Stocks mixed as traders mull tariffs, inflation, earnings

Stock markets moved in different directions Tuesday with traders’ attention fixed on President-elect Donald Trump’s tariff plans, earnings updates and inflation data.A report suggesting Trump could impose import tariffs more slowly than initially feared provided support and put a cap on the dollar’s latest surge.However, traders remain concerned that his pledges to cut taxes, regulations and immigration will revive inflation.Market watchers have slashed their expectations on how many times the Federal Reserve will cut interest rates through 2025 to one.But some fear the Fed’s next move could even be a rate hike owing to still-sticky inflation and concerns over Trump’s policies.Data on Tuesday showed US wholesale inflation for December was lower than expected, with no change in the Producer Price Index over the month when volatile food and energy prices are excluded. Wall Street’s three main indexes opened higher, but moved in a choppy fashion thereafter. The Dow and S&P 500 finished with modest gains, while the Nasdaq retreated.Investors will be paying more attention to US and UK consumer price inflation data due on Wednesday, while American bank earnings will also be in focus.Investors are especially keen to  hear the companies’ expectations for the incoming Trump administration in Washington. JPMorgan Chase and Goldman Sachs are among the companies reporting results.”There’s a lot of interest … in how they see the future,” Art Hogan of B. Riley Wealth Management said of expectations that Trump could ease bank regulation.In Europe, Frankfurt and Paris finished the day with gains but London slipped.In Asia, Hong Kong and Shanghai rallied as China’s securities regulator said it was looking at ways to provide more stability to markets.This followed another run of poor performances sparked by worries over the world-number-two economy and Trump’s threatened tariffs.The dollar traded mixed against major peers after Bloomberg reported that members of Trump’s team were looking at an initially limited increase in tariffs to boost their negotiating hand and tamper inflationary pressures.Oil prices pulled back following a series of gains.Among individual companies, Boeing fell 2.1 percent as the planemaker disclosed it had delivered just 348 commercial planes in 2024 following a labor strike and safety setbacks.Eli Lilly dropped 6.6 percent after it said 2024 revenues would be lower than previously thought.- Key figures around 2130 GMT -New York – Dow: UP 0.5 percent at 42,518.28 (close)New York – S&P: UP 0.1 percent at 5,842.91 (close)New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.2 percent at 19,044.39 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.3 percent at 8,201.54 (close)Paris – CAC 40: UP 0.2 percent at 7,423.67 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.7 percent at 20,271.33 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.8 percent at 38,474.30 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.8 percent at 19,219.78 (close)Shanghai – Composite: UP 2.5 percent at 3,240.94 (close)Euro/dollar: UP at $1.0310 from $1.0245 on MondayPound/dollar: UP at $1.2211 from $1.2202Dollar/yen: UP at 157.98 yen from 157.48 yenEuro/pound: UP at 84.40 pence from 83.96 penceWest Texas Intermediate: DOWN 1.7 percent at $77.50 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.4 percent at $79.92 per barrelburs-jmb/des

