Lyon rétrogradé: John Textor, l’homme qui jongle avec les clubs de foot
L’homme d’affaires américain John Textor, à la tête d’une petite galaxie de clubs, vient de subir un revers majeur avec la rétrogradation de Lyon en L2 en raison de comptes déséquilibrés.Accusé de fraude aux Etats-Unis, adulé comme le “sauveur” du club de Botafogo au Brésil, conspué comme le destructeur de “l’identité” de ses clubs de Lyon et de Molenbeek en Europe, Textor est un homme complexe, inclassable, qui semble avoir insufflé dans ses entreprises plus d’espoir que de confiance.”Les historiques virés, l’empire vendu, les valeurs bafouées la formation insultée, que reste-t-il de l’OL?”. “Textor en trois ans c’est 4 entraîneurs, 2 directeurs généraux, 2 directeur financiers, 1000 promesses”: ces deux banderoles, déployées dans le stade par le plus important groupe d’ultras, résument leurs griefs contre l’homme d’affaire. Pour eux, l’identité historique du club sept fois champion de France d’affilée entre 2002 et 2008 n’a pas été respectée et la gestion est chaotique.Au départ, l’objectif était de revenir en Ligue des champions. Le club a pris exactement le chemin inverse, avec un effectif – et donc des résultats – indignes de cette ambition. Certes Textor a cherché à redynamiser les finances et l’organisation du club. Il s’est séparé d’actifs non essentiel comme l’Arena de Décines ou la section féminine. Il a réduit la masse salariale des joueurs et du personnel. Mais localement, selon la presse lyonnaise, les prestataires courent après leurs factures et leur règlement est reporté chaque fois que c’est possible…- “Despotisme et mépris” -A Molenbeek (Belgique), l’ambiance n’est pas meilleure. L’Américain a récemment débaptisé le RWDM (Rarcing White Daring Molenbeek) en Daring Brussels et modifié le logo du club.”Le despotisme de John Textor et son mépris des supporters ont largement dépassé les limites. Notre groupe ne cautionnera pas ces décisions d’un ego surdimensionné”, a écrit un groupe de fans, le BB85.Via Eagle Football Holdings, dont il est actionnaire majoritaire, John Textor possède Botafogo depuis 2022. Et il a ramené ce club historique sur le devant de la scène avec le gain d’une première Copa Libertadores, s’ajoutant au titre de champion national en 2024.”Aussi longtemps que cet homme existera, je le remercierai”, dit à l’AFP Francisco Correia un supporter de Botafogo, toujours en course dans la Coupe du monde des clubs qui se déroule aux Etats-Unis.- “John est un chat” -Avant le football, John Textor avait connu des débuts mouvementés d’investisseur en capital-risque aux Etats-Unis.Après un premier joli coup dans l’internet grandissant des années 1990, le Floridien a connu pas mal d’échecs avec sa marque de snowboard Sims, sa société de réalité virtuelle Jester ou encore avec son site de vente de produits pour nourrissons (Baby Universe).Sa chute la plus spectaculaire a été la banqueroute de Digital Domain, société productrice d’effets spéciaux (récompensée pour le vieillissement de Brad Pitt dans L’Etrange Histoire de Benjamin Button), malgré 135 millions de dollars d’argent public reçus en Floride pour monter un studio de 280 employés, fermé brutalement, et une école de cinéma, jamais lancée.L’Etat de Floride attaquera ensuite Textor pour “fraude”, l’accusant d’avoir masqué les dettes de sa société et d’avoir usé de méthodes de lobbying illégal. Un “procès politique”, rétorqua l’Américain, dont le management fut finalement mis hors de cause par la justice.Des investisseurs accusent par ailleurs Textor, qui avait lancé l’entreprise en Bourse dix mois avant la banqueroute, d’en avoir manipulé le cours et de les avoir trompés avec des comptes frauduleux.”John est un chat, il retombe toujours sur ses pattes”, se désole le créateur de Digital Domain Scott Ross, qui mène bataille depuis des années contre Textor, l’accusant sur ses réseaux sociaux de “s’y connaître en corruption”.
