15 dead in India stampede at Hindu mega-festival

A pre-dawn stampede at the world’s largest religious gathering killed at least 15 people in India Wednesday, with many more injured after a surging crowd spilled out of a police cordon and trampled bystanders. Deadly crowd incidents are frequent occurrence at Indian religious festivals, including the Kumbh Mela, which attracts tens of millions of devotees every 12 years to the northern city of Prayagraj.As pilgrims rushed to participate in a sacred day of ritual bathing, people sleeping and sitting on the ground near the rivers told AFP they were trampled by huge swells of devotees coming towards them in the darkness.”I was sitting near a barricade, and during the pushing and shoving, the entire crowd fell on top of me, trampling me as it moved forward,” Pilgrim Renu Devi, 48, told AFP. “When the crowd surged, elderly people and women were crushed, and no one came forward to help.”Rescue teams carrying victims from the accident site weaved through piles of clothes, shoes and other discarded belongings. Police were seen carrying stretchers bearing the bodies of victims draped with thick blankets.”At least 15 people” were killed with dozens more injured, a doctor at a hospital tending to survivors told AFP, speaking on condition of anonymity as they were not authorised to talk to media. Authorities have yet to officially confirm the number of dead in the stampede, which took place around 1:00 am (1930 GMT Tuesday).Prime Minister Narendra Modi said the accident was “extremely sad” and offered his “deepest condolences” to relatives of those killed. “I wish for the speedy recovery of all injured,” he added. Dozens of relatives were anxiously waiting for news outside a large tent serving as a purpose-built hospital for the festival around one kilometre (0.6 miles) from the disaster site.- ‘Please cooperate’ -The six-week Kumbh Mela is the single biggest milestone on the Hindu religious calendar.Wednesday marks one of the holiest days in the festival, when saffron-clad holy men lead millions in a sin-cleansing ritual of bathing at the confluence of the Ganges and Yamuna rivers.Instead, officials were strolling the festival with loudhailers pleading with pilgrims to keep away from the disaster site and bathe at other locations.”We humbly request all devotees do not come to the main bathing spot,” said one festival staffer, his voice crackling through his megaphone. “Please cooperate with security personnel.”The Uttar Pradesh state government, responsible for staging the festival, said millions had already bathed in the waterways between midnight and the early morning. Chief Minister Yogi Adityanath told reporters that medical workers were treating those seriously injured in the crush, adding that the situation was “under control”.Indian opposition leader Rahul Gandhi blamed the disaster on poor crowd management that prioritised the comfort of prominent pilgrims.”Mismanagement and the administration’s special focus on VIP movement instead of common devotees are responsible for this tragic incident,” he wrote on social media. – ‘My family got scared’ -Railway official Manish Kumar said numerous special train services scheduled to transport pilgrims had been halted due to massive crowding at Prayagraj. Some devotees decided to make an early exit from the city.”I heard the news and saw the bathing site,” attendee Sanjay Nishad told AFP.”My family got scared, so we’re leaving.” The Kumbh Mela is rooted in Hindu mythology, a battle between deities and demons for control of a pitcher containing the nectar of immortality.Organisers have likened the scale of this year’s festival to that of a temporary country, forecasting up to 400 million pilgrims would visit before the final day on February 26. Mindful of the risk of deadly crowd accidents, police this year installed hundreds of cameras at the festival site and on roads leading to the sprawling encampment, mounted on poles and a fleet of overhead drones. The surveillance network is fed into a sophisticated command and control centre that is meant to alert staff if sections of the crowd get so concentrated that they pose a safety threat. More than 400 people died after they were trampled or drowned at the Kumbh Mela on a single day of the festival in 1954, one of the largest tolls in a crowd-related disaster globally.Another 36 people were crushed to death in 2013, the last time the festival was staged in the northern city of Prayagraj. 

