Sextape à Saint-Etienne: le parquet requiert un procès pour “chantage” contre le maire Gaël Perdriau

Le parquet requiert un procès pour chantage contre le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau dans l’affaire de la vidéo intime qui secoue la ville depuis deux ans et demi, a annoncé mercredi le procureur de Lyon Thierry Dran.Le parquet a rendu son réquisitoire définitif et demande le renvoi du maire devant le tribunal correctionnel pour “chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique et participation à une association de malfaiteurs”, a-t-il précisé dans un communiqué transmis à l’AFP.L’affaire porte sur des soupçons de chantage exercé contre l’ancien Premier adjoint Gilles Artigue, un rival potentiel du maire, filmé dans une chambre d’un hôtel parisien en janvier 2015, en train de se faire masser par un escort-boy.Gaël Perdriau, exclu du parti Les Républicains et vilipendé par ses opposants, a toujours clamé son innocence et dit qu’il ne démissionnerait pas de la mairie, même s’il s’est mis en retrait de ses fonctions à la métropole de Saint-Etienne.Le parquet a également requis un procès contre trois anciens proches du maire soupçonnés d’avoir organisé le tournage de la sextape: son ex-directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, son ancien adjoint à l’éducation, Samy Kefi-Jérôme, et l’ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet, qui avait révélé l’affaire à Mediapart en 2022.En revanche, le parquet requiert un non lieu contre quatre autres personnes mises en examen par les magistrats instructeurs, des couples à la tête d’associations stéphanoises soupçonnées d’avoir servi à rémunérer les auteurs de la sextape en échange de prestations fictives financées par la mairie.Dans leur cas, l’enquête n’a pas permis “de caractériser (…) des charges constitutives de ces infractions”, explique Thierry Dran. Il revient désormais aux juges d’instruction de rendre l’ordonnance de clôture de l’information judiciaire, précise-t-il.

Espagne: Sánchez annonce un plan national pour doper l’industrie de défense

Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a annoncé mercredi un plan national destiné à stimuler l’industrie de sécurité et de défense en Espagne, dans le cadre des efforts réclamés par l’UE face à la menace russe et au désengagement américain.”Le gouvernement lancera avant l’été un grand plan national pour le développement et la promotion de la technologie et de l’industrie de sécurité et de défense espagnoles”, a assuré le dirigeant socialiste lors d’une allocution au Parlement consacrée notamment aux dépenses militaires de l’Espagne.”Ce plan devra tirer parti de l’expérience acquise au cours des dernières années grâce au plan de relance” post-Covid et “concentrera le gros de l’investissement supplémentaire exigé par nos partenaires européens”, a-t-il ajouté, sans fournir de détails à ce stade sur son contenu.Ces déclarations surviennent alors que l’Espagne, qui a les dépenses militaires les plus basses en pourcentage du PIB parmi les pays de l’Otan, s’est engagée auprès de ses partenaires européens à augmenter son budget de défense, par souci de solidarité.Selon les données de l’Alliance atlantique, l’Espagne a consacré en 2024 à ses dépenses militaires 1,28% de son PIB, loin derrière la Pologne (4,12%) où même la France (2,06%). Pedro Sánchez a promis de porter ce taux à 2% d’ici 2029, ou même plus rapidement.S’il a confirmé mercredi de nouveau cet objectif de 2%, Pedro Sánchez est cependant resté flou sur le calendrier, et n’a pas clairement indiqué s’il soumettrait son plan au vote des députés. “Nous présenterons au Parlement tout ce qui doit passer par le Parlement”, a-t-il simplement assuré.Un manque de précision dénoncé par Alberto Nuñez Feijoo, chef de file du Parti populaire (PP, droite), qui a regretté le manque d’informations transmises aux parlementaires. “Quels seront les délais? Combien va-t-on dépenser chaque année? D’où va venir cet argent?”, s’est il interrogé.L’augmentation des dépenses militaires est un sujet délicat pour le dirigeant socialiste, qui gouverne sans majorité parlementaire, grâce au soutien de l’extrême gauche, historiquement hostile à l’Otan, et de partis régionalistes peu enclins à renforcer l’armée espagnole.”L’Espagne ne doit pas accepter l’idée que plus de dépenses équivaut à plus de sécurité”, a ainsi estimé mercredi la porte-parole de la formation d’extrême gauche Sumar au Parlement, Verónica Martínez Barbero, qui craint que la hausse des dépenses militaires ne se fasse au détriment des mesures sociales.

