Bétharram: adoption du rapport parlementaire sur les violences en milieu scolaire

Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, menée par les députés Violette Spillebout (EPR) et Paul Vannier (LFI) dans la foulée du scandale de Bétharram, a été adopté mercredi, d’après un communiqué de la commission.”Le rapport de la commission d’enquête sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires a été adopté ce mercredi 25 juin par le vote” des membres de la commission parlementaire sur les affaires culturelles et l’éducation, indique le communiqué des co-rapporteurs. D’après une source parlementaire, aucun membre n’a voté contre sur 72 personnes membres de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, qui a créé cette commission d’enquête. En revanche plusieurs se sont abstenus.Les co-rapporteurs “ont formulé 50 recommandations communes pour lutter contre les violences dans l’ensemble des établissements scolaires”, ajoute le communiqué. Ce rapport sera rendu public mercredi prochain lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale.”J’ai une pensée pour toutes les victimes de violences, notamment celles que nous avons rencontrées et entendues tout au long de nos travaux. C’est de leur force que cette commission d’enquête est née”, a commenté Paul Vannier sur le réseau social X. La commission avait démarré ses travaux début mars. Elle a été créée dans la foulée du scandale sur les violences physiques et sexuelles qui se sont poursuivies pendant des décennies à Bétharram, établissement privé catholique du Béarn.Les révélations sur les violences dans cet établissement ont donné lieu à d’autres partout en France, dans des établissements privés ou pas, et ont eu un retentissement politique, le premier ministre François Bayrou ayant eu plusieurs enfants scolarisés à Bétharram.

Cambodians at quiet Thai border plead for peace

At the usually bustling border crossing of Poipet between Thailand and Cambodia, tuk-tuk driver San Noeun now has to work overnight to make ends meet.Thailand has all but closed the land crossings in seven border provinces as a territorial dispute with Cambodia that erupted into deadly military clashes last month festers.Cambodians living near the checkpoint in Poipet — the main land crossing between the two neighbours — say they are worried about the conflict escalating.San Noeun, 64, said the dispute had badly impacted small businesses and people like himself who earn hand-to-mouth from daily commuters around the border.”Since the border dispute, we cannot make much money,” he told AFP, adding he could previously make around $18 a day. “It causes trouble to our livelihood.” He wrung his hands in an appeal to both the Cambodian and Thai authorities to end the dispute and re-open the border.”Please don’t use weapons. I don’t want to see a war anymore. I am so tired of it,” he said. – Quiet casinos -Poipet — a busy casino city popular with Thai gamblers and known for underground cyberscam operations — is dotted with new construction projects.But since the gates on the Cambodian and Thai sides were both locked, the border crossing has fallen unusually quiet.Local residents told AFP there are fewer people around in the evenings, and those that do come are spending less.San Noeun said he usually drives many foreign casino workers around “but they don’t come out to hang around now”.Chhan Siyoeung, 54, a shoe vendor with a store about a kilometre (0.6 miles) from the Thai border, also bemoaned a drop in sales due to fewer commuters.”When there is a problem like this, people don’t want to spend money,” she said.”I am so scared, but I cannot go anywhere else. If I stay here, I could make some money.”She said military violence would see local Thais and Cambodians suffer the most, and urged authorities not to take up arms.In the flimsy hut where he stays with his son, San Noeun is also afraid. “I am a bit scared. We do not have a bunker.”He had just returned with 200 baht ($6) after offering an overnight ride-hailing service.”It is very hard now. We do not make enough money for day-to-day expenses,” he said, fretting over his $2,000 debt to a bank.Despite the hardship, some told AFP they were confident they could ride out the hardships of the border dispute.”It is quiet, So it is a bit difficult to do business,” fruit vendor Pov Bal, 34, said. “But it should be okay.”