Inde: au moins 15 morts au pèlerinage géant hindou de la Kumbh Mela

Au moins 15 personnes ont été tuées et beaucoup d’autres blessées mercredi à Prayagraj, dans le nord de l’Inde, lors d’une bousculade pendant le pèlerinage hindou géant de la Kumbh Mela.Organisé tous les 12 ans, ce rassemblement, présenté comme le plus important de tous les temps, réunit des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays et de l’étranger pour s’immerger au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.”Nous avons au moins 15 morts pour l’instant”, a déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP un médecin de l’hôpital de tentes installé sur le site du festival, où les victimes ont été évacuées.Les autorités n’ont pour l’heure publié aucun bilan.Le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a présenté aux victimes ses “plus sincères condoléances aux fidèles qui ont perdu un proche”, sans toutefois évoquer leur nombre précis.  Selon les témoignages recueillis par l’AFP, l’accident s’est produit en pleine nuit, alors que la foule se dirigeait vers les berges des fleuves pour le premier bain de mercredi, annoncé comme le point d’orgue du pèlerinage.”J’étais assis près d’une barricade, tout le monde m’est tombé dessus pendant le mouvement de foule”, a raconté à l’AFP Renu Devi, 48 ans. “Quand la foule a surgi, les personnes âgées et les femmes ont été écrasées, personne n’est venu les aider”.Fidèles et secouristes sont rapidement intervenus pour évacuer les victimes, certaines inanimées, au milieu d’un terrain jonché de vêtements, de chaussures ou d’objets abandonnés dans la panique, a constaté un photographe de l’AFP.”Ma belle-fille Hukum Lodhi a été piétinée. Nous l’avons secourue, ainsi que sa fille de 15 ans. La fille a survécu mais ma belle-fille est morte”, a-t-il ajouté.- “Mauvaise gestion” -Le chef de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, n’a pas tardé à dénoncer la responsabilité des autorités dans l’accident.”La mauvaise gestion et la préférence accordée par les autorités aux personnalités plutôt qu’aux simples fidèles sont responsables de ce tragique incident”, a dénoncé le chef du Congrès sur X.”Il est très difficile de contrôler des foules comme ça”, avait déclaré plus tôt le chef de l’exécutif de l’Etat, Yogi Adityanath. “La  sécurité des pèlerins est la chose la plus importante pour nous”.La Kumbh Mela 2025 a fait l’objet d’une intense promotion du gouvernement du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.Si le bain rituel prévu mercredi par le groupe religieux des Akharas a été annulé, l’accident n’a pas dissuadé la grande masse des pèlerins. Selon le gouvernement d’Uttar Pradesh, plusieurs millions s’étaient déjà baignés en milieu de matinée.Les rassemblements religieux sont régulièrement le théâtre d’accidents meurtriers en Inde, en raison d’une gestion des foules défaillante et de lacunes en matière de sécurité.En juillet dernier, plus de 120 personnes avaient trouvé la mort, déjà dans l’Etat de l’Uttar Pradesh, lors d’une bousculade à un rassemblement auquel participaient plus de 250.000 fidèles pour écouter un célèbre prédicateur hindou.- Précédents -La Kumbh Mela a déjà été le théâtre de bousculades meurtrières dans le passé. En 1954, plus de 400 personnes avaient été tuées, piétinées ou noyées, en une seule journée.Lors de sa précédente édition en 2013, le festival avait cette fois été endeuillé par la mort de 36 personnes lors d’un énorme mouvement de foule survenu dans la gare de Prayagraj.Prévue du 13 janvier au 26 février, l’édition 2025 de la Kumbh Mela a été présentée comme celle de tous les records. Les autorités ont annoncé plus de 400 millions de participants, ce qui en ferait le plus grand rassemblement de tous les temps.Les bains rituels qui y sont organisés permettent aux fidèles, selon la tradition hindoue, de laver leurs péchés et de se libérer du cycle des renaissances et des réincarnations.La précédente édition avait attiré 120 millions de pèlerins, selon les autorités.A titre de comparaison, le pèlerinage de La Mecque, en Arabie saoudite, a rassemblé environ 1,8 million de musulmans en 2024.Pour accueillir les fidèles, les organisateurs ont bâti autour des rives des fleuves une véritable ville de tentes et de préfabriqués étendue sur une superficie équivalente aux deux tiers de la presqu’île new-yorkaise de Manhattan.Plus de 40.000 policiers sont mobilisés pour tenter d’assurer la sécurité de l’événement, selon les autorités, qui ont cette année recours à un réseau de caméras, des drones et l’intelligence artificielle pour compter la foule et gérer ses déplacements.

