Le Canada de nouveau dans le viseur douanier de Donald Trump

Le président américain Donald Trump a de nouveau ciblé jeudi le Canada, en lui imposant 35% de surtaxe, l’un des taux les plus élevés annoncés depuis le début de la semaine, accusant Ottawa d’avoir riposté à ses droits de douane.”Au lieu de travailler avec les Etats-Unis, le Canada a riposté avec ses propres droits de douane. A partir du 1er août 2025, nous appliquerons au Canada des droits de douane de 35% sur les produits canadiens exportés aux Etats-Unis”, a écrit le président américain dans un courrier au Premier ministre canadien Mark Carney et partagé sur sa plateforme Truth Social.”Ces droits de douane peuvent être modifiés, à la hausse ou à la baisse, en fonction de notre relation avec votre pays”, l’a prévenu M. Trump.Mark Carney a affirmé jeudi soir sur X qu'”au cours des négociations commerciales actuelles avec les Etats-Unis, le gouvernement canadien (défendait) sans relâche nos travailleurs et nos entreprises”. “Nous continuerons à le faire alors que nous travaillons en vue de la date limite révisée du 1er août”, a-t-il ajouté.Comme pour chaque courrier envoyé à plus d’une vingtaine de pays depuis lundi, le président américain a précisé que ces droits de douane viendront s’ajouter à ceux imposés à des secteurs d’activité particuliers, tels que l’acier et l’aluminium ou l’automobile.Il s’agit de deux des principales exportations canadiennes vers les Etats-Unis, premier partenaire commercial d’Ottawa.Un peu plus tôt dans la soirée, M. Trump a annoncé lors d’un entretien téléphonique accordé à NBC qu’il comptait envoyer une missive du même ordre à l’Union européenne (UE) “aujourd’hui ou demain”.”Je discute avec l’UE qui correspond, comme vous le savez, à plusieurs pays, ainsi qu’avec le Canada. Nous devrions les envoyer (les courriers, ndlr), dans les prochaines heures”.Il a également assuré que les pays qui n’ont pas été notifiés de droits de douane spécifiques se verraient imposer une surtaxe plancher de 15 à 20%, sans préciser si cette surtaxe s’ajouterait aux droits de douane dits de base de 10% qui visent la plupart des produits entrant aux Etats-Unis depuis avril.- Négociations tendues -Le Canada a été, avec le Mexique, la première cible des droits de douane, M. Trump accusant les deux pays de ne pas lutter suffisamment contre le passage des migrants ou encore le trafic de fentanyl, un puissant opioïde responsable d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis. Il a imposé 25% sur les produits importés depuis ces deux voisins des Etats-Unis, avant d’en suspendre une bonne part.Depuis, Ottawa et Washington tentent de négocier un accord commercial mais les discussions sont tendues entre les deux voisins qui ne veulent pas donner le sentiment de céder dans des négociations considérées de part et d’autre comme des enjeux de souveraineté.Dernière étape en date, le Canada a annoncé fin juin renoncer à sa taxe sur les services numériques, décidée en 2024 et qui devait entrer en vigueur au 1er juillet, après que M. Trump a rompu les discussions, qualifiant cette taxe de “coup direct et évident” porté aux Etats-Unis.Mais ces tensions commerciales ont un impact sur les échanges entre les deux pays, la part des Etats-Unis dans les exportations canadiennes étant passée en mai à 68,3%, “l’une des proportions les plus faibles jamais enregistrées”, selon les autorités canadiennes.- Du Japon au Brésil -Une vingtaine de pays ont déjà reçu un courrier du même type depuis le début de la semaine, principalement des pays asiatiques, avec 25% appliqués aux produits provenant de partenaires tels que le Japon ou la Corée du Sud et jusqu’à 40% pour certains pays d’Asie du sud-est.Mais c’est le Brésil, jusqu’ici non visé par des surtaxes au-delà de 10%, qui a connu la plus forte hausse des droits de douane appliqués à ses produits, le président américain annonçant 50% en réponse aux poursuites engagées contre l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé d’avoir de tentative de coup d’Etat.Initialement, ces surtaxes individualisées devaient commencer à être collectées le 9 juillet, après un précédent report, mais M. Trump a signé en début de semaine un décret pour les repousser au 1er août.Dans ses lettres, M. Trump assure que toute riposte sera sanctionnée par une surtaxe additionnelle de même ampleur.Après l’acier, l’aluminium et l’automobile, et alors que des annonces sont attendues pour le bois de construction, les semiconducteurs et les produits pharmaceutiques, le président américain a également annoncé mercredi que le cuivre importé se verra appliquer à compter du 1er août une surtaxe de 50%.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio doit par ailleurs rencontrer vendredi son homologue chinois Wang Yi en Malaisie, en marge d’une réunion de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est. Sans nommer Washington, M. Wang a appelé jeudi les pays de l’Asean à faire front commun avec Pékin pour promouvoir un ordre international “plus juste et plus rationnel”.

