Les ventes de Tesla divisées par deux en Europe

Les ventes de Tesla ont plongé en Europe depuis le début de l’année, sur fond de fronde de certains consommateurs contre son patron Elon Musk, devenu  proche allié de Donald Trump, mais aussi d’un vieillissement de sa gamme.Les immatriculations de Tesla ont baissé de 49% sur un an aux mois de janvier et février dans l’Union européenne (UE), retombant à 19.046 véhicules et 1,1% de part de marché, selon les chiffres publiés mardi par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA).Les immatriculations de véhicules à moteur électriques, la spécialité de la marque américaine, ont pourtant progressé dans l’ensemble de 28,4% sur la même période dans l’UE, à 255.489 véhicules et 15,2% du marché.Sur le seul mois de février, les ventes ont reculé de 47,1% pour Tesla mais avec une part de marché en légère amélioration à 1,4%, soit plus ou moins le niveau de Jeep, et moins que le chinois SAIC, avec ses hybrides et électriques vendues sous marque MG.Les ventes de la marque d’Elon Musk sont freinées par ses prises de position aux côtés du président américain Donald Trump depuis la fin de l’année 2024. “Beaucoup de gens ne sont pas alignés avec ses positions”, a commenté à l’AFP Matthieu Noël, analyste chez Roland Berger. Mais il est encore difficile de dire à ce stade si “ça a un vrai impact sur la marque ou si c’est temporaire”.Les appels au boycott se sont multipliés en Amérique du Nord et en Europe, ainsi que le vandalisme contre les voitures et concessions Tesla.De manière plus classique, la marque affronte avec sa gamme vieillissante une rafale de nouveaux modèles électriques de ses concurrents, européens comme asiatiques.Tesla, qui a participé à créer le marché de la voiture électrique, “ne se positionne plus avec les meilleurs produits”, souligne M. Noël.Le coup de jeune apporté aux Model 3 et Model Y, ses best-sellers, donne “l’impression qu’on est toujours sur le même véhicule”, selon lui.Des problèmes de fiabilité et le rappel massif du Cybertruck, un énorme SUV pourtant non vendu en Europe, ont aussi pu jouer, selon l’analyste. – Prix des occasions -La réputation de Tesla baisse aussi sur le marché des voitures d’occasion, où elle dominait la catégorie balbutiante des modèles électriques. Mais les propriétaires de Tesla ne se sont pas rués sur internet pour vendre leur véhicule, selon les analyses de la plateforme  AutoScout24, qui centralise des annonces de voitures d’occasion sur les principaux marchés européens (Allemagne, Belgique, France, Espagne, Pays-Bas…).Le nombre d’annonces déposées chaque jour pour des Tesla d’occasion n’a augmenté que de 3% entre février 2024 et 2025, selon la plateforme. Il correspond à la hausse des ventes de voitures neuves enregistrée il y a quelques années.En revanche, les prix de ces Tesla d’occasion ont tendance à baisser plus vite (-18,3% sur un an) que les autres voitures électriques (-7,3%). La berline Model 3 est plus touchée, avec 22% de baisse sur un an, à 27.600 euros en moyenne.Les prix des Tesla ne sont “pas très transparents parce que Tesla change ses prix en permanence” sur ses véhicules neufs, faisant baisser en cascade les prix des voitures d’occasion, explique Vincent Hancart. Parallèlement, la réputation de Tesla était “probablement exagérément positive” avec des promesses de conduite autonome, de batteries aux autonomies incomparables, et “revient à un peu plus de normalité”, souligne l’expert.Les perspectives de Tesla se sont en outre assombries avec la récente annonce du géant chinois des véhicules électriques BYD d’un nouveau système de charge permettant de récupérer jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie après un branchement de seulement cinq minutes. Le chiffre d’affaires du constructeur a d’ailleurs dépassé celui de Tesla en 2024 à plus de 107 milliards de dollars.Elon Musk compte de son côté sur le lancement de la production à grande échelle de sa voiture autonome, le Cybercab, pour faire rebondir la marque qui a fait de lui l’homme le plus riche du monde.