Inde: au moins 15 morts au pèlerinage géant hindou de la Kumbh Mela

Au moins 15 personnes ont été tuées et beaucoup d’autres blessées mercredi à Prayagraj, dans le nord de l’Inde, lors d’une bousculade pendant le pèlerinage hindou géant de la Kumbh Mela.Organisé tous les 12 ans, ce rassemblement, présenté comme le plus important de tous les temps, réunit des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays et de l’étranger pour s’immerger au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.”Nous avons au moins 15 morts pour l’instant”, a déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP un médecin de l’hôpital de tentes installé sur le site du festival, où les victimes ont été évacuées.Les autorités n’ont pour l’heure publié aucun bilan.Le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a présenté aux victimes ses “plus sincères condoléances aux fidèles qui ont perdu un proche”, sans toutefois évoquer leur nombre précis.  Selon les témoignages recueillis par l’AFP, l’accident s’est produit en pleine nuit, alors que la foule se dirigeait vers les berges des fleuves pour le premier bain de mercredi, annoncé comme le point d’orgue du pèlerinage.”J’étais assis près d’une barricade, tout le monde m’est tombé dessus pendant le mouvement de foule”, a raconté à l’AFP Renu Devi, 48 ans. “Quand la foule a surgi, les personnes âgées et les femmes ont été écrasées, personne n’est venu les aider”.Fidèles et secouristes sont rapidement intervenus pour évacuer les victimes, certaines inanimées, au milieu d’un terrain jonché de vêtements, de chaussures ou d’objets abandonnés dans la panique, a constaté un photographe de l’AFP.”Ma belle-fille Hukum Lodhi a été piétinée. Nous l’avons secourue, ainsi que sa fille de 15 ans. La fille a survécu mais ma belle-fille est morte”, a-t-il ajouté.- “Mauvaise gestion” -Le chef de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, n’a pas tardé à dénoncer la responsabilité des autorités dans l’accident.”La mauvaise gestion et la préférence accordée par les autorités aux personnalités plutôt qu’aux simples fidèles sont responsables de ce tragique incident”, a dénoncé le chef du Congrès sur X.”Il est très difficile de contrôler des foules comme ça”, avait déclaré plus tôt le chef de l’exécutif de l’Etat, Yogi Adityanath. “La  sécurité des pèlerins est la chose la plus importante pour nous”.La Kumbh Mela 2025 a fait l’objet d’une intense promotion du gouvernement du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.Si le bain rituel prévu mercredi par le groupe religieux des Akharas a été annulé, l’accident n’a pas dissuadé la grande masse des pèlerins. Selon le gouvernement d’Uttar Pradesh, plusieurs millions s’étaient déjà baignés en milieu de matinée.Les rassemblements religieux sont régulièrement le théâtre d’accidents meurtriers en Inde, en raison d’une gestion des foules défaillante et de lacunes en matière de sécurité.En juillet dernier, plus de 120 personnes avaient trouvé la mort, déjà dans l’Etat de l’Uttar Pradesh, lors d’une bousculade à un rassemblement auquel participaient plus de 250.000 fidèles pour écouter un célèbre prédicateur hindou.