Le Canada de nouveau dans le viseur douanier de Donald Trump

Le président américain Donald Trump a de nouveau ciblé jeudi le Canada, en lui imposant 35% de surtaxe, l’un des taux les plus élevés annoncés depuis le début de la semaine, accusant Ottawa d’avoir riposté à ses droits de douane.”Au lieu de travailler avec les Etats-Unis, le Canada a riposté avec ses propres droits de douane. A partir du 1er août 2025, nous appliquerons au Canada des droits de douane de 35% sur les produits canadiens exportés aux Etats-Unis”, a écrit le président américain dans un courrier au Premier ministre canadien Mark Carney et partagé sur sa plateforme Truth Social.”Ces droits de douane peuvent être modifiés, à la hausse ou à la baisse, en fonction de notre relation avec votre pays”, l’a prévenu M. Trump.Mark Carney a affirmé jeudi soir sur X qu'”au cours des négociations commerciales actuelles avec les Etats-Unis, le gouvernement canadien (défendait) sans relâche nos travailleurs et nos entreprises”. “Nous continuerons à le faire alors que nous travaillons en vue de la date limite révisée du 1er août”, a-t-il ajouté.Comme pour chaque courrier envoyé à plus d’une vingtaine de pays depuis lundi, le président américain a précisé que ces droits de douane viendront s’ajouter à ceux imposés à des secteurs d’activité particuliers, tels que l’acier et l’aluminium ou l’automobile.Il s’agit de deux des principales exportations canadiennes vers les Etats-Unis, premier partenaire commercial d’Ottawa.Un peu plus tôt dans la soirée, M. Trump a annoncé lors d’un entretien téléphonique accordé à NBC qu’il comptait envoyer une missive du même ordre à l’Union européenne (UE) “aujourd’hui ou demain”.”Je discute avec l’UE qui correspond, comme vous le savez, à plusieurs pays, ainsi qu’avec le Canada. Nous devrions les envoyer (les courriers, ndlr), dans les prochaines heures”.Il a également assuré que les pays qui n’ont pas été notifiés de droits de douane spécifiques se verraient imposer une surtaxe plancher de 15 à 20%, sans préciser si cette surtaxe s’ajouterait aux droits de douane dits de base de 10% qui visent la plupart des produits entrant aux Etats-Unis depuis avril.- Négociations tendues -Le Canada a été, avec le Mexique, la première cible des droits de douane, M. Trump accusant les deux pays de ne pas lutter suffisamment contre le passage des migrants ou encore le trafic de fentanyl, un puissant opioïde responsable d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis. Il a imposé 25% sur les produits importés depuis ces deux voisins des Etats-Unis, avant d’en suspendre une bonne part.Depuis, Ottawa et Washington tentent de négocier un accord commercial mais les discussions sont tendues entre les deux voisins qui ne veulent pas donner le sentiment de céder dans des négociations considérées de part et d’autre comme des enjeux de souveraineté.Dernière étape en date, le Canada a annoncé fin juin renoncer à sa taxe sur les services numériques, décidée en 2024 et qui devait entrer en vigueur au 1er juillet, après que M. Trump a rompu les discussions, qualifiant cette taxe de “coup direct et évident” porté aux Etats-Unis.Mais ces tensions commerciales ont un impact sur les échanges entre les deux pays, la part des Etats-Unis dans les exportations canadiennes étant passée en mai à 68,3%, “l’une des proportions les plus faibles jamais enregistrées”, selon les autorités canadiennes.- Du Japon au Brésil -Une vingtaine de pays ont déjà reçu un courrier du même type depuis le début de la semaine, principalement des pays asiatiques, avec 25% appliqués aux produits provenant de partenaires tels que le Japon ou la Corée du Sud et jusqu’à 40% pour certains pays d’Asie du sud-est.Mais c’est le Brésil, jusqu’ici non visé par des surtaxes au-delà de 10%, qui a connu la plus forte hausse des droits de douane appliqués à ses produits, le président américain annonçant 50% en réponse aux poursuites engagées contre l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé d’avoir de tentative de coup d’Etat.Initialement, ces surtaxes individualisées devaient commencer à être collectées le 9 juillet, après un précédent report, mais M. Trump a signé en début de semaine un décret pour les repousser au 1er août.Dans ses lettres, M. Trump assure que toute riposte sera sanctionnée par une surtaxe additionnelle de même ampleur.Après l’acier, l’aluminium et l’automobile, et alors que des annonces sont attendues pour le bois de construction, les semiconducteurs et les produits pharmaceutiques, le président américain a également annoncé mercredi que le cuivre importé se verra appliquer à compter du 1er août une surtaxe de 50%.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio doit par ailleurs rencontrer vendredi son homologue chinois Wang Yi en Malaisie, en marge d’une réunion de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est. Sans nommer Washington, M. Wang a appelé jeudi les pays de l’Asean à faire front commun avec Pékin pour promouvoir un ordre international “plus juste et plus rationnel”.

