L’Ademe, dernier recours pour contenir les risques environnementaux sur les “sites pollués orphelins”

Plié en deux dans un couloir étroit, un ouvrier racle inlassablement le sol pour enlever un amas de boue contaminée aux hydrocarbures: sous l’égide de l’Ademe, lui et ses équipes sont chargés de la mise en sécurité d’un site industriel laissé à l’abandon par son ancien propriétaire.Dans le langage administratif, l’ancienne usine Green Pack, située au nord de Rouen, qui était chargée du nettoyage de fûts pour l’industrie chimique et pétrolière, est ce que qu’on appelle un “site à responsabilité défaillante”. En clair, un site pollué dont l’ancien exploitant ne peut financièrement assurer les travaux de dépollution à la suite de sa liquidation judiciaire.L’action de l’Agence de la transition écologique (Ademe) consiste à intervenir pour la mise en sécurité de ce site qui présente “une menace grave pour la santé ou l’environnement” en raison du risque de dispersion de déchets, explique Antoine Billard, chef de projets sites et sols pollués en Normandie.- 5.000 tonnes de déchets -A Bosc-le-Hard, l’opération s’apparente un peu au nettoyage des écuries d’Augias: sur 77.000 mètres carrés s’amoncèlent depuis la liquidation de l’entreprise en 2013, là des containers d’acide dans un état de décomposition plus ou moins avancée, ici des anciennes cuves contaminées. Des sols sont jonchés de boues ou de sédiments eux aussi pollués.”Le site a un peu été abandonné du jour au lendemain”. En tout “on estime qu’il y avait à peu près entre 4.000 et 5.000 tonnes de déchets au moment de l’arrivée de l’Ademe” en 2015, explique le responsable de l’organisme public, qui a fait récemment l’objet de critiques politiques de la part de la droite.Les risques sont de différents ordres: pollution des sols et des eaux souterraines en lien avec la dispersion des produits contenus dans les différents éléments contaminés sur le site (eaux et huiles polluées, poussières, résidus d’amiante, acides de décapage) mais aussi risques liés aux bâtiments en décrépitude ou aux odeurs émises par les résidus d’hydrocarbures.Après sept semaines de chantier, un sacré morceau attend les équipes de nettoyage. Recouverts de combinaisons jaunes, de casques et de masques de sécurité, ils s’attaquent au nettoyage d’un des bâtiments principaux de l’ancienne usine.”On est sur une salle qui contenait les compresseurs”, explique M. Billard. L’opération consiste à “décompacter un lit de boues” polluées aux hydrocarbures d’une épaisseur d’environ 5 cm et qui se sont compactées au fil des années. Le curage s’effectue avec “un outil pneumatique qui permet de décolmater les boues pour ensuite les transférer dans une zone où elles pourront être aspirées et évacuées vers l’extérieur”.- pénibilité – Mais dans le sous-sol du bâtiment, où la hauteur maximale ne dépasse guère 1m60, c’est manuellement que les ouvriers opèrent, plus ou moins courbés, à la lumière d’une guirlande lumineuse, rappelant des scènes d’un autre temps. “Les vacations sont assez courtes en lien avec la pénibilité de la tâche”, souligne M. Billard, alors que des brouettes chargées de boues noirâtre passent près de lui.Dans la cour, un bulldozer démantèle, dans un fracas de métal, une cuve de gasoil qui contenait des eaux pollués d’hydrocarbures, préalablement vidangée, nettoyée et dégazée. Les morceaux de ferrailles issus de la découpe seront ensuite recyclés.C’est la troisième fois que l’organisme public intervient à Bosc-le-Hard. Un première phase, entre 2018 et 2023, concernait la station d’épuration du site. La seconde en 2020 a permis d’évacuer 2.000 tonnes de contenants qui commençaient à fuir et à s’écouler avec les eaux pluviales. Mais c’est encore loin d’être fini: deux autres interventions sont déjà programmées, l’une en 2026 pour traiter les “lagunes biologiques” qui recevaient les eaux issues des traitements physico-chimiques, soit 4.000 m3 d’eau et 2.000 m3 de sédiments, et la seconde sera un diagnostic de pollution sur et à l’extérieur du site. L’action de l’Ademe sur le site normand “est prévue pour se terminer aux alentours de 2027-2028”, explique M. Billard. Le budget total devrait avoisiner 4 millions d’euros.Chaque année, l’Ademe effectue une trentaine d’interventions de ce type “pour plusieurs milliers de cessations d’activité d’installations classées”, remarque M. Billard. Chaque mise en sécurité dure en moyenne 3,5 ans, avec des chantiers qui peuvent durer plus d’un dizaines d’années. 