- Précédents -La Kumbh Mela a déjà été le théâtre de bousculades meurtrières dans le passé. En 1954, plus de 400 personnes avaient été tuées, piétinées ou noyées, en une seule journée.Lors de sa précédente édition en 2013, le festival avait cette fois été endeuillé par la mort de 36 personnes lors d’un énorme mouvement de foule survenu dans la gare de Prayagraj.Prévue du 13 janvier au 26 février, l’édition 2025 de la Kumbh Mela a été présentée comme celle de tous les records. Les autorités ont annoncé plus de 400 millions de participants, ce qui en ferait le plus grand rassemblement de tous les temps.Les bains rituels qui y sont organisés permettent aux fidèles, selon la tradition hindoue, de laver leurs péchés et de se libérer du cycle des renaissances et des réincarnations.La précédente édition avait attiré 120 millions de pèlerins, selon les autorités.A titre de comparaison, le pèlerinage de La Mecque, en Arabie saoudite, a rassemblé environ 1,8 million de musulmans en 2024.Pour accueillir les fidèles, les organisateurs ont bâti autour des rives des fleuves une véritable ville de tentes et de préfabriqués étendue sur une superficie équivalente aux deux tiers de la presqu’île new-yorkaise de Manhattan.Plus de 40.000 policiers sont mobilisés pour tenter d’assurer la sécurité de l’événement, selon les autorités, qui ont cette année recours à un réseau de caméras, des drones et l’intelligence artificielle pour compter la foule et gérer ses déplacements.

C1: Docteur Thuram ou Mister Marcus contre Monaco?

Bien plus décisif avec l’Inter Milan qu’en sélection, Marcus Thuram peut se montrer sous son meilleur jour au public français lors de la réception de Monaco en Ligue des champions, mercredi pour le dernière journée de phase de ligue.L’attaquant conserve son altruisme et son rôle d’ambianceur sous les deux tuniques, mais son efficacité n’est pas du tout la même.Thuram a signé 29 buts et 20 passes décisives en 74 matches en “nerazzurro”, contre deux buts et trois passes en 29 sélections, une bien maigre récolte.Cette saison il a déjà égalé son nombre de buts marqués en Serie A (13) l’an dernier. Et s’il n’en a signé qu’un en C1, il a été précieux, arrachant la victoire à la dernière minute sur le terrain des Young Boys de Berne (1-0) en octobre.Le joueur de 27 ans est le meilleur buteur de son club cette saison avec 14 buts toutes compétitions confondues, devant son capitaine Lautaro Martinez (12).Son entente avec le leader argentin, sans concurrence ou guerre d’ego, est une des clefs du titre de champion d’Italie 2024.”J’écoute beaucoup Lautaro, cela passe très bien entre nous, j’adore jouer avec lui”, disait Marcus Thuram sur DAZN dimanche.- “Travailler beaucoup pour l’équipe” -Simone Inzaghi ne tarit pas d’éloges sur la doublette Thuram/Lautaro, baptisée “ThuLa” en Italie.”Ce qui me frappe le plus avec eux, c’est leur sens du sacrifice pour l’équipe”, disait l’entraîneur intériste sur DAZN. “Être attaquant cela ne veut pas seulement dire marquer des buts, cela veut dire travailler beaucoup pour l’équipe”.”Le système en doublette lui convient bien”, confirme le sélectionneur Didier Deschamps.Ils forment “un des meilleurs duo d’Europe” pour l’entraîneur de Monaco Adi Hütter, qui a eu Marcus Thuram à Mönchengladbach (2019-2021). “Il était jeune, il rigolait trop parfois, mais c’est devenu un joueur exceptionnel”.Sa dernière passe décisive pour Davide Frattesi est un petit bijou: accélération, passement de jambes et dribbles pour le premier but contre Lecce, dimanche. Un beau cadeau aussi pour un partenaire mécontent de son temps de jeu.Cet altruisme est bien une des qualités communes au Docteur Thuram de l’Inter et au Mister Marcus des Bleus.S’il reste dans les plans de Deschamps malgré son manque d’efficacité, c’est aussi pour ça. Il ne rechigne jamais à tirer le premier rideau défensif, ni aux replis, ni aux appels pour offrir des espaces à ses partenaires.