Ukraine: onze morts dans des frappes russes dans la région de Dnipropetrovsk

Au moins 11 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées mardi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités ukrainiennes, Kiev dénonçant le “message de terreur” envoyé par Moscou au moment où les négociations entre les deux camps sont au point mort.Ces nouvelles attaques meurtrières de l’armée russe contre une grande ville d’Ukraine, après une attaque d’ampleur à Kiev dans la nuit de dimanche à lundi, interviennent juste avant l’ouverture d’un sommet de l’Otan à La Haye. Arrivé au Pays-Bas, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte et espère recevoir, auprès des alliés de Kiev, de nouvelles promesses d’aide à son pays après près de trois ans et demi d’invasion russe.  Sur le terrain, les forces russes continuent leur poussée dans l’Est ukrainien face à une armée ukrainienne en difficulté et moins nombreuse, et multiplient les bombardements.Aux alentours de 11H10 mardi, selon la police nationale ukrainienne, “l’armée russe a attaqué les villes de Dnipro et Samar avec des missiles”, détruisant notamment un bâtiment administratif dans la première. “Neuf résidents de Dnipro et deux résidents de Samar ont été tués”, selon la police. Plus de 100 personnes ont par ailleurs été blessées, notamment des passagers d’un train qui a été “endommagé” par ces frappes, toujours d’après cette source.D’après le parquet ukrainien, des établissements scolaires et de santé ont notamment été touchés.”En termes de dégâts, il s’agit probablement de l’une des frappes les plus importantes contre Dnipro” depuis le début de l’invasion russe en février 2022, a affirmé le maire Boris Filatov.Volodymyr Zelensky a prévenu, pour sa part, que le bilan pourrait encore s’alourdir. “Défendre l’Ukraine signifie défendre la vie”, a-t-il poursuivi sur le réseau social X.  Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a rapidement dénoncé le “message de terreur et de rejet de la paix” envoyé, selon lui, par Moscou, dont l’armée avait annoncé il y a deux semaines attaquer la région de Dnipropetrovsk, une première depuis 2022.- “Renforcer la pression sur Moscou” -“Il en va de la crédibilité des alliés de renforcer la pression sur Moscou”, a exhorté M. Sybiga, alors que Volodymyr Zelensky et des dirigeants des pays membres de l’Otan, dont l’Américain Donald Trump, se réunissent à partir de mardi aux Pays-Bas.Ce sommet de l’Otan doit valider la hausse spectaculaire des dépenses de sécurité des pays membres, dans un contexte diplomatique mondial tendu.Une réunion entre MM. Zelensky et Trump, dont les relations sont fluctuantes, est prévue mercredi, selon un haut responsable ukrainien, le président américain confirmant qu’il rencontrerait “probablement” son homologue ukrainien.Le locataire de la Maison Blanche pousse pour un arrêt des hostilités, mais son implication personnelle dans le dossier ukrainien n’a, à ce stade, pas permis de rapprocher les positions toujours très éloignées des deux belligérants.Pour ce faire, Donald Trump a repris langue avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il a également repris des éléments de langage du Kremlin sur les origines de la guerre, provoquant la colère de Kiev.L’Ukraine exige toujours que l’armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à près de 20% par la Russie, tandis que Moscou souhaite que Kiev lui concède la perte des territoires ukrainiens annexés et partiellement occupés par les forces russes, tout en renonçant à rejoindre l’Otan. Des exigences inacceptables pour Volodymyr Zelensky.Et Vladimir Poutine maintient toujours ces demandes maximalistes, niant à nouveau, en fin de semaine dernière, la souveraineté de l’Ukraine: “Je considère les peuples russe et ukrainien comme un seul peuple. Dans ce sens, toute l’Ukraine nous appartient”, a-t-il lancé.- Poursuite des attaques -Dans ce contexte, la Russie poursuit ses attaques contre son voisin.Trois personnes, dont un enfant, ont été tués dans des frappes de drones russes dans l’agglomération de Soumy (nord-est), selon l’administration régionale mardi matin.A Kiev et dans sa région, dix civils avaient péri dans la nuit de dimanche à lundi dans une série de frappes russes, selon le ministre ukrainien de l’Intérieur, Igor Klymenko, une semaine après une attaque qui avait tué au moins 28 personnes dans la capitale ukrainienne.En réponse, l’Ukraine tente de frapper la Russie en profondeur, notamment pour perturber la logistique de l’armée de Moscou.Dans la nuit de lundi à mardi, un drone a visé un immeuble résidentiel dans la région de Moscou, faisant deux blessés, dont un a été hospitalisé, a indiqué sur Telegram le gouverneur local, Andreï Vorobiov.

