Macron de retour sur le thème de la désinformation, après la polémique sur la labellisation

Emmanuel Macron reprend mercredi en Bretagne son tour de France sur la régulation des réseaux sociaux et la lutte contre la désinformation, l’occasion de répondre en personne aux accusations de dérive “autoritaire” provoquées par son soutien à une labellisation des médias.Le chef de l’Etat est attendu dans l’après-midi à Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, pour un échange avec des lecteurs d’Ouest-France sur le thème de “la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux et des algorithmes”. Ses précédents débats organisés par la presse régionale l’ont mené depuis un mois à Toulouse, Arras (Pas-de-Calais) et Mirecourt (Vosges), et il devrait enchaîner avec Marseille la semaine prochaine.Son idée directrice est de réfléchir à une adaptation de la législation pour réguler les réseaux sociaux, qui échappent largement à la loi de la presse de 1881 qui régit les médias traditionnels. Une réflexion censée déboucher sur des “décisions concrètes” début 2026, même si le président a déjà commencé à égrener des pistes.Parmi elles, une mesure a déclenché une polémique à retardement.Emmanuel Macron a en effet apporté un soutien très volontariste à des initiatives existantes de labellisation des médias “par des professionnels”, pour distinguer les sites et réseaux qui font de l’information, selon les règles déontologiques, des autres.”On va tout faire pour que soit mis en place un label”, a-t-il lancé le 19 novembre à Arras, tout en assurant que ce n’était par à l’Etat de le faire.- “Dérive totalitaire” -Le 30 novembre, le Journal du dimanche s’est saisi de cette proposition pour lui reprocher une “dérive totalitaire”, ironisant sur sa volonté présumée de mettre en place un “ministère de la Vérité”, comme dans le roman dystopique “1984” de George Orwell.L’accusation a été aussitôt relayée par les autres médias du milliardaire conservateur Vincent Bolloré puis par plusieurs dirigeants de la droite et de l’extrême droite, qui disent soupçonner le chef de l’Etat de vouloir “contrôler l’information” et museler la liberté d’expression à son profit.En Conseil des ministres, il y a une semaine, Emmanuel Macron a répondu qu’il n’avait “jamais” envisagé de créer un “label d’Etat” pour les médias, et “encore moins” un “ministère de la Vérité”, selon les propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.Le compte de l’Elysée s’est même fendu d’un message sur le réseau X pour déplorer que “parler de lutte contre la désinformation suscite la désinformation”, visant ceux qui avaient attaqué le président, du patron des Républicains Bruno Retailleau au présentateur vedette de CNews Pascal Praud. Une réaction officielle qui a déclenché une nouvelle cascade de commentaires enflammés y voyant la démonstration de velléités de contrôle macronistes.A Saint-Malo, le président de la République doit aussi aborder “les conséquences de la désinformation en matière climatique”, à l’occasion des dix ans de l’accord de Paris sur le climat, a fait savoir l’Elysée.

Macron de retour sur le thème de la désinformation, après la polémique sur la labellisation

