Trump says no reason to meet Xi, threatens ‘massive’ China tariffs
US President Donald Trump said Friday he no longer feels a summit is necessary with Chinese counterpart Xi Jinping this month, slamming Beijing for hostile trade practices and threatening “massive” tariffs.”Some very strange things are happening in China! They are becoming very hostile,” Trump said in a long post on Truth Social that railed against China imposing export controls on rare earth minerals — a critical component in modern technology.”I was to meet President Xi in two weeks, at APEC, in South Korea, but now there seems to be no reason to do so,” he added in the post, which he sent as he headed for a medical check-up at a military hospital near WashingtonTrump said China had sent letters to countries around the world detailing export controls on “each and every element of production having to do with Rare Earths, and virtually anything else they can think of, even if it’s not manufactured in China.””There is no way that China should be allowed to hold the World ‘captive,’ but that seems to have been their plan for quite some time,” Trump wrote, adding that Beijing had been “lying in wait” despite what he characterized as six months of good bilateral relations.Rare earth elements are critical to manufacturing everything from smartphones and electric vehicles to military hardware and renewable energy technology. China dominates global production and processing of these materials.”One of the Policies that we are calculating at this moment is a massive increase of Tariffs on Chinese products coming into the United States of America,” Trump said, adding that he was considering “many other countermeasures.”Trump said other countries had contacted the United States expressing anger over China’s “great Trade hostility, which came out of nowhere.”The president added that he had not spoken to Xi about the matter.He characterized China’s approach as building monopoly positions on magnets and other elements, calling it “a rather sinister and hostile move, to say the least.”
Environ 150 grévistes rassemblés devant le BHV pour dénoncer l’arrivée de Shein
“Non à Shein au BHV”: quelque 150 grévistes se sont rassemblés vendredi peu avant 15 heures près du BHV, grand magasin historique du cœur de Paris, pour dénoncer l’installation du géant asiatique du commerce en ligne dans ses murs.Les grévistes participent à un débrayage de trois heures à l’appel de l’intersyndicale du Bazar de l’Hôtel de Ville (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, SUD Solidaires), au premier jour de la “BHV Week”, opération de promotions prévue jusqu’au 19 octobre.L’implantation de Shein, prévue en novembre au sixième étage de l’établissement parisien et dont l’annonce a soulevé un tollé, “menace à court terme” la “survie” du magasin, s’alarment les syndicats, remontés contre Frédéric Merlin, président de la foncière SGM qui détient le fonds de commerce du BHV, dont ils dénoncent le “baratin”.Présent pour soutenir les grévistes du BHV, l’adjoint au commerce à la mairie de Paris, Nicolas Bonnet-Oulaldj, s’est dit “totalement opposé à la venue de Shein”, marque de prêt-à-porter régulièrement accusée de pollution environnementale, de concurrence déloyale ou encore de conditions de travail indignes. L’élu a affirmé partager “l’inquiétude” des salariés.La SGM s’est au contraire dite auprès de l’AFP “convaincue” que ce partenariat était “bénéfique pour le groupe et ses salariés”, et a affirmé vouloir “maintenir le dialogue avec les salariés et syndicats pour leur expliquer l’intérêt de ce projet”.Au-delà de l’arrivée de Shein, la situation du BHV “n’a cessé de se dégrader” depuis la cession, en 2023, du fonds de commerce du BHV par les Galeries Lafayette à la SGM, dénoncent les syndicats.Outre la suppression “de plus de 300 emplois directs”, ils pointent l’accumulation d’impayés qui a poussé plusieurs fournisseurs – comme le Slip Français – à quitter le BHV ou suspendre leurs livraisons.Plus récemment, d’autres marques (AIME, Culture Vintage, Talm…) ont plié bagage pour protester contre le partenariat avec Shein.Et mercredi, la Banque des territoires s’est retirée des négociations entamées en juin avec la SGM pour l’aider à racheter les murs du BHV, invoquant “une rupture de confiance”. La SGM a assuré de son côté avoir “d’autres partenaires qui ont confirmé leur engagement”.Shein doit aussi s’installer dans cinq magasins en province, sous enseigne Galeries Lafayette mais exploités par la SGM. L’intersyndicale de ces magasins (CFDT, FO, CFE-CGC) a également exprimé son refus du projet, que le groupe Galeries Lafayette a promis d’empêcher.
