EDF: l’Etat actionnaire choisit un nouveau pilote pour accélérer la relance du nucléaire

Arrivé il y a un peu plus de deux ans, le patron d’EDF Luc Rémont ne devrait pas être reconduit à son poste, Emmanuel Macron prévoyant de le remplacer par le directeur général de Framatome Bernard Fontana, pour “accélérer” le chantier industriel pharaonique de la relance du nucléaire.Cette nomination, envisagée par le président de la République, pourrait intervenir rapidement, “dès que possible”, alors que le mandat d’administrateur de Luc Rémont s’achève à l’été, a précisé une source étatique proche du dossier. Elle doit d’abord être approuvée à l’Assemblée et au Sénat.Le choix de Bernard Fontana vise à “projeter EDF vers l’avenir”, a déclaré vendredi le Premier ministre François Bayrou. “C’est le patron de Framatome, c’est-à-dire ceux qui ont joué un rôle dans la filière nucléaire très important. C’est un industriel (…) il a l’habitude de diriger des équipes, d’accélérer des chantiers”, a-t-il souligné. Bernard Fontana dirige depuis septembre 2015 le français Framatome, filiale d’EDF et l’un de ses principaux fournisseurs en équipements, services et combustible pour l’industrie nucléaire.- “Maîtrise des coûts et du calendrier” -Luc Rémont se retrouve remercié quelques jours après un conseil de politique nucléaire (CPN), réuni lundi par Emmanuel Macron, un point d’étape sur l’avancement du programme de construction de six EPR2 qu’il avait annoncé en grande pompe en 2022. L’occasion pour l’Etat de remettre la pression sur EDF, sommé “d’amplifier les actions de maîtrise des coûts et du calendrier” de ce chantier colossal, sur des dizaines d’années et synonyme de gros investissements, selon le communiqué de l’Elysée lundi. L’Etat a en tête “des échéances majeures qui arrivent”, avec une “décision finale d’investissements” attendue en 2026, étape cruciale pour lancer le chantier, et “les premiers bétons (qui) doivent ensuite arriver le plus rapidement possible”, affirme la source étatique proche du dossier. Pour l’Etat, il s’agit d’éviter la répétition du scénario de Flamanville, le chantier de l’EPR normand émaillé d’aléas techniques qui ont fait déraper les coûts et le calendrier.”Aujourd’hui, souligne la source, “l’enjeu de maîtrise industrielle (…) est vraiment une priorité et pour le moment pas totalement satisfaisant”.Luc Rémont avait été nommé par l’Elysée en novembre 2022, en pleine crise énergétique après la guerre en Ukraine et à l’entrée d’un hiver tendu sous la menace de coupures électriques en raison de problèmes de corrosion dans le parc nucléaire français, dont une grande partie avait dû être mise à l’arrêt.Au sommet de l’Etat, on loue aujourd’hui le “gros travail” et les “progrès extrêmement importants” de Luc Rémont “sur le redressement de la production du parc existant”. Sous son mandat, EDF, repassée à 100% dans le giron de l’Etat, est redevenue rentable, lui donnant une meilleure assise pour lancer le programme nucléaire. On reconnaît aussi à Luc Rémont, selon une source gouvernementale, “un grand exercice de transparence” pour “objectiver l’ensemble des sujets (…) soulevés par ce programme”. Sans convaincre totalement l’Etat actionnaire. “Il y a besoin d’accélérer”, résume la source étatique.- “Pas” une “sanction” -Pour ne rien arranger, depuis plus d’un an, les relations d’EDF avec ses plus gros clients, les industriels français, se sont fortement dégradées. Critiqué pour des prix de l’électricité jugés trop élevés pour assurer la compétitivité voire la survie des usines, il s’est attiré les foudres de l’Etat soucieux d’éviter une désindustrialisation.Mais la décision d’écarter M. Rémont n’est “pas” une “sanction”, a répondu la source gouvernementale vendredi, soulignant la préférence de l’Etat pour un “profil industriel spécialiste du nucléaire”.”Le coeur de la raison de la nomination, c’est vraiment l’enjeu industriel, ce n’est pas le sujet de la politique commerciale”, a affirmé la source étatique.Contacté vendredi, EDF n’a souhaité faire aucun commentaire.Le secrétaire général de la CFE-Energie, premier syndicat d’EDF SA, Alexandre Grillat, a déploré un mandat de seulement deux ans pour Luc Rémont, compte tenu de la gouvernance de “long terme” d’un énergéticien comme EDF.  “Ce n’est pas une bonne chose pour l’entreprise”, a-t-il estimé.Quant au choix de M. Fontana, “au moins, c’est quelqu’un qui connait le groupe EDF” et qui vient d’un “métier du nucléaire”, s’est-il rassuré.nal-are-vl-im-ngu/ak/ab