- “Toujours le sourire” -“En équipe de France, comparé à l’Inter, je me sens plus dans un rôle d’aider l’équipe à gagner et aider l’équipe à briller. Que ce soit Kylian (Mbappé), Antoine (Griezmann), Olive (Giroud), Randal (Kolo Muani) qui marque, le plus important c’est que l’équipe de France gagne”, expliquait-il pendant l’Euro.Certes, il ne compte que deux buts en Bleu, comme son père Lilian, mais “mon ratio c’est déjà plus que mon père, Deux buts (en 143 sélections), et en quelques minutes”, souriait-il, en repensant à la légendaire demi-finale 1998 France-Croatie (2-1).Car Marcus promène beaucoup de bonne humeur, à l’Inter comme en équipe nationale, l’autre point commun entre le joueur de club et de sélection.”Marcus a toujours le sourire au château (de Clairefontaine), c’est quelqu’un de solaire, qui a une bonne éducation. Il fait du bien dans le groupe, où il est apprécié”, dit-on dans l’encadrement des Bleus.”Je le vois toujours avec le sourire”, soulignait Didier Deschamps pendant l’Euro-2024.Marcus n’hésite pas non plus à se muer en meneur sur le plan politique en Bleu. En Allemagne cet été il avait pris la parole avec autorité “pour que le RN ne passe pas”.A Milan, il fait partie des boute-en-train. Il s’entend à merveille avec Hakan Calhanoglu et Marko Arnautovic et ils mettent à eux trois l’ambiance dans le vestiaire, organisent des dîners.Une fois le titre de champion acquis en avril dernier, Thuram, masqué d’improbables lunettes de soleil, avait appelé en pleine nuit en direct sur Instagram avec Calhanoglu tous leurs coéquipiers et Steven Zhang, alors propriétaire de l’Inter, pour lui demander un cadeau car ils lui avaient coûté “zéro euro” (ils sont tous deux arrivés libres).Un tel sourire n’a pas de prix.

En Ligue des champions, Brest a trouvé sa formule magique

Plus petit coefficient UEFA au début de la compétition, Brest a gagné le droit d’affronter sans pression le Real Madrid, mercredi, pour terminer le premier tour de la Ligue des champions, en mettant tous les atouts de son côté.. Un effectif étoffé et bien géréHabitué à faire avec peu de moyens et à évoluer avec un effectif resserré, Brest s’est fait une douce violence pour faire face à des matches tous les trois jours (partagés entre trois compétitions : la Coupe de France, la Ligue 1 et la Ligue des champions).Côté recrutement, il a fallu non seulement étoffer le groupe, mais aussi en augmenter la qualité moyenne et apporter une expérience européenne qui faisait cruellement défaut. Sans dévier de sa politique parcimonieuse, le directeur sportif Grégory Lorenzi a encore fait des merveilles.Devant, Ludovic Ajorque a totalement fait oublier Steve Mounié ou Martín Satriano, alors qu’Abdallah Sima, prêté par Brighton, a mis Brest sur les rails en inscrivant des buts décisifs sur les premiers matches.En défense, Soumaïla Coulibaly, prêté par Dortmund, et Abdoulaye Ndiaye ont fait mieux que tenir la baraque malgré leurs 21 et 22 ans. Au milieu aussi, l’international suisse Edimilson Fernandes, prêté par Mainz, a souvent