Environ 150 grévistes rassemblés devant le BHV pour dénoncer l’arrivée de Shein
“Non à Shein au BHV”: quelque 150 grévistes se sont rassemblés vendredi peu avant 15 heures près du BHV, grand magasin historique du cœur de Paris, pour dénoncer l’installation du géant asiatique du commerce en ligne dans ses murs.Les grévistes participent à un débrayage de trois heures à l’appel de l’intersyndicale du Bazar de l’Hôtel de Ville (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, SUD Solidaires), au premier jour de la “BHV Week”, opération de promotions prévue jusqu’au 19 octobre.L’implantation de Shein, prévue en novembre au sixième étage de l’établissement parisien et dont l’annonce a soulevé un tollé, “menace à court terme” la “survie” du magasin, s’alarment les syndicats, remontés contre Frédéric Merlin, président de la foncière SGM qui détient le fonds de commerce du BHV, dont ils dénoncent le “baratin”.Présent pour soutenir les grévistes du BHV, l’adjoint au commerce à la mairie de Paris, Nicolas Bonnet-Oulaldj, s’est dit “totalement opposé à la venue de Shein”, marque de prêt-à-porter régulièrement accusée de pollution environnementale, de concurrence déloyale ou encore de conditions de travail indignes. L’élu a affirmé partager “l’inquiétude” des salariés.La SGM s’est au contraire dite auprès de l’AFP “convaincue” que ce partenariat était “bénéfique pour le groupe et ses salariés”, et a affirmé vouloir “maintenir le dialogue avec les salariés et syndicats pour leur expliquer l’intérêt de ce projet”.Au-delà de l’arrivée de Shein, la situation du BHV “n’a cessé de se dégrader” depuis la cession, en 2023, du fonds de commerce du BHV par les Galeries Lafayette à la SGM, dénoncent les syndicats.Outre la suppression “de plus de 300 emplois directs”, ils pointent l’accumulation d’impayés qui a poussé plusieurs fournisseurs – comme le Slip Français – à quitter le BHV ou suspendre leurs livraisons.Plus récemment, d’autres marques (AIME, Culture Vintage, Talm…) ont plié bagage pour protester contre le partenariat avec Shein.Et mercredi, la Banque des territoires s’est retirée des négociations entamées en juin avec la SGM pour l’aider à racheter les murs du BHV, invoquant “une rupture de confiance”. La SGM a assuré de son côté avoir “d’autres partenaires qui ont confirmé leur engagement”.Shein doit aussi s’installer dans cinq magasins en province, sous enseigne Galeries Lafayette mais exploités par la SGM. L’intersyndicale de ces magasins (CFDT, FO, CFE-CGC) a également exprimé son refus du projet, que le groupe Galeries Lafayette a promis d’empêcher.
Gabon’s Aubameyang gets four goals and red card as Senegal, Ivory Coast winFri, 10 Oct 2025 15:40:07 GMT
Gabon star Pierre-Emerick Aubameyang scored four goals and was sent off in African 2026 World Cup qualifying on Friday, while Senegal and Ivory Coast both moved closer to fourth appearances at the global showpiece.Africa Cup of Nations holders Ivory Coast triumphed 7-0 away to the Seychelles, having won the first match between them 9-0 in …
Antifa expert flees US for Europe after death threats: interview
Mark Bray, a US university professor and expert on the loosely organized left-wing Antifa movement says he has fled the country after receiving death threats, amid President Donald Trump’s crackdown on opponents.Bray, 43, has written several books on the nebulous, self-described “anti-fascist” movement, which the Trump administration has classified as a terrorist group.”The whole thing has been very stressful, even more stressful having small children — my whole life has been turned on its head,” Bray, a history professor at New Jersey’s Rutgers University, told AFP in an interview.Fearing for their safety, Bray and his family flew to Spain on Thursday evening.Trump and his supporters “are trying to expand this term ‘Antifa’… and they’re trying to apply this to basically anyone they don’t like,” Bray said.”It is particularly easy to try and label me… the guy who wrote the book about it.”- ‘I’m a researcher’ -Bray acknowledged his history with the left-wing Occupy Wall Street movement in New York City in 2011, but stressed that he had “never been part of an anti-fascist group.””I’m not now, and I don’t intend to be. I support anti-fascism, broadly construed, I detest fascism, but in this capacity, I’m a researcher,” he said.Bray said he was first targeted on X following the September 10 murder of pro-Trump conservative influencer Charlie Kirk.Far-right activist Jack Posobiec labeled him online a “domestic terrorist professor,” while Andy Ngo, a conservative content creator, accused him of being a “militant anti-fascist activist.” Both took part in a White House round table discussion on the “Antifa threat” this week.After those social media posts, Bray began receiving death threats, he said, including one “saying that someone was going to kill me in front of my students,” and a threatening email with his home address.”At that point, I decided I wanted to leave the country for the safety of my family,” he said.- ‘Without fear’ -A petition calling for Bray’s dismissal was launched last week by the Rutgers University chapter of Turning Point USA, the right-wing organization founded by Kirk, and has gained more than 1,000 signatures.Bray also appears on a “watch list of professors” maintained by Turning Point USA.In a statement, a Rutgers University spokesperson said the “institution is committed to providing a secure environment — to learn, teach, work, and research, where all members of our community can share their opinions without fear of intimidation or harassment.”Turning Point USA and the student behind the petition have not responded to AFP’s request for comment.Since his return to power in January, Trump has launched an offensive against universities, with a series of shock decisions that have unsettled the scientific and academic community, pushing some professors to announce plans to move abroad.
