Espagne: le Barça étrille Gérone (4-1) et remet le Real Madrid à distance

Le FC Barcelone, leader de Liga engagé sur plusieurs fronts, a dominé sans forcer Gérone (4-1), à domicile dimanche, grâce notamment à un doublé de Robert Lewandowski, et remis le Real Madrid à trois points, à l’issue de la 29e journée.Avant de retrouver l’Atlético Madrid, distancé en championnat, mercredi en demi-finale retour de Coupe du Roi (4-4 à l’aller), le Barça s’est offert une après-midi plutôt tranquille à Montjuïc face à un voisin catalan quasi inoffensif, étirant par la même sa série d’invincibilité depuis le début de l’année à 20 matches, toutes compétitions confondues.Alors que se profile également le quart de finale de Ligue des champions contre Dortmund, l’entraîneur Hansi Flick avait de nouveau laissé son attaquant brésilien Raphinha sur le banc, comme jeudi en match en retard contre Osasuna (3-0). Il avait en revanche titularisé son buteur Robert Lewandowski aux côtés de Lamine Yamal, et n’a pas eu à le regretter.Alors que le Barça a pu être pris d’un léger doute après l’égalisation contre le cours du jeu du milieu néerlandais de Gérone Arnaut Danjuma (1-1, 53e), le buteur polonais s’est chargé de mettre rapidement son équipe à l’abri.A la 61e, il a repris d’un geste acrobatique du gauche une remise de la tête de Fermin dans les six mètres, avant de tromper à nouveau le gardien de Gérone, Paulo Gazzaniga, d’un tir croisé (3-1, 77e).- Yamal malchanceux -Une manière aussi pour “Lewy”, auteur de ses 24e et 25e buts en Liga, de répondre à Kylian Mbappé, son principal rival au classement des buteurs (22 réalisations), auteur du doublé la veille avec le Real contre Léganes (3-2).Alors que l’ouverture du score pour Barcelone, à la 43e, avait été l’oeuvre d’un but contre son camp de la main du défenseur tchèque Ladislav Krejci, Ferran Torres, entré en jeu, l’a clôturé à la 86e d’une frappe du gauche hors de portée de Gazzaniga.Ce score aurait pu être encore plus lourd sans les nombreux arrêts du gardien de Gérone, tandis que Lamine Yamal, encore très actif, a vu une sublime frappe du gauche terminer sa course sur l’équerre du but adverse (90e).Avec 66 points, le Barça reprend non seulement trois points d’avance sur le Real Madrid, mais il écarte quasi définitivement l’Atlético de la course au titre.Après leur match nul (1-1) samedi sur le terrain de l’Espanyol (1-1), les Colchoneros comptent neuf points de retard sur le leader à neuf journées de la fin.

