“Tellement trumpien!”: l’accord Japon-USA accueilli avec flegme dans une usine de couteaux japonais

Dans la ville japonaise de Seki, célèbre pour ses couteaux artisanaux au tranchant redoutable, les artisans locaux ne se disent pas tellement surpris par l’accord commercial conclu par Tokyo et Washington – tant ils jugeaient intenables les surtaxes douanières que Donald Trump avait menacé d’imposer.Les pourparlers commerciaux entre les deux puissances avaient été suivis de près à Seki (centre du Japon), où l’art de la coutellerie remonte à 700 ans: selon les autorités locales, environ 40% des couteaux fabriqués dans la ville sont exportés vers les États-Unis.Washington menaçait d’imposer aux produits japonais des surtaxes douanières “réciproques” de 25% à compter du 1er août: selon l’accord annoncé mercredi, ces surtaxes seront finalement ramenées à 15%.”Des droits de douane plus bas, c’est bien mieux”, réagit Katsumi Sumikama, directeur de la coutellerie Sumikama à Seki. “Mais je ne suis pas si surpris” par cet accord, ajoute-t-il.”Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé, mais j’ai l’impression que Trump considérait peut-être que des droits de douane de 15% étaient finalement acceptables, et qu’il a délibérément proposé un taux plus élevé dès le départ” pour se donner un levier de négociation, confie-t-il à l’AFP.”Ensuite, à mesure que les négociations ont avancé, il a voulu donner une bonne image au public en le faisant passer de 25 à 15%. Ce genre de stratégie serait tellement trumpien!”, ajoute M. Sumikama.Donald Trump, qui a qualifié l’accord avec le Japon d'”énorme”, a promis d’imposer des droits “réciproques” et punitifs à des dizaines de pays s’ils ne concluaient pas des accords d’ici fin juillet. Outre le Japon, Washington assure s’être entendu avec le Royaume-Uni, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines.-“On a traversé la tempête”-Jusqu’ici, l’attention médiatique s’était surtout portée sur l’impact des surtaxes américaines sur les géants japonais de l’automobile comme Toyota, ainsi que sur l’acier nippon – déjà surtaxé à 50% par Washington – ou le riz américain, dont M. Trump veut doper les exportations vers le Japon.Mais les couteaux japonais ne sont pas épargnés par la bataille commerciale: ils se sont imposés ces dernières années comme des objets de luxe incontournables dans les cuisines du monde entier, notamment aux États-Unis, dopés par l’attrait pour le “fait maison” pendant la pandémie.Si Donald Trump “essaie de rendre l’Amérique plus forte en augmentant délibérément les droits de douane”, il devrait comprendre que “les problèmes ne se résolvent pas par des moyens aussi simples”, commente Katsumi Sumikama.Au final, “ce sont les Américains qui devront supporter le fardeau de la hausse des coûts”, estime-t-il.La fabrication de lames à Seki remonte au XIVe siècle, lorsque cette ville nichée dans les montagnes de la région de Gifu est devenue un grand centre de production de sabres grâce à un environnement naturel favorable.Aujourd’hui, les couteaux de Seki sont prisés pour leur précision, leur finition élégante et leur grande longévité, et le boom touristique au Japon profite aussi à des entreprises comme celle de M. Sumikama.Les exportations vers l’Amérique du Nord — y compris le Canada — ne représentent néanmoins qu’environ 5% du chiffre d’affaires de l’entreprise en valeur, qui vend davantage de ses couteaux en Europe et en Asie.M. Sumikama, âgé d’une soixantaine d’années, assure cependant qu’il ne prévoyait pas d’augmenter ses prix pour le marché américain, même avant l’accord commercial de mercredi.L’industrie de Seki a “traversé la tempête” au fil des décennies, observe-t-il, y compris à des périodes de fortes fluctuations du taux de change, où le dollar valait tantôt 80 yens, tantôt plus de 300 yens.Les clients américains, de leur côté, ont aussi survécu à des crises majeures comme celle de 2008, ce qui fait qu’ils “ne sont pas du tout inquiets” des surtaxes douanières, insiste-t-il.La coutellerie Sumikama, qui emploie une trentaine de personnes, vante ses machines garantissant une précision au millième de millimètre pour fabriquer ses couteaux, terminés à la main par des artisans. “Chaque pays a ses forces et ses faiblesses”, souligne M. Sumikama. “Même si le président Trump dit aux gens (aux Etats-Unis) de fabriquer des couteaux japonais, ils n’y arriveront pas”.

