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Lancement officiel du premier parc éolien flottant en France, sur les côtes des Bouches-du-Rhône

A 17 km des côtes les plus proches, invisibles malgré le ciel bleu, les trois éoliennes flottantes de “Provence Grand large”, gigantesques structures de 174 m au dessus des flots, sont les premières officiellement mises en service en France, au large de Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône). “C’est le premier parc éolien flottant en France, et le plus puissant”, a affirmé lundi Christine de Jouette, directrice de cette ferme d’éoliennes pour EDF Power Solutions, ex-EDF Renouvelables, porteur de ce programme avec le Canadien Enbridge.Puissant donc, sauf lundi, pour le lancement officiel de la production de cette ferme éolienne: en cette journée de canicule, les pales des trois monstres étaient désespérément immobiles, privées de la moindre brise.”Chaque éolienne pourra tourner en moyenne à 8,3 mégawatts”, soit 25 mégawatts à elles trois, de quoi fournir une ville de 45.000 habitants (équivalent à celle de Martigues) pendant une année en électricité, a précisé la dirigeante de la filiale d’EDF.  “C’est une technologie qui permet une très bonne stabilité” malgré le vent et la houle, “les flotteurs fonctionnent comme un pendule inversé”, poursuit Mme de Jouette, schématisant avec ses mains l’éolienne derrière elle, à plusieurs centaines de mètres.D’un poids total de 3.500 tonnes, tenue par deux lignes d’ancrage, chaque éolienne est équipée d’un système de flotteurs qui permet d’éloigner le parc éolien des côtes, préservant ainsi les fonds marins des forages de maintien des éoliennes classiques.Contrairement à celles dont le mât est planté dans le sol marin, qui représentent la majorité des éoliennes en mer en France, celles flottantes peuvent être installées dans des zones profondes et plus venteuses. Une nécessité en Méditerranée, où le sol marin atteint rapidement les 100 mètres de profondeur.- “Pays béni des dieux” -“Le vent en mer est de très bonne qualité, il n’est pas gêné par les montagnes ou les arbres. Il y a un très beau flux aérodynamique, un vent fort pour faire tourner les pales. Le rotor se met en rotation a partir de 25 m/s” (10 km/h), a commenté la directrice. “On est dans un pays béni des dieux. Un pays très venteux, des vents de 10 m/s du nord-ouest avec le mistral, et du sud-est. Et on a un sol marin béni pour les ancrages, qui n’est pas très dur”, poursuit-elle: grâce à cela, il sera possible de produire “de façon prévisible, c’est-à-dire qu’en fonction de la météo on pourra prévoir notre production”.Cette ferme, dont la concession est réservée pour les 40 prochaines années, a une durée de vie prévue de 20 ans, pour un investissement total de 300 millions d’euros financés pour un tiers par des fonds propres, un tiers par des subventions (nationales, européennes et locales) et un tiers par des banques, a précisé EDF Power solutions.Lauréat d’un appel d’offres national en 2016, l’énergéticien a testé ce système flottant depuis novembre 2024: sur cette période, il a déjà injecté 30 gigawatts/heure sur le réseau électrique vers le continent.EDF Power Solutions a depuis remporté deux autres appels d’offres, notamment pour un parc de 19 éoliennes flottantes produisant 250 mégawatts à l’horizon 2031, également dans le golfe de Fos.Avec ses 2.800 km de côtes, la France avait décidé de se lancer dans l’éolien en mer dès 2009. Les éoliennes flottantes, technologie encore immature mais dont l’Europe est pionnière, s’imposent en Méditerranée où le plancher marin descend vite. Après Provence Grand Large, deux autres fermes d’éoliennes flottantes sont attendues très prochainement en Méditerranée: le projet EolMed au large de Gruissan (Aude), promu par le producteur indépendant Quair, avec une participation de 20% de Total ; et celui des Eoliennes flottantes du Golfe du Lion, au large de Leucate (Aude) et de Barcarès (Pyrénées-Orientales), porté par Ocean Winds, coentreprise dédiée à l’éolien en mer détenue par Engie et le groupe portugais EDPR.