Au procès Depardieu, la victimisation secondaire comme stratégie de défense

“Menteuses”, “vénales”, “hystériques”: ces accusations lancées aux plaignantes lors du procès de Gérard Depardieu participent à la remise en cause et à la culpabilisation de leur parole, engendrant une victimisation secondaire, dénoncent plusieurs professionnels du droit.Devant la salle d’audience médusée, Me Jérémie Assous pointe du doigt Amélie et Sarah et leur hurle dessus : “Il y a quelqu’un qui ment ici, et ce n’est pas mon client !”.Pendant les quatre jours d’audience, l’avocat de Gérard Depardieu a régulièrement pris à partie ces deux femmes qui accusent l’acteur d’agressions sexuelles sur le tournage du film “Les Volets verts” en 2021. “Je n’ai commis aucune faute”, a réagi Me Assous dimanche sur BFMTV. Selon lui, le terme” hystérique” a été employé en premier à son encontre par les avocates des plaignantes au cours d’une “audience avec d’énormes tensions” qui a toutefois permis selon lui de “faire éclater la vérité” en faveur de son client.”Je ne suis pas là pour plaire mais pour défendre”, a-t-il fait valoir.Pour Me Carine Durrieu Diebolt, avocate d’Amélie, ce procès a été “l’exemple par excellence” de la victimisation secondaire dans l’enceinte d’un tribunal. Sa cliente est sortie de l’audience “avec le sentiment que ça avait été plus violent que le moment de l’agression sexuelle elle-même”.- “Règne de la terreur” -La victimisation secondaire est une double peine pour les victimes de violences sexistes et sexuelles qui, après avoir subi une première agression, sont confrontées à des préjugés, des questions déplacées et des remarques culpabilisantes par des acteurs d’un système judiciaire censé les protéger.Dans une salle d’audience, “c’est une stratégie habituelle des agresseurs d’inverser la culpabilité”, décrypte Emmanuelle Biet. “Finalement, qui est coupable ? Ce sont les victimes. Elles mentent, elles complotent, elles sont folles”, pointe la présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV).Si le procès Depardieu a mis en lumière cette stratégie agressive de défense, la “victimisation secondaire” avait déjà été évoquée lors du procès des viols de Mazan, avec la colère de Gisèle Pelicot face à “l’humiliation” provoquée par l’allégation en défense d’une complicité avec son ex-mari.L’objectif de ces plaidoiries violentes serait de décourager les femmes à déposer plainte, selon Carine Durrieu Diebolt, autrice de “Violences sexuelles : quand la justice maltraite”, à paraître en mai.”Ça envoie tout simplement le message aux femmes: +allez-y, déposez plainte, mais vous verrez, on va vous réduire à néant avec les moyens qu’il faudra+”, confirme Me Tewfik Bouzenoune, avocat des parties civiles au procès de Nicolas Bedos pour agressions sexuelles.- “Bonbonnière” -Dans une tribune publiée au lendemain du procès, près de 200 avocats ont appelé la justice à ne pas laisser de place au sexisme en audience, dénonçant “le mutisme absolu du tribunal dans son ensemble” et “l’absence de réaction de l’ordre des avocats” face aux invectives de Me Assous.”Si personne ne met le holà, c’est une nouvelle fois une façon de faire taire des victimes”, analyse Me Isabelle Steyer.”Pour autant, on ne doit pas s’interdire de poser des questions, y compris à la partie civile. Toutes les questions dans le débat judiciaire doivent être posées”, défend sa consÅ“ur, Me Claire Bouillon.”Je ne pense pas que le tribunal doive être une bonbonnière. Je n’ai pas envie qu’on ait une défense corsetée. Il y a de la violence, de la rugosité dans la justice”, assume Me Élodie Tuaillon-Hibon. “Mais il doit y avoir des limites, et certaines choses ne doivent pas être tolérées”, poursuit la pénaliste.La victimisation secondaire a été intégrée dans la première directive européenne sur les violences faites aux femmes, adoptée en mai 2024, et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a émis plusieurs jurisprudences visant à protéger les parties civiles.Mais ces principes “ne sont pas mis en pratique”, regrette Me Durrieu Diebolt.”Est-ce que ces stratégies de défense vont mettre en péril le mouvement de libération de la parole ? Je ne crois pas”, se félicite Me Bouzenoune. “Parce que je crois que, malgré les défaillances, les loupés, les victimes ont conscience que le système judiciaire est là pour les aider”.

Norvège: la première fusée orbitale tirée depuis l’Europe continentale s’écrase après 30 secondes