Tokyo’s Nikkei leads Asian rally after Japan-US trade deal

Tokyo stocks surged Wednesday after Japan and the United States finally hammered out a trade deal to slash Donald Trump’s tariffs, including those on the crucial car sector.Investors were also cheered by news that Washington had reached agreements with Indonesia and the Philippines, stoking optimism that other countries will also follow suit.Despite a lack of deals ahead of Trump’s August 1 deadline, equity markets have been on the march in recent weeks on optimism that governments will eventually get over the line.Investor sentiment in Tokyo had been subdued as Japanese trade envoy Ryosei Akazawa travelled seven times to Washington since April in a bid to persuade Trump to scrap the levies.But the US president announced Tuesday a “massive” deal lowering tariffs on some Japanese goods to 15 percent, down from the threatened 25 percent.Tokyo also cut a deal to reduce tolls on its autos — a sector accounting for eight percent of Japanese jobs — to 15 percent, compared, with 25 percent for other countries.”Japan will invest, at my direction, $550 Billion Dollars into the United States, which will receive 90% of the Profits,” Trump said on social media.He did not provide details on the investment plan, but claimed the deal “will create Hundreds of Thousands of Jobs.”With car shipments deal in the bag, Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba said: “We are the first (country) in the world to reduce tariffs on automobiles and auto parts, with no limits on volume.”Akazawa wrote on social media: “Mission accomplished.”However, he later said the 50 percent levies on steel and aluminium were not part of the deal.Traders poured back into the market, pushing the Nikkei up more than three percent to a one-year high thanks to soaring automakers.Toyota rocketed more than 14 percent, Mitsubishi 13 percent and Nissan jumped more than eight percent.”With the reciprocal tariff rate at 15 percent, our base case view that tariffs should have a limited direct impact for most industries in Japan is unchanged,” said Lorraine Tan Morningstar’s director of equity research in Asia.”The key risk remains the indirect impact of slower global demand given ongoing tariff uncertainty.”- ‘Win not clear-cut’ -The yen strengthened to 146.20 per dollar — compared with close to 148 Tuesday but it lost some weight after a top Bank of Japan official indicated it was not in any rush to hike interest rates.However, analysts were cautious over the agreement.Stefan Angrick at Moody’s Analytics warned the deal “is unlikely to be the final chapter in a saga that has bruised Japan’s economy”.”Japan’s apparent ‘win’ is not that clear-cut; the country faced US tariffs in the low single digits before April and a 10 percent tariff since mid-April. It’s unclear when the new tariff rate will take effect,” he said.”It’s too early to assess the economic ramifications based on the superficial information available at the moment; the most that can be said at this point is that the 15 percent tariff is worse than what Japan had but better than what was threatened.”Trump also hailed an agreement with Manila to lower the toll on Philippine goods by one percentage point to 19 percent, while tariffs on Indonesia were slashed from 32 percent to 19 percent.Shares in Manila and Jakarta rallied.The announcements boosted hopes of other deals before next Friday’s deadline, though talks with the European Union and South Korea remain elusive.Still, US Treasury Secretary Scott Bessent said he would meet his Chinese counterparts in Stockholm next week, as a separate mid-August deadline approaches for US levies on China to return to steeper levels.Elsewhere in Asia, Hong Kong hit its highest level since late 2021, while Sydney, Singapore and Taipei, Seoul, Mumbai and Bangkok all enjoyed healthy buying interest. Shanghai was flat.London started the day in the green with Paris and Frankfurt.The advances came after a broadly positive day on Wall Street where the S&P 500 hit another peak but the Nasdaq snapped a six-day streak of records.Eyes are also on the release of earnings from Google parent Alphabet and tech giants including Tesla and Intel.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 3.5 percent at 41,171.32 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.6 percent at 25,538.07 (close)Shanghai – Composite: FLAT at 3,582.30 (close)London – FTSE 100: UP 0.4 percent at 9,059.96Dollar/yen: UP at 146.79 yen from 146.66 yen TuesdayEuro/dollar: DOWN at $1.1734 from $1.1755Pound/dollar: UP at $1.3539 from $1.3532Euro/pound: DOWN at 86.67 pence from 86.84 penceWest Texas Intermediate: UP 0.1 percent at $65.35 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $68.65 per barrelNew York – Dow: UP 0.4 percent at 44,502.44 (close)