La justice fait le lien entre les algues vertes et le décès d’un joggeur et condamne l’Etat

La cour administrative d’appel de Nantes a condamné mardi l’État à indemniser la famille d’un joggeur décédé en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes à l’embouchure du Gouessant (Côtes-d’Armor), reconnaissant pour la première fois le lien entre le décès d’un humain et ces algues causées par l’élevage industriel.La cour “retient la responsabilité pour faute de l’État, en raison de ses carences dans la mise en œuvre de la réglementation européenne et nationale destinée à protéger les eaux de toute pollution d’origine agricole”, explique-t-elle dans un communiqué.”La pollution par les nitrates présents dans les engrais et dans les déjections animales issues de l’élevage constitue en effet la cause principale de la prolifération des algues vertes en Bretagne”, poursuit la cour.L’État devra verser à l’épouse du joggeur la somme de 277.343 euros, assortie d’intérêts, aux trois enfants de la victime 15.000 euros chacun et 9.000 euros à son frère. Âgé de 50 ans et adepte du trail, Jean-René Auffray avait été retrouvé mort à Hillion le 8 septembre 2016, dans la vase de l’estuaire du Gouessant, qui se jette dans la baie de Saint-Brieuc.En apprenant le lieu du décès, fréquemment sujet aux marées vertes, des associations s’étaient immédiatement interrogées sur le lien avec les algues vertes qui, en se décomposant, émettent du sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz potentiellement mortel à forte dose.Sa famille avait saisi la justice administrative en juillet 2019 pour demander réparation auprès de la commune d’Hillion, de l’agglomération de Saint-Brieuc et de l’État, réclamant près de 600.000 euros d’indemnisation.- “Loi Duplomb” -En novembre 2022, le tribunal administratif de Rennes avait rejeté en bloc les demandes d’indemnisation de la famille.Ses proches avaient fait appel du jugement “en demandant uniquement la condamnation de l’État à les indemniser”, rappelle la cour dans son communiqué. La cour administrative d’appel de Nantes, “en se fondant notamment sur plusieurs pièces qui n’avaient pas été présentées au tribunal administratif de Rennes”, a estimé que “le décès de la victime qui est survenu instantanément et a été causé par un œdème pulmonaire massif et fulgurant, ne pouvait s’expliquer autrement que par une intoxication mortelle par inhalation d’hydrogène sulfuré à des taux de concentration très élevés”.Contacté par l’AFP, le ministère de la Transition écologique n’a pas souhaité réagir “à ce stade”. Le préfet des Côtes d’Armor “prend acte de la décision de justice”, a-t-il fait savoir.”Pour la première fois, une juridiction française retient le lien entre le décès d’une personne et la faute de l’État dans ces affaires d’algues vertes”, a salué l’avocat de la famille, Me François Lafforgue. “Nous sommes très contents et très émus”, “on est aussi surpris”, a réagi la femme de la victime, Roswitha Hertel-Auffray, auprès de l’AFP. “C’est une victoire collective de ceux qui ont combattu avec nous”, a poursuivi Mme Hertel-Auffray.”On espère que ça va faire bouger un peu les lignes maintenant”, a-t-elle ajouté.Le préjudice subi par les proches du défunt sera partiellement indemnisé, à hauteur de 60%, la cour estimant que le quinquagénaire avait pris un risque en allant courir dans cet estuaire.”En plein débat sur la loi Duplomb (…), cette décision de justice vient rappeler à nos élus (…) que c’est bien le modèle productiviste agricole qui s’oppose au développement de la Bretagne”, a réagi Arnaud Clugery, porte-parole de l’association Eau et Rivières de Bretagne, dans un communiqué.”Face à cette crise environnementale doublée d’un scandale sanitaire, il est impératif d’ouvrir une commission d’enquête indépendante”, a réclamé la députée LFI des Côtes d’Armor Murielle Lepvraud.Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. Selon la Cour des comptes en 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé depuis les années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.Dans l’estuaire de Gouessant, “rien n’a changé”, affirment les associations Défense des Victimes des Marées Vertes, Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre et Force 5.