Life returns to Tehran, but residents wary ceasefire won’t hold

Tehran was far from its usual hustle and bustle on Tuesday, but life was regaining some colour despite concerns from residents that a tentative ceasefire between Iran and Israel may not hold, after nearly two weeks of war.In Tajrish bazaar in north Tehran, everyone had their own opinion on whether the end to the fighting announced by US President Donald Trump would last.”I don’t think it is sustainable,” said Ahmad Barqi, a 75-year-old vendor of electronics. “We would like a ceasefire… but they don’t implement it, they don’t keep to their promises,” he said, referring to the Israelis.”It seems Israel is violating the truce,” said Alireza Jahangiri, another merchant, who heard state media reporting that Israel had carried out three rounds of strikes after the ceasefire was announced.Nevertheless, no strikes had been recorded in Tehran since the early morning, after a night in which residents were woken by explosions more numerous than previously in the war.”Fortunately, we have survived,” said one relieved Tehrani taking advantage of the truce and the good weather to walk in the park, while nearby cafes were welcoming young people happy to be able to meet up again. They were among those who had stuck it out in the capital, but the question remains whether those who fled Tehran will be convinced to return.”We will see. I think that we will stay another week in the north to see how things develop,” said Amir, 28, who spoke to AFP by phone. – ‘Boom, peace’ -Amir said he “froze for a minute” on hearing that Trump had announced a ceasefire on social media in the middle of the night.”It was really shocking. Trump just said he would think for two weeks before making a decision (to bomb Iran), but all of a sudden he bombed everywhere. He said he wasn’t pursuing regime change and all of a sudden, boom, peace. I really don’t know… about the ceasefire but honestly, I don’t think things will return to normal,” he said.Benyamin, 28, said he too was doubtful about peace but that he had no choice but to return to the capital from the shores of the Caspian Sea, because his income had been slashed.The 12-day crisis has badly impacted economic life in Tehran, with large numbers of businesses as well as public offices forced to close while private offices in the most exposed neighbourhoods were deserted. Israeli strikes destroyed or damaged public buildings, in particular those related to the military, the Revolutionary Guards or Iran’s nuclear programme, as well as killing civilians in buildings where high-ranking officials and scientists lived.”When there’s a war, everyone suffers economically,” said Jahangiri, the Tajrish merchant. “But I don’t think we should think about that right now. The priority is the aggression against our beloved country, to which we must respond, the sixty-year-old said.Iranian authorities presented the halt in strikes as a “triumph that forced the enemy to regret, accept defeat and unilaterally cease its aggression”. But they added that Iran “does not trust its enemies at all” and “keeps its finger on the trigger for a decisive response” in the event of renewed “aggression”.

