Paris, îlot de chaleur dans les rudes montagnes du Kirghizstan
Pour arriver à Paris et voir la tour Eiffel, Nourjiguit Abdrakhman a franchi un col à plus de 3.200 mètres d’altitude, échappé à une avalanche et zigzagué sur des routes enneigées avant, enfin, d’apercevoir à travers le brouillard ce village du Kirghizstan.”Je me suis arrêté à Paris car les routes sont fermées, il y a trop de neige. Le temps qu’ils salent la route, je vais manger et me reposer”, raconte-t-il à l’AFP au chaud dans la cabine de son camion.A l’extérieur, la visibilité est quasi-nulle et les cristaux emportés par le blizzard fouettent le visage. Dans la vallée de Soussamyr, l’un des endroits les plus froids du Kirghizstan, la température est glaciale, avec un record à -47 °C à l’hiver 2023.Pour Nourjiguit Abdrakhman, ce hameau au nom officieux de Paris est l’une des rares sources de chaleur et de civilisation sur l’unique route reliant le nord et le sud du Kirghizstan, un pays d’Asie centrale parmi les plus montagneux au monde.”Ici, il y a un petit service de réparation mécanique, on peut changer un pneu”, dit le camionneur de 22 ans, qui doit relier la capitale Bichkek à la grande ville du sud, Och, 700 kilomètres et une quinzaine d’heures plus loin.- Route stratégique -Ce tracé comptant le plus d’accidents mortels au Kirghizstan est stratégique pour ce pays enclavé qui commerce avec la Russie, l’allié historique, et la Chine voisine, partenaire incontournable.Pour faire transiter un flux croissant de marchandises — entre 5.000 et 18.000 véhicules quotidiennement — le gouvernement kirghiz inaugurera au printemps une route alternative contournant Paris, plus rapide mais semblant aussi risquée.Paris reste pour le moment un passage obligatoire et a assis sa réputation en trois décennies d’indépendance de l’URSS. “Avant, il n’y avait rien, puis des conteneurs sont apparus, un village s’est formé”, explique Tamara Katchkynbaïeva, tenancière d’un café dans le hameau où vivent une centaine de Parisiens résistant aux “conditions difficiles”.Selon les locaux, Paris a été nommé en référence à la ville lumière par les camionneurs en raison des guirlandes des cafés brillant la nuit.”Nous avons commencé à nourrir et réchauffer les conducteurs entre deux cols. Il y a même une infirmerie pour les premiers soins”, indique Mme Katchkynbaïeva, qui propose les classiques de la cuisine centrasiatique à base de viande. L’été dernier, le village a eu son heure de gloire –à l’échelle locale– grâce à Nourjan Koubatbekov, le Gustave Eiffel kirghiz. Il a payé environ 14.000 dollars pour y faire construire une réplique de la Tour Eiffel.”Notre village s’appelle Paris et à Paris il y a bien une tour Eiffel”, dit à l’AFP M. Koubatbekov. Certes, sa tour ne fait que quinze mètres, vingt fois moins que l’originale, mais elle s’illumine aussi la nuit, comme celle sur le Champ-de-Mars.- Pas d’existence officielle -La comparaison avec la capitale française s’arrête là . Pas de Notre-Dame, mais une mosquée neuve. Pas de rats ou pigeons, mais des vaches et chevaux dans les étables.D’autant qu’officiellement, le Paris kirghiz n’existe pas, selon les autorités interrogées par l’AFP : il s’agit simplement du kilomètre 152 de la route Bichkek-Och avec quelques terres louées pour le commerce.”La population demande de légaliser la situation et d’officialiser le nom de Paris”, déclare la gérante du café, Mme Katchkynbaïeva.”Personne n’a de documents pour ces terres. Le village appartient en réalité à deux districts différents”, abonde le fermier Ourmat Noussoubaliev, l’un des pionniers à s’y être installé il y a 27 ans.”On attend la réponse au printemps, soit ils légalisent, soit ils rasent”, assure-t-il.En quittant Paris, les camionneurs et automobilistes doivent franchir plusieurs passages dépassant les 3.000 mètres d’altitude, dont le dangereux col du chameau, où sont peints partout sur la roche des numéros de dépanneurs.Les véhicules en panne peuvent se retrouver partiellement ensevelis sous des coulées de neige. Ce jour-là , Eldiar Doulatov fait partie des malchanceux.”Je n’ai pas de réseau, j’ai sept personnes dans la voiture, un tuyau a éclaté et le carburant fuit”, s’impatiente le conducteur.