Corée du Sud: 24 morts dans une série de feux de forêt d’une rare ampleur

Au moins 24 personnes ont péri dans des incendies parmi les plus importants de l’histoire de la Corée du Sud, qui ont détruit plus de 17.000 hectares de forêt et menacent deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.”Vingt-quatre personnes sont confirmées mortes dans les incendies jusqu’à présent et 12 autres sont gravement blessées”, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur, ajoutant qu’il s’agissait de “chiffres provisoires”.Plus tôt dans la journée, un hélicoptère déployé pour lutter contre ces feux qui ravagent le sud-est du pays “s’est écrasé mercredi dans une zone montagneuse du comté de Uiseong”, a indiqué à l’AFP le service des pompiers de la province de Gyeongbuk (est).Le pilote de l’hélicoptère, décédé dans le crash, est inclus dans le bilan des autorités sur les morts liés aux feux de forêt.Depuis le week-end, des milliers de pompiers luttent contre plus d’une dizaine de départs de feu qui ont déjà détruit quelque 17.398 hectares de forêt mercredi, selon le ministère de l’Intérieur sud-coréen.L’étendue des dégâts en fait déjà le deuxième plus grand incendie de l’histoire de la Corée du Sud, après celui de 2000 qui avait brûlé 23.913 hectares sur la côte est du pays.Le feu est arrivé si rapidement que les gens ont fui sans emporter la moindre affaire, ont raconté à l’AFP des habitants réfugiés dans le gymnase de l’école primaire de Sinsung.”Les vents étaient tellement forts”, a décrit Kwon So-han, un résident de 79 ans d’Andong qui a fui dès qu’il a reçu l’ordre d’évacuation.”Le feu est venu de la montagne et s’est abattu sur ma maison”, a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’avait pu rien emporter.- “Dommages sans précédent” -Ces feux “se développent d’une manière qui dépasse les modèles de prévision existants”, a déclaré le président par intérim Han Duck-soo.M. Han a élevé mercredi le niveau d’alerte à son maximum et annoncé une “réponse nationale totale”.Cho Jae-oak, un pomiculteur, a expliqué à l’AFP que sa femme et lui avaient pulvérisé de l’eau autour de leur maison dans une tentative désespérée de la protéger.”Quand le feu brûlait dans la montagne, des boules de feu volaient jusqu’ici”, a-t-il relaté.Ces incendies, aggravés par un temps sec et venteux, ont conduit les autorités à déplacer près de 27.000 personnes.Mercredi, deux sites classés au patrimoine de l’UNESCO et populaires auprès des touristes, les villages de Hahoe et Byeongsan Seowon, sont toujours menacés.Les autorités ont déclaré tard dans la journée que le feu n’était qu’à cinq kilomètres de Hahoe, un village folklorique avec des maisons aux toits de chaume.Les pompiers sont également postés à Byeongsan Seowon, situé à proximité, connu pour son institut néoconfucéen historique.D’énormes panaches de fumée grisaient le ciel et d’énormes morceaux de cendres flottaient dans l’air, ont remarqué des reporters de l’AFP présents sur place, avec des camions de pompiers arrosant d’eau et de retardateurs de feu le site historique pour tenter de le sauver.- Situation “critique” -Des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays, selon le président par intérim.Ces soldats s’ajoutent aux plus de 6.700 pompiers déjà déployés, dont les deux cinquièmes se trouvent dans la zone d’Uiseong, avaient affirmé mardi les autorités.A Uiseong, un des incendies aurait été causé par une personne qui entretenait un site funéraire familial et aurait accidentellement déclenché le brasier.Pour le reste, “nous ne pouvons pas dire que c’est uniquement dû au changement climatique, mais le changement climatique affecte directement et indirectement les changements que nous vivons actuellement”, a souligné auprès de l’AFP Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l’Université Hanyang de Séoul.Selon lui, “les feux de forêt deviendront plus fréquents” à l’avenir.”La région a connu un temps inhabituellement sec avec des précipitations inférieures à la moyenne”, a relevé Han Duck-soo, soulignant que le sud du pays avait été touché par deux fois plus d’incendies cette année qu’en 2024.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius — deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes –, selon l’Administration météorologique coréenne.

