Gaza: l’armée israélienne étend ses opérations terrestres au centre du territoire

La Défense civile de la bande de Gaza et des témoins ont fait état lundi de tirs d’artillerie sur Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, au lendemain d’un appel israélien à évacuer la zone.L’armée israélienne avait annoncé lundi qu’elle allait étendre ses opérations militaires dans ce secteur, y compris “dans une zone où elle n’était jamais intervenue auparavant” en plus de 21 mois de guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, sommant les habitants d’évacuer les lieux.Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), entre 50.000 et 80.000 personnes se trouvaient dans ce secteur.Des familles entières se sont alors mises en route, transportant leurs affaires à bout de bras ou sur des charrettes tirées par des ânes en direction du sud, selon des correspondants de l’AFP sur place.”Pendant la nuit, nous avons entendu des explosions énormes”, témoigne Abdallah Abou Slim, un habitant du secteur de 48 ans, faisant état de tirs d’artillerie.”Nous avons peur que l’armée israélienne prépare une opération terrestre à Deir al-Balah et dans les camps du centre de la bande de Gaza, où s’entassent des centaines de milliers de déplacés”, a-t-il poursuivi.Hamdi Abou Moughsib, 50 ans, a déclaré à l’AFP que lui et sa famille avaient fui dès l’aube vers le nord, quittant leur tente installée au sud de Deir al-Balah, après une nuit de bombardements intenses.”Nous avons vu des chars avancer sur plus d’un kilomètre depuis Khan Younès (sud) en direction du sud-est de Deir al-Balah”, a-t-il dit.”Il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza”, note-t-il. “Je ne sais pas où nous pouvons aller.””Nous avons reçu des appels de familles assiégées dans la zone de Baraka, à Deir al-Balah, à cause des tirs de chars israéliens”, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.”Il y a plusieurs blessés, mais personne ne peut accéder à la zone pour les évacuer”, a-t-il ajouté.Mai Elawawda, responsable de la communication à Gaza pour l’ONG médicale britannique Medical Aid for Palestinians, a qualifié la situation d'”extrêmement critique”.”Les bombardements ont lieu tout autour de notre bureau, et les véhicules militaires se trouvent à seulement 400 mètres de nos collègues et de leurs familles”, a-t-elle déclaré, ajoutant que “tout le monde est en train d’évacuer, la plupart sans savoir où aller”.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Néonicotinoïdes: des motifs d’inquiétudes pour la santé humaine mais manque d’études d’ampleur