EDF: l’Etat actionnaire choisit un nouveau pilote pour accélérer la relance du nucléaire

Arrivé il y a un peu plus de deux ans, le patron d’EDF Luc Rémont ne devrait pas être reconduit à son poste, Emmanuel Macron prévoyant de le remplacer par le directeur général de Framatome Bernard Fontana, pour “accélérer” le chantier industriel pharaonique de la relance du nucléaire.Cette nomination, envisagée par le président de la République, pourrait intervenir rapidement, “dès que possible”, alors que le mandat d’administrateur de Luc Rémont s’achève à l’été, a précisé une source étatique proche du dossier. Elle doit d’abord être approuvée à l’Assemblée et au Sénat.Le choix de Bernard Fontana vise à “projeter EDF vers l’avenir”, a déclaré vendredi le Premier ministre François Bayrou. “C’est le patron de Framatome, c’est-à-dire ceux qui ont joué un rôle dans la filière nucléaire très important. C’est un industriel (…) il a l’habitude de diriger des équipes, d’accélérer des chantiers”, a-t-il souligné. Bernard Fontana dirige depuis septembre 2015 le français Framatome, filiale d’EDF et l’un de ses principaux fournisseurs en équipements, services et combustible pour l’industrie nucléaire.- “Maîtrise des coûts et du calendrier” -Luc Rémont se retrouve remercié quelques jours après un conseil de politique nucléaire (CPN), réuni lundi par Emmanuel Macron, un point d’étape sur l’avancement du programme de construction de six EPR2 qu’il avait annoncé en grande pompe en 2022. L’occasion pour l’Etat de remettre la pression sur EDF, sommé “d’amplifier les actions de maîtrise des coûts et du calendrier” de ce chantier colossal, sur des dizaines d’années et synonyme de gros investissements, selon le communiqué de l’Elysée lundi. L’Etat a en tête “des échéances majeures qui arrivent”, avec une “décision finale d’investissements” attendue en 2026, étape cruciale pour lancer le chantier, et “les premiers bétons (qui) doivent ensuite arriver le plus rapidement possible”, affirme la source étatique proche du dossier. Pour l’Etat, il s’agit d’éviter la répétition du scénario de Flamanville, le chantier de l’EPR normand émaillé d’aléas techniques qui ont fait déraper les coûts et le calendrier.”Aujourd’hui, souligne la source, “l’enjeu de maîtrise industrielle (…) est vraiment une priorité et pour le moment pas totalement satisfaisant”.Luc Rémont avait été nommé par l’Elysée en novembre 2022, en pleine crise énergétique après la guerre en Ukraine et à l’entrée d’un hiver tendu sous la menace de coupures électriques en raison de problèmes de corrosion dans le parc nucléaire français, dont une grande partie avait dû être mise à l’arrêt.Au sommet de l’Etat, on loue aujourd’hui le “gros travail” et les “progrès extrêmement importants” de Luc Rémont “sur le redressement de la production du parc existant”. Sous son mandat, EDF, repassée à 100% dans le giron de l’Etat, est redevenue rentable, lui donnant une meilleure assise pour lancer le programme nucléaire. On reconnaît aussi à Luc Rémont, selon une source gouvernementale, “un grand exercice de transparence” pour “objectiver l’ensemble des sujets (…) soulevés par ce programme”. Sans convaincre totalement l’Etat actionnaire. “Il y a besoin d’accélérer”, résume la source étatique.- “Pas” une “sanction” -Pour ne rien arranger, depuis plus d’un an, les relations d’EDF avec ses plus gros clients, les industriels français, se sont fortement dégradées. Critiqué pour des prix de l’électricité jugés trop élevés pour assurer la compétitivité voire la survie des usines, il s’est attiré les foudres de l’Etat soucieux d’éviter une désindustrialisation.Mais la décision d’écarter M. Rémont n’est “pas” une “sanction”, a répondu la source gouvernementale vendredi, soulignant la préférence de l’Etat pour un “profil industriel spécialiste du nucléaire”.”Le coeur de la raison de la nomination, c’est vraiment l’enjeu industriel, ce n’est pas le sujet de la politique commerciale”, a affirmé la source étatique.Contacté vendredi, EDF n’a souhaité faire aucun commentaire.Le secrétaire général de la CFE-Energie, premier syndicat d’EDF SA, Alexandre Grillat, a déploré un mandat de seulement deux ans pour Luc Rémont, compte tenu de la gouvernance de “long terme” d’un énergéticien comme EDF.  “Ce n’est pas une bonne chose pour l’entreprise”, a-t-il estimé.Quant au choix de M. Fontana, “au moins, c’est quelqu’un qui connait le groupe EDF” et qui vient d’un “métier du nucléaire”, s’est-il rassuré.nal-are-vl-im-ngu/ak/ab