Coupe de France: Monaco sorti aux tirs au but par un Reims ultra réaliste

Dominateur mais trop maladroit, notamment lors des tirs au but, Monaco a été éliminé par une équipe de Reims ultra réaliste, mardi soir en 16e de finale de la Coupe de France (1-1, 3-1 tab).Pour Monaco, l’aventure s’arrête encore plus prématurément que l’an passé où l’équipe de la Principauté s’était inclinée en 8e de finale aux tirs au but face au modeste FC Rouen (National).La rencontre au Stade Auguste-Delaune, très rythmée, s’est résumée à un duel de fortes têtes entre des équipes en quête de confiance.Un coup franc du capitaine maltais de Reims Tedy Teuma catapulté de la tête par le défenseur ivoirien Cédric Kipré a permis aux Champenois d’ouvrir la marque juste avant la pause (45e).Un autre défenseur, le Ghanéen Mohammed Salisu, a égalisé pour Monaco d’une tête millimétrée sur un service de la jeune recrue hivernale danoise Mika Biereth (70e).Les têtes monégasques se sont finalement montrées trop fragiles lors de la séance des tirs au but, avec trois loupés devant le jeune gardien rémois Yehvann Diouf.- Fébrilité monégasque -Avec cinq points récoltés en cinq journées de championnat, Monaco (3e) a montré toute sa fébrilité en mettant une grosse pression sur la défense adverse, aussi intense qu’inoffensive.Il a fallu moins d’une minute à l’équipe du Rocher pour donner des sueurs froides au public du Stade Auguste-Delaune. L’attaquant suisse Breel Embolo s’est jeté sur un centre de Kassoum Ouattara mais a loupé le cadre de peu.Dans la foulée, un tir plein axe d’Eliesse Ben Seghir a frôlé la barre de Yevhann Diouf (4e).Reims, 12e du championnat et qui n’a remporté qu’un seul de ses dix derniers matches de Ligue 1 pour trois nuls et six revers, a répliqué par des contres rapides. Un tir de l’ailier japonais Junyo Ito a frôlé le montant gauche de Philipp Kohn (6e).Le capitaine monégasque Thilo Kehrer est intervenu magistralement pour enlever in extremis le ballon de la tête de Marshall Munetsi idéalement placé au second poteau (17e). Le défenseur allemand venait d’entrer à la place de Wilfried Singo, blessé, un nouveau pépin dans l’effectif monégasque d’Adi Hütter avant le déplacement à Montpellier vendredi en Ligue 1 et la réception d’Aston Villa mardi en Ligue des champions.En dépit d’une possession de balle largement supérieure, cantonnant les Rémois dans leur moitié de terrain, Monaco a peiné à se montrer dangereux.A l’image de ces loupés dans la surface d’Embolo (55e) et de Takumi Minamino (60e) propulsant leur ballon en tribune. Quand ce n’était pas un pied ou un tête rémoise qui repoussaient les assauts adverses, tel ce sauvetage de la tête du buteur Kipré sur un tir surpuissant de Lamine Camara (64e) ou ce sauve-qui-peut devant le but de Yevhann Diouf dans le temps additionnel.Pour Monaco, l’élimination pourrait laisser des traces. L’équipe du Rocher a perdu cinq de ses six dernières séances de tirs au but toutes compétitions confondues. 

Coupe de France: Nice se qualifie à Bastia grâce à un but de Cho

Nice s’est imposé à Bastia (1-0), mardi soir, en 16e de finale de Coupe de France, grâce à un but de Mohamed-Ali Cho inscrit en deuxième période.Cho s’est illustré sur un service parfait d’Evann Guessand, l’homme en forme de Nice actuellement. Reprenant du droit sans contrôle le centre de son coéquipier, Cho a finalisé une belle action collective au cours de laquelle Badredine Bouanani est également intervenu (0-1, 62e).Ce quatrième but de la saison de l’international espoir français, son premier en Coupe (deux en Ligue 1 et un en Ligue Europa), a permis à Nice de faire le plus dur. Même s’ils ont poussé fort jusqu’à la fin, les pensionnaires de Ligue 2, qui restaient sur 12 matches sans défaite à domicile, ne sont jamais parvenus à troubler la fin de rencontre des Niçois.Longtemps malmené par de bons Bastiais, qui se sont créé les meilleures occasions en première période, Nice a su faire le dos rond et s’en remettre à son gardien Maxime Dupé, avant de prendre l’avantage. Car les hommes de Franck Haise auraient pu être menés à la pause. Juste avant de renvoyer les deux formations aux vestiaires, M. Jérémie Pignard a sifflé un pénalty pour les insulaires, à la suite d’un accrochage d’Antoine Mendy sur Amine Boutrah (43e). L’attaquant originaire de Porto-Vecchio a voulu se faire justice. Mais Dupé, titulaire pour la compétition et très bon tout au long de la partie, a parfaitement détourné la frappe croisée du Corse pour préserver son but (45e).Qualifiés pour les 8e de finale de la compétition, qui se dérouleront les 4 et 5 février prochains, les Aiglons rejoueront dès vendredi à Lille, à l’occasion de la 18e journée de Ligue 1.

Bayrou consent à revisiter la réforme des retraites, les socialistes n’excluent pas la censure