Foot: Coup de massue pour Lyon, relégué en Ligue 2
C’est un séisme pour le club septuple champion de France: l’Olympique lyonnais a été rétrogradé en Ligue 2 par le gendarme financier du football français, en dépit des arguments financiers présentés mardi par son président, l’Américain John Textor.Le club rhodanien a déclaré dans la soirée qu’il faisait “immédiatement” appel de cette décision “incompréhensible”. La Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) avait confirmé quelques heures plus tôt la rétrogradation du club qu’elle avait décidée en novembre dernier à titre conservatoire, assortie alors d’une interdiction de recruter et d’un encadrement de la masse salariale.L’OL entend démontrer devant la commission d’appel de la DNCG “(sa) capacité à apporter les ressources nécessaires en termes de trésorerie pour garantir le maintien” en Ligue 1, indique le club dans un communiqué.”Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la DNCG, satisfaisant toutes ses demandes avec des investissements en fonds propres supérieurs aux montants demandés”, se défend l’OL. “Grâce aux apports en fonds propres de nos actionnaires et à la vente (des parts du club anglais) de Crystal Palace, notre trésorerie s’est considérablement améliorée et nous disposons de ressources plus que suffisantes pour la saison 2025-2026″, plaide encore le club.”Nous ne comprenons sincèrement pas comment une décision administrative a pu reléguer un si grand club français”, est-il ajouté, alors que la sanction a été annoncée dans la soirée par la Ligue de football professionnel via un communiqué laconique: “Olympique lyonnais: Rétrogradation en Championnat Ligue 2.”De son côté, Jean-Michel Aulas, le prédécesseur de John Textor, a évoqué “un coup terrible pour tous ceux qui aiment profondément” l’OL. Celui qui a repris le club en L2 en 1987 et l’a présidé pendant 36 ans, le menant aux succès des années 2000, ajoute cependant qu’il souhaite “de tout (son) coeur que l’appel, et les garanties que pourra apporter l’OL — et surtout celles de John Textor et de ses associés au sein d’Eagle Football Holding — permettront de revenir sur cette situation inédite”.- L’optimisme de Textor -A la sortie de son audition dans la journée devant la DNCG, John Textor avait pourtant tenu des propos optimistes. “Nous sommes très satisfaits des procédures mises en place par la DNCG cette année”, s’était-il félicité.”Vous pouvez le constater grâce aux contributions de nos actionnaires, nous avons investi de nouveaux capitaux, non seulement pour la DNCG mais aussi pour l’octroi des licences UEFA”, avait soutenu le dirigeant.Son optimisme a fait long feu. Et ce n’est pas la première fois que ses propos se heurtent à la réalité des décisons.Depuis novembre, et surtout ces dernières semaines, les signaux semblaient pourtant plutôt positifs et si des mesures d’encadrement étaient toujours envisagées, l’option d’une rétrogradation en Ligue 2 ne semblait plus vraiment d’actualité à Lyon.Surtout après l’annonce lundi que John Textor avait obtenu un accord pour la cession de ses parts dans Crystal Palace à l’homme d’affaires américain Robert Wood Johnson, propriétaire de l’équipe de football américain des New York Jets, une transaction estimée à 222 millions d’euros par la BBC.Eagle Football Holding avait auparavant lancé le 13 juin son introduction à la Bourse de New York. Mais le fruit de cette opération, qui dépend des conditions de marché, n’est pas encore déterminé, pas plus que ce pourrait toucher l’OL du produit de la cession des parts dans Crystal Palace.