Enfance: la vérification des antécédents judiciaires a permis d’écarter des profils dangereux

Plus de 450 personnes écartées dans six départements: un nouveau système de vérification des antécédents judiciaires des intervenants expérimenté dans la Petite enfance et l’Aide sociale à l’enfance a déjà permis d’écarter des profils potentiellement dangereux.”La protection de l’enfance, parce qu’elle s’occupe de mineurs vulnérables, est particulièrement exposée aux prédateurs sexuels”, souligne Katy Lemoigne, qui dirige l’association Chanteclair, qui accueille 1.200 jeunes en Protection de l’Enfance.La loi Taquet de 2022 a prévu de renforcer le contrôle des antécédents judiciaires pour les professionnels et bénévoles de la Protection de l’enfance et des crèches, ainsi que les assistants maternels et familiaux et les membres de leur famille.Mais sa mise en oeuvre se fait attendre, regrette un récent rapport parlementaire sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance, remis la semaine dernière au gouvernement. Un système d’information sécurisé est expérimenté depuis septembre 2024 dans six départements.Professionnels et bénévoles des secteurs concernés doivent produire une “attestation d’honorabilité”, obtenue sur un site gouvernemental dédié certifiant qu’ils ne font pas l’objet d’une interdiction d’exercer au contact de mineurs. Sont vérifiés le bulletin B2 du casier judiciaire et le fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijaisv).- Un million de personnes -Cette expérimentation vient d’être étendue à 23 autres départements, en vue d’une généralisation partout en France fin 2025, selon la ministre des Solidarités Catherine Vautrin.Cette expérimentation a déjà permis d’écarter des profils problématiques. Dans les seuls six territoires pilotes, 435 demandes ont été refusées en raison d’une condamnation inscrite au casier judiciaire et 20 pour une inscription au Fijaisv, sur 93.000 demandes, selon son ministère.”Quand nous avons demandé à tous nos employés de demander l’attestation sur la nouvelle plateforme, une de nos professionnelles n’a pas pu nous la fournir. Elle avait une condamnation”, témoigne Thibault Trump, fondateur du groupe de crèches Plic & Ploc.A terme, un million de personnes devront demander une attestation d’honorabilité, selon le ministère. “Ce dispositif est rassurant pour les familles, les enfants, les professionnels, plus simple, avec moins d’erreur”, commente Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches.”C’est un outil très attendu, qui permet un gain de temps et d’efficacité énorme pour les associations”, confirme Pierre-Alain Sarthou, directeur général de la Cnape, une fédération de 180 associations gestionnaires de services de protection d’enfance.Car actuellement, le contrôle des antécédents est “très difficile”, “très disparate et parfois impossible”, relève le rapport de la commission parlementaire. Les associations qui gèrent établissements ou assistants familiaux n’ont pas accès aux casiers judiciaires et sollicitent les départements, qui saisissent les services de l’Etat, cela pouvant prendre des jours voire des mois.- Contrainte de l’urgence -“Nous envoyons des listes de personnes que nous recrutons, mais nous n’obtenons pas de réponse: est-ce qu’il n’y a pas de problème? ou est-ce qu’elles n’ont pas été traitées?”, souligne Katy Lemoigne. Face au manque de personnel, les associations reconnaissent faire appel à des gens sans vérifier leurs antécédents. Une situation aggravée par le recours accru à l’intérim.”Un gestionnaire doit parfois recruter sans avoir l’extrait de casier parce que son service en tension menace de fermer. Il prend le risque qu’on lui dise dans deux mois, +attention, alerte rouge, cette personne a été condamnée+”, explique Pierre-Alain Sarthou.”Quand il faut remplacer un surveillant de nuit en arrêt maladie, on cherche dans son vivier de CDD vérifiés. Si aucun n’est disponible, nous sommes parfois contraints de recourir dans l’urgence, sans pouvoir vérifier ses antécédents, à une personne pour veiller seule sur six enfants cette nuit-là”, explique Mme Lemoigne.Les employeurs attendent avec impatience la généralisation du dispositif, mais veulent aussi des clarifications sur la situation des salariés qui ne pourront fournir d’attestation: pourront-ils les licencier sans préavis?D’autres regrettent que le système ne soit pas appliqué pour les établissements qui accueillent de jeunes handicapés, pourtant très vulnérables, ou de jeunes délinquants.