China’s economy likely grew 5.2% in Q2 despite trade war: AFP poll

China’s economy is expected to have expanded more than five percent in the second quarter thanks to strong exports, analysts say, but they warned Donald Trump’s trade war could cause a sharp slowdown in the final six months.The world’s second-largest economy is fighting a multi-front battle to sustain growth, a challenge made more difficult by the US president’s tariff campaign.Trump has imposed levies on China and most other major trading partners since returning to office in January, threatening Beijing’s exports just as it becomes more reliant on them to stimulate economic activity.Washington and Beijing have sought to de-escalate their trade spat after reaching a framework for a deal at talks in London last month, but observers warn of lingering uncertainty.Official data on Tuesday will show how China’s overall economy fared during the April-June period as leaders worked to shield the country from external pressures while encouraging consumers to spend up.An AFP survey of analysts forecasts data on Tuesday will show a 5.2 percent expansion of gross domestic product in the second quarter compared with last year, with many anticipating slower growth in the next six months.”Ultimately, external trade alone cannot offset the drag from weak domestic demand,” Sarah Tan, an economist at Moody’s Analytics, told AFP.”Without stronger, sustained policy support and structural reforms to boost household incomes and confidence, China’s recovery risks further loss of momentum in the second half,” Tan said.- Export surge -Data released this week showed that consumer prices edged up in June, barely snapping a four-month deflationary dip, but factory gate prices dropped at their fastest clip in nearly two years.The producer price index, which measures the price of wholesale goods as they leave the factory, declined 3.6 percent year-on-year last month, extending a years-long negative run.”Deflationary pressures haven’t abated and labour market indicators continue to underwhelm,” Betty Wang, lead economist at Oxford Economics, told AFP.”We remain somewhat cautious on the outlook” for the rest of the year, Wang said.China’s exports reached record heights last year, offering a lifeline to the economy as pressures elsewhere mounted.Overseas shipments likely remained strong in the second quarter this year, with analysts pointing to a surge caused by foreign buyers frontloading purchases to prepare for future trade turbulence under Trump.”April was particularly good for exports given the high US import tariffs that month,” Alicia Garcia-Herrero, Chief Economist for Asia Pacific at Natixis, told AFP.The strong performance led to an upward revision of their forecast for China’s second-quarter growth, she said, but warned that it “should be much weaker” for the rest of the year.Many economists argue that China needs to shift towards a growth model propelled more by domestic consumption than the traditional key drivers of infrastructure investment, manufacturing and exports.- ‘Profitless’ growth -Beijing has introduced a slew of measures since last year in a bid to boost spending, including a consumer goods trade-in subsidy scheme that briefly lifted retail activity.However, Tan said the scheme did little to address the causes of consumer caution “such as stagnant income growth, weak job security and fragile sentiment”.Beijing is targeting an overall expansion of around five percent this year — the same as last year but a figure considered ambitious by many experts.First-quarter growth came in at 5.4 percent, beating forecasts and putting the economy on a positive trajectory.”While the headline GDP growth may exceed five percent year-on-year in (the first half of 2025), it has been driven by manufacturing and exports,” wrote Larry Hu and Yuxiao Zhang, economists at Macquarie.”But as domestic demand remains weak, this growth has been deflationary, jobless and profitless,” they added.Beijing’s bid to achieve its official growth goal this year hinges on how it manages its trade relationship with Washington, as well as additional efforts to boost domestic spending such as lowering interest rates.Some experts say that better-than-expected growth could lead it to avoid adopting the deep reforms needed to put its economy on a more sustainable footing.”Without a strong policy stimulus, it’s hard to escape the ongoing deflationary spiral,” wrote Hu and Zhang.”However, a policy bazooka is unlikely until exports slow down significantly.”This is because policymakers only want to hit the five percent growth target, not overachieve it,” they said.