Biodiversité: une scientifique au chevet des prairies des Hautes-Alpes

Comment convaincre le public, avec une “conscience molle” sur le sujet, de l’intérêt de préserver la biodiversité ? Scientifique multirécompensée, Sandra Lavorel mène ses expérimentations sur le changement climatique directement avec des agriculteurs d’un village des Hautes-Alpes, où elle travaille depuis 2003.Comme chaque été, cette écologue et membre de l’Académie des sciences âgée de 59 ans promène sa longue silhouette de montagnarde dans les allées fleuries du Jardin botanique du Lautaret, qui dépend de l’Université de Grenoble Alpes et du CNRS, et les prairies à proximité où elle mène ses expériences en plein air, à plus de 2.000 mètres d’altitude.L’un des sites étudiés accueille des mini-serres mimant depuis maintenant huit ans le changement climatique avec une hausse de température de 2°C, et même ponctuellement des pointes “canicule” de +6°C. L’autre, situé plus bas dans le village de Villar-d’Arêne, est un “living lab”, un lieu d’expérimentation avec la population locale, installé sur une petite parcelle en pente douce où trône un appareil météorologique. Mises en place après discussions avec les agriculteurs locaux, les expériences visent à comparer sur plusieurs années le comportement sous différents traitements climatiques d’une végétation naturelle à celui de légumineuses utilisées en agriculture intensive.De quoi étudier de manière fine les plantes ou la séquestration du carbone dans le sol, tout en aidant très prosaïquement les cultivateurs à trancher par exemple sur l’opportunité de planter ou non de la luzerne ou d’irriguer leurs champs.”Les agriculteurs, même en agriculture intensive, ce sont des gens qui se posent des questions tout le temps, qui expérimentent des nouvelles choses. Et donc avec nos recherches, on essaye de leur apporter des éléments concrets du point de vue de la biodiversité et de ses bénéfices”, souligne Mme Lavorel.Ces expériences font régulièrement l’objet d’ateliers ou de restitutions publiques pour les habitants de ce territoire de montagne “exceptionnel” avec qui elle dit avoir tissé des “liens forts” depuis 2003. Selon elle, les agriculteurs de ce coin des Hautes-Alpes sont très attachés à leurs terres et donc généralement plus réceptifs que la moyenne aux questionnements sur la biodiversité. “Ici, le but, ce n’est pas forcément de convaincre, c’est d’aider”, souligne la chercheuse.- L’oreille du président -Sandra Lavorel a reçu en 2023 la prestigieuse médaille d’or du CNRS, qui l’a qualifiée de “pionnière dans la définition et l’analyse des services rendus par la biodiversité aux sociétés humaines”. Elle a également été membre de 2018 à 2022 du comité interdisciplinaire d’experts de l’IPBES, le groupe de scientifiques spécialistes de la biodiversité sous l’égide de l’ONU.Le sujet de la biodiversité va bien “au-delà des espèces menacées ou en danger d’extinction”, parce qu’elle “sous-tend tout un ensemble de fonctions pour le bon fonctionnement de la planète Terre”, avait-elle déclaré au moment de l’annonce de sa médaille d’or.Mais la société n’a encore qu’une “conscience molle” de ce rôle crucial, déplore-t-elle: “Les gens savent que ça existe, mais comme il n’y a pas de catastrophe, voilà, on ne se rend pas trop compte de ce que ça fait. Mon job c’est de montrer que non seulement c’est joli, puis ça peut nous interroger à titre éthique, mais en plus c’est utile, en particulier dans le contexte du changement climatique”.Si la scientifique reconnaît qu’il demeure malaisé de convaincre au-delà du cercle des “déjà convaincus”, elle a du moins l’oreille du président Emmanuel Macron en tant que membre du “Conseil présidentiel de la science”, chargé depuis fin 2023 de l’éclairer sur les enjeux scientifiques d’avenir. La “voix scientifique” est certes entendue au gouvernement, estime-t-elle, mais “la question pour moi, c’est ce qu’ils arrivent à en faire après”.Mme Lavorel avait signé dès le mois de juin au côté d’autres directeurs de recherche scientifiques une tribune critiquant la loi Duplomb qui permet la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit en France depuis 2018, estimant que son adoption “serait un recul majeur pour le bien commun”.