US unveils new port fees for Chinese-linked ships

The United States unveiled new port fees on Chinese built and operated ships Thursday, in a bid to boost the domestic shipbuilding industry and curb China’s dominance in the sector.The move — which stems from a probe launched under the prior administration — comes as the United States and China are locked in a major trade war over President Donald Trump’s tariffs and could further ratchet up tensions.”Ships and shipping are vital to American economic security and the free flow of commerce,” US Trade Representative Jamieson Greer said in a statement announcing the new fees, most of which will begin in mid-October.Under the new rule, per tonnage or per container fees will apply to each Chinese-linked ship’s US voyage, and not at each port as some in the industry had worried.The fee will be assessed only up to five times per year, and can be waived if the owner places an order for a US built vessel.Dominant after the Second World War, the US shipbuilding industry has gradually declined and now accounts for just 0.1 percent of global output.The sector is now dominated by Asia, with China building nearly half of all ships launched, ahead of South Korea and Japan.The three Asian countries account for more than 95 percent of civil shipbuilding, according to UN figures.There will be separate fees for Chinese operated ships and Chinese built ships, and both will gradually increase over subsequent years.For Chinese built ships, the fee starts at $18 per NT or $120 per container — meaning a ship with 15,000 containers could see a whopping fee of $1.8 million.Beijing warned on Friday the new fees would be “detrimental to all parties.””They drive up global shipping costs, disrupt the stability of global production and supply chains, increase inflationary pressure within the United States, and harm the interests of American consumers and businesses,” foreign ministry spokesman Lin Jian said.”Ultimately, they will not succeed in revitalizing the US shipbuilding industry,” he said.US groups representing some thirty industries had voiced their concerns in March about the risks such fees could have on the prices of imported products.One business surveyed by the groups expressed worry that proposed fees, alongside tariffs on China and other countries, as well as duties on steel and aluminum imports, would put “extraordinary pressure on US retailers.”All non-US built car carrier vessels will also be hit with a fee beginning in 180 days.Washington is also introducing new fees for liquified natural gas (LNG) carriers, though those do not take effect for three years.A fact sheet accompanying the announcement said fees will not cover “Great Lakes or Caribbean shipping, shipping to and from US territories, or bulk commodity exports on ships that arrive in the United States empty.”In addition to the fees, Greer announced proposed tariffs on some ship-to-shore cranes and on Chinese cargo handling equipment.”The Trump administration’s actions will begin to reverse Chinese dominance, address threats to the US supply chain, and send a demand signal for US-built ships,” Greer said.