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Exploration minière sous-marine: un entrepreneur se réjouit du soutien de Trump

Aux îles Cook, dans le Pacifique Sud, la société Moana Minerals envisage de s’attaquer à l’exploitation minière en eaux profondes d’ici 2030, encouragée par le récent soutien de Donald Trump à ce secteur très critiqué.Moana Minerals souhaite extraire des nodules polymétalliques, sortes de galets posés sur les fonds marins.Ils sont riches en minéraux comme le manganèse, le nickel, le cobalt, le cuivre ou les terres rares, prisées pour les véhicules électriques, panneaux solaires, mais aussi smartphones et ordinateurs portables.Le lancement de l’exploitation a été entravé par des appels de plus en plus nombreux à l’interdire, jusqu’à ce que son impact sur l’environnement soit clairement établi scientifiquement.Mais le patron de Moana Minerals, Hans Smit, a déclaré qu’un nouvel élan était en train de se créer, stimulé par le soutien du président américain Trump.Ce dernier a signé en début d’année un décret visant à “libérer” les ressources minières logées dans les profondeurs des océans.”Ce qu’il a fait, c’est charger ses collaborateurs de se pencher sérieusement sur la question”, lâche M. Smit.Les Etats-Unis et la Chine ont tous deux manifesté un regain d’intérêt pour l’exploitation minière en eaux profondes, qui pourrait leur offrir un approvisionnement en minéraux critiques les protégeant de futures perturbations commerciales.Et Donald Trump souhaite vivement affaiblir la mainmise de la Chine sur les terres rares.- Pas d’approbation -Les îles Cook, qui revendiquent l’un des plus grands gisements de nodules polymétalliques au monde, ont signé au début de l’année un accord controversé de coopération avec la Chine dans le domaine de l’exploitation minière en eaux profondes.”Les gens qui crient après les îles Cook parce qu’elles ont discuté avec les Chinois, j’ai quelque chose de très simple à leur dire: si vous voulez contrer les Chinois, bougez-vous le cul et agissez de manière proactive”, lance Hans Smit.Les Kiribati, voisines des îles Cook dans le Pacifique, envisagent également de conclure un accord avec la Chine pour l’exploitation des ressources minières en eaux profondes.L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) régit l’exploitation minière en eaux profondes dans les eaux internationales et se réunit ce mois-ci afin d’élaborer des règles pour l’exploitation de la “zone de fracture de Clipperton”, dans l’océan Pacifique.La société canadienne The Metals Company a indiqué qu’elle pourrait aller de l’avant et commencer à exploiter les eaux internationales sans l’approbation de l’Autorité.A la place, elle a demandé un permis d’exploitation minière en vertu de la réactivation par Donald Trump d’une loi américaine de 1980.”Je peux comprendre pourquoi la Metals Company a agi de la sorte”, a déclaré M. Smit.Jusqu’à présent, les autorités des îles Cook ont fait savoir que leur approche de l’exploitation minière, même dans leurs propres eaux, serait étroitement “alignée” sur les règles de l’AIFM.Mais “nous ne fixons pas de calendrier pour le démarrage de cette activité”, a déclaré Edward Herman, de l’Autorité des minéraux des fonds marins des îles Cook, une agence publique.”Je pense que les délais seront fixés en fonction des résultats de la recherche, de la science et des données”, a-t-il ajouté.