La première fusée orbitale lancée depuis l’Europe continentale s’est écrasée après un vol de quelques dizaines de secondes, dimanche, sur la base spatiale norvégienne d’Andøya dans l’Arctique.Rapidement après son décollage, la fusée Spectrum, un engin à deux étages développé par la start-up allemande Isar Aerospace, a commencé à osciller, s’est retournée puis est retombée dans un puissant bruit d’explosion, selon des images diffusées en direct sur Youtube.Selon Isar Aerospace, la fusée est retombée dans l’eau et “le pas de tir semble intact”. Aucun dégât humain ou matériel n’a été enregistré après la chute de la fusée, a indiqué la police régionale.Une fusée orbitale est un lanceur capable de placer une charge utile, comme un satellite, sur ou au-delà de l’orbite terrestre.En amont du tir, reporté à plusieurs reprises à cause des conditions météorologiques, Isar Aerospace avait indiqué qu’il avait peu d’espoir d’atteindre l’orbite terrestre dès son coup d’essai.”Notre premier vol d’essai a répondu à toutes nos attentes, constituant un grand succès. Nous avons eu un décollage parfait, trente secondes de vol, et nous avons même pu valider notre système d’interruption de vol”, a commenté Daniel Metzler, le cofondateur et patron de la jeune pousse allemande. – Deuxième fusée en production -Deux autres fusées Spectrum sont déjà en production, selon le communiqué d’Isar Aerospace.”La fabrication de la fusée numéro deux est déjà bien avancée et, à partir des données de ce premier vol, nous allons faire les ajustements nécessaires pour les intégrer” au deuxième, a expliqué M. Metzler lors d’une conférence de presse en ligne.”L’objectif est de revenir sur le pas de tir aussi vite que possible” pour un nouveau lacement, a-t-il ajouté.Il a souligné que chaque année, quelque 2.500 satellites sont lancés dans le monde et que le carnet de commandes des lanceurs est plein pour les prochaines années.”Nous ciblons la catégorie des lanceurs avec une charge utile allant jusqu’à une tonne, nous pensons être très bien placés” pour ce marché de satellites, a ajouté le patron d’Isar.Mesurant 28 mètres de haut pour deux mètres de diamètre, Spectrum a une capacité d’emport d’une tonne. Dimanche, elle s’est envolée à vide pour son vol inaugural.”Aujourd’hui est un jour important pour les vols spatiaux allemands et européens”, a réagi le ministre allemand de l’Economie Robert Habeck. “Isar Aerospace peut et va apporter une contribution décisive à la garantie d’un accès indépendant de l’Europe à l’espace”, a-t-il ajouté.Avant ce tir, une première tentative de vol orbital depuis l’Europe avait eu lieu début 2023 en Grande-Bretagne, menée par Virgin Orbit du milliardaire Richard Branson. Contrairement à Isar Aerospace, la société n’avait pas utilisé un pas de tir, mais un Boeing 747 pour faire décoller une fusée en altitude.Elle s’était traduite par un échec et la société avait mis la clef sous la porte.- “New Space” -L’espace occupe une place importante dans le rapport Draghi, publié l’an dernier, sur la compétitivité de l’Union européenne.Privée d’accès aux cosmodromes et aux lanceurs russes à cause des graves tensions avec Moscou, l’Europe a connu une mauvaise passe à cause des retards dans le développement de la fusée Ariane 6 et une suspension du lanceur Vega-C après un accident.Ce n’est que le 6 mars, avec le premier vol commercial d’une Ariane 6 depuis Kourou en Guyane française, qu’elle a retrouvé sa souveraineté spatiale en matière de lanceurs lourds après plusieurs mois sans accès indépendant à l’espace sur ce segment.Fondée en 2018 à Munich, Isar Aerospace est l’une de ces jeunes pousses de la nouvelle économie spatiale (“New Space”), ces petits acteurs privés qui s’attaquent à l’espace à côté des poids lourds institutionnels comme Arianespace.Par rapport aux Etats-Unis qui compte des grandes entreprises comme SpaceX d’Elon Musk et Blue Origin de Jeff Bezos, le “New Space” en est encore à ses balbutiements en Europe.Outre Isar Aerospace, les allemands Rocket Factory Augsburg (RFA) et HyImpulse, les français Latitude et MaiaSpace (filiale d’Arianegroup) ou encore l’espagnol PLD Space sont engagés dans une course de vitesse pour s’imposer sur le secteur européen des micro ou mini-lanceurs.Le tir de dimanche a généré “des tonnes de données que les équipes peuvent désormais évaluer pour en tirer des enseignements”, a fait valoir un commentateur d’Isar Aerospace sur Youtube.Parallèlement aux lanceurs, de multiples projets européens de ports spatiaux, des Açores portugaises aux Shetland britanniques en passant par Andøya ou Esrange en Suède voisine, ont germé, souvent déterminés à tirer les premiers.

