Turquie: nouvelle mobilisation après l’incarcération du maire d’Istanbul

L’opposition a organisé de nouveaux rassemblements lundi soir en Turquie avec une mobilisation étudiante qui enfle pour protester contre l’incarcération du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.”Ce n’est pas un rassemblement mais une action de défiance contre le fascisme”, a lancé Ozgur Ozel, le leader du CHP, principal parti d’opposition, aux dizaines de milliers de personnes réunies devant la municipalité d’Istanbul où des manifestations sont organisées tous les soirs depuis l’arrestation du maire mercredi dernier.”Enterrez ceux qui vous ignorent”, a également déclaré M. Ozel, en référence aux chaînes progouvernementales qui ne diffusent pas les images des manifestations.Il a appelé au boycott de ces chaînes et d’une dizaine de compagnies qu’il estime proches du gouvernement, dont une chaîne de cafés.Des manifestations ont également eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces du pays, selon un décompte de l’AFP. Ce mouvement, d’une ampleur inédite depuis la grande vague de protestation de Gezi à Istanbul, en 2013, suscite une réaction musclée des autorités.Les manifestations ont été interdites dans les trois plus grandes villes du pays – Istanbul, Ankara et Izmir – et plus de 1.130 personnes ont été interpellées en six jours tandis que 43 ont été arrêtées lundi soir, selon le ministre de l’Intérieur.”Cessez de troubler la paix de nos concitoyens par vos provocations”, a martelé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan en s’adressant à l’opposition lors d’un discours télévisé. “Ne jouez plus avec les nerfs de la nation”, a-t-il affirmé.Démis de ses fonctions et incarcéré dimanche, le maire d’Istanbul était au même moment investi par son parti, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force de l’opposition, comme son candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028.Cette primaire purement symbolique, maintenue dimanche par le CHP de Mustafa Kemal, le fondateur de la République turque, a réuni quelque 15 millions de votants en soutien à l’édile.- Plus de 1.300 arrestations -Face à la contestation, les autorités ont déployé d’importants effectifs de police qui ont procédé à plus de 1.300 arrestations depuis mercredi, selon le ministre de l’Intérieur. Ce dernier a affirmé que 123 policiers avaient été blessés dans des heurts en marge des rassemblements.Au moins dix journalistes, dont un photographe de l’AFP, ont été arrêtés lundi à l’aube à leur domicile à Istanbul et Izmir, a rapporté l’association turque de défense des droits humains MLSA.”Ces attaques et entraves à la liberté de la presse doivent cesser immédiatement. (…) Nous demandons la libération des journalistes interpellés et appelons le ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya à prendre des mesures pour s’assurer que les forces de l’ordre respectent le droit d’informer”, a réagi Erol Önderoglu, représentant de RSF en Turquie.”Les autorités turques doivent mettre fin à l’usage inutile et aveugle de la force par les forces de sécurité contre des manifestants pacifiques, et enquêter sur les actes de violence illégaux commis par la police”, a déclaré de son côté Amnesty International dans un communiqué.La Grèce s’est émue lundi de la situation “instable et préoccupante” chez sa voisine. Et l’Union européenne a appelé la Turquie à “respecter les valeurs démocratiques”.- “Atteinte à la démocratie” -“L’incarcération du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu ainsi que de nombreuses autres personnalités constituent des atteintes graves à la démocratie”, a déploré dimanche soir la diplomatie française, après avoir déjà condamné son arrestation mercredi.À l’unisson, l’Allemagne, où vit la plus grande communauté turque à l’étranger, a condamné lundi l’incarcération et la suspension “totalement inacceptables” de M. Imamoglu, Berlin y voyant un “mauvais signal pour la démocratie”.Une manifestation a réuni plus d’un millier de personnes dimanche à Berlin, ont rapporté les médias locaux.Outre M. Imamoglu, près de cinquante co-accusés ont également été placés en détention dimanche pour “corruption” et “terrorisme”, selon la presse turque.Parmi eux figurent deux maires d’arrondissement d’Istanbul, membres eux aussi du CHP. Les deux élus ont été destitués et l’un d’eux, accusé de “terrorisme”, a été remplacé par un administrateur nommé par l’Etat, ont annoncé les autorités.L’arrestation du maire a mis sous pression l’économie de la Turquie, déjà aux prises avec une grave crise inflationniste, entraînant une chute de la Bourse ainsi que de la livre turque, tombée à son plus bas historique face au dollar. Le président turc a évoqué lundi “des fluctuations artificielles sans fondement dans l’économie”.”Nous avons géré avec succès la récente volatilité du marché en utilisant efficacement les outils à notre disposition”, a-t-il assuré.

