Brésil: la pression judiciaire s’accroît sur Bolsonaro malgré le soutien de Trump

La pression judiciaire s’est accrue vendredi sur l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, malgré l’offensive de Donald Trump, qui en soutien à son allié d’extrême droite a lancé une guerre commerciale contre le Brésil.Limité dans ses mouvements et dans son expression: jugé pour tentative de coup d’Etat contre l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, l’ancien chef d’Etat (2019-2022), 70 ans, s’est vu contraint de porter un bracelet électronique et interdit de recourir aux réseaux sociaux.Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a justifié ces mesures en lui reprochant d’inciter, avec son fils Eduardo, à des “actes hostiles” des Etats-Unis contre le Brésil et de tenter de faire “obstruction” au procès en cours, dont il a la charge.En réaction, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a annoncé la révocation des visas pour les Etats-Unis de M. de Moraes, de l’ensemble des juges qui siègent au procès et de leurs parents proches.”La chasse aux sorcières politique du juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes contre Jair Bolsonaro a créé une persécution et une censure telles qu’elles ne violent pas seulement les droits fondamentaux des Brésiliens, mais s’étendent au-delà des côtes brésiliennes pour atteindre les Américains”, a-t-il développé dans un communiqué.Jair Bolsonaro a été surpris vendredi matin par une perquisition de la police à son domicile à Brasilia, puis conduit au secrétariat de la Justice de la capitale.A la sortie, il a dénoncé devant une foule de journalistes une “suprême humiliation” après l’imposition du bracelet électronique.Egalement interdit de contact avec ambassades et autorités étrangères et forcé de rester chez lui soir et week-end, il a nié tout projet de fuite: “Je n’ai jamais pensé quitter le Brésil, je n’ai jamais pensé me réfugier dans une ambassade”.A quelques semaines de la fin attendue de son procès, cette fracassante décision judiciaire intervient en pleine crise diplomatique et commerciale entre le Brésil et les Etats-Unis.Tonnant contre une supposée “chasse aux sorcières”, le président américain Donald Trump, 79 ans, a menacé la semaine dernière le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50% à partir du 1er août.Lula, 79 ans, a défendu la “souveraineté” du plus grand pays d’Amérique latine et menacé de “réciprocité”. Dans un discours jeudi soir à la télévision nationale, il a réprouvé un “chantage inacceptable”, tout en plaidant de nouveau pour la négociation.Il a aussi qualifié de “traîtres à la patrie” “certains politiciens brésiliens” qui soutiennent les menaces américaines.- “Otage” -Dans un communiqué publié par les médias brésiliens, la défense de Jair Bolsonaro a estimé que les “graves mesures” judiciaires prises à son encontre “ont été imposées en raison d’actes commis par d’autres”.M. Bolsonaro est ciblé cette fois pour ses liens avec la Maison Blanche et la mouvance trumpiste, dont la cheville ouvrière est son fils Eduardo.Ce dernier vit actuellement aux Etats-Unis, où il plaide auprès des autorités américaines pour des sanctions contre la justice brésilienne. C’est à ce titre qu’il fait, comme son père, l’objet d’une enquête spécifique au Brésil, pour des soupçons d’obstruction au procès pour tentative de coup d’Etat.Sur le réseau social X, Eduardo Bolsonaro a accusé Alexandre de Moraes de prendre son père en “otage” en représailles aux “actions légitimes du gouvernement des Etats-Unis”.Les deux hommes “incitent, encouragent et aident un gouvernement étranger à mener des actes hostiles contre le Brésil” et “tentent ostensiblement de soumettre le fonctionnement de la Cour suprême aux Etats-Unis d’Amérique”, estime le juge Moraes.M. Bolsonaro a en outre “reconnu avoir aidé financièrement” son fils en lui transférant quelque 360.000 dollars aux Etats-Unis, selon le magistrat, ce qui attesterait d’une “convergence d’objectifs”.Au domicile de l’ancien président ont par ailleurs été trouvés “7.000 reais (environ 1.000 euros, ndlr) et à peu près 14.000 dollars”, de son propre aveu. Il nie toute irrégularité. Il voit dans son procès une “persécution” et risque plus de 40 ans de prison. Le parquet a demandé mardi sa condamnation et celle de sept de ses collaborateurs de l’époque pour avoir essayé d’assurer leur “maintien autoritaire au pouvoir”.M. Bolsonaro est en outre inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système de vote électronique utilisé pour le scrutin de 2022.Plaidant pour une large amnistie, il espère faire annuler son inéligibilité pour concourir à la présidentielle de 2026.Déjà au pouvoir de 2003 à 2010, Lula a redit vendredi sa volonté de briguer un quatrième mandat. “Je ne vais pas rendre ce pays à cette bande de fous”, a-t-il dit lors d’un événement public dans le nord-est du pays.

