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Pendant un sommet de l’Otan apaisé, la guerre commerciale continue

“Se faire la guerre commerciale” entre alliés de l’Otan est une “aberration”: Emmanuel Macron a assumé mercredi une forme de bras de fer avec Donald Trump, rappelant que les relations transatlantiques restent tendues malgré un sommet où tout a été fait pour privilégier l’apaisement.Avant et pendant la réunion de l’Alliance qui s’est tenue à La Haye, les dirigeants européens se sont efforcés de ménager le président américain, quitte à le flatter ouvertement comme l’a fait secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.La crainte était forte de le voir remettre en cause la solidarité avec les pays membres, comme il l’a fait plusieurs fois dans le passé, quitter le sommet prématurément, comme lors du G7 au Canada mi-juin, ou encore étriller un de ses homologues en public, comme ce fut le cas il y a huit jours avec le président français.Rien de tout cela finalement. Les pays membres de l’Alliance atlantique se sont engagés à investir 5% de leur Produit Intérieur Brut annuel en faveur de leur sécurité à l’horizon 2035, permettant à Donald Trump, qui réclamait de longue date un effort accru des Européens, de revendiquer un “succès monumental”.Cela ne signifie pas pour autant la fin des tensions qui règnent entre les alliés depuis le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche en janvier.”Cet effort collectif” des Européens, il suppose “de l’unité, du respect”, et “il impose de manière évidente la paix commerciale”, a plaidé Emmanuel Macron à l’issue du sommet, appelant Washington à “abaisser toutes les barrières tarifaires qui existent ou qui ont été renforcées”.Cela “devrait être la règle au sein de l’ensemble des alliés”, a-t-il ajouté. “On ne peut pas, entre alliés, dire il faut dépenser plus” pour la défense “et au sein de l’Otan se faire la guerre commerciale, c’est une aberration”, a encore insisté le président français devant la presse à La Haye.- L’Espagne menacée -Le président américain a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis. Après avoir menacé de monter ces taxes à 50% sur les importations européennes à partir du 1er juin, il avait accepté fin mai d’attendre jusqu’au 9 juillet, donnant plus de temps à l’Union européenne de tenter d’arracher un accord plus favorable.”Il faut maintenant qu’on arrive à conclure” ces négociations, a martelé Emmanuel Macron.Celui qui affiche volontiers une certaine complicité avec Donald Trump, fort d’une relation nouée lors du premier mandat à la Maison Blanche, et qui assure lui parler plusieurs fois par semaine, a fait du dossier commercial un cas à part, n’hésitant pas à monter plusieurs fois au créneau avec fermeté.Début avril, il avait qualifié de “brutale et infondée” la décision initiale de rehausser brusquement les droits de douane.Mercredi, il a assuré avoir évoqué le sujet “à plusieurs reprises” avec son homologue et encore “publiquement devant les autres” pendant ce sommet. Le chef de l’Etat français a précisé que son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et la Première ministre italienne Giorgia Meloni avaient “fait de même”.Mais prié de dire si le président américain était prêt à accéder à cette demande, il a botté en touche : “posez-lui la question”, a-t-il lancé.Pas sûr que Donald Trump l’entende de cette oreille: à La Haye, il a lui-même brandi l’arme commerciale pour menacer, justement, un des pays de l’Otan, l’Espagne, dont le Premier ministre Pedro Sanchez a exprimé ses réticences à augmenter les dépenses militaires au niveau exigé.”C’est le seul pays qui refuse” d’atteindre les 5% du PIB, a protesté le 47e président des Etats-Unis. “Je trouve ça terrible”, a-t-il dit, ajoutant que l’économie de l’Espagne “pourrait être complètement détruite”. “Vous savez, on va négocier un accord commercial avec l’Espagne. On va leur faire payer le double”, a-t-il glissé.