Turquie: nouvelle mobilisation après l’incarcération du maire d’Istanbul

L’opposition a organisé de nouveaux rassemblements lundi soir en Turquie avec une mobilisation étudiante qui enfle pour protester contre l’incarcération du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.”Ce n’est pas un rassemblement mais une action de défiance contre le fascisme”, a lancé Ozgur Ozel, le leader du CHP, principal parti d’opposition, aux dizaines de milliers de personnes réunies devant la municipalité d’Istanbul où des manifestations sont organisées tous les soirs depuis l’arrestation du maire mercredi dernier.”Enterrez ceux qui vous ignorent”, a également déclaré M. Ozel, en référence aux chaînes progouvernementales qui ne diffusent pas les images des manifestations.Il a appelé au boycott de ces chaînes et d’une dizaine de compagnies qu’il estime proches du gouvernement, dont une chaîne de cafés.Des manifestations ont également eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces du pays, selon un décompte de l’AFP. Ce mouvement, d’une ampleur inédite depuis la grande vague de protestation de Gezi à Istanbul, en 2013, suscite une réaction musclée des autorités.Les manifestations ont été interdites dans les trois plus grandes villes du pays – Istanbul, Ankara et Izmir – et plus de 1.130 personnes ont été interpellées en six jours tandis que 43 ont été arrêtées lundi soir, selon le ministre de l’Intérieur.”Cessez de troubler la paix de nos concitoyens par vos provocations”, a martelé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan en s’adressant à l’opposition lors d’un discours télévisé. “Ne jouez plus avec les nerfs de la nation”, a-t-il affirmé.Démis de ses fonctions et incarcéré dimanche, le maire d’Istanbul était au même moment investi par son parti, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force de l’opposition, comme son candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028.Cette primaire purement symbolique, maintenue dimanche par le CHP de Mustafa Kemal, le fondateur de la République turque, a réuni quelque 15 millions de votants en soutien à l’édile.- Plus de 1.300 arrestations -Face à la contestation, les autorités ont déployé d’importants effectifs de police qui ont procédé à plus de 1.300 arrestations depuis mercredi, selon le ministre de l’Intérieur. Ce dernier a affirmé que 123 policiers avaient été blessés dans des heurts en marge des rassemblements.Au moins dix journalistes, dont un photographe de l’AFP, ont été arrêtés lundi à l’aube à leur domicile à Istanbul et Izmir, a rapporté l’association turque de défense des droits humains MLSA.”Ces attaques et entraves à la liberté de la presse doivent cesser immédiatement. (…) Nous demandons la libération des journalistes interpellés et appelons le ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya à prendre des mesures pour s’assurer que les forces de l’ordre respectent le droit d’informer”, a réagi Erol Önderoglu, représentant de RSF en Turquie.”Les autorités turques doivent mettre fin à l’usage inutile et aveugle de la force par les forces de sécurité contre des manifestants pacifiques, et enquêter sur les actes de violence illégaux commis par la police”, a déclaré de son côté Amnesty International dans un communiqué.La Grèce s’est émue lundi de la situation “instable et préoccupante” chez sa voisine. Et l’Union européenne a appelé la Turquie à “respecter les valeurs démocratiques”.- “Atteinte à la démocratie” -“L’incarcération du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu ainsi que de nombreuses autres personnalités constituent des atteintes graves à la démocratie”, a déploré dimanche soir la diplomatie française, après avoir déjà condamné son arrestation mercredi.À l’unisson, l’Allemagne, où vit la plus grande communauté turque à l’étranger, a condamné lundi l’incarcération et la suspension “totalement inacceptables” de M. Imamoglu, Berlin y voyant un “mauvais signal pour la démocratie”.Une manifestation a réuni plus d’un millier de personnes dimanche à Berlin, ont rapporté les médias locaux.Outre M. Imamoglu, près de cinquante co-accusés ont également été placés en détention dimanche pour “corruption” et “terrorisme”, selon la presse turque.Parmi eux figurent deux maires d’arrondissement d’Istanbul, membres eux aussi du CHP. Les deux élus ont été destitués et l’un d’eux, accusé de “terrorisme”, a été remplacé par un administrateur nommé par l’Etat, ont annoncé les autorités.L’arrestation du maire a mis sous pression l’économie de la Turquie, déjà aux prises avec une grave crise inflationniste, entraînant une chute de la Bourse ainsi que de la livre turque, tombée à son plus bas historique face au dollar. Le président turc a évoqué lundi “des fluctuations artificielles sans fondement dans l’économie”.”Nous avons géré avec succès la récente volatilité du marché en utilisant efficacement les outils à notre disposition”, a-t-il assuré.