Championnat des Pays-Bas: l’Ajax bat le PSV et se rapproche du titre

L’Ajax Amsterdam s’est imposé (2-0) sur la pelouse du grand rival du PSV Eindhoven dimanche lors de la 27e journée du Championnat des Pays-Bas et peut entrevoir un nouveau sacre à sept journées de la fin.Grâce à des buts de Davy Klaassen (35e) et de Bertrand Traoré (67e), entré en jeu cinq minutes plus tôt, l’Ajax poursuit sa série d’invincibilité entamée lors de la 16e journée d’Eredivisie. Il compte désormais neuf longueurs d’avance (67 pts contre 58) sur le PSV, deuxième et champion en titre, et 15 sur le FC Utrecht, troisième.Les Ajacides se dirigent vers un 37e titre national, le premier depuis 2022.La dernière défaite des joueurs de Francesco Farioli date du 7 décembre contre l’AZ Alkmaar.Le jeune entraîneur italien avait été nommé en mai 2024, pour tourner la page d’une saison totalement ratée pour l’Ajax qui avait terminé la saison à 35 points du champion, le PSV, après avoir été plusieurs semaines lanterne rouge, une première dans l’histoire du club le plus titré des Pays-Bas.Farioli, qui fêtera ses 36 ans le 10 avril, avait succédé à John van’t Schip, appelé à la rescousse en milieu de saison dernière mais qui avait aussi payé la pire saison du quadruple champion d’Europe.Cette saison, l’Ajax a été éliminé de la Ligue Europa après deux défaites contre l’Eintracht Francfort en huitièmes de finale.

Séisme : opérations de secours en Birmanie et en Thaïlande, des répliques à Mandalay

De nouvelles secousses ont frappé dimanche Mandalay, où les secours tentent de trouver des survivants piégés dans les décombres au surlendemain du puissant séisme qui a fait au moins 1.700 morts en Birmanie.Les experts craignent que le bilan humain ne soit revu à la hausse en Birmanie, où une grande partie de la population vit le long de la faille de Sagaing, point de rencontre des plaques indienne et eurasienne. D’autant que le conflit civil qui dure depuis le coup d’Etat de 2021 a décimé le système de santé, exposant le pays à une crise d’ampleur.Survenu vendredi en milieu de journée (heure locale), le tremblement de terre de magnitude 7,7, peu profond – ce qui a augmenté son impact – a été suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Depuis, des répliques restent perceptibles, ressenties encore dimanche, aggravant la détresse des habitants.Le tremblement de terre, le plus puissant qu’ait connu la Birmanie en plusieurs décennies, a été ressenti jusqu’à Bangkok, la capitale thaïlandaise, où 18 personnes ont trouvé la mort, principalement dans l’effondrement d’une tour en construction.La junte birmane a indiqué dimanche que le séisme avait fait environ 1.700 morts, 3.400 blessés et 300 disparus. Mais l’ampleur de la catastrophe reste toujours difficile à évaluer avec précision, dans ce pays isolé et fracturé, où les généraux combattent des dizaines de groupes armés dans plusieurs régions.A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, proche de l’épicentre, le séisme a provoqué l’effondrement d’immeubles d’habitation et de ponts, ou crevassé les routes.