Brésil: la pression judiciaire s’accroît sur Bolsonaro malgré le soutien de Trump

La pression judiciaire s’est accrue vendredi sur l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, malgré l’offensive de Donald Trump, qui en soutien à son allié d’extrême droite a lancé une guerre commerciale contre le Brésil.Limité dans ses mouvements et dans son expression: jugé pour tentative de coup d’Etat contre l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, l’ancien chef d’Etat (2019-2022), 70 ans, s’est vu contraint de porter un bracelet électronique et interdit de recourir aux réseaux sociaux.Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a justifié ces mesures en lui reprochant d’inciter, avec son fils Eduardo, à des “actes hostiles” des Etats-Unis contre le Brésil et de tenter de faire “obstruction” au procès en cours, dont il a la charge.En réaction, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a annoncé la révocation des visas pour les Etats-Unis de M. de Moraes, de l’ensemble des juges qui siègent au procès et de leurs parents proches.”La chasse aux sorcières politique du juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes contre Jair Bolsonaro a créé une persécution et une censure telles qu’elles ne violent pas seulement les droits fondamentaux des Brésiliens, mais s’étendent au-delà des côtes brésiliennes pour atteindre les Américains”, a-t-il développé dans un communiqué.Jair Bolsonaro a été surpris vendredi matin par une perquisition de la police à son domicile à Brasilia, puis conduit au secrétariat de la Justice de la capitale.A la sortie, il a dénoncé devant une foule de journalistes une “suprême humiliation” après l’imposition du bracelet électronique.Egalement interdit de contact avec ambassades et autorités étrangères et forcé de rester chez lui soir et week-end, il a nié tout projet de fuite: “Je n’ai jamais pensé quitter le Brésil, je n’ai jamais pensé me réfugier dans une ambassade”.A quelques semaines de la fin attendue de son procès, cette fracassante décision judiciaire intervient en pleine crise diplomatique et commerciale entre le Brésil et les Etats-Unis.Tonnant contre une supposée “chasse aux sorcières”, le président américain Donald Trump, 79 ans, a menacé la semaine dernière le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50% à partir du 1er août.Lula, 79 ans, a défendu la “souveraineté” du plus grand pays d’Amérique latine et menacé de “réciprocité”. Dans un discours jeudi soir à la télévision nationale, il a réprouvé un “chantage inacceptable”, tout en plaidant de nouveau pour la négociation.Il a aussi qualifié de “traîtres à la patrie” “certains politiciens brésiliens” qui soutiennent les menaces américaines.- “Otage” -Dans un communiqué publié par les médias brésiliens, la défense de Jair Bolsonaro a estimé que les “graves mesures” judiciaires prises à son encontre “ont été imposées en raison d’actes commis par d’autres”.M. Bolsonaro est ciblé cette fois pour ses liens avec la Maison Blanche et la mouvance trumpiste, dont la cheville ouvrière est son fils Eduardo.Ce dernier vit actuellement aux Etats-Unis, où il plaide auprès des autorités américaines pour des sanctions contre la justice brésilienne. C’est à ce titre qu’il fait, comme son père, l’objet d’une enquête spécifique au Brésil, pour des soupçons d’obstruction au procès pour tentative de coup d’Etat.Sur le réseau social X, Eduardo Bolsonaro a accusé Alexandre de Moraes de prendre son père en “otage” en représailles aux “actions légitimes du gouvernement des Etats-Unis”.Les deux hommes “incitent, encouragent et aident un gouvernement étranger à mener des actes hostiles contre le Brésil” et “tentent ostensiblement de soumettre le fonctionnement de la Cour suprême aux Etats-Unis d’Amérique”, estime le juge Moraes.M. Bolsonaro a en outre “reconnu avoir aidé financièrement” son fils en lui transférant quelque 360.000 dollars aux Etats-Unis, selon le magistrat, ce qui attesterait d’une “convergence d’objectifs”.Au domicile de l’ancien président ont par ailleurs été trouvés “7.000 reais (environ 1.000 euros, ndlr) et à peu près 14.000 dollars”, de son propre aveu. Il nie toute irrégularité. Il voit dans son procès une “persécution” et risque plus de 40 ans de prison. Le parquet a demandé mardi sa condamnation et celle de sept de ses collaborateurs de l’époque pour avoir essayé d’assurer leur “maintien autoritaire au pouvoir”.M. Bolsonaro est en outre inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système de vote électronique utilisé pour le scrutin de 2022.Plaidant pour une large amnistie, il espère faire annuler son inéligibilité pour concourir à la présidentielle de 2026.Déjà au pouvoir de 2003 à 2010, Lula a redit vendredi sa volonté de briguer un quatrième mandat. “Je ne vais pas rendre ce pays à cette bande de fous”, a-t-il dit lors d’un événement public dans le nord-est du pays.