Une foule monstre défie Erdogan après l’arrestation du maire d’Istanbul

Une foule monstre a déferlé vendredi soir vers l’hôtel de ville d’Istanbul pour dénoncer l’arrestation du maire d’opposition, Ekrem Imamoglu, qui suscite une mobilisation inédite à travers la Turquie depuis une vague de contestation qui a secoué le pays en 2013. “Nous sommes ici avec 300.000 personnes”, a clamé devant l’hôtel de ville d’Istanbul Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale formation d’opposition dont est issu M. Imamoglu.Selon l’outil en ligne de comptage de foule Mapchecking, au moins plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont pressées aux abords immédiats du siège de la municipalité.La fermeture de ponts et de plusieurs voies d’accès décidée par les autorités ont selon lui empêché nombre de manifestants de rejoindre le site pour la troisième nuit consécutive, en dépit des avertissements du président Recep Tayyip Erdogan qui a juré de ne pas céder à la “terreur de la rue”.”Ne te tais pas sinon ce sera bientôt ton tour!”, ont chanté les manifestants, brandissant des pancartes “N’ayez pas peur, le peuple est là” et “Droit, loi, justice”.- “Coup d’Etat judiciaire” -“Nous ne donnerons pas notre aval à ce coup d’Etat judiciaire”, a lancé M. Özel, alors que le CHP s’apprêtait à désigner dimanche Ekrem Imamoglu comme son candidat à la prochaine élection présidentielle.Accusé de “corruption” et de “terrorisme”, le maire a été auditionné plusieurs heures vendredi selon son entourage. Il devrait être présenté samedi soir à un juge, selon des médias turcs.Lors de sa déposition, le maire d’Istanbul a affirmé n'”avoir commis aucun crime”, selon des propos rapportés par des médias proches de l’opposition.Des appels à manifester avaient été lancés dans plus de 45 villes à travers le pays et des incidents ont éclaté à Istanbul, Ankara et Izmir, troisième ville du pays où comme dans la capitale la police a fait usage de canons à eau.La télévision publique TRT a diffusé des images des manifestations pour dénoncer les “provocateurs”.Au total, des manifestations se sont tenues depuis mercredi dans au moins 40 des 81 provinces du pays, selon un comptage de l’AFP.Selon le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, 97 personnes ont été arrêtées, a-t-il indiqué sur X.Plusieurs journalistes qui couvraient les rassemlements ont été blessés à Istanbul par les forces  de l’ordre, ont constaté les journalistes de l’AFP. “La Turquie ne sera pas livrée à la terreur de la rue”, s’est insurgé plus tôt vendredi le président Erdogan, affirmant que les manifestations mèneraient à une “impasse”.”Désormais, personne ne doit s’attendre à ce que le CHP fasse de la politique dans des salles ou des bâtiments. Désormais, nous sommes dans la rue et sur les places”, avait prévenu jeudi M. Özel.Le ministre de la Justice, Yilmaz Tunç, a qualifié d'”illégaux et inacceptables” les appels répétés de l’opposition à manifester.Pour Soner Cagaptay du Washington Institute, “Erdogan a compris qu’après les primaires du CHP, Imamoglu allait s’imposer à l’échelle nationale et internationale comme le prochain président, et il a décidé d’agir”.”Une répression policière plus intense risque de provoquer des manifestations plus importantes, comme ce fut le cas en 2013 avec les manifestations du parc Gezi” d’Istanbul, qui avaient essaimé dans la quasi totalité des provinces turques, a-t-il ajouté.- “Ni voleur, ni terroriste” -L’annulation mardi soir du diplôme universitaire du maire d’Istanbul, réélu triomphalement l’an dernier après avoir ravi la capitale économique turque en 2019 au parti AKP (islamo-conservateur) au pouvoir, avait déjà dressé un obstacle sur sa route, la Constitution turque exigeant que tout candidat à la présidence justifie d’un diplôme d’enseignement supérieur.Les charges pesant contre lui, en particulier celle de “soutien au terrorisme”, font désormais redouter à ses partisans qu’il puisse être incarcéré à l’issue de sa garde à vue dimanche et remplacé par un administrateur nommé par l’État. “Nous ne cèderons pas la mairie à un admnistrateur d’Erdogan”, a promis vendredi soir le patron du CHP. “Le maire n’est ni corrompu, ni voleur, ni terroriste”, avait déjà martelé M. Özel la veille.Cinq maires CHP de districts d’Istanbul ont été arrêtés ces derniers mois, dont trois ont été placés en détention, et dix du parti DEM prokurde ont été remplacés par des administrateurs.  Cette contestation intervient un an après la débâcle subie par le Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan lors d’élections municipales, dans un contexte de crise économique.Les évènements ont pesé sur la Bourse d’Istanbul, qui a perdu plus de 16,5% cette semaine, un plongeon inédit depuis 2008 selon des économistes.