été un rempart précieux.Grâce à ces arrivées, Brest n’a quasiment pas souffert de la vague de blessures, notamment celle de son maître à jouer Pierre Lees-Melou, ou de la baisse de régime de certains cadres de l’an dernier, comme Romain del Castillo.Cela doit aussi beaucoup à l’excellente gestion d’Eric Roy, qui s’est adapté en instaurant un turnover important — 5 changements dans les onze de départ d’un match sur l’autre, en moyenne — et des stratégies de remplacement plus tôt dans le match avec des “débutants” et des “finisseurs”.. Grandir aussi en dehors du terrainLa performance des Bretons n’aurait pas été possible non plus sans un effort concerté du club et des joueurs hors du terrain.Brest n’a pas lésiné en exigeant une hygiène de vie encore plus drastique à son groupe et en se dotant de moyens accrus pour la “préparation invisible” indispensable pour enchaîner les matches.”On fait un match et tout de suite après on passe en +protocole récup’+”, avait raconté le capitaine Brendan Chardonnet, mi-janvier.”Directement après le match, on fait un peu de vélo, on mange tout de suite pâtes, riz, fruits, un peu de lait… Se mettre dans la glace, ça c’est le plus dur. Dans les poubelles (remplies) de glace, ça c’est compliqué”, avait-il détaillé.Le lendemain des matches, “récupération, massage, un peu de cryothérapie aussi. Ce n’est pas évident, mais ça fait beaucoup de bien au corps”, avait-il reconnu.”C’est vrai qu’on voyait ça que dans les grands clubs avant. Maintenant, quasiment tous les clubs ont ça. Nous, on ne l’avait pas encore mais cette année, on voit que le club se structure, engage des frais pour ça (…) C’est bien pour tout le monde et on voit que ça marche plutôt bien”, avait-il encore ajouté.. Un Roudourou apprivoiséAvec un Stade Francis-Le Blé bien trop vétuste pour les normes exigeantes de la Ligue des champions, Brest a dû se résoudre à jouer à 1h15 de chez lui, dans le Stade du Roudourou de son rival régional, Guingamp.Si la décision a fait grincer quelques dents, le succès populaire a été immédiat et les 16.000 places se sont arrachées pour tous les matches.Le “kop” brestois, même délocalisé, a su créer une ambiance des grands soirs.Portée par les prestations emballantes de l’équipe, l’atmosphère a souvent été assourdissante, notamment contre Leverkusen et le PSV Eindhoven.A tel point que l’idée d’aller vers plus grand — le Roazhon Park de Rennes ou le Stade de France –, pour les barrages a été abandonnée sous la pression populaire, malgré cette jauge limitée.”Je pense que les joueurs se sont bien adaptés là-bas, on a nos repères”, avait admis Eric Roy lorsque la décision a été prise.”Sportivement, aller au Stade de France, c’était rajouter quelque part une inconnue. Là, on a bien apprivoisé l’environnement. C’est pour ça que je ne suis pas mécontent que l’on joue au Roudourou”, avait-il ajouté.

Ligue des champions: à Stuttgart, le patient épanouissement d’Enzo Millot