- “Pénurie” de fournitures médicales -Une réplique a frappé l’ancienne capitale royale vers 07H30 (01H00 GMT), poussant des occupants de la réception d’un hôtel à se précipiter vers la sortie, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une autre secousse, d’amplitude 5,1 selon l’USGS, s’est répétée vers 14H00 (07H30 GMT), créant une vague de panique similaire.Ailleurs dans la ville, les secours s’organisent pour aider les victimes et rechercher des survivants.Une femme enceinte qui avait dû être amputée d’une jambe pour être extraite des décombres d’un immeuble n’a pas survécu à ses blessures, malgré l’acharnement des médecins qui l’avaient prise en charge, ont constaté des journalistes de l’AFP. “Nous avons tout essayé pour la sauver”, mais elle avait perdu trop de sang, a déclaré l’un des membres de l’équipe médicale. Dans un monastère bouddhique, des équipes birmanes et chinoises se coordonnent pour trouver des signes de vie dans les gravats, parmi les dizaines de moines présumés disparus qui passaient un examen lorsque le séisme s’est produit.San Nwe Aye, la sÅ“ur d’un moine disparu, attend désespéramment des nouvelles. “Je veux entendre le son de sa voix en train de réciter une prière”, explique-t-elle.Les agences internationales ont prévenu que la Birmanie n’avait pas les moyens d’affronter une catastrophe de cette taille. Avant le séisme, les Nations unies estimaient que quinze millions de Birmans, soit environ un tiers de la population, seraient concernés par le risque de famine en 2025.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé dimanche un appel pour récolter en urgence plus de 100 millions de dollars pour “venir en aide à 100.000 personnes (20.000 foyers)”.Une “grave pénurie” de fournitures médicales affaiblit l’assistance déployée sur place, a prévenu samedi l’ONU. Les opérations de secours sont en outre compliquées par les dégâts subis par les hôpitaux et autres infrastructures sanitaires, ainsi que par les routes et les réseaux de communication.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dépêché en urgence près de trois tonnes de fournitures médicales vers les hôpitaux de Mandalay et de Naypyidaw où sont pris en charge des milliers de blessés.La Chine, l’Union européenne, l’Inde ou les Etats-Unis ont aussi décidé de prêter main forte, répondant à l’appel du chef de la junte Min Aung Hlaing, dans une rare signe d’ouverture envers la communauté internationale.- Cessez-le-feu partiel -Du côté des adversaires du pouvoir, des combattants anti-junte ont déclaré samedi un cessez-le-feu partiel de deux semaines à partir de dimanche, a annoncé le Gouvernement d’unité nationale (NUG), un organe d’opposition fondé par d’anciens députés du parti pro-démocratie d’Aung San Suu Kyi pour beaucoup en exil.Les généraux n’ont pas suspendu leur offensive aérienne pour le moment : un groupe rebelle de l’Etat Shan, l’Armée de libération du peuple Danu, a signalé auprès de l’AFP la mort de sept combattants à la suite d’un bombardement intervenu peu après le séisme.A près de mille kilomètres de Mandalay, à Bangkok, des secours espèrent toujours extraire vivants des ouvriers du site de la tour de trente étages en construction qui s’est effondrée.L’opération a mobilisé de grosses pelleteuses mécaniques, des chiens renifleurs et des drones à imagerie thermique pour repérer des signes de vie.La secousse, extrêmement rare à Bangkok, a également provoqué des fissures et fragilisé la structure de nombreux bâtiments. Au moins 18 personnes ont été tuées dans la capitale thaïlandaise, ont annoncé dimanche en fin d’après-midi les autorités municipales, tandis que 78 sont toujours portées disparues.La plupart des morts sont des ouvriers tués dans l’effondrement de l’immeuble de construction dans le quartier de Chatuchak, proche d’un marché prisé des touristes.burx-ah-vgu/mm/ybl