Burkina journalists held after defending freedom of speech: media bodyMon, 24 Mar 2025 21:30:01 GMT

Authorities detained two journalists in Burkina Faso on Monday after the media body to which they belong denounced attacks on freedom of expression under the country’s military rulers, the association said.The Journalists’ Association of Burkina Faso (AJB) said on Facebook that its president Guezouma Sanogo and deputy president Boukari Ouoba were detained at a national …

Burkina journalists held after defending freedom of speech: media bodyMon, 24 Mar 2025 21:30:01 GMT Read More »

Rabbin agressé à Orléans: un mineur connu de la justice sera jugé en avril

L’adolescent interpellé après l’agression violente samedi du rabbin d’Orléans, en pleine rue et devant son fils, sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants de cette ville, a annoncé lundi le parquet.Déféré au parquet d’Orléans lundi, il sera jugé des chefs de violences volontaires “commises en raison de l’appartenance ou de la non appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion”, a précisé la procureure de la République d’Orléans Emmanuelle Bochenek-Puren.Le mineur a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention “conformément aux réquisitions du ministère public”, a indiqué la magistrate lundi soir.Lors de son placement en garde à vue, “il a déclaré être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne”, sans qu'”aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare”. Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, “il nie être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu”.L’adolescent est “impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé sur la commune d’Orléans”, a aussi précisé le communiqué.A chaque fois, “il a déclaré une identité différente”, explique la magistrate.Le jeune homme a par ailleurs “refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification lors de son placement en garde à vue, avant de s’y soumettre en fin de mesure”, selon la même source.Il a alors admis être de nationalité marocaine.Deux grammes de résine de cannabis ont été trouvés en sa possession et il “est également poursuivi pour avoir refusé de se soumettre aux relevés et prélèvements permettant d’établir son identité et pour usage de stupéfiants”.Son audience devant le tribunal pour enfants est prévue en avril à Orléans et se déroulera à huis clos.- “Je vais bien” -Au sujet du déroulé de l’agression, survenue “aux environs de 13H40” samedi, le mineur aurait abordé le rabbin Arié Engelberg “en se filmant, le questionnant sur sa religion (…) tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction”.Le rabbin s’est approché de son agresseur et a poussé son téléphone pour faire cesser la captation des images.”Il a alors reçu différents coups au visage, avant d’être ceinturé et mordu au niveau de l’omoplate, malgré ses gestes défensifs”, en présence de son fils de neuf ans, a ajouté le communiqué.Une enquête avait alors été “immédiatement ouverte”.”Grâce à Dieu, je vais bien, mon fils. Ça va de mieux en mieux. On a reçu énormément de soutien”, a déclaré le rabbin d’Orléans dimanche soir sur BFMTV.M. Engelberg a aussi raconté que son agresseur lui a demandé s’il était juif. “J’ai répondu oui” et “il a commencé à dire +tous les Juifs sont des fils de…+”, a dit le rabbin.Il s’est aussi adressé aux membres de sa communauté dimanche, “très choqué”.Jusqu’à présent, la ville avait été plutôt épargnée par les actes antisémites, selon le président de la communauté israélite de la ville, André Druon, et l’émotion était encore vive lundi.Une marche silencieuse “en soutien au rabbin” est également prévue mardi à 18H00 à Orléans, à l’appel de plusieurs associations juives locales, tandis que 300 personnes s’étaient déjà rassemblées dimanche place de la Bastille à Paris.L’agression a aussi suscité de nombreuses condamnations dans la classe politique.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi au cours d’un déplacement à Belfort le “double visage” de l’antisémitisme, celui “de l’islamisme” et celui de “l’extrême gauche”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur.Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques pour la deuxième année consécutive, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.

