Procès libyen: la cour d’appel de Paris libère l’intermédiaire Djouhri sous contrôle judiciaire
La cour d’appel de Paris a accepté mercredi de libérer sous contrôle judiciaire l’intermédiaire Alexandre Djouhri, qui était le dernier prévenu du procès libyen à être encore incarcéré.L’homme d’affaires franco-algérien de 66 ans, condamné le 25 septembre à six ans d’emprisonnement dans l’affaire du financement libyen de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, aura notamment pour interdiction de sortir d’Île-de-France, de s’absenter de son domicile en région parisienne avant 8H00 et après 20H00, d’entrer en contact avec ses coprévenus.Il a également l’interdiction de mener une activité d’intermédiation économique et il devra remettre à la justice ses passeports français et algérien et pointer une fois par semaine à la gendarmerie.Le parquet général s’était opposé à sa libération en pointant notamment sa double nationalité et le risque de départ en Algérie où la coopération judiciaire avec la France est compliquée. Son avocat, Me Pierre-Henri Bovis, a indiqué à l’AFP en milieu d’après-midi qu’il était sorti de la prison parisienne de La Santé. “La cour d’appel de Paris, par sa décision, a reconnu cette fois-ci qu’il y avait des garanties de représentation suffisantes, et a enfin admis qu’il n’y avait pas de risque de fuite ou de pression” sur les témoins, s’était-il félicité mercredi matin, soulignant que son client ne s’était “jamais dérobé à ses obligations”.Alexandre Djouhri avait déposé une première demande de mise en liberté qui avait été rejetée début novembre, la cour d’appel estimant qu’il présentait un risque de fuite et des garanties de représentation “particulièrement faibles”.Dans ce dossier, deux autres personnes ont été condamnées en première instance à des peines d’emprisonnement avec mandat de dépôt: l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison, et le banquier Wahib Nacer. L’ex-chef de l’Etat a été incarcéré vingt jours à la prison de la Santé, avant d’obtenir sa libération auprès de la cour d’appel. M. Nacer, qui avait été condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt à exécution provisoire, a également été libéré de prison.Alexandre Djouhri devrait donc comparaître libre, comme tous ses coprévenus, au procès en appel prévu du 16 mars au 3 juin. Au total, 10 personnes, dont Nicolas Sarkozy et deux de ses proches, Claude Guéant et Brice Hortefeux, seront rejugées dans ce dossier.
Enfant tondu dans un foyer à Paris: deux inspectrices sur place
Deux inspectrices ont entamé mercredi un contrôle dans les locaux du foyer parisien Jenner, au lendemain de la révélation de faits de maltraitance sur un enfant placé, filmé en train d’être rasé par des éducateurs contre son gré, a-t-on appris auprès de la Ville de Paris.”Une inspection administrative est en cours, elle va durer deux jours”, a indiqué à l’AFP la Ville de Paris, confirmant une information de franceinfo.Selon la radio, les deux inspectrices sont “habilitées auprès de l’Aide sociale à l’enfance (ASE)” et doivent établir si d’autres violences ont pu être commises par des éducateurs de cet établissement du XIIIe arrondissement, qui héberge une soixantaine d’enfants. Les conclusions “sont attendues par la maman (…) pour connaître et apprécier pleinement les dysfonctionnements qui pourront être constatés”, a indiqué mercredi dans un communiqué l’avocat de la famille, Axel Delaunay-Belleville, précisant que la mère de l’enfant tondu déposera plainte “dans les prochains jours”.Les faits, révélés par franceinfo, impliquent des éducateurs ayant pris la décision de raser le crâne d’un enfant de huit ans placé sous leur responsabilité, tout en le filmant à des “fins évidentes d’humiliations”, selon la Ville.Sur des images filmées en février, l’enfant apparaît torse nu, assis sur une chaise les bras croisés, tandis qu’une personne lui rase la tête à l’aide d’une tondeuse, prétextant une sanction. La vidéo a ensuite été partagée sur un