Traders brush off new Trump threats to extend stocks rally

Stocks mostly rose Friday in Asia, tracking records in New York and London, as investors absorbed US President Donald Trump’s latest tariff salvos amid optimism that most countries will strike a deal to avoid the worst of his levies.The US president has ramped up his trade war in the past week by firing off more than 20 letters to governments outlining new tolls if agreements aren’t reached by August 1.He has also said he would impose 50 percent tariffs on copper imports, while threatening 200 percent on pharmaceuticals, and hit Brazil with a new 50 percent charge.Thursday saw him dial up the rhetoric by warning Canada faced a 35 percent tax, while most other countries would be handed blanket tariffs of up to 20 percent, from the current 10 percent.The moves are the latest by the White House in a campaign it says is aimed at ending decades of the United States being “ripped off”.”We’re just going to say all of the remaining countries are going to pay, whether it’s 20 percent or 15 percent. We’ll work that out now,” Trump told NBC News. “I think the tariffs have been very well-received. The stock market hit a new high today,” Trump added.However, while his initial bombshell announcement of tariffs on April 2 sent markets into turmoil, until he paused them for three months, the latest measures have had less impact.Analysts say traders now expect a deal or another delay, while investors appear to be waiting until a deal is done or the tariffs kick in. All three main indexes on Wall Street rose Thursday, with the S&P 500 and Nasdaq hitting fresh peaks, hours after the FTSE in London had done so.And Asia largely followed the gains, with Hong Kong up more than one percent, with Shanghai, Singapore, Seoul, Taipei, Manila and Jakarta also in positive territory.There were small losses in Tokyo, Sydney and Wellington.Still, observers remain cautious.”Just as the market was catching its breath at new highs… President Trump tugged the rug again,” said Stephen Innes as SPI Asset Management.”His tariff doctrine is now fully weaponised — not merely to correct imbalances, but to assert dominion. “Every letter sent to a trade partner is a chess move disguised as a slap,” Innes said.Khoon Goh, from Australia and New Zealand Banking Group, expected “more risk aversion across Asia”.Investors will “pare back their positions ahead of the weekend, to avoid any whiplash that could occur next week on further tariff news over the next couple of days”, he said.- Key figures at around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.1 percent at 39,593.84 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.6 percent at 24,413.74Shanghai – Composite: UP 0.6 percent at 3,530.11Euro/dollar: DOWN at $1.1684 from $1.1698 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.3567 from $1.3576Dollar/yen: UP at 146.74 yen from 146.19 yenEuro/pound: DOWN at 86.12 pence from 86.16 penceWest Texas Intermediate: UP 0.8 percent at $67.08 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.7 percent at $69.09 per barrelNew York – Dow: UP 0.4 percent at 44,650.64 (close)London – FTSE 100: UP 1.2 percent at 8,975.66 (close)