Affaire Epstein: Donald Trump attaque le Wall Street Journal pour diffamation

Donald Trump a attaqué vendredi en diffamation le Wall Street Journal et son patron Rupert Murdoch après la publication d’un article lui attribuant une lettre salace adressée au délinquant sexuel Jeffrey Epstein, dans un dossier qui embarrasse le président auprès de sa base.Le locataire de la Maison Blanche est empêtré depuis plusieurs jours dans cette affaire, qui fait l’objet d’une multitude de théories complotistes, et sur laquelle il avait juré de faire toute la lumière.Elle a connu un nouveau rebondissement jeudi avec un article du Wall Street Journal selon lequel Donald Trump avait adressé en 2003 cette lettre embarrassante à Jeffrey Epstein, dont il avait été proche.Confirmant avoir porté plainte contre le journal, le président américain a dénoncé un “+article+ mensonger, malveillant, diffamatoire et totalement FAKE NEWS, paru dans le +torchon+ inutile qu’est le Wall Street Journal”.En croisade contre les médias traditionnels depuis son retour au pouvoir, le républicain réclame au moins dix milliards de dollars, selon cette plainte visant le prestigieux quotidien, son patron Rupert Murdoch et deux de ses journalistes.Ils “ont inventé cette histoire pour ternir la réputation et l’intégrité du président Trump, et le présenter de manière trompeuse sous un jour mensonger”, peut-on lire dans la plainte, consultée par l’AFP.Dans le même temps, le ministère de la Justice a demandé à un tribunal fédéral d’autoriser la publication des documents judiciaires ayant conduit à l’inculpation de Jeffrey Epstein pour trafic sexuel de mineures en 2019. Le président américain en avait donné l’ordre la veille à sa ministre Pam Bondi, en réponse aux critiques de certains de ses partisans, qui l’accusent de vouloir étouffer la polémique.Jeffrey Epstein n’a jamais été jugé pour ces faits: ce riche financier avait été retrouvé mort dans sa cellule de prison peu de temps après son inculpation. Interrogé vendredi à la Maison Blanche pour savoir s’il comptait réclamer la publication d’autres documents liés à Jeffrey Epstein, le milliardaire de 79 ans n’a pas répondu.- Fureur des “MAGA” -Jeffrey Epstein a été arrêté et inculpé en juillet 2019 pour trafic sexuel de mineures et association de malfaiteurs en vue de commettre cette infraction.La mort de cet ami des stars et des puissants, retrouvé pendu dans sa cellule à New York un mois plus tard, avant donc d’être jugé, a alimenté nombre de théories complotistes selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan.Il avait déjà été condamné à une courte peine de prison en 2008, notamment pour avoir recruté une mineure à des fins de prostitution.Des figures proches du mouvement trumpiste “Make America Great Again” (“Rendre sa grandeur à l’Amérique”, en français) militent depuis des années pour la publication d’une supposée liste secrète de clients de Jeffrey Epstein.Mais le 7 juillet, le ministère de la Justice et la police fédérale, le FBI, ont établi dans un rapport commun qu’il n’existait pas de preuve de l’existence d’une telle liste ou d’un chantage envers certaines personnalités.Des annonces qui ont entraîné un déferlement de messages furieux venant de comptes “MAGA” sur les réseaux sociaux. – Croquis de femme nue -Donald Trump, qui a été proche de Jeffrey Epstein jusqu’au milieu des années 2000, s’en est ouvertement agacé. Il a qualifié cette frange de ses partisans de “stupides” et leur a demandé de passer à autre chose, tout en accusant l’opposition démocrate d’avoir organisé une campagne visant à le mêler à l’affaire.L’article du Wall Street Journal ne risque pas de l’enterrer.Le quotidien y affirme que, pour un livre d’or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l’occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l’immobilier.La lettre au nom de Donald Trump comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d’un croquis de femme nue avec sa signature évoquant une toison pubienne, selon le journal. “Joyeux anniversaire – et que chaque jour soit un autre merveilleux secret”, affirme aussi avoir lu le Wall Street Journal, qui ne reproduit pas la lettre.

