Euro-2025: Cascarino libère les Bleues qui se hissent en quarts

Pendant une heure les Bleues ont douté, laissant penser qu’elles étaient retombées dans leurs travers, mais portées par Delphine Cascarino, elles se sont pleinement libérées pour finalement assommer les Pays-Bas (5-2) et se qualifier pour les quarts de l’Euro.Avec neuf points, trois victoires en trois matches dans le groupe le plus relevé de la compétition notamment avec l’Angleterre championne d’Europe en titre (2-1), les Tricolores terminent à la première place et se frotteront donc à l’Allemagne, affectée par la blessure de sa capitaine Giulia Gwinn, samedi prochain dans le même stade de Bâle. Ce sera la revanche de la demi-finale de 2022 en Angleterre où les Allemandes avaient éliminé les Bleues de Corinne Diacre (2-1).Mais, malgré un score large, rien n’a été simple dimanche soir pour les joueuses de Laurent Bonadei, qui se sont libérées au retour des vestiaires, portées par une cadre discrète jusque-là, Delphine Cascarino, qui a mis à l’abri ses coéquipières grâce à tout son talent. La facteur X de ce troisième match.Jusque-là tout était compliqué, et pas forcément du côté de la défense centrale, Alice Sombath et Thiniba Samoura, âgées toutes les deux de 21 ans, et qui ont bien tenu ce choc. Griedge Mbock et Maëlle Lakrar, toujours blessées, ne sont elles pas rentrées en jeu.Après avoir ouvert le score sur un beau mouvement entre Marie-Antoinette Katoto et la capitaine du soir Sandie Toletti (sortie blessée avant l’heure de jeu), qui a marqué le soir de ses 30 ans (1-0, 22e), les Bleues ont sombré collectivement et sont retombées dans leurs travers pendant de longues minutes. Comme si la force mentale amenée par le préparateur Thomas Sammut et le nouvel élan de groupe souligné depuis plusieurs mois avaient disparu en l’espace d’un quart d’heure.Pas assez agressives dans les duels, elles ont encaissé l’égalisation sur une sublime frappe de Victoria Pelova (1-1, 26e) après un bel arrêt de Pauline Peyraud-Magnin, avant de se faire passer devant après un but contre son camp complètement évitable de Selma Bacha (2-1, 41e).- Doublé de Cascarino, une passe décisive -Alors que les Bleues n’avaient besoin que d’un nul pour rejoindre leur cinquième quart d’affilée d’un Euro et que les Pays-Bas devaient gagner avec plus de trois buts d’écart, le scénario jusque-là improbable d’une élimination si précoce a même été envisagé. Mais la pause et un possible discours de leur coach ont tout changé car elles sont revenues plus libérées et se sont mieux trouvées dans un stade rempli d’environ 10.000 supporters “Oranje”, qui ont fait une marche dans la ville juste avant la rencontre derrière un bus impérial, et de la moitié de soutiens français, mais bruyants. Trop discrète en première période, Delphine Cascarino a éclaboussé de tout son talent. Elle a parfaitement percuté dans l’axe avant de servir “MAK” (2-2, 61e), puis de faire un super numéro pour passer devant grâce à une pure frappe (3-2, 65e). Deux minutes plus tard, elle a inscrit un doublé (4-2, 67e), avec toujours Marie Katoto dans les parages. La connexion des deux vedettes a tout changé.Friable pendant une heure, l’équipe de France s’est appuyée sur son attaque, qui est l’une des meilleures d’Europe quand elle joue libérée. 