C1 féminine: Lyon-Arsenal, l’ogre européen face au gourmand outsider

Géant du football féminin, l’Olympique lyonnais met son objectif Ligue des champions à l’épreuve d’Arsenal, une équipe redevenue pétillante et ambitieuse avant la demi-finale aller, samedi (13h30) à Londres dans un stade massivement investi par les supporters des Gunners.Dans leur compétition fétiche, les Lyonnaises ont un record de titres (huit) à faire briller et une huitième finale en dix saisons à aller chercher. Bref, un statut à assumer et elles ne s’en cachent pas avant le duel dans la capitale britannique.”Il faut conserver les standards du club qui est d’aller en finale, toujours, et de remporter toujours ce trophée”, a résumé l’attaquante haïtienne Melchie Dumornay cette semaine face aux médias.La montée en puissance du FC Barcelone, double tenant du titre qui affronte Chelsea dans l’autre demie, a éclipsé le rayonnement profond de l’OL en coupe d’Europe, mais les joueuses sont entièrement tournées vers cet objectif, celui qui les anime en continu.”C’est un standard de pouvoir jouer ces grands matches et toute la saison, nous y pensons”, a ainsi rappelé la milieu Lindsey Heaps (née Horan), championne d’Europe 2022 et finaliste 2024 avec les “Fenottes”.L’Américaine est enthousiaste à l’idée de jouer dans un stade emblématique, celui de son équipe masculine préférée, Arsenal, devant quelque 40.000 spectateurs espérés samedi.L’enjeu du match et le pedigree des visiteuses renforcent l’engouement d’un public de connaisseurs habitué à occuper, toute l’année, les traversées de l’Emirates (60.000 places).- La sensation Seglers -Au tour précédent, les joueuses au maillot rouge ont bénéficié de ce soutien massif lors d’un quart de finale retour ultra-dominateur face au Real Madrid (3-0), qui les avait surprises 2-0 à l’aller en Espagne.”C’est un endroit tellement spécial, surtout avec autant de supporters. Si nous y croyons et que nous jouons à notre meilleur niveau, je pense que nous pouvons faire des choses extraordinaires”, a anticipé l’entraîneuse Renée Seglers avant la réception de l’OL.”Ce sera un grand défi, mais nous ne pouvons pas aller en demi-finale sans croire que nous pouvons faire quelque chose”, a ajouté la jeune technicienne (36 ans), appelant son équipe à appréhender le choc “avec conviction et courage”.L’ancienne milieu de terrain néerlandaise, passée par le centre de formation d’Arsenal l’année où le club a été champion d’Europe (2006-2007), a revitalisé une équipe en petite mine au début de saison.Le mauvais départ en Women’s Super League, le championnat d’Angleterre, a conduit au départ en octobre de l’entraîneur Jonas Eidevall, remplacé par son ex-adjointe de manière d’abord temporaire.Ses débuts ont tellement frôlé la perfection avec dix victoires et un match nul, trente-et-un but marqués et seulement cinq concédés, qu’Arsenal a transformé l’intérim en poste permanent en janvier.Avec elle, les Gunners ont sorti l’artillerie lourde depuis le début d’année 2025 avec, en championnat, au moins trois buts marqués à chaque match joué, à l’exception de la défaite 1-0 contre Chelsea fin janvier.Place désormais à son plus grand défi face à l’OL de Joe Montemurro, lui aussi passé sur le banc d’Arsenal entre 2017 et 2021.