Dangereux pour l’environnement, les néonicotinoïdes nuisent-ils également à notre santé? Les effets de ces pesticides chez l’humain, notamment le système nerveux, font l’objet d’inquiétudes. Mais ces risques restent incertains, par manque d’études d’ampleur.La loi Duplomb, adoptée le 8 juillet au Parlement, réintroduit sans délai et sous conditions l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes nocif pour les abeilles -interdit depuis 2018 en France mais autorisé en Europe jusqu’en 2033, une mesure réclamée par les producteurs de betterave et de noisettes.Une pétition lancée par une étudiante pour s’opposer à cette réintroduction a récolté le nombre record de 1,3 million de signatures lundi matin sur le site de l’Assemblée nationale.- Quelles inquiétudes ? -En matière de santé humaine, les néonicotinoïdes posent une problématique classique concernant les pesticides: ces substances, destinées à tuer des insectes, peuvent-elles aussi nous nuire par leurs mécanismes d’action ? La spécificité des néonicotinoïdes est de cibler le système nerveux. Ils suscitent donc avant tout des questionnements sur leurs effets neurologiques, en particulier leur rôle potentiel dans des troubles du neurodéveloppement chez l’enfant et l’adolescent.Mais des chercheurs se sont aussi penchés sur d’autres risques: dans quelle mesure les néonicotinoïdes jouent-ils sur nos hormones, en tant que perturbateurs endocriniens? Sont-ils associés à un risque plus élevé de cancer?- Que sait-on? -Le consensus actuel, tel que donné par la littérature scientifique et diverses autorités sanitaires, se résume largement à l’incertitude, parfois assortie d’appels au principe de précaution. “Des incertitudes majeures” demeurent sur les effets neurodéveloppementaux de l’acétamipride, résumait notamment en mars 2024 l’agence sanitaire européenne, l’Efsa.Il faudrait de “nouveaux éléments” pour pouvoir “évaluer de manière adéquate les risques et les dangers” de l’acétamipride, insistait l’agence, appelant pour l’heure à abaisser nettement les seuils auxquels ce pesticide est jugé potentiellement dangereux.- De quelles études dispose-t-on ? -“Les néonicotinoïdes sont des pesticides qui ont été peu étudiés sur leurs effets pour les humains”, explique à l’AFP Sylvie Bortoli, toxicologue à l’Inserm. “La bibliographie reste assez lacunaire par rapport à d’autres pesticides emblématiques comme le DDT ou le glyphosate.”Un corpus de recherches existe néanmoins depuis plusieurs années. Il mêle essentiellement des travaux “in vitro”, qui décrivent ce qui se passe quand une cellule est exposée en laboratoire à des néonicotinoïdes, à des études sur des animaux, généralement des souris.Le premier type d’études (dit mécanistique) a notamment montré les effets délétères des néonicotinoïdes sur les neurones. La seconde catégorie a mis en évidence leur action dans des troubles neurologiques, mais aussi dans d’autres pathologies. Une étude, publiée en 2022 dans la revue Environment International, a ainsi montré la capacité de l’acétamipride à provoquer des cancers du sein chez la souris.Si ces études appuient l’idée que les néonicotinoïdes présentent des risques potentiels, elles ne permettent pas de conclure définitivement qu’ils jouent réellement un rôle dans des pathologies chez l’humain, du moins au niveau auquel ces produits sont utilisés dans la vie réelle.- Comment en savoir plus ? -Les chercheurs s’accordent sur la nécessité de mener plus d’études épidémiologiques. De telles études évaluent, au sein d’un groupe de personnes, la fréquence de certains troubles en fonction de l’exposition plus ou moins grande à un facteur donné, ici les néonicotinoïdes.”On a un besoin crucial d’études épidémiologiques de grande ampleur pour éclaircir les effets que l’exposition aux néonicotinoïdes pourrait avoir sur la santé”, résumait en 2022 une synthèse des connaissances, dans la revue Environment International.Ces études apporteraient des éléments importants pour savoir si la toxicité, mesurée en laboratoire ou sur des animaux, se traduit réellement par des problèmes de santé dans la population. Et, dans ce cas, elles permettraient de mieux évaluer le risque selon le type d’exposition: chez les agriculteurs, chez les personnes vivant proches d’exploitations, chez les consommateurs d’aliments traités par néonicotinoïdes…Certes, “il y a quelques études épidémiologiques récemment publiées, mais elle sont peu nombreuses et pas forcément concordantes”, note Mme Bortoli.Une étude, publiée en 2017 dans la revue Environmental Health Perspectives, pointe par exemple un moins bon développement intellectuel des enfants dont les mères ont passé leur grossesse près d’exploitations usant des néonicotinoïdes. Mais l’échantillon reste limité  – environ 300 familles californiennes – et d’autres travaux seraient nécessaires pour confirmer cet effet.

Néonicotinoïdes: des motifs d’inquiétudes pour la santé humaine mais manque d’études d’ampleur