Exploration minière sous-marine: un entrepreneur se réjouit du soutien de Trump

Aux îles Cook, dans le Pacifique Sud, la société Moana Minerals envisage de s’attaquer à l’exploitation minière en eaux profondes d’ici 2030, encouragée par le récent soutien de Donald Trump à ce secteur très critiqué.Moana Minerals souhaite extraire des nodules polymétalliques, sortes de galets posés sur les fonds marins.Ils sont riches en minéraux comme le manganèse, le nickel, le cobalt, le cuivre ou les terres rares, prisées pour les véhicules électriques, panneaux solaires, mais aussi smartphones et ordinateurs portables.Le lancement de l’exploitation a été entravé par des appels de plus en plus nombreux à l’interdire, jusqu’à ce que son impact sur l’environnement soit clairement établi scientifiquement.Mais le patron de Moana Minerals, Hans Smit, a déclaré qu’un nouvel élan était en train de se créer, stimulé par le soutien du président américain Trump.Ce dernier a signé en début d’année un décret visant à “libérer” les ressources minières logées dans les profondeurs des océans.”Ce qu’il a fait, c’est charger ses collaborateurs de se pencher sérieusement sur la question”, lâche M. Smit.Les Etats-Unis et la Chine ont tous deux manifesté un regain d’intérêt pour l’exploitation minière en eaux profondes, qui pourrait leur offrir un approvisionnement en minéraux critiques les protégeant de futures perturbations commerciales.Et Donald Trump souhaite vivement affaiblir la mainmise de la Chine sur les terres rares.- Pas d’approbation -Les îles Cook, qui revendiquent l’un des plus grands gisements de nodules polymétalliques au monde, ont signé au début de l’année un accord controversé de coopération avec la Chine dans le domaine de l’exploitation minière en eaux profondes.”Les gens qui crient après les îles Cook parce qu’elles ont discuté avec les Chinois, j’ai quelque chose de très simple à leur dire: si vous voulez contrer les Chinois, bougez-vous le cul et agissez de manière proactive”, lance Hans Smit.Les Kiribati, voisines des îles Cook dans le Pacifique, envisagent également de conclure un accord avec la Chine pour l’exploitation des ressources minières en eaux profondes.L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) régit l’exploitation minière en eaux profondes dans les eaux internationales et se réunit ce mois-ci afin d’élaborer des règles pour l’exploitation de la “zone de fracture de Clipperton”, dans l’océan Pacifique.La société canadienne The Metals Company a indiqué qu’elle pourrait aller de l’avant et commencer à exploiter les eaux internationales sans l’approbation de l’Autorité.A la place, elle a demandé un permis d’exploitation minière en vertu de la réactivation par Donald Trump d’une loi américaine de 1980.”Je peux comprendre pourquoi la Metals Company a agi de la sorte”, a déclaré M. Smit.Jusqu’à présent, les autorités des îles Cook ont fait savoir que leur approche de l’exploitation minière, même dans leurs propres eaux, serait étroitement “alignée” sur les règles de l’AIFM.Mais “nous ne fixons pas de calendrier pour le démarrage de cette activité”, a déclaré Edward Herman, de l’Autorité des minéraux des fonds marins des îles Cook, une agence publique.”Je pense que les délais seront fixés en fonction des résultats de la recherche, de la science et des données”, a-t-il ajouté.