Justice des mineurs: au Sénat, l’alliance gouvernementale au défi de son unité sur un texte d’Attal

L’initiative de Gabriel Attal pour “restaurer l’autorité” de la justice à l’égard des mineurs délinquants révèle des fragilités au sein de la coalition gouvernementale au Sénat, où les désaccords sont nombreux avant l’examen mardi soir d’un texte de l’ancien Premier ministre.Comparution immédiate, sanction des parents des délinquants mineurs, dérogations à l’excuse de minorité… En réaction à plusieurs faits divers impliquant de plus en plus d’adolescents, Gabriel Attal défend une proposition de loi au Parlement pour durcir les dispositions pénales adaptées aux mineurs.Mais le patron du parti présidentiel Renaissance fait face à des réticences: celles des professionnels du monde judiciaire et de l’enfance, mais aussi celles de certains alliés politiques. Déjà à l’Assemblée nationale en février, de nombreuses mesures avaient été supprimées en commission, avant d’être rétablies dans l’hémicycle au prix d’une grosse mobilisation dans les rangs macronistes lors de l’adoption du texte.La proposition de loi a connu la semaine dernière un destin similaire en commission des Lois au Sénat, à l’initiative du rapporteur Les Républicains Francis Szpiner, peu convaincu de l’efficacité du dispositif proposé.- Mesures rétablies ? -Ce dernier a fustigé un texte écrit “dans la précipitation”, épinglant des mesures “essentiellement incantatoires” ou de nature à “fragiliser l’application des textes déjà existants” comme le code de la justice pénale des mineurs, entré en vigueur récemment, en 2021.Avec le soutien de la gauche, il a proposé et obtenu la suppression de la plupart des dispositifs. C’est donc un texte vidé de sa substance qui débarque dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg dans la soirée de mardi.Mais Gabriel Attal dispose au Sénat de plusieurs relais de poids pour tenter de rétablir les mesures supprimées, comme le chef du puissant groupe centriste Hervé Marseille. Idem pour le Garde des Sceaux Gérald Darmanin, favorable au texte et qui, lui aussi, a activé ses réseaux au sein de d’une droite sénatoriale divisée.”Je crois que ces mesures seront rétablies. Je rappelle que le groupe LR à l’Assemblée nationale a voté ce texte”, a plaidé lundi sur France Inter Gabriel Attal, dans un appel à l’unité.Le gouvernement proposera de rétablir la création d’une procédure de comparution immédiate pour les mineurs à partir de 16 ans pour des faits graves, et devrait soutenir divers amendements visant à modifier le régime de “l’excuse de minorité”, en en faisant l’exception et non plus la règle dans certains cas.- Texte “dézingué” -Plusieurs mesures, supprimées totalement ou partiellement en commission, entendent par ailleurs responsabiliser les parents de mineurs délinquants.Les débats risquent surtout de révéler au grand jour certaines divisions au sein de la “majorité sénatoriale”, une alliance droite-centristes rarement perturbée ces derniers mois.Des dissensions existent aussi à l’intérieur même du groupe LR, où les positions du rapporteur Francis Szpiner, ténor du barreau qui concurrence Rachida Dati pour l’investiture de la droite à la mairie de Paris, en ont surpris plus d’un.”Dézinguer le texte comme cela a été fait est totalement contraire à la ligne défendue par Les Républicains, Bruno Retailleau et le Sénat ces dernières années”, s’agace Marc-Philippe Daubresse, l’un des cadres du groupe LR qui redoute de voir émerger “un problème politique” autour de cette proposition de loi.”Chez LR, on reproche suffisamment de choses à l’aile gauche de la macronie lorsqu’elle freine nos propositions, pour s’opposer quand Gabriel Attal vient partager toutes nos positions”, reprend-il auprès de l’AFP, appelant à la “cohérence” et promettant de s’allier avec les centristes pour rétablir la plupart des mesures.Devant ces divisions, la gauche, opposée aux mesures initiales, se frotte les mains: “Si le texte reste vidé de sa substance, nous pourrions nous abstenir”, glisse la socialiste Laurence Harribey, satisfaite d’observer, à distance, ces “règlements de compte du socle commun”.”Quand je vois la gauche se réjouir du travail du rapporteur, je me dis qu’on est vraiment dans le mauvais chemin. Il faut revenir à nos fondamentaux”, a réagi mardi sur Public Sénat un autre sénateur LR, Stéphane Le Rudulier, qui espère voir le texte être “remusclé”.