Rabbin agressé à Orléans: un mineur connu de la justice sera jugé en avril

L’adolescent interpellé après l’agression violente samedi du rabbin d’Orléans, en pleine rue et devant son fils, sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants de cette ville, a annoncé lundi le parquet.Déféré au parquet d’Orléans lundi, il sera jugé des chefs de violences volontaires “commises en raison de l’appartenance ou de la non appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion”, a précisé la procureure de la République d’Orléans Emmanuelle Bochenek-Puren.Le mineur a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention “conformément aux réquisitions du ministère public”, a indiqué la magistrate lundi soir.Lors de son placement en garde à vue, “il a déclaré être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne”, sans qu'”aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare”. Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, “il nie être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu”.L’adolescent est “impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé sur la commune d’Orléans”, a aussi précisé le communiqué.A chaque fois, “il a déclaré une identité différente”, explique la magistrate.Le jeune homme a par ailleurs “refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification lors de son placement en garde à vue, avant de s’y soumettre en fin de mesure”, selon la même source.Il a alors admis être de nationalité marocaine.Deux grammes de résine de cannabis ont été trouvés en sa possession et il “est également poursuivi pour avoir refusé de se soumettre aux relevés et prélèvements permettant d’établir son identité et pour usage de stupéfiants”.Son audience devant le tribunal pour enfants est prévue en avril à Orléans et se déroulera à huis clos.- “Je vais bien” -Au sujet du déroulé de l’agression, survenue “aux environs de 13H40” samedi, le mineur aurait abordé le rabbin Arié Engelberg “en se filmant, le questionnant sur sa religion (…) tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction”.Le rabbin s’est approché de son agresseur et a poussé son téléphone pour faire cesser la captation des images.”Il a alors reçu différents coups au visage, avant d’être ceinturé et mordu au niveau de l’omoplate, malgré ses gestes défensifs”, en présence de son fils de neuf ans, a ajouté le communiqué.Une enquête avait alors été “immédiatement ouverte”.”Grâce à Dieu, je vais bien, mon fils. Ça va de mieux en mieux. On a reçu énormément de soutien”, a déclaré le rabbin d’Orléans dimanche soir sur BFMTV.M. Engelberg a aussi raconté que son agresseur lui a demandé s’il était juif. “J’ai répondu oui” et “il a commencé à dire +tous les Juifs sont des fils de…+”, a dit le rabbin.Il s’est aussi adressé aux membres de sa communauté dimanche, “très choqué”.Jusqu’à présent, la ville avait été plutôt épargnée par les actes antisémites, selon le président de la communauté israélite de la ville, André Druon, et l’émotion était encore vive lundi.Une marche silencieuse “en soutien au rabbin” est également prévue mardi à 18H00 à Orléans, à l’appel de plusieurs associations juives locales, tandis que 300 personnes s’étaient déjà rassemblées dimanche place de la Bastille à Paris.L’agression a aussi suscité de nombreuses condamnations dans la classe politique.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi au cours d’un déplacement à Belfort le “double visage” de l’antisémitisme, celui “de l’islamisme” et celui de “l’extrême gauche”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur.Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques pour la deuxième année consécutive, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.