- Des liquidités renforcées -En revanche, Eagle et ses actionnaires ont pu prendre en compte dans le dossier présenté mardi à la DNCG les mesures mises en oeuvre pour soutenir les finances du club lyonnais: ils ont apporté 83 millions d’euros en trésorerie et un accord a été conclu fin janvier avec les prêteurs d’Eagle permettant un report de créances.En parallèle, pour réduire les dépenses, une centaine de salariés des services administratifs et commerciaux sont partis dans le cadre d’un plan de départs volontaires. Sur le plan sportif, les fins des contrats d’Alexandre Lacazette, Nicolas Tagliafico et Anthony Lopes, et les transferts de Maxence Caqueret cet hiver et de Rayan Cherki, cédé pour 42,5 millions d’euros à Manchester City voilà deux semaines, ont allégé la masse salariale.Il faut ajouter 19,5 millions pour les options d’achat obligatoires pour Saïd Benrahama (12 M EUR à Neom/promu en 1re div. saoudienne), Amin Sarr (5 M EUR à Vérone) et Johann Lepenant (2,5 M EUR à Nantes).Et le club peut encore enregistrer des rentrées d’argent au cours du mercato estival: la valeur marchande de son jeune international belge Malick Fofana est estimée à 30 millions d’euros au moins par le site Transfermarkt qui fait référence.L’OL doit reprendre l’entraînement le 7 juillet, et l’incertitude sur son avenir aura des répercussions sur son effectif et son projet sportif.
Foot: Coup de massue pour Lyon, relégué en Ligue 2
C’est un séisme pour le club septuple champion de France: l’Olympique lyonnais a été rétrogradé en Ligue 2 par le gendarme financier du football français, en dépit des arguments financiers présentés mardi par son président, l’Américain John Textor.Le club rhodanien a déclaré dans la soirée qu’il faisait “immédiatement” appel de cette décision “incompréhensible”. La Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) avait confirmé quelques heures plus tôt la rétrogradation du club qu’elle avait décidée en novembre dernier à titre conservatoire, assortie alors d’une interdiction de recruter et d’un encadrement de la masse salariale.L’OL entend démontrer devant la commission d’appel de la DNCG “(sa) capacité à apporter les ressources nécessaires en termes de trésorerie pour garantir le maintien” en Ligue 1, indique le club dans un communiqué.”Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la DNCG, satisfaisant toutes ses demandes avec des investissements en fonds propres supérieurs aux montants demandés”, se défend l’OL. “Grâce aux apports en fonds propres de nos actionnaires et à la vente (des parts du club anglais) de Crystal Palace, notre trésorerie s’est considérablement améliorée et nous disposons de ressources plus que suffisantes pour la saison 2025-2026″, plaide encore le club.”Nous ne comprenons sincèrement pas comment une décision administrative a pu reléguer un si grand club français”, est-il ajouté, alors que la sanction a été annoncée dans la soirée par la Ligue de football professionnel via un communiqué laconique: “Olympique lyonnais: Rétrogradation en Championnat Ligue 2.”De son côté, Jean-Michel Aulas, le prédécesseur de John Textor, a évoqué “un coup terrible pour tous ceux qui aiment profondément” l’OL. Celui qui a repris le club en L2 en 1987 et l’a présidé pendant 36 ans, le menant aux succès des années 2000, ajoute cependant qu’il souhaite “de tout (son) coeur que l’appel, et les garanties que pourra apporter l’OL — et surtout celles de John Textor et de ses associés au sein d’Eagle Football Holding — permettront de revenir sur cette situation inédite”.- L’optimisme de Textor -A la sortie de son audition dans la journée devant la DNCG, John Textor avait pourtant tenu des propos optimistes. “Nous sommes très satisfaits des procédures mises en place par la DNCG cette année”, s’était-il félicité.”Vous pouvez le constater grâce aux contributions de nos actionnaires, nous avons investi de nouveaux capitaux, non seulement pour la DNCG mais aussi pour l’octroi des licences UEFA”, avait soutenu le dirigeant.Son optimisme a fait long feu. Et ce n’est pas la première fois que ses propos se heurtent à la réalité des décisons.Depuis novembre, et surtout ces dernières semaines, les signaux semblaient pourtant plutôt positifs et si des mesures d’encadrement étaient toujours envisagées, l’option d’une rétrogradation en Ligue 2 ne semblait plus vraiment d’actualité à Lyon.Surtout après l’annonce lundi que John Textor avait obtenu un accord pour la cession de ses parts dans Crystal Palace à l’homme d’affaires américain Robert Wood Johnson, propriétaire de l’équipe de football américain des New York Jets, une transaction estimée à 222 millions d’euros par la BBC.Eagle Football Holding avait auparavant lancé le 13 juin son introduction à la Bourse de New York. Mais le fruit de cette opération, qui dépend des conditions de marché, n’est pas encore déterminé, pas plus que ce pourrait toucher l’OL du produit de la cession des parts dans Crystal Palace.