Le courage “sacrificiel” des journalistes gazaouis de l’AFP salué à Bayeux
Ovation debout avant et après la projection: le documentaire “Inside Gaza” racontant le quotidien de journalistes de l’AFP sous les bombes dans le territoire palestinien, a ému le public réuni pour sa première projection en France.”Je ne m’imagine pas vivre ça”, témoigne Martine Seguela, professeure d’histoire-géographie. Venue assister avec ses élèves à la projection du film jeudi soir à Bayeux, où sont honorés toute la semaine les correspondants de guerre, elle dit avoir ressenti un véritable “choc”.Le documentaire, réalisé par la journaliste indépendante Hélène Lam Trong, a été projeté en présence de sept membres du bureau de l’AFP qui a couvert le début du conflit dans la bande de Gaza il y a tout juste deux ans.Drapeau palestinien déployé sur scène, l’équipe gazaouie a été applaudie pendant de longues minutes par les 1.100 spectateurs présents, pour avoir poursuivi sans relâche sa mission d’informer sous les bombes, durant la guerre menée par Israël et déclenchée par l’attaque sans précédent perpétrée par le groupe islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.Le public s’est levé à deux reprises pour les ovationner, avant et après le film, le jour même où Israël et le Hamas signaient la première phase d’un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération des otages.- “Extrême violence” -“J’ai été choquée par la difficulté du quotidien” à Gaza, témoigne encore Mme Seguela. “On s’habitue trop à ces images d’extrême violence”, juge-t-elle, “et je vois bien que mes élèves la tolèrent plus à mesure qu’ils scrollent sur internet”.Alice Divrande, 29 ans, venue de Caen, a été impressionnée par “le courage de ce choix de continuer à faire son métier, presque sacrificiel, pour l’information”.Son amie Marion Leneveu, comme elle assistante sociale, avait “déjà vu ce genre d’images” de guerre et de bombardements, mais n’avait “pas conscience” de l’adversité “des conditions de vie” des journalistes sur place.”Les abris de fortune, travailler sans pouvoir s’abriter du vent et de la pluie” après la destruction du bureau par l’armée israélienne, “ce sont peut-être les images les moins violentes du documentaire mais ça m’a marquée”, explique-t-elle à la sortie de la soirée débat.Coproduit par Arte et la RTBF, avec la participation de Factstory – une filiale de l’AFP dédiée à la production de documentaires -, le film est construit sur des images tournées par l’équipe de l’AFP à l’intérieur même de la bande de Gaza, soumise à un blocus total de l’information par l’armée israélienne.Le choix des images a été minutieux, la réalisatrice précisant avoir opéré un tri pour éliminer les séquences les plus choquantes du film, qui en comporte pourtant un certain nombre.Ce qui est montré est “très, très en dessous de la réalité”, avait insisté avant la projection Mme Lam Trong.Les sept journalistes de l’AFP et leurs familles avaient été évacués entre février et avril 2024. Ils vivent aujourd’hui à Doha, au Caire ou à Londres, et font face à des troubles de stress post-traumatique. L’AFP travaille désormais avec une dizaine de pigistes à Gaza.