Sur le front, la suprématie des drones russes redessine la logistique ukrainienne

Fonçant à travers les champs, trois soldats ukrainiens serrés sur un quad sont poursuivis par un drone, que l’homme à l’arrière tente d’abattre avec un fusil de chasse : l’arme la plus efficace dans ce cas-là.Lorsque l’engin volant tombe sous les coups de chevrotine, dont la dispersion permet d’atteindre les petites cibles, tous les militaires exultent, car toucher un drone de 15 cm de longueur en roulant à 100 km/h relève de l’exploit.Ce jour-là, il s’agit d’un entraînement, auquel assiste l’AFP, près du front dans la région orientale de Donetsk, au coeur des combats depuis l’invasion russe à grande échelle lancée en 2022.Le tireur aurait voulu descendre sa cible plus vite, car avec l’augmentation des drones russes, “vous n’avez pas droit à l’erreur, vous ne pouvez pas vous détendre”, dit-il, cigarette au bec.Depuis deux mois, selon plusieurs soldats, la Russie a multiplié son nombre de drones pour harceler massivement la logistique ukrainienne, poussant Kiev à s’adapter constamment.- “Avantage” technologique russe -En Ukraine, des experts déplorent l’avance russe dans ce domaine, une première, semble-t-il, depuis le début de l’invasion.Moscou fabrique des drones massivement avec des “projets scientifiques monumentaux” menés par des “ingénieurs russes, iraniens et chinois”, s’inquiète Maria Berlinska, cheffe du Centre de soutien à la reconnaissance aérienne, dans une tribune.Le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a reconnu samedi que Moscou avait certains “avantages” dans la guerre par drones, notamment “en nombre et en portée” de drones à fibre optique dont les systèmes sont difficiles à brouiller. “Nous sommes en train de rattraper notre retard dans ce domaine”, a-t-il assuré.Le développement de drones a modifié la construction de fortifications, désormais collées à des bandes boisées pour moins de visibilité et plus compactes. “Aujourd’hui, un drone, surtout celui à fibre optique, peut pénétrer dans n’importe quelle fissure”, a ajouté M. Syrsky. Avec son agilité et sa vitesse, le quad permet d’évacuer les blessés en évitant les drones, à l’inverse des blindés lourds. La moto, elle, sert à attaquer ou relever les troupes.”On va finir en vélo”, lâche le soldat en tirant sur sa clope. Les routes près du front sont maintenant parcourues par des motos bardées d’antennes, des buggies en tôles rouillées ou des blindés cachés sous des mètres de filets, donnant au tableau des airs des films post-apocalyptiques Mad Max.Dans les environs de la ville de Kramatorsk, centre logistique ukrainien du front oriental, des rangées de piquets sont érigées le long des routes pour placer des filets censés préserver les véhicules des frappes de drones, même à plus de 20 km du front.- Nouvelle “philosophie” -Selon Ievguène, officier de presse de la 28e brigade mécanisée séparée, face à cette révolution militaire, l’ère des véhicules militaires est “révolue”. Depuis deux mois, la “philosophie de la guerre a changé”, l’objectif russe n’étant plus de prendre des positions çà et là, mais de vouloir faire tomber “toute la ligne de front, en visant la logistique”. Mais l’Ukraine, qui avait de l’avance lors des premières années de l’invasion, est désormais à la traîne dans la production de drones, réalisée selon des experts par des fabricants hétéroclites. Selon Maria Berlinska, Kiev tente de tenir le rythme avec “des technologies bon marché et simples”. Mais le “bricolage amateur” ne suffit pas face à une production russe qui s’industrialise.- “Tenir bon” -Avec son buggy fait de tôles soudées, Akademic, de son nom de guerre, est un adepte de la débrouille.Son équipe de geeks a monté sur l’engin des brouilleurs de signaux contre les drones, fabriqués dans des caves, non loin du front.”Ça fait maintenant trois ans que nous tenons bon, nous essayons de ne pas prendre de retard”, explique le pilote de 28 ans.Selon lui, les deux ennemis observent la façon de travailler de l’autre, améliorant les techniques, tentant de prendre l’avantage. Illustration de cette rivalité, la Russie a annoncé en juin la création de forces armées “sans pilote”, un an après une décision analogue de Kiev.L’équipe du soldat Boroda, 27 ans, a transformé un lourd drone agricole en cargo de fret, qui permet de fournir nourriture et médicaments aux fantassins, bloquées dans les tranchées pendant parfois pendant plusieurs semaines, la supériorité aérienne russe empêchant leur rotation.Moscou possède “un plus grand nombre de nouveaux drones, plus modernes”, mais n’en a pas pour l’instant “comme les nôtres, pour livrer de plus grandes quantités de produits”, assure Boroda.Il croit toujours en la victoire : “Notre objectif est plus noble, c’est nous défendre, il nous motive. Le leur, ce n’est que détruire et tuer”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Sur les terres brûlées de Gironde, les premiers signes du retour de la nature