L’avenir incertain de la lecture humaine dans le livre audio

Faire lire intégralement un livre en vue de sa version audio coûte cher, trop cher pour certains promoteurs de ce format. Alors ils investissent dans le clonage de voix et les voix de synthèse.Nicolas Sarkozy, par exemple, a enregistré en 2021 plus de 13 heures de ses mémoires de président, “Le Temps des tempêtes”. Barack Obama a fait plus fort avec “Une terre promise” en 2020: 29 heures.D’autres livres sont lus par des comédiens. Denis Podalydès a prêté sa voix à “Martin Eden”, roman de Jack London. La narratrice du prix Goncourt 2024, “Houris” de Kamel Daoud, est incarnée par Lola Naymark, moins connue.Mais des productions de ce genre, assez ou très onéreuses, ont un avenir incertain parmi les livres audio, qui font désormais de plus en plus souvent appel à l’intelligence artificielle (IA). Le Festival du livre de Paris, du 11 au 13 avril, a été l’occasion de deux annonces en ce sens.Librinova, numéro un français de l’auto-édition, a ainsi dit adopter “la technologie de clonage vocal, qui permet d’obtenir une qualité largement supérieure à celle des voix synthétiques, souvent trop robotiques”.Un auteur enregistre la lecture d’une petite partie seulement de son livre et l’IA va extrapoler l’autre partie.- “Il faut de tout” -Spotify, le numéro un mondial du streaming, a lui indiqué qu’il investissait un million d’euros pour “des livres narrés par la voix de synthèse”, autrement dit une machine qui imite, de plus en plus fidèlement, la voix humaine.Et d’expliquer: “Les coûts importants de production et l’adoption encore naissante de l’usage du livre audio ont eu pour conséquences de limiter l’offre et le catalogue existant en français”.Spotify indique clairement à ses utilisateurs quelle voix leur fait la lecture. À eux de savoir s’ils acceptent qu’elle soit artificielle.La plateforme suédoise n’abandonne pas les livres intégralement lus par un humain. “Ils viennent aider les éditeurs en finançant une partie de la production. Pour qu’un marché se développe et soit mature, il faut de tout”, souligne auprès de l’AFP le directeur général de Hugo Publishing, Arthur de Saint-Vincent.Cet éditeur, qui s’est imposé comme le numéro un de la romance en France, a pour sa part annoncé une offensive dans le livre audio, sans IA de son côté. Avec sa maison mère Glénat, il proposera 200 nouveaux titres dans les trois ans à venir.”Nous en sommes à un stade de développement où nous pouvons investir dans une production de qualité. Donc on veut choisir les voix, travailler avec des comédiens et, avec le partenaire que nous avons choisi, le studio Blynd à Lyon, être intransigeants à chaque fois”, avance le patron de Hugo.- Monotonie -Tout le monde n’a toutefois pas la trésorerie pour suivre.En 2021, le numéro un du livre audio dans le monde, Audible, filiale d’Amazon, écrivait sur son site internet français: “Au départ, les livres audio utilisaient la synthèse vocale, c’est-à-dire une voix générée par ordinateur. Aujourd’hui, la voix humaine est privilégiée, car elle permet une plus grande proximité avec le lecteur, plus de chaleur et une meilleure intonation”.Quatre ans plus tard, la recherche “virtual voice” (“voix artificielle”) sur son catalogue anglophone donne “plus de 50.000 résultats”. L’immense majorité des titres sont signés d’auteurs mal ou pas connus.La qualité de cette lecture laisse des appréciations contrastées, tantôt enthousiastes sur les progrès rapides de cette technologie, tantôt sceptiques sur ses limitations.”Je ne pense pas que la narration par IA soit bonne avec les émotions des personnages, hélas”, a par exemple commenté sur X Alisanya, autrice anglophone de romans “fantasy” autoédités sur Amazon.Les voix de synthèse ne bafouillent jamais et commettent de moins en moins d’erreurs dans la prononciation des noms propres. À l’intérieur d’une phrase, elles ont des modulations. Mais sur la longueur elles peuvent devenir monotones: elles ne savent pas (encore) accélérer ou ralentir, monter ou baisser l’intensité, s’agacer, s’étrangler, s’essouffler ni sangloter.