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La justice fait le lien entre les algues vertes et le décès d’un joggeur et condamne l’Etat

La cour administrative d’appel de Nantes a condamné mardi l’État à indemniser la famille d’un joggeur décédé en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes à l’embouchure du Gouessant (Côtes-d’Armor), reconnaissant pour la première fois le lien entre le décès d’un humain et ces algues causées par l’élevage industriel.La cour “retient la responsabilité pour faute de l’État, en raison de ses carences dans la mise en œuvre de la réglementation européenne et nationale destinée à protéger les eaux de toute pollution d’origine agricole”, explique-t-elle dans un communiqué.”La pollution par les nitrates présents dans les engrais et dans les déjections animales issues de l’élevage constitue en effet la cause principale de la prolifération des algues vertes en Bretagne”, poursuit la cour.L’État devra verser à l’épouse du joggeur la somme de 277.343 euros, assortie d’intérêts, aux trois enfants de la victime 15.000 euros chacun et 9.000 euros à son frère. Âgé de 50 ans et adepte du trail, Jean-René Auffray avait été retrouvé mort à Hillion le 8 septembre 2016, dans la vase de l’estuaire du Gouessant, qui se jette dans la baie de Saint-Brieuc.En apprenant le lieu du décès, fréquemment sujet aux marées vertes, des associations s’étaient immédiatement interrogées sur le lien avec les algues vertes qui, en se décomposant, émettent du sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz potentiellement mortel à forte dose.Sa famille avait saisi la justice administrative en juillet 2019 pour demander réparation auprès de la commune d’Hillion, de l’agglomération de Saint-Brieuc et de l’État, réclamant près de 600.000 euros d’indemnisation.- “Loi Duplomb” -En novembre 2022, le tribunal administratif de Rennes avait rejeté en bloc les demandes d’indemnisation de la famille.Ses proches avaient fait appel du jugement “en demandant uniquement la condamnation de l’État à les indemniser”, rappelle la cour dans son communiqué. La cour administrative d’appel de Nantes, “en se fondant notamment sur plusieurs pièces qui n’avaient pas été présentées au tribunal administratif de Rennes”, a estimé que “le décès de la victime qui est survenu instantanément et a été causé par un œdème pulmonaire massif et fulgurant, ne pouvait s’expliquer autrement que par une intoxication mortelle par inhalation d’hydrogène sulfuré à des taux de concentration très élevés”.Contacté par l’AFP, le ministère de la Transition écologique n’a pas souhaité réagir “à ce stade”. Le préfet des Côtes d’Armor “prend acte de la décision de justice”, a-t-il fait savoir.”Pour la première fois, une juridiction française retient le lien entre le décès d’une personne et la faute de l’État dans ces affaires d’algues vertes”, a salué l’avocat de la famille, Me François Lafforgue. “Nous sommes très contents et très émus”, “on est aussi surpris”, a réagi la femme de la victime, Roswitha Hertel-Auffray, auprès de l’AFP. “C’est une victoire collective de ceux qui ont combattu avec nous”, a poursuivi Mme Hertel-Auffray.”On espère que ça va faire bouger un peu les lignes maintenant”, a-t-elle ajouté.Le préjudice subi par les proches du défunt sera partiellement indemnisé, à hauteur de 60%, la cour estimant que le quinquagénaire avait pris un risque en allant courir dans cet estuaire.”En plein débat sur la loi Duplomb (…), cette décision de justice vient rappeler à nos élus (…) que c’est bien le modèle productiviste agricole qui s’oppose au développement de la Bretagne”, a réagi Arnaud Clugery, porte-parole de l’association Eau et Rivières de Bretagne, dans un communiqué.”Face à cette crise environnementale doublée d’un scandale sanitaire, il est impératif d’ouvrir une commission d’enquête indépendante”, a réclamé la députée LFI des Côtes d’Armor Murielle Lepvraud.Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. Selon la Cour des comptes en 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé depuis les années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.Dans l’estuaire de Gouessant, “rien n’a changé”, affirment les associations Défense des Victimes des Marées Vertes, Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre et Force 5.