Entre mottes et roseaux d’une lagune de la réserve d’Hostens, en Gironde, un naturaliste récupère une tortue d’eau douce: sa présence symbolise la résilience d’une partie de la biodiversité ravagée par les gigantesques incendies de 2022.Dans une cabane d’observation de la zone humide, cette cistude d’Europe, au corps sombre tacheté de jaune, est ensuite examinée, pesée et mesurée. Et comme elle n’est pas répertoriée, les bords de sa carapace sont délicatement limés, afin de pouvoir l’identifier.Désignée comme le numéro 21 sur sa nouvelle fiche d’identité, soit autant que le nombre de spécimens recensés depuis le début de l’inventaire de la biodiversité entamé l’an passé, la petite tortue est ensuite relâchée dans l’eau marécageuse. Sa capture intervient dans le cadre d’un vaste programme de suivi écologique mandaté par le département, propriétaire de cette réserve biologique nouvellement créée, classée espace naturel sensible. Prévu jusqu’en 2027, il vise à documenter la dynamique des espèces, dont 17 remarquables et protégées, après la perte de leur écosystème parti en fumée.Les cistudes recensées, âgées de 7 à 15 ans – au vu du nombre de stries visibles sur le plastron –  “ont probablement pu se réfugier en cœur de lagune, lorsque cela brûlait tout autour, ou se mettre dans la vase pour survivre”, suppose François Léger, naturaliste de l’association Cistude Nature, l’un des acteurs chargés de l’inventaire d’une partie de la faune.Cette espèce endémique du Sud-Ouest “a retrouvé des habitats qui lui étaient favorables et trouvé de la ressource alimentaire. C’est plutôt un bon signal”, pointe ce spécialiste, qui s’inquiète de l’absence d’autres animaux. Certains, peu mobiles, n’ont pu réchapper aux flammes.- Recolonisation -Ainsi, les reptiles, déjà en déclin au niveau national, ont quasiment disparu. “Le lézard vivipare s’est effondré de 80% avec un seul individu repéré sur plusieurs sites l’an passé et aucun cette année”, pointe François Léger.A l’inverse, la repousse de la végétation a favorisé une remise en place de la chaîne alimentaire chez les insectes: la présence de phytophages (se nourrissant de plants) tels que les pucerons attire sa cohorte de prédateurs (araignées) et de parasitoïdes (qui ont besoin d’un autre pour se développer, comme des guêpes).Insectes emblématiques des Landes de Gascogne, le Fadet des laîches (papillon) ou la Leucorrhine à front blanc (libellule) sont aussi réapparus tout comme des espèces d’oiseaux tels que l’engoulevent d’Europe, la fauvette pitchou, l’alouette lulu. Le courlis cendré, reconnaissable à son long bec courbé a aussi réinstallé ses nids dans des zones devenues clairsemées, après être resté invisible pendant des décennies.Car ici, les fougères et de jeunes plants de saule, trembles et bouleaux  – espèces pionnières avant l’installation d’une nouvelle végétation – ont remplacé les pins maritimes. – Sous cloche -“On a retrouvé des espèces patrimoniales comme la drosera (plante carnivore) ou la spiranthe d’été (orchidée) surtout dans les zones humides qui ont mieux résisté”, note Margaux Moreto, du Conservatoire botanique national Sud-Atlantique.”Maintenant on va s’attacher à suivre la dynamique d’autres plantes, comme la molinie ou le phragmite, qui ont tendance à être un peu dynamisées par le feu”, au risque de coloniser l’espace, considère la botaniste.Après l’incendie, la collectivité a décidé de transformer une partie des 750 hectares du domaine départemental, touché à 80% par le feu, en réserve biologique dirigée sur 433 hectares, et en réserve biologique intégrale de 48 hectares consacrée à la libre évolution de la forêt, sans intervention de l’homme.”Nous retrouvons une lande qui sera beaucoup plus humide, probablement à terme et qui va retrouver à peu près les caractéristiques de ce que nous avions connu avant l’implantation massive de pins fin XIXe siècle sous l’impulsion de Napoléon III”, pointe le président du département Jean-Luc Gleyze.”Cela va être intéressant de voir sur le temps long comment le couvert forestier va reprendre tout doucement sa place, comment ces espèces se maintiennent ou, au contraire, laissent leur place à d’autres”, souligne l’élu socialiste.A condition qu’une autre inconnue ne vienne pas perturber ce début de résilience: le réchauffement climatique.

