Opération de gendarmerie sur un campement anti-LGV près de Toulouse

La gendarmerie a mené mardi près de Toulouse une nouvelle opération visant à évacuer un campement de militants écologistes opposés à la construction de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse, ont constaté des journalistes de l’AFP.Trois personnes ont été interpellées lors de l’intervention, selon la gendarmerie.Depuis plusieurs semaines, des opposants sont postés dans des arbres et tentent d’installer une ZAD sur des terrains appartenant à la SNCF et à Voies navigables de France (VNF) sur la commune de Saint-Jory, à 15 km de Toulouse, où le doublement des voies ferrées pour les besoins du chantier doit entraîner des coupes d’arbres.Appuyés par la Cnamo, une unité spécialisée, environ 60 gendarmes sont intervenus “pour enlever les installations au sol et en hauteur, dans les arbres, sauf celles occupées par des personnes”, a précisé à l’AFP le capitaine Eric Moulis, officier de communication de la gendarmerie.Les gendarmes avaient d’abord rétabli la circulation sur une route menant au campement, entravée par des branches d’arbres et divers déchets. Ils ont ensuite démantelé des plateformes inoccupées dans les arbres ainsi qu’une cabane au sol, dénommée “Guinguette vaillante”, proche d’un canal.Environ dix manifestants restaient perchés dans des arbres et dénonçaient l’action des forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP.Une opération semblable avait été menée par les gendarmes le 22 janvier, mais l’occupation de la zone avait repris quelques jours après leur départ.La semaine dernière, la préfecture de Haute-Garonne avait averti que toute entrave au chantier serait levée. “Dès qu’il y aura une gène (pour le chantier), il y aura évacuation, (les militants) seront systématiquement délogés”, a-t-elle souligné.La construction de la LGV Bordeaux-Toulouse a débuté en mai 2024. La nouvelle ligne à grande vitesse réduira le trajet Paris-Toulouse, actuellement de quatre heures et demie à cinq heures, à trois heures et dix minutes lors de sa mise en service prévue en 2032.

Opération de gendarmerie sur un campement anti-LGV près de Toulouse

La gendarmerie a mené mardi près de Toulouse une nouvelle opération visant à évacuer un campement de militants écologistes opposés à la construction de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse, ont constaté des journalistes de l’AFP.Trois personnes ont été interpellées lors de l’intervention, selon la gendarmerie.Depuis plusieurs semaines, des opposants sont postés dans des arbres et tentent d’installer une ZAD sur des terrains appartenant à la SNCF et à Voies navigables de France (VNF) sur la commune de Saint-Jory, à 15 km de Toulouse, où le doublement des voies ferrées pour les besoins du chantier doit entraîner des coupes d’arbres.Appuyés par la Cnamo, une unité spécialisée, environ 60 gendarmes sont intervenus “pour enlever les installations au sol et en hauteur, dans les arbres, sauf celles occupées par des personnes”, a précisé à l’AFP le capitaine Eric Moulis, officier de communication de la gendarmerie.Les gendarmes avaient d’abord rétabli la circulation sur une route menant au campement, entravée par des branches d’arbres et divers déchets. Ils ont ensuite démantelé des plateformes inoccupées dans les arbres ainsi qu’une cabane au sol, dénommée “Guinguette vaillante”, proche d’un canal.Environ dix manifestants restaient perchés dans des arbres et dénonçaient l’action des forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP.Une opération semblable avait été menée par les gendarmes le 22 janvier, mais l’occupation de la zone avait repris quelques jours après leur départ.La semaine dernière, la préfecture de Haute-Garonne avait averti que toute entrave au chantier serait levée. “Dès qu’il y aura une gène (pour le chantier), il y aura évacuation, (les militants) seront systématiquement délogés”, a-t-elle souligné.La construction de la LGV Bordeaux-Toulouse a débuté en mai 2024. La nouvelle ligne à grande vitesse réduira le trajet Paris-Toulouse, actuellement de quatre heures et demie à cinq heures, à trois heures et dix minutes lors de sa mise en service prévue en 2032.