Matcha : le Japon submergé par le succès mondial de son or vert

Au coeur de Los Angeles, des clients défilent chez “Kettl”, un bar à matcha minimaliste qui a ouvert ses portes cette année : décor épuré, étagères en bambou, bols de céramique et théières artisanales, la poudre de thé japonaise s’y prépare comme un grand cru.Le matcha, thé vert japonais en poudre produit à base de feuilles séchées puis broyées, est devenu la star des boissons “bien-être” sur les réseaux sociaux et dans les boutiques de thé.”Sur les 25 types de matcha (proposés), 21 sont en rupture de stock”, explique à l’AFP Zach Mangan, 40 ans, fondateur de Kettl. Dans son établissement, le matcha peut être servi avec du lait, mais il est souvent préféré nature, fouetté à la main, pour mieux apprécier ses arômes. Vendue par paquet de 20 gr, la poudre verte coûte entre 23 et 140 euros, selon la variété choisie.En l’espace d’un an, la production s’est retrouvée dépassée par une demande en forte hausse, entraînant une envolée de 198% du prix de cette poudre verte au Japon, selon M. Mangan.”Une telle volatilité, c’est du jamais vu dans l’histoire du thé japonais”, assure-t-il.Dans la ville de Sayama, en banlieue de Tokyo, Masahiro Okutomi, 15e génération à la tête de l’exploitation de thé familiale, a lui aussi été submergé par les demandes.”Je reçois jusqu’à trois messages par jour. J’ai dû mentionner sur notre site que nous n’acceptons plus aucune commande de matcha”, affirme le producteur. La fabrication de cet “or vert” est un processus long et artisanal : les feuilles, appelées “tencha”, sont cultivées à l’ombre pendant plusieurs semaines avant la récolte, puis sont cueillies à la main et débarrassées de leurs nervures avant d’être finement broyées.”Il faut des années de formation”, explique M. Okutomi. “C’est un travail de longue haleine qui demande du matériel, de la main-d’œuvre et des investissements.”- “Nous n’arrivons plus à suivre” -“Je suis heureux que le monde s’intéresse à notre matcha, mais à court terme, c’est presque une menace : nous n’arrivons plus à suivre”, s’inquiète le cultivateur, qui consacre un tiers de ses champs à la poudre verte.Le “boom” du matcha trouve son origine sur les réseaux sociaux, où des créateurs de contenus comme Andie Ella, 600.000 abonnés sur YouTube, ont popularisé cette boisson d’un vert éclatant.Dans le quartier jeune et à la mode de Harajuku, à Tokyo, la Française a ouvert une boutique éphémère pour sa marque de matcha.A l’intérieur de la boutique à la décoration rose pastel, des dizaines de fans se pressent pour se prendre en photo avec l’influenceuse et acheter ses canettes de thé matcha saveur fraise ou chocolat blanc.  “Le matcha, c’est visuellement très attirant”, explique la YouTubeuse de 23 ans.Avec huit employés, sa marque lancée en novembre 2023 connaît un beau succès: 133.000 canettes de matcha, produit dans la région de Mie, ont déjà été vendues. Et “la demande ne fait qu’augmenter”, souligne-t-elle.Dans le quartier touristique de Tsukiji, à Tokyo, la boutique de thé Jugetsudo, cherche elle à réguler ses ventes, face à une demande de plus en plus forte. “Nous n’imposons pas strictement de limite (à l’achat), mais il nous arrive de refuser la vente de grosses quantités à des clients soupçonnés de revente”, explique Shigehito Nishikida, responsable de la boutique.”Depuis deux ou trois ans, l’engouement s’est intensifié: les clients veulent désormais préparer eux-mêmes du matcha, comme sur les réseaux sociaux”, ajoute M. Nishikida.En voyage au Japon, Anita Jordan, touriste australienne de 49 ans, abonde: “Mes enfants sont obsédés par le matcha. Ils m’ont envoyée en mission pour trouver le meilleur…”- Surtaxes douanières -En 2024, le matcha a représenté un peu plus de la moitié des 8.798 tonnes de thé vert exportés, selon les chiffres du ministère japonais de l’Agriculture, soit deux fois plus qu’il y a dix ans. Mais cette croissance du marché mondial du matcha – estimé à 3 milliards d’euros en 2024 – s’accompagne d’inquiétudes liées aux tensions commerciales.”Les clients disent: +Je veux du matcha, avant qu’il n’y en ait plus+”, souligne Zach Mangan dans son établissement californien.Au Japon, le prix moyen du tencha a atteint le record de 44 euros le kilo (8.235 yens) lors de la première enchère de la saison à Kyoto, soit 1,7 fois plus que l’an dernier.Le fondateur de Kettl craint une autre menace avec les droits de douane américains sur les produits japonais qui pourraient passer de 10 à 24% en juillet.”C’est une période difficile. On essaie d’absorber une partie des coûts, mais il y a des limites. On ne peut pas augmenter les prix indéfiniment”, explique-t-il.Au Japon, la situation des producteurs de thé reste fragile : le nombre d’exploitations a été divisé par quatre en vingt ans.”La question reste de savoir si l’on peut produire en masse sans sacrifier la qualité”, s’interroge Masahiro Okutomi.Le gouvernement japonais encourage désormais les producteurs de thé à produire à grande échelle pour réduire les coûts. Mais dans “les petites régions rurales, c’est presque impossible, explique M. Okutomi. “La formation de la nouvelle génération prend du temps… Cela ne s’improvise pas.”