Manifestations violentes au Kenya: huit morts et au moins 400 blessés

Huit personnes ont été tuées et au moins 400 autres blessées mercredi au Kenya lors de manifestations commémorant le mouvement inédit et violemment réprimé d’il y a un an, selon des ONG, avec des affrontements particulièrement violents dans la capitale Nairobi.Le 25 juin 2024, la prise du Parlement de la capitale par des manifestants réclamant le retrait de la loi de finances et la démission du président William Ruto avait marqué l’apogée de protestations qui avaient perduré jusqu’en juillet.Plus de 60 personnes avaient été tuées au total, et plus de 80 personnes avaient été enlevées – parfois des mois après les manifestations -, dont certaines encore portées disparues, selon les groupes de défense des droits humains. Mercredi, des milliers de manifestants, majoritairement de jeunes hommes, sont à nouveau descendus dans la rue à Nairobi mais aussi dans la grande ville côtière de Mombasa et d’autres comtés du pays.Si les manifestations ont débuté dans le calme, de nombreux manifestants, scandant “libération” ou encore “un mandat” (pour le président Ruto, NDLR) ont ensuite jeté des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont répondu en lançant des gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes en grande quantité.- “La liberté, ça fait +bang+” -Au Kenya, “la liberté, ça fait +bang+”, s’est désolé un jeune d’une vingtaine d’années, la tête bandée dans une longue compresse, alors que les explosions se multipliaient autour de lui. “Nous sommes ici pour allumer des bougies (pour les morts de 2024, NDLR). Vous ne pouvez pas nous traiter comme ça”, a hurlé un homme en direction de policiers.Huit personnes ont été tuées et au moins 400 ont été blessées, dont 83 sont dans un état grave, dans tout le Kenya, a déploré une coalition d’une vingtaine d’ONG de défense des droits humains, dont Amnesty international.Au moins huit manifestants ont été traités pour des blessures par balle et trois des blessés sont des policiers, affirment ces ONG, qui exhortent “ceux qui sont encore dans les rues à faire preuve de prudence pour éviter de nouvelles pertes de vie et des blessures”.Au moins 300 personnes ont été blessées à Nairobi, dont 67 sont dans un état critique, avec des soupçons de “blessures par balles” chez certaines, avait précédemment indiqué à l’AFP un responsable d’une équipe d’urgence rassemblant plusieurs organisations dont la Croix Rouge.L’entreprise Kenya power a annoncé le décès d’un de ses gardien, qui a “reçu un tir mortel” dans le centre administratif de la capitale kényane.A une centaine de kilomètres de Nairobi, deux personnes ont été tuées par balles et 8 autres ont été blessées dans le sous-comté de Matuu, avait affirmé à l’AFP un responsable hospitalier.Les familles des victimes et les militants avaient appelé à des rassemblements pacifiques. En début d’après-midi, l’autorité de la communication a dans une lettre interdit aux radios et télévisions de diffuser en direct les images des manifestations. La décision ne semblait pas respectée dans l’immédiat, la plupart des grands médias poursuivant leur diffusion. Faith Odhiambo, avocate et présidente du barreau kényan, a dénoncé sur X “la nullité légale absolue” de cette annonce.Le groupe de surveillance d’internet NetBlocks affirmait dans l’après-midi que le fonctionnement de la plateforme Telegram était restreint.Dans la capitale, de nombreux manifestants ont scandé “Ruto doit partir” – un cri de ralliement depuis un an – et brandi des drapeaux et des portraits de victimes. Certains ont également déposé des fleurs devant le parlement. – “Chaos” -La colère contre les violences policières s’est accentuée après le décès début juin dans un commissariat de police d’Albert Ojwang, un enseignant de 31 ans arrêté après avoir critiqué un haut responsable de la police. Les forces de l’ordre ont initialement tenté de camoufler sa mort en suicide.Son décès a déjà suscité ces dernières semaines des manifestations de quelques centaines de personnes, qui ont engendré de nouvelles brutalités.Un policier avait notamment tiré à bout portant sur un vendeur qui ne manifestait pas de violence, une scène filmée devenue virale qui avait accentué la colère.Mercredi, Anthony, 25 ans, vendait des drapeaux tout en marchant, contre “les violences policières, l’oppression, les taxes élevées et tout ce qui ne va pas dans ce pays.””La marche est toujours pacifique, mais c’est quand la police (commence à envoyer) des gaz lacrymogènes que ça tourne au chaos”, ajoute-t-il. Un homme suspecté d’être un policier en civil a été malmené par des manifestants. L’année dernière, des forces de sécurité non identifiables avaient été vues tirant sur la foule.William Ruto a promis aux policiers que son gouvernement les “soutiendrait”.L’impopulaire président s’est efforcé d’éviter toute hausse directe d’impôts dans le budget de cette année afin de limiter les troubles. En plus des violences, de la corruption et des difficultés économiques, la jeunesse réclame les emplois que le président leur avait promis pendant sa campagne. 