‘Nazis got better treatment,’ judge says of Trump admin deportations

A federal judge on Monday sharply criticized the Trump administration’s summary deportation of alleged Venezuelan gang members, saying “Nazis got better treatment” from the United States during World War II.President Donald Trump sent two planeloads of Venezuelan migrants to a prison in El Salvador on March 15 after invoking an obscure wartime law known as the 1798 Alien Enemies Act (AEA).James Boasberg, chief judge of the US District Court in Washington, issued a restraining order that same day temporarily barring the Trump administration from carrying out any further deportation flights under the AEA.The Justice Department is seeking to have the order lifted and a three-judge US Court of Appeals panel heard oral arguments in the closely watched case on Monday.Justice Department attorney Drew Ensign said the judge’s order “represents an unprecedented and enormous intrusion upon the powers of the executive branch” and “enjoins the president’s exercise of his war and foreign affairs powers.”Judge Patricia Millett appeared unconvinced and said the lower court judge was not disputing Trump’s presidential authority only the denial of individual court hearings to the deportees.Attorneys for several of the deported Venezuelans have said that their clients were not members of the Tren de Aragua (TdA) gang, had committed no crimes and were targeted largely on the basis of their tattoos.”Nazis got better treatment under the Alien Enemies Act,” said Millett, an appointee of former Democratic president Barack Obama. “They had hearing boards before people were removed.””People on those planes on that Saturday had no opportunity to challenge their removal under the AEA,” she said. “Y’all could have picked me up on Saturday and thrown me on a plane thinking I’m a member of Tren de Aragua and given me no chance to protest it.”Somehow it’s a violation of presidential war powers for me to say, ‘Excuse me, no, I’m not. I’d like a hearing?'”Judge Justin Walker, a Trump appointee, also suggested that court hearings were warranted but appeared more receptive to the arguments that the judge’s order impinged on presidential powers.The third judge on the panel is an appointee of former Republican president George H.W. Bush.The AEA, which has previously only been used during the War of 1812, World War I and World War II, gives the government vast powers to round up citizens of a “hostile nation” during wartime.- ‘Disappeared’ -Lee Gelernt, a lawyer for the American Civil Liberties Union, which filed suit against the deportations, told the appeals court panel that the Trump administration was using the AEA “to try and short circuit immigration proceedings.”The government would likely immediately resume AEA deportations if the temporary restraining order was lifted, Gelernt said.”We are talking about people being sent to El Salvador, to one of the worst prisons in the world, incommunicado,” he said. “They’re essentially being disappeared.”In a 37-page opinion issued on Monday, Boasberg, the district court judge, said that migrants subject to potential deportation under the AEA should be “entitled to individualized hearings to determine whether the Act applies to them at all.”Trump has repeatedly lashed out at Boasberg, even going so far as to call for his impeachment, a remark that drew a rare public rebuke from Supreme Court Chief Justice John Roberts.The contentious case has raised concerns among legal experts that the Trump administration would potentially ignore the court order, triggering a constitutional crisis.Ahead of the hearing, Deputy Attorney General Todd Blanche announced plans to send three alleged TdA members facing extortion and kidnapping charges to Chile under the AEA.Blanche said the Justice Department “is taking every step within the bounds of the law to ensure these individuals are promptly sent to Chile to face justice.”

Pour le début de campagne au Canada, Trump est sur toutes les lèvres

Le conservateur Pierre Poilievre a tenté lundi de convaincre les électeurs canadiens, appelés aux urnes le 28 avril, qu’il était le candidat le plus solide pour affronter Donald Trump, dont le nom est sur toutes les lèvres pour ce début de campagne électorale.Des élections anticipées ont été déclenchées la veille par Mark Carney, le nouveau Premier ministre canadien et candidat libéral, qui a demandé un mandat fort pour faire face au président américain et a déploré lundi la rupture “de l’amitié” qui unissait les deux pays.Toute la politique canadienne, dominée par les libéraux et les conservateurs, est bouleversée depuis plusieurs semaines par le retour du républicain à la Maison Blanche et son offensive contre son voisin du nord. Le déclenchement d’une guerre commerciale à coups de droits de douane a profondément choqué le pays qui redoute une récession. Et Donald Trump y a ajouté des menaces répétées d’annexion.Accompagné de sa femme et de ses deux jeunes enfants dans une usine d’emballage en banlieue de Toronto, Pierre Poilievre, le candidat des conservateurs, a cherché à tordre le cou à l’idée de sa proximité avec le président américain.”Il y a une raison pour laquelle Donald Trump veut que les libéraux, qui sont faibles et déconnectés, soient au pouvoir. Ils lui ont donné le contrôle de notre économie”, a affirmé Pierre Poilievre, en référence au récent commentaire de Donald Trump qui a affirmé qu’il préférerait traiter avec un libéral.- “Peur” -“Je sais que les gens ont peur, qu’ils se sentent menacés, qu’ils ont vécu l’enfer au cours de la dernière décennie et qu’ils sont maintenant confrontés à ces menaces injustifiées de la part du président Trump qui, franchement, devrait arrêter”.Il a promis de “ramener des emplois” au Canada pour stimuler l’économie et permettre au Canada de “faire face aux Américains en position de force”.Pour Valerie Orr, électrice du Parti conservateur de 81 ans, l’omniprésence de Donald Trump dans la campagne est contre-productive.”Cette menace venue du sud a détourné trop d’attention”, a-t-elle déclaré à l’AFP après le discours de son favori.”Qui a déjà entendu parler d’un État de la taille du Canada… Allez, soyons réalistes”, a-t-elle ajouté, souhaitant que l’on parle surtout des défis auxquels les gens sont confrontés pour parvenir à “joindre les deux bouts au quotidien”.- “Choses extraordinaires” -La question du coût de la vie est ailleurs l’un des sujets qui a causé la chute de l’ex-Premier ministre Justin Trudeau, qui vient de céder sa place à Mark Carney.L’ancien dirigeant des banques centrales du Canada et de l’Angleterre, âgé de 60 ans, a depuis tenté de se démarquer de son prédécesseur dont il a été le conseiller économique.Mark Carney a rappelé lundi que les Canadiens ont toujours été là quand les Etats-Unis en avaient besoin.”Dans cette crise provoquée par le président américain, nous déplorons une amitié perdue ou du moins une amitié mise à rude épreuve”, a-t-il expliqué depuis Gander (nord-est), ville qui a abrité des milliers de passagers américains bloqués après les attentats du 11-Septembre.”Les Canadiens ont fait des choses extraordinaires pour les Américains lorsqu’ils en avaient besoin. Maintenant, nous devons faire des choses extraordinaires pour nous-mêmes”, a déclaré le candidat libéral.Dans une pique au chef conservateur, M. Carney a estimé que le président américain attendait de voir si le prochain Premier ministre canadien “était en phase avec lui” ou “si c’était quelqu’un qui défend les intérêts des Canadiens”. Au moment de la démission de Justin Trudeau, début janvier, les libéraux semblaient promis à une lourde défaite: les conservateurs étaient alors crédités de plus de 20 points d’avance dans les sondages.Lundi, les libéraux étaient à 37,8% et les conservateurs à 37,2%.Les chefs de parti s’affronteront lors de deux débats, l’un en français, l’autre en anglais, les 16 et 17 avril. 