US announces Syria-Israel truce as new clashes rock Druze heartland

The United States said early Saturday that it had negotiated a ceasefire between Israel and Syria’s government as new clashes erupted in Syria’s Druze heartland following violence that prompted massive Israeli strikes.At least 638 people have died since Sunday in violence between the Druze and Bedouins, according to the Syrian Observatory for Human Rights, drawing questions over the authority of Syria’s interim leader Ahmed al-Sharaa.Israel intervened Wednesday with major strikes in the heart of the capital Damascus, including hitting the army’s headquarters.Tom Barrack, the US pointman on Syria, said in the early hours of Saturday in the Middle East that Sharaa and Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu “have agreed to a ceasefire” negotiated by the United States.Barrack, who is US ambassador to Ankara, said the deal was backed by Turkey, a key supporter of Sharaa, as well as neighbouring Jordan.”We call upon Druze, Bedouins and Sunnis to put down their weapons and together with other minorities build a new and united Syrian identity in peace and prosperity with its neighbours,” he wrote on X.The United States on Wednesday announced an earlier deal in which Sharaa pulled government forces out of Sweida, the southern hub of the Druze minority.Sharaa said the mediation helped avert a “large-scale escalation” with Israel but his office accused Druze fighters of violating it.Sharaa’s office on Friday evening pledged to deploy fresh forces to the region to break up further clashes in the south, urging “all parties to exercise restraint and prioritise reason”.Renewed fighting erupted Friday between Bedouin tribal factions and the Druze at the entrance to Sweida, an AFP correspondent said.About 200 tribal fighters clashed with armed Druze men from the city using machine guns and shells, the AFP correspondent said, while the Syrian Observatory also reported fighting and shelling on neighbourhoods in Sweida.In the corridors of the Sweida National Hospital, a foul odour emanated from the swollen and disfigured bodies piled up in refrigerated storage units, an AFP correspondent reported.A small number of doctors and nurses at the hospital worked to treat the wounded arriving from the ongoing clashes, some in the hallways.Omar Obeid, a doctor at the government hospital, told AFP that the facility has received “more than 400 bodies” since Monday morning.”There is no more room in the morgue. The bodies are in the street” in front of the hospital, added Obeid, president of the Sweida branch of the Order of Physicians.The UN’s International Organization for Migration on Friday said that 79,339 people have been displaced since Sunday, including 20,019 on Thursday alone.- Tribal back-up -Tribal reinforcements from across Syria gathered in villages around Sweida on Friday to reinforce local Bedouin, whose longstanding enmity towards the Druze erupted into violence last weekend.Anas al-Enad, a tribal chief from the central city of Hama, said he and his men had made the journey to the village of Walgha, northwest of Sweida, because “the Bedouin called for our help and we came to support them”.An AFP correspondent saw burning homes and shops in the village, now under the control of the Bedouin and their allies.Israel, which has its own sizable Druze community, said Friday that it was sending support valued at nearly $600,000, including food and medical supplies, to Druze in Sweida.Israel has vowed to defend the Druze community, although some diplomats and analysts say its goal is to weaken the military in Syria, its historic adversary, seeing it at a weak point since Sharaa’s Sunni Islamists toppled Bashar al-Assad, an Iranian ally, in December.- UN demands independent probe -Rayan Maarouf, editor-in-chief of local news outlet Suwayda 24, said the humanitarian situation was “catastrophic”.”We cannot find milk for children,” he told AFP.UN High Commissioner for Human Rights Volker Turk called for an end to the bloodshed and “independent, prompt and transparent investigations into all violations”.The International Committee for the Red Cross warned that health facilities were overwhelmed, with power cuts impeding the preservation of bodies in overflowing morgues.”The humanitarian situation in Sweida is critical. People are running out of everything,” said Stephan Sakalian, the head of ICRC’s delegation in Syria.”Hospitals are increasingly struggling to treat the wounded and the sick, and families are unable to bury their loved ones in dignity,” he said.The latest violence erupted Sunday after the kidnapping of a Druze vegetable merchant by local Bedouin triggered tit-for-tat abductions, the Britain-based Observatory said.burs-sbk-sct/sco