Emmanuel Macron reprend mercredi en Bretagne son tour de France sur la régulation des réseaux sociaux et la lutte contre la désinformation, l’occasion de répondre en personne aux accusations de dérive “autoritaire” provoquées par son soutien à une labellisation des médias.Le chef de l’Etat est attendu dans l’après-midi à Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, pour un échange avec des lecteurs d’Ouest-France sur le thème de “la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux et des algorithmes”. Ses précédents débats organisés par la presse régionale l’ont mené depuis un mois à Toulouse, Arras (Pas-de-Calais) et Mirecourt (Vosges), et il devrait enchaîner avec Marseille la semaine prochaine.Son idée directrice est de réfléchir à une adaptation de la législation pour réguler les réseaux sociaux, qui échappent largement à la loi de la presse de 1881 qui régit les médias traditionnels. Une réflexion censée déboucher sur des “décisions concrètes” début 2026, même si le président a déjà commencé à égrener des pistes.Parmi elles, une mesure a déclenché une polémique à retardement.Emmanuel Macron a en effet apporté un soutien très volontariste à des initiatives existantes de labellisation des médias “par des professionnels”, pour distinguer les sites et réseaux qui font de l’information, selon les règles déontologiques, des autres.”On va tout faire pour que soit mis en place un label”, a-t-il lancé le 19 novembre à Arras, tout en assurant que ce n’était par à l’Etat de le faire.- “Dérive totalitaire” -Le 30 novembre, le Journal du dimanche s’est saisi de cette proposition pour lui reprocher une “dérive totalitaire”, ironisant sur sa volonté présumée de mettre en place un “ministère de la Vérité”, comme dans le roman dystopique “1984” de George Orwell.L’accusation a été aussitôt relayée par les autres médias du milliardaire conservateur Vincent Bolloré puis par plusieurs dirigeants de la droite et de l’extrême droite, qui disent soupçonner le chef de l’Etat de vouloir “contrôler l’information” et museler la liberté d’expression à son profit.En Conseil des ministres, il y a une semaine, Emmanuel Macron a répondu qu’il n’avait “jamais” envisagé de créer un “label d’Etat” pour les médias, et “encore moins” un “ministère de la Vérité”, selon les propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.Le compte de l’Elysée s’est même fendu d’un message sur le réseau X pour déplorer que “parler de lutte contre la désinformation suscite la désinformation”, visant ceux qui avaient attaqué le président, du patron des Républicains Bruno Retailleau au présentateur vedette de CNews Pascal Praud. Une réaction officielle qui a déclenché une nouvelle cascade de commentaires enflammés y voyant la démonstration de velléités de contrôle macronistes.A Saint-Malo, le président de la République doit aussi aborder “les conséquences de la désinformation en matière climatique”, à l’occasion des dix ans de l’accord de Paris sur le climat, a fait savoir l’Elysée.

Sarkozy lance la parution de son “Journal d’un prisonnier” avec une dédicace à Paris

Nicolas Sarkozy lance mercredi la parution de son livre racontant ses trois semaines de détention après sa condamnation dans le procès libyen, avec une dédicace de ce “Journal d’un prisonnier” dans une grande librairie du 16e arrondissement de Paris.L’ancien président de la République, condamné à cinq ans de prison en septembre dans l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale, avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 10 novembre après vingt jours de détention à la prison parisienne de la Santé.  “Si heureux de reprendre le chemin des routes de France pour aller à la rencontre de mes lecteurs”, a écrit M. Sarkozy la semaine dernière sur son compte X, ajoutant: “Cela me réjouit tant !”Le contenu de l’ouvrage de 216 pages, édité par Fayard, contrôlé par Vincent Bolloré, a déjà été dévoilé dans plusieurs médias. “Je fus frappé par l’absence de toute couleur. Le gris dominait tout, dévorait tout, recouvrait toutes les surfaces”, raconte-t-il, évoquant également s’être agenouillé pour prier au premier jour de son incarcération, le 21 octobre, après sa condamnation quelques semaines plus tôt à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire pour association de malfaiteurs.  “Je priais pour avoir la force de porter la croix de cette injustice”, poursuit-il, décrivant également ses discussions dominicales avec l’aumônier de la prison.- “Moments les plus émouvants” -Dans ce même livre, l’ex-président, âgé de 70 ans, rapporte un échange téléphonique avec Marine Le Pen à qui il a alors assuré qu’il ne s’associerait pas à un éventuel “front républicain” contre le RN et étrille quelques personnalités politiques comme Ségolène Royal.Il consacre également quelques pages sur l’audition des proches de victimes de l’attentat du DC-10 – 170 personnes tuées le 19 septembre 1989 – , parties civiles au procès libyen, qu’il qualifie de “moments les plus émouvants” tout en se disant “affecté par la violence de certains propos à mon endroit”.Des familles de victimes se sont dites mardi “affligées” par ce passage qui leur est consacré.Protégé en permanence en prison par deux officiers de police, M. Sarkozy, numéro d’écrou 320535, relate sa détention et son alimentation, faite de “laitage, barre de céréales, eau minérale, jus de pomme et quelques douceurs sucrées”.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye du dictateur Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.L’ancien chef de l’État sera jugé à nouveau en appel, du 16 mars au 3 juin par la cour d’appel de Paris.Il est par ailleurs définitivement condamné dans deux autres affaires, celle dite des écoutes et Bygmalion. 