Congrès du PS: Boris Vallaud aussi courtisé qu’insaisissable

Boris Vallaud, en lice pour prendre la tête du PS lors du prochain congrès mi-juin, affirme vouloir rester dans la course jusqu’au bout, même s’il est courtisé par les deux principaux camps du parti.Le chef des députés socialistes se pose en rassembleur, pour éviter selon lui un nouveau congrès fratricide après celui de Marseille en 2023. Et assure qu’il aura les 30 parrainages requis pour déposer une motion (ou texte d’orientation en termes socialistes) et concourir ainsi pour en devenir le dirigeant.Mais sa marge de manÅ“uvre semble faible: face à lui, un premier secrétaire sortant, Olivier Faure, qui revendiquait début avril lors du démarrage de la campagne déjà près de 4.000 signatures d’adhérents, et les opposants de ce dernier, qui se sont coalisés.Le camp fauriste et ses opposants s’accordent pour chiffrer entre 15 et 20% le futur score du texte d’orientation de Boris Vallaud, le plaçant en troisième position. Or, seuls les premiers signataires des deux textes arrivés en tête peuvent ensuite concourir au poste de premier secrétaire.”On est plutôt entre 20 et 25%”, corrige le sénateur Alexandre Ouizille, proche du chef des députés PS. “Il ne faut pas grand chose pour être dans les deux premiers.”En attendant, les tractations avec les deux camps ont commencé, car Boris Vallaud demeure indispensable pour que l’un d’entre eux s’assure une victoire indiscutable. A peine annoncée leur volonté de fusionner pour produire un texte commun, les trois principaux opposants au premier secrétaire (le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, l’édile de Vaux-en-Velin Hélène Geoffroy et le député Philippe Brun) avaient déjà tendu la main à l’élu des Landes.Ils se targuent désormais d’avoir convenu d’un rendez-vous avec lui.”Je ne sais pas quelle est sa stratégie. Mais si Boris Vallaud veut un changement de cap, il doit se tourner vers nous”, juge une opposante à Olivier Faure. “Il n’a pas la possibilité de gagner tout seul et s’il nous explique que c’est derrière lui ou rien, ce n’est pas acceptable.”- “Plus petit dénominateur commun” -“D’où vous arrivez troisième et vous pensez gagner la Ligue des champions ?”, interroge un autre élu, reprochant au député des Landes de vouloir être “le plus petit dénominateur commun”, au risque de “tirer le parti vers le bas”.Chez les fauristes, on souligne que “les liens sont constants” avec Boris Vallaud, qui soutenait Olivier Faure au dernier congrès, et “se dit solidaire de son bilan”. “Si tu es solidaire, tu ne peux pas t’allier à ceux qui veulent la peau d’Olivier”, remarque l’ex-président du conseil national du PS, Luc Broussy, proche du premier secrétaire. Pour le député Laurent Baumel, avec cette fusion des courants anti-Faure, le congrès marquera “la confrontation de deux lignes stratégiques: celle d’Olivier, qui dit +le périmètre d’une candidature commune à la présidentielle doit aller de Glucksmann à Ruffin+, et celle des autres, qui disent : +il faut reconstituer un espace social-démocrate de Glucksmann à Cazeneuve+”.Dans ce cadre, Boris Vallaud va devoir se positionner. “La possibilité dans laquelle il s’était située, d’être celui qui rassemble, devient plus compliquée”, estime Laurent Baumel. “La question c’est comment on continue le dialogue avec lui pour qu’il puisse revenir chez nous” et qu’il “ait sa part”, ajoute Luc Broussy.Mais dans l’entourage de Boris Vallaud, on regrette qu’Olivier Faure “se souvienne des autres quand ça l’arrange”.Pour le président de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel, qui s’est rallié à Olivier Faure mais ne cache pas sa sympathie pour le Landais, “il faut donner à Boris des garanties sur le fonctionnement du parti”, et ne pas laisser l’impression que la future présidentielle lui est interdite, alors qu’Olivier Faure semble lui-même se préparer pour cette échéance. Car, même s’il s’en défend, de nombreux observateurs du PS pressentent que Boris Vallaud a plus en ligne de mire 2027 que la gestion du parti.”Personne ne vous dira qu’il a toujours rêvé de prendre le parti. Mais il ne veut pas être résumé à être un fauriste”, remarque un cadre socialiste.  En privé, Boris Vallaud concède d’ailleurs pouvoir être “un très bon numéro deux, si j’ai un super numéro un”.

