En Guadeloupe, l’assainissement des eaux usées passe au vert

Au coeur d’un lotissement qui fait face à la mer des Caraïbes, dans la commune de Vieux-Fort, dans le sud de la Guadeloupe, une installation d’un genre nouveau a pris place: un bassin de gravier, bientôt couvert d’oiseaux de paradis. C’est une station d’épuration.”C’est une station dite en filtre planté”, précise Muriel Gruel, technicienne au syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), qui a inauguré ce bassin mi-mars.”On assure le traitement des eaux usées du nouveau groupe scolaire de 300 élèves, de 53 logements et de 400 m² de commerces”, détaille fièrement Muriel Gruel.Cette inauguration n’a l’air de rien mais en Guadeloupe, où plus de la moitié des stations d’épuration sont non-conformes à la réglementation, les stations en filtre planté pourraient être une solution bien réelle.Un filtre planté, c’est un grand bassin “dans lequel on a installé des drains et différentes couches de graviers” qui filtreront l’eau, avant “de la renvoyer dans le milieu naturel”, décrit Virginie Clérima de l’Office international de l’eau, qui a mené une expérimentation de ces stations d’épurations aux Caraïbes.Car si le concept existe avec des roseaux en milieu tempéré, notamment dans l’Hexagone, ce n’est pas le cas en milieu tropical. Le roseau y est une espèce invasive et “on a dû trouver une plante équivalente, capable d’oxygéner le filtre pour aider l’action des micro-organismes”, explique Mme Clérima. Au fil des essais, c’est l’héliconia qui a été choisie. Cette plante apparentée à l’oiseau de paradis enchaîne les qualités. “Elle croît rapidement, ne favorise pas la prolifération de moustiques, permet une bonne oxygénation et de surcroît, elle est jolie et résiliente en cas de cyclone”, liste Virginie Clérima.- Enjeux cruciaux -La station de Vieux-Fort a été inaugurée par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, lors de son déplacement en Guadeloupe du 15 au 17 mars.L’enjeu est crucial pour l’archipel: selon les dernières données communiquées par l’Office de l’eau, 56% des stations d’épuration étaient non-conformes à la réglementation en 2022. Et le réseau de l’assainissement non collectif reste mal cartographié, avec un indice de connaissance de 35 sur 120, selon l’office guadeloupéen.Conséquence: les eaux de baignades voient leur qualité se dégrader d’année en année, au point qu’un rapport du Conseil économique, social et environnemental (Cese) alertait fin 2022 “sur la pollution des eaux du littoral qui risquent d’être de plus en plus souvent interdites à la baignade”.La première station en filtre planté de Guadeloupe a vu le jour à Petit-Canal, dans le nord de Basse-Terre, au milieu des années 2010.”C’était un prototype pour une école qu’on avait monté en deux mois”, se souvient Leslie Verepla, chargée du projet à l’époque, évoquant une “solution idéale fondée sur la nature”.Le modèle a depuis été dupliqué, notamment à Vieux-Fort, où la station a coûté 2,7 millions d’euros, financés à 70% par le fonds vert pour l’accélération de la transition écologique dans les territoires, lancé en 2023, et à 30% par l’Office français de la biodiversité (OFB).”Nous aimerions monter à 60% sur ces projets-là”, confie à l’AFP Sylvie Gustave-dit-Duflo, la présidente du conseil d’administration de l’OFB.Quant à l’entretien, le coût reste minime: un passage par semaine suffit à constater le bon fonctionnement du système, les contrôles de conformité sont simples à réaliser et l’entretien relève de celui des espaces verts, défendent les partisans de la méthode.La Guadeloupe compte désormais quatre stations de ce type. Certains acteurs affichent même l’ambition d’en installer au moins une par commune et de voir évoluer la règlementation qui interdit, pour l’heure, la phytoépuration pour l’assainissement individuel.