South Sudan opposition decries strike as US warns of rise in violenceTue, 25 Mar 2025 11:39:41 GMT

South Sudan’s opposition said one of its army bases near the capital Juba was bombed late Monday as Washington warned it was “deeply concerned” by escalating violence between rival factions.Clashes between forces allied to President Salva Kiir and his long-time rival, First Vice President Riek Machar, have left their 2018 power-sharing agreement increasingly fragile and …

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Israel president ‘shocked’ hostages in Gaza no longer top priority

Israel’s president said on Tuesday he was shocked that the issue of hostages being held by Palestinian militants in Gaza was no longer a top priority in the country, days after criticising the government’s war policy. “I am quite shocked how suddenly the issue of the hostages is no longer at the top of the priority list and at the top of the news,” Isaac Herzog said in a video issued by his office, adding it was important to keep working towards “bringing the hostages home, down to the last one”.”We must never lose sight of this issue, as a nation, until every last hostage is brought home. This is a national effort,” Herzog, who was speaking at a conference in Tel Aviv, continued.Some 251 people, including women and children, were seized during Hamas’s October 7 attack on southern Israel, which left 1,218 Israelis dead according to an AFP tally based on official data, and sparked a deadly war in Gaza. Of those 58 are still being held in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead. On March 18, Israel launched a series of deadly air strikes on the Palestinian territory renewing the fighting after a nearly two-month ceasefire that saw the handover of 33 Israeli hostages from Gaza, including eight who were dead.Since the resumption of fighting, the health ministry in Hamas-run Gaza has reported that at least 792 people have been killed, raising the overall death toll to 50,144.Herzog’s comment followed a statement on Thursday in which he said he was “deeply troubled” by the policies of the government led by Prime Minister Benjamin Netanyahu. “It is unthinkable to resume fighting while still pursuing the sacred mission of bringing our hostages home,” Herzog, whose role is largely ceremonial, said. Thousands of Israelis have been holding daily protests in Jerusalem, angry over the government’s policies including a return to war, which many see as forsaking the hostages still being held in Gaza.The families of the hostages have also been critical of the fighting, accusing the government of sacrificing their loved ones, who they had hoped would be released with the continuation of the ceasefire. On Monday, Hamas’s armed wing released a video of two hostages, Elkana Bohbot and Yosef Haim Ohana. The two men, both abducted from a music festival, described their experiences in captivity and called to be released immediately. 