Congrès du PS: Boris Vallaud aussi courtisé qu’insaisissable

Boris Vallaud, en lice pour prendre la tête du PS lors du prochain congrès mi-juin, affirme vouloir rester dans la course jusqu’au bout, même s’il est courtisé par les deux principaux camps du parti.Le chef des députés socialistes se pose en rassembleur, pour éviter selon lui un nouveau congrès fratricide après celui de Marseille en 2023. Et assure qu’il aura les 30 parrainages requis pour déposer une motion (ou texte d’orientation en termes socialistes) et concourir ainsi pour en devenir le dirigeant.Mais sa marge de manÅ“uvre semble faible: face à lui, un premier secrétaire sortant, Olivier Faure, qui revendiquait début avril lors du démarrage de la campagne déjà près de 4.000 signatures d’adhérents, et les opposants de ce dernier, qui se sont coalisés.Le camp fauriste et ses opposants s’accordent pour chiffrer entre 15 et 20% le futur score du texte d’orientation de Boris Vallaud, le plaçant en troisième position. Or, seuls les premiers signataires des deux textes arrivés en tête peuvent ensuite concourir au poste de premier secrétaire.”On est plutôt entre 20 et 25%”, corrige le sénateur Alexandre Ouizille, proche du chef des députés PS. “Il ne faut pas grand chose pour être dans les deux premiers.”En attendant, les tractations avec les deux camps ont commencé, car Boris Vallaud demeure indispensable pour que l’un d’entre eux s’assure une victoire indiscutable. A peine annoncée leur volonté de fusionner pour produire un texte commun, les trois principaux opposants au premier secrétaire (le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, l’édile de Vaux-en-Velin Hélène Geoffroy et le député Philippe Brun) avaient déjà tendu la main à l’élu des Landes.Ils se targuent désormais d’avoir convenu d’un rendez-vous avec lui.”Je ne sais pas quelle est sa stratégie. Mais si Boris Vallaud veut un changement de cap, il doit se tourner vers nous”, juge une opposante à Olivier Faure. “Il n’a pas la possibilité de gagner tout seul et s’il nous explique que c’est derrière lui ou rien, ce n’est pas acceptable.”- “Plus petit dénominateur commun” -“D’où vous arrivez troisième et vous pensez gagner la Ligue des champions ?”, interroge un autre élu, reprochant au député des Landes de vouloir être “le plus petit dénominateur commun”, au risque de “tirer le parti vers le bas”.Chez les fauristes, on souligne que “les liens sont constants” avec Boris Vallaud, qui soutenait Olivier Faure au dernier congrès, et “se dit solidaire de son bilan”. “Si tu es solidaire, tu ne peux pas t’allier à ceux qui veulent la peau d’Olivier”, remarque l’ex-président du conseil national du PS, Luc Broussy, proche du premier secrétaire. Pour le député Laurent Baumel, avec cette fusion des courants anti-Faure, le congrès marquera “la confrontation de deux lignes stratégiques: celle d’Olivier, qui dit +le périmètre d’une candidature commune à la présidentielle doit aller de Glucksmann à Ruffin+, et celle des autres, qui disent : +il faut reconstituer un espace social-démocrate de Glucksmann à Cazeneuve+”.Dans ce cadre, Boris Vallaud va devoir se positionner. “La possibilité dans laquelle il s’était située, d’être celui qui rassemble, devient plus compliquée”, estime Laurent Baumel. “La question c’est comment on continue le dialogue avec lui pour qu’il puisse revenir chez nous” et qu’il “ait sa part”, ajoute Luc Broussy.Mais dans l’entourage de Boris Vallaud, on regrette qu’Olivier Faure “se souvienne des autres quand ça l’arrange”.Pour le président de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel, qui s’est rallié à Olivier Faure mais ne cache pas sa sympathie pour le Landais, “il faut donner à Boris des garanties sur le fonctionnement du parti”, et ne pas laisser l’impression que la future présidentielle lui est interdite, alors qu’Olivier Faure semble lui-même se préparer pour cette échéance. Car, même s’il s’en défend, de nombreux observateurs du PS pressentent que Boris Vallaud a plus en ligne de mire 2027 que la gestion du parti.”Personne ne vous dira qu’il a toujours rêvé de prendre le parti. Mais il ne veut pas être résumé à être un fauriste”, remarque un cadre socialiste.  En privé, Boris Vallaud concède d’ailleurs pouvoir être “un très bon numéro deux, si j’ai un super numéro un”.