Inquiétude à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge

Des dizaines de travailleurs et de touristes sont bloqués mardi devant le portail fermé du principal point de passage entre la Thaïlande et le Cambodge, dont le vieux différend frontalier prend une ampleur rarement vue.Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est sont à couteaux tirés depuis la mort d’un soldat khmer lors d’un échange de tirs avec l’armée thaïlandaise, dans une zone frontalière disputée, fin mai.Bangkok et Phnom Penh s’opposent depuis des décennies sur le tracé de leur frontière commune longue de plus de 800 kilomètres, héritage de la présence française en Indochine, mais depuis les affrontements meurtriers de 2008-2011, jamais de telles tensions n’ont agité la région.L’armée thaïlandaise a annoncé lundi soir la fermeture de tous les points de passage terrestres, sauf pour les étudiants et les personnes nécessitant un traitement médical.Dans la ville d’Aranyaprathet (est), un portail doré a coupé la route habituellement fréquentée menant à Poipet, au Cambodge. La police anti-émeute surveille les dizaines de personnes bloquées, alors que des véhicules font demi-tour.Ce point de passage, situé sur l’axe reliant la capitale thaïlandaise Bangkok aux temples d’Angkor, est réputé pour son activité commerciale, et ses casinos côté cambodgien.Une cinquantaine de travailleurs cambodgiens, principalement des commerçants, patientent devant la frontière, sans savoir quand ils pourront rentrer chez eux.”Je voulais rentrer la nuit dernière (lundi), mais j’ai dû dormir dans ma boutique, parce que la police ne m’a pas laissée traverser”, explique Malin Po, 38 ans, qui vend des vêtements.”Je traverse la frontière tous les jours”, décrit-elle.La frustration et la confusion ont gagné la population, qui se plaint du manque d’informations.Chanta Wo, 32 ans, essaie de rentrer au Cambodge depuis qu’il a appris le décès de sa belle-mère. Ce charpentier voyage avec sa femme, leur fille de deux ans et leur bébé d’un mois, dont il a changé la couche sur un banc près du poste-frontière.- “Très inquiet” -“Je suis très inquiet”, admet-il.Quelques touristes étrangers guettent aussi un signe des autorités sous la chaleur moite.L’Italien Matteo Toso, 34 ans, visite l’Asie, avec son sac à dos, depuis deux mois.”Je vais devoir peut-être retourner à Bangkok, et prendre un avion pour le Cambodge, mais c’est plus cher”, dit-il.Les tensions entre la Thaïlande et le Cambodge, deux destinations prisées des routards, pourraient dissuader les visiteurs de venir, estime le Turinois.Des dizaines de personnes sont aussi coincées du côté cambodgien de la frontière.”Je fais appel à la fois au Cambodge et à la Thaïlande pour qu’ils s’entendent à nouveau, afin que tous puissent en tirer des bénéfices”, déclare un marchand de fruits de mer de 37 ans, Phong Ratanak.Touch, 18 ans, qui travaille dans une ferme en Thaïlande, dit qu’elle n’était pas au courant des restrictions imposées par l’armée thaïlandaise. “J’attends au poste de contrôle depuis ce matin. Je ne sais pas ce qui se va se passer”, dit-elle.La police aux frontières thaïlandaise a indiqué ne pas savoir quand la frontière allait rouvrir, précisant que ses agents sur le terrain suivaient des ordres militaires, sans disposer de plus d’éléments. Bangkok a imposé des restrictions de déplacement depuis des semaines, ce à quoi Phnom Penh a riposté en interdisant l’importation de carburant ainsi que de fruits et de légumes auprès de son voisin plus riche et plus grand.Les discussions visant à apaiser les tensions sont à l’arrêt. Pis, la confiance a encore baissé depuis que l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen a fait fuiter un appel téléphonique avec la cheffe du gouvernement thaïlandais, Paetongtarn Shinawatra.Cette conversation privée a provoqué le départ d’un important parti de la coalition au pouvoir, qui a accusé Paetongtarn de manquer de poigne dans ce dossier.Depuis 2008, au moins 28 personnes sont mortes en lien avec ce conflit territorial — surtout entre 2008 et 2011 — au coeur duquel se trouve le temple cambodgien de Preah Vihear.