Trump announces ‘massive’ Japan trade deal

Donald Trump announced Tuesday a “massive” trade deal with Japan, as a deadline looms for other major US trade partners to strike agreements before the end of the month.In an attempt to slash his country’s colossal trade deficit, the US president has vowed to hit dozens of countries with punitive “reciprocal” tariffs if they do not hammer out a pact with Washington by August 1.The Japan agreement, along with another pact with the Philippines also announced on Tuesday, means Trump has now secured five agreements since his administration promised in April “90 deals in 90 days.”The others were with Britain, Vietnam and Indonesia, which the White House said Tuesday would ease critical mineral export restrictions.”We just completed a massive Deal with Japan, perhaps the largest Deal ever made,” Trump wrote on his Truth Social platform. He said that under the deal, “Japan will invest, at my direction, $550 Billion Dollars into the United States, which will receive 90% of the Profits”.He did not provide further details on the unusual investment plan, but said it “will create Hundreds of Thousands of Jobs”.Japanese exports to the United States were already subject to a 10 percent tariff, which would have risen to 25 percent on August 1 without a deal.Duties of 25 percent on Japanese autos — an industry accounting for eight percent of Japanese jobs — were also already in place, plus 50 percent on steel and aluminium.Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba said that the autos levy had now been cut to 15 percent, sending Japanese car stocks soaring, with Toyota and Mitsubishi up around 14 percent each. The Nikkei rose 3.5 percent.”We are the first (country) in the world to reduce tariffs on automobiles and auto parts, with no limits on volume,” he told reporters.”By protecting what needs to be protected, we continued the negotiations with an aim to reach an agreement that meets the national interest of both Japan and the United States,” Ishiba added.- Rice imports -However, Japan’s trade envoy Ryosei Akazawa, who secured the deal on his eighth visit to Washington, said the 50 percent tariffs on steel and aluminium would remain. Akazawa also said increased defense spending by Japan — something Trump has pressed for — was not part of the agreement.Trump said Tuesday Japan has also agreed to “open their Country to Trade including Cars and Trucks, Rice and certain other Agricultural Products, and other things.”Rice imports are a sensitive issue in Japan, and Ishiba’s government — which lost its upper house majority in elections on Sunday — had previously ruled out any concessions. Japan currently imports 770,000 tonnes of rice tariff-free under its World Trade Organization commitments, and Ishiba said it would import more US grain within this.Ishiba said Wednesday that the deal does not “sacrifice” Japan’s agricultural sector.Tatsuo Yasunaga, the chair of Japan Foreign Trade Council welcomed the trade deal announcement but said the business community needed to see details to assess its impact.”I highly commend the fact that this major milestone has been achieved and dispelled the uncertainty that private companies had been concerned about,” Yasunaga said.Naomi Omura, an 80-year-old voter, said it was “disappointing that Japan cannot act more strongly” towards the United States.Tetsuo Momiyama, 81, said that Ishiba “is finished… It’s good timing for him to go.”Reports claimed Wednesday that he aims to step down soon following the election debacle.- China talks -Trump has been under pressure to wrap up trade pacts after promising a flurry of deals ahead of his deadline.Trump also said levies on the Philippines, another close US ally, would be cut by one percentage point to 19 percent after hosting President Ferdinand Marcos.But negotiations are still ongoing with much larger US trading partners China, Canada, Mexico and the European Union.US Treasury Secretary Scott Bessent said Tuesday that he would meet his Chinese counterparts in Stockholm next week.Leaders of the world’s two biggest economies imposed escalating, tit-for-tat levies on each other’s exports earlier this year, reaching triple-digit levels.But in talks in Geneva in May they agreed to lower them temporarily until August 12.China said on Wednesday it supported “equal dialogue” following the announcement of the Japan-US deal.”China always advocates that all parties solve economic and trade issues through equal dialogue and consultations, to protect a good environment for international economic and trade cooperation,” foreign ministry spokesman Guo Jiakun said at a briefing. burs-je/abs

Assouplissant ou shampoing: avec les futurs “nez” qui créent les parfums du quotidien