Foot: Chelsea brise le rêve mondial de Paris, sous les yeux de Trump

Après avoir dominé l’Europe, le PSG a buté sur la dernière marche menant à la conquête de la planète et s’est incliné face à Chelsea en finale de la première édition du Mondial des clubs à 32 équipes (3-0), sous les yeux de Donald Trump, dimanche.Sur la lancée de son premier succès en Ligue des champions, Paris n’a pas réussi à terminer en apothéose sa saison, la faute à des Blues beaucoup plus agressifs et portés par leur leader technique Cole Palmer, en état de grâce et auteur d’un magnifique doublé (22e, 30e) avant de délivrer une passe décisive à Joao Pedro (43e).  Il n’y aura donc pas eu de 5e titre pour la bande de Luis Enrique au terme d’un exercice tout de même exceptionnel et marqué par des victoires en C1, en Ligue 1, en Coupe de France et lors du Trophée des champions.Chelsea, qui a connu des débuts laborieux, est lui monté en puissance au fil de la compétition avant de réaliser un exploit contre une équipe qui avait tout écrasé sur son passage jusque-là avec des victoires impressionnantes face à l’Atlético Madrid (4-0), l’Inter Miami de Lionel Messi (4-0), le Bayern Munich (2-0) ou le Real Madrid de Kylian Mbappé (4-0).Les Londoniens, emmenés par l’entraîneur italien Enzo Maresca, auront ainsi confirmé leur renouveau depuis l’arrivée du technicien à l’été 2024, qui leur a permis de rafler une honorable 4e place en Premier League, synonyme de retrouvailles avec la C1, et une Ligue Conference. Cette finale disputée en présence du président américain Donald Trump a été l’épilogue d’un tournoi très controversé, accusé d’alourdir un calendrier international surchargé, et qui n’a pas totalement fait taire les critiques au terme d’un mois de compétition.- Doutes pas levés-Entre la fatigue de joueurs pas tous motivés par l’enjeu, la chaleur accablante, les suspensions de rencontres pour prévenir les orages et les affluences parfois très modestes constatées dans certains stades, les doutes sur la crédibilité et la pertinence de cette nouvelle épreuve n’ont pas tous été levés. Le bilan est donc mitigé, même si le président de la Fédération internationale de football (Fifa) Gianni Infantino, qui a porté ce projet en mettant notamment sur la table une dotation d’un milliard de dollars (environ 855 millions d’euros), s’est montré très enthousiaste samedi et compte bien l’inscrire dans le temps.”L’âge d’or du football de clubs a commencé. On peut dire avec certitude que cette Coupe du monde des clubs a été un énorme succès. C’est déjà la compétition de clubs la plus réussie au monde. Nous avons créé quelque chose de nouveau, quelque chose qui est là pour durer, quelque chose qui transforme le paysage”, a-t-il affirmé avec emphase, ajoutant que le tournoi avait généré “près de 2,1 milliards de dollars (1,79 milliards d’euros) de revenus”. Ce Mondial aura en tout cas permis à la Fifa de renforcer sa présence aux Etats-Unis, à un an de la Coupe du monde coorganisée avec le Mexique et le Canada, et d’affermir par la même occasion ses relations avec Donald Trump, l’instance ayant notamment ouvert un bureau dans la Trump Tower à New York. En installant ce rendez-vous quadriennal, Gianni Infantino souhaitait également en profiter pour briser la mainmise de l’UEFA et de l’Europe sur le football de clubs, à travers sa prestigieuse Ligue des champions. De ce point de vue aussi, l’ambition a échoué.Malgré la ferveur des supporteurs sud-américains et les bons résultats des formations brésiliennes (quatre en 8e de finale, deux en quart de finale, un en demi-finale), ce sont deux représentants du Vieux Continent et deux des trois vainqueurs d’une Coupe d’Europe cette saison qui se sont retrouvés en finale. Une petite revanche pour la Confédération européenne.