Tokyo leads gains in most Asian markets on trade deal hopes

Tokyo led most Asian markets higher Friday on optimism about a Japan-US trade deal as investors keep tabs on countries’ tariff talks with the White House.US President Donald Trump’s remarks that he was reluctant to further hike levies on Beijing also provided a little support amid hope for an easing of tensions between the economic titans.Governments around the world are lining up to visit the US president’s team in an effort to pare back eye-watering levies Trump imposed for what he calls years of being “ripped off” and to reshore manufacturing.While several officials have been in touch, Japanese negotiator Ryosei Akazawa’s trip this week was seen as a canary in the mine owing to the countries’ long-running relationship.Akazawa met Trump, Trade Representative Jamieson Greer and Treasury Secretary Scott Bessent on Wednesday without making any immediate progress, though a second round of talks is scheduled for the end of April.On Friday, US Ambassador to Japan George Glass said he was “extremely optimistic that a deal will get done”.The day before, Trump hailed “big progress” in the negotiations.Hopes most of the measures against US trading partners can be rowed back have soothed some market anxiety after the white-knuckle ride at the start of the month, though uncertainty caused by the president’s tendency to flip-flop is keeping investors on edge.Trump on Thursday offered a little optimism when he said he was reluctant to keep hiking rates on China as that could halt trade between the two economic superpowers, adding that Beijing had been reaching out to him.”I have a very good relationship with President Xi (Jinping), and I think it’s going to continue,” he said. “And I would say they have reached out a number of times.”His remarks came after Bloomberg reported that China could be open to dialogue but wanted to see some measures beforehand, including reining in some cabinet members’ anti-Beijing comments.Still, Washington unveiled new port fees on Chinese built and operated ships Thursday as it looks to boost its domestic shipbuilding industry and curb China’s dominance in the sector.The move stems from a probe launched under Joe Biden’s administration but could further ratchet up tensions.After a mixed lead from Wall Street, Asia mostly rose.Tokyo led the gains even as data showed Japanese inflation accelerated last month as rice prices more than doubled.Seoul, Bangkok and Taipei also rose, though Shanghai edged down.Hong Kong, Sydney, New York, London, Paris, Frankfurt, Singapore, Mumbai, Jakarta, Wellington and Manila were closed for holidays. Investors are also eyeing developments at the Federal Reserve as Trump hit out at boss Jerome Powell, who warned the sweeping tariffs were “highly likely to generate at least a temporary rise in inflation”.The president slammed Powell for not lowering interest rates, as the ECB has done, and said his “termination cannot come fast enough”.Speaking to reporters at the White House, he said Powell would “leave if I ask him to”, adding “I’m not happy with him. I let him know it and if I want him out, he’ll be out of there real fast, believe me”.Michael Hewson at MCH Market Insights pointed out that US inflation was far higher than the Fed’s two percent target and the tariff policy had created “significant ripples in the US economy, prompting a collapse in consumer confidence in the process”.”Trump is amping up the pressure on the Fed to cut rates quickly,” he wrote in a note. “Sadly, for Trump his very policies are the ones causing the Fed to pause, with Powell warning that the sheer size of the tariffs is complicating the central bank’s job.”The chaos being unleashed by the US administration is also giving business cause for concern.”In company news, Shenzhen-listed shares in Chinese battery maker CATL dropped 0.2 percent after US lawmakers asked Wall Street titans JP Morgan and Bank of America not to work on its planned initial public offering in Hong Kong.In letters to the banks’ CEOs, John Moolenaar, chair of the House Select Committee on the Chinese Communist Party, said the underwriting of the IPO exposed themselves and investors to “significant regulatory, financial and reputational risks”.- Key figures at 0715 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.0 percent at 34,730.28 (close) Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,276.73 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: Closed for a holidayEuro/dollar: UP at $1.1371 from $1.1370 on ThursdayPound/dollar: UP $1.3270 at $1.3268Dollar/yen: DOWN at 142.33 yen from 142.39 yen Euro/pound: UP at 85.68 pence from 85.67 penceWest Texas Intermediate: UP 3.5 percent at $64.68 per barrel on ThursdayBrent North Sea Crude: UP 3.2 percent at $67.96 per barrelLondon – FTSE 100: Closed for a holidayNew York – Dow: Closed for a holiday