Kenya anniversary protests turn violent, 8 deadWed, 25 Jun 2025 18:06:22 GMT

Marches in Kenya to mark a year since massive anti-government demos turned violent on Wednesday, with eight killed and at least 400 injured as protesters held running battles with police, who flooded Nairobi’s streets with tear gas and sealed off government buildings with barbed wire.Initially peaceful commemorations descended into chaos as scattered groups ripped up …

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En France, des étés au régime sec si la gestion de l’eau ne change pas

La crise de l’eau qu’a connue la France à l’été 2022 pourrait devenir la norme ou presque si la France ne revoit pas radicalement sa gestion de l’eau dans tous les secteurs, de l’agriculture à l’énergie, selon une note du Haut-Commissariat à la Stratégie et au Plan dévoilée mercredi.A l’horizon 2050, “sans inflexion des tendances actuelles, 88% du territoire hexagonal pourraient être en situation de tension modérée ou sévère en été en matière de prélèvements”, prévoit ce rapport. Même en menant une politique de rupture, avec une société “sobre en matière d’eau dans tous les secteurs d’activité”, cette proportion ne descendrait qu’à 64%.Dans tous les cas, “des restrictions d’usage de l’eau pour les activités agricoles, industrielles ou pour les particuliers seraient alors probables sur la quasi-totalité du territoire, comme en 2022”, souligne le Haut-Commissariat, convoquant le souvenir d’une sécheresse mémorable, marquée par des arrêtés de restriction d’eau en pagaille.A l’époque, “c’était 86% du territoire qui était en tension” avec plus ou moins de mesures de restriction d’usage de l’eau, a rappelé Clément Beaune, haut-commissaire à la Stratégie et au Plan, lors de la présentation de ce rapport.”Pour faire simple, ce qu’on a vécu en 2022 deviendra une situation normale en 2050 avec le réchauffement et les tensions sur la ressource”, a-t-il alerté.”La tension relative aux consommations (partie des prélèvements qui n’est pas restituée au milieu) pourrait être forte dans le Sud-Ouest et le Sud-Est, en raison de la part importante de l’eau consommée, du fait notamment de l’irrigation des cultures”, a souligné le rapport.Pour dresser ce constat, l’institution, qui avait publié en avril 2024 une cartographie des prélèvements et en janvier dernier une étude sur l’évolution de la consommation, a confronté ces données en s’appuyant sur une étude pilotée par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), Explore 2, publiée l’an dernier, sur l’évolution de la disponibilité de la ressource en eau.- Sobriété dans tous les secteurs -Si la France ne modifie pas ses pratiques en matière de gestion de l’eau ou s’en tient aux dernières mesures qu’elle a mises en œuvre, en août, au cœur de l’été, “on a près de 90% des bassins versants qui sont touchés par une dégradation de la situation hydrique entre 2020 et 2050”, a relevé Hélène Arambourou, coautrice de la note.Dans le scénario de rupture, “cette dégradation de la situation hydrique survient dans environ la moitié des bassins versants”, a-t-elle ajouté.Réussir à contenir cette dégradation passe par “une sobriété dans tous les secteurs et toutes les activités humaines”, a souligné Mme Arambourou.Dans l’agriculture, par exemple, elle évoque “la régulation” par les pouvoirs publics du développement des surfaces équipées en irrigation, ou le développement des pratiques agroécologiques qui permettent de mieux stocker l’eau dans les sols.Pour le résidentiel, “la réutilisation de l’eau à l’échelle des bâtiments” et, dans le secteur énergétique, “une diminution de 80% de la production nucléaire”.Au-delà des usages, le rapport alerte sur les conséquences: même en cas de printemps-été humide, “dans près de la moitié des bassins versants de l’Hexagone”, majoritairement dans le Sud-Ouest et le Sud-Est, “les besoins environnementaux sont non satisfaits au moins un mois de l’année” à l’horizon 2050.”Dans ces territoires, les écosystèmes pourraient se trouver en situation de stress chronique, chaque année, à l’horizon 2050, ce qui pourrait durablement obérer leur fonctionnement”, avertit le rapport, qui prône, pour améliorer la résilience des écosystèmes, de préserver et restaurer les milieux “par une diversification des habitats”.Dans ce contexte, M. Beaune s’est dit partisan d’un “débat national (…) sur la question de l’eau, peut-être chaque année ou tous les deux ou trois ans”. “C’est une question citoyenne, c’est une question collective (…) qui ne concerne pas seulement des experts ou des décideurs publics dans un domaine ou l’autre, mais tous les acteurs économiques”, a-t-il ajouté lors d’une intervention publique mercredi à Toulouse.