Dangereux pour l’environnement, les néonicotinoïdes nuisent-ils également à notre santé? Les effets de ces pesticides chez l’humain, notamment le système nerveux, font l’objet d’inquiétudes. Mais ces risques restent incertains, par manque d’études d’ampleur.La loi Duplomb, adoptée le 8 juillet au Parlement, réintroduit sans délai et sous conditions l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes nocif pour les abeilles -interdit depuis 2018 en France mais autorisé en Europe jusqu’en 2033, une mesure réclamée par les producteurs de betterave et de noisettes.Une pétition lancée par une étudiante pour s’opposer à cette réintroduction a récolté le nombre record de 1,3 million de signatures lundi matin sur le site de l’Assemblée nationale.- Quelles inquiétudes ? -En matière de santé humaine, les néonicotinoïdes posent une problématique classique concernant les pesticides: ces substances, destinées à tuer des insectes, peuvent-elles aussi nous nuire par leurs mécanismes d’action ? La spécificité des néonicotinoïdes est de cibler le système nerveux. Ils suscitent donc avant tout des questionnements sur leurs effets neurologiques, en particulier leur rôle potentiel dans des troubles du neurodéveloppement chez l’enfant et l’adolescent.Mais des chercheurs se sont aussi penchés sur d’autres risques: dans quelle mesure les néonicotinoïdes jouent-ils sur nos hormones, en tant que perturbateurs endocriniens? Sont-ils associés à un risque plus élevé de cancer?- Que sait-on? -Le consensus actuel, tel que donné par la littérature scientifique et diverses autorités sanitaires, se résume largement à l’incertitude, parfois assortie d’appels au principe de précaution. “Des incertitudes majeures” demeurent sur les effets neurodéveloppementaux de l’acétamipride, résumait notamment en mars 2024 l’agence sanitaire européenne, l’Efsa.Il faudrait de “nouveaux éléments” pour pouvoir “évaluer de manière adéquate les risques et les dangers” de l’acétamipride, insistait l’agence, appelant pour l’heure à abaisser nettement les seuils auxquels ce pesticide est jugé potentiellement dangereux.- De quelles études dispose-t-on ? -“Les néonicotinoïdes sont des pesticides qui ont été peu étudiés sur leurs effets pour les humains”, explique à l’AFP Sylvie Bortoli, toxicologue à l’Inserm. “La bibliographie reste assez lacunaire par rapport à d’autres pesticides emblématiques comme le DDT ou le glyphosate.”Un corpus de recherches existe néanmoins depuis plusieurs années. Il mêle essentiellement des travaux “in vitro”, qui décrivent ce qui se passe quand une cellule est exposée en laboratoire à des néonicotinoïdes, à des études sur des animaux, généralement des souris.Le premier type d’études (dit mécanistique) a notamment montré les effets délétères des néonicotinoïdes sur les neurones. La seconde catégorie a mis en évidence leur action dans des troubles neurologiques, mais aussi dans d’autres pathologies. Une étude, publiée en 2022 dans la revue Environment International, a ainsi montré la capacité de l’acétamipride à provoquer des cancers du sein chez la souris.Si ces études appuient l’idée que les néonicotinoïdes présentent des risques potentiels, elles ne permettent pas de conclure définitivement qu’ils jouent réellement un rôle dans des pathologies chez l’humain, du moins au niveau auquel ces produits sont utilisés dans la vie réelle.- Comment en savoir plus ? -Les chercheurs s’accordent sur la nécessité de mener plus d’études épidémiologiques. De telles études évaluent, au sein d’un groupe de personnes, la fréquence de certains troubles en fonction de l’exposition plus ou moins grande à un facteur donné, ici les néonicotinoïdes.”On a un besoin crucial d’études épidémiologiques de grande ampleur pour éclaircir les effets que l’exposition aux néonicotinoïdes pourrait avoir sur la santé”, résumait en 2022 une synthèse des connaissances, dans la revue Environment International.Ces études apporteraient des éléments importants pour savoir si la toxicité, mesurée en laboratoire ou sur des animaux, se traduit réellement par des problèmes de santé dans la population. Et, dans ce cas, elles permettraient de mieux évaluer le risque selon le type d’exposition: chez les agriculteurs, chez les personnes vivant proches d’exploitations, chez les consommateurs d’aliments traités par néonicotinoïdes…Certes, “il y a quelques études épidémiologiques récemment publiées, mais elle sont peu nombreuses et pas forcément concordantes”, note Mme Bortoli.Une étude, publiée en 2017 dans la revue Environmental Health Perspectives, pointe par exemple un moins bon développement intellectuel des enfants dont les mères ont passé leur grossesse près d’exploitations usant des néonicotinoïdes. Mais l’échantillon reste limité  – environ 300 familles californiennes – et d’autres travaux seraient nécessaires pour confirmer cet effet.