Séisme : opérations de secours en Birmanie et en Thaïlande, des répliques à Mandalay

De nouvelles secousses ont frappé dimanche Mandalay, où les secours tentent de trouver des survivants piégés dans les décombres au surlendemain du puissant séisme qui a fait au moins 1.700 morts en Birmanie.Les experts craignent que le bilan humain ne soit revu à la hausse en Birmanie, où une grande partie de la population vit le long de la faille de Sagaing, point de rencontre des plaques indienne et eurasienne. D’autant que le conflit civil qui dure depuis le coup d’Etat de 2021 a décimé le système de santé, exposant le pays à une crise d’ampleur.Survenu vendredi en milieu de journée (heure locale), le tremblement de terre de magnitude 7,7, peu profond – ce qui a augmenté son impact – a été suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Depuis, des répliques restent perceptibles, ressenties encore dimanche, aggravant la détresse des habitants.Le tremblement de terre, le plus puissant qu’ait connu la Birmanie en plusieurs décennies, a été ressenti jusqu’à Bangkok, la capitale thaïlandaise, où 18 personnes ont trouvé la mort, principalement dans l’effondrement d’une tour en construction.La junte birmane a indiqué dimanche que le séisme avait fait environ 1.700 morts, 3.400 blessés et 300 disparus. Mais l’ampleur de la catastrophe reste toujours difficile à évaluer avec précision, dans ce pays isolé et fracturé, où les généraux combattent des dizaines de groupes armés dans plusieurs régions.A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, proche de l’épicentre, le séisme a provoqué l’effondrement d’immeubles d’habitation et de ponts, ou crevassé les routes.- “Pénurie” de fournitures médicales -Une réplique a frappé l’ancienne capitale royale vers 07H30 (01H00 GMT), poussant des occupants de la réception d’un hôtel à se précipiter vers la sortie, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une autre secousse, d’amplitude 5,1 selon l’USGS, s’est répétée vers 14H00 (07H30 GMT), créant une vague de panique similaire.Ailleurs dans la ville, les secours s’organisent pour aider les victimes et rechercher des survivants.Une femme enceinte qui avait dû être amputée d’une jambe pour être extraite des décombres d’un immeuble n’a pas survécu à ses blessures, malgré l’acharnement des médecins qui l’avaient prise en charge, ont constaté des journalistes de l’AFP. “Nous avons tout essayé pour la sauver”, mais elle avait perdu trop de sang, a déclaré l’un des membres de l’équipe médicale. Dans un monastère bouddhique, des équipes birmanes et chinoises se coordonnent pour trouver des signes de vie dans les gravats, parmi les dizaines de moines présumés disparus qui passaient un examen lorsque le séisme s’est produit.San Nwe Aye, la sÅ“ur d’un moine disparu, attend désespéramment des nouvelles. “Je veux entendre le son de sa voix en train de réciter une prière”, explique-t-elle.Les agences internationales ont prévenu que la Birmanie n’avait pas les moyens d’affronter une catastrophe de cette taille. Avant le séisme, les Nations unies estimaient que quinze millions de Birmans, soit environ un tiers de la population, seraient concernés par le risque de famine en 2025.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé dimanche un appel pour récolter en urgence plus de 100 millions de dollars pour “venir en aide à 100.000 personnes (20.000 foyers)”.Une “grave pénurie” de fournitures médicales affaiblit l’assistance déployée sur place, a prévenu samedi l’ONU. Les opérations de secours sont en outre compliquées par les dégâts subis par les hôpitaux et autres infrastructures sanitaires, ainsi que par les routes et les réseaux de communication.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dépêché en urgence près de trois tonnes de fournitures médicales vers les hôpitaux de Mandalay et de Naypyidaw où sont pris en charge des milliers de blessés.La Chine, l’Union européenne, l’Inde ou les Etats-Unis ont aussi décidé de prêter main forte, répondant à l’appel du chef de la junte Min Aung Hlaing, dans une rare signe d’ouverture envers la communauté internationale.- Cessez-le-feu partiel -Du côté des adversaires du pouvoir, des combattants anti-junte ont déclaré samedi un cessez-le-feu partiel de deux semaines à partir de dimanche, a annoncé le Gouvernement d’unité nationale (NUG), un organe d’opposition fondé par d’anciens députés du parti pro-démocratie d’Aung San Suu Kyi pour beaucoup en exil.Les généraux n’ont pas suspendu leur offensive aérienne pour le moment : un groupe rebelle de l’Etat Shan, l’Armée de libération du peuple Danu, a signalé auprès de l’AFP la mort de sept combattants à la suite d’un bombardement intervenu peu après le séisme.A près de mille kilomètres de Mandalay, à Bangkok, des secours espèrent toujours extraire vivants des ouvriers du site de la tour de trente étages en construction qui s’est effondrée.L’opération a mobilisé de grosses pelleteuses mécaniques, des chiens renifleurs et des drones à imagerie thermique pour repérer des signes de vie.La secousse, extrêmement rare à Bangkok, a également provoqué des fissures et fragilisé la structure de nombreux bâtiments. Au moins 18 personnes ont été tuées dans la capitale thaïlandaise, ont annoncé dimanche en fin d’après-midi les autorités municipales, tandis que 78 sont toujours portées disparues.La plupart des morts sont des ouvriers tués dans l’effondrement de l’immeuble de construction dans le quartier de Chatuchak, proche d’un marché prisé des touristes.burx-ah-vgu/mm/ybl

Séisme : opérations de secours en Birmanie et en Thaïlande, des répliques à Mandalay