Political newcomers in the race to rule Ivory CoastFri, 01 Aug 2025 05:28:07 GMT

An investigative journalist, a former city official, a sociology student and a pastor have all joined the race to become Ivory Coast’s next president.As first-time candidates, they attract curiosity while out and about campaigning against President Alassane Ouattara, who is seeking a fourth term, as well as veteran opposition figures.With only three months to go …

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Les fermiers sud-africains si chers à Trump, premières victimes de ses taxes douanières

A rebours du discours protecteur de Donald Trump à l’égard des fermiers blancs afrikaners, l’agriculture sud-africaine est particulièrement frappée par les lourdes surtaxes douanières américaines visant Pretoria.Les nuages de l’hiver austral s’amoncellent au-dessus de la vallée viticole de Robertson, à 150 kilomètres à l’est du Cap. L’horizon s’y assombrit aussi avec l’entrée en application, désormais fixée au 7 août, des droits de douanes américains de 30% visant tous les produits sud-africains.Le Cap Classique, vin blanc pétillant local élaboré selon la méthode champenoise, bénéficiait auparavant d’une exemption de surtaxes par Washington grâce à la loi AGOA. Comme tant d’autres produits agricoles: agrumes, noix de macadamia ou encore avocats…Dans les vignobles nus de Graham Beck, grand nom du Cap Classique, des ouvriers agricoles enveloppés d’épaisses polaires taillent les pampres. La maison, comptant 135 employés, a anticipé l’envoi des près de 300.000 bouteilles qu’elle écoule chaque année sur le marché américain, soit presque 15% de sa production annuelle.”Il fallait gagner du temps, en envoyant aux Etats-Unis un peu plus de stock pour nous permettre de tenir toute l’année sans affecter nos prix”, raconte à l’AFP le directeur général Pieter Ferreira. “Mais je ne pense pas que ça change grand chose, car la boule de cristal est floue pour 2026.”Au total, 4% des exportations agricoles sud-africaines étaient à destination des Etats-Unis l’an passé selon la Chambre d’agriculture locale. Soit près de 600 millions de dollars d’après des chiffres de cette organisation ainsi que du fisc sud-africain.Dans un pays où 72% des terres arables appartenaient encore en 2017 à la minorité blanche, selon des chiffres gouvernementaux, ces surtaxes douanières affectent surtout les descendants des premiers colons européens. Ces Afrikaners dont Donald Trump s’est fait le défenseur auto-proclamé en accueillant une cinquantaine d’entre eux, tels des réfugiés.Le président américain a encore accusé mardi Pretoria d’avoir des “politiques très mauvaises” en affirmant que “beaucoup de gens se font tuer”, dans la droite ligne de ses allégations sur une prétendue persécution des fermiers issus de la minorité blanche, qui représente 7,3% de la population.”Les souffrances des agriculteurs ne sont pas une question raciale, comme il tente de le faire croire”, balaie Pieter Ferreira. “Il affirme que le gouvernement (sud-africain) ne s’intéresse pas au sort des fermiers, mais il leur inflige lui-même des droits de douanes de 30% sur les produits agricoles”, constate-t-il.