Foot: Chelsea brise le rêve mondial de Paris, sous les yeux de Trump

Après avoir dominé l’Europe, le PSG a buté sur la dernière marche menant à la conquête de la planète et s’est incliné face à Chelsea en finale de la première édition du Mondial des clubs à 32 équipes (3-0), sous les yeux de Donald Trump, dimanche.Sur la lancée de son premier succès en Ligue des champions, Paris n’a pas réussi à terminer en apothéose sa saison, la faute à des Blues beaucoup plus agressifs et portés par leur leader technique Cole Palmer, en état de grâce et auteur d’un magnifique doublé (22e, 30e) avant de délivrer une passe décisive à Joao Pedro (43e).  Il n’y aura donc pas eu de 5e titre pour la bande de Luis Enrique au terme d’un exercice tout de même exceptionnel et marqué par des victoires en C1, en Ligue 1, en Coupe de France et lors du Trophée des champions.Chelsea, qui a connu des débuts laborieux, est lui monté en puissance au fil de la compétition avant de réaliser un exploit contre une équipe qui avait tout écrasé sur son passage jusque-là avec des victoires impressionnantes face à l’Atlético Madrid (4-0), l’Inter Miami de Lionel Messi (4-0), le Bayern Munich (2-0) ou le Real Madrid de Kylian Mbappé (4-0).Les Londoniens, emmenés par l’entraîneur italien Enzo Maresca, auront ainsi confirmé leur renouveau depuis l’arrivée du technicien à l’été 2024, qui leur a permis de rafler une honorable 4e place en Premier League, synonyme de retrouvailles avec la C1, et une Ligue Conference. Cette finale disputée en présence du président américain Donald Trump a été l’épilogue d’un tournoi très controversé, accusé d’alourdir un calendrier international surchargé, et qui n’a pas totalement fait taire les critiques au terme d’un mois de compétition.- Doutes pas levés-Entre la fatigue de joueurs pas tous motivés par l’enjeu, la chaleur accablante, les suspensions de rencontres pour prévenir les orages et les affluences parfois très modestes constatées dans certains stades, les doutes sur la crédibilité et la pertinence de cette nouvelle épreuve n’ont pas tous été levés. Le bilan est donc mitigé, même si le président de la Fédération internationale de football (Fifa) Gianni Infantino, qui a porté ce projet en mettant notamment sur la table une dotation d’un milliard de dollars (environ 855 millions d’euros), s’est montré très enthousiaste samedi et compte bien l’inscrire dans le temps.”L’âge d’or du football de clubs a commencé. On peut dire avec certitude que cette Coupe du monde des clubs a été un énorme succès. C’est déjà la compétition de clubs la plus réussie au monde. Nous avons créé quelque chose de nouveau, quelque chose qui est là pour durer, quelque chose qui transforme le paysage”, a-t-il affirmé avec emphase, ajoutant que le tournoi avait généré “près de 2,1 milliards de dollars (1,79 milliards d’euros) de revenus”. Ce Mondial aura en tout cas permis à la Fifa de renforcer sa présence aux Etats-Unis, à un an de la Coupe du monde coorganisée avec le Mexique et le Canada, et d’affermir par la même occasion ses relations avec Donald Trump, l’instance ayant notamment ouvert un bureau dans la Trump Tower à New York. En installant ce rendez-vous quadriennal, Gianni Infantino souhaitait également en profiter pour briser la mainmise de l’UEFA et de l’Europe sur le football de clubs, à travers sa prestigieuse Ligue des champions. De ce point de vue aussi, l’ambition a échoué.Malgré la ferveur des supporteurs sud-américains et les bons résultats des formations brésiliennes (quatre en 8e de finale, deux en quart de finale, un en demi-finale), ce sont deux représentants du Vieux Continent et deux des trois vainqueurs d’une Coupe d’Europe cette saison qui se sont retrouvés en finale. Une petite revanche pour la Confédération européenne.

Mondial des clubs: le PSG rate la dernière marche contre un Chelsea implacable

Le Paris SG champion d’Europe ambitionnait de clore sa saison historique sur un quintuplé mais Chelsea a pulvérisé ce rêve (3-0) pour s’adjuger le premier Mondial des clubs nouvelle formule, à l’issue d’une prestation étincelante.”Chaque match a sa propre histoire”, rappelait Marquinhos avant le match. “On va perdre à un moment ou un autre”, philosophait Luis Enrique. Le capitaine parisien et son coach ont eu le nez creux. Ils anticipaient l’arrêt fatal d’une série de fameux succès (contre l’Inter Milan en finale de C1 5-0, l’Atlético 4-0, le Bayern 2-0 ou le Real Madrid 4-0).Il est arrivé au pire moment du tournoi, la finale, contre un adversaire qui était loin d’être favori avant le coup d’envoi et dans un Metlife rempli à ras bord (81.118 spectateurs) qui, malgré les efforts marketing du PSG, était dominé par les maillots des Blues.Et le plus surprenant est peut-être que la victoire de Chelsea s’est dessinée assez vite. D’emblée  les Londoniens ont montré au PSG qu’ils n’allaient pas s’agenouiller devant la grâce de leur football. Ils ont assailli le but parisien sur les dix premières minutes et Cole Palmer aurait pu trouver la lucarne dès la 8e.- Palmer à la baguette -Secoué, Paris a remis le pied sur le ballon mais Chelsea semblait se sortir avec aisance du pressing parisien, d’habitude si implacable. C’est d’ailleurs en contre-attaque que le club anglais a fait mal. Malo Gusto a d’abord pris le meilleur sur Nuno Mendes pour trouver Cole Palmer, qui a fini tranquillement par un tir à ras de terre sur la droite de Gianluigi Donnarumma (22e).Puis la coqueluche de Chelsea, sous contrat jusqu’en 2033, a mystifié la défense parisienne, et en particulier un Vitinha souvent fragile quand il recule, pour ajuster sans opposition un nouveau tir brossé à ras de terre, dans la même zone (30e).Et Chelsea a enfoncé le clou avec un troisième but inscrit par sa nouvelle recrue Joao Pedro, déjà auteur d’un doublé en demi-finale. A la baguette, encore Palmer qui a trouvé la passe en profondeur parfaite pour offrir au Brésilien un duel avec Donnarumma. Un piqué astucieux a terminé le travail (43e).Le PSG avait pourtant tenté de répliquer, mais a semblé moins tranchant qu’à l’ordinaire. Désiré Doué a fait la passe de trop après un centre sublime de Fabian Ruiz vers le second poteau (16e), le même Doué a vu son tir à ras de terre bien dévié par le portier Robert Sanchez (18e), qui a aussi surgi dans les airs devant Joao Neves (40) puis arrêté une tête du Portugais (45+3).- A bout de nerfs -En début de seconde période, dominée par les Parisens dans la possession (60%), Dembélé a cru réduire le score à bout portant mais Sanchez s’est couché en un éclair pour réaliser l’une des parades du tournoi (52e). L’Espagnol a ensuite écoeuré Vitinha qui avait téléguidé une frappe de 30 mètres vers le petit filet (60e).De l’autre côté, Donnarumma a lui aussi mis à l’épreuve ses talents de gardien en sortant une frappe enroulée (68e) puis un tir à bout portant (80e) de Liam Delap.Les crampes de Doué à la 66e minute ont symbolisé l’impuissance d’un PSG à bout de souffle et de nerfs, à l’issue d’un exercice riche en émotions. Le sprint vers le vestiaire de Neves, exclu pour avoir tiré les cheveux d’un Cucurella bondissant et provoquant (85e), disait beaucoup de son envie d’en finir. Et la frustration a fini par gagner toute l’équipe avec une échauffourée au coup de sifflet final, impliquant notamment Donnarumma et Luis Enrique.De manière cruelle, ce dernier match signe la plus lourde défaite de la saison. Une petite claque avant les vacances, dont on ne sait encore si elle fera du bien ou du mal au PSG avant la saison prochaine. Il faudra pourtant être prêt dans un mois, déjà, pour la Supercoupe d’Europe contre Tottenham à Udine.En attendant, ses supporters préféreront garder le souvenir de la première Ligue des champions remportée dans l’histoire du club.