Raids israéliens meurtriers au Liban en riposte à des tirs de roquettes

Israël a mené samedi des frappes au Liban voisin, tuant huit personnes selon les autorités, après l’interception de roquettes tirées depuis le territoire libanais, le Premier ministre libanais mettant en garde contre le risque d’une nouvelle guerre après quatre mois de trêve.Le Hezbollah libanais pro-iranien a nié toute responsabilité dans les tirs de roquettes qui n’ont pas été revendiqués, accusant “l’ennemi israélien” de chercher “des prétextes pour poursuivre ses attaques contre le Liban”.Ces tirs sur Israël sont les premiers sur le nord du pays depuis l’entrée en vigueur, le 27 novembre, d’un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre l’armée israélienne et le Hezbollah. Ce dernier avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas au début de la guerre à Gaza lancée à la suite de l’attaque meurtrière du 7-Octobre.La trêve a apporté un calme relatif au Liban après plus d’un an d’hostilités malgré les frappes qu’Israël continue de mener tous les deux ou trois jours sur des objectifs présentés comme liés au Hezbollah, depuis le retrait incomplet de des troupes du sud du Liban le 15 février.Samedi matin, les sirènes d’alerte ont retenti à Metula, un village israélien frontalier. L’armée de l’air israélienne a intercepté trois roquettes sur six tirées du sud du Liban vers la région de la Galilée (nord), selon un responsable.En réponse, l’armée israélienne a annoncé avoir ciblé “des dizaines de lanceurs de roquettes et un centre de commandement d’où opéraient des terroristes du Hezbollah” dans le sud du Liban.Selon l’agence nationale d’information libanaise ANI, citant le ministère de la Santé, cinq personnes incluant une enfant ont alors été tuées et huit blessées dans la localité de Touline.- “Deuxième vague” -Dans la soirée, les autorités israéliennes ont annoncé “une deuxième vague de frappes contre des dizaines de cibles terroristes du Hezbollah”.L’ANI a rapporté dans la foulée plusieurs frappes israéliennes dans le sud et l’est du pays, notamment à Tyr (sud), où elle a fait état de trois morts et plusieurs blessés.Une source sécuritaire a précisé à l’AFP qu’un responsable du Hezbollah était visé par une frappe à Tyr, sans confirmer s’il figurait parmi les victimes.L’armée libanaise a annoncé, après les tirs, avoir démantelé “trois rampes de lancement de roquettes artisanales dans une zone située au nord du fleuve Litani”, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne.Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a mis en garde “contre le risque que les opérations militaires reprennent à la frontière sud. Cela pourrait entraîner le Liban dans une nouvelle guerre, aux conséquences désastreuses”. La France a condamné les tirs de roquettes contre Israël, tout en appelant Israël “à la retenue suite à la reprise de ses frappes en réponse à ces tirs”. La Jordanie a, elle, appelé à une “action internationale immédiate pour mettre fin à l’agression israélienne contre le Liban”.- “Reprendre la guerre” -En septembre 2024, les hostilités transfrontalières avaient dégénéré en guerre ouverte avec des bombardements israéliens massifs au Liban, notamment sur les fiefs du Hezbollah.Ce dernier, acteur incontournable de la vie politique au Liban, est sorti très affaibli de cet épisode et sa direction a été largement décimée.Plus d’un million de personnes avaient fui le sud du Liban en raison des hostilités, dont environ 100.000 sont toujours déplacées, selon l’ONU.Côté israélien, les tirs de roquettes par le Hezbollah suivant le 7 octobre 2023 avaient provoqué le déplacement d’environ 60.000 habitants du nord du pays, dont une partie seulement sont rentrés chez eux ces dernières semaines après le feu vert des autorités.Seulement 8% de la population est revenue à Metula et certains habitants sont repartis samedi après les tirs, a indiqué le maire de la ville, David Azoulay. “Nous devrions reprendre la guerre, même si une seule balle est tirée vers Israël”, a-t-il dit.Israël mène ces nouvelles frappes sur le Liban au moment où son armée intensifie ses opérations dans la bande de Gaza après avoir rompu mardi un cessez-le-feu qui était en vigueur depuis le 19 janvier dans ce territoire ravagé par la guerre déclenchée il y a plus de 17 mois par le Hamas.L’offensive israélienne cette semaine a fait plus de 520 morts selon le bilan de la Défense civile de Gaza.Une frappe israélienne dans un campement du sud du territoire a tué un haut responsable du Hamas, Salah al-Bardawil et sa femme, a indiqué à l’AFP une source au sein de l’organisation islamiste dans la nuit de samedi à dimanche.