Sarkozy lance la parution de son “Journal d’un prisonnier” avec une dédicace à Paris

Nicolas Sarkozy lance mercredi la parution de son livre racontant ses trois semaines de détention après sa condamnation dans le procès libyen, avec une dédicace de ce “Journal d’un prisonnier” dans une grande librairie du 16e arrondissement de Paris.L’ancien président de la République, condamné à cinq ans de prison en septembre dans l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale, avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 10 novembre après vingt jours de détention à la prison parisienne de la Santé.  “Si heureux de reprendre le chemin des routes de France pour aller à la rencontre de mes lecteurs”, a écrit M. Sarkozy la semaine dernière sur son compte X, ajoutant: “Cela me réjouit tant !”Le contenu de l’ouvrage de 216 pages, édité par Fayard, contrôlé par Vincent Bolloré, a déjà été dévoilé dans plusieurs médias. “Je fus frappé par l’absence de toute couleur. Le gris dominait tout, dévorait tout, recouvrait toutes les surfaces”, raconte-t-il, évoquant également s’être agenouillé pour prier au premier jour de son incarcération, le 21 octobre, après sa condamnation quelques semaines plus tôt à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire pour association de malfaiteurs.  “Je priais pour avoir la force de porter la croix de cette injustice”, poursuit-il, décrivant également ses discussions dominicales avec l’aumônier de la prison.- “Moments les plus émouvants” -Dans ce même livre, l’ex-président, âgé de 70 ans, rapporte un échange téléphonique avec Marine Le Pen à qui il a alors assuré qu’il ne s’associerait pas à un éventuel “front républicain” contre le RN et étrille quelques personnalités politiques comme Ségolène Royal.Il consacre également quelques pages sur l’audition des proches de victimes de l’attentat du DC-10 – 170 personnes tuées le 19 septembre 1989 – , parties civiles au procès libyen, qu’il qualifie de “moments les plus émouvants” tout en se disant “affecté par la violence de certains propos à mon endroit”.Des familles de victimes se sont dites mardi “affligées” par ce passage qui leur est consacré.Protégé en permanence en prison par deux officiers de police, M. Sarkozy, numéro d’écrou 320535, relate sa détention et son alimentation, faite de “laitage, barre de céréales, eau minérale, jus de pomme et quelques douceurs sucrées”.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye du dictateur Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.L’ancien chef de l’État sera jugé à nouveau en appel, du 16 mars au 3 juin par la cour d’appel de Paris.Il est par ailleurs définitivement condamné dans deux autres affaires, celle dite des écoutes et Bygmalion. 

Neutralité et financement: la patronne de France Télé va rendre des comptes aux députés

Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, est attendue de pied ferme mercredi par les députés de la commission d’enquête sur la “neutralité” et “le financement de l’audiovisuel public”, dans un contexte inflammable pour son groupe.La dirigeante en poste depuis dix ans a affûté ses arguments pour cette audition qui démarrera à 15H30. Elle a assuré au Figaro aborder ces travaux “avec sérénité”, même si elle ne s’attendait “pas à autant de polémiques” en quelques mois autour de France Télé. Charles Alloncle, membre du groupe UDR d’Eric Ciotti et rapporteur de la commission, a déjà donné le ton: il dénonce des “entorses au principe de neutralité” commises par l’audiovisuel public ainsi que de “graves dysfonctionnements financiers et budgétaires”.”Il va chercher à la faire sortir de ses gonds”, anticipe-t-on au sein de France Télévisions, qui regroupe 5 chaînes, 24 antennes régionales et le réseau Outre-mer La Première, soit 8.800 salariés.Charles Alloncle a promis des “pistes radicales” dans le rapport final – non contraignant – qu’il rendra public au printemps, sans se prononcer à ce stade sur une éventuelle privatisation de l’audiovisuel public souhaitée par ses alliés du Rassemblement national.L’audiovisuel public est accusé par une partie de la droite et le Rassemblement national de partialité en faveur de la gauche.Cette commission d’enquête a été créée par le groupe ciottiste dans la foulée de l’affaire Legrand-Cohen. Ces deux journalistes du service public ont été accusés de connivence avec le Parti socialiste après la diffusion, début septembre, d’une vidéo les montrant dans un restaurant avec deux de ses responsables.Jérémie Patrier-Leitus, président (Horizons) de la commission d’enquête, cherche à éviter “le procès de l’audiovisuel public”.La commission, composée d’une trentaine de députés de tous bords, “peut être utile si elle permet d’objectiver les choses” sur la neutralité et le fonctionnement du secteur, “à l’ère de la rumeur”, prône-t-il.En septembre, un rapport de la Cour des comptes a mis en évidence une “situation financière critique” à France Télé, qui impose “sans délai des réformes structurelles”. Les Sages demandent que l’Etat fixe à l’entreprise “une trajectoire financière réaliste”, alors qu’une coupe budgétaire de 65 millions d’euros se profile pour 2026.  M. Alloncle cherche à savoir si ce rapport a été retardé pour permettre la reconduction de Mme Ernotte Cunci pour un troisième mandat en mai dernier – les magistrats de la Cour, auditionnés la semaine dernière, l’ont récusé. Dans une rare mise au point, la Cour a même réaffirmé mardi son “indépendance”.- Avant Legrand et Cohen -Le rapporteur de la commission d’enquête a de nombreux autres sujets en réserve: les contrats de France Télévisions avec les sociétés de production, les frais de réception, des nuitées au Festival de Cannes…    Les députés LFI ne sont pas en reste, après notamment le rapprochement fait par l’éditorialiste politique Nathalie Saint-Cricq entre antisémitisme et “quête du vote musulman”, devant l’ex-insoumis Alexis Corbière.  La commission d’enquête a déjà longuement interrogé le président du régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom. Martin Ajdari a tenté de défendre le “rôle central” du service public, qui doit “s’adresser à tous et jouer un rôle fédérateur”, mais les échanges se sont rapidement corsés.Selon un sondage Ipsos BVA-Cesi publié dans La Tribune Dimanche, plus des deux tiers des Français (69%) ont une bonne image de l’audiovisuel public. La moitié (48%) pensent cependant qu’il faut le réformer, mais sur certains aspects seulement, et près d’un tiers (31%) qu’il faut le réformer en profondeur.   Radio France et France Télévisions ont des rapports extrêmement tendus avec CNews, Europe 1 et le JDD, des médias dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré qu’ils ont assignés en justice pour “dénigrement”. Delphine Ernotte Cunci a pour la première fois en septembre qualifié CNews d'”extrême droite”, la chaîne remettant en cause en retour “l’impartialité du service public”.Mercredi 17 décembre, ce sera au tour de Sibyle Veil, PDG de Radio France, d’être entendue par la commission d’enquête, suivie jeudi 18 par la directrice de France Inter et les journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand. 

Neutralité et financement: la patronne de France Télé va rendre des comptes aux députés

Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, est attendue de pied ferme mercredi par les députés de la commission d’enquête sur la “neutralité” et “le financement de l’audiovisuel public”, dans un contexte inflammable pour son groupe.La dirigeante en poste depuis dix ans a affûté ses arguments pour cette audition qui démarrera à 15H30. Elle a assuré au Figaro aborder ces travaux “avec sérénité”, même si elle ne s’attendait “pas à autant de polémiques” en quelques mois autour de France Télé. Charles Alloncle, membre du groupe UDR d’Eric Ciotti et rapporteur de la commission, a déjà donné le ton: il dénonce des “entorses au principe de neutralité” commises par l’audiovisuel public ainsi que de “graves dysfonctionnements financiers et budgétaires”.”Il va chercher à la faire sortir de ses gonds”, anticipe-t-on au sein de France Télévisions, qui regroupe 5 chaînes, 24 antennes régionales et le réseau Outre-mer La Première, soit 8.800 salariés.Charles Alloncle a promis des “pistes radicales” dans le rapport final – non contraignant – qu’il rendra public au printemps, sans se prononcer à ce stade sur une éventuelle privatisation de l’audiovisuel public souhaitée par ses alliés du Rassemblement national.L’audiovisuel public est accusé par une partie de la droite et le Rassemblement national de partialité en faveur de la gauche.Cette commission d’enquête a été créée par le groupe ciottiste dans la foulée de l’affaire Legrand-Cohen. Ces deux journalistes du service public ont été accusés de connivence avec le Parti socialiste après la diffusion, début septembre, d’une vidéo les montrant dans un restaurant avec deux de ses responsables.Jérémie Patrier-Leitus, président (Horizons) de la commission d’enquête, cherche à éviter “le procès de l’audiovisuel public”.La commission, composée d’une trentaine de députés de tous bords, “peut être utile si elle permet d’objectiver les choses” sur la neutralité et le fonctionnement du secteur, “à l’ère de la rumeur”, prône-t-il.En septembre, un rapport de la Cour des comptes a mis en évidence une “situation financière critique” à France Télé, qui impose “sans délai des réformes structurelles”. Les Sages demandent que l’Etat fixe à l’entreprise “une trajectoire financière réaliste”, alors qu’une coupe budgétaire de 65 millions d’euros se profile pour 2026.  M. Alloncle cherche à savoir si ce rapport a été retardé pour permettre la reconduction de Mme Ernotte Cunci pour un troisième mandat en mai dernier – les magistrats de la Cour, auditionnés la semaine dernière, l’ont récusé. Dans une rare mise au point, la Cour a même réaffirmé mardi son “indépendance”.- Avant Legrand et Cohen -Le rapporteur de la commission d’enquête a de nombreux autres sujets en réserve: les contrats de France Télévisions avec les sociétés de production, les frais de réception, des nuitées au Festival de Cannes…    Les députés LFI ne sont pas en reste, après notamment le rapprochement fait par l’éditorialiste politique Nathalie Saint-Cricq entre antisémitisme et “quête du vote musulman”, devant l’ex-insoumis Alexis Corbière.  La commission d’enquête a déjà longuement interrogé le président du régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom. Martin Ajdari a tenté de défendre le “rôle central” du service public, qui doit “s’adresser à tous et jouer un rôle fédérateur”, mais les échanges se sont rapidement corsés.Selon un sondage Ipsos BVA-Cesi publié dans La Tribune Dimanche, plus des deux tiers des Français (69%) ont une bonne image de l’audiovisuel public. La moitié (48%) pensent cependant qu’il faut le réformer, mais sur certains aspects seulement, et près d’un tiers (31%) qu’il faut le réformer en profondeur.   Radio France et France Télévisions ont des rapports extrêmement tendus avec CNews, Europe 1 et le JDD, des médias dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré qu’ils ont assignés en justice pour “dénigrement”. Delphine Ernotte Cunci a pour la première fois en septembre qualifié CNews d'”extrême droite”, la chaîne remettant en cause en retour “l’impartialité du service public”.Mercredi 17 décembre, ce sera au tour de Sibyle Veil, PDG de Radio France, d’être entendue par la commission d’enquête, suivie jeudi 18 par la directrice de France Inter et les journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand. 

Budget de l’Etat: Lecornu mise sur un consensus des députés sur les enjeux de défense