groupe WhatsApp d’éducateurs. Mardi, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête pour “violences volontaires sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité”.Selon la Ville de Paris, ces faits “gravissimes” se sont déroulés en février 2025 au foyer éducatif Jenner, géré par l’association Jean-Coxtet et qui accueille des mineurs et jeunes majeurs placés par l’ASE.Face à ces “manquements inacceptables”, la Ville a souligné qu’aucune des justifications avancées – qu’il s’agisse de la présence de poux, d’un prétendu accord de l’enfant ou d’une autorisation de sa mère – ne pouvait “légitimer la violence infligée”.La maire de Paris Anne Hidalgo doit par ailleurs s’exprimer sur le sujet dans l’après-midi à l’occasion de l’inauguration d’un foyer de l’ASE dans le XIIe arrondissement.La collectivité, qui a saisi l’autorité judiciaire et prévoit de se constituer partie civile dans cette affaire, précise que les premiers éléments de réponse de l’association ont déjà conduit au “renouvellement de l’équipe” encadrante.La Défenseure des droits Claire Hédon a annoncé mercredi “s’autosaisir”, dénonçant une situation “épouvantable”, tandis que la ministre de la Santé Stéphanie Rist a saisi la procureure de Paris, dénonçant une “atteinte grave à la dignité” de l’enfant.
Au procès Péchier, un avocat plaide “la revanche des ploucs”
“C’est la revanche des ploucs, Monsieur Péchier”: l’avocat de la plus jeune victime imputée à l’anesthésiste de Besançon, un enfant de quatre ans, a dénoncé mercredi le mépris supposé de l’accusé pour les parties civiles.En février 2016, Tedy Hoerter-Tarby, issu de la communauté des gens du voyage, avait fait un arrêt cardiaque à la clinique Saint-Vincent de Besançon, où il devait subir une opération des amygdales. L’enfant a survécu, mais avec des séquelles.”Seize kilos, 103 cm, 4 ans et deux mois”. Ce “petit trésor” selon son avocat et celui de ses parents, Archibald Celeyron, est la plus jeune des 30 victimes d’empoisonnements, dont 12 mortels, imputés à l’anesthésiste Frédéric Péchier. Le médecin de 53 ans, qui comparaît depuis trois mois devant les assises du Doubs, est soupçonné d’avoir pollué des poches de produits utilisés lors d’anesthésies afin de nuire à des confrères.”Rarissime, impossible en réalité”, l’arrêt cardiaque de l’enfant, “porte la signature de Frédéric Péchier”, a asséné Me Celeyron au troisième et dernier jour des plaidoiries des avocats des victimes et de leurs familles.Depuis, Tedy a grandi, il a 14 ans. Mais sa vie “a été confisquée par Frédéric Péchier”, a accusé l’avocat, énumérant ses lenteurs d’apprentissage ou encore ses difficultés en sport.Il a par ailleurs insisté sur le décalage de condition sociale entre les familles des patients et celle des médecins, qui s’est révélé au grand jour au cours des débats.Il a cité des écoutes de la famille Péchier, où la star des anesthésistes, alors déjà mis en examen pour plusieurs empoisonnements, disait avec mépris au sujet de la famille d’un patient: “C’est une famille de Haut-Saônois, un peu ploucs, tu vois, à qui on raconte que ça peut arriver, et ça passe”.”Eh bien! vous êtes mal tombé M. Péchier”, a asséné Me Celeyron. Les proches de Tedy “ne sont pas des beubeus à qui on peut faire croire n’importe quoi. Aujourd’hui, c’est la revanche des ploucs et des beubeus, des connards, des débiles”, a-t-il insisté, reprenant les termes injurieux qui fleurissent dans les écoutes téléphoniques de la famille Péchier.Le conseil a exposé devant la cour comment le père de l’enfant, Hervé Tarby, qui n’a pas manqué “un seul jour” du procès, est désormais salué au palais de justice par les magistrats et les médecins. “L’ironie de l’histoire, c’est de voir Hervé respecté par cette communauté de notables grâce à ses valeurs. Ces mêmes notables qui vous ont renié, M. Péchier”, a lancé Me Celeyron.Frédéric Péchier, qui comparaît libre, clame son innocence. Il encourt la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu d’ici au 19 décembre.