Raids israéliens meurtriers au Liban en riposte à des tirs de roquettes

Israël a mené samedi des frappes au Liban voisin, tuant huit personnes selon les autorités, après l’interception de roquettes tirées depuis le territoire libanais, le Premier ministre libanais mettant en garde contre le risque d’une nouvelle guerre après quatre mois de trêve.Le Hezbollah libanais pro-iranien a nié toute responsabilité dans les tirs de roquettes qui n’ont pas été revendiqués, accusant “l’ennemi israélien” de chercher “des prétextes pour poursuivre ses attaques contre le Liban”.Ces tirs sur Israël sont les premiers sur le nord du pays depuis l’entrée en vigueur, le 27 novembre, d’un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre l’armée israélienne et le Hezbollah. Ce dernier avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas au début de la guerre à Gaza lancée à la suite de l’attaque meurtrière du 7-Octobre.La trêve a apporté un calme relatif au Liban après plus d’un an d’hostilités malgré les frappes qu’Israël continue de mener tous les deux ou trois jours sur des objectifs présentés comme liés au Hezbollah, depuis le retrait incomplet de des troupes du sud du Liban le 15 février.Samedi matin, les sirènes d’alerte ont retenti à Metula, un village israélien frontalier. L’armée de l’air israélienne a intercepté trois roquettes sur six tirées du sud du Liban vers la région de la Galilée (nord), selon un responsable.En réponse, l’armée israélienne a annoncé avoir ciblé “des dizaines de lanceurs de roquettes et un centre de commandement d’où opéraient des terroristes du Hezbollah” dans le sud du Liban.Selon l’agence nationale d’information libanaise ANI, citant le ministère de la Santé, cinq personnes incluant une enfant ont alors été tuées et huit blessées dans la localité de Touline.- “Deuxième vague” -Dans la soirée, les autorités israéliennes ont annoncé “une deuxième vague de frappes contre des dizaines de cibles terroristes du Hezbollah”.L’ANI a rapporté dans la foulée plusieurs frappes israéliennes dans le sud et l’est du pays, notamment à Tyr (sud), où elle a fait état de trois morts et plusieurs blessés.Une source sécuritaire a précisé à l’AFP qu’un responsable du Hezbollah était visé par une frappe à Tyr, sans confirmer s’il figurait parmi les victimes.L’armée libanaise a annoncé, après les tirs, avoir démantelé “trois rampes de lancement de roquettes artisanales dans une zone située au nord du fleuve Litani”, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne.Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a mis en garde “contre le risque que les opérations militaires reprennent à la frontière sud. Cela pourrait entraîner le Liban dans une nouvelle guerre, aux conséquences désastreuses”. La France a condamné les tirs de roquettes contre Israël, tout en appelant Israël “à la retenue suite à la reprise de ses frappes en réponse à ces tirs”. La Jordanie a, elle, appelé à une “action internationale immédiate pour mettre fin à l’agression israélienne contre le Liban”.- “Reprendre la guerre” -En septembre 2024, les hostilités transfrontalières avaient dégénéré en guerre ouverte avec des bombardements israéliens massifs au Liban, notamment sur les fiefs du Hezbollah.Ce dernier, acteur incontournable de la vie politique au Liban, est sorti très affaibli de cet épisode et sa direction a été largement décimée.Plus d’un million de personnes avaient fui le sud du Liban en raison des hostilités, dont environ 100.000 sont toujours déplacées, selon l’ONU.Côté israélien, les tirs de roquettes par le Hezbollah suivant le 7 octobre 2023 avaient provoqué le déplacement d’environ 60.000 habitants du nord du pays, dont une partie seulement sont rentrés chez eux ces dernières semaines après le feu vert des autorités.Seulement 8% de la population est revenue à Metula et certains habitants sont repartis samedi après les tirs, a indiqué le maire de la ville, David Azoulay. “Nous devrions reprendre la guerre, même si une seule balle est tirée vers Israël”, a-t-il dit.Israël mène ces nouvelles frappes sur le Liban au moment où son armée intensifie ses opérations dans la bande de Gaza après avoir rompu mardi un cessez-le-feu qui était en vigueur depuis le 19 janvier dans ce territoire ravagé par la guerre déclenchée il y a plus de 17 mois par le Hamas.L’offensive israélienne cette semaine a fait plus de 520 morts selon le bilan de la Défense civile de Gaza.Une frappe israélienne dans un campement du sud du territoire a tué un haut responsable du Hamas, Salah al-Bardawil et sa femme, a indiqué à l’AFP une source au sein de l’organisation islamiste dans la nuit de samedi à dimanche.