Matcha : le Japon submergé par le succès mondial de son or vert

Au coeur de Los Angeles, des clients défilent chez “Kettl”, un bar à matcha minimaliste qui a ouvert ses portes cette année : décor épuré, étagères en bambou, bols de céramique et théières artisanales, la poudre de thé japonaise s’y prépare comme un grand cru.Le matcha, thé vert japonais en poudre produit à base de feuilles séchées puis broyées, est devenu la star des boissons “bien-être” sur les réseaux sociaux et dans les boutiques de thé.”Sur les 25 types de matcha (proposés), 21 sont en rupture de stock”, explique à l’AFP Zach Mangan, 40 ans, fondateur de Kettl. Dans son établissement, le matcha peut être servi avec du lait, mais il est souvent préféré nature, fouetté à la main, pour mieux apprécier ses arômes. Vendue par paquet de 20 gr, la poudre verte coûte entre 23 et 140 euros, selon la variété choisie.En l’espace d’un an, la production s’est retrouvée dépassée par une demande en forte hausse, entraînant une envolée de 198% du prix de cette poudre verte au Japon, selon M. Mangan.”Une telle volatilité, c’est du jamais vu dans l’histoire du thé japonais”, assure-t-il.Dans la ville de Sayama, en banlieue de Tokyo, Masahiro Okutomi, 15e génération à la tête de l’exploitation de thé familiale, a lui aussi été submergé par les demandes.”Je reçois jusqu’à trois messages par jour. J’ai dû mentionner sur notre site que nous n’acceptons plus aucune commande de matcha”, affirme le producteur. La fabrication de cet “or vert” est un processus long et artisanal : les feuilles, appelées “tencha”, sont cultivées à l’ombre pendant plusieurs semaines avant la récolte, puis sont cueillies à la main et débarrassées de leurs nervures avant d’être finement broyées.”Il faut des années de formation”, explique M. Okutomi. “C’est un travail de longue haleine qui demande du matériel, de la main-d’œuvre et des investissements.”- “Nous n’arrivons plus à suivre” -“Je suis heureux que le monde s’intéresse à notre matcha, mais à court terme, c’est presque une menace : nous n’arrivons plus à suivre”, s’inquiète le cultivateur, qui consacre un tiers de ses champs à la poudre verte.Le “boom” du matcha trouve son origine sur les réseaux sociaux, où des créateurs de contenus comme Andie Ella, 600.000 abonnés sur YouTube, ont popularisé cette boisson d’un vert éclatant.Dans le quartier jeune et à la mode de Harajuku, à Tokyo, la Française a ouvert une boutique éphémère pour sa marque de matcha.A l’intérieur de la boutique à la décoration rose pastel, des dizaines de fans se pressent pour se prendre en photo avec l’influenceuse et acheter ses canettes de thé matcha saveur fraise ou chocolat blanc.  “Le matcha, c’est visuellement très attirant”, explique la YouTubeuse de 23 ans.Avec huit employés, sa marque lancée en novembre 2023 connaît un beau succès: 133.000 canettes de matcha, produit dans la région de Mie, ont déjà été vendues. Et “la demande ne fait qu’augmenter”, souligne-t-elle.Dans le quartier touristique de Tsukiji, à Tokyo, la boutique de thé Jugetsudo, cherche elle à réguler ses ventes, face à une demande de plus en plus forte. “Nous n’imposons pas strictement de limite (à l’achat), mais il nous arrive de refuser la vente de grosses quantités à des clients soupçonnés de revente”, explique Shigehito Nishikida, responsable de la boutique.”Depuis deux ou trois ans, l’engouement s’est intensifié: les clients veulent désormais préparer eux-mêmes du matcha, comme sur les réseaux sociaux”, ajoute M. Nishikida.En voyage au Japon, Anita Jordan, touriste australienne de 49 ans, abonde: “Mes enfants sont obsédés par le matcha. Ils m’ont envoyée en mission pour trouver le meilleur…”- Surtaxes douanières -En 2024, le matcha a représenté un peu plus de la moitié des 8.798 tonnes de thé vert exportés, selon les chiffres du ministère japonais de l’Agriculture, soit deux fois plus qu’il y a dix ans. Mais cette croissance du marché mondial du matcha – estimé à 3 milliards d’euros en 2024 – s’accompagne d’inquiétudes liées aux tensions commerciales.”Les clients disent: +Je veux du matcha, avant qu’il n’y en ait plus+”, souligne Zach Mangan dans son établissement californien.Au Japon, le prix moyen du tencha a atteint le record de 44 euros le kilo (8.235 yens) lors de la première enchère de la saison à Kyoto, soit 1,7 fois plus que l’an dernier.Le fondateur de Kettl craint une autre menace avec les droits de douane américains sur les produits japonais qui pourraient passer de 10 à 24% en juillet.”C’est une période difficile. On essaie d’absorber une partie des coûts, mais il y a des limites. On ne peut pas augmenter les prix indéfiniment”, explique-t-il.Au Japon, la situation des producteurs de thé reste fragile : le nombre d’exploitations a été divisé par quatre en vingt ans.”La question reste de savoir si l’on peut produire en masse sans sacrifier la qualité”, s’interroge Masahiro Okutomi.Le gouvernement japonais encourage désormais les producteurs de thé à produire à grande échelle pour réduire les coûts. Mais dans “les petites régions rurales, c’est presque impossible, explique M. Okutomi. “La formation de la nouvelle génération prend du temps… Cela ne s’improvise pas.”