François Bayrou s’est résolu mardi à revenir sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, en annonçant un “conclave” de renégociation de trois mois “sans aucun tabou” sur le départ à 64 ans, mais les socialistes lui demandent d’aller plus loin pour échapper à la censure.”C’est un acquis”, s’est félicité sur TF1 le patron du Parti socialiste Olivier Faure, qui a négocié avec le Premier ministre.Mais “le compte n’y est pas”, a-t-il ajouté, refusant qu’en cas d’absence d’accord entre les partenaires sociaux, il y ait un “retour” à la loi ultracontestée de 2023. “Ce que je demande au Premier ministre”, c’est “qu’il dise que, qu’il y ait accord ou pas accord, le Parlement sera saisi de la question des retraites sur la base des propositions qui auront été faites par les uns et par les autres”, a expliqué Olivier Faure, avant de menacer: “Nous censurons, sauf si nous avons une réponse claire” à ce sujet.Les projecteurs étaient braqués sur la déclaration de politique générale de François Bayrou pour savoir jusqu’où il était prêt aux concessions sur cette réforme emblématique du second quinquennat du chef de l’Etat.”L’injonction que le pays nous assigne”, c’est de “retrouver la stabilité”, a d’emblée déclaré le Premier ministre devant l’Assemblée nationale qui a renversé son prédécesseur Michel Barnier au bout de seulement trois mois.Confronté à la mission quasi-impossible de survivre, et faire adopter un budget pour l’année en cours, il s’est montré prudemment optimiste. “Quand tout paraît aller mal, on est contraint au courage”, a-t-il déclaré, applaudi par le camp présidentiel, plus timidement par la droite, et chahuté par une partie de la gauche.La France insoumise a aussitôt déposé une motion de censure, qui sera discutée jeudi, mais que le Rassemblement national ne devrait pas voter, obérant ses chances d’aboutir.- Un texte “avant l’été” -Les Ecologistes la voteront, a annoncé leur cheffe de file à l’Assemblée Cyrielle Chatelain, déplorant que seuls “158 mots au bout d’une heure et quart de discours” aient été consacrés à l’environnement.Si le chef du gouvernement s’appuie sur les mêmes forces que Michel Barnier (le camp macroniste et la droite), il a misé sur des négociations avec la gauche, hors LFI, contrairement à son prédécesseur qui avait tenté, en vain, de contenter l’extrême droite.Au coeur des tractations, figurait cette réforme portant de 62 à 64 ans l’âge légal de la retraite, adoptée en 2023 au forceps grâce à l’article controversé 49.3 de la Constitution.Le chef du gouvernement a annoncé vouloir “remettre ce sujet en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref”, en commençant par une “mission flash” de la Cour des comptes. Il réunira les partenaires sociaux vendredi puis lors d’un “conclave” de “trois mois”.L’allié historique d’Emmanuel Macron n’a donc pas évoqué de “suspension” formelle des 64 ans, une demande des socialistes qui hérissait une partie du camp présidentiel et de la droite. Mais il a assuré n’avoir “aucun tabou, pas même l’âge”, à condition que soit respectée une “seule exigence”: ne pas “dégrader l’équilibre financier”.Si un accord est trouvé, un texte de loi pourrait être “examiné avant l’été”, a-t-il assuré.Dans un communiqué, la CGT a exigé qu’in fine le Parlement puisse “voter sans 49.3” ou qu’un référendum soit organisé.Ironie du sort, c’est Élisabeth Borne, numéro deux du nouveau gouvernement, qui a lu devant le Sénat le même discours, alors qu’elle a porté cette réforme controversée en tant que Première ministre il y a seulement deux ans.- “Où sont vos compromis ?” -Au-delà des retraites, François Bayrou a martelé que la dette était “une épée de Damoclès”. Il a exhorté les forces politiques à se “ressaisir pour adopter sans tarder” les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale pour 2025, laissés en jachère par la chute du gouvernement Barnier.Il a revu à la baisse les ambitions draconiennes de son prédécesseur, visant un déficit public de 5,4% du PIB en 2025, au lieu de 5%, et une croissance de 0,9% contre 1,1%. Mais est resté très vague sur les impôts et économies prévus pour y parvenir.”Où sont vos engagements ? Où sont vos compromis ?”, lui a lancé dans l’hémicycle le chef des députés socialistes Boris Vallaud, qui doit se réunir à nouveau avec ses collègues mercredi matin.Le Premier ministre a tenté en réponse de lui donner de nouveaux gages en annonçant travailler à une “taxe anti-optimisation pour les hauts patrimoines” et en relevant “sensiblement” la hausse prévue des dépenses de santé pour 2025.Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a accusé le PS d’avoir mis “à terre” le Nouveau Front populaire en négociant avec le gouvernement… avant de finalement considérer que l’alliance de gauche était “sauvée” grâce à la motion de censure que devraient voter, selon lui, des élus écologistes, communistes, mais aussi “nombre de députés socialistes”.Les députés RN ne comptent pas censurer immédiatement le gouvernement, car “la censure ce n’est pas un gadget” pour “faire le buzz”, a expliqué leur orateur Jean-Philippe Tanguy. Mais, très critique à l’égard du discours de François Bayrou, il a estimé que le budget serait “le moment de vérité”.A droite, le chef des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a contesté la proposition de François Bayrou d’avancer sur “un principe de proportionnelle” pour élire les députés, tout en apportant un “soutien exigeant, texte par texte” au gouvernement.