Paris, îlot de chaleur dans les rudes montagnes du Kirghizstan
Pour arriver à Paris et voir la tour Eiffel, Nourjiguit Abdrakhman a franchi un col à plus de 3.200 mètres d’altitude, échappé à une avalanche et zigzagué sur des routes enneigées avant, enfin, d’apercevoir à travers le brouillard ce village du Kirghizstan.”Je me suis arrêté à Paris car les routes sont fermées, il y a trop de neige. Le temps qu’ils salent la route, je vais manger et me reposer”, raconte-t-il à l’AFP au chaud dans la cabine de son camion.A l’extérieur, la visibilité est quasi-nulle et les cristaux emportés par le blizzard fouettent le visage. Dans la vallée de Soussamyr, l’un des endroits les plus froids du Kirghizstan, la température est glaciale, avec un record à -47 °C à l’hiver 2023.Pour Nourjiguit Abdrakhman, ce hameau au nom officieux de Paris est l’une des rares sources de chaleur et de civilisation sur l’unique route reliant le nord et le sud du Kirghizstan, un pays d’Asie centrale parmi les plus montagneux au monde.”Ici, il y a un petit service de réparation mécanique, on peut changer un pneu”, dit le camionneur de 22 ans, qui doit relier la capitale Bichkek à la grande ville du sud, Och, 700 kilomètres et une quinzaine d’heures plus loin.- Route stratégique -Ce tracé comptant le plus d’accidents mortels au Kirghizstan est stratégique pour ce pays enclavé qui commerce avec la Russie, l’allié historique, et la Chine voisine, partenaire incontournable.Pour faire transiter un flux croissant de marchandises — entre 5.000 et 18.000 véhicules quotidiennement — le gouvernement kirghiz inaugurera au printemps une route alternative contournant Paris, plus rapide mais semblant aussi risquée.Paris reste pour le moment un passage obligatoire et a assis sa réputation en trois décennies d’indépendance de l’URSS. “Avant, il n’y avait rien, puis des conteneurs sont apparus, un village s’est formé”, explique Tamara Katchkynbaïeva, tenancière d’un café dans le hameau où vivent une centaine de Parisiens résistant aux “conditions difficiles”.Selon les locaux, Paris a été nommé en référence à la ville lumière par les camionneurs en raison des guirlandes des cafés brillant la nuit.”Nous avons commencé à nourrir et réchauffer les conducteurs entre deux cols. Il y a même une infirmerie pour les premiers soins”, indique Mme Katchkynbaïeva, qui propose les classiques de la cuisine centrasiatique à base de viande. L’été dernier, le village a eu son heure de gloire –à l’échelle locale– grâce à Nourjan Koubatbekov, le Gustave Eiffel kirghiz. Il a payé environ 14.000 dollars pour y faire construire une réplique de la Tour Eiffel.”Notre village s’appelle Paris et à Paris il y a bien une tour Eiffel”, dit à l’AFP M. Koubatbekov. Certes, sa tour ne fait que quinze mètres, vingt fois moins que l’originale, mais elle s’illumine aussi la nuit, comme celle sur le Champ-de-Mars.- Pas d’existence officielle -La comparaison avec la capitale française s’arrête là . Pas de Notre-Dame, mais une mosquée neuve. Pas de rats ou pigeons, mais des vaches et chevaux dans les étables.D’autant qu’officiellement, le Paris kirghiz n’existe pas, selon les autorités interrogées par l’AFP : il s’agit simplement du kilomètre 152 de la route Bichkek-Och avec quelques terres louées pour le commerce.”La population demande de légaliser la situation et d’officialiser le nom de Paris”, déclare la gérante du café, Mme Katchkynbaïeva.”Personne n’a de documents pour ces terres. Le village appartient en réalité à deux districts différents”, abonde le fermier Ourmat Noussoubaliev, l’un des pionniers à s’y être installé il y a 27 ans.”On attend la réponse au printemps, soit ils légalisent, soit ils rasent”, assure-t-il.En quittant Paris, les camionneurs et automobilistes doivent franchir plusieurs passages dépassant les 3.000 mètres d’altitude, dont le dangereux col du chameau, où sont peints partout sur la roche des numéros de dépanneurs.Les véhicules en panne peuvent se retrouver partiellement ensevelis sous des coulées de neige. Ce jour-là , Eldiar Doulatov fait partie des malchanceux.”Je n’ai pas de réseau, j’ai sept personnes dans la voiture, un tuyau a éclaté et le carburant fuit”, s’impatiente le conducteur.