Le gouvernement prévoit 1,7 md d’euros d’économies sur les dépenses de santé en 2025

Le gouvernement prévoit 1,7 milliard d’euros d’économies sur les dépenses de santé en 2025, en réponse au dérapage constaté sur les premiers mois de l’année, a affirmé mercredi Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.Les mesures présentées reposent notamment sur la “mobilisation d’une réserve de 700 millions d’euros de dépenses” pour l’hôpital et le médico-social et d’économies sur le médicament “à hauteur de 500 millions d’euros”, a précisé Mme Vautrin, qui s’exprimait avec la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée.Le plan d’économies table également sur un décalage au 1er janvier 2026 de hausses des tarifs de kinés et de médecins spécialistes, qui étaient prévues au 1er juillet 2025, a indiqué Mme Vautrin.Cela représente “75 millions d’euros pour chacune” de ces ceux catégories, a-t-elle indiqué. “Nous avons parfaitement conscience des efforts demandés à chacun mais nous jouons la pérennité du modèle social”, a déclaré Mme Vautrin. Le plan prévoit encore 100 millions d’euros sur les indemnités journalières, versées par l’Assurance maladie en cas d’arrêt de travail.Sur ce dernier point, il sera nécessaire de poursuivre les efforts en 2026, a indiqué Mme Vautrin.Les propositions faites en ce sens mardi par l’Assurance maladie sont “extrêmement intéressantes” et permettront “d’aller beaucoup plus loin” l’année prochaine, a indiqué Mme Vautrin.L’annonce d’un plan d’économies par le gouvernement fait suite à l’avertissement donné le 18 juin par les experts du comité d’alerte sur les dépenses d’assurance maladie. Selon ces experts, au vu du rythme de dépenses observées sur les quatre premiers mois de l’année, celles-ci devraient dépasser de 1,3 milliard les dépenses prévues (265,9 milliards d’euros).Mme Vautrin a par ailleurs indiqué que le gouvernement “n’avait pas d’autre solution” que de soutenir la réforme de la tarification des transports sanitaires par taxi, qui a suscité manifestations et action de blocage des professionnels ces dernières semaines.”Nous avons écouté les préoccupations” des taxis et “analysé leurs propositions”, a indiqué Mme Vautrin.”Des ultimes échanges auront lieu sur certains paramètres, mais nous n’avons pas d’autres solutions qu’une réforme de modèle de tarification” et “nous appliquerons cette réforme”, a-t-elle indiqué.

Le gouvernement prévoit 1,7 md d’euros d’économies sur les dépenses de santé en 2025