Real Madrid: Mbappé touché à un mollet et forfait contre Leganés, annonce Ancelotti

Touché à un mollet lors de la défaite polémique face à l’Espanyol Barcelone samedi, l’attaquant star du Real Madrid Kylian Mbappé ne sera pas disponible pour affronter Leganés mercredi en quarts de finale de la Coupe du Roi, a annoncé mardi son entraîneur Carlo Ancelotti.”Nous avions donné un jour de récupération en plus à Mbappé hier, aujourd’hui il s’est entraîné normalement, mais il a un hématome au mollet et ne sera pas disponible demain (mercredi)”, a déclaré Ancelotti lors d’une conférence de presse largement dominée par la polémique arbitrale qui a suivi la rencontre face à l’Espanyol Barcelone.Dans une lettre destinée à la Fédération espagnole de football, le Real Madrid avait fustigé lundi un arbitrage “complètement discrédité” et un système “corrompu de l’intérieur”.Le Real déplore que lors de cette rencontre le latéral Carlos Romero, auteur en fin de match du but de la victoire de son équipe, ait simplement reçu un carton jaune pour un tacle par derrière sur Kylian Mbappé, au lieu d’être exclu, et qu’un but ait été refusé à Vinicius Jr à cause d’une faute sur l’action, de Mbappé.”Il s’est passé quelque chose d’inexplicable lors de ce match, donc ce que l’on demande c’est une explication. Car les arbitres n’ont rien fait pour protéger l’intégrité des joueurs”, a regretté Carlo Ancelotti, affirmant “partager” le sentiment d’injustice développé dans la lettre de son club.Le technicien italien a également révélé que son milieu de terrain anglais Jude Bellingham, absent de l’entraînement collectif du jour, ne serait pas non plus disponible mercredi et confirmé l’absence pour “15 à 20 jours” du défenseur autrichien David Alaba, touché à l’adducteur gauche, qui vient s’ajouter à la longue liste de blessés madrilènes.Déjà privé de Dani Carvajal et Eder Militao jusqu’à la fin de la saison, et de son pilier défensif Antonio Rüdiger pour plusieurs semaines, le Real n’a plus que les jeunes Raul Asencio et Jacobo et le milieu français Aurélien Tchouaméni comme options en défense centrale à l’approche d’échéances décisives, ce qui devrait pousser Carlo Ancelotti à innover pour équilibrer son équipe.”Nous sommes dans l’urgence, mais nous devons gérer au mieux cette urgence en comptant sur les joueurs que nous avons à notre disposition. (…) C’est une grande opportunité pour nos jeunes joueurs de démontrer leurs qualités”, a-t-il résumé à quatre jours du derby de Madrid contre l’Atlético (samedi à 21h00) et une semaine du barrage aller de Ligue des champions contre Manchester City.

Immigration: titres de séjour et expulsions en hausse, demande en baisse l’an dernier