Fort de l’adoption du budget de la Sécurité sociale, Sébastien Lecornu s’attelle à partir de mercredi au tout aussi clivant budget de l’Etat, avec un débat à l’Assemblée nationale sur les enjeux de défense qu’il espère consensuel.La haie de la Sécu est franchie, mais le marathon budgétaire n’est pas terminé pour le Premier ministre qui a déjà prévenu que l’adoption du budget de l’Etat serait plus “difficile” encore.Pour tenter de dégager une majorité, et alors qu’il a renoncé au 49.3, le Premier ministre a proposé d’organiser au Parlement plusieurs débats, suivis d’un vote, sur cinq thèmes –défense, narcotrafic, agriculture, énergie, déficit– susceptibles de faire converger les députés. Une démarche inédite qui se fait en marge de l’examen en soi du budget, qui se trouve actuellement au Sénat.Les formations politiques diront mercredi à partir de 15H00 “si oui ou non elles souhaitent s’engager vers un renforcement de nos armées”, comme prévu dans ce budget, a expliqué le chef du gouvernement à l’issue d’une réunion préparatoire.Il s’agit par ce vote prévu à 19H30 de “tirer un consensus” et “créer un cadre de compromis pour l’avenir”, souligne-t-il.Mais une majorité sur le budget de l’Etat sera difficile à trouver, le Parti socialiste ayant obtenu très peu de concessions gouvernementales à ce stade. “Je ne dis pas que nous n’arriverons à rien, je dis simplement que pour l’instant, l’évidence c’est que nous n’y arriverons pas dans les délais qui nous sont fixés”, a résumé mardi soir le patron du PS Olivier Faure.- “Cranter des votes” -“Les enjeux sont considérables”, souligne le Premier ministre et ancien ministre des Armées, compte tenu des “risques (qui) se cumulent, les risques terroristes, les risques sur l’ensemble du continent européen” et dans la zone indo-pacifique, ainsi que la “pression terroriste qui continue de monter” au Sahel, et une diplomatie américaine qui crée des “incertitudes stratégiques”.L’augmentation des moyens pour les armées “est absolument considérable” avec 6,7 milliards d’euros supplémentaires prévus pour l’an prochain, et “s’il n’y a pas de budget, la défense, les armées, notre sécurité collective, les industries de défense (en) seraient les premières victimes”, prévient-il.Ce budget permet “des acquisitions de matériel notamment de munitions pour que nos armées puissent s’entraîner” comme des achats de Rafale ou d’A400M, a détaillé la ministre des Armées Catherine Vautrin. Ce débat permettra aux groupes politiques de se positionner sur les dépenses militaires, un volet qui n’avait pas pu être examiné par les députés après le rejet du volet “recettes” du budget de l’Etat en première lecture.Le gouvernement espère sur cette question recueillir l’assentiment des députés, qui donnerait un élan positif à l’examen du texte dans son ensemble.”En général il y a un sentiment assez partagé en soutien des armées, surtout en période troublée”, note un cadre du bloc central, et l’idée du gouvernement est de “cranter des votes sur le budget”.- Divergences stratégiques -Ce débat est “très important notamment du fait du changement de posture des Etats-Unis” prêts à lâcher l’Ukraine et à tourner le dos à l’Europe, souligne le député macroniste Pieyre-Alexandre Anglade, qui prédit une “position de vassalisation” du Rassemblement national et de la France insoumise par rapport à la Russie.Lors d’un débat sans vote sur l’Ukraine en mars dernier, les groupes politiques s’étaient montrés unis dans leur soutien à Kiev, mais avaient exposé des divergences stratégiques sur la défense française et européenne, ou l’intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’Otan.Les récents propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui a prévenu que la France devait être prête à “accepter de perdre ses enfants”, ont hérissé LFI et le RN, ranimant ces désaccords. Tout comme l’annonce par Emmanuel Macron d’un futur service militaire “volontaire”, même si le président a pris soin de préciser qu’il ne s’agissait pas d’envoyer les postulants en Ukraine.Ce débat, en application de l’article 50-1 de la Constitution, prend la forme d’une déclaration du gouvernement, avant des interventions de chacun des groupes parlementaires, et une réponse du gouvernement à leurs interpellations. Il n’a aucune valeur législative mais peut donner lieu à un vote qui n’engage pas la responsabilité du gouvernement.

Budget de l’Etat: Lecornu mise sur un consensus des députés sur les enjeux de défense