Democrats grill Trump judicial nominee at Senate hearing

President Donald Trump’s former personal lawyer Emil Bove came in for tough questioning from Democratic senators on Wednesday at a fiery hearing on his nomination to become a federal appeals court judge.”Mr. Bove has led the effort to weaponize the Department of Justice against the president’s enemies,” said Senator Dick Durbin, ranking Democrat on the Senate Judiciary Committee.”Having earned his stripes as a loyalist to this president, he’s been rewarded with this lifetime nomination” as a judge on the Court of Appeals for the Third Circuit, Durbin said.Bove, 44, a former federal prosecutor who is currently the third-ranking official in the Justice Department, rejected the characterization, saying he is “not anybody’s henchman.””I’m not an enforcer,” he said.Bove represented Trump in the New York case that ended in his conviction on 34 counts of falsifying business records to cover up hush money payments to a porn star.He also defended Trump in the two federal cases brought against the then-former president by Special Counsel Jack Smith.Bove was grilled by Democrats about a whistleblower’s claim that he had once told subordinates he would be willing to ignore court orders to enforce Trump’s plans to deport undocumented migrants.Bove denied the allegation.”I have never advised a Department of Justice attorney to violate a court order,” he told the committee.Bove also denied that his decision to dismiss corruption charges against New York Mayor Eric Adams was in exchange for the Democratic mayor’s support for Trump’s immigration crackdown.”The suggestion that there was some kind of quid pro quo is just plain false,” he said.Bove’s order to federal prosecutors in New York to drop the bribery and fraud charges against Adams triggered a wave of protest resignations in the Manhattan district attorney’s office and at the Justice Department in Washington.Trump was charged with conspiracy to defraud the United States over his efforts to overturn the results of the 2020 presidential election. He was also charged with mishandling classified documents after leaving the White House.The documents case was dismissed by a Trump-appointed judge while the election interference case was delayed by Trump’s claims of presidential immunity and never came to trial.