Vice-champion olympique l’été dernier avec la France, Enzo Millot s’épanouit à Stuttgart depuis près de deux ans après des débuts difficiles, et représentera mercredi (21h00) l’un des plus gros dangers pour la défense parisienne en Ligue des champions.Derrière les deux pépites du football allemand Jamal Musiala (Bayern Munich) et Florian Wirtz (Bayer Leverkusen), qui vont prochainement fêter leurs 22 ans (fin février et début mai), Millot, à peine plus âgé (23 ans en juillet), pointe le bout de son nez.C’est ce qui ressort du dernier classement des joueurs de Bundesliga, poste par poste, réalisé deux fois par an par le bi-hebdomadaire allemand Kicker, qui met désormais Wirtz et Musiala dans la catégorie des milieux offensifs de “classe mondiale” et Millot juste en-dessous, seul dans la “classe internationale”.Les qualités de dribbleur de Millot et le danger qu’il fait peser sur les défenses ont fini de convaincre le magazine. Face à Dortmund (5-1) en Bundesliga fin septembre, il a montré sur une action toute l’étendue de son talent, dribblant dans un petit espace proche de la ligne de but toute la défense du BVB, et délivrant une passe en retrait parfaite.Cette brillante prestation (un but, deux passes décisives) à domicile reste son match le plus abouti cette saison, confirmant ainsi l’élan de l’exercice 2023/24 (6 buts et 11 passes décisives) conclu à la 2e place de la Bundesliga par le VfB.Mercredi soir, un match particulier attend le natif du Chesnay, en région parisienne, arrivé à l’AS Monaco à l’âge de 15 ans en 2017. “Depuis tout petit, je suis un supporter du PSG”, a-t-il expliqué mardi après-midi en conférence de presse.- Sous contrat jusqu’en 2028 -Avec 10 points, son équipe occupe la 24e et dernière place qualificative avant de recevoir le PSG pour la dernière journée de la phase de groupes. Elle a besoin d’une victoire pour s’assurer la place en barrages de la Ligue des champions, même si un match nul pourrait bien suffire aux deux équipes.”Après quatre ans, je suis bien intégré ici. Le VfB m’a permis de réaliser le rêve de jouer la Ligue des champions. Je me sens très bien”, a ajouté Millot, qui a prolongé il y a un an son bail à Stuttgart jusqu’à l’été 2028.Ses débuts ont été compliqués, avec un temps d’adaptation nécessaire alors qu’il n’avait pas encore fêté ses 19 ans au moment de rejoindre le sud-est de l’Allemagne et le Bade-Wurtemberg.Il prend une toute autre dimension avec Stuttgart à la fin de l’exercice 2022/23, avec l’arrivée sur le banc de Sebastian Hoeness, qui en fait immédiatement l’un des hommes de base de son animation offensive.”Il évolue cette saison à un très haut niveau, comme c’était le cas la saison dernière, il est encore très jeune et a un très gros potentiel”, a souligné Hoeness. Au point d’attirer l’attention du sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps.Père de deux enfants, Millot a rapidement postulé pour les Jeux olympiques de Paris-2024, remplissant les critères d’âge (né après le 1er janvier 2001) et autorisé à y participer par son club.Avec seulement un seul match avec les espoirs avant les Jeux, il a gagné sa place de titulaire auprès du sélectionneur Thierry Henry. Le champion du monde 1998 et d’Europe 2000 n’avait toutefois guère apprécié la provocation de Millot envers le banc argentin après la qualification pour les demi-finales, qui lui avait coûté un carton rouge.Son enthousiasme, parfois excessif, lui a encore joué des tours avec Stuttgart, écopant d’un carton jaune après un échange verbal avec le défenseur de Fribourg Philipp Lienhart il y a dix jours, un cinquième avertissement depuis le début de la saison synonyme de suspension à Mayence (défaite 2-0).Peut-être un mal pour un bien, puisqu’il a pu se reposer pour préparer au mieux le duel contre les Parisiens au Neckarstadion.