Fort de l’adoption du budget de la Sécurité sociale, Sébastien Lecornu s’attelle à partir de mercredi au tout aussi clivant budget de l’Etat, avec un débat à l’Assemblée nationale sur les enjeux de défense qu’il espère consensuel.La haie de la Sécu est franchie, mais le marathon budgétaire n’est pas terminé pour le Premier ministre qui a déjà prévenu que l’adoption du budget de l’Etat serait plus “difficile” encore.Pour tenter de dégager une majorité, et alors qu’il a renoncé au 49.3, le Premier ministre a proposé d’organiser au Parlement plusieurs débats, suivis d’un vote, sur cinq thèmes –défense, narcotrafic, agriculture, énergie, déficit– susceptibles de faire converger les députés. Une démarche inédite qui se fait en marge de l’examen en soi du budget, qui se trouve actuellement au Sénat.Les formations politiques diront mercredi à partir de 15H00 “si oui ou non elles souhaitent s’engager vers un renforcement de nos armées”, comme prévu dans ce budget, a expliqué le chef du gouvernement à l’issue d’une réunion préparatoire.Il s’agit par ce vote prévu à 19H30 de “tirer un consensus” et “créer un cadre de compromis pour l’avenir”, souligne-t-il.Mais une majorité sur le budget de l’Etat sera difficile à trouver, le Parti socialiste ayant obtenu très peu de concessions gouvernementales à ce stade. “Je ne dis pas que nous n’arriverons à rien, je dis simplement que pour l’instant, l’évidence c’est que nous n’y arriverons pas dans les délais qui nous sont fixés”, a résumé mardi soir le patron du PS Olivier Faure.- “Cranter des votes” -“Les enjeux sont considérables”, souligne le Premier ministre et ancien ministre des Armées, compte tenu des “risques (qui) se cumulent, les risques terroristes, les risques sur l’ensemble du continent européen” et dans la zone indo-pacifique, ainsi que la “pression terroriste qui continue de monter” au Sahel, et une diplomatie américaine qui crée des “incertitudes stratégiques”.L’augmentation des moyens pour les armées “est absolument considérable” avec 6,7 milliards d’euros supplémentaires prévus pour l’an prochain, et “s’il n’y a pas de budget, la défense, les armées, notre sécurité collective, les industries de défense (en) seraient les premières victimes”, prévient-il.Ce budget permet “des acquisitions de matériel notamment de munitions pour que nos armées puissent s’entraîner” comme des achats de Rafale ou d’A400M, a détaillé la ministre des Armées Catherine Vautrin. Ce débat permettra aux groupes politiques de se positionner sur les dépenses militaires, un volet qui n’avait pas pu être examiné par les députés après le rejet du volet “recettes” du budget de l’Etat en première lecture.Le gouvernement espère sur cette question recueillir l’assentiment des députés, qui donnerait un élan positif à l’examen du texte dans son ensemble.”En général il y a un sentiment assez partagé en soutien des armées, surtout en période troublée”, note un cadre du bloc central, et l’idée du gouvernement est de “cranter des votes sur le budget”.- Divergences stratégiques -Ce débat est “très important notamment du fait du changement de posture des Etats-Unis” prêts à lâcher l’Ukraine et à tourner le dos à l’Europe, souligne le député macroniste Pieyre-Alexandre Anglade, qui prédit une “position de vassalisation” du Rassemblement national et de la France insoumise par rapport à la Russie.Lors d’un débat sans vote sur l’Ukraine en mars dernier, les groupes politiques s’étaient montrés unis dans leur soutien à Kiev, mais avaient exposé des divergences stratégiques sur la défense française et européenne, ou l’intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’Otan.Les récents propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui a prévenu que la France devait être prête à “accepter de perdre ses enfants”, ont hérissé LFI et le RN, ranimant ces désaccords. Tout comme l’annonce par Emmanuel Macron d’un futur service militaire “volontaire”, même si le président a pris soin de préciser qu’il ne s’agissait pas d’envoyer les postulants en Ukraine.Ce débat, en application de l’article 50-1 de la Constitution, prend la forme d’une déclaration du gouvernement, avant des interventions de chacun des groupes parlementaires, et une réponse du gouvernement à leurs interpellations. Il n’a aucune valeur législative mais peut donner lieu à un vote qui n’engage pas la responsabilité du gouvernement.

Nobel: des doutes s’installent sur la venue à Oslo de l’opposante vénézuélienne Machado

Les doutes augmentent sur la possibilité pour l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado de recevoir en personne son Nobel de la paix mercredi à Oslo, après l’annulation d’une conférence de presse qui était prévue mardi à l’Institut Nobel norvégien.Initialement prévue à la mi-journée, cette conférence de presse de l’opposante de 58 ans, qui vit cachée dans …

Nobel: des doutes s’installent sur la venue à Oslo de l’opposante vénézuélienne Machado Read More »