Corée du Sud: 24 morts dans une série de feux de forêt d’une rare ampleur

Au moins 24 personnes ont péri dans des incendies parmi les plus importants de l’histoire de la Corée du Sud, qui ont détruit plus de 17.000 hectares de forêt et menacent deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.”Vingt-quatre personnes sont confirmées mortes dans les incendies jusqu’à présent et 12 autres sont gravement blessées”, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur, ajoutant qu’il s’agissait de “chiffres provisoires”.Plus tôt dans la journée, un hélicoptère déployé pour lutter contre ces feux qui ravagent le sud-est du pays “s’est écrasé mercredi dans une zone montagneuse du comté de Uiseong”, a indiqué à l’AFP le service des pompiers de la province de Gyeongbuk (est).Le pilote de l’hélicoptère, décédé dans le crash, est inclus dans le bilan des autorités sur les morts liés aux feux de forêt.Depuis le week-end, des milliers de pompiers luttent contre plus d’une dizaine de départs de feu qui ont déjà détruit quelque 17.398 hectares de forêt mercredi, selon le ministère de l’Intérieur sud-coréen.L’étendue des dégâts en fait déjà le deuxième plus grand incendie de l’histoire de la Corée du Sud, après celui de 2000 qui avait brûlé 23.913 hectares sur la côte est du pays.Le feu est arrivé si rapidement que les gens ont fui sans emporter la moindre affaire, ont raconté à l’AFP des habitants réfugiés dans le gymnase de l’école primaire de Sinsung.”Les vents étaient tellement forts”, a décrit Kwon So-han, un résident de 79 ans d’Andong qui a fui dès qu’il a reçu l’ordre d’évacuation.”Le feu est venu de la montagne et s’est abattu sur ma maison”, a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’avait pu rien emporter.- “Dommages sans précédent” -Ces feux “se développent d’une manière qui dépasse les modèles de prévision existants”, a déclaré le président par intérim Han Duck-soo.M. Han a élevé mercredi le niveau d’alerte à son maximum et annoncé une “réponse nationale totale”.Cho Jae-oak, un pomiculteur, a expliqué à l’AFP que sa femme et lui avaient pulvérisé de l’eau autour de leur maison dans une tentative désespérée de la protéger.”Quand le feu brûlait dans la montagne, des boules de feu volaient jusqu’ici”, a-t-il relaté.Ces incendies, aggravés par un temps sec et venteux, ont conduit les autorités à déplacer près de 27.000 personnes.Mercredi, deux sites classés au patrimoine de l’UNESCO et populaires auprès des touristes, les villages de Hahoe et Byeongsan Seowon, sont toujours menacés.Les autorités ont déclaré tard dans la journée que le feu n’était qu’à cinq kilomètres de Hahoe, un village folklorique avec des maisons aux toits de chaume.Les pompiers sont également postés à Byeongsan Seowon, situé à proximité, connu pour son institut néoconfucéen historique.D’énormes panaches de fumée grisaient le ciel et d’énormes morceaux de cendres flottaient dans l’air, ont remarqué des reporters de l’AFP présents sur place, avec des camions de pompiers arrosant d’eau et de retardateurs de feu le site historique pour tenter de le sauver.- Situation “critique” -Des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays, selon le président par intérim.Ces soldats s’ajoutent aux plus de 6.700 pompiers déjà déployés, dont les deux cinquièmes se trouvent dans la zone d’Uiseong, avaient affirmé mardi les autorités.A Uiseong, un des incendies aurait été causé par une personne qui entretenait un site funéraire familial et aurait accidentellement déclenché le brasier.Pour le reste, “nous ne pouvons pas dire que c’est uniquement dû au changement climatique, mais le changement climatique affecte directement et indirectement les changements que nous vivons actuellement”, a souligné auprès de l’AFP Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l’Université Hanyang de Séoul.Selon lui, “les feux de forêt deviendront plus fréquents” à l’avenir.”La région a connu un temps inhabituellement sec avec des précipitations inférieures à la moyenne”, a relevé Han Duck-soo, soulignant que le sud du pays avait été touché par deux fois plus d’incendies cette année qu’en 2024.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius — deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes –, selon l’Administration météorologique coréenne.