China says to pursue ‘correct’ path of globalisation as trade woes mount

China’s number two leader told a gathering of business executives in Beijing on Sunday that the country would pursue economic globalisation despite “fragmentation”, a thinly veiled reference to trade turmoil sparked by US President Donald Trump.The China Development Forum convenes after weeks that have seen Trump slap multiple rounds of tariffs on goods from the country, threatening a vital lifeline as economic challenges persist.Chinese leaders have been seeking to steer a shaky economy onto a more stable path since the end of the pandemic, particularly by boosting consumption.They are also now seeking to assert the country’s role as a staunch defender of the multilateral economic system, as Trump wages tariff wars with major US trading partners including China, Canada and Mexico.”China will firmly stand on the correct side of history, that of fairness and justice, and act in a righteous manner amid the rough waters of the times,” Premier Li Qiang said.Li’s speech came at the opening of the annual forum, attended this year by prominent business leaders including Apple CEO Tim Cook.The country will “adhere to the correct direction of economic globalisation, practice true multilateralism and strive to be a force for stability and certainty”, Li vowed.And in apparent reference to renewed trade wars sparked by Trump, he added: “today, global economic fragmentation is intensifying”, while “instability and uncertainty are on the rise”.Beijing has in recent weeks expressed an open attitude toward engaging with Trump for trade talks.US Senator Steve Daines on Saturday met with He Lifeng, China’s Vice Premier responsible for economic matters, during a visit to Beijing viewed as a bid to ease strained relations.Daines is also meeting with Li on Sunday for talks that are expected to involve the cross-border flow of fentanyl and the deadly drug’s precursor chemicals from China into the United States.- ‘Candid dialogue’ -Trump says his new tariffs on China are due to Beijing’s failure to stem shipments of the chemicals, which underpin a devastating drug crisis.Beijing has insisted that it cracks down harshly on the illicit production and trade of drugs, describing the issue as one for Washington itself to solve.During his meeting with Daines, He said China “firmly opposes the politicisation, weaponisation and instrumentalisation of economic and trade issues”.The Vice Premier added that China is willing to “engage in candid dialogue” with the United States to resolve issues.The two countries have “many common interests and broad space for cooperation”, he added.The tariffs imposed by Trump since taking office in January amount to a 20 percent blanket hike on Chinese overseas shipments to the United States.The country’s exports reached record heights last year, but observers warn that turbulence in the global trading system could force Beijing to find other ways to boost activity.Data released Monday indicated an uneven recovery during the first two months of the year.Retail sales charted a moderate increase from the previous January-February period, though unemployment rose to its highest level recorded in two years.Beijing says it is targeting growth this year of around five percent — the same as last year and a goal considered ambitious by many economists.