Pour réduire le “surendettement” français, des pistes d'”économies importantes” encore floues

François Bayrou a promis mardi, sans les détailler concrètement, des “économies importantes” pour réduire le lourd “surendettement” de la France, contrainte de revoir ses prévisions de croissance et de déficit public pour 2025. Dans son discours de politique générale prononcé devant une Assemblée nationale électrisée, le nouveau Premier ministre a appelé la France à “adopter sans tarder” les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, dont le pays est dépourvu en raison de la censure du gouvernement précédent en décembre. “Cette précarité budgétaire, nous la payons tous au prix fort”, a-t-il lancé, alors que la France a déjà vu sa note dégradée par l’agence de notation Moody’s la nuit-même suivant sa nomination comme Premier ministre, le 13 décembre. Mais face à la situation dégradée des finances publiques, “une épée de Damoclès” pour le pays dont il a attribué la responsabilité à tous les partis dans la majorité comme l’opposition, le chef de gouvernement est resté très flou sur les contours des économies souhaitées comme sur les impôts qui toucheraient grosses entreprises et riches particuliers. Cancre de la zone euro, avec le troisième ratio d’endettement le plus élevé derrière la Grèce et l’Italie, la France vise désormais un déficit public de 5,4% du PIB en 2025 (contre 5% pour le précédent gouvernement). L’objectif est maintenu de le ramener en 2029 au maximum de 3% prévu par les règles européennes. – Croissance en berne -En 2024, le déficit public devrait atteindre 6,1% du PIB, un gros dérapage qui vaut à la France d’être épinglée par Bruxelles pour déficit excessif. A fin septembre, la dette publique atteignait 113,7% du PIB à 3.303 milliards d’euros.Dans le même temps, la prévision de croissance du gouvernement est abaissée à 0,9% cette année, et alignée sur celle de la Banque de France, contre 1,1% avant la censure. Le ministre de l’Economie, Eric Lombard, avait indiqué début janvier viser un effort budgétaire de 50 milliards d’euros en 2025, qui s’appuierait principalement sur des économies plutôt que des hausses d’impôts. François Bayrou a promis “des économies importantes” pour y parvenir. Un effort financier de 2,2 milliards d’euros sera demandé aux collectivités locales. A rebours de ces économies cependant, il a renoncé à la mesure de déremboursement de médicaments qui avait déjà été abandonnée par Michel Barnier sous la pression du RN. – “Le compte n’y est pas” -Concernant la fiscalité, M. Bayrou a estimé que les entreprises devaient être “prémunies contre des augmentations exponentielles d’impôts et de charges”. Son prédécesseur ambitionnait une surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, censée rapporter 8 milliards d’euros. Il n’a pipé mot sur une éventuelle taxe visant les hauts revenus, inapplicable dans la forme qui était envisagée par M. Barnier en raison des règles empêchant la rétroactivité. L’idée ne serait pas pour autant abandonnée et pourrait faire l’objet d’une loi fiscale séparée. M. Bayrou a tout de même affirmé dans la soirée que le gouvernement travaillait sur une “taxe anti-optimisation pour les hauts patrimoines” qui pourrait figurer dans le projet de budget 2025.Pour gagner du temps, le gouvernement a souhaité que l’examen du projet de budget de l’Etat pour 2025 reprenne mercredi au Sénat, là où il avait été interrompu par la censure. Pour éviter le même sort, il avait engagé la semaine dernière des discussions serrées avec la gauche (hors LFI), qui réclame a minima une suspension de la réforme des retraites. M. Bayrou a consenti à la revisiter, tout en prévenant qu’elle serait maintenue si les partenaires sociaux échouaient à s’entendre. Pour le patron des socialistes Olivier Faure, le PS censurera jeudi le gouvernement sauf s’il obtient “une réponse claire” sur son exigence de soumettre quoi qu’il en soit au Parlement la question des retraites.  Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a raillé des concessions “grotesques” accordées au PS, allié des Insoumis au sein de l’alliance chancelante du NFP.Du côté des organisations patronales, la première d’entre elles, le Medef, a salué “le volontarisme économique” du discours et assuré qu’il participerait de façon “constructive” aux discussions sur les retraites. Son de cloche identique à la CPME, qui a toutefois réclamé que “les actes suivent”, “et vite”. Le Premier ministre a par ailleurs prôné un allègement de “la bureaucratie” et une simplification de la vie économique, et annoncé la création d’un fonds spécial “entièrement dédié à la réforme de l’État” 