Les combattants kurdes du PKK s’apprêtent à rendre les armes

La guérilla kurde du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan en guerre contre Ankara depuis quatre décennies, s’apprête à clore un chapitre historique en procédant vendredi en Irak à un premier dépôt d’armes.Une cérémonie aux contours encore flous est prévue vendredi matin près de Souleimaniyeh, dans la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l’Irak frontalier de la Turquie, non loin des montagnes où sont repliés les combattants kurdes.Initialement annoncée comme une cérémonie publique, elle devrait se tenir finalement en présence d’un nombre restreint d’invités, officiellement pour des raisons de sécurité.Parmi eux, des élus du parti turc prokurde DEM, médiateur entre le chef du PKK Abdullah Öcalan, 76 ans dont vingt-six en prison, et le gouvernement turc, qui sont arrivés jeudi en Irak.C’est via le DEM, dont une délégation a été autorisée à se rendre à plusieurs reprises auprès de M. Öcalan en prison, que le fondateur du PKK a appelé, en février, à tourner officiellement la page d’un conflit qui a fait au moins 40.000 morts.M. Öcalan a ainsi favorablement répondu à un processus initié à l’automne dernier par le gouvernement turc après une décennie de statu-quo militaire.Pour Ankara, comme pour ses alliés occidentaux, le PKK est considéré comme un mouvement terroriste.C’est paradoxalement l’allié du président turc Recep Tayyip Erdogan, le chef du parti nationaliste MHP, Devlet Bahceli, qui a tendu la main à l’ennemi public, lui proposant d’appeler les combattants à renoncer à la lutte armée et à “venir s’exprimer devant le Parlement”.Le 27 février, Abdullah Öcalan a appelé le PKK à “déposer les armes et (…) à se dissoudre”, affirmant “assumer la responsabilité historique de cet appel”.- “Politique et paix sociale” -Mercredi, dans un message vidéo en turc, “Apo” (oncle) comme l’appellent ses fidèles, a confirmé l’imminence du désarmement.”Je crois au pouvoir de la politique et de la paix sociale et non des armes. Et je vous appelle à mettre ce principe en pratique”, insistait-il dans cette longue adresse.Le chef de l’Etat turc a récemment exprimé sa confiance de voir “une Turquie sans terroriste”, espérant que “ce processus prometteur se conclurait avec succès le plus rapidement possible, sans obstacle, ni risque de sabotage”.Pour l’heure, la portée de la cérémonie de vendredi reste incertaine, par le nombre des combattants qu’elle concerne et le sort des armes déposées.”En geste de bonne volonté, un certain nombre de combattants du PKK, qui ont pris part au combat contre les forces turques ces dernières années, détruiront ou brûleront leurs armes au cours d’une cérémonie dans les prochains jours”, avait indiqué à l’AFP début juillet un commandant kurde sous couvert de l’anonymat.Abdullah Öcalan, lui, est toujours détenu sur l’île prison d’Imrali, au large d’Istanbul, et ne réclame pas d’en sortir, alors que ses commandants faisaient de sa libération un des termes de l’équation.”La situation de notre chef, Apo, affecte le processus et le ralentit”, jugeait la semaine dernière un haut responsable du PKK, Mustafa Karasu.En refusant de lier son sort personnel à l’avenir du processus de paix, M. Öcalan “contredit les conditions posées par le Parti qui demandait son élargissement afin qu’il puisse mener à bien le processus de paix”, note l’historien des mouvements kurdes Boris James.Le chercheur relève par ailleurs l’absence “d’acteur tiers pour garantir la probité du processus” et insiste: “Une très forte défiance subsiste entre le PKK et l’Etat turc, or l’Etat a donné peu de gages” aux combattants kurdes.Ces derniers ont dénoncé la poursuite des bombardements turcs sur leurs positions en Irak malgré le processus en cours.Depuis les derniers violents combats qui avaient ensanglanté la ville turque à majorité kurde de Diyarbakir (sud-est) en 2015, les combattants du PKK sont principalement restés cantonnés dans les montagnes de Kandil, en Irak, soumis également aux opérations de ratissage de l’armée turque.