Deux morts lors d’une tuerie en Floride, le suspect est le fils d’une policière

Deux hommes ont été tués et six autres personnes blessées lorsque le fils d’une policière a ouvert le feu jeudi sur le campus d’une université de Floride, ont annoncé les forces de l’ordre.Les deux morts ne sont pas des étudiants, ont déclaré au cours d’une conférence de presse les forces de l’ordre de Tallahassee, la ville où a eu lieu la tragédie.Le suspect, Phoenix Ikner, est un jeune homme de 20 ans qui étudiait à l’université d’Etat de Floride, l’établissement qu’il a frappé jeudi à la mi-journée. Selon les forces de l’ordre, il a utilisé une arme appartenant à sa mère, une agente du shérif local, qui travaille pour le comté de Leon depuis 18 ans.Le tireur a été blessé lors d’une confrontation avec les forces de l’ordre et a été hospitalisé, ont précisé les autorités. Ses blessures sont “graves mais ne mettent pas sa vie en danger”. Le jeune homme a “invoqué son droit au silence”.Des images filmées par des témoins et diffusées par CNN ont montré la panique qui s’est emparée de l’université, qui compte 40.000 étudiants. On y voit un jeune homme marchant tranquillement sur une pelouse et tirant sur des personnes qui tentent de s’enfuir.Plusieurs étudiants ont témoigné avoir entendu des coups de feu près du bureau associatif des étudiants.”Tout le monde s’est mis à courir hors” du bâtiment, a raconté Wayne, un jeune homme interviewé par la chaîne locale WCTV. “Environ une minute plus tard, nous avons entendu huit à dix coups de feu”, a ajouté ce témoin, qui a affirmé avoir vu un autre étudiant touché au ventre.- “Surréaliste” -“Tout cela était complètement surréaliste. Je n’arrivais pas à croire ce que je voyais”, a-t-il soufflé.Un autre étudiant, Sam Swartz, se trouvait dans le sous-sol du bureau associatif lorsque les coups de feu ont éclaté.”Tout le monde a commencé à paniquer”, a-t-il raconté au Tallahassee Democrat, en assurant lui aussi avoir entendu une dizaine de coups de feu.Huit personnes, qui travaillaient sur un projet, se sont regroupées dans un couloir et se sont barricadées avec des poubelles et des panneaux de contreplaqué, a-t-il témoigné.Le président Donald Trump a déploré une tragédie “honteuse et horrible”, tout en défendant dans la foulée le droit des Américains à posséder des armes à feu.”Ces événements sont terribles, mais ce ne sont pas les armes qui tirent, ce sont les gens”, a-t-il estimé.Le gouverneur républicain de Floride Ron DeSantis a adressé ses “prières” pour l’université d’Etat de Floride, dans un message sur X.Avec plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par arme à feu le plus élevé de tous les pays développés.Les tueries sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs n’ont jusqu’à présent pas réussi à endiguer, de nombreux Américains restant très attachés à leurs armes.Aux Etats-Unis, le droit au port d’arme est protégé par le deuxième amendement de la Constitution.En 2024, plus de 16.000 personnes, sans compter les suicides, ont été tuées par arme à feu, selon l’ONG Gun Violence Archive.