Dans les laboratoires du chimiste allemand Symrise, l’odeur d’agrumes imprègne les blouses d’une poignée de futurs “nez” formés à créer des parfums de lessive ou de shampoing dont la complexité n’a rien à envier aux plus luxueuses fragrances.Ces héros méconnus du linge qui sent bon influencent les émotions de millions de consommateurs pour lesquelles l’odeur d’un article est souvent un critère d’achat déterminant.Un savoir-faire qui s’apprend dans l’école de parfumerie intégrée à la multinationale Symrise, l’un des cinq plus gros fabricants mondiaux de fragrances et d’arômes pour produits ménagers, corporels ou alimentaires.Au siège de l’entreprise à Holzminden, près de Hanovre (centre), chaque matin donne lieu au même exercice: reconnaître à l’aveugle une douzaine de senteurs parmi des dizaines de flacons étiquetés de matières premières – calone, aldéhyde, rose et autres muscs synthétiques.”C’est comme accorder un instrument de musique” avant de jouer, sourit Alicia De Benito Cassado, espagnole de 32 ans, ancienne pianiste professionnelle reconvertie dans les études de parfumerie. “Une odeur désagréable aide aussi à se découvrir”, explique-t-elle. Adolescente, elle composait des parfums fantaisistes pour les accorder à ses propres poèmes et morceaux de musique.Aujourd’hui, ce qui compte pour elle est de “créer des senteurs fortes, belles, puissantes — et abordables” pour les clients, résume-t-elle.- Reconnaître 500 odeurs -La complexité du métier surprend, justifiant une formation de trois ans : l’odeur d’un assouplissant peut comprendre “jusqu’à 80 ingrédients, bien plus qu’un parfum corporel de luxe”, souligne Attiya Setai, étudiante sud-africaine de 27 ans.Un bon “nez” devrait pouvoir reconnaître plus d’un millier de senteurs à l’aveugle, “mais connaître environ 500 matières par cœur suffit pour la majorité du travail quotidien”, explique Shangyun Lyu, étudiant chinois de 31 ans.Enfant, il assimilait la senteur envoûtante du jasmin à une jolie fleur. Aujourd’hui, il dit “reconnaître les molécules chimiques qui en forment le parfum”.Peser au milligramme près, mélanger, sentir, recommencer… Les étudiants ont reproduit des formules de produits existants pour comprendre leur structure et aller plus loin : “Il y a une vérité dans le cœur de chaque parfum, mais aussi de l’innovation à apporter”, explique Alicia.Elle cite des matières comme l’œillet ou la rose qui “peuvent sembler démodées, mais qu’on peut toujours réinventer”.- Créer sous contraintes -Dans leur élans créatifs, les “nez” doivent composer avec la réglementation : “il faut souvent remplacer des ingrédients interdits par de nouvelles molécules plus durables”, explique Attiya. Par exemple, le lilial, prisé pour ses notes de muguet mais reconnu comme allergène cutané, est interdit depuis 2022 dans l’Union européenne.Autre enjeu, les parfums des produits ménagers et cosmétiques doivent coller aux goûts de chaque marché : “ quelque chose de vieillot quelque part peut sembler nouveau ailleurs”, constate Shangyun.En Chine, un shampoing inspiré du parfum Coco Mademoiselle, de Chanel, et enrichi en patchouli a séduit une jeune clientèle, alors que ce style paraît daté en Europe.L’environnement joue aussi un rôle important dans le développement des parfums industriels. Symrise se sert des résines de bois non utilisées par l’industrie papetière pour en extraire des matières premières aromatiques, un choix “à la fois économiquement et écologiquement judicieux”, affirme le maître parfumeur, Marc vom Ende, 56 ans, qui encadre les jeunes recrues. Au-delà des matières premières, le métier de parfumeur est avant tout un travail d’équipe : “il est crucial que plusieurs personnes sentent un parfum, car chacun le perçoit différemment”.A cet égard, “former ces esprits créatifs, chacun ayant sa propre idée, n’est pas toujours simple!”, explique-t-il.Pour les accompagner, l’intelligence artificielle entre désormais en jeu, aidant à prédire quelles fragrances pourraient rencontrer le succès. Mais “à la fin, le nez aura toujours le dernier mot”, assure M. vom Ende.Les apprentis, cinq pour la promotion qui vient d’achever sa formation, vont s’envoler pour mettre leur “nez” au service du groupe, implanté à l’international : Alicia à Mexico, Attiya à Sao Polo et Shangyun au New Jersey.Le métier reste rare : environ 500 parfumeurs exercent dans le secteur, dont 80 chez Symrise, qui compte 13.000 salariés et commercialise 30.000 produits : pour moitié des parfums fins et industriels, pour moitié des arômes alimentaires, le second pilier du groupe.

Roche: homologation dans l’UE d’un traitement contre le cancer du sein

Le géant pharmaceutique suisse Roche a annoncé mercredi avoir obtenu l’homologation dans l’Union européenne d’un nouveau traitement contre le cancer du sein mais aussi le marquage CE pour un test de diagnostic de la maladie d’Alzheimer. La Commission européenne a donné son feu vert à inavolisib, commercialisé sous le nom d’Itovebi pour une forme avancée ou métastatique de cancer du sein, en association avec palbociclib et fulvestrant, a indiqué le groupe suisse dans un communiqué. L’autorisation a été donnée sur la base d’une étude de phase III qui a démontré une réduction de 57% du risque d’aggravation de la maladie ou de décès.Approuvé en octobre aux Etats-Unis, ce traitement est destiné à un sous-type très répandu de la maladie. Il est indiqué pour le cancer du sein “positif pour les récepteurs hormonaux (RH positif) et négatif pour le récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2 négatif)” et est utilisé “lorsque le cancer du sein présente une mutation du gène PIK3CA”, précise le site de Swissmedic, l’autorité suisse de santé, qui l’a de son côté autorisé fin janvier. Dans un communiqué séparé, Roche, qui est également actif dans les diagnostics, a annoncé avoir obtenu le marquage de conformité européenne CE pour un test de dépistage de la maladie d’Alzheimer.Développé avec le laboratoire américain Eli Lilly, ce test sanguin a été conçu pour permettre aux médecins d’écarter le fait qu’il s’agisse de la maladie d’Alzheimer lorsque des patients présentent des symptômes de déclin cognitif. Appelé Elecsys pTau181, il permet d’identifier un des biomarqueurs de la maladie. Il permet aux médecins d’établir si la maladie est ou non la cause du déclin cognitif, et si d’autres tests sont nécessaires ou pas, et donc d’éviter aux patients des tests inutiles et invasifs. Dans le communiqué, Roche souligne que jusqu’à 75% des personnes présentent des symptômes sans être diagnostiquées et qu’il faut souvent près de trois ans avant que les patients soient diagnostiqués après l’apparition de la maladie. Roche doit publier jeudi ses résultats semestriels. Numéro un mondial de l’oncologie, il dispose de plusieurs traitements contre le cancer du sein, dont Perjeta et Phesgo. A côté de sa division pharmaceutique, il s’appuie également sur une division spécialisée dans les tests de diagnostic qui a contribué à près du quart de son chiffre d’affaires en 2024.