Les combattants kurdes du PKK s’apprêtent à rendre les armes

La guérilla kurde du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan en guerre contre Ankara depuis quatre décennies, s’apprête à clore un chapitre historique en procédant vendredi en Irak à un premier dépôt d’armes.Une cérémonie aux contours encore flous est prévue vendredi matin près de Souleimaniyeh, dans la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l’Irak frontalier de la Turquie, non loin des montagnes où sont repliés les combattants kurdes.Initialement annoncée comme une cérémonie publique, elle devrait se tenir finalement en présence d’un nombre restreint d’invités, officiellement pour des raisons de sécurité.Parmi eux, des élus du parti turc prokurde DEM, médiateur entre le chef du PKK Abdullah Öcalan, 76 ans dont vingt-six en prison, et le gouvernement turc, qui sont arrivés jeudi en Irak.C’est via le DEM, dont une délégation a été autorisée à se rendre à plusieurs reprises auprès de M. Öcalan en prison, que le fondateur du PKK a appelé, en février, à tourner officiellement la page d’un conflit qui a fait au moins 40.000 morts.M. Öcalan a ainsi favorablement répondu à un processus initié à l’automne dernier par le gouvernement turc après une décennie de statu-quo militaire.Pour Ankara, comme pour ses alliés occidentaux, le PKK est considéré comme un mouvement terroriste.C’est paradoxalement l’allié du président turc Recep Tayyip Erdogan, le chef du parti nationaliste MHP, Devlet Bahceli, qui a tendu la main à l’ennemi public, lui proposant d’appeler les combattants à renoncer à la lutte armée et à “venir s’exprimer devant le Parlement”.Le 27 février, Abdullah Öcalan a appelé le PKK à “déposer les armes et (…) à se dissoudre”, affirmant “assumer la responsabilité historique de cet appel”.- “Politique et paix sociale” -Mercredi, dans un message vidéo en turc, “Apo” (oncle) comme l’appellent ses fidèles, a confirmé l’imminence du désarmement.”Je crois au pouvoir de la politique et de la paix sociale et non des armes. Et je vous appelle à mettre ce principe en pratique”, insistait-il dans cette longue adresse.Le chef de l’Etat turc a récemment exprimé sa confiance de voir “une Turquie sans terroriste”, espérant que “ce processus prometteur se conclurait avec succès le plus rapidement possible, sans obstacle, ni risque de sabotage”.Pour l’heure, la portée de la cérémonie de vendredi reste incertaine, par le nombre des combattants qu’elle concerne et le sort des armes déposées.”En geste de bonne volonté, un certain nombre de combattants du PKK, qui ont pris part au combat contre les forces turques ces dernières années, détruiront ou brûleront leurs armes au cours d’une cérémonie dans les prochains jours”, avait indiqué à l’AFP début juillet un commandant kurde sous couvert de l’anonymat.Abdullah Öcalan, lui, est toujours détenu sur l’île prison d’Imrali, au large d’Istanbul, et ne réclame pas d’en sortir, alors que ses commandants faisaient de sa libération un des termes de l’équation.”La situation de notre chef, Apo, affecte le processus et le ralentit”, jugeait la semaine dernière un haut responsable du PKK, Mustafa Karasu.En refusant de lier son sort personnel à l’avenir du processus de paix, M. Öcalan “contredit les conditions posées par le Parti qui demandait son élargissement afin qu’il puisse mener à bien le processus de paix”, note l’historien des mouvements kurdes Boris James.Le chercheur relève par ailleurs l’absence “d’acteur tiers pour garantir la probité du processus” et insiste: “Une très forte défiance subsiste entre le PKK et l’Etat turc, or l’Etat a donné peu de gages” aux combattants kurdes.Ces derniers ont dénoncé la poursuite des bombardements turcs sur leurs positions en Irak malgré le processus en cours.Depuis les derniers violents combats qui avaient ensanglanté la ville turque à majorité kurde de Diyarbakir (sud-est) en 2015, les combattants du PKK sont principalement restés cantonnés dans les montagnes de Kandil, en Irak, soumis également aux opérations de ratissage de l’armée turque.

Salve de drones sur Kiev, la Russie propose aux Américains une “nouvelle idée” sur l’Ukraine