China says to pursue ‘correct’ path of globalisation as trade woes mount

China’s number two leader told a gathering of business executives in Beijing on Sunday that the country would pursue economic globalisation despite “fragmentation”, a thinly veiled reference to trade turmoil sparked by US President Donald Trump.The China Development Forum convenes after weeks that have seen Trump slap multiple rounds of tariffs on goods from the country, threatening a vital lifeline as economic challenges persist.Chinese leaders have been seeking to steer a shaky economy onto a more stable path since the end of the pandemic, particularly by boosting consumption.They are also now seeking to assert the country’s role as a staunch defender of the multilateral economic system, as Trump wages tariff wars with major US trading partners including China, Canada and Mexico.”China will firmly stand on the correct side of history, that of fairness and justice, and act in a righteous manner amid the rough waters of the times,” Premier Li Qiang said.Li’s speech came at the opening of the annual forum, attended this year by prominent business leaders including Apple CEO Tim Cook.The country will “adhere to the correct direction of economic globalisation, practice true multilateralism and strive to be a force for stability and certainty”, Li vowed.And in apparent reference to renewed trade wars sparked by Trump, he added: “today, global economic fragmentation is intensifying”, while “instability and uncertainty are on the rise”.Beijing has in recent weeks expressed an open attitude toward engaging with Trump for trade talks.US Senator Steve Daines on Saturday met with He Lifeng, China’s Vice Premier responsible for economic matters, during a visit to Beijing viewed as a bid to ease strained relations.Daines is also meeting with Li on Sunday for talks that are expected to involve the cross-border flow of fentanyl and the deadly drug’s precursor chemicals from China into the United States.- ‘Candid dialogue’ -Trump says his new tariffs on China are due to Beijing’s failure to stem shipments of the chemicals, which underpin a devastating drug crisis.Beijing has insisted that it cracks down harshly on the illicit production and trade of drugs, describing the issue as one for Washington itself to solve.During his meeting with Daines, He said China “firmly opposes the politicisation, weaponisation and instrumentalisation of economic and trade issues”.The Vice Premier added that China is willing to “engage in candid dialogue” with the United States to resolve issues.The two countries have “many common interests and broad space for cooperation”, he added.The tariffs imposed by Trump since taking office in January amount to a 20 percent blanket hike on Chinese overseas shipments to the United States.The country’s exports reached record heights last year, but observers warn that turbulence in the global trading system could force Beijing to find other ways to boost activity.Data released Monday indicated an uneven recovery during the first two months of the year.Retail sales charted a moderate increase from the previous January-February period, though unemployment rose to its highest level recorded in two years.Beijing says it is targeting growth this year of around five percent — the same as last year and a goal considered ambitious by many economists.

Le nouveau Premier ministre canadien va déclencher des élections anticipées

Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, doit annoncer dimanche l’organisation d’élections anticipées le 28 avril, sur fond de guerre commerciale et de fortes tensions avec les Etats-Unis de Donald Trump.Le Canada est en plein chaos politique depuis des mois: motion de défiance, blocage du Parlement, démission début janvier de Justin Trudeau comme chef de gouvernement sur fond de forte impopularité…A cette crise interne est venue s’ajouter ces dernières semaines la montée des tensions avec le voisin américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump. Ce dernier a lancé une guerre commerciale avec son voisin et allié canadien et répète sans discontinuer, depuis des semaines, que le Canada est “destiné à être le 51e Etat”.Dans ce contexte, une semaine après sa prise de fonctions, Mark Carney, dont le parti est minoritaire au parlement, a choisi d’avancer de quelques mois les législatives qui auraient dû se tenir en octobre, ont indiqué des sources gouvernementales à l’AFP. M. Carney doit l’annoncer aux 41 millions de Canadiens dimanche lors d’une allocution à 12H30 heure locale (16H30 GMT).Les libéraux au pouvoir depuis dix ans semblaient, il y a quelques semaines encore, promis à une défaite électorale historique face aux conservateurs, jusqu’à ce que le président américain ne vienne mettre la politique canadienne sens dessus dessous.”Dans cette période de crise, le gouvernement a besoin d’un mandat fort et clair”, a déclaré jeudi Mark Carney en déplacement à Edmonton, dans l’ouest du pays.- “Du jamais-vu” -Alors qu’un vent de patriotisme agite le pays, les Canadiens placent pour cette élection les relations avec les Etats-Unis en tête de leurs préoccupations. Une question domine: qui, à la tête du Canada, pourra faire face à Donald Trump?Une configuration extraordinaire, alors que les élections canadiennes sont d’ordinaire centrées sur des questions de politique intérieure, entre coût de la vie, crise du logement ou encore immigration.Dans ce panorama politique complètement remanié, libéraux et conservateurs sont au coude-à-coude selon les derniers sondages, et la course s’annonce serrée.”Il est impossible à ce stade de faire des prédictions”, estime auprès de l’AFP Félix Mathieu, politologue à l’université de Winnipeg. “Mais cela va être une élection très suivie avec un taux de participation qui devrait être en hausse.””Beaucoup considèrent que c’est une élection existentielle, du jamais-vu”, ajoute-t-il.Tout oppose les deux principaux candidats: élu député à 25 ans, le conservateur Pierre Poilievre est un politicien professionnel, qui ne mâche pas ses mots et aime les formules choc.De l’autre côté, le libéral Mark Carney est un novice en politique. S’il a une longue expérience internationale comme gouverneur de la banque du Canada puis de la banque d’Angleterre, il se démarque par son profil plus discret et sa façon de peser chacun de ses mots.Quant aux autres partis, ils pourraient fortement pâtir de la volonté des électeurs de favoriser les grandes formations pour donner une majorité claire. Ainsi, le Nouveau Parti démocratique (NPD), comme le Bloc québécois, enregistrent des intentions de vote en baisse.La campagne sera rythmée par la question tarifaire puisque, dès le 2 avril, les droits de douane dits “réciproques” voulus par Donald Trump doivent entrer en vigueur.Ce dernier s’est déjà vanté vendredi d’avoir “complètement modifié l’élection” tout en précisant qu’il se “moquait de savoir qui gagnera”.