Une foule monstre défie Erdogan après l’arrestation du maire d’Istanbul

Une foule monstre a déferlé vendredi soir vers l’hôtel de ville d’Istanbul pour dénoncer l’arrestation du maire d’opposition, Ekrem Imamoglu, qui suscite une mobilisation inédite à travers la Turquie depuis une vague de contestation qui a secoué le pays en 2013. “Nous sommes ici avec 300.000 personnes”, a clamé devant l’hôtel de ville d’Istanbul Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale formation d’opposition dont est issu M. Imamoglu.Selon l’outil en ligne de comptage de foule Mapchecking, au moins plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont pressées aux abords immédiats du siège de la municipalité.La fermeture de ponts et de plusieurs voies d’accès décidée par les autorités ont selon lui empêché nombre de manifestants de rejoindre le site pour la troisième nuit consécutive, en dépit des avertissements du président Recep Tayyip Erdogan qui a juré de ne pas céder à la “terreur de la rue”.”Ne te tais pas sinon ce sera bientôt ton tour!”, ont chanté les manifestants, brandissant des pancartes “N’ayez pas peur, le peuple est là” et “Droit, loi, justice”.- “Coup d’Etat judiciaire” -“Nous ne donnerons pas notre aval à ce coup d’Etat judiciaire”, a lancé M. Özel, alors que le CHP s’apprêtait à désigner dimanche Ekrem Imamoglu comme son candidat à la prochaine élection présidentielle.Accusé de “corruption” et de “terrorisme”, le maire a été auditionné plusieurs heures vendredi selon son entourage. Il devrait être présenté samedi soir à un juge, selon des médias turcs.Lors de sa déposition, le maire d’Istanbul a affirmé n'”avoir commis aucun crime”, selon des propos rapportés par des médias proches de l’opposition.Des appels à manifester avaient été lancés dans plus de 45 villes à travers le pays et des incidents ont éclaté à Istanbul, Ankara et Izmir, troisième ville du pays où comme dans la capitale la police a fait usage de canons à eau.La télévision publique TRT a diffusé des images des manifestations pour dénoncer les “provocateurs”.Au total, des manifestations se sont tenues depuis mercredi dans au moins 40 des 81 provinces du pays, selon un comptage de l’AFP.Selon le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, 97 personnes ont été arrêtées, a-t-il indiqué sur X.Plusieurs journalistes qui couvraient les rassemlements ont été blessés à Istanbul par les forces  de l’ordre, ont constaté les journalistes de l’AFP. “La Turquie ne sera pas livrée à la terreur de la rue”, s’est insurgé plus tôt vendredi le président Erdogan, affirmant que les manifestations mèneraient à une “impasse”.”Désormais, personne ne doit s’attendre à ce que le CHP fasse de la politique dans des salles ou des bâtiments. Désormais, nous sommes dans la rue et sur les places”, avait prévenu jeudi M. Özel.Le ministre de la Justice, Yilmaz Tunç, a qualifié d'”illégaux et inacceptables” les appels répétés de l’opposition à manifester.Pour Soner Cagaptay du Washington Institute, “Erdogan a compris qu’après les primaires du CHP, Imamoglu allait s’imposer à l’échelle nationale et internationale comme le prochain président, et il a décidé d’agir”.”Une répression policière plus intense risque de provoquer des manifestations plus importantes, comme ce fut le cas en 2013 avec les manifestations du parc Gezi” d’Istanbul, qui avaient essaimé dans la quasi totalité des provinces turques, a-t-il ajouté.- “Ni voleur, ni terroriste” -L’annulation mardi soir du diplôme universitaire du maire d’Istanbul, réélu triomphalement l’an dernier après avoir ravi la capitale économique turque en 2019 au parti AKP (islamo-conservateur) au pouvoir, avait déjà dressé un obstacle sur sa route, la Constitution turque exigeant que tout candidat à la présidence justifie d’un diplôme d’enseignement supérieur.Les charges pesant contre lui, en particulier celle de “soutien au terrorisme”, font désormais redouter à ses partisans qu’il puisse être incarcéré à l’issue de sa garde à vue dimanche et remplacé par un administrateur nommé par l’État. “Nous ne cèderons pas la mairie à un admnistrateur d’Erdogan”, a promis vendredi soir le patron du CHP. “Le maire n’est ni corrompu, ni voleur, ni terroriste”, avait déjà martelé M. Özel la veille.Cinq maires CHP de districts d’Istanbul ont été arrêtés ces derniers mois, dont trois ont été placés en détention, et dix du parti DEM prokurde ont été remplacés par des administrateurs.  Cette contestation intervient un an après la débâcle subie par le Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan lors d’élections municipales, dans un contexte de crise économique.Les évènements ont pesé sur la Bourse d’Istanbul, qui a perdu plus de 16,5% cette semaine, un plongeon inédit depuis 2008 selon des économistes.