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a annoncé jeudi s’être vu proposer par son homologue russe Sergueï Lavrov une “nouvelle idée” sur l’Ukraine lors de leur rencontre “franche” en Malaisie, après une nouvelle salve de drones russes qui a fait deux morts à Kiev.La Russie a multiplié ces dernières semaines les frappes nocturnes sur l’Ukraine, et notamment sur la capitale, battant chaque semaine des records en nombre d’engins tirés, fournis par une industrie de défense qui tourne à plein régime. Les négociations en vue d’une issue diplomatique au conflit sont, elles, dans l’impasse.Dans ce contexte, Marco Rubio a indiqué jeudi que Sergueï Lavrov lui avait présenté “une nouvelle idée ou un concept nouveau” qu’il allait désormais “rapporter au président (Donald Trump) pour en discuter”.Selon lui, il ne s’agit pas d’une “nouvelle approche”, ni d’une initiative menant “automatiquement à la paix” mais d’une “nouvelle idée” qui “pourrait potentiellement permettre d’ouvrir la porte” vers une issue possible.M. Rubio a aussi assuré avoir signifié à son homologue, lors de cet “échange franc” à Kuala Lumpur, la “déception” et la “frustration” de M. Trump face au “manque de progrès” pour mettre fin à l’invasion russe de l’Ukraine lancée en 2022.Après deux rounds de négociations directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul, le Kremlin continue de rejeter l’idée d’un cessez-le-feu. Il réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées et renonce à intégrer l’Otan, des conditions inacceptables pour Kiev.Côté européen, le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi la décision de renforcer “jusqu’à 50.000 hommes” la force expéditionnaire conjointe franco-britannique, qui doit servir de socle à un potentiel contingent militaire pour garantir un cessez-le-feu en Ukraine.La Russie est opposée au déploiement d’une telle force en Ukraine.- Accord entre l’Otan, Washington et Kiev -Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit sur X être “prêt” à différentes approches pour renforcer la défense de son pays, comme l’achat de moyens de défense “auprès des Etats-Unis, conjointement avec l’Europe”.De son côté, Donald Trump a révélé des détails sur ce qu’il a présenté comme un nouvel accord entre les Etats-Unis, l’Otan et l’Ukraine, lors d’un entretien avec la chaîne américaine NBC jeudi soir.”Nous envoyons des armes à l’Otan et l’Otan paie ces armes, à 100% (…) Et ensuite l’Otan va donner ces armes” à l’Ukraine, a dit le président américain sur NBC, au sujet d’un accord qui a été conclu le mois dernier d’après M. Trump.M. Trump a par ailleurs indiqué qu’il ferait une “déclaration importante sur la Russie” lundi.Du côté de l’Otan, le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, a indiqué s’être entretenu avec Donald Trump et travailler “avec les Alliés pour apporter à l’Ukraine l’aide dont elle a besoin”.- “Tout a brûlé” -L’entretien Rubio-Lavrov se déroulait quelques heures après une nouvelle attaque aérienne russe d’ampleur contre l’Ukraine, qui a causé la mort de deux personnes et en a blessé 22 autres, selon les secours.Depuis Rome, Volodymyr Zelensky a appelé ses alliés occidentaux, comme les jours précédents, à imposer “plus rapidement” de nouvelles sanctions envers Moscou.Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 415 drones et missiles, dont 382 ont été interceptés, détruits ou perdus. Des journalistes de l’AFP à Kiev ont entendu pendant plusieurs heures pendant la nuit de puissantes déflagrations et vu les explosions de projectiles interceptés dans le ciel par la défense antiaérienne.Rencontrée près d’un des lieux sinistrés, Nadia Voïtsekhivska, une habitante, a raconté que sa soeur était en état de choc après avoir réussi à échapper à un incendie dans son immeuble. “Dieu merci, tout le monde a survécu. Mais son mari a été emmené par une ambulance”, dit-elle. “Tout a brûlé”.Signe de l’intensification récente des frappes russes en Ukraine, une mission de l’ONU a annoncé jeudi avoir recensé pour le seul mois de juin un nombre record de morts civils (232) et de blessés (1.343) depuis trois ans, dans une guerre qui a déjà fait au moins des dizaines de milliers de morts des deux côtés, dont de nombreux civils ukrainiens.En Russie, deux civils ont été tués dans la région de Belgorod et un autre dans celle de Koursk par plusieurs attaques de drones ukrainiennes jeudi, selon les autorités locales.- Moscou veut “des signaux” -Malgré l’absence d’avancées diplomatiques significatives, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réfuté jeudi l’idée selon laquelle les discussions de paix étaient au point mort.Il a assuré que Moscou attendait “des signaux de Kiev” pour convenir d’une date pour un troisième cycle de pourparlers bilatéraux, après deux réunions peu fructueuses mi-mai et début juin.Les hostilités se poursuivront tant que Moscou considèrera impossible de “réaliser ses objectifs” par la seule voie diplomatique, a-t-il répété.Les forces russes, qui occupent près de 20% du territoire ukrainien après plus de trois ans de guerre, continuent de progresser sur le front. Elles ont revendiqué en début de semaine la prise d’une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est).