Stock markets mixed, yen firms as Japan PM vows to stay

Stock markets diverged on Monday as investors eyed a busy earnings week and awaited fresh developments in US trade deals before an August 1 tariffs deadline.The yen gained after Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba said he would stay in office despite another election defeat.”As we start a new week, the focus is once again on tariffs and earnings reports,” said Kathleen Brooks, research director at trading group XTB.She warned that if tariff rates surged for the United States’ major trading partners — the European Union, Canada and Mexico — then “the limited impact of tariffs on economic growth so far may not last”.London, Paris and Frankfurt stock markets dipped in midday deals, following a largely positive session in Asia.While only three countries have signed agreements to avoid the worst of US President Donald Trump’s tariffs, there was some optimism among investors that others, including Japan and South Korea, would follow suit.US Commerce Secretary Howard Lutnick told CBS News over the weekend that he was “confident” that a trade deal would be reached with the EU.”Even if the European Union reaches an agreement with the US, it is likely that only a framework deal will be presented, requiring further negotiations on the details,” said Jochen Stanzl, chief market analyst at CMC Markets.”Realistically, there is a high probability that uncertainty will persist beyond August 1,” he added.The European Central Bank this week is set to hold interest rates, for the first time in almost a year, when policymakers meet.In Asia, most stock markets advanced, led by Hong Kong, which topped 25,000 points for the first time in three years after strong earnings from Taiwanese chip giant TSMC and news US titan Nvidia would be allowed to export key semiconductors to China.Shanghai also gained on Monday, while Tokyo was closed for a holiday.The yen strengthened against the dollar after Ishiba vowed to stay on even after his ruling coalition lost its overall majority in Sunday’s lower house elections, months after it suffered a similar fate in an upper house vote.Analysts said that while the result was bad for the Liberal Democratic Party and its partner Komeito, the prime minister’s pledge to stay in office provided some stability for now.The Japanese currency had been weighed in recent weeks by expectations a bad defeat would lead to more spending and tax cuts.The political turbulence also comes as Ishiba struggles to reach a trade deal with Trump, who has threatened tariffs of 25 percent on goods from Japan.In company news, shares in Jeep maker Stellantis fell almost two percent in Paris after it reported a massive first half loss as US tariffs hit.Irish no-frills carrier Ryanair announced its first-quarter profit more than doubled thanks to higher fares. – Key figures at around 1050 GMT -London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 8,985.46 pointsParis – CAC 40: DOWN 0.6 percent at 7,779.41 Frankfurt – DAX: DOWN 0.2 percent at 24,233.13Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.7 percent at 24,994.14 (close)Shanghai – Composite: UP 0.7 percent at 3,559.79 (close)New York – Dow: DOWN 0.3 percent at 44,342.19 (close)Tokyo – Nikkei 225: Closed for a holidayDollar/yen: DOWN at 147.82 yen from 148.73 yen on FridayEuro/dollar: UP at $1.1640 from $1.1627Pound/dollar: UP at $1.3452 from $1.3414Euro/pound: DOWN at 86.52 pence from 86.67 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.3 percent at $67.14 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.5 percent at $68.93 per barrel

Au Pakistan, une chamelle remarche grâce à une patte prothétique

Ses soignants ont eu la larme à l’oeil en la voyant sur quatre pattes: une jeune chamelle dont un membre avait été coupé un an plus tôt, a pu remarcher grâce à une prothèse peu commune au Pakistan, dans un refuge animalier de Karachi.Mardi, “j’ai pleuré quand je l’ai vu marcher, c’est un rêve qui s’est réalisé”, raconte à l’AFP Sheema Khan, à la tête du parc où l’animal vit aujourd’hui de manière permanente.Cammie, qui appartenait à un villageois de Sanghar, dans la province du Sind au sud-est du Pakistan, s’était, selon les médias locaux, fait couper une patte en juin 2024 par un agriculteur furieux de l’avoir vu pénétrer son champ à la recherche de pâturage.Une vidéo de la chamelle blessée, partagée en ligne et rapidement devenue virale, avait suscité de nombreuses réactions indignées et poussé le gouvernement à prendre des sanctions à la fois pour punir les responsables et soigner l’animal.La chamelle avait alors été transférée à Karachi, à plus de 250 kilomètres du lieu de l’incident, dans le cadre du projet Benji, une initiative pakistanaise de protection des animaux maltraités.”Elle était terrifiée en arrivant. Elle poussait des cris déchirants. Elle avait peur de l’Humain”, se remémore Sheema Khan.”Je ne peux pas décrire l’état dans lequel elle était”, ajoute-t-elle, assurant que regagner la confiance de l’animal a été un vrai défi.Sans résultat pendant près de cinq mois, le personnel du parc a décidé d’introduire auprès d’elle Callie, une autre jeune chamelle.Sa présence a réconforté Cammie, qui a, pour la première fois, essayé de se tenir sur trois pattes.Lorsque sa blessure a complètement cicatrisée et en voyant ses tentatives de se remettre debout, le refuge a décidé de commander une prothèse sur mesure imaginée par une entreprise américaine.Dans ce pays d’Asie du Sud, englué dans un marasme politique et économique, et régulièrement pointé du doigt pour le mauvais traitement d’animaux, “c’était une première qu’un animal de si grande taille reçoive une prothèse de patte”, témoigne Babar Hussain, vétérinaire.”Nous ne l’avons pas forcé à marcher. Après avoir installé la prothèse, nous avons attendu 15 à 20 minutes. La chamelle s’est finalement levée lentement d’elle-même et a commencé à déambuler”, a-t-il poursuivi.Le soignant précise qu’il faudra encore 15 à 20 jours pour que l’animal s’adapte complètement à son nouveau membre bleu et rouge. 