Oil slides, stocks rise as Trump says Iran-Israel ceasefire holds

Oil prices sank and stock markets rose Tuesday as US President Donald Trump said a ceasefire between Iran and Israel was taking hold after he berated both countries for violating the truce.In volatile trading, crude futures slumped more than five percent after Trump announced a ceasefire.”This morning’s ceasefire further reduced the perceived threat to Middle Eastern oil supply routes,” said David Morrison, analyst at Trade Nation.The main international and US contracts reduced their losses later as Israel and Iran accused each other of breaking the ceasefire.But prices fell again around five percent after Trump declared the ceasefire was in effect after berating the two countries in an expletive-laced outburst.Iran’s President Masoud Pezeshkian said later his country will respect a ceasefire if Israel also upholds its terms, while Israel said it refrained from further strikes after a phone call between Trump and Prime Minister Benjamin Netanyahu.Prices were also brought down by Trump saying that China could continue to buy oil from Iran, in what appeared to be relief for Tehran from sanctions Washington has previously imposed.Prices had already fallen by more than seven percent on Monday after Iran’s response to US strikes on its nuclear facilities was limited to missile launches on a US military base in Qatar.There was also relief that Iran has refrained from closing the strategic Strait of Hormuz, a chokepoint for about one-fifth of the world’s oil supply.Wall Street extended gains at the open on Tuesday.Paris and Frankfurt were sharply higher in afternoon deals but London’s gains were limited as shares in oil majors Shell and BP fell on the lower crude prices.Asian markets closed higher.The dollar retreated against other major currencies.Escalating tensions in the Middle East has removed some focus from Trump’s tariffs war, which threatens to dampen global economic growth.”With the immediate geopolitical tensions dialled down, investors are free to focus on President Trump’s trade war and the first tariff deadline coming up in a couple of weeks,” Morrison said.”As far as investors are concerned, they’ve just stared down the prospect of World War Three, so they’re not going to be fussed by a few percentage points on US imports,” he added.Several countries face steep tariffs if they fail to reach deals with the United States by July 9, with duties of 50 percent looming large over the European Union.Fawad Razaqzada, analyst at City Index and Forex.com, said investors were “now shifting their attention” to Federal Reserve Chairman Jerome Powell’s testimony in Congress later Tuesday.Powell was due to tell Congress that the central bank can afford to wait for the impact of Trump’s global tariffs before deciding on further interest rate cuts, according to his prepared remarks.”For the time being, we are well positioned to wait to learn more about the likely course of the economy before considering any adjustments to our policy stance,” he said.- Key figures at around 1335 GMT -Brent North Sea Crude: DOWN 5.2 percent at $66.85 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 5.2 percent at $64.93 per barrelNew York – Dow: UP 0.8 percent at 42,904.31 pointsNew York – S&P 500: UP 0.8 percent at 6,070.59New York – Nasdaq Composite: UP 1.1 percent at 19,839.12London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 8,773.12Paris – CAC 40: UP 1.2 percent at 7,631.36 Frankfurt – DAX: UP 1.6 percent at 23,637.76Tokyo – Nikkei 225: UP 1.1 percent at 38,790.56 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 2.1 percent at 24,177.07 (close)Shanghai – Composite: UP 1.2 percent at 3,420.57 (close)Euro/dollar: UP at $1.1589 from $1.1581 on MondayPound/dollar: UP at $1.3597 from $1.3526Dollar/yen: DOWN at 145.04 yen from 146.12 yenEuro/pound: DOWN at 85.24 pence from 85.60 penceburs-lth/giv