Le gouvernement prévoit 1,7 milliard d’euros d’économies sur les dépenses de santé en 2025, en réponse au dérapage constaté sur les premiers mois de l’année, a affirmé mercredi Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.Les mesures présentées reposent notamment sur la “mobilisation d’une réserve de 700 millions d’euros de dépenses” pour l’hôpital et le médico-social et d’économies sur le médicament “à hauteur de 500 millions d’euros”, a précisé Mme Vautrin, qui s’exprimait avec la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée.Le plan d’économies table également sur un décalage au 1er janvier 2026 de hausses des tarifs de kinés et de médecins spécialistes, qui étaient prévues au 1er juillet 2025, a indiqué Mme Vautrin.Cela représente “75 millions d’euros pour chacune” de ces ceux catégories, a-t-elle indiqué. “Nous avons parfaitement conscience des efforts demandés à chacun mais nous jouons la pérennité du modèle social”, a déclaré Mme Vautrin. Le plan prévoit encore 100 millions d’euros sur les indemnités journalières, versées par l’Assurance maladie en cas d’arrêt de travail.Sur ce dernier point, il sera nécessaire de poursuivre les efforts en 2026, a indiqué Mme Vautrin.Les propositions faites en ce sens mardi par l’Assurance maladie sont “extrêmement intéressantes” et permettront “d’aller beaucoup plus loin” l’année prochaine, a indiqué Mme Vautrin.L’annonce d’un plan d’économies par le gouvernement fait suite à l’avertissement donné le 18 juin par les experts du comité d’alerte sur les dépenses d’assurance maladie. Selon ces experts, au vu du rythme de dépenses observées sur les quatre premiers mois de l’année, celles-ci devraient dépasser de 1,3 milliard les dépenses prévues (265,9 milliards d’euros).Mme Vautrin a par ailleurs indiqué que le gouvernement “n’avait pas d’autre solution” que de soutenir la réforme de la tarification des transports sanitaires par taxi, qui a suscité manifestations et action de blocage des professionnels ces dernières semaines.”Nous avons écouté les préoccupations” des taxis et “analysé leurs propositions”, a indiqué Mme Vautrin.”Des ultimes échanges auront lieu sur certains paramètres, mais nous n’avons pas d’autres solutions qu’une réforme de modèle de tarification” et “nous appliquerons cette réforme”, a-t-elle indiqué.

Présidentielle: Marine Le Pen a “demandé” à Jordan Bardella “de se préparer”

Marine Le Pen a “demandé” à Jordan Bardella “de se préparer” à l'”éventualité” d’être candidat à la présidentielle de 2027 si elle-même en était empêchée, une “hypothèse” que la leader du Rassemblement national dit avoir “intégrée”, dans un entretien paru mercredi dans Valeurs actuelles.”J’ai intégré l’hypothèse que je ne puisse pas me présenter. Jordan (Bardella) a intégré la possibilité qu’il doive reprendre le flambeau. Je lui ai moi-même demandé de réfléchir et de se préparer à cette éventualité”, assure la députée du Pas-de-Calais condamnée fin mars à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.Un deuxième procès doit se tenir dans les prochains mois devant la Cour d’appel de Paris, laquelle a indiqué qu’elle rendrait sa décision “à l’été 2026″.”D’ici là, je continue à me battre. Bien sûr que la situation n’est pas idéale. Mais que me suggérez-vous d’autre? Que je me suicide avant d’être assassinée?”, interroge Mme Le Pen.La triple candidate malheureuse à la présidentielle avait jusqu’alors renvoyé une candidature Bardella à l’Elysée en 2027 à une possibilité purement théorique, à la limite de l’incongruité.”Si je passais demain sous un camion, eh bien, (Jordan Bardella) serait très évidemment la personne qui aurait vocation à me remplacer”, avait-elle seulement admis pleine d’ironie fin avril.Un certain flottement s’en était suivi entre les deux leaders pendant plusieurs semaines. Marine Le Pen avait trahi son agacement, le mois dernier, en se disant “pas sûre que Jordan, pour le coup, connaisse très bien les problèmes de la Nouvelle-Calédonie”, lors d’un déplacement à Nouméa. Depuis Paris, l’intéressé avait voulu minimiser dans la foulée, y voyant une réflexion selon lui “sortie de son contexte”… tout en assurant “très bien” connaître, lui-aussi, le dossier des Outre-mer.Un meeting commun début juin puis une visite côte à côte la semaine dernière au Salon du Bourget devaient rétablir l’image d’un “duo” soudé, complémentaire, voire interchangeable.Mais, si elle ne pouvait pas concourir en 2027, Marine Le Pen fait valoir que le scrutin apparaîtrait alors “bien évidemment” illégitime.”Je pense que nos adversaires et la plupart des observateurs sous-estiment la colère qui pourrait éclater chez un grand nombre d’électeurs si je devais être empêchée par la justice”, considère-t-elle, en prédisant que “beaucoup de Français, au-delà de leurs convictions politiques, comprendraient alors que les règles du jeu ont été manipulées”. Outre la peine d’inéligibilité, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Marine Le Pen à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, reconnue coupable d’avoir mis en place un “système” de détournement de fonds publics pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen entre 2004 et 2016, pour un montant de 4,4 millions d’euros.