Trump team to seek release of Epstein documents

Donald Trump’s administration said it would seek the release of grand jury testimony related to Jeffrey Epstein on Friday, as the US president sought to dispel lingering political fallout over his team’s handling of the late financier’s sex trafficking case.Attorney General Pam Bondi said the Justice Department will ask a court to unseal the grand jury transcripts, as Trump’s relationship with Epstein came under the spotlight again over an alleged off-color letter published by the Wall Street Journal.Trump called the letter a scam and threatened to sue “the ass off” the WSJ and its owner Rupert Murdoch.He has been facing a firestorm over his past relationship with Epstein, as well as claims that his administration is covering up lurid details of Epstein’s crimes to protect rich and powerful figures.Epstein died by suicide in a New York prison in 2019 — during Trump’s first term — after being charged with federal sex trafficking in a scheme where he allegedly groomed young and underage women for sexual abuse by his wealthy contacts.He was previously required to register as a sex offender in Florida after pleading guilty to two felony prostitution-related charges.The article in the Journal says the letter featuring a sketch of a naked woman and Trump’s signature was part of a collection of notes for Epstein’s 50th birthday in 2003.The newspaper says it reviewed the letter but did not print an image.”I told Rupert Murdoch it was a Scam, that he shouldn’t print this Fake Story,” Trump wrote on his Truth Social network.”But he did, and now I’m going to sue his ass off, and that of his third rate newspaper.”Trump said in an earlier post WSJ editor-in-chief Emma Tucker “was told directly by (White House press secretary) Karoline Leavitt, and by President Trump, that the letter was a FAKE.”The Republican president called the story “false, malicious, and defamatory.””Based on the ridiculous amount of publicity given to Jeffrey Epstein, I have asked Attorney General Pam Bondi to produce any and all pertinent Grand Jury testimony, subject to Court approval,” he wrote on Truth Social late on Thursday.Shortly after, Bondi said on social media that the Justice Department intended to seek the unsealing of grand jury transcripts in court on Friday.Whether she would succeed remained uncertain, given the strict secrecy surrounding grand jury transcripts.”President Trump — we are ready to move the court tomorrow to unseal the grand jury transcripts,” Bondi wrote.- ‘Another wonderful secret’ -The alleged letter is raunchy, as were others in the collection, the Journal reported. It contains several lines of typewritten text, contained in an outline of a naked woman drawn with a marker.”The future president’s signature is a squiggly ‘Donald’ below her waist, mimicking pubic hair,” the Journal reported.”The letter concludes: ‘Happy Birthday — and may every day be another wonderful secret.'”Trump denied writing the letter or drawing the figure, telling the Journal: “This is not me. This is a fake thing.””I don’t draw pictures of women,” he said. “It’s not my language. It’s not my words.”- Epstein row -The Trump-supporting far-right has long latched onto the Epstein scandal, claiming the existence of a still-secret client list and that he was murdered in his cell as part of a cover-up.Trump supporters expected the Republican to answer their questions on his return to office in January but now find themselves being told the conspiracy theories are false.The Justice Department and FBI said in a memo made public this month that there was no evidence that Epstein kept a “client list” or was blackmailing powerful people.They also dismissed the claim that Epstein was murdered in jail, confirming his suicide, and said they would not be releasing any more information on the probe.That could change if grand jury testimony or evidence are released.US media reported on Thursday that a federal prosecutor who handled Epstein’s case, who is the daughter of a prominent Trump critic, was abruptly fired.Maurene Comey, whose father is former FBI director James Comey, was dismissed Wednesday from her position as an assistant US attorney in Manhattan, the reports said.Vice President JD Vance wrote on X that the WSJ “should be ashamed” for publishing the story.However, Democratic lawmaker Pat Ryan wrote: “I think we now know EXACTLY why Donald Trump refuses to release the Epstein files.”