Eaux: l’exécutif a autorisé Nestlé à utiliser des filtres illégaux, selon Le Monde et Radio France
Le Monde et Radio France affirment dans une enquête mardi que l’Elysée et Matignon ont laissé Nestlé commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires dès janvier 2023.Début 2024, visé par de premières révélations, Nestlé Waters, filiale du géant suisse de l’agroalimentaire, avait reconnu avoir eu recours à des systèmes interdits de microfiltration pour maintenir la “sécurité alimentaire” de ses eaux minérales. Le groupe, propriétaire en France des marques Vittel, Contrex et Hépar, puisées dans les Vosges, et Perrier dans le Gard, a accepté en septembre 2024 de payer une amende de 2 millions d’euros pour échapper à un procès, après une plainte de l’association Foodwatch. Citant des “échanges de mails et de notes ministérielles”, les deux médias accusent Matignon d’avoir dès 2023 “privilégié les intérêts de Nestlé au détriment des consommateurs” en accordant au groupe des dérogations sur l’usage de microfiltres.Radio France et Le Monde font état d’une note du 20 janvier 2023 du directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, qui recommande de “suspendre immédiatement l’autorisation d’exploitation et de conditionnement de l’eau pour les sites Nestlé des Vosges” et d’étendre cette interdiction “au site d’embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard)”. Jérôme Salomon citait un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur l’utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre, qui concluait que l’eau en sortie de puits n’était “pas microbiologiquement saine”.Cette note, qui aurait été transmise au cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, recommandait de refuser à Nestlé toute dérogation, au risque d’un contentieux avec Bruxelles. Mais un mois plus tard, les cabinets de Matignon et de l’Elysée auraient autorisé la microfiltration, selon les deux médias.Cette autorisation serait le fruit d’un actif lobbying, jusqu’à une rencontre entre des représentants de Nestlé et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée.Sollicité par l’AFP, l’Élysée a indiqué que “l’attention de ses équipes (avait) été attirée sur ce sujet par l’entreprise Nestlé” et qu’elle avait “renvoyé les intéressés vers les services de l’Etat compétents”, n’ayant “pas vocation à intervenir sur les méthodes de micro-filtration de l’eau”.Egalement interrogés, la DGS et Nestlé n’avaient pas encore réagi dans l’immédiat. Les révélations de presse ont conduit le Sénat à lancer en novembre une commission d’enquête. Un premier rapport sénatorial d’octobre 2024 pointait déjà l'”opacité” des pouvoirs publics et des industriels dans ce dossier. Foodwatch a de nouveau déposé plainte cet automne contre les pratiques de Nestlé et du groupe Sources Alma (Cristaline, St-Yorre…). L’association de consommateurs CLCV a aussi porté plainte contre X.”Le gouvernement français aurait cautionné une fraude d’ampleur mondiale. Foodwatch demande qu’un procès établisse les responsabilités et que des sanctions exemplaires tombent”, a réagi l’ONG mardi.Â
Eaux: l’exécutif a autorisé Nestlé à utiliser des filtres illégaux, selon Le Monde et Radio France
Le Monde et Radio France affirment dans une enquête mardi que l’Elysée et Matignon ont laissé Nestlé commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires dès janvier 2023.Début 2024, visé par de premières révélations, Nestlé Waters, filiale du géant suisse de l’agroalimentaire, avait reconnu avoir eu recours à des systèmes interdits de microfiltration pour maintenir la “sécurité alimentaire” de ses eaux minérales. Le groupe, propriétaire en France des marques Vittel, Contrex et Hépar, puisées dans les Vosges, et Perrier dans le Gard, a accepté en septembre 2024 de payer une amende de 2 millions d’euros pour échapper à un procès, après une plainte de l’association Foodwatch. Citant des “échanges de mails et de notes ministérielles”, les deux médias accusent Matignon d’avoir dès 2023 “privilégié les intérêts de Nestlé au détriment des consommateurs” en accordant au groupe des dérogations sur l’usage de microfiltres.Radio France et Le Monde font état d’une note du 20 janvier 2023 du directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, qui recommande de “suspendre immédiatement l’autorisation d’exploitation et de conditionnement de l’eau pour les sites Nestlé des Vosges” et d’étendre cette interdiction “au site d’embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard)”. Jérôme Salomon citait un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur l’utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre, qui concluait que l’eau en