La justice fait le lien entre les algues vertes et le décès d’un joggeur et condamne l’Etat

La cour administrative d’appel de Nantes a condamné mardi l’État à indemniser la famille d’un joggeur décédé en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes à l’embouchure du Gouessant (Côtes-d’Armor), reconnaissant pour la première fois le lien entre le décès d’un humain et ces algues causées par l’élevage industriel.La cour “retient la responsabilité pour faute de l’État, en raison de ses carences dans la mise en œuvre de la réglementation européenne et nationale destinée à protéger les eaux de toute pollution d’origine agricole”, explique-t-elle dans un communiqué.”La pollution par les nitrates présents dans les engrais et dans les déjections animales issues de l’élevage constitue en effet la cause principale de la prolifération des algues vertes en Bretagne”, poursuit la cour.L’État devra verser à l’épouse du joggeur la somme de 277.343 euros, assortie d’intérêts, aux trois enfants de la victime 15.000 euros chacun et 9.000 euros à son frère. Âgé de 50 ans et adepte du trail, Jean-René Auffray avait été retrouvé mort à Hillion le 8 septembre 2016, dans la vase de l’estuaire du Gouessant, qui se jette dans la baie de Saint-Brieuc.En apprenant le lieu du décès, fréquemment sujet aux marées vertes, des associations s’étaient immédiatement interrogées sur le lien avec les algues vertes qui, en se décomposant, émettent du sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz potentiellement mortel à forte dose.Sa famille avait saisi la justice administrative en juillet 2019 pour demander réparation auprès de la commune d’Hillion, de l’agglomération de Saint-Brieuc et de l’État, réclamant près de 600.000 euros d’indemnisation.- “Loi Duplomb” -En novembre 2022, le tribunal administratif de Rennes avait rejeté en bloc les demandes d’indemnisation de la famille.Ses proches avaient fait appel du jugement “en demandant uniquement la condamnation de l’État à les indemniser”, rappelle la cour dans son communiqué. La cour administrative d’appel de Nantes, “en se fondant notamment sur plusieurs pièces qui n’avaient pas été présentées au tribunal administratif de Rennes”, a estimé que “le décès de la victime qui est survenu instantanément et a été causé par un œdème pulmonaire massif et fulgurant, ne pouvait s’expliquer autrement que par une intoxication mortelle par inhalation d’hydrogène sulfuré à des taux de concentration très élevés”.Contacté par l’AFP, le ministère de la Transition écologique n’a pas souhaité réagir “à ce stade”. Le préfet des Côtes d’Armor “prend acte de la décision de justice”, a-t-il fait savoir.”Pour la première fois, une juridiction française retient le lien entre le décès d’une personne et la faute de l’État dans ces affaires d’algues vertes”, a salué l’avocat de la famille, Me François Lafforgue. “Nous sommes très contents et très émus”, “on est aussi surpris”, a réagi la femme de la victime, Roswitha Hertel-Auffray, auprès de l’AFP. “C’est une victoire collective de ceux qui ont combattu avec nous”, a poursuivi Mme Hertel-Auffray.”On espère que ça va faire bouger un peu les lignes maintenant”, a-t-elle ajouté.Le préjudice subi par les proches du défunt sera partiellement indemnisé, à hauteur de 60%, la cour estimant que le quinquagénaire avait pris un risque en allant courir dans cet estuaire.”En plein débat sur la loi Duplomb (…), cette décision de justice vient rappeler à nos élus (…) que c’est bien le modèle productiviste agricole qui s’oppose au développement de la Bretagne”, a réagi Arnaud Clugery, porte-parole de l’association Eau et Rivières de Bretagne, dans un communiqué.”Face à cette crise environnementale doublée d’un scandale sanitaire, il est impératif d’ouvrir une commission d’enquête indépendante”, a réclamé la députée LFI des Côtes d’Armor Murielle Lepvraud.Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. Selon la Cour des comptes en 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé depuis les années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.Dans l’estuaire de Gouessant, “rien n’a changé”, affirment les associations Défense des Victimes des Marées Vertes, Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre et Force 5.