Soixante ans après la disparition de Ben Barka, l’enquête va bientôt connaître des avancées, assure son fils

Soixante ans après la disparition de Mehdi Ben Barka, enlevé à Paris en 1965 et dont le corps n’a jamais été retrouvé, l’enquête, menée en France par une nouvelle juge d’instruction, va bientôt connaître des avancées, assure le fils de l’opposant marocain.Bachir Ben Barka a été auditionné pendant deux heures jeudi par cette nouvelle magistrate chargée des investigations menées à Paris, dans une instruction qui court depuis 1975 et présentée comme la plus ancienne en France.”On sent cette juge vraiment impliquée. En un an, elle s’est imprégnée du dossier et elle veut mener des investigations”, a déclaré à l’AFP Bachir Ben Barka, entendu comme partie civile. “L’enquête n’est pas au point mort”, selon lui.”Le temps écoulé favorise la relecture des pièces sous un jour nouveau”, note celui qui été auditionné pour la première fois en 1975 et n’avait pas été auditionné depuis 2019.- Nombreuses hypothèses -Le mystère pèse toujours sur l’affaire Ben Barka, soixante après. Comment ce grand acteur de l’indépendance est-il mort ? Où est son corps ?Figure de proue du mouvement anticolonialiste et opposant au roi Hassan II, Mehdi Ben Barka a été enlevé le 29 octobre 1965 devant la brasserie Lipp à Paris. Condamné à mort par contumace par la justice marocaine, Ben Barka, 45 ans, n’est jamais reparu.De nombreuses hypothèses ont été envisagées: son corps aurait été coulé dans du béton à proximité d’une autoroute, découpé en morceaux, dissous dans une cuve d’acide, enterré dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) ou sous la mosquée d’Evry (Essonne), sa tête aurait été rapatriée au Maroc et enterrée dans une ancienne prison secrète…Quelle est l’intime conviction du fils ? “Je ne veux pas m’en faire”, répond-il à l’AFP. “Il y a eu tellement de fausses pistes, j’attends que les faits soient vérifiés par la procédure judiciaire”.Un premier procès en 1967 a permis d’établir que l’enlèvement avait été planifié par les services secrets marocains avec la complicité de policiers et de truands français. Mais l’affaire n’avait pas été totalement élucidée.”Il est avéré que les services israéliens sont impliqués dans la disparition, que les services français et américains ont eu connaissance en amont”, soutient M. Ben Barka. Surtout, “le cynisme des autorités marocaines et françaises, qui jouent la montre, me met en colère”, insiste-t-il. – “Mascarade” -Bachir Ben Barka dénonce des commissions rogatoires internationales au Maroc “sans réponse”. Ou encore “la mascarade” jouée selon lui par l’Etat français, quand le gouvernement a annoncé déclassifier plus de 80 pièces… alors qu’elles “étaient déjà au dossier”.”Je pense qu’ils attendent que tous les témoins soient morts”, déplore le fils de l’opposant marocain.Côté suspects, sur les cinq mandats d’arrêt émis en 2007 par un juge d’instruction parisien, “deux” seulement sont encore valables (visant le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale au moment des faits, et Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, un membre présumé du commando) car “les trois autres personnes visées sont décédées”.”Dans ce type de dossiers, le temps n’est pas un ennemi, il peut être un atout”, a toutefois relevé Me Marie Dosé, avocate de Bachir Ben Barka: “Des témoins peuvent oser parler, des dossiers être déclassifiés…”.A l’été 2010, une perquisition inédite avait été réalisée au Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece, services secrets) devenu Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), menant à la saisie de plus de 400 archives. Mais seuls “des documents mineurs” avaient été déclassifiés, selon M. Ben Barka.”On essaie depuis de faire déclassifier les autres”, a ajouté M. Ben Barka. Et d’espérer: “Il faut faire sauter le mur de la raison d’Etat”.