A Téhéran, la vie reprend un peu grâce au cessez-le-feu

Téhéran était loin d’être aussi animé que d’habitude mais la vie reprenait des couleurs mardi dans l’espoir ténu que le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël soit respecté, après 12 jours de guerre dévastatrice dans la capitale.Tiendra? Tiendra pas? Dans le bazar de Tajrish, dans le nord de la capitale, chacun a son avis sur les chances que le cessez-le-feu puisse durer après avoir été annoncé par le président américain Donald Trump en pleine nuit.”Je ne pense pas qu’il soit tenable”, affirme Ahmad Barqi, un vendeur de produits électroniques de 75 ans. “Nous aimerions qu’il soit respecté, mais ils ne l’appliquent pas, ils ne tiennent pas leurs promesses”, ajoute-t-il en pointant du doigt les Israéliens.”Il semble qu’Israël ait violé la trêve”, avance aussi Alireza Jahangiri, un autre commerçant, qui a entendu les médias d’Etat affirmer que les Israéliens avaient mené trois salves de frappes après l’annonce surprise de Donald Trump.Aucune frappe n’a cependant été répertoriée à Téhéran depuis le début de la matinée, après une nuit durant laquelle les habitants ont été réveillés par le bruit des explosions, bien plus nombreuses que les jours précédents.”On a heureusement survécu”, se félicite, soulagé, un promeneur profitant du beau temps dans un parc du centre, tandis que les cafés accueillent des jeunes heureux de pouvoir de nouveau se retrouver.Ces quelques heures de cessez-le-feu seront-t-elles suffisantes pour convaincre ceux qui ont fui la capitale ces derniers jours de revenir?”On va voir. Je pense que nous resterons encore une semaine dans le nord pour voir comment les choses évoluent”, répond prudemment Amir, 28 ans, joint par téléphone.- “Estomaqué” -Il raconte avoir été “estomaqué” en découvrant, en pleine nuit, l’annonce de Trump relayée par les médias sociaux. “Trump avait dit qu’il réfléchirait pendant deux semaines avant de prendre une décision (pour attaquer l’Iran), mais tout d’un coup, il a bombardé. Puis le lendemain, il a dit qu’il ne cherchait pas un changement de régime (…) Et, boum, la paix. Je ne sais vraiment pas… mais honnêtement, je ne pense pas que les choses reviendront à la normale”, confie le jeune homme.   Tout aussi dubitatif sur la réalité de l’arrêt des combats, Benyamin, 28 ans, raconte devoir retourner à Téhéran rapidement parce qu’il n’a “plus de revenus” depuis qu’il a trouvé refuge au bord de la mer Caspienne.Les 12 jours de crise ont fortement impacté la vie économique de la capitale, où de nombreux commerces, restaurants et administrations ont fermé leurs portes, tandis que les bureaux étaient désertés dans les quartiers les plus exposés.Les frappes israéliennes ont détruit, partiellement ou totalement, des bâtiments publics, en particulier ceux liés à l’armée, aux Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, ou aux activités nucléaires. Elles ont aussi visé des immeubles d’habitation où vivaient de hauts responsables, provoquant la mort de civils.  “Quand il y a une guerre, tout le monde souffre économiquement”, estime Alireza Jahangiri, commerçant au bazar de Tajrish. “Mais je ne pense pas que nous devons y penser maintenant. La priorité c’est l’agression contre notre pays bien aimé, à laquelle nous devons répondre”, ajoute le sexagénaire.Sans utiliser le terme de “cessez-le-feu”, les autorités iraniennes ont présenté mardi l’arrêt des frappes comme “une victoire et un triomphe qui a forcé l’ennemi à regretter, accepter la défaite et unilatéralement cesser son agression”.Mais, ont-elles ajouté, l’Iran “ne fait aucune confiance aux ennemis” et “garde le doigt sur la gâchette pour une riposte décisive” en cas de nouvelle “agression”.