- Des liquidités renforcées -En revanche, Eagle et ses actionnaires ont pu prendre en compte dans le dossier présenté mardi à la DNCG les mesures mises en oeuvre pour soutenir les finances du club lyonnais: ils ont apporté 83 millions d’euros en trésorerie et un accord a été conclu fin janvier avec les prêteurs d’Eagle permettant un report de créances.En parallèle, pour réduire les dépenses, une centaine de salariés des services administratifs et commerciaux sont partis dans le cadre d’un plan de départs volontaires. Sur le plan sportif, les fins des contrats d’Alexandre Lacazette, Nicolas Tagliafico et Anthony Lopes, et les transferts de Maxence Caqueret cet hiver et de Rayan Cherki, cédé pour 42,5 millions d’euros à Manchester City voilà deux semaines, ont allégé la masse salariale.Il faut ajouter 19,5 millions pour les options d’achat obligatoires pour Saïd Benrahama (12 M EUR à Neom/promu en 1re div. saoudienne), Amin Sarr (5 M EUR à Vérone) et Johann Lepenant (2,5 M EUR à Nantes).Et le club peut encore enregistrer des rentrées d’argent au cours du mercato estival: la valeur marchande de son jeune international belge Malick Fofana est estimée à 30 millions d’euros au moins par le site Transfermarkt qui fait référence.L’OL doit reprendre l’entraînement le 7 juillet, et l’incertitude sur son avenir aura des répercussions sur son effectif et son projet sportif.
Météorologue dans l’Arctique norvégien, métier artisanal et solitaire
Dans le froid de l’Arctique norvégien, le météorologue Trond Robertsen a relevé en avril une dernière fois, à la main, le niveau des précipitations sur l’île aux Ours, où il a assisté en première ligne au réchauffement climatique.A 66 ans, M. Robertsen a pris sa retraite après avoir vécu dans des conditions spartiates au gré de missions d’une durée totale de huit ans, sur deux îles de l’archipel du Svalbard: Bjørnøya (île aux Ours en français) et Hogen.L’hélicoptère est le seul moyen d’atteindre l’île aux Ours, où ne résident que les neuf employés de la petite station météo, remplacés tous les six mois.”L’idée n’est pas d’y rester longtemps. C’est un rythme difficile à tenir dans la durée, avec une forme d’isolement”, témoigne le sexagénaire norvégien auprès de l’AFP.Le rythme de travail y est exigeant: “c’est une activité 24H/24H et sept jours sur sept. On travaille jour et nuit”, raconte Trond Robertsen. L’équipe fonctionne par roulement pour couvrir tous les créneaux.L’observation météo commence à 06H00. “C’est fait manuellement, il faut sortir et vérifier le seau qui recueille les précipitations”, explique l’observateur météo. “En hiver, il faut faire fondre la neige et la glace dans le seau pour pouvoir estimer la quantité de précipitations”, ajoute-t-il.Les données sont ensuite transmises aux services météorologiques de Tromsø et d’Oslo. “Cette toute petite observation est en réalité cruciale pour les systèmes de prévisions météorologiques du nord, car il y a très peu d’observations dans cette zone”, témoigne-t-il. L’île aux Ours se trouve au milieu de zones de pêche et les bulletins de météo publiés deux fois par jour sont très attendus par les navires de pêche.