- 100.000 emplois en jeu -D’après le gouverneur de la banque centrale sud-africaine, les taxes douanières américaines pourraient coûter au total 100.000 emplois à la première économie du continent, déjà accablée par un chômage de près de 33%.”L’impact sur l’agriculture pourrait être assez dévastateur, car ce secteur emploie beaucoup de travailleurs peu qualifiés”, a averti ce même Lesetja Kganyago, citant en particulier le secteur des agrumes.Les Etats-Unis absorbent entre 6% et 8% de ces fruits sud-africains, selon qu’il s’agisse d’oranges ou de mandarines.Mais certaines exploitations, en particulier à Citrusdal à 200 km au nord du Cap, ont beaucoup misé sur le marché américain grâce aux conditions d’exportations préférentielles permises par l’AGOA.”A l’heure actuelle, ça représente environ 25 à 30% de notre activité. Il s’agit de notre produit haut de gamme, ce qui en fait l’un de nos marchés les plus importants”, explique à l’AFP Gerrit van der Merwe, entre deux allées parsemées d’oranges dans ses 1.000 hectares de plantation.Sa famille fêtera l’an prochain les 260 ans de l’exploitation familiale à Citrusdal, incarnant ce travail de la terre au coeur du mythe fondateur des Afrikaners – boer signifie d’ailleurs “fermier” en néerlandais comme en afrikaans.- Ville morte ? -“En tant qu’entreprise bien établie, on survivra à la situation”, explique le patron de cette exploitation (ALG), qui emploie environ 2.000 personnes. “Mais quelle est la réalité? Si on réduit la voilure de 100 hectares, c’est 200 personnes qui se retrouveront sans boulot l’an prochain à Citrusdal.”Un chiffre colossal pour une modeste ville rurale comptant moins de 10.000 habitants et très affairée en cette période intensive de récolte.”Les agrumes sont la seule source de revenus. Si on n’emploie pas ces 200 personnes, qui le fera? Sans compter que cela aura des répercussions sur le supermarché, la pharmacie, les magasins de vêtements”, alerte Gerrit van der Merwe. “A quoi bon survivre en tant qu’exploitant, si notre petite ville rurale meurt?”S’il avait un message au président américain, qu’il “respecte” pour “ses efforts à ramener des industries aux Etats-Unis” tout en étant en “désaccord avec sa méthodologie”, il rappellerait que les producteurs d’agrumes sud-africains exportent un “produit hors saison”.”Donc on ne vole aucun emploi à la Californie”, plaide-t-il. “Tout ce qu’on fait, c’est proposer un produit sain à un prix très abordable.”