A69: accord députés-sénateurs sur un texte en faveur du chantier

Députés et sénateurs ont trouvé mercredi, sans surprise, un accord sur un texte commun pour sécuriser juridiquement le chantier de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse, initiative parlementaire atypique décriée par une partie de la gauche.C’est une nouvelle étape de franchie dans la bataille qui oppose les parlementaires favorables au projet et leurs opposants notamment écologistes et Insoumis: un texte commun a été trouvé sur une proposition de loi portée par les sénateurs du Tarn, lors d’une commission mixte paritaire (CMP) réunie à la chambre haute, ont annoncé plusieurs participants.L’aboutissement de cette CMP, composée de quatorze parlementaires des deux chambres largement acquis aux défenseurs du projet, permet d’envisager dans les prochains jours une adoption définitive de la proposition de loi, après un ultime vote dans les deux chambres, potentiellement dès le début du mois de juillet.”L’A69 franchit une étape clé”, a salué le sénateur du Tarn Philippe Folliot lors d’une conférence de presse aux côtés des parlementaires centristes et macronistes de son département, Jean Terlier, Philippe Bonnecarrère et Marie-Lise Housseau, tous saluant “une avancée majeure pour sécuriser le chantier”.Le texte de compromis, qui tient en quelques lignes et est identique à celui adopté au Sénat, est pour le moins inhabituel: il vise à conférer au chantier de l’autoroute une “raison impérative d’intérêt public majeur”, ouvrant la voie à des dérogations à la protection des espèces, au nom du désenclavement du territoire. En validant rétroactivement des autorisations environnementales, il pourrait ainsi empêcher un éventuel nouvel arrêt des travaux, même si la conformité de ces dispositions législatives à la Constitution est questionnée.”Macronie, droite et Rassemblement national bafouent encore une fois l’État de droit et la séparation des pouvoirs (…) Une honte absolue sur le plan démocratique”, s’est indignée sur X la députée Insoumise Anne Stambach-Terrenoir.- Travaux en phase de reprise -Plusieurs parlementaires ont confirmé que les débats de la CMP avaient été très “animés” voire “tendus”, malgré un net avantage aux partisans du texte, qui étaient neuf contre cinq opposants.Le texte des parlementaires tarnais avait connu un sort particulier jusqu’ici au Parlement: le Sénat l’avait adopté, tandis que l’Assemblée l’avait rejeté d’emblée à l’unanimité via l’adoption d’une motion de rejet de La France insoumise. Les soutiens du texte espéraient ainsi faire accélérer son parcours législatif. En effet, en renvoyant le débat en CMP, les députés se sont évité d’interminables débats sur les centaines d’amendements déposés par les oppositions.Ce volet parlementaire se poursuit en parallèle de la reprise timide des travaux, autorisée par une décision fin mai de la cour administrative d’appel de Toulouse. Ces derniers avaient été interrompus fin février par un jugement du tribunal administratif qui avait annulé l’autorisation environnementale accordée à ce projet controversé d’autoroute. La cour administrative d’appel doit par ailleurs se prononcer sur le fond en fin d’année sur ce projet de création de 53 km d’autoroute entre Castres et Toulouse.

Les Israéliens, soulagés, reprennent leur vie normale après le cessez-le-feu avec l’Iran