Why is Trump lashing out at Brazil?

US President Donald Trump has announced a 50 percent tariff on Brazilian imports as he accused the country’s leftist leadership of orchestrating a “witch hunt” against his right-wing ally, former leader Jair Bolsonaro.In a letter Wednesday to counterpart Luiz Inacio Lula da Silva, Trump insisted that Bolsonaro’s trial — for allegedly plotting a coup to hold on to power after 2022 elections he lost — “should not be taking place.”Trump has historically reserved his tariff ire for countries with which the United States runs a negative trade balance. Brazil is not one.Analysts say ideological considerations, not economics, are behind the US president’s actions in defense of Bolsonaro, dubbed the “Trump of the Tropics.”- Firm friends -“Brazil came up on Trump’s radar now because Bolsonaro’s trial is advancing and there are Republican lawmakers who brought the issue to the White House,” Leonardo Paz, a political scientist at Brazil’s Getulio Vargas Foundation, told AFP. Eduardo Bolsonaro, the former president’s son and a Brazilian congressman, recently moved to the United States where he lobbies for pressure on Brasilia and the judges presiding over his father’s coup trial. Lula blames Bolsonaro’s son for troubling the bilateral waters, and Supreme Court Justice Alexandre de Moraes has ordered an investigation into whether the US-based campaign constitutes obstruction of justice.Moraes is an arch foe of Bolsonaro, who has labeled the justice a “dictator.”US Secretary of State Marco Rubio spoke in May of a “great possibility” of sanctions against Moraes, who has clashed repeatedly with rightwingers and former Trump ally Elon Musk in a quest to stamp out online disinformation.Bolsonaro calls Trump a “friend” and says they are both victims of “persecution.”- ‘Non-economic reasons’ -In his missive to Lula, Trump complained of “a very unfair trade relationship” with Brazil.But official Brazilian figures show a near two-decade sustained surplus in favor of the United States. Last year, it was almost $284 million.The United States is Brazil’s third-largest trading partner after China and the European Union. It imports mainly crude oil and semi-finished iron and steel products from the South American powerhouse.Brazil in turn primarily imports non-electric engines and machines, and fuel from up north.In a sign of Brazilian business jitters, the Sao Paulo Federation of Industries called Thursday for a “calm” response to the “non-economic reasons” for Trump’s tariffs.Lula has said Brazil would be willing to reciprocate, in spite of Trump’s warning of further escalation if it did so.- Free speech tussle -Trump also complained of Brazilian “attacks” on free speech and “hundreds of SECRET and UNLAWFUL censorship orders to US media platforms” issued by Brazil’s Supreme Court.Last month, the court toughened social media regulation, upping the accountability of platforms for user content in a groundbreaking case for Latin America on the spread of fake news and hate speech.Last year, Moraes blocked Musk’s X platform for 40 days for failing to comply with a series of court orders against online disinformation.He had also ordered the suspension in Brazil of Rumble, a video-sharing platform popular with conservative and far-right voices — including Trump’s son Don Jr. — over its refusal to block a user accused of spreading disinformation.Detractors accuse the judge of running a campaign to stifle free speech.- BRICS brawl -“It didn’t help that the BRICS summit was held in Brazil at a time a narrative exists in the United States portraying the bloc as anti-Western,” said Paz.Meeting in Rio de Janeiro, the group on Sunday spoke out against Trump’s “indiscriminate” tariff hikes, prompting the president to threaten further trade penalties.Members China, Russia and India refrained from hitting back, but Lula took it upon himself to defend the “sovereign” nature of BRICS governments, insisting: “We don’t want an emperor.”Behind the scenes, Brasilia has been negotiating with Washington for months to try and avoid the worst of Trump’s tariff war.A member of Lula’s entourage told AFP that Trump’s attack on Brazil was partly inspired by “discomfort caused by the strength of the BRICS,” whose members account for about half the world’s population and 40 percent of global economic output.