La Syrie et Israël s’accordent sur un cessez-le-feu, combats à l’entrée de Soueida

Le gouvernement syrien et Israël se sont accordés vendredi soir sur un cessez-le-feu sous l’égide des Etats-Unis, mais des affrontements opposent toujours des combattants tribaux et druzes à l’entrée de Soueida, dans le sud de la Syrie, où des violences ont déjà fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés depuis près d’une semaine.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh “ont accepté un cessez-le-feu”, a annoncé l’émissaire américain pour la Syrie Tom Barrack, deux jours après des bombardements israéliens sur Damas.”Nous appelons les druzes, les bédouins et les sunnites à déposer les armes, et, ensemble, avec les autres minorités, à construire une identité syrienne nouvelle et unie, dans la paix et la prospérité avec ses voisins”, a écrit M. Barrack sur le réseau social X.La présidence syrienne a affirmé vendredi travailler à l’envoi d’une “force spéciale” dans la région à majorité druze de Soueida, d’où elle avait retiré ses soldats la veille sous la pression d’Israël.Depuis dimanche, les affrontements entre groupes druzes et tribus bédouines locales, aux relations tendues depuis des années, y ont fait au moins 638 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).L’hôpital gouvernemental de Soueida, le seul de la ville qui fonctionne encore, a accueilli “plus de 400 corps depuis lundi matin”, parmi lesquels “des femmes, des enfants et des personnes âgées”, a dit à l’AFP le médecin Omar Obeid.- “Une fosse commune” -“Ce n’est plus un hôpital, c’est une fosse commune”, a déclaré à un correspondant de l’AFP Rouba, membre du personnel de l’hôpital qui ne veut pas donner son nom de famille.Ces violences fragilisent encore plus le pouvoir d’Ahmad al-Chareh qui, à la tête d’une coalition de groupes rebelles islamistes, avait renversé le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.Dans un communiqué vendredi soir, la présidence a exhorté “toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier la raison”, tout en affirmant travailler “à l’envoi d’une force spéciale pour mettre fin aux affrontements”.Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l’ordre, avait déjà déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L’OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d’avoir combattu au côté des bédouins et d’avoir commis des exactions.Les forces gouvernementales s’étaient retirées jeudi de la ville, après des menaces et des bombardements d’Israël qui a dit vouloir protéger la minorité druze, M. Chareh affirmant sa volonté d’éviter une “guerre ouverte” avec Israël.Un cessez-le-feu a été conclu entre les parties syriennes, mais la présidence a accusé jeudi les combattants druzes de l’avoir violé.Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main forte aux bédouins, s’étaient massés autour de Soueida, selon des correspondants de l’AFP sur place.Et vendredi soir, quelque 200 de ces combattants ont été vus par l’AFP échangeant des tirs d’armes automatiques à l’entrée ouest de la ville avec les groupes druzes positionnés à l’intérieur.- “Plus de lait pour les nourrissons” -L’OSDH a confirmé des combats dans ce secteur, ajoutant que “des bombardements visaient des quartiers de la ville”. Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l’AFP près du village druze de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (centre) “en réponse aux appels à l’aide des bédouins”.Le correspondant de l’AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés à Walgha, désormais sous contrôle des forces tribales et des bédouins.Selon l’OSDH, “les combattants tribaux sont encouragés et soutenus par les autorités syriennes qui ne peuvent plus se déployer à Soueida en raison des menaces d’Israël”.Près de 80.000 personnes ont été déplacées en raison des violences, s’est alarmée l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Dans Soueida privée d’eau et d’électricité et où les communications sont coupées, “la situation est catastrophique. Il n’y a même plus de lait pour nourrissons”, a déclaré à l’AFP le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf.Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est dit “profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation humanitaire” dans la région.”Les gens manquent de tout. Les hôpitaux ont de plus en plus de mal à soigner les blessés et les malades”, a déclaré Stephan Sakalian, chef de la délégation du CICR en Syrie.Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d’une branche de l’islam est aussi implantée au Liban et en Israël.