Wall Street lifted on hopes for softer Trump tariffs

Wall Street rose sharply on Monday, as the White House indicated that President Donald Trump was contemplating imposing less drastic US tariffs next week than previously thought. Investor sentiment has been jolted in recent weeks by fears that the president’s hardball policies could deal a painful blow to the global economy.April 2 is now the focus of attention, with Trump labelling it “Liberation Day” as he prepares to unveil a raft of “reciprocal” measures — imposing tariffs on other countries equal to those in place against the United States.A White House official told AFP on Monday that the sector-specific levies he had previously threatened “may or may not happen” as planned on April 2, adding that the situation was currently fluid.All three major indices on Wall Street closed higher, with the tech-rich Nasdaq ending the day up 2.3 percent. The trade news was “definitely the main cause” of the rise in Wall Street stocks, Steve Sosnick from Interactive Brokers told AFP. “Investors clearly hate the idea of tariffs,” he said. “So any news that implies that the burden of tariffs will be will be lighter than expected will be taken as a positive by the market.”- European rally loses steam -European markets open buoyantly on Monday, but pared gains during the day, with London, Paris and Frankfurt all losing ground, albeit modestly.Markets also digested purchasing managers’ index (PMI) data that showed business activity in the eurozone increased for the third consecutive month in March. The closely watched survey also showed that UK business activity hit a six-month high, a glimmer of good news for Britain’s otherwise-struggling economy.Asian markets fluctuated through the day, with Tokyo falling while Hong Kong and Shanghai rose.Chinese electric carmaker BYD’s shares rose by three percent, regaining some lost ground on the news it made more than $100 billion in 2024.Its price had dropped more than eight percent on Friday following a report that the European Commission was conducting a foreign subsidy investigation into its plant in Hungary. Jakarta dived more than four percent at one point, extending a recent sell-off. Gold slid back slightly to around $3,010 an ounce (28.3 grams), having hit a series of records last week to a peak of more than $3,057 owing to a surge in demand for safe havens.Holders of the asset could see prices continue to fall, according to Fawad Razaqzada, market analyst at StoneX financial services.”Moving forward, the gold forecast may not be as strong as the first months of the year,” he said. “We think that the pace of the buying could at least slow, if not reverse.”- Key figures around 2030 GMT -New York – Dow: UP 1.4 percent at 42,583.32 points (close)New York – S&P: UP 1.8 percent 5,767.57 (close)New York – Nasdaq: UP 2.3 percent at 18,188.59 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 8,638.01 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.3 percent at 8,022.33 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.2 percent at 22,852.66 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.2 percent at 37,608.49 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.9 percent at 23,905.56 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,370.03 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0805 from $1.0815 on FridayPound/dollar: UP at $1.2924 from $1.2918Dollar/yen: UP at 150.58 yen from 149.36 yenEuro/pound: DOWN at 83.58 pence from 83.72 penceWest Texas Intermediate: UP 1.2 percent at $69.11 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.3 percent at $73.00 per barrel