Les Israéliens sont retournés au travail, à l’école et à leurs activités avec soulagement mercredi, après la levée des restrictions imposées par l’armée au deuxième jour du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. A Tel-Aviv, l’heure est à nouveau aux bains de soleil et parties de football sur la plage, les rues et les marchés ont retrouvé leur animation et les écoles rouvert leurs portes.”Enfin, nous pouvons recommencer à vivre”, dit Yosi, une professeure de yoga et mère de deux enfants, assise dans un café.La métropole économique et technologique, réputée pour sa vie nocturne, a été frappée à plusieurs reprises par les salves de missiles iraniens, ses habitants appelés nuit après nuit à gagner les abris. “Je suis épuisée, mais tellement soulagée de voir mes enfants aller à l’école, retrouver leurs amis, après 12 jours à la maison”, ajoute la quadragénaire.Dans le centre-ville, les commerçants réinstallent leurs étals au marché du Carmel. L’aéroport Ben Gourion, où les vols commerciaux ont repris, fourmille de monde. Des arrivants agitent de petits drapeaux israéliens, certains s’agenouillent et embrassent le tarmac. Mais pour certains, le soulagement est teinté de craintes pour l’avenir.- “Tant de gens veulent nous tuer” -“Nous voulons faire la fête, vivre, retrouver notre insouciance (…) Mais combien de temps cela va-t-il durer? Quelle sera la prochaine guerre?”, s’inquiète Yafit Sofi, 33 ans, rencontrée sur une terrasse de Tel-Aviv mardi soir.”Tant de gens veulent nous tuer, tant de pays veulent détruire Israël”, assène-t-elle. “Nous ne pouvons rien planifier, ne contrôlons plus vraiment nos vies. Nos dirigeants sont en guerre, mais nous ne sommes que des pions”, déplore dans son loft de Jaffa, au sud de Tel-Aviv, la créatrice de mode Noa Karlovsky. Elle souhaite fonder une famille, mais se demande “si c’est une bonne idée”. Après 12 jours de guerre entre Israël et l’Iran avec des échanges de frappes de missiles, le cessez-le-feu nourrit à l’inverse chez certains l’espoir qu’Israël mette fin à sa guerre de plus de 20 mois contre le Hamas palestinien à Gaza. Yossi Bin, un ingénieur de 45 ans, espère que la trêve “tiendra” et que le gouvernement “en profitera” pour “ramener le calme sur d’autres fronts”.  Israël a déclenché la guerre en lançant le 13 juin une attaque massive sans précédent sur l’Iran, avec l’objectif affiché d’empêcher son ennemi juré de se doter de l’arme atomique, une ambition que Téhéran dément nourrir. En Israël, les tirs iraniens ont fait 28 morts, selon les autorités.  “Au début, nous avons eu l’impression qu’il s’agissait d’un jeu, tout semblait irréel. Nous étions à la plage et soudain nous courions dans des abris”, confie Dorothea Schupelius, 29 ans, une promeneuse.”Et puis non, ce n’était pas un jeu: il y a des gens qui sont morts pour de vrai.” cl-bur-rlp-cab/tp

New York mayoral vote floors Democratic establishment

Zohran Mamdani’s victory in New York City’s Democratic mayoral primary is a seismic wake-up call for a party establishment out of step with younger Americans and failing to counter Donald Trump, analysts say.The little-known state legislator, a proud “democratic socialist,” is now favorite to win November’s election and become a major voice in the battle between progressives and the establishment wing for the party’s soul.Mamdani, just 33, was at a lowly one percent in the polls in February, but saw off three-term former New York governor Andrew Cuomo with a populist campaign that has Democrats nationwide taking notice ahead of next year’s midterm elections.”The race shows Democratic voters are growing tired of the same old faces and they’re willing to bet on newcomers,” said political strategist Andrew Koneschusky, a top former Democratic Senate aide.”Looking ahead, we may see more competitive Democratic primaries and more upsets like this. That’s bad news for establishment Democrats, but can be good for the party overall.”Democrats have struggled to make their case as a credible alternative to Republicans since Kamala Harris’s 2024 defeat to Trump — seen in part as repudiation of identity politics and so-called “woke” ideology. But the man who would be his city’s first Muslim mayor embraced his identity, courting the one million New York members of his faith where they live — in the city’s many mosques and community centers.- ‘Young Cardamom’ -He also presented himself as the candidate of generational change, reaching out to fellow millennials with a smart communications strategy dominated by short-form viral videos.He bested Cuomo, a towering figure in Democratic politics, by combining his social media savvy with a “go everywhere” street campaign that made his much less visible opponent look complacent. Born in Uganda, Mamdani is the son of renowned historian Mahmood Mamdani and filmmaker Mira Nair, who directed the classic “Salaam Bombay!” Curious voters wanting to learn more about his colorful back story shared old hip hop videos from his previous life as a musician, rapping under the moniker “Young Cardamom.”Youth activist David Hogg, who was kicked out of the Democratic National Committee leadership after annoying the party’s old guard in a row about aging candidates, maintains that likability was a key factor. He is “infectiously, and relentlessly positive in a way I have seen few politicians ever be,” Hogg said, arguing that Mamdani’s appeal went well beyond his policy proposals.But his platform was vital too, according to Koneschusky, who says Mamdani has demonstrated to Democrats slow to see the penny drop that, in the Trump era, economic populism works.Mamdani focused relentlessly on the cost of living crisis — floating rent freezes, free buses and even government-run grocery stores.- ‘Death knell’ -“We’ve seen the effectiveness of an economic message time and again. It’s what propelled Trump in last year’s presidential election and it’s what propelled Mamdani,” Koneschusky said.”It’s so blatantly obvious that this is where the Democratic message should be centered and yet the party can’t seem to universally embrace this simple truth.”Some analysts have cautioned against reading too much into the result — a single primary victory against an establishment favorite with a lot of baggage.Cuomo is accused of having lied about his role in the Covid pandemic and mismanaging the crisis, and he resigned in disgrace over sex scandals. Others point out that Democratic nominees have lost around half of the last 15 New York City mayoral races, and that the city’s denizens could easily change tack when it comes to the mayoral election itself.But political commentator Bill Kristol, chief of staff from 1989-93 to then vice president Dan Quayle, expects Democrats to still be feeling the aftershocks of the New York earthquake come the 2026 midterms, when seats in both chambers of Congress will be at stake.”It should be a death knell for an ossified Democratic establishment that needs to be put out of its misery,” Kristol wrote in his daily newsletter for conservative outlet The Bulwark.”And it should be a wake-up call for non-socialist Democrats to show some of the audacity and the ability of Mamdani.”