Energie: l’Assemblée nationale rejette le texte Gremillet

L’Assemblée nationale a largement rejeté mardi en première lecture la proposition de loi Gremillet sur la trajectoire énergétique de la France, profondément remaniée par le RN et la droite lors de son examen dans l’hémicycle la semaine dernière.L’épisode est une nouvelle illustration du cheminement chaotique des textes à l’Assemblée, des divisions de la coalition gouvernementale et du parti LR, et du rapprochement de LR et du RN sur les questions environnementales, faisant dire à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal qu’un “axe anti-écologie” s’est formé.142 députés ont voté pour, 377 contre. Le RN et son allié l’UDR ont fait face au front uni de la gauche et des groupes de l’ancienne majorité présidentielle (Ensemble pour la République, MoDem, Horizons). Ces derniers avaient annoncé lundi voter contre le texte d’origine sénatoriale, fustigeant notamment l’inscription d’un moratoire sur les énergies éolienne et solaire, à l’initiative de LR et du RN. LR s’est de son côté très majoritairement abstenu.Le texte, dont l’ambition est de dessiner le futur énergétique de la France à l’horizon 2035, proposait dans sa version sortie de la chambre haute en octobre une relance ambitieuse du nucléaire, et des objectifs en matière d’énergies renouvelables.Mais son examen a déraillé à l’Assemblée, en commission puis dans l’hémicycle. Après avoir voté dès l’entame des débats pour la “sortie des règles de fixation du prix du marché européen de l’énergie”, les députés ont approuvé la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), puis le fameux moratoire, qui a suscité l’indignation de toute la filière électrique mais aussi du principal syndicat agricole, la FNSEA.Le texte partira pour une deuxième lecture au Sénat, les 8 et 9 juillet.Mais le gouvernement pourrait publier sans attendre la fin de la navette parlementaire le décret sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3), attendue par les acteurs de la filière, comme l’a dit à plusieurs reprises le ministre de l’Industrie Marc Ferracci.- “Bon sens” -Les explications de vote ont spectaculairement démontré les divergences entre les groupes macronistes et la Droite républicaine de Laurent Wauquiez.M. Ferracci a affirmé “prendre acte” au nom du gouvernement d’un rejet du texte “nécessaire”, après l’adoption de mesures “industriellement absurdes” et d’autres “dévastatrices pour nos territoires”.Auteur de l’amendement de la discorde sur le moratoire, Jérôme Nury (LR) a assumé la position de son groupe. “Le bon sens, c’est (…) se préoccuper de la souveraineté de notre électricité et de sa robustesse, tout en veillant au montant de la facture d’électricité des Français et des entreprises”, a-t-il défendu, raillant les “cris d’orfraie” de ses contradicteurs.La gauche elle a fustigé un texte d’inspiration RN, et la “désertion” des macronistes.Alors que Gabriel Attal avait fustigé lundi “un nouveau recul” pour l’écologie, accusant les groupes LR et RN d’avoir soutenu ces derniers mois “tous les retours en arrière majeurs sur l’environnement”, l’écologiste Julie Laernoes s’en est prise avec virulence à l’ancien Premier ministre.”Vous annoncez voter contre ce texte. (…) sachez que ce vote ne vous absoudra pas. Depuis trois ans, vous avez gommé tout ce qui s’apparente de près ou de loin au climat et à l’écologie”, a-t-elle tempêté.Le député communiste Julien Brugerolles a lui pointé les “conditions” du débat, avec un texte mis à l’agenda tardivement et sous pression du RN, et n’ayant pas été précédé d’une “étude d’impact” comme le sont les projets de loi.Mobilisé comme jamais sur ce texte, le RN peinait à cacher son amertume, après avoir engrangé des victoires la semaine passée. “La victoire idéologique de Marine Le Pen est à la hauteur des aveux de tous nos adversaires défaits, ici réunis”, a fustigé le député Jean-Philippe Tanguy.Devant la presse, il a rappelé son souhait que les débats parlementaires puissent aller à leur terme avant la publication du décret. Au cas contraire, le RN agite la menace d’une censure, comme l’a rappelé mardi le patron du parti Jordan Bardella.Mardi toujours, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a dit à l’AFP “espére(r) que le gouvernement attendra la conclusion de ce débat pour publier son décret”. “Sans quoi ce décret sera fragile”, a-t-il prévenu.Il a également qualifié d'”erreur”, l’adoption à l’Assemblée de l’amendement LR instaurant le moratoire sur le solaire et l’éolien, estimant que la version sénatoriale était “équilibrée, entre nucléaire et énergies renouvelables”.