Un entrepreneur veut relancer la marque Tupperware dans cinq pays européens

Relancer mais aussi “dynamiser” la marque Tupperware dans cinq pays européens: c’est l’objectif annoncé mardi par l’entrepreneur français Cédric Meston, quelques mois après la faillite du groupe américain célèbre pour ses boîtes alimentaires en plastique.Après des années de difficultés financières, Tupperware, emblème de la vente à domicile, s’était déclaré en faillite en septembre 2024, fragilisé par la concurrence à bas prix et l’essor de la livraison de repas, victime également de la volonté des consommateurs de limiter leur consommation de plastique.Mais un mois plus tard, Tupperware avait annoncé un accord avec ses créanciers, avec l’engagement de leur vendre la propriété intellectuelle “nécessaire à la création et à la commercialisation de la marque Tupperware”, ainsi que la cession de certains actifs aux États-Unis et dans d’autres filiales étrangères, sans plus de précisions.Dans la foulée, la société Tupperware France, détenue à 99% par Tupperware Belgium, avait été placée en procédure de sauvegarde.Mardi lors d’une conférence de presse à Paris, l’entrepreneur Cédric Meston a annoncé avoir “racheté 100% de l’entreprise Tupperware France qui appartenait à une société belge”, la justice belge ayant donné son feu vert la semaine dernière.”On est propriétaire d’une société qui est en sauvegarde, on va présenter dans les prochaines semaines un plan de continuation de l’entreprise” Tupperware France au tribunal de commerce de Nanterre. “L’objectif est de sortir de la procédure de sauvegarde au mois de juin”, a détaillé Cédric Meston, qui a notamment cofondé le fabricant de substituts végétaux à la viande HappyVore.En parallèle, l’entrepreneur a indiqué être en train de “renégocier” avec la maison mère américaine les licences d’exploitation et de distribution des produits de la marque Tupperware en France, Italie, Espagne, Belgique et Pologne, qui avaient été “coupées” en janvier en raison des difficultés du groupe.”C’est une question d’heures, de jours” pour l’obtention de ce feu vert a-t-il affirmé, sans donner de détails chiffrés sur les sommes en jeu pour ces licences, ni concernant le rachat de Tupperware France.L’objectif de M. Meston – qui précise que le management actuel de Tupperware France sera “associé à hauteur de 50% du capital” – est d’atteindre “100 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici la fin de l’année” sur les cinq marchés.- 20.000 “conseillers culinaires” -Le chiffre d’affaires de ces cinq pays européens avait atteint 400 millions d’euros en 2021, mais avait ensuite chuté à “70 ou 80 millions d’euros à la fin de l’activité, il y a quelques mois”, a-t-il détaillé.Quelque 20.000 “conseillers culinaires” de la marque, qui constituent son célèbre réseau de vendeurs indépendants et organisent par exemple à domicile les célèbres “réunions Tupperware”, sont actuellement répertoriés en France, Italie, Espagne, Belgique et Pologne. Cédric Meston compte “racheter le plus possible de stock pour relancer l’activité le plus vite possible”, mais il souligne que son objectif est “beaucoup plus que juste relancer une marque: on va accélérer, aller beaucoup plus loin et dynamiser avec de nouveaux canaux de vente”, par exemple en “accélérant dans la grande distribution” mais aussi en élargissant la promotion de Tupperware avec “des influenceurs sur les réseaux sociaux”.”Jusqu’à aujourd’hui, la vente directe représentait au moins 80% du chiffre d’affaires”, a précisé Geoffroy Destexhe, directeur général commercial de Tupperware France. Mais “à terme, on va être à 50% du chiffre d’affaires avec notre force de vente, 25% sur le retail (en grande distribution par exemple) et 25% sur le e-commerce. Et au niveau des prix, Tupperware va rester premium”, a ajouté Cédric Meston.Au-delà de ses célèbres contenants en plastique, l’idée est aussi de mettre en avant d’autres produits, comme des boîtes refermables en inox ou en verre, mais aussi des ustensiles de cuisine, des grands gobelets-gourdes isothermes ou encore des mini-hachoirs mécaniques, a mis en avant le nouveau propriétaire de Tupperware France.