sortie de puits n’était “pas microbiologiquement saine”.Cette note, qui aurait été transmise au cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, recommandait de refuser à Nestlé toute dérogation, au risque d’un contentieux avec Bruxelles. Mais un mois plus tard, les cabinets de Matignon et de l’Elysée auraient autorisé la microfiltration, selon les deux médias.Cette autorisation serait le fruit d’un actif lobbying, jusqu’à une rencontre entre des représentants de Nestlé et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée.Sollicité par l’AFP, l’Élysée a indiqué que “l’attention de ses équipes (avait) été attirée sur ce sujet par l’entreprise Nestlé” et qu’elle avait “renvoyé les intéressés vers les services de l’Etat compétents”, n’ayant “pas vocation à intervenir sur les méthodes de micro-filtration de l’eau”.Egalement interrogés, la DGS et Nestlé n’avaient pas encore réagi dans l’immédiat. Les révélations de presse ont conduit le Sénat à lancer en novembre une commission d’enquête. Un premier rapport sénatorial d’octobre 2024 pointait déjà l'”opacité” des pouvoirs publics et des industriels dans ce dossier. Foodwatch a de nouveau déposé plainte cet automne contre les pratiques de Nestlé et du groupe Sources Alma (Cristaline, St-Yorre…). L’association de consommateurs CLCV a aussi porté plainte contre X.”Le gouvernement français aurait cautionné une fraude d’ampleur mondiale. Foodwatch demande qu’un procès établisse les responsabilités et que des sanctions exemplaires tombent”, a réagi l’ONG mardi.Â
Eaux: l’exécutif a autorisé Nestlé à utiliser des filtres illégaux, selon Le Monde et Radio France
Le Monde et Radio France affirment dans une enquête mardi que l’Elysée et Matignon ont laissé Nestlé commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires dès janvier 2023.Début 2024, visé par de premières révélations, Nestlé Waters, filiale du géant suisse de l’agroalimentaire, avait reconnu avoir eu recours à des systèmes interdits de microfiltration pour maintenir la “sécurité alimentaire” de ses eaux minérales. Le groupe, propriétaire en France des marques Vittel, Contrex et Hépar, puisées dans les Vosges, et Perrier dans le Gard, a accepté en septembre 2024 de payer une amende de 2 millions d’euros pour échapper à un procès, après une plainte de l’association Foodwatch. Citant des “échanges de mails et de notes ministérielles”, les deux médias accusent Matignon d’avoir dès 2023 “privilégié les intérêts de Nestlé au détriment des consommateurs” en accordant au groupe des dérogations sur l’usage de microfiltres.Radio France et Le Monde font état d’une note du 20 janvier 2023 du directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, qui recommande de “suspendre immédiatement l’autorisation d’exploitation et de conditionnement de l’eau pour les sites Nestlé des Vosges” et d’étendre cette interdiction “au site d’embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard)”. Jérôme Salomon citait un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur l’utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre, qui concluait que l’eau en sortie de puits n’était “pas microbiologiquement saine”.Cette note, qui aurait été transmise au cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, recommandait de refuser à Nestlé toute dérogation, au risque d’un contentieux avec Bruxelles. Mais un mois plus tard, les cabinets de Matignon et de l’Elysée auraient autorisé la microfiltration, selon les deux médias.Cette autorisation serait le fruit d’un actif lobbying, jusqu’à une rencontre entre des représentants de Nestlé et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée.Sollicité par l’AFP, l’Élysée a indiqué que “l’attention de ses équipes (avait) été attirée sur ce sujet par l’entreprise Nestlé” et qu’elle avait “renvoyé les intéressés vers les services de l’Etat compétents”, n’ayant “pas vocation à intervenir sur les méthodes de micro-filtration de l’eau”.Egalement interrogés, la DGS et Nestlé n’avaient pas encore réagi dans l’immédiat. Les révélations de presse ont conduit le Sénat à lancer en novembre une commission d’enquête. Un premier rapport sénatorial d’octobre 2024 pointait déjà l'”opacité” des pouvoirs publics et des industriels dans ce dossier. Foodwatch a de nouveau déposé plainte cet automne contre les pratiques de Nestlé et du groupe Sources Alma (Cristaline, St-Yorre…). L’association de consommateurs CLCV a aussi porté plainte contre X.”Le gouvernement français aurait cautionné une fraude d’ampleur mondiale. Foodwatch demande qu’un procès établisse les responsabilités et que des sanctions exemplaires tombent”, a réagi l’ONG mardi.Â
Where things stand in China-US trade tensions