Instagram users given new algorithm controls
Instagram on Wednesday unveiled a new AI-powered feature that lets users view and adjust the algorithm shaping their Reels feed, calling it a pioneering move toward greater user control.The Meta-owned app is introducing “Your Algorithm,” accessible through an icon in the upper right corner of Reels — a user’s video feed — which displays the topics Instagram believes users are interested in based on their viewing history. In a blog post, Meta said users can now directly tell the platform which subjects they want to see more or less of, with recommendations adjusting accordingly in real time.Social media platforms have faced mounting pressure from regulators and users alike to provide greater transparency around algorithmic content curation, which critics say can create echo chambers or promote harmful content.But companies also see algorithms as their platform’s ‘secret sauce’ for engaging users and have often resisted greater transparency.”Instagram has always been a place to dive deep into your interests and connect with friends,” the company said in its blog. “As your interests evolve over time, we want to give you more meaningful ways to control what you see.”The feature shows users a summary of their top interests and allows them to type in specific topics to fine-tune their feed.Instagram said it is “leading the way” in offering such transparency and control, with plans to expand the feature beyond Reels to Explore and other sections of the app.The tool launched Wednesday in the United States and will roll out globally in English “soon,” the company said.The move came as Australia, in a world-first, banned people under age 16 from a raft of popular social media apps, including Instagram. The government said it aimed to “take back control” from tech giants and protect children from “predatory algorithms.”
Trump calls media reports on his health ‘seditious’
US President Donald Trump has blasted media reports questioning his state of health as “seditious, perhaps even treasonous,” sparking pushback Wednesday by one of the major outlets behind the stories.In a long, late-night social media post, the oldest elected president in US history raged about stories in The New York Times and elsewhere suggesting that at the age of 79 he is slowing down.”There has never been a President that has worked as hard as me! My hours are the longest, and my results are among the best,” Trump said in the nearly 500-word screed on his Truth Social network.”I actually believe it’s seditious, perhaps even treasonous, for The New York Times, and others, to consistently do FAKE reports in order to libel and demean ‘THE PRESIDENT OF THE UNITED STATES.'” The Republican added that he had been through “long, thorough, and very boring” medical examinations and had been able to “ace” cognitive tests that he claimed other presidents had not taken.Trump added that the “best thing that could happen to this Country would be if The New York Times would cease publication because they are a horrible, biased, and untruthful ‘source’ of information.”The outburst comes despite the fact that Trump regularly accuses the media of having failed to cover the health of his predecessor Joe Biden, who dropped out of the 2024 election after a shambolic debate performance raised concerns about the Democrat’s age.He has also long contrasted his vigor with that of Biden — whom he dubs “Sleepy Joe” and described at the rally in Pennsylvania on Tuesday as a “sleepy son of a bitch.”- ‘False and inflammatory’ -Trump and the White House were incensed by a New York Times article in November that reported he had sharply reduced public events, domestic travel and working hours compared to his first term.The scrutiny on Trump’s health intensified after he appeared to be fighting to stay awake at a series of events, along with the revelation that he had an MRI test during an extra medical check-up in October.”Americans deserve in-depth reporting and regular updates about the health of the leaders they elect,” New York Times spokesperson Nicole Taylor said in a statement to AFP.”Mr Trump welcomed our reporting on the age and fitness of his predecessors; we’re applying the same journalistic scrutiny to his vitality.”The newspaper said its reporting was “heavily sourced” and based on interviews with people close to the president and with medical experts.”We won’t be deterred by false and inflammatory language that distorts the role of a free press,” Taylor added.Trump’s post on Tuesday night came after a vigorous performance at a more than hour-long campaign-style rally on affordability in which he joked, sang, danced — and lashed out at migrants and the “fake news.” In his Truth Social post, he rejected claims that he was slowing down or “maybe not as sharp as I once was.””I will know when I am ‘slowing up,’ but it’s not now!” he said.