US senators aim to arm Trump with ‘sledgehammer’ sanctions against Russia

US senators on Sunday touted a bipartisan bill that would arm President Donald Trump with “sledgehammer” sanctions to use against Russia, ahead of a visit by the US special envoy to Ukraine.Trump has indicated he would be open to the sanctions bill as relations with Russian counterpart Vladimir Putin grow increasingly frosty.US special envoy Keith Kellogg is due to begin his latest visit to Ukraine while Trump said he would make a “major statement… on Russia” on Monday.Republican Senator Lindsey Graham said he had majority backing in the Senate for his bill, which was gaining momentum as Washington-led peace efforts in Ukraine have struggled to make headway.The bill would allow Trump “to go after Putin’s economy, and all those countries who prop up the Putin war machine,” Graham told broadcaster CBS news.Trump, who has repeatedly said he is “disappointed” with Putin as Moscow unleashed deadly barrages of missiles against Kyiv, has hinted he might finally be ready to toughen sanctions.Trump held off for the past six months while he tried to persuade Putin to end the war. But the Republican president’s patience appears to be wearing thin, telling reporters during a cabinet meeting at the White House Tuesday that Putin was talking “a lot of bullshit” on Ukraine.Last week, Trump also agreed to send Zelensky more weapons, including through a deal with NATO which would involve the alliance purchasing US weapons to send to Ukraine.On Thursday, Trump appeared to back the bill without detailing whether he would use it to slap sanctions on Moscow.”They’re going to pass a very major and very biting sanctions bill, but it’s up to the president as to whether or not he wants to exercise it,” Trump told broadcaster NBC.Asked during a cabinet meeting about his interest in the bill, Trump said: “I’m looking at it very strongly.””This congressional package that we’re looking at would give President Trump the ability to impose 500% tariffs on any country that helps Russia,” said Graham, adding that those could include economies that purchase Russian goods like China, India or Brazil.”This is truly a sledgehammer available to President Trump to end this war,” said Graham.”Without a doubt, this is exactly the kind of leverage that can bring peace closer and make sure diplomacy is not empty,” the Ukrainian leader said about the proposed bill in an X post.Graham and Democratic Senator Richard Blumenthal were to meet NATO Secretary General Mark Rutte on Monday night.Blumenthal told CBS news they would also discuss the legally thorny issue of unlocking frozen Russian assets in Europe and the United States for access by Ukraine.”The $5 billion that the United States has also could be accessed, and I think it’s time to do it,” said Blumenthal.