China has made good on its threats to retaliate in the escalating trade war with the United States, imposing tariffs on American imports of energy, cars and machinery parts. That came just minutes after a 10 percent tariff hike on Chinese goods, announced by US President Donald Trump on Saturday, came into effect.Here’s the state of play in the rocky US-China trade relationship:- How much trade is at stake? -Trade between China and the United States, the world’s two largest economies, is vast, totalling more than $530 billion in 2024.Sales of Chinese goods to the United States over the same period totalled more than $400 billion, second only to Mexico.China is the dominant supplier of goods from electronics and electrical machinery to textiles and clothing, according to the Peterson Institute of International Economics (PIIE). But a yawning trade imbalance — $270.4 billion last year — has long raised hackles in Washington.So has China’s vast state support for its industries, sparking accusations of dumping, as well as its perceived mistreatment of US firms operating in its territory.China’s economy remains heavily reliant on exports to drive growth despite official efforts to raise domestic consumption, making its leaders reluctant to change the status quo.- What happened during Trump’s first term? -Trump stormed into the White House for his first term in 2016 vowing to get even with China, launching a trade war that imposed significant tariffs on hundreds of billions of dollars of Chinese goods.China responded with retaliatory tariffs on US products that particularly affected American farmers.Key US demands were greater access to China’s markets, broad reform of a business playing field that heavily favours Chinese firms, and a loosening of heavy state control by Beijing.After long, fraught negotiations the two sides agreed what became known as the “phase one” trade deal — a ceasefire in the nearly two-year trade war.Beijing agreed under that agreement to import $200 billion worth of US goods, including $32 billion in farm products and seafood.However, in the face of the Covid-19 pandemic and a US recession, analysts say Beijing fell well short of that commitment.”In the end, China bought only 58 percent of the US exports it had committed to purchase under the agreement, not even enough to reach its import levels from before the trade war,” the PIIE’s Chad P Brown wrote.- How did things change under Biden? -Joe Biden, whose presidency was bookended by Trump’s two terms in office, did not roll back the increases imposed by the Republican but took a more targeted approach when it came to tariff hikes.Under Biden, Washington expanded efforts to curb exports of state-of-the-art chips to China, part of a broader effort to prevent sensitive US technologies being used in Beijing’s military arsenal.His administration also used tariffs to take aim at what it called China’s “industrial overcapacity” — fears the country’s industrial subsidies for green energy, cars and batteries could flood global markets with cheap goods.Biden ordered tariffs last May on $18 billion worth of imports from China, accusing Beijing of “cheating” rather than competing.Under the hikes, tariffs on electric vehicles quadrupled to 100 percent, while the tariff for semiconductors surged from 25 percent to 50 percent.- What happens next? – Beijing’s new tariffs will come into effect on Monday.Tariffs of 15 percent will be imposed on imports of coal and liquefied natural gas from the United States.Crude oil, agricultural machinery, big-engined vehicles and pickup trucks face 10 percent duties.China is a major market for US energy exports and, according to Beijing customs data, imports of oil, coal and LNG totalled more than $7 billion last year.By following through with the levies, Trump has shown tariff threats were serious and not an opening gambit in negotiations.The mercurial magnate has also tied tariffs to the fate of Chinese-owned social media app TikTok — warning of retaliation if a deal cannot be struck to sell it.Trump has ordered an in-depth review of Chinese trade practices, the results of which are due by April 1.Analysts say that could serve as a “catalyst” for even more tariffs on Chinese imports.However, the strong riposte has left little doubt that Beijing will push back against measures it has long viewed as unfair.China said on Tuesday it had filed a complaint with the World Trade Organization over the “malicious” levies, although that is unlikely to bring change in the short term.Separately, its State Administration for Market Regulation announced a probe into US tech giant Google over violations of anti-monopoly laws.