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Energie: l’Assemblée nationale rejette le texte Gremillet

L’Assemblée nationale a largement rejeté mardi en première lecture la proposition de loi Gremillet sur la trajectoire énergétique de la France, profondément remaniée par le RN et la droite lors de son examen dans l’hémicycle la semaine dernière.L’épisode est une nouvelle illustration du cheminement chaotique des textes à l’Assemblée, des divisions de la coalition gouvernementale et du parti LR, et du rapprochement de LR et du RN sur les questions environnementales, faisant dire à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal qu’un “axe anti-écologie” s’est formé.142 députés ont voté pour, 377 contre. Le RN et son allié l’UDR ont fait face au front uni de la gauche et des groupes de l’ancienne majorité présidentielle (Ensemble pour la République, MoDem, Horizons). Ces derniers avaient annoncé lundi voter contre le texte d’origine sénatoriale, fustigeant notamment l’inscription d’un moratoire sur les énergies éolienne et solaire, à l’initiative de LR et du RN. LR s’est de son côté très majoritairement abstenu.Le texte, dont l’ambition est de dessiner le futur énergétique de la France à l’horizon 2035, proposait dans sa version sortie de la chambre haute en octobre une relance ambitieuse du nucléaire, et des objectifs en matière d’énergies renouvelables.Mais son examen a déraillé à l’Assemblée, en commission puis dans l’hémicycle. Après avoir voté dès l’entame des débats pour la “sortie des règles de fixation du prix du marché européen de l’énergie”, les députés ont approuvé la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), puis le fameux moratoire, qui a suscité l’indignation de toute la filière électrique mais aussi du principal syndicat agricole, la FNSEA.Le texte partira pour une deuxième lecture au Sénat, les 8 et 9 juillet.Mais le gouvernement pourrait publier sans attendre la fin de la navette parlementaire le décret sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3), attendue par les acteurs de la filière, comme l’a dit à plusieurs reprises le ministre de l’Industrie Marc Ferracci.- “Bon sens” -Les explications de vote ont spectaculairement démontré les divergences entre les groupes macronistes et la Droite républicaine de Laurent Wauquiez.M. Ferracci a affirmé “prendre acte” au nom du gouvernement d’un rejet du texte “nécessaire”, après l’adoption de mesures “industriellement absurdes” et d’autres “dévastatrices pour nos territoires”.Auteur de l’amendement de la discorde sur le moratoire, Jérôme Nury (LR) a assumé la position de son groupe. “Le bon sens, c’est (…) se préoccuper de la souveraineté de notre électricité et de sa robustesse, tout en veillant au montant de la facture d’électricité des Français et des entreprises”, a-t-il défendu, raillant les “cris d’orfraie” de ses contradicteurs.La gauche elle a fustigé un texte d’inspiration RN, et la “désertion” des macronistes.Alors que Gabriel Attal avait fustigé lundi “un nouveau recul” pour l’écologie, accusant les groupes LR et RN d’avoir soutenu ces derniers mois “tous les retours en arrière majeurs sur l’environnement”, l’écologiste Julie Laernoes s’en est prise avec virulence à l’ancien Premier ministre.”Vous annoncez voter contre ce texte. (…) sachez que ce vote ne vous absoudra pas. Depuis trois ans, vous avez gommé tout ce qui s’apparente de près ou de loin au climat et à l’écologie”, a-t-elle tempêté.Le député communiste Julien Brugerolles a lui pointé les “conditions” du débat, avec un texte mis à l’agenda tardivement et sous pression du RN, et n’ayant pas été précédé d’une “étude d’impact” comme le sont les projets de loi.Mobilisé comme jamais sur ce texte, le RN peinait à cacher son amertume, après avoir engrangé des victoires la semaine passée. “La victoire idéologique de Marine Le Pen est à la hauteur des aveux de tous nos adversaires défaits, ici réunis”, a fustigé le député Jean-Philippe Tanguy.Devant la presse, il a rappelé son souhait que les débats parlementaires puissent aller à leur terme avant la publication du décret. Au cas contraire, le RN agite la menace d’une censure, comme l’a rappelé mardi le patron du parti Jordan Bardella.Mardi toujours, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a dit à l’AFP “espére(r) que le gouvernement attendra la conclusion de ce débat pour publier son décret”. “Sans quoi ce décret sera fragile”, a-t-il prévenu.Il a également qualifié d'”erreur”, l’adoption à l’Assemblée de l’amendement LR instaurant le moratoire sur le solaire et l’éolien, estimant que la version sénatoriale était “équilibrée, entre nucléaire et énergies renouvelables”.