Neutralité: “débat légitime” et “exigence absolue” pour France Télé, selon sa présidente
Le débat sur la neutralité de l’audiovisuel public est “légitime” et ce principe constitue une “exigence absolue” pour France Télévisions, a affirmé mercredi sa patronne Delphine Ernotte Cunci, en ouverture de son audition par la commission d’enquête parlementaire sur le sujet.”Les polémiques de ces dernières semaines ont pu alimenter un débat qui est légitime”, a reconnu la présidente du groupe public.”France Télévisions est un média financé par tous. Il doit donc s’adresser à tous, quels que soient son lieu de vie, ses opinions ou son niveau de revenus. Il s’agit, pour nous, d’une exigence absolue à laquelle nous veillons tout particulièrement”, a-t-elle martelé.La commission d’enquête sur la “neutralité” et “le financement de l’audiovisuel public” a été créée par les députés du groupe UDR d’Eric Ciotti dans la foulée de l’affaire Legrand-Cohen. Ces deux journalistes du service public ont été accusés de connivence avec le Parti socialiste après la diffusion, début septembre, d’une vidéo les montrant dans un restaurant avec deux de ses responsables.Plus généralement, France Télévisions et Radio France, dont les responsables seront auditionnés la semaine prochaine, sont accusés par une partie de la droite et le Rassemblement national de partialité en faveur de la gauche.Mais Mme Ernotte Cunci a assuré que France Télévisions se montre “exemplaire en matière de transparence de son offre d’information et d’équilibre des points de vue”. Divers travaux internes ont été lancés pour encore renforcer ces principes. Sur l’autre volet des travaux de la commission d’enquête, celui concernant le financement, la présidente de France Télé a vanté les “efforts massifs” réalisés par l’entreprise depuis son arrivée à sa tête en 2015, qui cependant aboutit à “une inadéquation croissante entre nos missions et nos moyens”.”La télévision publique remplit des missions essentielles qu’aucun autre” groupe audiovisuel ou réseau social ne pourra “jamais remplir”, a-t-elle plaidé.
Neutralité: “débat légitime” et “exigence absolue” pour France Télé, selon sa présidente
Le débat sur la neutralité de l’audiovisuel public est “légitime” et ce principe constitue une “exigence absolue” pour France Télévisions, a affirmé mercredi sa patronne Delphine Ernotte Cunci, en ouverture de son audition par la commission d’enquête parlementaire sur le sujet.”Les polémiques de ces dernières semaines ont pu alimenter un débat qui est légitime”, a reconnu la présidente du groupe public.”France Télévisions est un média financé par tous. Il doit donc s’adresser à tous, quels que soient son lieu de vie, ses opinions ou son niveau de revenus. Il s’agit, pour nous, d’une exigence absolue à laquelle nous veillons tout particulièrement”, a-t-elle martelé.La commission d’enquête sur la “neutralité” et “le financement de l’audiovisuel public” a été créée par les députés du groupe UDR d’Eric Ciotti dans la foulée de l’affaire Legrand-Cohen. Ces deux journalistes du service public ont été accusés de connivence avec le Parti socialiste après la diffusion, début septembre, d’une vidéo les montrant dans un restaurant avec deux de ses responsables.Plus généralement, France Télévisions et Radio France, dont les responsables seront auditionnés la semaine prochaine, sont accusés par une partie de la droite et le Rassemblement national de partialité en faveur de la gauche.Mais Mme Ernotte Cunci a assuré que France Télévisions se montre “exemplaire en matière de transparence de son offre d’information et d’équilibre des points de vue”. Divers travaux internes ont été lancés pour encore renforcer ces principes. Sur l’autre volet des travaux de la commission d’enquête, celui concernant le financement, la présidente de France Télé a vanté les “efforts massifs” réalisés par l’entreprise depuis son arrivée à sa tête en 2015, qui cependant aboutit à “une inadéquation croissante entre nos missions et nos moyens”.”La télévision publique remplit des missions essentielles qu’aucun autre” groupe audiovisuel ou réseau social ne pourra “jamais remplir”, a-t-elle plaidé.