Pékin, Séoul et Tokyo cherchent à surmonter leurs différends face à l’offensive commerciale de Trump

Les chefs de la diplomatie du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud ont débuté samedi à Tokyo une rencontre visant à renforcer leur coopération, alors que la guerre commerciale engagée par les États-Unis menace la région. “La situation internationale est devenue de plus en plus difficile, et il n’est pas exagéré de dire que nous nous trouvons à un tournant de l’histoire”, a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya devant ses homologues chinois Wang Yi et sud-coréen Cho Tae-yul. Cette réunion trilatérale, la 11e sous ce format, intervient alors que l’Asie orientale se trouve particulièrement touchée par l’offensive douanière lancée tous azimuts par le président américain Donald Trump.Dans ce contexte, “il est plus que jamais nécessaire de redoubler d’efforts pour surmonter les divisions et les confrontations par le dialogue et la coopération”, a ajouté M. Iwaya en amont des discussions.Relevant que cette année marquait le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Wang Yi a estimé en amont de la rencontre que “c’est en réfléchissant sincèrement à l’histoire que nous pourrons mieux construire l’avenir”. Renforcer la coopération permettra de “résister ensemble aux risques” et de promouvoir la “compréhension mutuelle” entre les populations, a ajouté le ministre chinois.”La coopération entre les trois pays peut envoyer au monde un message d’espoir pour l’avenir”, a déclaré son homologue sud-coréen Cho Tae-yul, ajoutant espérer “des discussions ouvertes et franches (…) sur la question nucléaire nord-coréenne”. Les chefs d’Etat des trois pays s’étaient retrouvés en mai 2024 à Séoul pour leur premier sommet tripartite en cinq ans: ils y avaient convenu d’approfondir leurs liens commerciaux et réaffirmé leur objectif de dénucléarisation de la péninsule coréenne –en référence aux armements nucléaires développés par la Corée du Nord.Séoul et Tokyo adoptent généralement une position plus ferme à l’égard de Pyongyang que Pékin, qui demeure l’un des principaux alliés et bailleurs de fonds économiques de Pyongyang.- “Diversifier les options” -A Tokyo samedi, les ministres devraient notamment aborder les questions de coopération économique, de dialogue entre les peuples, et de mesures visant à contrer la baisse de la natalité –un problème critique pour les trois pays–, a rapporté la télévision publique japonaise NHK. Ils s’efforceront par ailleurs de s’entendre sur l’organisation d’un potentiel nouveau sommet trilatéral d’ici la fin de l’année, a ajouté la chaîne.Mais cette nouvelle réunion “devrait donner la priorité aux questions économiques, face aux offensives douanières de l’administration Trump”, avertit Lim Eul-chul, professeur à l’Institut d’études d’Extrême-Orient de Séoul.Les Etats-Unis ont déjà frappé de droits de douane additionnels de 20% les importations de produits chinois, et imposé des droits de 25% sur l’acier et l’aluminium, décision qui frappe durement le Japon et la Corée du Sud –avant une salve de droits de douane “réciproques” ciblant tous les pays, attendue début avril.Pour Patrica Kim, chercheuse à la Brookings Institution à Washington, les dirigeants de ces trois pays “sont de plus en plus contraints de diversifier leurs options” face à ces pressions américaines.”Il n’est pas surprenant que les trois plus grandes économies d’Asie orientale se tournent les unes vers les autres en quête de nouvelles opportunités économiques”, estime-t-elle auprès de l’AFP. Avant leur réunion, les trois ministres ont été reçus vendredi par le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba qui a plaidé pour une diplomatie “pragmatique”, y compris “sur les sujets de préoccupation”.Des discussions bilatérales sont également prévues samedi. En particulier, le Japon et la Chine tiendront leur premier “dialogue économique de haut niveau” en six ans.Les deux puissances tentent de renouer des relations qui, depuis des années, sont entachées notamment par d’historiques conflits territoriaux.Tokyo entend également convaincre Pékin de lever complètement l’interdiction des importations de fruits de mer japonais, imposée après le début du rejet dans l’océan de l’eau stockée sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima.Un dossier jugé crucial par M. Iwaya. La Chine a déjà annoncé en septembre se préparer à “reprendre progressivement” ses importations, mais sans mise en oeuvre effective pour l’heure.