Hezbollah hails Iran’s ‘divine victory’ over Israel

Lebanese militant group Hezbollah on Wednesday hailed what it called its ally Iran’s victory over Israel after 12 days of war, declaring it the start of a “new historical phase”.In a statement, Hezbollah offered its “most sincere congratulations” to the Islamic republic, praising its “glorious divine victory”.The victory, it said, was “manifested in the precise and painful strikes it launched” against Israel, as well as “the lightning response to the American aggression against its nuclear facilities”.On Sunday, the United States struck Iranian nuclear facilities following days of Israeli strikes, but a classified intelligence report concluded the attacks had only set back Tehran’s nuclear programme by a few months.”This is nothing but the beginning of a new historical phase in confronting American hegemony and Zionist arrogance in the region,” Hezbollah said.Hezbollah, which fought a devastating war against Israel last year, expressed its “firm and unwavering support for the Islamic republic, its leadership and people,” emphasising that “any surrender, subservience or concession will only increase our enemies’ arrogance and dominance over our region”.Israel launched a major bombardment of Iranian nuclear and military facilities on June 13, as well as targeted attacks on top scientists and commanders.The Israeli strikes killed at least 627 civilians and wounded more than 4,800, according to the Iranian health ministry.Iran’s retaliatory attacks on Israel have killed 28 people, according to Israeli figures.Later Wednesday, hundreds of people rallied outside the Iranian embassy in Beirut, responding to a call from Hezbollah to celebrate “the culmination of the struggle and sacrifices” of the Iranian people “who triumphed over the Israeli-American aggression”.Ahmed Mohebbi, 42, who was among the crowd, said: “We are very happy about this victory that Iran achieved, despite the hits it took and attacks by America and Israel to prevent it from continuing its nuclear programme.”Our steadfastness is a victory,” he told AFP.The head of Hezbollah’s parliamentary bloc Mohammed Raad said in a speech that Iran was “a regional deterrent force, like it or not.””It proved this with its steadfastness” and by standing up against “a tyrannical enemy who sought to impose its hegemony on the whole region,” he said.Iran has backed Hezbollah since the group’s founding in the 1980s, providing it with financial and military support.The group was severely weakened in its latest confrontation with Israel, which killed most of its top leadership and destroyed much of its arsenal.