Les fermiers sud-africains si chers à Trump, premières victimes de ses taxes douanières

A rebours du discours protecteur de Donald Trump à l’égard des fermiers blancs afrikaners, l’agriculture sud-africaine est particulièrement frappée par les lourdes surtaxes douanières américaines visant Pretoria.Les nuages de l’hiver austral s’amoncellent au-dessus de la vallée viticole de Robertson, à 150 kilomètres à l’est du Cap. L’horizon s’y assombrit aussi avec l’entrée en application, désormais fixée au 7 août, des droits de douanes américains de 30% visant tous les produits sud-africains.Le Cap Classique, vin blanc pétillant local élaboré selon la méthode champenoise, bénéficiait auparavant d’une exemption de surtaxes par Washington grâce à la loi AGOA. Comme tant d’autres produits agricoles: agrumes, noix de macadamia ou encore avocats…Dans les vignobles nus de Graham Beck, grand nom du Cap Classique, des ouvriers agricoles enveloppés d’épaisses polaires taillent les pampres. La maison, comptant 135 employés, a anticipé l’envoi des près de 300.000 bouteilles qu’elle écoule chaque année sur le marché américain, soit presque 15% de sa production annuelle.”Il fallait gagner du temps, en envoyant aux Etats-Unis un peu plus de stock pour nous permettre de tenir toute l’année sans affecter nos prix”, raconte à l’AFP le directeur général Pieter Ferreira. “Mais je ne pense pas que ça change grand chose, car la boule de cristal est floue pour 2026.”Au total, 4% des exportations agricoles sud-africaines étaient à destination des Etats-Unis l’an passé selon la Chambre d’agriculture locale. Soit près de 600 millions de dollars d’après des chiffres de cette organisation ainsi que du fisc sud-africain.Dans un pays où 72% des terres arables appartenaient encore en 2017 à la minorité blanche, selon des chiffres gouvernementaux, ces surtaxes douanières affectent surtout les descendants des premiers colons européens. Ces Afrikaners dont Donald Trump s’est fait le défenseur auto-proclamé en accueillant une cinquantaine d’entre eux, tels des réfugiés.Le président américain a encore accusé mardi Pretoria d’avoir des “politiques très mauvaises” en affirmant que “beaucoup de gens se font tuer”, dans la droite ligne de ses allégations sur une prétendue persécution des fermiers issus de la minorité blanche, qui représente 7,3% de la population.”Les souffrances des agriculteurs ne sont pas une question raciale, comme il tente de le faire croire”, balaie Pieter Ferreira. “Il affirme que le gouvernement (sud-africain) ne s’intéresse pas au sort des fermiers, mais il leur inflige lui-même des droits de douanes de 30% sur les produits agricoles”, constate-t-il.- 100.000 emplois en jeu -D’après le gouverneur de la banque centrale sud-africaine, les taxes douanières américaines pourraient coûter au total 100.000 emplois à la première économie du continent, déjà accablée par un chômage de près de 33%.”L’impact sur l’agriculture pourrait être assez dévastateur, car ce secteur emploie beaucoup de travailleurs peu qualifiés”, a averti ce même Lesetja Kganyago, citant en particulier le secteur des agrumes.Les Etats-Unis absorbent entre 6% et 8% de ces fruits sud-africains, selon qu’il s’agisse d’oranges ou de mandarines.Mais certaines exploitations, en particulier à Citrusdal à 200 km au nord du Cap, ont beaucoup misé sur le marché américain grâce aux conditions d’exportations préférentielles permises par l’AGOA.”A l’heure actuelle, ça représente environ 25 à 30% de notre activité. Il s’agit de notre produit haut de gamme, ce qui en fait l’un de nos marchés les plus importants”, explique à l’AFP Gerrit van der Merwe, entre deux allées parsemées d’oranges dans ses 1.000 hectares de plantation.Sa famille fêtera l’an prochain les 260 ans de l’exploitation familiale à Citrusdal, incarnant ce travail de la terre au coeur du mythe fondateur des Afrikaners – boer signifie d’ailleurs “fermier” en néerlandais comme en afrikaans.- Ville morte ? -“En tant qu’entreprise bien établie, on survivra à la situation”, explique le patron de cette exploitation (ALG), qui emploie environ 2.000 personnes. “Mais quelle est la réalité? Si on réduit la voilure de 100 hectares, c’est 200 personnes qui se retrouveront sans boulot l’an prochain à Citrusdal.”Un chiffre colossal pour une modeste ville rurale comptant moins de 10.000 habitants et très affairée en cette période intensive de récolte.”Les agrumes sont la seule source de revenus. Si on n’emploie pas ces 200 personnes, qui le fera? Sans compter que cela aura des répercussions sur le supermarché, la pharmacie, les magasins de vêtements”, alerte Gerrit van der Merwe. “A quoi bon survivre en tant qu’exploitant, si notre petite ville rurale meurt?”S’il avait un message au président américain, qu’il “respecte” pour “ses efforts à ramener des industries aux Etats-Unis” tout en étant en “désaccord avec sa méthodologie”, il rappellerait que les producteurs d’agrumes sud-africains exportent un “produit hors saison”.”Donc on ne vole aucun emploi à la Californie”, plaide-t-il. “Tout ce qu’on fait, c’est proposer un produit sain à un prix très abordable.”