De nouvelles secousses ont frappé dimanche Mandalay, où les secours tentent de trouver des survivants piégés dans les décombres au surlendemain du puissant séisme qui a fait au moins 1.700 morts en Birmanie.Les experts craignent que le bilan humain ne soit revu à la hausse en Birmanie, où une grande partie de la population vit le long de la faille de Sagaing, point de rencontre des plaques indienne et eurasienne. D’autant que le conflit civil qui dure depuis le coup d’Etat de 2021 a décimé le système de santé, exposant le pays à une crise d’ampleur.Survenu vendredi en milieu de journée (heure locale), le tremblement de terre de magnitude 7,7, peu profond – ce qui a augmenté son impact – a été suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Depuis, des répliques restent perceptibles, ressenties encore dimanche, aggravant la détresse des habitants.Le tremblement de terre, le plus puissant qu’ait connu la Birmanie en plusieurs décennies, a été ressenti jusqu’à Bangkok, la capitale thaïlandaise, où 18 personnes ont trouvé la mort, principalement dans l’effondrement d’une tour en construction.La junte birmane a indiqué dimanche que le séisme avait fait environ 1.700 morts, 3.400 blessés et 300 disparus. Mais l’ampleur de la catastrophe reste toujours difficile à évaluer avec précision, dans ce pays isolé et fracturé, où les généraux combattent des dizaines de groupes armés dans plusieurs régions.A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, proche de l’épicentre, le séisme a provoqué l’effondrement d’immeubles d’habitation et de ponts, ou crevassé les routes.- “Pénurie” de fournitures médicales -Une réplique a frappé l’ancienne capitale royale vers 07H30 (01H00 GMT), poussant des occupants de la réception d’un hôtel à se précipiter vers la sortie, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une autre secousse, d’amplitude 5,1 selon l’USGS, s’est répétée vers 14H00 (07H30 GMT), créant une vague de panique similaire.Ailleurs dans la ville, les secours s’organisent pour aider les victimes et rechercher des survivants.Une femme enceinte qui avait dû être amputée d’une jambe pour être extraite des décombres d’un immeuble n’a pas survécu à ses blessures, malgré l’acharnement des médecins qui l’avaient prise en charge, ont constaté des journalistes de l’AFP. “Nous avons tout essayé pour la sauver”, mais elle avait perdu trop de sang, a déclaré l’un des membres de l’équipe médicale. Dans un monastère bouddhique, des équipes birmanes et chinoises se coordonnent pour trouver des signes de vie dans les gravats, parmi les dizaines de moines présumés disparus qui passaient un examen lorsque le séisme s’est produit.San Nwe Aye, la sÅ“ur d’un moine disparu, attend désespéramment des nouvelles. “Je veux entendre le son de sa voix en train de réciter une prière”, explique-t-elle.Les agences internationales ont prévenu que la Birmanie n’avait pas les moyens d’affronter une catastrophe de cette taille. Avant le séisme, les Nations unies estimaient que quinze millions de Birmans, soit environ un tiers de la population, seraient concernés par le risque de famine en 2025.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé dimanche un appel pour récolter en urgence plus de 100 millions de dollars pour “venir en aide à 100.000 personnes (20.000 foyers)”.Une “grave pénurie” de fournitures médicales affaiblit l’assistance déployée sur place, a prévenu samedi l’ONU. Les opérations de secours sont en outre compliquées par les dégâts subis par les hôpitaux et autres infrastructures sanitaires, ainsi que par les routes et les réseaux de communication.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dépêché en urgence près de trois tonnes de fournitures médicales vers les hôpitaux de Mandalay et de Naypyidaw où sont pris en charge des milliers de blessés.La Chine, l’Union européenne, l’Inde ou les Etats-Unis ont aussi décidé de prêter main forte, répondant à l’appel du chef de la junte Min Aung Hlaing, dans une rare signe d’ouverture envers la communauté internationale.- Cessez-le-feu partiel -Du côté des adversaires du pouvoir, des combattants anti-junte ont déclaré samedi un cessez-le-feu partiel de deux semaines à partir de dimanche, a annoncé le Gouvernement d’unité nationale (NUG), un organe d’opposition fondé par d’anciens députés du parti pro-démocratie d’Aung San Suu Kyi pour beaucoup en exil.Les généraux n’ont pas suspendu leur offensive aérienne pour le moment : un groupe rebelle de l’Etat Shan, l’Armée de libération du peuple Danu, a signalé auprès de l’AFP la mort de sept combattants à la suite d’un bombardement intervenu peu après le séisme.A près de mille kilomètres de Mandalay, à Bangkok, des secours espèrent toujours extraire vivants des ouvriers du site de la tour de trente étages en construction qui s’est effondrée.L’opération a mobilisé de grosses pelleteuses mécaniques, des chiens renifleurs et des drones à imagerie thermique pour repérer des signes de vie.La secousse, extrêmement rare à Bangkok, a également provoqué des fissures et fragilisé la structure de nombreux bâtiments. Au moins 18 personnes ont été tuées dans la capitale thaïlandaise, ont annoncé dimanche en fin d’après-midi les autorités municipales, tandis que 78 sont toujours portées disparues.La plupart des morts sont des ouvriers tués dans l’effondrement de l’immeuble de construction dans le quartier de Chatuchak, proche d’un marché prisé des touristes.burx-ah-vgu/mm/ybl