Après deux ans de guerre, les Gazaouis sur les routes pour retrouver leurs maisons
Meurtris par deux ans de guerre, mais poussés par l’espoir, des Palestiniens ont pris la route par milliers vendredi après l’annonce du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, impatients de retrouver leurs maisons même parmi les ruines.En direction du nord, le mouvement a d’abord été timide, avant de grossir le long de la route al-Rachid. A la mi-journée une file de piétons s’étirait, souvent sans effets personnels, si ce n’est des sacs à dos. Quelques véhicules avançaient lentement dans le même sens au milieu de la foule, comme le montrent des images filmées par l’AFP à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.Certains dans le cortège scandent “Dieu est grand”, applaudissent, sifflent en signe de joie. Dans la foule, Ibrahim al-Helou, originaire de la ville de Gaza et qui était déplacé dans le camp de réfugiés d’al-Maghazi au centre du territoire, oscille entre enthousiasme et prudence.Quand il a commencé à rentrer chez lui, “la situation était dangereuse, avec des coups de feu”, raconte le quadragénaire. Il dit avoir alors attendu un moment avant de reprendre la route vers Gaza pour vérifier l’état des maisons là bas et “évaluer la situation”.- Situation dangereuse -Vendredi, tôt, le gouvernement israélien a indiqué avoir approuvé la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération dans les 72 heures des otages, un accord conclu avec le Hamas dans la nuit de mardi à mercredi en Egypte. Cet accord vise à mettre fin à la guerre de deux ans déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Ahmad Azzam, autre déplacé de la ville de Gaza, 35 ans, raconte avoir avoir déménagé dès qu’il a appris le retrait des troupes. “Lorsque j’ai appris la nouvelle du retrait israélien et que la route serait ouverte dans les heures à venir, ma famille et moi nous sommes immédiatement rendus à al-Rachid Street pour retourner à Gaza”, explique-t-il à l’AFP.Trouvant la situation dangereuse, il a préféré attendre sur une colline surplombant la route côtière. “Seules quelques personnes prennent le risque d’avancer”, a-t-il déclaré à midi, heure à laquelle le retrait des troupes a officiellement commencé.L’armée israélienne a averti vendredi la population de la bande de Gaza que plusieurs zones du territoire restaient “extrêmement dangereuses.”- “La joie” de rentrer chez soi – Plus au sud, dans la grande ville de la partie méridionale du territoire Khan Younès, des centaines de déplacés retournaient eux-aussi vers les ruines de leurs maisons, à la faveur du retrait de l’armée israélienne de plusieurs zones du territoire palestinien.Bidons et bouteilles d’eau vides à la main, à pied pour la plupart ou pour certains, rares, en vélo, ils avançaient entre les décombres de bâtiments détruits sur des chemins poussiéreux, selon des images de l’AFPTV.Au milieu d’un monticule de gravas, un homme jette des bouts de bois, semblant faire le tri de ce qui peut être récupérer.”Cela fait deux ans que nous sommes déplacés, vivant sur les trottoirs, sans abri ni endroit où loger. Dieu merci, la trêve est proche”, commentait dans la matinée Arij Abou Saadaeh, une Gazaouie déplacée en route vers chez elle à Bani Suheila, pleine d’espoir que “la trêve durera”. Elle dit “pleurer profondément” un fils et une fille morts pendant la guerre, mais se “réjouit” malgré tout “de la trêve et de la paix”, car la trêve veut-elle croire “apporte aussi de la joie: le retour chez nous”. Amir Abou Iyadeh, autre Gazaoui déplacé, âgé de 32 ans, raconte être déjà retourné la veille chez lui. “Nous retournons chez nous pour nettoyer, malgré les destructions, le siège et la douleur”, dit-il, sac à dos rose sur le torse, tenant par une main sa fille, de l’autre main un bidon vide. “Nous retournons chez nous, chargés de blessures et de chagrin”, mais “nous sommes heureux – même si nous retournons dans des ruines sans vie, au moins c’est notre terre. Espérons que le calme reviendra et que la guerre prendra fin.”