Face au succès de l’IA chinoise, la tech américaine voit rouge

L’irruption du rival chinois de ChatGPT sur la scène jusqu’à présent très américaine de l’intelligence artificielle (IA) a ravivé les angoisses de la Silicon Valley et de Washington, qui appellent à mettre les bouchées doubles pour battre la Chine avant qu’il ne soit trop tard.”Si l’Amérique se laisse distancer par la Chine dans le domaine de l’IA, elle se laissera distancer partout: économiquement, militairement, scientifiquement, dans l’éducation, partout”, a lancé mardi Chuck Schumer, sénateur démocrate.La semaine dernière, la start-up chinoise DeepSeek a sorti un nouveau modèle d’IA générative similaire à ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google) et d’autres, pour une fraction des coûts induits par les géants américains.L’adoption ultra rapide de DeepSeek a suscité l’ébahissement, l’admiration, la chute de Nvidia (fournisseur de puces de pointe pour l’IA) à Wall Street et de nombreuses mises en garde.”L’innovation de la Chine avec DeepSeek est frappante, mais ce n’est rien comparé à ce qui se passera si la Chine bat les États-Unis sur l’objectif ultime de l’AGI, l’intelligence artificielle générale”, a continué Chuck Schumer devant les autres élus, évoquant le graal ultime d’OpenAI et ses concurrents: une IA aux capacités cognitives équivalentes à celles des humains.”Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas permettre que cela se produise.”- “Phénoménal” -Depuis des années, le gouvernement américain multiplie les mesures pour préserver son avance dans l’IA, considérée comme un enjeu de sécurité nationale.Les contrôles à l’exportation restreignent ainsi l’accès de la Chine aux puces les plus sophistiquées, notamment celles de Nvidia, qui ont donné naissance à l’IA générative chez OpenAI.Peine perdue: DeepSeek a indiqué s’être servi de semi-conducteurs de Nvidia, moins perfectionnés (dont l’importation est autorisée) et de méthodes différentes pour parvenir à un résultat équivalent aux meilleurs modèles américains.L’application arrive en tête des téléchargements sur Apple et des entreprises américaines adoptent déjà l’interface de programmation du modèle pour leurs propres services d’IA.Comme Perplexity, qui combine un assistant IA et un moteur de recherche. “L’intégration du (modèle) R1 de DeepSeek avec la recherche en ligne, c’est vraiment phénoménal, on voit le modèle penser à voix haute comme une personne intelligente et consulter des centaines de sources”, s’est félicité sux X Aravind Srinivas, patron de la start-up californienne.Il a précisé que les données des utilisateurs sont hébergés sur des serveurs occidentaux.Du patron de Microsoft Satya Nadella à Donald Trump, de nombreuses personnalités ont exhorté la tech américaine à considérer DeepSeek comme une incitation à mettre les bouchées doubles.Sam Altman, patron d’OpenAI, s’est dit “impressionné”, mais aussi “revigoré” par cette nouvelle concurrence.- “Balle dans le pied” -Mais de nombreux élus et figures de la tech associent avant tout les technologies chinoises à la désinformation et à l’espionnage.”Soyons clairs: DeepSeek R1 est une autre branche numérique du Parti communiste chinois (qui) censure toute critique du Parti et du président Xi”, a déclaré sur X l’élu républicain Mark Green.”L’intégration de l’IA chinoise dans les sociétés occidentales devrait nous inquiéter”, a réagi Ross Burley, cofondateur de l’ONG Centre for Information Resilience. “Nous avons vu à maintes reprises comment Pékin utilise sa domination technologique à des fins de surveillance, de contrôle et de coercition, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays”.Mark Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook, Instagram), brandit l’épouvantail chinois face aux élus américains chaque fois qu’ils envisagent d’encadrer ses plateformes.”DeepSeek fait du très bon travail (…) Mais si vous lui demandez si la (répression sur la) place Tiananmen a eu lieu, il le niera”, a-t-il dit récemment au micro de Joe Rogan. “S’il doit y avoir un modèle open source que tout le monde utilise, nous devrions vouloir que ce soit un modèle américain, n’est-ce pas ?”D’après le site spécialisé The Information, Meta a formé des groupes de crise pour disséquer DeepSeek et améliorer Llama, son propre modèle ouvert.La peur de la Chine est si forte aux Etats-Unis qu’elle a permis, fait rarissime, d’unir les républicains et démocrates. Ils ont voté une loi l’année dernière pour interdire TikTok, filiale du groupe chinois ByteDance.Une approche jugée contre-productive par de nombreux ingénieurs.Zhiding Yu a ainsi raconté sur X comment un stagiaire chinois de son équipe chez Nvidia a choisi de rejoindre DeepSeek en 2023, quand la start-up était encore minuscule.”Si nous continuons à fomenter des théories géopolitiques et à créer des environnements hostiles aux chercheurs chinois, nous nous tirons une balle dans le pied”, a-t-il écrit. “Nous avons besoin d’une plus grande diversité de talents”.