Pékin, Séoul et Tokyo cherchent à surmonter leurs différends face à l’offensive commerciale de Trump

Les chefs de la diplomatie du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud ont débuté samedi à Tokyo une rencontre visant à renforcer leur coopération, alors que la guerre commerciale engagée par les États-Unis menace la région. “La situation internationale est devenue de plus en plus difficile, et il n’est pas exagéré de dire que nous nous trouvons à un tournant de l’histoire”, a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya devant ses homologues chinois Wang Yi et sud-coréen Cho Tae-yul. Cette réunion trilatérale, la 11e sous ce format, intervient alors que l’Asie orientale se trouve particulièrement touchée par l’offensive douanière lancée tous azimuts par le président américain Donald Trump.Dans ce contexte, “il est plus que jamais nécessaire de redoubler d’efforts pour surmonter les divisions et les confrontations par le dialogue et la coopération”, a ajouté M. Iwaya en amont des discussions.Relevant que cette année marquait le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Wang Yi a estimé en amont de la rencontre que “c’est en réfléchissant sincèrement à l’histoire que nous pourrons mieux construire l’avenir”. Renforcer la coopération permettra de “résister ensemble aux risques” et de promouvoir la “compréhension mutuelle” entre les populations, a ajouté le ministre chinois.”La coopération entre les trois pays peut envoyer au monde un message d’espoir pour l’avenir”, a déclaré son homologue sud-coréen Cho Tae-yul, ajoutant espérer “des discussions ouvertes et franches (…) sur la question nucléaire nord-coréenne”. Les chefs d’Etat des trois pays s’étaient retrouvés en mai 2024 à Séoul pour leur premier sommet tripartite en cinq ans: ils y avaient convenu d’approfondir leurs liens commerciaux et réaffirmé leur objectif de dénucléarisation de la péninsule coréenne –en référence aux armements nucléaires développés par la Corée du Nord.Séoul et Tokyo adoptent généralement une position plus ferme à l’égard de Pyongyang que Pékin, qui demeure l’un des principaux alliés et bailleurs de fonds économiques de Pyongyang.- “Diversifier les options” -A Tokyo samedi, les ministres devraient notamment aborder les questions de coopération économique, de dialogue entre les peuples, et de mesures visant à contrer la baisse de la natalité –un problème critique pour les trois pays–, a rapporté la télévision publique japonaise NHK. Ils s’efforceront par ailleurs de s’entendre sur l’organisation d’un potentiel nouveau sommet trilatéral d’ici la fin de l’année, a ajouté la chaîne.Mais cette nouvelle réunion “devrait donner la priorité aux questions économiques, face aux offensives douanières de l’administration Trump”, avertit Lim Eul-chul, professeur à l’Institut d’études d’Extrême-Orient de Séoul.Les Etats-Unis ont déjà frappé de droits de douane additionnels de 20% les importations de produits chinois, et imposé des droits de 25% sur l’acier et l’aluminium, décision qui frappe durement le Japon et la Corée du Sud –avant une salve de droits de douane “réciproques” ciblant tous les pays, attendue début avril.Pour Patrica Kim, chercheuse à la Brookings Institution à Washington, les dirigeants de ces trois pays “sont de plus en plus contraints de diversifier leurs options” face à ces pressions américaines.”Il n’est pas surprenant que les trois plus grandes économies d’Asie orientale se tournent les unes vers les autres en quête de nouvelles opportunités économiques”, estime-t-elle auprès de l’AFP. Avant leur réunion, les trois ministres ont été reçus vendredi par le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba qui a plaidé pour une diplomatie “pragmatique”, y compris “sur les sujets de préoccupation”.Des discussions bilatérales sont également prévues samedi. En particulier, le Japon et la Chine tiendront leur premier “dialogue économique de haut niveau” en six ans.Les deux puissances tentent de renouer des relations qui, depuis des années, sont entachées notamment par d’historiques conflits territoriaux.Tokyo entend également convaincre Pékin de lever complètement l’interdiction des importations de fruits de mer japonais, imposée après le début du rejet dans l’océan de l’eau stockée sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima.Un dossier jugé crucial par M. Iwaya. La Chine a déjà annoncé en septembre se préparer à “reprendre progressivement” ses importations, mais sans mise en oeuvre effective pour l’heure.