A Téhéran, la vie reprend un peu grâce au cessez-le-feu

Téhéran était loin d’être aussi animé que d’habitude mais la vie reprenait des couleurs mardi dans l’espoir ténu que le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël soit respecté, après 12 jours de guerre dévastatrice dans la capitale.Tiendra? Tiendra pas? Dans le bazar de Tajrish, dans le nord de la capitale, chacun a son avis sur les chances que le cessez-le-feu puisse durer après avoir été annoncé par le président américain Donald Trump en pleine nuit.”Je ne pense pas qu’il soit tenable”, affirme Ahmad Barqi, un vendeur de produits électroniques de 75 ans. “Nous aimerions qu’il soit respecté, mais ils ne l’appliquent pas, ils ne tiennent pas leurs promesses”, ajoute-t-il en pointant du doigt les Israéliens.”Il semble qu’Israël ait violé la trêve”, avance aussi Alireza Jahangiri, un autre commerçant, qui a entendu les médias d’Etat affirmer que les Israéliens avaient mené trois salves de frappes après l’annonce surprise de Donald Trump.Aucune frappe n’a cependant été répertoriée à Téhéran depuis le début de la matinée, après une nuit durant laquelle les habitants ont été réveillés par le bruit des explosions, bien plus nombreuses que les jours précédents.”On a heureusement survécu”, se félicite, soulagé, un promeneur profitant du beau temps dans un parc du centre, tandis que les cafés accueillent des jeunes heureux de pouvoir de nouveau se retrouver.Ces quelques heures de cessez-le-feu seront-t-elles suffisantes pour convaincre ceux qui ont fui la capitale ces derniers jours de revenir?”On va voir. Je pense que nous resterons encore une semaine dans le nord pour voir comment les choses évoluent”, répond prudemment Amir, 28 ans, joint par téléphone.- “Estomaqué” -Il raconte avoir été “estomaqué” en découvrant, en pleine nuit, l’annonce de Trump relayée par les médias sociaux. “Trump avait dit qu’il réfléchirait pendant deux semaines avant de prendre une décision (pour attaquer l’Iran), mais tout d’un coup, il a bombardé. Puis le lendemain, il a dit qu’il ne cherchait pas un changement de régime (…) Et, boum, la paix. Je ne sais vraiment pas… mais honnêtement, je ne pense pas que les choses reviendront à la normale”, confie le jeune homme.   Tout aussi dubitatif sur la réalité de l’arrêt des combats, Benyamin, 28 ans, raconte devoir retourner à Téhéran rapidement parce qu’il n’a “plus de revenus” depuis qu’il a trouvé refuge au bord de la mer Caspienne.Les 12 jours de crise ont fortement impacté la vie économique de la capitale, où de nombreux commerces, restaurants et administrations ont fermé leurs portes, tandis que les bureaux étaient désertés dans les quartiers les plus exposés.Les frappes israéliennes ont détruit, partiellement ou totalement, des bâtiments publics, en particulier ceux liés à l’armée, aux Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, ou aux activités nucléaires. Elles ont aussi visé des immeubles d’habitation où vivaient de hauts responsables, provoquant la mort de civils.  “Quand il y a une guerre, tout le monde souffre économiquement”, estime Alireza Jahangiri, commerçant au bazar de Tajrish. “Mais je ne pense pas que nous devons y penser maintenant. La priorité c’est l’agression contre notre pays bien aimé, à laquelle nous devons répondre”, ajoute le sexagénaire.Sans utiliser le terme de “cessez-le-feu”, les autorités iraniennes ont présenté mardi l’arrêt des frappes comme “une victoire et un triomphe qui a forcé l’ennemi à regretter, accepter la défaite et unilatéralement cesser son agression”.Mais, ont-elles ajouté, l’Iran “ne fait aucune confiance aux ennemis” et “garde le doigt sur la gâchette pour une riposte décisive” en cas de nouvelle “agression”.