Energie: l’Assemblée nationale rejette le texte Gremillet

L’Assemblée nationale a largement rejeté mardi en première lecture la proposition de loi Gremillet sur la trajectoire énergétique de la France, profondément remaniée par le RN et la droite lors de son examen dans l’hémicycle la semaine dernière.L’épisode est une nouvelle illustration du cheminement chaotique des textes à l’Assemblée, des divisions de la coalition gouvernementale et du parti LR, et du rapprochement de LR et du RN sur les questions environnementales, faisant dire à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal qu’un “axe anti-écologie” s’est formé.142 députés ont voté pour, 377 contre. Le RN et son allié l’UDR ont fait face au front uni de la gauche et des groupes de l’ancienne majorité présidentielle (Ensemble pour la République, MoDem, Horizons). Ces derniers avaient annoncé lundi voter contre le texte d’origine sénatoriale, fustigeant notamment l’inscription d’un moratoire sur les énergies éolienne et solaire, à l’initiative de LR et du RN. LR s’est de son côté très majoritairement abstenu.Le texte, dont l’ambition est de dessiner le futur énergétique de la France à l’horizon 2035, proposait dans sa version sortie de la chambre haute en octobre une relance ambitieuse du nucléaire, et des objectifs en matière d’énergies renouvelables.Mais son examen a déraillé à l’Assemblée, en commission puis dans l’hémicycle. Après avoir voté dès l’entame des débats pour la “sortie des règles de fixation du prix du marché européen de l’énergie”, les députés ont approuvé la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), puis le fameux moratoire, qui a suscité l’indignation de toute la filière électrique mais aussi du principal syndicat agricole, la FNSEA.Le texte partira pour une deuxième lecture au Sénat, les 8 et 9 juillet.Mais le gouvernement pourrait publier sans attendre la fin de la navette parlementaire le décret sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3), attendue par les acteurs de la filière, comme l’a dit à plusieurs reprises le ministre de l’Industrie Marc Ferracci.- “Bon sens” -Les explications de vote ont spectaculairement démontré les divergences entre les groupes macronistes et la Droite républicaine de Laurent Wauquiez.M. Ferracci a affirmé “prendre acte” au nom du gouvernement d’un rejet du texte “nécessaire”, après l’adoption de mesures “industriellement absurdes” et d’autres “dévastatrices pour nos territoires”.Auteur de l’amendement de la discorde sur le moratoire, Jérôme Nury (LR) a assumé la position de son groupe. “Le bon sens, c’est (…) se préoccuper de la souveraineté de notre électricité et de sa robustesse, tout en veillant au montant de la facture d’électricité des Français et des entreprises”, a-t-il défendu, raillant les “cris d’orfraie” de ses contradicteurs.La gauche elle a fustigé un texte d’inspiration RN, et la “désertion” des macronistes.Alors que Gabriel Attal avait fustigé lundi “un nouveau recul” pour l’écologie, accusant les groupes LR et RN d’avoir soutenu ces derniers mois “tous les retours en arrière majeurs sur l’environnement”, l’écologiste Julie Laernoes s’en est prise avec virulence à l’ancien Premier ministre.”Vous annoncez voter contre ce texte. (…) sachez que ce vote ne vous absoudra pas. Depuis trois ans, vous avez gommé tout ce qui s’apparente de près ou de loin au climat et à l’écologie”, a-t-elle tempêté.Le député communiste Julien Brugerolles a lui pointé les “conditions” du débat, avec un texte mis à l’agenda tardivement et sous pression du RN, et n’ayant pas été précédé d’une “étude d’impact” comme le sont les projets de loi.Mobilisé comme jamais sur ce texte, le RN peinait à cacher son amertume, après avoir engrangé des victoires la semaine passée. “La victoire idéologique de Marine Le Pen est à la hauteur des aveux de tous nos adversaires défaits, ici réunis”, a fustigé le député Jean-Philippe Tanguy.Devant la presse, il a rappelé son souhait que les débats parlementaires puissent aller à leur terme avant la publication du décret. Au cas contraire, le RN agite la menace d’une censure, comme l’a rappelé mardi le patron du parti Jordan Bardella.Mardi toujours, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a dit à l’AFP “espére(r) que le gouvernement attendra la conclusion de ce débat pour publier son décret”. “Sans quoi ce décret sera fragile”, a-t-il prévenu.Il a également qualifié d'”erreur”, l’adoption à l’Assemblée de l’amendement LR instaurant le moratoire sur le solaire et l’éolien, estimant que la version sénatoriale était “équilibrée, entre nucléaire et énergies renouvelables”.