- Moins de glace, moins d’ours -Depuis ses premières missions dans les années 1990 dans l’Arctique, Trond Robertsen a vu le climat changer. “Quand j’ai commencé à venir dans le Nord, il y avait beaucoup de glace. Ces dernières années, il y en a moins, et aussi moins d’ours polaires. On peut vraiment voir le changement climatique”, souligne le météorologue norvégien. Les ours polaires sont une espèce classée parmi les populations vulnérables face au changement climatique depuis 1982, sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Leur nombre est en revanche presque impossible à évaluer.En hiver, les employés de la station sortent toujours par deux et toujours armés à cause de la présence des ours polaires, même si le météorologue dit qu’il est plus rare d’en rencontrer aujourd’hui.En avril, M. Robertsen a été victime d’un accident. Alors qu’il faisait de la menuiserie, il a glissé et s’est coupé un doigt et demi.A cause de conditions météo exécrables, il a dû attendre 26 heures avant d’être évacué par hélicoptère et transporté à l’hôpital après s’être blessé.”Une grosse tempête de neige venait d’arriver, et l’hélicoptère a seulement pu venir le lendemain”, raconte-t-il. Trond Robertsen ne regrette pas ces années passées dans ces conditions de vie austères.”L’Arctique m’a offert tant d’expériences et de souvenirs, perdre mon petit doigt gauche et une partie de mon annulaire, ce n’est qu’un petit prix à payer en retour”, estime-t-il.
Météorologue dans l’Arctique norvégien, métier artisanal et solitaire
Dans le froid de l’Arctique norvégien, le météorologue Trond Robertsen a relevé en avril une dernière fois, à la main, le niveau des précipitations sur l’île aux Ours, où il a assisté en première ligne au réchauffement climatique.A 66 ans, M. Robertsen a pris sa retraite après avoir vécu dans des conditions spartiates au gré de missions d’une durée totale de huit ans, sur deux îles de l’archipel du Svalbard: Bjørnøya (île aux Ours en français) et Hogen.L’hélicoptère est le seul moyen d’atteindre l’île aux Ours, où ne résident que les neuf employés de la petite station météo, remplacés tous les six mois.”L’idée n’est pas d’y rester longtemps. C’est un rythme difficile à tenir dans la durée, avec une forme d’isolement”, témoigne le sexagénaire norvégien auprès de l’AFP.Le rythme de travail y est exigeant: “c’est une activité 24H/24H et sept jours sur sept. On travaille jour et nuit”, raconte Trond Robertsen. L’équipe fonctionne par roulement pour couvrir tous les créneaux.L’observation météo commence à 06H00. “C’est fait manuellement, il faut sortir et vérifier le seau qui recueille les précipitations”, explique l’observateur météo. “En hiver, il faut faire fondre la neige et la glace dans le seau pour pouvoir estimer la quantité de précipitations”, ajoute-t-il.Les données sont ensuite transmises aux services météorologiques de Tromsø et d’Oslo. “Cette toute petite observation est en réalité cruciale pour les systèmes de prévisions météorologiques du nord, car il y a très peu d’observations dans cette zone”, témoigne-t-il. L’île aux Ours se trouve au milieu de zones de pêche et les bulletins de météo publiés deux fois par jour sont très attendus par les navires de pêche.- Moins de glace, moins d’ours -Depuis ses premières missions dans les années 1990 dans l’Arctique, Trond Robertsen a vu le climat changer. “Quand j’ai commencé à venir dans le Nord, il y avait beaucoup de glace. Ces dernières années, il y en a moins, et aussi moins d’ours polaires. On peut vraiment voir le changement climatique”, souligne le météorologue norvégien. Les ours polaires sont une espèce classée parmi les populations vulnérables face au changement climatique depuis 1982, sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Leur nombre est en revanche presque impossible à évaluer.En hiver, les employés de la station sortent toujours par deux et toujours armés à cause de la présence des ours polaires, même si le météorologue dit qu’il est plus rare d’en rencontrer aujourd’hui.En avril, M. Robertsen a été victime d’un accident. Alors qu’il faisait de la menuiserie, il a glissé et s’est coupé un doigt et demi.A cause de conditions météo exécrables, il a dû attendre 26 heures avant d’être évacué par hélicoptère et transporté à l’hôpital après s’être blessé.”Une grosse tempête de neige venait d’arriver, et l’hélicoptère a seulement pu venir le lendemain”, raconte-t-il. Trond Robertsen ne regrette pas ces années passées dans ces conditions de vie austères.”L’Arctique m’a offert tant d’expériences et de souvenirs, perdre mon petit doigt gauche et une partie de mon annulaire, ce n’est qu’un petit prix à payer en retour”, estime-t-il.