Syrie: le cessez-le-feu tient, des civils évacués de Soueida

Les autorités syriennes ont évacué lundi des familles bédouines de la ville à majorité druze de Soueida, à la faveur d’un cessez-le-feu qui a mis un terme à des affrontements intercommunautaires ayant fait plus de 1.100 morts en une semaine, selon une ONG.Ces violences, survenues après des massacres de centaines de membres de la communauté alaouite en mars, fragilisent encore plus le pouvoir islamiste d’Ahmad al-Chareh qui s’est pourtant engagé à protéger les minorités, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.Le cessez-le-feu annoncé samedi par les autorités est entré en vigueur dimanche, après le retrait des combattants bédouins et des tribus sunnites d’une partie de la ville de Soueida, dont les groupes druzes ont repris le contrôle.La trêve était globalement respectée lundi, hormis des tirs signalés dans des localités au nord de Soueida, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).Un correspondant de l’AFP posté aux abords de Soueida a vu des civils, dont des femmes et des enfants, évacués de la ville à bord de cars affrétés par les autorités et de véhicules privés.Selon l’agence officielle Sana, 1.500 personnes de tribus bédouines doivent être évacuées.Les forces de sécurité ont érigé des barricades de sable aux entrées ouest et sud de la ville, selon le correspondant de l’AFP.Derrière ces barricades, des membres des forces de sécurité circulent, alors que des combattants des tribus sunnites, équipés de mitraillettes, sont assis sous les arbres bordant la route.- Corps non identifiés -Les affrontements ont éclaté le 13 juillet entre des groupes druzes et des bédouins sunnites, avant l’intervention des forces de sécurité et de combattants de tribus venus d’autres régions syriennes qui ont pris le parti des bédouins, selon des ONG et des témoins.Les deux parties ont été accusées par des ONG et des témoins d’exactions massives, dont des exécutions sommaires, qui ont touché principalement des druzes.Au principal hôpital de Soueida, où flotte une odeur de mort, des dizaines de cadavres attendaient lundi d’être identifiés pendant que des corps étaient encore collectés dans les rues et les maisons de la ville.”Nous avons remis 361 corps à des membres de leur famille, mais nous en avons 97 autres non identifiés”, a déclaré un responsable de la morgue à l’AFP.Dimanche, un premier convoi d’aide humanitaire, chargé de vivres, de matériel médical, de carburant et de sacs mortuaires, était entré dans la ville de quelque 150.000 habitants, privée d’eau et d’électricité et où la nourriture commençait à manquer.- 128.000 déplacés -Samedi, des combattants tribaux étaient entrés dans la partie ouest de la ville, où un correspondant de l’AFP a vu des dizaines de maisons et de voitures brûlées et des hommes armés mettre le feu à des magasins après les avoir pillés.”Porcs de druzes”, “Nous venons vous égorger”, affirment des graffitis laissés sur les murs.L’annonce du cessez-le-feu est intervenue quelques heures après une déclaration de Washington affirmant avoir négocié une trêve entre la Syrie et Israël, qui assure vouloir protéger les druzes.Cet accord a permis le déploiement des forces gouvernementales dans la province, mais pas dans la ville même de Soueida, ce que refusait jusqu’alors Israël.Israël, qui abrite une minorité druze, avait bombardé la semaine dernière le palais présidentiel et le quartier général de l’armée syrienne à Damas, ainsi que des positions des forces gouvernementales à Soueida, pour les contraindre à quitter la région.  Les violences ont fait plus de 1.100 morts, selon l’OSDH, parmi lesquels 427 combattants et 298 civils druzes, dont 194 “exécutés sommairement” par les forces gouvernementales. Dans l’autre camp, 354 membres des forces gouvernementales et 21 bédouins ont été tués.Près de 128.000 personnes ont été déplacées par les violences, d’après l’Organisation internationale pour les migrations. Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Mais en raison de la vague d’émigration massive provoquée par la guerre, ils ne seraient plus que 600.000 aujourd’hui.