Un entrepreneur veut relancer la marque Tupperware dans cinq pays européens

Relancer mais aussi “dynamiser” la marque Tupperware dans cinq pays européens: c’est l’objectif annoncé mardi par l’entrepreneur français Cédric Meston, quelques mois après la faillite du groupe américain célèbre pour ses boîtes alimentaires en plastique.Après des années de difficultés financières, Tupperware, emblème de la vente à domicile, s’était déclaré en faillite en septembre 2024, fragilisé par la concurrence à bas prix et l’essor de la livraison de repas, victime également de la volonté des consommateurs de limiter leur consommation de plastique.Mais un mois plus tard, Tupperware avait annoncé un accord avec ses créanciers, avec l’engagement de leur vendre la propriété intellectuelle “nécessaire à la création et à la commercialisation de la marque Tupperware”, ainsi que la cession de certains actifs aux États-Unis et dans d’autres filiales étrangères, sans plus de précisions.Dans la foulée, la société Tupperware France, détenue à 99% par Tupperware Belgium, avait été placée en procédure de sauvegarde.Mardi lors d’une conférence de presse à Paris, l’entrepreneur Cédric Meston a annoncé avoir “racheté 100% de l’entreprise Tupperware France qui appartenait à une société belge”, la justice belge ayant donné son feu vert la semaine dernière.”On est propriétaire d’une société qui est en sauvegarde, on va présenter dans les prochaines semaines un plan de continuation de l’entreprise” Tupperware France au tribunal de commerce de Nanterre. “L’objectif est de sortir de la procédure de sauvegarde au mois de juin”, a détaillé Cédric Meston, qui a notamment cofondé le fabricant de substituts végétaux à la viande HappyVore.En parallèle, l’entrepreneur a indiqué être en train de “renégocier” avec la maison mère américaine les licences d’exploitation et de distribution des produits de la marque Tupperware en France, Italie, Espagne, Belgique et Pologne, qui avaient été “coupées” en janvier en raison des difficultés du groupe.”C’est une question d’heures, de jours” pour l’obtention de ce feu vert a-t-il affirmé, sans donner de détails chiffrés sur les sommes en jeu pour ces licences, ni concernant le rachat de Tupperware France.L’objectif de M. Meston – qui précise que le management actuel de Tupperware France sera “associé à hauteur de 50% du capital” – est d’atteindre “100 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici la fin de l’année” sur les cinq marchés.- 20.000 “conseillers culinaires” -Le chiffre d’affaires de ces cinq pays européens avait atteint 400 millions d’euros en 2021, mais avait ensuite chuté à “70 ou 80 millions d’euros à la fin de l’activité, il y a quelques mois”, a-t-il détaillé.Quelque 20.000 “conseillers culinaires” de la marque, qui constituent son célèbre réseau de vendeurs indépendants et organisent par exemple à domicile les célèbres “réunions Tupperware”, sont actuellement répertoriés en France, Italie, Espagne, Belgique et Pologne. Cédric Meston compte “racheter le plus possible de stock pour relancer l’activité le plus vite possible”, mais il souligne que son objectif est “beaucoup plus que juste relancer une marque: on va accélérer, aller beaucoup plus loin et dynamiser avec de nouveaux canaux de vente”, par exemple en “accélérant dans la grande distribution” mais aussi en élargissant la promotion de Tupperware avec “des influenceurs sur les réseaux sociaux”.”Jusqu’à aujourd’hui, la vente directe représentait au moins 80% du chiffre d’affaires”, a précisé Geoffroy Destexhe, directeur général commercial de Tupperware France. Mais “à terme, on va être à 50% du chiffre d’affaires avec notre force de vente, 25% sur le retail (en grande distribution par exemple) et 25% sur le e-commerce. Et au niveau des prix, Tupperware va rester premium”, a ajouté Cédric Meston.Au-delà de ses célèbres contenants en plastique, l’idée est aussi de mettre en avant d’autres produits, comme des boîtes refermables en inox ou en verre, mais aussi des ustensiles de cuisine, des grands gobelets-gourdes isothermes ou encore des mini-hachoirs mécaniques, a mis en avant le nouveau propriétaire de Tupperware France.