Le nouveau Premier ministre canadien va déclencher des élections anticipées

Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, doit annoncer dimanche l’organisation d’élections anticipées le 28 avril, sur fond de guerre commerciale et de fortes tensions avec les Etats-Unis de Donald Trump.Le Canada est en plein chaos politique depuis des mois: motion de défiance, blocage du Parlement, démission début janvier de Justin Trudeau comme chef de gouvernement sur fond de forte impopularité…A cette crise interne est venue s’ajouter ces dernières semaines la montée des tensions avec le voisin américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump. Ce dernier a lancé une guerre commerciale avec son voisin et allié canadien et répète sans discontinuer, depuis des semaines, que le Canada est “destiné à être le 51e Etat”.Dans ce contexte, une semaine après sa prise de fonctions, Mark Carney, dont le parti est minoritaire au parlement, a choisi d’avancer de quelques mois les législatives qui auraient dû se tenir en octobre, ont indiqué des sources gouvernementales à l’AFP. M. Carney doit l’annoncer aux 41 millions de Canadiens dimanche lors d’une allocution à 12H30 heure locale (16H30 GMT).Les libéraux au pouvoir depuis dix ans semblaient, il y a quelques semaines encore, promis à une défaite électorale historique face aux conservateurs, jusqu’à ce que le président américain ne vienne mettre la politique canadienne sens dessus dessous.”Dans cette période de crise, le gouvernement a besoin d’un mandat fort et clair”, a déclaré jeudi Mark Carney en déplacement à Edmonton, dans l’ouest du pays.- “Du jamais-vu” -Alors qu’un vent de patriotisme agite le pays, les Canadiens placent pour cette élection les relations avec les Etats-Unis en tête de leurs préoccupations. Une question domine: qui, à la tête du Canada, pourra faire face à Donald Trump?Une configuration extraordinaire, alors que les élections canadiennes sont d’ordinaire centrées sur des questions de politique intérieure, entre coût de la vie, crise du logement ou encore immigration.Dans ce panorama politique complètement remanié, libéraux et conservateurs sont au coude-à-coude selon les derniers sondages, et la course s’annonce serrée.”Il est impossible à ce stade de faire des prédictions”, estime auprès de l’AFP Félix Mathieu, politologue à l’université de Winnipeg. “Mais cela va être une élection très suivie avec un taux de participation qui devrait être en hausse.””Beaucoup considèrent que c’est une élection existentielle, du jamais-vu”, ajoute-t-il.Tout oppose les deux principaux candidats: élu député à 25 ans, le conservateur Pierre Poilievre est un politicien professionnel, qui ne mâche pas ses mots et aime les formules choc.De l’autre côté, le libéral Mark Carney est un novice en politique. S’il a une longue expérience internationale comme gouverneur de la banque du Canada puis de la banque d’Angleterre, il se démarque par son profil plus discret et sa façon de peser chacun de ses mots.Quant aux autres partis, ils pourraient fortement pâtir de la volonté des électeurs de favoriser les grandes formations pour donner une majorité claire. Ainsi, le Nouveau Parti démocratique (NPD), comme le Bloc québécois, enregistrent des intentions de vote en baisse.La campagne sera rythmée par la question tarifaire puisque, dès le 2 avril, les droits de douane dits “réciproques” voulus par Donald Trump doivent entrer en vigueur.Ce dernier s’est déjà vanté vendredi d’avoir “complètement modifié l’élection” tout en précisant qu’il se “moquait de savoir qui gagnera”.