Pour réduire le “surendettement” français, des pistes d'”économies importantes” encore floues

François Bayrou a promis mardi, sans les détailler concrètement, des “économies importantes” pour réduire le lourd “surendettement” de la France, contrainte de revoir ses prévisions de croissance et de déficit public pour 2025. Dans son discours de politique générale prononcé devant une Assemblée nationale électrisée, le nouveau Premier ministre a appelé la France à “adopter sans tarder” les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, dont le pays est dépourvu en raison de la censure du gouvernement précédent en décembre. “Cette précarité budgétaire, nous la payons tous au prix fort”, a-t-il lancé, alors que la France a déjà vu sa note dégradée par l’agence de notation Moody’s la nuit-même suivant sa nomination comme Premier ministre, le 13 décembre. Mais face à la situation dégradée des finances publiques, “une épée de Damoclès” pour le pays dont il a attribué la responsabilité à tous les partis dans la majorité comme l’opposition, le chef de gouvernement est resté très flou sur les contours des économies souhaitées comme sur les impôts qui toucheraient grosses entreprises et riches particuliers. Cancre de la zone euro, avec le troisième ratio d’endettement le plus élevé derrière la Grèce et l’Italie, la France vise désormais un déficit public de 5,4% du PIB en 2025 (contre 5% pour le précédent gouvernement). L’objectif est maintenu de le ramener en 2029 au maximum de 3% prévu par les règles européennes. – Croissance en berne -En 2024, le déficit public devrait atteindre 6,1% du PIB, un gros dérapage qui vaut à la France d’être épinglée par Bruxelles pour déficit excessif. A fin septembre, la dette publique atteignait 113,7% du PIB à 3.303 milliards d’euros.Dans le même temps, la prévision de croissance du gouvernement est abaissée à 0,9% cette année, et alignée sur celle de la Banque de France, contre 1,1% avant la censure. Le ministre de l’Economie, Eric Lombard, avait indiqué début janvier viser un effort budgétaire de 50 milliards d’euros en 2025, qui s’appuierait principalement sur des économies plutôt que des hausses d’impôts. François Bayrou a promis “des économies importantes” pour y parvenir. Un effort financier de 2,2 milliards d’euros sera demandé aux collectivités locales. A rebours de ces économies cependant, il a renoncé à la mesure de déremboursement de médicaments qui avait déjà été abandonnée par Michel Barnier sous la pression du RN. – “Le compte n’y est pas” -Concernant la fiscalité, M. Bayrou a estimé que les entreprises devaient être “prémunies contre des augmentations exponentielles d’impôts et de charges”. Son prédécesseur ambitionnait une surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, censée rapporter 8 milliards d’euros. Il n’a pipé mot sur une éventuelle taxe visant les hauts revenus, inapplicable dans la forme qui était envisagée par M. Barnier en raison des règles empêchant la rétroactivité. L’idée ne serait pas pour autant abandonnée et pourrait faire l’objet d’une loi fiscale séparée. M. Bayrou a tout de même affirmé dans la soirée que le gouvernement travaillait sur une “taxe anti-optimisation pour les hauts patrimoines” qui pourrait figurer dans le projet de budget 2025.Pour gagner du temps, le gouvernement a souhaité que l’examen du projet de budget de l’Etat pour 2025 reprenne mercredi au Sénat, là où il avait été interrompu par la censure. Pour éviter le même sort, il avait engagé la semaine dernière des discussions serrées avec la gauche (hors LFI), qui réclame a minima une suspension de la réforme des retraites. M. Bayrou a consenti à la revisiter, tout en prévenant qu’elle serait maintenue si les partenaires sociaux échouaient à s’entendre. Pour le patron des socialistes Olivier Faure, le PS censurera jeudi le gouvernement sauf s’il obtient “une réponse claire” sur son exigence de soumettre quoi qu’il en soit au Parlement la question des retraites.  Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a raillé des concessions “grotesques” accordées au PS, allié des Insoumis au sein de l’alliance chancelante du NFP.Du côté des organisations patronales, la première d’entre elles, le Medef, a salué “le volontarisme économique” du discours et assuré qu’il participerait de façon “constructive” aux discussions sur les retraites. Son de cloche identique à la CPME, qui a toutefois réclamé que “les actes suivent”, “et vite”. Le Premier ministre a par ailleurs prôné un allègement de “la bureaucratie” et une simplification de la vie économique, et annoncé la création d’un fonds spécial “entièrement dédié à la réforme de l’État”Â