Both sides in Sean Combs trial rest case, closing arguments next
Both legal teams in the trial of Sean “Diddy” Combs rested their case on Tuesday, ushering in the final phases of the high-profile proceedings gripping a Manhattan federal courthouse.US prosecutors finished questioning their 34th and final witness in the seventh week of testimony, after which the defense delivered a brief case in which they opted against calling anyone further to the stand.That included Combs himself: it is common for defendants not to testify in their own trial, as taking the mic could open them up to potentially incriminating themselves.In a short, standard exchange with Judge Arun Subramanian, Combs confirmed that he would not take the stand on his own behalf.”Is it your decision not to testify in this case?” the judge asked, to which Combs responded: “That is my decision, your honor.””It is solely my decision,” he continued, before adding that he came to that conclusion “with my lawyers.””It’s my decision to make. I’m making this freely.”The defense rested after presenting a number of exhibits, a process that lasted less than half-an-hour.It’s not abnormal for defense teams to opt against presenting witnesses; the obligation to prove guilt lies on prosecutors, and unless jurors decide they have, the defendant is presumed innocent.Marathon closing arguments are expected to begin on Thursday, after which jurors will be tasked with deciding the fate of the 55-year-old Combs, who faces life in prison if convicted on charges of sex trafficking, racketeering and transportation for purposes of prostitution.Also on Tuesday the defense presented to the judge their acquittal motion — an argument that the prosecution has not met its burden of proof for each of the five charges.Such efforts are common in these types of cases, but acquittals are almost never granted.- ‘Freak-offs’ -Since early May, prosecutors have aimed to draw connections across a web of witnesses, phone records and travel bookings in a bid to show that Combs was the kingpin of an enterprise that carried out crimes including bribery, arson and kidnapping to enforce his power and satisfy his every desire.The prosecution said the artist and entrepreneur trafficked women and men for drug-fueled sexual marathons, sometimes days-long encounters dubbed “freak-offs” or “hotel nights.”Some of the events were filmed, and jurors have watched a number of sexually explicit clips.Government attorneys closed their questioning by offering reams of text messages and other records for jurors to review, documentation of dozens of freak-offs that they say also shows arrangements for prostitution and trafficking.As testimony of the last summary witness — someone brought in to explain data and records to jurors — wrapped up, prosecutor Maurene Comey delivered a staccato burst of questions to emphasize elements of charges related to transportation with the intent of prostitution.Combs denies all charges.Lawyers for Combs have insisted that what prosecutors have called sex trafficking was consensual.Three women have testified in graphic detail of harrowing sexual, physical and emotional abuse.The singer Casandra Ventura, Combs’s girlfriend for more than a decade, filed suit against Combs in 2023, a civil case that was settled out of court in less than 24 hours — but which opened the floodgates for a deluge of accusations against the one-time music industry powerhouse.She was among the key witnesses to testify at the trial, and jurors were repeatedly shown now-infamous surveillance footage of Combs violently kicking and dragging Ventura in a hotel.A hotel security guard testified that he received $100,000 in a brown paper bag from Combs in exchange for the disturbing tape, which CNN published last year.Jurors are not sequestered but are instructed every day not to consume any media about the case — a mighty task, as news of the trial has permeated both traditional and social media.