La Bourse de Paris salue l’accord commercial entre le Japon et les Etats-Unis

La Bourse de Paris évolue en nette hausse mercredi, portée par l’optimisme après la conclusion d’un accord commercial sur les droits de douane entre les Etats-Unis et le Japon, tandis que la saison des résultats bat son plein.Vers 10H00 (heure locale) le CAC 40 prenait 1,06% à 7.826,14 points, en hausse de 81,34 points. La veille, l’indice vedette français avait cédé 0,69%, à 7.744,41 points.Les marchés sont “soutenus par l’accord commercial conclu entre les Etats-Unis et le Japon”, selon John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.Le président américain Donald Trump a annoncé la conclusion d’un accord commercial “énorme” avec le Japon, abaissant à 15% la surtaxe douanière sur les produits de l’archipel exportés aux Etats-Unis, en deçà de la surtaxe “réciproque” de 25% qui menaçait Tokyo au 1er août.A l’approche de la date butoir du 1er août fixé par l’administration américaine, cette annonce “fait naître l’espoir que les États-Unis pourraient être sur le point de conclure des accords avec d’autres pays”, expliquent les analystes de la Deutsche Bank.Cela “confirme que les discussions peuvent être fructueuses et ne sont pas vaines. Les investisseurs espèrent désormais ce matin que l’accord japonais serve de modèle pour un accord avec l’Union européenne”, explique Jochen Stanzl, de CMC Markets.Côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans français atteignait 3,28%, contre 3,26% la veille en clôture, avant la réunion jeudi de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait opter pour le statu quo monétaire.Les investisseurs doivent également digérer une série de résultats d’entreprises en Europe, avant une salve de publications aux Etats-Unis, avec notamment deux mastodontes américains, Alphabet et Tesla.Dassault Aviation et Thales cèdent du terrainL’avionneur français cédait 5,31% à 271,00 euros, après avoir vu son bénéfice net reculer de 30% à 334 millions d’euros au premier semestre, sous l’effet notamment “de la surtaxe d’impôt” sur les sociétés appliquée en France en 2025.L’industriel français de défense Thales recule aussi (-1,64% à 239,90 euros), malgré un chiffre d’affaires en hausse de 8,1% sur un an au premier semestre 2025, à 10,26 milliards d’euros, légèrement supérieur au consensus des analystes.Alstom en hausseAlstom prenait 2,48% à 21,50 euros, après avoir fait état d’un chiffre d’affaires en hausse de 2,8% au premier trimestre de son exercice décalé 2025/2026, à 4,5 milliards d’euros. Le constructeur ferroviaire a vu ses commandes grimper de 11,8% à plus de 4 milliards d’euros sur la période, signant ainsi “un bon début d’exercice”, a indiqué le groupe mercredi.L’automobile vrombitL’accord entre le Japon et les Etats-Unis prévoit que les droits de douane déjà imposés aux exportations automobiles japonaises vers les Etats-Unis soient ramenés à 15%: soit une division par deux de la surtaxe actuelle de 25%.Ces informations ont provoqué une envolée des titres du secteur sur l’ensemble des Bourses mondiales.A Paris, Stellantis (+5,96% à 8,36 euros) et Renault (+3,15% à 34,10 euros) en profitent particulièrement.