Foot: Platini, coups francs, coups durs et coups de théâtre

De Michel Platini, on a longtemps retenu ses coups francs lumineux ou ses réformes à l’UEFA. Mais les affaires ont brisé le parcours dirigeant du triple Ballon d’Or, une nouvelle fois acquitté en appel mardi par la justice suisse. Quand le 29 juillet 2015, Platini – alors président de l’UEFA – annonce être candidat à la présidence de la Fifa, il est donné grand favori.Coup de théâtre: il est bientôt rattrapé par ce fameux paiement de 1,8 million d’euros par Sepp Blatter, président de la Fifa, en 2011 pour un travail de conseiller achevé en 2002, sans contrat écrit prévoyant une telle somme.Les deux hommes sont suspendus par la Fifa, perdent leurs postes et, après six ans d’enquête, sont renvoyés pour “escroquerie” devant la justice pénale suisse: d’abord en 2022 à Bellinzone, pour un double acquittement, et en appel début mars 2025 à Muttenz, avec le même résultat.”Mon honneur est revenu”, a estimé mardi l’ancien meneur de jeu des Bleus, qui vit aujourd’hui à Cassis (Bouches-du-Rhône) retiré du ballon rond, et consacre une grande partie de son énergie à tenter de laver son image.Tout en colère rentrée, il a cependant estimé que ses “ennemis” avaient “gagné”, puisqu’il a été écarté pendant dix ans du football mondial et s’estime désormais “trop vieux” pour y briguer de nouvelles responsabilités.- Trajectoire longtemps linéaire -Il lui restera néanmoins à écarter les soupçons dans un autre dossier, celui de l’attribution du Mondial-2022 au Qatar, toujours en cours d’instruction en France.En octobre 2015, Sepp Blatter avait évoqué une “interférence gouvernementale de Nicolas Sarkozy”, alors président de la République, qui aurait entraîné une volte-face de Platini pour voter en décembre 2010 en faveur de la candidature qatarienne. Le Français sera placé en garde à vue en juin 2019 mais aucune charge n’a pour l’instant été retenue contre lui dans les investigations menées depuis 2016 par le Parquet national financier (PNF) pour “corruption privée”, “association de malfaiteurs”, “trafic d’influence et recel de trafic d’influence”.Quoi qu’il en soit, ces affaires ont terni l’aura de ce petit-fils de modestes immigrés italiens dont la trajectoire fut longtemps linéaire.Et spectaculaire, de son enfance à Joeuf (est de la France) à la présidence de l’UEFA décrochée en 2007, en passant par la gloire avec la Juventus Turin, la victoire à l’Euro-1984 et trois Ballons d’Or, record pour un Français (1983, 1984, 1985), ou encore le Mondial-1998 en France dont il fut l’un des grands ordonnateurs. Seul bémol, un bilan mitigé en tant que sélectionneur de l’équipe de France de 1988 à 1992.Même la tragédie du stade du Heysel, qui avait fait 39 morts le 29 mai 1985 à Bruxelles, n’avait pas entamé son amour du football. Platini avait joué et gagné la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions contre Liverpool (1-0) juste après les scènes d’horreur, mais confié que cette finale ne l’avait “pas quitté” depuis.- Légèreté -Ses amis assurent que l’homme, marié depuis 46 ans, père de deux enfants et grand-père de trois petits-enfants, n’a jamais changé. Seule la tignasse bouclée s’est clairsemée, blanchie, et un embonpoint de notable a alourdi sa silhouette. Tout en étant à l’origine de nombreuses réformes majeures à l’UEFA, comme l’introduction du “fair-play financier” pour réguler les finances des clubs, “Platoche” – surnom qu’il déteste – a aussi conservé son côté potache, voire chambreur.”Ce n’est pas parce que tu as tiré les boules que tu peux représenter la Fifa”, a-t-il ainsi taclé l’actuel président de la Fifa, Gianni Infantino, qui fut son N.2 à l’UEFA et longtemps préposé aux tirages au sort en mondiovision.Reste que cette affaire du paiement controversé a mis au jour une certaine légèreté dans son rapport à l’argent. A la barre en Suisse, il a raconté lors des deux procès la genèse du contrat avec Blatter: “Sepp m’a dit +un million de quoi ?+. Et moi, pour rigoler, j’ai dit +des pesetas, des lires, des roubles, des marks, c’est toi qui décides+. Il m’a dit: +OK, un million de francs suisses+”, a narré l’ex-capitaine des Bleus d’un ton espiègle, se disant pas très “concerné par l’argent”.A Saint-Etienne déjà, où il a été sacré champion de France (1981) après avoir remporté la Coupe de France avec Nancy (1978), son nom avait été au coeur de l’affaire de la caisse noire qui servait à payer les salaires des meilleurs joueurs.Platini fut aussi cité dans les “Panama Papers”, grande enquête sur les paradis fiscaux. Il avait alors fait savoir à l’AFP “que l’intégralité de ses comptes et avoirs (étaient) connus de l’administration fiscale suisse”.ybl-cda-pgr-kn/cfe/cpb/bm