Le Nobel de la paix à l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado
Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à la cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, contrainte de vivre cachée dans son pays et qui a dit compter sur l’aide de Donald Trump.Réveillée en pleine nuit par l’appel du secrétaire du comité Nobel norvégien qui l’a informée, la voix étranglée d’émotion, de son prix, la lauréate de 58 ans a assuré qu’il constituait un “élan” pour son combat “pour la liberté”.”Nous travaillons très dur pour y parvenir, mais je suis sûre que nous l’emporterons”, a-t-elle dit lors de cet appel filmé.”Plus que jamais nous comptons sur le président Trump” qui a déployé des bateaux de guerre dans les Caraïbes, a-t-elle ensuite écrit sur X.Considérée comme une ultralibérale pro-Trump, elle a dédié son Nobel au président américain et au peuple vénézuélien.A Washington, où Donald Trump ne faisait pas mystère qu’il convoitait lui-même la prestigieuse récompense, la Maison Blanche a estimé que le comité Nobel avait fait passer “la politique avant la paix”.Maria Corina Machado “est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps”, a souligné le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes.Entrée en politique au début des années 2000 en militant pour un référendum contre Hugo Chavez, Mme Machado a fait de la chute du régime chaviste la cause de sa vie.Mère de trois enfants, elle a été empêchée, malgré sa popularité, de se présenter à la présidentielle de 2024, où le sortant Nicolas Maduro, héritier politique de Hugo Chavez, a été déclaré vainqueur malgré les protestations de l’opposition.L’Union européenne, les Etats-Unis et de nombreux autres pays estiment que M. Maduro, au pouvoir depuis 2013, a usurpé la victoire et reconnaissent Edmundo Gonzalez Urrutia, derrière lequel Mme Machado s’était rangée, comme vainqueur du scrutin.- “Machine répressive” -Aujourd’hui exilé en Espagne, M. Gonzalez Urrutia a salué un prix “mérité”, tandis que l’ONU a estimé que ce Nobel reflétait les aspirations des Vénézuéliens à des élections “libres et équitables”.”Le Venezuela est passé d’un pays relativement démocratique et prospère à un Etat brutal et autoritaire en proie à une crise humanitaire et économique”, a déploré M. Frydnes.”La machine répressive de l’Etat est dirigée contre sa propre population. Près de huit millions de personnes ont quitté le pays. L’opposition a été systématiquement muselée par la fraude électorale, les poursuites judiciaires et l’emprisonnement”, a-t-il noté.Mme Machado, qui a gagné le surnom de “libertadora” (“libératrice”) dans son camp, en hommage au “libertador” Simon Bolivar, est aujourd’hui obligée de vivre dans la clandestinité dans un Venezuela qu’elle a refusé de quitter.”L’esprit de liberté ne peut être emprisonné”, a commenté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Emmanuel Macron a, lui, salué “l’engagement résolu” de la lauréate pour la démocratie.A Caracas, une retraitée, préférant garder l’anonymat, se félicitait du prix: “Je prie Dieu pour qu’il l’aide. Qu’elle arrive (au pouvoir) pour faire quelque chose pour nous, les humbles, et pour tout le pays parce qu’en vérité, nous sommes mal”.Technicien, Luis Torres, 65 ans, estimait au contraire que “c’est une honte après tout le mal qu’elle a fait au Venezuela” en référence aux sanctions internationales visant le Venezuela.- Pas de Nobel pour Trump -Le prix échappe donc à Donald Trump qui n’avait pas caché son désir de le remporter. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président américain martèle qu’il “mérite” le Nobel, revendiquant un rôle dans la résolution de huit guerres, dont celle de Gaza. Une affirmation largement exagérée, selon les observateurs.”Le comité Nobel a prouvé qu’il privilégiait la politique à la paix”, a regretté le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, sur X.Donald Trump “déteste Maduro”, a relevé l’historien Asle Sveen, spécialiste du prix Nobel, auprès de l’AFP. “Il bombarde les bateaux de pêche soupçonnés de transporter des stupéfiants. Il aura donc du mal à s’attaquer à ce prix”, a-t-il estimé.A ce jour, l’administration Trump a frappé en mer au moins quatre embarcations présentées comme étant celles de narcotrafiquants. Nicolas Maduro accuse Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte “pour imposer un changement de régime” et s’emparer des importantes réserves de pétrole du pays.Le prix, qui consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros), sera remis le 10 décembre à Oslo.