Soixante ans après la disparition de Ben Barka, l’enquête va bientôt connaître des avancées, assure son fils

Soixante ans après la disparition de Mehdi Ben Barka, enlevé à Paris en 1965 et dont le corps n’a jamais été retrouvé, l’enquête, menée en France par une nouvelle juge d’instruction, va bientôt connaître des avancées, assure le fils de l’opposant marocain.Bachir Ben Barka a été auditionné pendant deux heures jeudi par cette nouvelle magistrate chargée des investigations menées à Paris, dans une instruction qui court depuis 1975 et présentée comme la plus ancienne en France.”On sent cette juge vraiment impliquée. En un an, elle s’est imprégnée du dossier et elle veut mener des investigations”, a déclaré à l’AFP Bachir Ben Barka, entendu comme partie civile. “L’enquête n’est pas au point mort”, selon lui.”Le temps écoulé favorise la relecture des pièces sous un jour nouveau”, note celui qui été auditionné pour la première fois en 1975 et n’avait pas été auditionné depuis 2019.- Nombreuses hypothèses -Le mystère pèse toujours sur l’affaire Ben Barka, soixante après. Comment ce grand acteur de l’indépendance est-il mort ? Où est son corps ?Figure de proue du mouvement anticolonialiste et opposant au roi Hassan II, Mehdi Ben Barka a été enlevé le 29 octobre 1965 devant la brasserie Lipp à Paris. Condamné à mort par contumace par la justice marocaine, Ben Barka, 45 ans, n’est jamais reparu.De nombreuses hypothèses ont été envisagées: son corps aurait été coulé dans du béton à proximité d’une autoroute, découpé en morceaux, dissous dans une cuve d’acide, enterré dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) ou sous la mosquée d’Evry (Essonne), sa tête aurait été rapatriée au Maroc et enterrée dans une ancienne prison secrète…Quelle est l’intime conviction du fils ? “Je ne veux pas m’en faire”, répond-il à l’AFP. “Il y a eu tellement de fausses pistes, j’attends que les faits soient vérifiés par la procédure judiciaire”.Un premier procès en 1967 a permis d’établir que l’enlèvement avait été planifié par les services secrets marocains avec la complicité de policiers et de truands français. Mais l’affaire n’avait pas été totalement élucidée.”Il est avéré que les services israéliens sont impliqués dans la disparition, que les services français et américains ont eu connaissance en amont”, soutient M. Ben Barka. Surtout, “le cynisme des autorités marocaines et françaises, qui jouent la montre, me met en colère”, insiste-t-il. – “Mascarade” -Bachir Ben Barka dénonce des commissions rogatoires internationales au Maroc “sans réponse”. Ou encore “la mascarade” jouée selon lui par l’Etat français, quand le gouvernement a annoncé déclassifier plus de 80 pièces… alors qu’elles “étaient déjà au dossier”.”Je pense qu’ils attendent que tous les témoins soient morts”, déplore le fils de l’opposant marocain.Côté suspects, sur les cinq mandats d’arrêt émis en 2007 par un juge d’instruction parisien, “deux” seulement sont encore valables (visant le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale au moment des faits, et Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, un membre présumé du commando) car “les trois autres personnes visées sont décédées”.”Dans ce type de dossiers, le temps n’est pas un ennemi, il peut être un atout”, a toutefois relevé Me Marie Dosé, avocate de Bachir Ben Barka: “Des témoins peuvent oser parler, des dossiers être déclassifiés…”.A l’été 2010, une perquisition inédite avait été réalisée au Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece, services secrets) devenu Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), menant à la saisie de plus de 400 archives. Mais seuls “des documents mineurs” avaient été déclassifiés, selon M. Ben Barka.”On essaie depuis de faire déclassifier les autres”, a ajouté M. Ben Barka. Et d’espérer: “Il faut faire sauter le mur de la raison d’Etat”.