La dengue refait une inquiétante apparition au Bangladesh
Nouvelle alerte à la dengue au Bangladesh: l’épidémie de fièvre, propagée par les moustiques, a refait une apparition dans les hôpitaux des districts côtiers du pays, contraints de soigner les malades à même le sol.A l’heure où le réchauffement climatique modifie en profondeur la météo mondiale, les experts imputent cette brutale résurgence du virus au manque d’eau potable dans les régions du delta des fleuves Brahmapoutre et Gange.A Barisal (nord), Azmeri Mona Lisa Zareen est morte de la dengue au début du mois et sa fillette de deux ans est inconsolable.”Ma femme a développé une forte fièvre (…) sa tension est tombée et elle ne pouvait plus respirer”, dit son époux, Rakibul Islam Rajan, 31 ans. “Depuis sa mort, notre fille n’en finit pas de la chercher partout”.Près de la moitié des 7.500 cas enregistrés au Bangladesh en 2025 l’ont été dans le district de Barisal, selon l’Institut d’épidémiologie, de recherche et de contrôle des maladies (IEDCR).Cinq patients en sont morts, pour un total de 31 recensés dans tout le pays cette année.Ces chiffres sont encore loin de ceux constatés pendant l’épisode de 2023, où plus de 200.000 cas, dont 1.700 mortels, avaient été dénombrés.Mais dans la petite localité de Barguna, le responsable local des services de santé, Shyamol Krishna Mondal, est formel: l’épidémie actuelle est “la pire jamais vue” dans son secteur.Plus de 200 malades de la dengue y ont déjà été hospitalisés. “Nous n’avons plus de lits pour eux”, assure-t-il, “nous soignons les gens par terre”.Epidémiologiste à l’université Jahangirnagar de Dacca, Kabirul Bashar estime que le manque d’eau potable constitue “l’une des principales causes” de la récente flambée de dengue.- “Eaux stagnantes” -“Le système de distribution d’eau potable est quasi inexistant” dans certaines régions du pays de 170 millions d’habitants, relève-t-il.Résultat, nombre d’entre eux sont contraints de recourir, pour leurs besoins essentiels, à de l’eau de pluie qu’ils stockent dans des conteneurs, ce qui favorise le développement des moustiques porteurs de la maladie.En outre, notent les scientifiques, le changement climatique multiplie les tempêtes, qui propagent l’eau de mer salée plus à l’intérieur des terres, contaminant puits et lacs.”Il faut tout faire pour éviter la multiplication des eaux stagnantes. La règle devrait être intangible, malheureusement ce n’est pas le cas”, déplore Mushtuq Husain, spécialiste de santé publique et conseiller à l’IEDCR.”La hausse des températures et les précipitations de plus en plus erratiques, propices à la reproduction des moustiques, ne font qu’accroître notre vulnérabilité”, insiste-t-il.La dengue est présente au Bangladesh depuis les années 1960 mais les autorités sanitaires n’y ont recensé la première épidémie qu’en 2000.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment mis en garde contre les risques d’accélération de la dengue et des autres infections véhiculées par les moustiques, à la faveur du réchauffement des températures.Près de la moitié de la population mondiale est désormais considérée comme menacée par ces maladies, selon l’OMS, qui recense chaque année de 100 à 400 millions de cas de dengue.A Barisal, Rakibul Islam Rajan redoute que son épouse n’en soit que l’une des premières victimes et reproche aux autorités de ne pas en faire assez contre la prolifération des moustiques.”Ma femme est morte de la dengue, je ne sais pas combien d’autres vont suivre”, s’inquiète-t-il. “et je ne vois pas beaucoup de nettoyage”.