Where things stand in China-US trade tensions
China has made good on its threats to retaliate in the escalating trade war with the United States, imposing tariffs on American imports of energy, cars and machinery parts. That came just minutes after a 10 percent tariff hike on Chinese goods, announced by US President Donald Trump on Saturday, came into effect.Here’s the state of play in the rocky US-China trade relationship:- How much trade is at stake? -Trade between China and the United States, the world’s two largest economies, is vast, totalling more than $530 billion in 2024.Sales of Chinese goods to the United States over the same period totalled more than $400 billion, second only to Mexico.China is the dominant supplier of goods from electronics and electrical machinery to textiles and clothing, according to the Peterson Institute of International Economics (PIIE). But a yawning trade imbalance — $270.4 billion last year — has long raised hackles in Washington.So has China’s vast state support for its industries, sparking accusations of dumping, as well as its perceived mistreatment of US firms operating in its territory.China’s economy remains heavily reliant on exports to drive growth despite official efforts to raise domestic consumption, making its leaders reluctant to change the status quo.- What happened during Trump’s first term? -Trump stormed into the White House for his first term in 2016 vowing to get even with China, launching a trade war that imposed significant tariffs on hundreds of billions of dollars of Chinese goods.China responded with retaliatory tariffs on US products that particularly affected American farmers.Key US demands were greater access to China’s markets, broad reform of a business playing field that heavily favours Chinese firms, and a loosening of heavy state control by Beijing.After long, fraught negotiations the two sides agreed what became known as the “phase one” trade deal — a ceasefire in the nearly two-year trade war.Beijing agreed under that agreement to import $200 billion worth of US goods, including $32 billion in farm products and seafood.However, in the face of the Covid-19 pandemic and a US recession, analysts say Beijing fell well short of that commitment.”In the end, China bought only 58 percent of the US exports it had committed to purchase under the agreement, not even enough to reach its import levels from before the trade war,” the PIIE’s Chad P Brown wrote.- How did things change under Biden? -Joe Biden, whose presidency was bookended by Trump’s two terms in office, did not roll back the increases imposed by the Republican but took a more targeted approach when it came to tariff hikes.Under Biden, Washington expanded efforts to curb exports of state-of-the-art chips to China, part of a broader effort to prevent sensitive US technologies being used in Beijing’s military arsenal.His administration also used tariffs to take aim at what it called China’s “industrial overcapacity” — fears the country’s industrial subsidies for green energy, cars and batteries could flood global markets with cheap goods.Biden ordered tariffs last May on $18 billion worth of imports from China, accusing Beijing of “cheating” rather than competing.Under the hikes, tariffs on electric vehicles quadrupled to 100 percent, while the tariff for semiconductors surged from 25 percent to 50 percent.- What happens next? – Beijing’s new tariffs will come into effect on Monday.Tariffs of 15 percent will be imposed on imports of coal and liquefied natural gas from the United States.Crude oil, agricultural machinery, big-engined vehicles and pickup trucks face 10 percent duties.China is a major market for US energy exports and, according to Beijing customs data, imports of oil, coal and LNG totalled more than $7 billion last year.By following through with the levies, Trump has shown tariff threats were serious and not an opening gambit in negotiations.The mercurial magnate has also tied tariffs to the fate of Chinese-owned social media app TikTok — warning of retaliation if a deal cannot be struck to sell it.Trump has ordered an in-depth review of Chinese trade practices, the results of which are due by April 1.Analysts say that could serve as a “catalyst” for even more tariffs on Chinese imports.However, the strong riposte has left little doubt that Beijing will push back against measures it has long viewed as unfair.China said on Tuesday it had filed a complaint with the World Trade Organization over the “malicious” levies, although that is unlikely to bring change in the short term.Separately, its State Administration for Market Regulation announced a probe into US tech giant Google over violations of anti-monopoly laws.