La Syrie et Israël s’accordent sur un cessez-le-feu, combats à l’entrée de Soueida

Le gouvernement syrien et Israël se sont accordés vendredi soir sur un cessez-le-feu sous l’égide des Etats-Unis, mais des affrontements opposent toujours des combattants tribaux et druzes à l’entrée de Soueida, dans le sud de la Syrie, où des violences ont déjà fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés depuis près d’une semaine.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh “ont accepté un cessez-le-feu”, a annoncé l’émissaire américain pour la Syrie Tom Barrack, deux jours après des bombardements israéliens sur Damas.”Nous appelons les druzes, les bédouins et les sunnites à déposer les armes, et, ensemble, avec les autres minorités, à construire une identité syrienne nouvelle et unie, dans la paix et la prospérité avec ses voisins”, a écrit M. Barrack sur le réseau social X.La présidence syrienne a affirmé vendredi travailler à l’envoi d’une “force spéciale” dans la région à majorité druze de Soueida, d’où elle avait retiré ses soldats la veille sous la pression d’Israël.Depuis dimanche, les affrontements entre groupes druzes et tribus bédouines locales, aux relations tendues depuis des années, y ont fait au moins 638 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).L’hôpital gouvernemental de Soueida, le seul de la ville qui fonctionne encore, a accueilli “plus de 400 corps depuis lundi matin”, parmi lesquels “des femmes, des enfants et des personnes âgées”, a dit à l’AFP le médecin Omar Obeid.- “Une fosse commune” -“Ce n’est plus un hôpital, c’est une fosse commune”, a déclaré à un correspondant de l’AFP Rouba, membre du personnel de l’hôpital qui ne veut pas donner son nom de famille.Ces violences fragilisent encore plus le pouvoir d’Ahmad al-Chareh qui, à la tête d’une coalition de groupes rebelles islamistes, avait renversé le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.Dans un communiqué vendredi soir, la présidence a exhorté “toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier la raison”, tout en affirmant travailler “à l’envoi d’une force spéciale pour mettre fin aux affrontements”.Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l’ordre, avait déjà déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L’OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d’avoir combattu au côté des bédouins et d’avoir commis des exactions.Les forces gouvernementales s’étaient retirées jeudi de la ville, après des menaces et des bombardements d’Israël qui a dit vouloir protéger la minorité druze, M. Chareh affirmant sa volonté d’éviter une “guerre ouverte” avec Israël.Un cessez-le-feu a été conclu entre les parties syriennes, mais la présidence a accusé jeudi les combattants druzes de l’avoir violé.Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main forte aux bédouins, s’étaient massés autour de Soueida, selon des correspondants de l’AFP sur place.Et vendredi soir, quelque 200 de ces combattants ont été vus par l’AFP échangeant des tirs d’armes automatiques à l’entrée ouest de la ville avec les groupes druzes positionnés à l’intérieur.- “Plus de lait pour les nourrissons” -L’OSDH a confirmé des combats dans ce secteur, ajoutant que “des bombardements visaient des quartiers de la ville”. Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l’AFP près du village druze de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (centre) “en réponse aux appels à l’aide des bédouins”.Le correspondant de l’AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés à Walgha, désormais sous contrôle des forces tribales et des bédouins.Selon l’OSDH, “les combattants tribaux sont encouragés et soutenus par les autorités syriennes qui ne peuvent plus se déployer à Soueida en raison des menaces d’Israël”.Près de 80.000 personnes ont été déplacées en raison des violences, s’est alarmée l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Dans Soueida privée d’eau et d’électricité et où les communications sont coupées, “la situation est catastrophique. Il n’y a même plus de lait pour nourrissons”, a déclaré à l’AFP le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf.Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est dit “profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation humanitaire” dans la région.”Les gens manquent de tout. Les hôpitaux ont de plus en plus de mal à soigner les blessés et les malades”, a déclaré Stephan Sakalian, chef de la délégation du CICR en Syrie.Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d’une branche de l’islam est aussi implantée au Liban et en Israël.