Iraqis find Ramadan joy in centuries-old ring game

In a Baghdad arena, a crowd cheers to the rhythm of drums, not for a football match but for a fiery centuries-old game enjoyed by Iraqis during Ramadan called “mheibes”.”It’s a heritage game, the game of our ancestors, which unites all Iraqis,” said Jassem al-Aswad, a longtime mheibes champion in his early seventies and now president of the game’s national federation.The game involves members of one team hiding a ring — “mehbis” in Arabic — and the captain of the opposing team trying to guess who has it in the palm of his hand.And he has to do so within 10 minutes.Played during the holy Muslim fasting month of Ramadan, the game first appeared as early as the 16th century in Ottoman-era Baghdad, according to Iraqi folklore expert Adel al-Ardawi.More than 500 fans and players gathered in the stands and on the field for two matches: the Baghdad neighbourhood of Kadhimiya against the southern city of Nasiriyah, and the capital’s Al-Mashtal district versus a team from the port city of Basra.Everyone watched as the 40 players on one team huddled together under a blanket to avoid prying eyes, and decided who would hide the “mehbis” or signet ring worn by many Iraqi men.Sitting on the ground or on chairs, the members of the team hiding the ring then adopted serious expressions. Some closed their eyes, while others crossed their arms or even clenched their fists.The rival team captain carefully read these facial expressions and body language to try and guess who had the ring — before pronouncing the verdict.When the first team failed to guess correctly, the other team scored a point and the crowd went wild. – ‘It’s in our blood’ -“Iraqis love football the most, but mheibes comes a close second. It’s in our blood,” Kadhimiya captain Baqer al-Kazimi told AFP.The clean-shaven 51-year-old, who wears a black robe called a jellaba, said he inherited his love of the game from his father.Though mheibes was impacted during decades of conflict, including at the peak of the sectarian war between 2006 and 2008 marked by suicide attacks and kidnappings, Kazimi said he and others continued playing even during those dark years. He said that only the coronavirus pandemic forced players to put their hobby on hold.”Despite the sectarian violence, we played in cafes,” he said, recalling one game between players from the Sunni neighbourhood of Adhamiya and those from Kadhimiya, a predominantly Shiite area.The two districts were separated by a bridge that had been closed for years because of the violence.”We played on the bridge. Sunnis and Shiites met,” he said. Ahmed Maala from Basra recalled a game with a team from Baghdad that lasted all night. “I learned the game by playing with friends and family,” he said.”Mheibes will go down in history for its very large fan base throughout Iraq.”Passion for the game runs so deep that sometimes arguments erupt among players, even escalating into physical violence.In a country with nearly 400 teams, annual competitions see players from across the nation competing against each other, with 10 teams qualifying in Baghdad alone to represent the city’s different neighbourhoods.Mheibes champion Aswad said he hopes the game will one day expand beyond Iraq’s borders. “Just as Brazil popularised football, we will transmit this game to the whole world,” he said.