Stocks head for positive end to week, Tokyo struggles ahead of vote

Markets headed into the weekend on a broadly positive note Friday, as investors took up New York’s latest record highs sparked by healthy US retail data and upbeat earnings from some of Wall Street’s big names.The readings helped divert attention away from Donald Trump’s tariffs saga, with dozens of countries yet to cut deals with the US president two weeks before his August 1 deadline.However, Japanese investors were a little more anxious after news that rice prices once again doubled in June, compounding problems for Prime Minister Shigeru Ishiba ahead of weekend elections in which the grain has been a hot topic.The Nasdaq and S&P scaled fresh peaks Thursday after figures showed US retail sales rose more than expected last month and reversed May’s decline, indicating the world’s top economy remains in good health. Another modest jobless claims report provided extra assurance.That came on top of forecast-topping earnings from streaming behemoth Netflix, which further fanned buying in tech firms that followed Trump’s decision to allow chip giant Nvidia to export its H20 semiconductors to China. Hong Kong stocks were among the biggest winners thanks to tech leaders, while there were also gains in Shanghai, Sydney, Singapore, Taipei, Manila, Bangkok and Jakarta. London, Paris and Frankfurt extended Thursday’s gains, but Seoul, Mumbai and Wellington dropped.Tokyo was also in the red as nervous investors eyed Sunday’s vote, with opinion polls suggesting Ishiba’s ruling coalition could lose its majority in the upper house, having lost control of the lower house last year.A poor show for the premier — who has been battered by a cost-of-living crisis — could put pressure on him to step down and likely usher in a period of uncertainty in the world’s number four economy.”Cost-of-living concerns have dominated the campaign for this weekend’s upper house election,” wrote Stefan Angrick, head of Japan and frontier markets economics at Moody’s Analytics.”Ishiba’s government has boxed itself in, promising only some belated and half-hearted financial support that will do little to improve the demand outlook.”Adding to the premier’s problems was news that rice prices had soared 99.2 percent in June year-on-year, having rocketed 101 percent in May and 98.4 percent in April.Public support for his administration has tumbled to its lowest level since he took office in October, with people also angry at his failure to reach a deal to avoid the worst of Trump’s tariffs.”While Ishiba’s base applauds his refusal to bow to Trump’s every tweet, the unwillingness to give even an inch on low-hanging fruit like a partial tariff rollback or mild defense spending boost suggests a man more committed to defiance than diplomacy,” said SPI Asset Management’s Stephen Innes.”It’s tempting to say the trade friction was out of Ishiba’s control… But markets, like politics, don’t reward stubborn idealism. They reward adaptability. And on that score, Ishiba has failed to hedge his leadership risks.”- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.2 percent at 39,819.11 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.3 percent at 24,825.66 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,534.48 (close)London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 8,992.54Euro/dollar: UP at $1.1637 from $1.1600 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3438 from $1.3415Dollar/yen: UP at 148.65 yen from 148.60 yenEuro/pound: UP at 86.59 pence from 86.43 penceWest Texas Intermediate: UP 0.5 percent at $67.86 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.4 percent at $69.79 per barrelNew York – Dow: UP 0.5 percent at 44,484.49 (close)

Serge Atlaoui, ex-condamné à mort en Indonésie, est sorti de prison après 20 ans de détention