Syrie: le cessez-le-feu tient, des civils évacués de Soueida

Les autorités syriennes ont évacué lundi des familles bédouines de la ville à majorité druze de Soueida, à la faveur d’un cessez-le-feu qui a mis un terme à des affrontements intercommunautaires ayant fait plus de 1.100 morts en une semaine, selon une ONG.Ces violences, survenues après des massacres de centaines de membres de la communauté alaouite en mars, fragilisent encore plus le pouvoir islamiste d’Ahmad al-Chareh qui s’est pourtant engagé à protéger les minorités, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.Le cessez-le-feu annoncé samedi par les autorités est entré en vigueur dimanche, après le retrait des combattants bédouins et des tribus sunnites d’une partie de la ville de Soueida, dont les groupes druzes ont repris le contrôle.La trêve était globalement respectée lundi, hormis des tirs signalés dans des localités au nord de Soueida, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).Un correspondant de l’AFP posté aux abords de Soueida a vu des civils, dont des femmes et des enfants, évacués de la ville à bord de cars affrétés par les autorités et de véhicules privés.Selon l’agence officielle Sana, 1.500 personnes de tribus bédouines doivent être évacuées.Les forces de sécurité ont érigé des barricades de sable aux entrées ouest et sud de la ville, selon le correspondant de l’AFP.Derrière ces barricades, des membres des forces de sécurité circulent, alors que des combattants des tribus sunnites, équipés de mitraillettes, sont assis sous les arbres bordant la route.- Corps non identifiés -Les affrontements ont éclaté le 13 juillet entre des groupes druzes et des bédouins sunnites, avant l’intervention des forces de sécurité et de combattants de tribus venus d’autres régions syriennes qui ont pris le parti des bédouins, selon des ONG et des témoins.Les deux parties ont été accusées par des ONG et des témoins d’exactions massives, dont des exécutions sommaires, qui ont touché principalement des druzes.Au principal hôpital de Soueida, où flotte une odeur de mort, des dizaines de cadavres attendaient lundi d’être identifiés pendant que des corps étaient encore collectés dans les rues et les maisons de la ville.”Nous avons remis 361 corps à des membres de leur famille, mais nous en avons 97 autres non identifiés”, a déclaré un responsable de la morgue à l’AFP.Dimanche, un premier convoi d’aide humanitaire, chargé de vivres, de matériel médical, de carburant et de sacs mortuaires, était entré dans la ville de quelque 150.000 habitants, privée d’eau et d’électricité et où la nourriture commençait à manquer.- 128.000 déplacés -Samedi, des combattants tribaux étaient entrés dans la partie ouest de la ville, où un correspondant de l’AFP a vu des dizaines de maisons et de voitures brûlées et des hommes armés mettre le feu à des magasins après les avoir pillés.”Porcs de druzes”, “Nous venons vous égorger”, affirment des graffitis laissés sur les murs.L’annonce du cessez-le-feu est intervenue quelques heures après une déclaration de Washington affirmant avoir négocié une trêve entre la Syrie et Israël, qui assure vouloir protéger les druzes.Cet accord a permis le déploiement des forces gouvernementales dans la province, mais pas dans la ville même de Soueida, ce que refusait jusqu’alors Israël.Israël, qui abrite une minorité druze, avait bombardé la semaine dernière le palais présidentiel et le quartier général de l’armée syrienne à Damas, ainsi que des positions des forces gouvernementales à Soueida, pour les contraindre à quitter la région.  Les violences ont fait plus de 1.100 morts, selon l’OSDH, parmi lesquels 427 combattants et 298 civils druzes, dont 194 “exécutés sommairement” par les forces gouvernementales. Dans l’autre camp, 354 membres des forces gouvernementales et 21 bédouins ont été tués.Près de 128.000 personnes ont été déplacées par les violences, d’après l’Organisation internationale pour les migrations. Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Mais en raison de la vague d’émigration massive provoquée par la guerre, ils ne seraient plus que 600.000 aujourd’hui.