US Fed chair signals no rush for rate cuts despite Trump pressure

US Federal Reserve Chair Jerome Powell told lawmakers Tuesday that the central bank can afford to wait for the impact of tariffs before deciding on further interest rate cuts — despite President Donald Trump’s calls to slash levels.The Fed has a duty to prevent a one-time spike in prices from becoming an “ongoing inflation problem,” Powell said before the House Committee on Financial Services.”For the time being, we are well positioned to wait to learn more about the likely course of the economy before considering any adjustments to our policy stance,” he added.His comments came after two Fed officials — Christopher Waller and Michelle Bowman — recently suggested policymakers could cut rates as early as July.Powell declined to comment when asked about Waller’s views on a pathway to rate reductions.But he said officials could be inclined to lower rates sooner if inflation were weaker than expected or if the labor market deteriorated.The Fed has held the benchmark lending rate steady since its last reduction in December, bringing the level to a range between 4.25 percent and 4.50 percent.Last week, Powell told reporters that it would make smarter decisions if it waited to understand how Trump’s tariffs impact the economy.The Fed chief said Tuesday that it should see the duties’ impact on consumer prices in June and July numbers, adding that a smaller effect than anticipated is also important for policymaking.Hours before Powell’s testimony, Trump again urged the chair of the independent Fed to slash rates, saying these should be “at least two to three points lower” as inflation remains benign.”I hope Congress really works this very dumb, hardheaded person, over,” Trump wrote on his Truth Social platform.On Trump’s criticism, Powell said: “We always do what we think is the right thing to do, and you know, we live with the consequences.”New York Fed President John Williams separately supported maintaining the central bank’s monetary policy stance.”Much of the soft data we’ve seen in recent months captures the heightened uncertainty about the path of the economy,” he said in remarks prepared for a Tuesday event. “But it’s too early to say what the future trajectory of the hard data will be.”- ‘Still strong’ -Powell maintained Tuesday that it is unclear how concerns over US trade policies could affect future spending and investment.”Increases in tariffs this year are likely to push up prices and weigh on economic activity,” he said.For now, Powell said: “Despite elevated uncertainty, the economy is in a solid position.””I wouldn’t want to point to a particular meeting,” he noted of the possibility of a July rate cut. “I don’t think we need to be in any rush, because the economy is still strong.”Given that “credibility on inflation is hard-won,” he said officials are proceeding cautiously.While inflation has eased, it remains above the bank’s longer-run two percent goal.Since returning to the presidency, Trump has imposed a 10 percent tariff on almost all trading partners and steeper rates on imports of steel, aluminum and autos.Economists warn levies could fuel inflation and hit economic growth, although widespread effects have so far been muted.This is partly because Trump has backed off or postponed his most punishing salvos. Businesses also stockpiled inventory in anticipation of the duties, avoiding immediate price hikes.Although the Fed has penciled in two rate cuts this year, there is growing divergence among policymakers about whether it can lower rates at all in 2025.Powell said a “significant majority” of the Fed’s rate-setting committee still feels it will be appropriate to reduce rates later this year.He pushed back on narratives of the dollar’s decline as “premature” too, expressing belief that it remains the top safe haven currency.On conflict in the Middle East, Powell noted “it’s too early to know what any economic implications might be.”