Macron accélère la hausse des dépenses de défense face à une “liberté menacée”

Malgré des finances publiques au plus mal, le président Emmanuel Macron a annoncé dimanche une accélération de la hausse des dépenses de défense de la France dans les deux prochaines années face à “un monde plus brutal” et l’aggravation des menaces, émanant notamment de la Russie.”Jamais depuis 1945 la liberté n’avait été si menacée”, a affirmé le chef de l’Etat devant un parterre de hauts gradés lors de sa traditionnelle allocution aux armées à la veille de la fête nationale dans les jardins du ministère des Armées, à l’Hôtel de Brienne.L’Europe est “mise en danger au moment où la guerre a été portée sur notre sol avec l’invasion de l’Ukraine, alors que les Etats-Unis ont ajouté une forme d’incertitude” quant à la pérennité de leur soutien, a exposé M. Macron et “notre Europe se trouve placée à la lisière d’un vaste arc de crises”.En conséquence, Emmanuel Macron a annoncé vouloir renforcer l’effort budgétaire pour la défense déjà engagé, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d’euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget de la défense aura quasiment doublé en dix ans sous ses deux mandats, pour atteindre près de 64 milliards d’euros à cet horizon.Il a aussi annoncé vouloir donner “un nouveau cadre” à la jeunesse pour se former militairement et servir sous les drapeaux.Le budget défense de la France est déjà passé entre 2017 et 2025 de 32,2 à 50,5 milliards d’euros.”Une actualisation de la loi de programmation militaire” pour 2024-2030, qui prévoit en l’état 413 milliards d’euros pour les armées, “sera présentée à l’automne, a dit le chef de l’Etat. Il a toutefois affirmé “refuser” que cet “effort nouveau et historique” soit financé par “l’endettement”, à l’heure où le gouvernement français cherche des économies pour redresser les comptes publics. “Notre indépendance militaire est indissociable de notre indépendance financière, il sera donc financé par plus d’activité et plus de production”, a-t-il plaidé.”Face à un monde plus brutal, la Nation doit être plus forte”, car “pour être libres dans ce monde, il faut être craint, pour être craint il faut être puissant”, a insisté le président. Or “nous avons une avance, mais demain, au même rythme, nous serions dépassés”.- Efforts européens -Le président français a notamment évoqué “la permanence d’une menace russe, aux frontières de l’Europe (…), une menace préparée, organisée, durable, et à laquelle nous devrons être capables de faire face”, mais aussi la désinformation, la lutte contre le terrorisme ou encore les ruptures technologiques qu’il faut pouvoir suivre, sur la base des conclusions d’une Revue nationale stratégique qui sera finalement publiée lundi.Les ressources supplémentaires annoncées doivent selon lui aider à “combler nos zones de fragilité”: stocks de munitions, “armes de saturation et armes de précision”, drones, “capacités spatiales” mais aussi les “équipements nécessaires au quotidien pour que les opérations soient menées”.Ces fonds serviront également à renforcer les moyens de défense sol-air, de guerre électroniques, dont la guerre en Ukraine a montré le rôle essentiel.D’autres pays européens n’ont pas attendu l’objectif fixé par les pays membres de l’Otan en juin de consacrer 5% de leur PIB à leur sécurité (3,5% pour les seules dépenses militaires) d’ici 2035 pour rehausser leurs ambitions.Londres veut porter son budget de défense à 2,5% d’ici 2027, puis à 3% après 2029. L’Allemagne compte atteindre un budget de défense de 162 milliards d’euros en 2029, soit 3,5% de son PIB, et la Pologne y consacre déjà 4,7% de sa richesse nationale.M. Macron a par ailleurs de nouveau évoqué dimanche la dimension européenne de la dissuasion nucléaire française, en soulignant avoir “mandaté le ministre des Armées pour engager un dialogue stratégique avec nos partenaires européens qui y sont prêts”. “Je reviendrai plus précisément, à la fin de cette année, sur les évolutions que cela emporte”, a-t-il assuré.Le président Macron a enfin abordé également la question de la mobilisation de la jeunesse, à qui il faut donner “l’occasion de servir”, selon l’Elysée.”Je crois aussi que l’on doit donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir, selon d’autres modalités, au sein de nos armées”, a-t-il affirmé en annonçant qu’il donnerait des orientations “à l’automne”.Un service militaire volontaire “rénové” pourrait être créé pour proposer aux jeunes Français de recevoir une formation militaire susceptible de déboucher sur leur engagement dans les armées, a confié une source proche du dossier à l’AFP.