Le camping de Paris, une “bulle de nature” aux portes de la capitale

Voitures allemandes et néerlandaises se partagent l’ombre des platanes entre tentes et chalets, comme dans beaucoup de campings français. Sauf qu’ici, au bois de Boulogne, les vacanciers se trouvent à quelques minutes du centre de Paris, capitale la plus visitée au monde.La famille De Ruiter est partie à 06H30 d’Arnhem, dans l’est des Pays-Bas. La circulation a été fluide et si le montage de son immense tente kaki se passe bien, elle sera dans l’après-midi au pied de la Tour Eiffel.”Nous allons en Suisse et en Italie, mais notre fille voulait absolument voir Paris”, témoigne la maman, Gabriëlle. “On aime camper donc a cherché sur Google s’il y avait un camping à Paris. Et on a été vraiment surpris d’en trouver un”.En tendant bien l’oreille, le bourdonnement du trafic est perceptible, mais le site de sept hectares, situé en bord de Seine, dans l’ouest de la capitale, baigne dans une ambiance champêtre.Nicolas Rousseau, directeur du camping 4 étoiles, évoque une “bulle de nature” dans le 16e arrondissement de Paris et “un point d’entrée pour les touristes qui veulent visiter la ville”.L’Arc de triomphe et le Trocadéro sont à moins de cinq kilomètres à vol d’oiseau et une navette conduit les campeurs jusqu’à la porte Maillot et la ligne 1 du métro, qui dessert une bonne partie des attractions touristiques parisiennes.Venus de la région de Francfort, en Allemagne, dans un van aménagé, Sigrid et Günter Spiegel ont privilégié le vélo pour se rendre jusqu’à la Tour Eiffel avec leur petit-fils de 6 ans, Vincent.”On préfère le camping, c’est tranquille et beaucoup mieux que l’hôtel avec un enfant”, dit le grand-père. “On connaissait cet endroit car on y était déjà venus il y a 20 ans avec notre propre fils”.- “Alternative économique” -Créé dans les années 1950, l’unique camping intramuros de Paris a été profondément rénové après que le groupe Huttopia, qui a cinq autres campings urbains en France, notamment à Lyon et Strasbourg, en a décroché la délégation de service public en 2011.Bien entretenu, il propose 120 hébergements en bois (chalets et roulottes), plus de 300 emplacements pour tentes et camping-cars, un espace de restauration flambant neuf, une grande aire de jeu pour enfants…Ouvert toute l’année et quasiment complet de Pâques à la Toussaint, le site peut accueillir jusqu’à 2.500 personnes, principalement des familles.Les concerts et festivals organisés à l’hippodrome de Longchamp voisin attirent également du monde au camping, même si “beaucoup de Parisiens ignorent son existence”, note Nicolas Rousseau.”On représente une vraie alternative économique aux hôtels parisiens dont les tarifs ont pas mal augmenté ces dernières années”, met en avant le directeur.Selon l’Observatoire économique du tourisme parisien, le prix moyen d’une nuit d’hôtel avoisine les 200 euros dans la capitale.Il faut compter au camping de Paris une quarantaine d’euros la nuit pour un emplacement de camping-car et entre 150 et 200 euros pour un chalet de quatre à six personnes.Anne et Richard Merveilleux, un couple de Bretons, ont à peine regardé les prix des hôtels et des meublés touristiques avant de venir voir l’arrivée du Tour de France.”On savait déjà qu’on ne trouverait pas ce qu’on cherchait dans notre budget. a a drôlement augmenté depuis les Jeux olympiques”, relève Richard. “Le camping est un bon compromis.””Ça fait sourire quand on dit qu’on va camper à Paris”, reconnaît Anne, assise face à lui avec une bière sur la terrasse du restaurant. Particulièrement au bois de Boulogne, connu pour être un haut lieu de la prostitution parisienne.À quelques centaines de mètres de l’entrée du camping, une femme en tenue courte patiente en plein après-midi devant une camionnette blanche.”On nous a parlé de la réputation du bois de Boulogne, que ça pouvait être un peu chaud. Mais on est à l’écart, assez protégés”, estime Anne.

House razings to save Niger capital’s forest shield dismay localsFri, 01 Aug 2025 05:22:44 GMT

Hamissou Issiakou grumbled as he worked to strip bare his house, marked for demolition for illegally encroaching on the tip of green forest that’s keeping the expanding desert at bay from Niger’s capital.His is one of nearly 500 homes being bulldozed as the authorities in the arid desert country, which is particularly at risk from …

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