La start-up d’IA Perplexity confirme son ambition de racheter TikTok

La start-up d’intelligence artificielle (IA) américaine Perplexity a confirmé vendredi officiellement son ambition de racheter TikTok, assurant être la mieux placée pour acquérir la très populaire application sans “créer de monopole” et la doter d’un nouvel algorithme “transparent” et “open source”.L’entreprise, qui a mis au point un moteur de recherche en ligne renforcé à l’IA générative, est en compétition avec plusieurs autres groupes intéressés par la plateforme de la firme chinoise ByteDance, menacée d’interdiction aux Etats-Unis.”Perplexity est singulièrement bien placée pour reconstruire l’algorithme de TikTok sans créer de monopole, en combinant des capacités technologiques de classe mondiale avec l’indépendance” d’une petite société technologique au lieu d’un des géants du secteur, a écrit la start-up dans un communiqué.Selon la chaîne CNBC, l’offre soumise par Perplexity valoriserait TikTok à au moins 50 milliards de dollars.La jeune société avait déjà soumis à ByteDance, mi-janvier, une offre de fusion avec la filiale américaine de TikTok.L’entreprise basée à San Francisco estime que toute acquisition par une coalition d’investisseurs ou par un concurrent du réseau social aurait pour conséquence soit de conserver l’influence de ByteDance sur le crucial algorithme de recommandation, soit de créer un monopole.”L’ensemble de la société bénéficie de la libération des flux de contenus des manipulations des gouvernements étrangers et des monopoles internationaux”, argumente Perplexity.Son communiqué détaille ses ambitions pour la plateforme, notamment l’ajout de capacités de recherche pour trouver plus facilement des vidéos et l’amélioration de la personnalisation pour les utilisateurs.Surtout, elle veut concevoir son propre algorithme de recommandation “à partir de zéro”, et héberger les données “dans des centres de données américains avec une supervision américaine”.- Prétendants -Le 20 janvier, à peine investi, le président américain Donald Trump avait accordé un délai de 75 jours à ByteDance – qui pourrait être rallongé – pour céder ses activités américaines, soit jusqu’au 5 avril.Au terme de ce délai la très populaire plateforme est censée être interdite aux Etats-Unis, où elle a 170 millions d’utilisateurs, selon les termes d’une loi votée l’année dernière, au nom de la protection de la sécurité nationale.Plusieurs prétendants sont sur les rangs, même si ByteDance n’a pas fait part de son intention de vendre.”Nous négocions avec quatre groupes différents, et beaucoup de gens sont intéressés”, a répondu Donald Trump à une question sur TikTok, le 10 mars à bord d’Air Force One.Parmi les projets en lice figure le “Project Liberty” créé par le promoteur immobilier et propriétaire de l’Olympique de Marseille Frank McCourt et rejoint par le cofondateur du réseau social Reddit Alexis Ohanian.Leur objectif affiché est de rendre internet “plus sûr”, notamment en redonnant aux utilisateurs le contrôle de leurs données personnelles et en débarrassant l’application de son puissant algorithme de recommandation des contenus, qui a largement contribué à son succès.D’autres personnalités ont fait part de leur intérêt, dont l’influenceur MrBeast et Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor durant le premier mandat de Donald Trump.La Maison Blanche a par ailleurs évoqué d’autres acheteurs potentiels, tels que les entreprises Microsoft et Oracle.Perplexity a récemment ouvert des négociations pour lever entre 500 millions et 1 milliard de dollars, pour une valorisation de 18 milliards, selon la presse américaine.

La start-up d’IA Perplexity confirme son ambition de racheter TikTok

La start-up d’intelligence artificielle (IA) américaine Perplexity a confirmé vendredi officiellement son ambition de racheter TikTok, assurant être la mieux placée pour acquérir la très populaire application sans “créer de monopole” et la doter d’un nouvel algorithme “transparent” et “open source”.L’entreprise, qui a mis au point un moteur de recherche en ligne renforcé à l’IA générative, est en compétition avec plusieurs autres groupes intéressés par la plateforme de la firme chinoise ByteDance, menacée d’interdiction aux Etats-Unis.”Perplexity est singulièrement bien placée pour reconstruire l’algorithme de TikTok sans créer de monopole, en combinant des capacités technologiques de classe mondiale avec l’indépendance” d’une petite société technologique au lieu d’un des géants du secteur, a écrit la start-up dans un communiqué.Selon la chaîne CNBC, l’offre soumise par Perplexity valoriserait TikTok à au moins 50 milliards de dollars.La jeune société avait déjà soumis à ByteDance, mi-janvier, une offre de fusion avec la filiale américaine de TikTok.L’entreprise basée à San Francisco estime que toute acquisition par une coalition d’investisseurs ou par un concurrent du réseau social aurait pour conséquence soit de conserver l’influence de ByteDance sur le crucial algorithme de recommandation, soit de créer un monopole.”L’ensemble de la société bénéficie de la libération des flux de contenus des manipulations des gouvernements étrangers et des monopoles internationaux”, argumente Perplexity.Son communiqué détaille ses ambitions pour la plateforme, notamment l’ajout de capacités de recherche pour trouver plus facilement des vidéos et l’amélioration de la personnalisation pour les utilisateurs.Surtout, elle veut concevoir son propre algorithme de recommandation “à partir de zéro”, et héberger les données “dans des centres de données américains avec une supervision américaine”.- Prétendants -Le 20 janvier, à peine investi, le président américain Donald Trump avait accordé un délai de 75 jours à ByteDance – qui pourrait être rallongé – pour céder ses activités américaines, soit jusqu’au 5 avril.Au terme de ce délai la très populaire plateforme est censée être interdite aux Etats-Unis, où elle a 170 millions d’utilisateurs, selon les termes d’une loi votée l’année dernière, au nom de la protection de la sécurité nationale.Plusieurs prétendants sont sur les rangs, même si ByteDance n’a pas fait part de son intention de vendre.”Nous négocions avec quatre groupes différents, et beaucoup de gens sont intéressés”, a répondu Donald Trump à une question sur TikTok, le 10 mars à bord d’Air Force One.Parmi les projets en lice figure le “Project Liberty” créé par le promoteur immobilier et propriétaire de l’Olympique de Marseille Frank McCourt et rejoint par le cofondateur du réseau social Reddit Alexis Ohanian.Leur objectif affiché est de rendre internet “plus sûr”, notamment en redonnant aux utilisateurs le contrôle de leurs données personnelles et en débarrassant l’application de son puissant algorithme de recommandation des contenus, qui a largement contribué à son succès.D’autres personnalités ont fait part de leur intérêt, dont l’influenceur MrBeast et Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor durant le premier mandat de Donald Trump.La Maison Blanche a par ailleurs évoqué d’autres acheteurs potentiels, tels que les entreprises Microsoft et Oracle.Perplexity a récemment ouvert des négociations pour lever entre 500 millions et 1 milliard de dollars, pour une valorisation de 18 milliards, selon la presse américaine.

