui explique avoir été séduit par cet outil productif “unique”, avec des brevets d’innovation. “La société est débancarisée, mais même avec ce handicap, on voit qu’elle est résiliente”, assure à l’AFP l’ancien dirigeant d’Apple Europe. Hors poids de la dette, le groupe dégage un résultat opérationnel positif depuis trois ans.Fréderic Specque, délégué CGT, doute que ce plan sera “suffisant” faute de “visibilité sur les commandes”: “ce n’est pas du verre qu’on va acheter prioritairement en ce moment”. Pour le directeur général Nicholas Hodler, il montre en tout cas “un signe de confiance”.Les actionnaires parient sur la poursuite du plan de transformation Arcadia lancé en septembre 2022 pour en finir avec la chasse aux volumes et aux produits à faible marge, à l’image des hublots de lave-linge qu’Arc a cessé de produire. La priorité est donnée aux produits innovants: des assiettes spécialement produites pour les Ehpad avec une ergonomie adaptée, ou plus légères pour la restauration collective, du verre opale coloré, des verres à vin plus fins. En parallèle, Arc continue de réduire ses coûts (mobilités internes, départs en retraite non remplacés, optimisation énergétique d’un four) tout en menant le délicat chantier de sa décarbonation. Un enjeu crucial pour le secteur verrier très dépendant du gaz qui lui fait rejeter en moyenne 500 kg de CO2 par tonne de verre produit, selon la fédération des industries du verre. Le groupe voudrait profiter du renouvellement programmé d’un de ses fours à gaz à Arcques pour le convertir à l’électricité en 2027. Mais il lui en coûterait le double d’un four conventionnel et il y a une incertitude. “On ne sait pas combien va coûter l’électricité dans les dix prochaines années” en France, souligne Grégoire Nollet, directeur innovation, en référence à la disparition fin 2025 du tarif régulé d’EDF très avantageux pour les industriels.La décision dépendra du “soutien de la puissance publique”, prévient Pascal Cagni. 

Touché mais pas coulé, le géant verrier Arc tente de se relancer

Depuis les fours qui chauffent à 1.500 degrés un mélange de sable, soude et calcaire, le verre en fusion tombe dans des machines qui soufflent et moulent des pièces à un rythme infernal.Dans sa cathédrale industrielle nordiste, le verrier Arc international mise sur une restructuration et de nouveaux actionnaires pour sortir des difficultés tout en tentant de réduire ses émissions.Le groupe bicentenaire produit 3 millions d’assiettes, verres et gobelets par jour, la moitié dans son fief d’Arcques (Pas-de-Calais), 8e site industriel français en matière d’emplois, le reste aux États-Unis, en Chine et aux Émirats arabes unis.Verres ballons, verres à bière, assiettes en verre opale vendues 59 centimes chez un grand distributeur suédois, Arc se revendique comme un leader mondial des arts de la table, avec ses marques Arcoror, Luminarc, Cristal d’Arques et Chef&Sommelier, tout en affrontant, comme le reste du secteur, des difficultés depuis des années. En 20 ans, le site nordiste a fondu de 12.000 à 3.900 salariés, et ne compte plus que sept fours (5 au gaz et 2 électriques). Déjà fragilisé par la concurrence, Arc a été durement touchée ces dernières années par la pandémie de Covid-19, la flambée des coûts de l’énergie et l’inflation, qui ont érodé ses ventes, sans compter deux épisodes d’inondations dans le Pas-de-Calais, l’hiver 2023‑2024. Dans un énième sauvetage en avril, un plan de refinancement de 42 millions d’euros a été validé par la justice, sans l’appui des banques qui ne la financent plus. L’État a renoncé à une partie de ses créances et lui a accordé un nouveau prêt de 30 millions d’euros, s’ajoutant aux 138 millions prêtés entre 2020 et 2023. – Arrêter la chasse aux volumes -Deux nouveaux actionnaires ont été convaincus d’injecter de l’argent frais, sans licenciement. C4 Industries, société dirigée par Pascal Cagni, président de Business France, et Patrick Molis, PDG de la Compagnie nationale de navigation, ont chacun apporté 15 millions d’euros. L’actionnaire majoritaire américain arrivé il y a dix ans, Dick Cashin, a remis 12 millions au pot. “On ne peut pas perdre ce fleuron industriel”, justifie Pascal Cagni, qui explique avoir été séduit par cet outil productif “unique”, avec des brevets d’innovation. “La société est débancarisée, mais même avec ce handicap, on voit qu’elle est résiliente”, assure à l’AFP l’ancien dirigeant d’Apple Europe. Hors poids de la dette, le groupe dégage un résultat opérationnel positif depuis trois ans.Fréderic Specque, délégué CGT, doute que ce plan sera “suffisant” faute de “visibilité sur les commandes”: “ce n’est pas du verre qu’on va acheter prioritairement en ce moment”. Pour le directeur général Nicholas Hodler, il montre en tout cas “un signe de confiance”.Les actionnaires parient sur la poursuite du plan de transformation Arcadia lancé en septembre 2022 pour en finir avec la chasse aux volumes et aux produits à faible marge, à l’image des hublots de lave-linge qu’Arc a cessé de produire. La priorité est donnée aux produits innovants: des assiettes spécialement produites pour les Ehpad avec une ergonomie adaptée, ou plus légères pour la restauration collective, du verre opale coloré, des verres à vin plus fins. En parallèle, Arc continue de réduire ses coûts (mobilités internes, départs en retraite non remplacés, optimisation énergétique d’un four) tout en menant le délicat chantier de sa décarbonation. Un enjeu crucial pour le secteur verrier très dépendant du gaz qui lui fait rejeter en moyenne 500 kg de CO2 par tonne de verre produit, selon la fédération des industries du verre. Le groupe voudrait profiter du renouvellement programmé d’un de ses fours à gaz à Arcques pour le convertir à l’électricité en 2027. Mais il lui en coûterait le double d’un four conventionnel et il y a une incertitude. “On ne sait pas combien va coûter l’électricité dans les dix prochaines années” en France, souligne Grégoire Nollet, directeur innovation, en référence à la disparition fin 2025 du tarif régulé d’EDF très avantageux pour les industriels.La décision dépendra du “soutien de la puissance publique”, prévient Pascal Cagni.