Ukraine : la Russie pilonne le réseau énergétique, un enfant tué
L’Ukraine a subi l’une des plus importantes attaques russes contre son réseau énergétique, plongeant vendredi dans le noir des centaines de milliers de foyers et causant la mort d’un enfant de sept ans.La Russie multiplie depuis plusieurs semaines les frappes sur les infrastructures énergétiques et ferroviaires de l’Ukraine, à l’approche de l’hiver, faisant craindre que, comme les années précédentes, des millions de personnes ne se retrouvent sans chauffage.Selon l’opérateur du réseau électrique ukrainien, Ukrenergo, les bombardements de la nuit ont privé de courant “un nombre significatif d’usagers” dans la capitale Kiev et neuf autres régions de l’est, du sud, du nord et du centre. Maksym Timtchenko, le PDG du principal acteur privé du secteur, DTEK, a estimé que cette attaque constituait “une grave escalade dans la campagne menée par la Russie contre le système énergétique ukrainien”. Sa société a fait état de “centrales thermiques gravement endommagées”.Une source au sein du secteur ukrainien de l’énergie a expliqué qu’en raison du temps nuageux, de nombreux drones russes avaient “réussi à contourner la défense antiaérienne”.En début d’après-midi, le ministère de l’Energie a annoncé avoir rétabli l’électricité dans 270.000 foyers affectés à Kiev.Selon les autorités, les frappes ont fait au moins un mort – un garçon de sept ans dans la région de Zaporijjia (sud) – et 33 blessés.- “Nuit terrible” -“Depuis plusieurs semaines, les Russes font tout pour plonger le pays dans l’obscurité”, a dénoncé le président Volodymyr Zelensky, qualifiant l’attaque de “cynique et calculée”.Il a une nouvelle fois plaidé pour une “action décisive” des Occidentaux qu’il exhorte à livrer des systèmes de défense antiaérienne supplémentaires.L’armée russe a de son côté affirmé avoir visé des sites énergétiques alimentant “le complexe militaro-industriel” ukrainien.”Ce fut une nuit terrible” avec “des explosions tout le temps”, a témoigné auprès de l’AFP Valentyna, une habitante de la capitale.Une autre, Olena, âgée de 39 ans, n’a plus d’électricité depuis trois heures du matin. Si elle a “mal dormi comme tout le monde”, elle reste optimiste car des amis ont installé chez eux “de petites centrales électriques, des batteries externes qui tiennent longtemps”.Il s’agit de “l’une des plus importantes frappes concentrées spécifiquement sur des installations énergétiques”, a déploré la Première ministre Ioulia Svyrydenko, soulignant que les infrastructures ont “subi des dommages importants”.Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a envoyé 465 drones et tiré 32 missiles sur l’Ukraine, dont respectivement 405 et 15 ont été abattus.Des journalistes de l’AFP à Kiev ont entendu dans la nuit plusieurs explosions ainsi que le vrombissement de drones d’attaque. Un reporter, vivant dans l’est de la capitale, a constaté l’absence de courant et d’eau potable et témoigné que cette partie de la ville se retrouvait dans une obscurité totale.Selon le correspondant de guerre russe Alexandre Kots, deux centrales électriques ont été touchées à Kiev et au moins six autres à travers l’Ukraine.- “Semer le chaos” -M. Zelensky avait déjà dénoncé plus tôt cette semaine la multiplication des attaques contre des cibles énergétiques. Il a estimé que l’objectif de la Russie était de “semer le chaos” au sein de la population.Autre signe de la pression russe, les autorités ukrainiennes ont annoncé jeudi de nouvelles évacuations de civils à Kramatorsk et Sloviansk, dans l’est, où se déroule l’essentiel des combats.Le secteur gazier ukrainien est aussi mis à rude épreuve par les frappes russes, ce qui pourrait pousser l’Ukraine à recourir à de coûteuses importations. L’hiver dernier, les bombardements russes avaient déjà réduit de moitié la production nationale de gaz dans ce pays.Et selon un décompte de l’ONU rendu public vendredi, le mois de septembre a été particulièrement meurtrier pour les civils ukrainiens, confirmant “la tendance inquiétante à la violence intense” cette année.L’Ukraine vise elle aussi régulièrement la Russie, ciblant en particulier les raffineries, ce qui y a provoqué une hausse des prix du carburant depuis l’été.M. Zelensky a estimé cette semaine que les pénuries de carburant en Russie se chiffraient “à hauteur de 20% des besoins”.L’Ukraine a aussi récemment bombardé une centrale électrique dans la région russe frontalière de Belgorod, y causant des coupures de courant.