Clap de fin mercredi pour “Touche pas à mon poste”

Quinze ans après son lancement et de nombreuses polémiques, “Touche pas à mon poste” (TPMP) cessera définitivement mercredi, trois semaines seulement après l’arrêt de la chaîne C8 et son passage en webtélé, a annoncé Cyril Hanouna vendredi soir lors de son émission.”Mercredi, les chéris, ce sera la dernière de +Touche pas à mon poste+. On va faire une grosse fête, puisqu’on va maintenant se concentrer à notre projet”, a précisé l’animateur qui doit rejoindre le groupe M6 en septembre sur la chaîne W9 et Fun Radio, en évoquant un “séminaire” avec ses équipes pour “travailler sur la suite des opérations”.”Je sais que j’ai fait le maximum pour rester le plus longtemps avec vous. Et ça a été un carton énorme”, s’est-il félicité. “On a été premier talk grâce à vous, tous les soirs, on a fait le max. Sachez-le, on fera encore le max tout le temps”, a-t-il ajouté en conclusion de son émission.Avec l’arrêt de C8 le 28 février, “Baba” (surnom de l’animateur) avait annoncé qu’il continuerait sur Internet durant “quelques mois, peut-être jusqu’à fin avril”, avant son retour sur le petit écran à la rentrée.Dès le 3 mars, Cyril Hanouna et ses chroniqueurs avaient ainsi repris du service sur la webtélé Zoubida TV, transmise sur Dailymotion, YouTube, Molotov, myCANAL et les bouquets des box internet.Un changement de diffusion qui a attiré régulièrement un peu plus d’un million de téléspectateurs, selon les chiffres communiqués par l’animateur. – Longévité et polémiques -Lancée discrètement sur France 4 en 2010, avant d’être transférée en 2012 sur D8, devenue C8, avec son animateur star, TPMP est devenue l’une des émissions les plus populaires de France, revendiquant chaque jour en moyenne “deux millions et demi” de téléspectateurs sur la chaîne du groupe Canal+.Pour sa dernière soirée sur la TNT, le 27 février, le talk-show a même battu un “record historique” en réunissant près de 3,7 millions de téléspectateurs sur sa tranche la plus regardée.Une popularité et une longévité émaillée de nombreuses polémiques. Décidé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, et validé par le Conseil d’État, l’arrêt de la diffusion de C8 sur la télévision numérique terrestre (TNT) a été motivé par les “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de Cyril Hanouna. Sur ce total, 3,5 millions d’euros correspondent à une sanction record pour des insultes lancées au député LFI Louis Boyard dans TPMP en novembre 2022 et trois millions d’euros pour un canular jugé homophobe dans une déclinaison du programme en 2017.Au fil des années, l’émission a pris une tournure de plus en plus politique. L’animateur, qui n’écarte pas une candidature future à l’élection présidentielle, est notamment soutenu à droite et à l’extrême droite et boycotté par une partie de la gauche. Son inimitié avec La France insoumise est notoire. Dernier épisode en date: le parti de gauche radicale a été condamné vendredi à lui verser 3.500 euros pour atteinte au “droit à l’image”, en raison d’une caricature de l’animateur ayant valu au mouvement des accusations d’antisémitisme.L’annonce de l’arrivée de Cyril Hanouna dans le groupe M6, pour une émission télé quotidienne sur W9, également sur la TNT, ainsi qu’un programme sur Fun Radio, à partir du 1er septembre, a suscité des craintes en interne. M6 a affirmé à plusieurs reprises que l’animateur venait pour faire du “divertissement”, sans tonalité “politique”.Le groupe de médias a toutefois déjà dû le recadrer publiquement la semaine dernière pour avoir égratigné dans TPMP l’une de ses vedettes, Bruno Guillon.Â