El Salvador sends home Venezuelan migrants in US prisoner deal

Scores of Venezuelans deported from the United States arrived back home from a notorious Salvadoran jail Friday, as a prisoner swap agreement ended a months-long ordeal decried by rights groups.As two planes transporting the men touched down in the evening at the main airport serving Caracas, President Nicolas Maduro thanked his US counterpart Donald Trump for making it happen.”Free, free at last!” the Venezuelan leader rejoiced at a public event.The Trump administration said the men were released in exchange for 10 Americans held in Venezuela, and an unknown number of “political prisoners” in the South American country.The United States had sent a group of 252 Venezuelan migrants to El Salvador in March to be locked up in its feared CECOT anti-“terrorism” jail, accused without evidence of belonging to the Tren de Aragua criminal gang.Trump invoked rarely used wartime laws to have the men flown to the Central American nation without any court hearings.”Today, we have handed over all the Venezuelan nationals detained in our country,” Salvadoran President Nayib Bukele said on X.”I can’t contain my happiness,” Mercedes Yamarte, mother of CECOT inmate Mervin Yamarte, told AFP ahead of the aircrafts’ arrival.”I arranged the reception, what am I going to do? I’ll make a soup.”Interior Minister Diosdado Cabello and other officials boarded the first plane to land, and passengers could be heard singing the Venezuelan anthem. Maduro thanked Trump for “the decision to rectify this totally irregular situation.”The number of migrants on the two planes has not been confirmed.- ‘High price’ -US Secretary of State Marco Rubio wrote on X Friday that “ten Americans who were detained in Venezuela are on their way to freedom” thanks to a deal that also included “the release of Venezuelan political prisoners.”He thanked Bukele “for helping secure an agreement for the release of all of our American detainees.”The US embassy in Caracas published a photo of the individuals with American flags.In the United States, families were also excited to see their loved ones return. One had been imprisoned for nearly a year.Global Reach, an NGO that works for wrongly detained Americans, said one of the men freed was 37-year-old Lucas Hunter, held since he was “kidnapped” by Venezuelan border guards while vacationing in Colombia in January.”We cannot wait to see him in person and help him recover from the ordeal,” it quoted his younger sister Sophie Hunter as saying.Uruguay said one of its citizens, resident in the United States, was among those liberated after nine months in Venezuelan detention.Venezuela’s government in a statement said it had paid a “high price” to secure the return of its compatriots: “terrorists for innocents,” according to Maduro. Apart from the freeing of the Americans, it said “alternative measures” to imprisonment had been granted to Venezuelans detained for “their involvement in common crimes and offenses against the constitutional order.”The prisoner rights NGO Foro Penal told AFP it was verifying the identities of the people concerned. – ‘Rescued’ – Another plane arrived at Maiquetia airport earlier Friday from Houston with 244 Venezuelans deported from the United States and seven children who Interior Minister Diosdado Cabello said had been “rescued from the kidnapping to which they were being subjected.”The children were among 30 who Caracas says remained in the US after their Venezuelan parents were deported.Clamping down on migrants is a flagship pursuit of Trump’s administration, which has ramped up raids and deportations.It has agreed with Maduro to send undocumented Venezuelans back home, and flights have been arriving near daily also from Mexico, where many got stuck trying to enter the United States.Official figures show that since February, more than 8,200 people have been repatriated to Venezuela from the United States and Mexico, including some 1,000 children.The Venezuelans detained in El Salvador had no right to phone calls or visits, and their relatives unsuccessfully requested proof of life.Bukele had CECOT built as part of his war on criminal gangs, but he agreed to receive millions of dollars from the United States to house the Venezuelans there.Amnesty International, Human Rights Watch and other rights groups have denounced the detentions as a violation of human rights.burs-mlr/mlm