La liberté, après vingt ans de détention dont dix-huit dans le couloir de la mort: Serge Atlaoui, ex-condamné à la peine capitale en Indonésie pour trafic de drogue, transféré et incarcéré en février en France, est sorti de prison ce vendredi.Vêtu d’un pantalon gris et d’un tee-shirt blanc, il a été accueilli à sa sortie de la prison de Meaux (Seine-et-Marne) par son avocat, Me Richard Sédillot, à qui il a fait une longue accolade, a constaté une journaliste de l’AFP. “Jamais je n’aurais cru que ça arriverait (…), il était temps, après 20 ans”, a déclaré Serge Atlaoui devant les quelques médias présents. “C’est une journée exceptionnelle aujourd’hui pour ma famille, mes proches, tous ceux qui m’ont soutenu”, a-t-il ajouté, racontant que “l’éloignement et la solitude” avaient été “le plus dur à supporter” durant toutes ces années.La voix légèrement teintée d’émotion et les yeux brillants, il a raconté avoir dit “au revoir et à jamais” aux surveillants pénitentiaires avant de sortir.”Il va respirer une liberté attendue, espérée depuis tant d’années”, avait annoncé sa femme Sabine Atlaoui vendredi matin sur RTL, ajoutant ne pas vouloir dévoiler le lieu et le moment où elle retrouvera son mari qui avait été condamné en Indonésie pour narcotrafic et était détenu depuis 2005. “Se dire qu’il est de retour, qu’il va être auprès de nous à nouveau dans notre quotidien, c’est tellement incroyable que je le réalise sans le réaliser”, a raconté Mme Atlaoui, très émue. – “Se reconstruire” -“Je vais redécouvrir mon mari et à l’inverse, il va me redécouvrir. Il y a 20 ans quand même, donc on va se reconstruire. Tout le monde va devoir apprendre à vivre normalement”, a-t-elle confié. La peine de Serge Atlaoui, 61 ans, ayant été commuée en droit français en 30 années de réclusion criminelle par le tribunal de Pontoise en février, l’artisan-soudeur était théoriquement éligible à la libération conditionnelle depuis 2011 selon les règles françaises.”Imaginer qu’il y a quelques années, il était au bord de la mort, que son cercueil avait été fabriqué, qu’on nous annonçait déjà qu’il allait être exécuté (…), je me dis aujourd’hui que la persévérance et le travail payent”, a réagi Me Richard Sédillot, se disant “très heureux”. Originaire de Metz, Serge Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine près de Jakarta où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts. Les autorités indonésiennes l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Le Français s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême indonésienne alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel en 2007.- Dernière minute -L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où des personnalités s’étaient mobilisées pour le soutenir, en faisant un symbole de la lutte contre la peine de mort.Serge Atlaoui devait être exécuté aux côtés de neuf autres condamnés en 2015, mais avait obtenu un sursis de dernière minute après une pression diplomatique intense de la part des autorités françaises.”Très clairement, le travail diplomatique durant toutes ces années a fait revenir mon mari et a pu faire en sorte qu’en France, on puisse avoir une issue de liberté pour nous”, a souligné Mme Atlaoui sur RTL. M. Atlaoui et la Philippine Mary Jane Veloso, également condamnée à mort pour trafic de drogue, figuraient tous deux sur une liste de 10 détenus qui devaient passer devant le peloton d’exécution le même jour d’avril 2015: huit furent exécutés, mais leurs deux noms ont été retirés de la liste au dernier moment.Sous la houlette du nouveau président Prabowo Subianto, Jakarta avait ouvert la voie début novembre 2024 à de possibles rapatriements de prisonniers, indiquant être également en discussion avec les Philippines et l’Australie. Mary Jane Veloso a ainsi été rapatriée à Manille le 18 décembre, et Serge Atlaoui a finalement été transféré en France en février dernier. Son retour avait confronté la justice au cas inédit d’adaptation en droit français d’une peine capitale, abolie dans le pays depuis 1981. La justice française n’était pas compétente sur le fond de l’affaire, définitivement jugée en Indonésie, et pouvait seulement se prononcer sur la peine de Serge Atlaoui. Le parquet de Pontoise avait alors requis à son encontre une réclusion criminelle à perpétuité, en estimant que la peine de mort étant la plus haute peine possible, il fallait lui substituer celle qui était la plus “rigoureuse” dans la législation française.Le tribunal lui avait finalement infligé la peine maximale encourue pour la fabrication et la production de stupéfiants en bande organisée, 30 ans de réclusion criminelle.

Serge Atlaoui, ex-condamné à mort en Indonésie, est sorti de prison après 20 ans de détention