Pollution industrielle à Fos: le sidérurgiste ArcelorMittal mis en examen

Déjà mis à mal par la crise de l’acier, qui l’a amené à suspendre d’importants projets en France, le sidérurgiste ArcelorMittal et deux de ses dirigeants ont été mis en examen pour “mise en danger de la vie d’autrui” et “faux et usage de faux” pour pollution industrielle dans la région de Fos-sur-mer (Bouches du Rhône).”ArcelorMittal Méditerranée et deux de ses dirigeants ont été mis en examen pour mise en danger d’autrui, faux et usage de faux et atteintes à l’environnement”, a précisé l’association Défense et protection du littoral du Golfe de Fos (ADPLGF) à l’origine d’une plainte collective en novembre 2018, dans un communiqué transmis mardi par son avocate.Interrogé par l’AFP, le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone, a confirmé ces mises en examen, révélées par Mediapart, assorties d’un contrôle judiciaire avec une caution de 250.000 euros et la constitution d’une garantie bancaire de 1,7 million d’euros.Installé dans l’immense zone industrialo-portuaire (ZIP) de Fos, ArcelorMittal Méditerranée était poursuivi par quelque 260 riverains, associations, syndicats, pour avoir exposé la population de la région à des rejets de polluants illégaux par son usine. Des accusations que le groupe “conteste fermement”.Pour l’ADPLGF, ces mises en examen, prononcées à l’issue de six ans d’instruction du Pôle santé publique du Tribunal judiciaire de Marseille, sont justifiées “par la récurrence des violations de la règlementation et par la gravité des conséquences sur la santé humaine et l’environnement”.”Il est notamment reproché à la société et à ses dirigeants d’avoir falsifié certaines données (chiffres) d’autosurveillance en matière d’émission de polluants dans l’air”, indique l’ADPGF qui “se félicite de ces mises en examen historiques”.- “Symphonie de couleurs” -“On ne s’attendait pas au début à ce que ce soit aussi énorme”, a déclaré à l’AFP le président de l’ADPLGF Daniel Moutet, qui documente depuis 2004 les fumées émises par le site d’ArcelorMittal de Fos avec des milliers de photos prises depuis le quai de déchargement où il travaillait. “Une symphonie de couleurs, avec des fumées noire, marron, jaune, orange, rouge…”, dit-il.”Arcelor a caché des informations, falsifié des documents. Au delà du CO2, leurs émissions contenaient du benzène, des particules fines, du plomb, du cadmium -tous classés cancérogènes et mutagènes-, mais aussi des agents toxiques comme des oxydes d’azote ou du dioxyde de soufre”, affirme-t-il.”On comprend pourquoi il y a  autant de cancers dans notre région, trois fois plus qu’ailleurs, c’est pas pour rien !”, ajoute M. Moutet.Dans un communiqué transmis à l’AFP, le groupe sidérurgique, qui dit “coopérer pleinement avec les autorités”, “conteste fermement les accusations”.ArcelorMittal “a investi depuis 2014 plus de 735 millions d’euros afin notamment de moderniser ses installations ou d’innover pour réduire des niveaux d’émissions dont les seuils normatifs sont toujours plus exigeants”, selon le communiqué. “Ces actions ont permis de réduire de 70% les émissions atmosphériques de ce site par rapport à 2002”, selon l’entreprise.Après avoir exploité pendant de nombreuses années deux hauts-fourneaux à Fos, Arcelor, qui avait repris en 2005 une emprise sidérurgique datant de 1974, avait arrêté l’un de ses hauts fourneaux en 2023, en invoquant la baisse de la consommation d’acier.- Investissements suspendus -Selon un document récent d’ArcelorMittal, le site, d’une capacité de production de plus de 4 millions de tonnes d’acier par an, “produit entre 2 et 3,5 mt/an selon les besoins du marché, et ses émissions directes de CO2 ont atteint en moyenne 5,6Mt/an sur les cinq dernières années”.ArcelorMittal Méditerranée, qui dit vouloir “réduire ses émissions de CO2 de 35% d’ici 2030 pour atteindre zéro émission directe ou liée à l’énergie d’ici 2050”, emploie environ 2.400 salariés et 1.100 sous-traitants à Fos-sur-Mer, dont il est le principal employeur.C’est l’une des deux usines du groupe en France, avec celle de Dunkerque (Nord) — le plus important site d’ArcelorMittal en Europe —, à compter des hauts-fourneaux.En septembre 2024, le groupe avait, dans le cadre de sa stratégie de décarbonation, inauguré un four-poche électrique à Fos, permettant d’accroître l’utilisation d’acier recyclé et de réduire les émissions de CO2 de près de 10%.ArcelorMittal a depuis annoncé suspendre ses projets d’investissements colossaux dans la décarbonation en Europe, dans l’attente de mesures de soutien de l’UE.