La liberté, après vingt ans de détention dont dix-huit dans le couloir de la mort: Serge Atlaoui, ex-condamné à la peine capitale en Indonésie pour trafic de drogue, transféré et incarcéré en février en France, est sorti de prison ce vendredi.Vêtu d’un pantalon gris et d’un tee-shirt blanc, il a été accueilli à sa sortie de la prison de Meaux (Seine-et-Marne) par son avocat, Me Richard Sédillot, à qui il a fait une longue accolade, a constaté une journaliste de l’AFP. “Jamais je n’aurais cru que ça arriverait (…), il était temps, après 20 ans”, a déclaré Serge Atlaoui devant les quelques médias présents. “C’est une journée exceptionnelle aujourd’hui pour ma famille, mes proches, tous ceux qui m’ont soutenu”, a-t-il ajouté, racontant que “l’éloignement et la solitude” avaient été “le plus dur à supporter” durant toutes ces années.La voix légèrement teintée d’émotion et les yeux brillants, il a raconté avoir dit “au revoir et à jamais” aux surveillants pénitentiaires avant de sortir.”Il va respirer une liberté attendue, espérée depuis tant d’années”, avait annoncé sa femme Sabine Atlaoui vendredi matin sur RTL, ajoutant ne pas vouloir dévoiler le lieu et le moment où elle retrouvera son mari qui avait été condamné en Indonésie pour narcotrafic et était détenu depuis 2005. “Se dire qu’il est de retour, qu’il va être auprès de nous à nouveau dans notre quotidien, c’est tellement incroyable que je le réalise sans le réaliser”, a raconté Mme Atlaoui, très émue. – “Se reconstruire” -“Je vais redécouvrir mon mari et à l’inverse, il va me redécouvrir. Il y a 20 ans quand même, donc on va se reconstruire. Tout le monde va devoir apprendre à vivre normalement”, a-t-elle confié. La peine de Serge Atlaoui, 61 ans, ayant été commuée en droit français en 30 années de réclusion criminelle par le tribunal de Pontoise en février, l’artisan-soudeur était théoriquement éligible à la libération conditionnelle depuis 2011 selon les règles françaises.”Imaginer qu’il y a quelques années, il était au bord de la mort, que son cercueil avait été fabriqué, qu’on nous annonçait déjà qu’il allait être exécuté (…), je me dis aujourd’hui que la persévérance et le travail payent”, a réagi Me Richard Sédillot, se disant “très heureux”. Originaire de Metz, Serge Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine près de Jakarta où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts. Les autorités indonésiennes l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Le Français s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême indonésienne alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel en 2007.- Dernière minute -L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où des personnalités s’étaient mobilisées pour le soutenir, en faisant un symbole de la lutte contre la peine de mort.Serge Atlaoui devait être exécuté aux côtés de neuf autres condamnés en 2015, mais avait obtenu un sursis de dernière minute après une pression diplomatique intense de la part des autorités françaises.”Très clairement, le travail diplomatique durant toutes ces années a fait revenir mon mari et a pu faire en sorte qu’en France, on puisse avoir une issue de liberté pour nous”, a souligné Mme Atlaoui sur RTL. M. Atlaoui et la Philippine Mary Jane Veloso, également condamnée à mort pour trafic de drogue, figuraient tous deux sur une liste de 10 détenus qui devaient passer devant le peloton d’exécution le même jour d’avril 2015: huit furent exécutés, mais leurs deux noms ont été retirés de la liste au dernier moment.Sous la houlette du nouveau président Prabowo Subianto, Jakarta avait ouvert la voie début novembre 2024 à de possibles rapatriements de prisonniers, indiquant être également en discussion avec les Philippines et l’Australie. Mary Jane Veloso a ainsi été rapatriée à Manille le 18 décembre, et Serge Atlaoui a finalement été transféré en France en février dernier. Son retour avait confronté la justice au cas inédit d’adaptation en droit français d’une peine capitale, abolie dans le pays depuis 1981. La justice française n’était pas compétente sur le fond de l’affaire, définitivement jugée en Indonésie, et pouvait seulement se prononcer sur la peine de Serge Atlaoui. Le parquet de Pontoise avait alors requis à son encontre une réclusion criminelle à perpétuité, en estimant que la peine de mort étant la plus haute peine possible, il fallait lui substituer celle qui était la plus “rigoureuse” dans la législation française.Le tribunal lui avait finalement infligé la peine maximale encourue pour la fabrication et la production de stupéfiants en bande organisée, 30 ans de réclusion criminelle.