Plus de titres de séjour et d’expulsions, moins de demandes d’asile: le bilan 2024 de l’immigration a été publié mardi par le ministère de l’Intérieur, alors que Bruno Retailleau se fait fort de donner un nouveau tour de vis sur le sujet.La France a délivré 336.700 premiers titres de séjour l’an dernier, un chiffre en hausse de 1,8% par rapport à 2023, tandis que les expulsions augmentaient de 26,7% avec 21.601 reconduites au total, a annoncé le ministère de l’Intérieur.L’immigration reste un sujet brûlant en France: fin janvier, François Bayrou a soulevé l’indignation de la gauche et d’une partie de son camp en affirmant que la France “approch(ait)” d’un “sentiment de submersion en matière d’immigration”.”Hausse de 27% du nombre de clandestins expulsés en 2024. Je me réjouis de ces résultats obtenus grâce à la politique de fermeté que nous avons menée durant les 9 premiers mois de l’année 2024, poursuivie par @BrunoRetailleau”, a écrit sur X le ministre de la Justice Gérard Darmanin, auteur de la dernière loi immigration en 2024. Ce message a été reposté par le LR Bruno Retailleau qui lui a succédé à Beauvau en septembre.La hausse des titres de séjour l’an dernier s’est faite à “un rythme moins soutenu” que l’année précédente (+4%), selon l’Intérieur. En tête des motifs de délivrance, les titres étudiants ont représenté un tiers du total (109.300) et les motifs familiaux un quart (90.600), selon le rapport annuel sur l’immigration rendu public par le ministère.Une forte augmentation (+13,5%) a été enregistrée pour les motifs humanitaires, autour de 55.000, tandis que les titres de séjour pour motifs économiques se stabilisaient autour de 55.600.Dans une approche géographique, les trois pays du Maghreb arrivent en tête des primo-délivrances, avec un quart des titres. Les renouvellements ont eux été “au plus haut” depuis 2020, avec 880.000 titres de séjour. “Cette hausse est surtout le fait des motifs économiques (+10,5%) et étudiants (+5,7%)”, selon Guillaume Mordant, le chef du département statistique de la Direction générale des étrangers en France (DGEF). Le ministère a également souligné le dynamisme des demandes de renouvellement faites par des Algériens (+24%).Au total il y avait 4,3 millions de titres de séjours valides au 31 décembre 2024, en hausse de 3,9%.- Retours forcés -Sur les expulsions, l’Intérieur a fait état d’une hausse de 26,7% du nombre d’étrangers en situation irrégulière reconduits à la frontière l’an dernier, soit 21.601 personnes au total.Sur cette statistique complexe, qui inclut aussi les retours aidés, on peut noter que les éloignements forcés se sont élevés à 12.856, soit une hausse de 9,7% sur un an.Par ailleurs 31.250 personnes sans-papiers ont été régularisées l’an dernier, soit une baisse de 10%. C’est la première fois depuis 2020 que la tendance diminue pour cette “admission exceptionnelle au séjour”, faite au titre de la circulaire Valls récemment durcie par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.”La régularisation n’est pas un droit” pour les sans-papiers, avait-il alors affirmé.Parmi ces personnes régularisées on trouve des travailleurs sans-papiers (10.330, en baisse de 10%) tandis que le motif familial concernait 20.090 personnes (-9%).En ce qui concerne la demande d’asile, le ministère a fait état d’une baisse de 5,5% du total, à 157.947 dossiers. Cette baisse s’explique notamment par une chute “de 45% des demandes Dublin”, c’est-à-dire formulées dans un autre pays où le demandeur est passé initialement, a expliqué M. Mordant.”Le nombre de demande d’asile baisse globalement en Union Européenne”, puisqu’il y a eu un total de 950.000 dossiers déposés en 2024 après 1,050 million en 2023, a-t-il ajouté.L’an dernier l’Ukraine a pris le relais de l’Afghanistan comme première nationalité des ressortissants demandant l’asile. La demande ukrainienne a elle été multipliée par quatre en un an à 13.350 demandes.Le taux de protection (y compris avec les recours) a lui bondi de 4,6 points à 49,3%.

Immigration: titres de séjour et expulsions en hausse, demande en baisse l’an dernier

Plus de titres de séjour et d’expulsions, moins de demandes d’asile: le bilan 2024 de l’immigration a été publié mardi par le ministère de l’Intérieur, alors que Bruno Retailleau se fait fort de donner un nouveau tour de vis sur le sujet.La France a délivré 336.700 premiers titres de séjour l’an dernier, un chiffre en hausse de 1,8% par rapport à 2023, tandis que les expulsions augmentaient de 26,7% avec 21.601 reconduites au total, a annoncé le ministère de l’Intérieur.L’immigration reste un sujet brûlant en France: fin janvier, François Bayrou a soulevé l’indignation de la gauche et d’une partie de son camp en affirmant que la France “approch(ait)” d’un “sentiment de submersion en matière d’immigration”.”Hausse de 27% du nombre de clandestins expulsés en 2024. Je me réjouis de ces résultats obtenus grâce à la politique de fermeté que nous avons menée durant les 9 premiers mois de l’année 2024, poursuivie par @BrunoRetailleau”, a écrit sur X le ministre de la Justice Gérard Darmanin, auteur de la dernière loi immigration en 2024. Ce message a été reposté par le LR Bruno Retailleau qui lui a succédé à Beauvau en septembre.La hausse des titres de séjour l’an dernier s’est faite à “un rythme moins soutenu” que l’année précédente (+4%), selon l’Intérieur. En tête des motifs de délivrance, les titres étudiants ont représenté un tiers du total (109.300) et les motifs familiaux un quart (90.600), selon le rapport annuel sur l’immigration rendu public par le ministère.Une forte augmentation (+13,5%) a été enregistrée pour les motifs humanitaires, autour de 55.000, tandis que les titres de séjour pour motifs économiques se stabilisaient autour de 55.600.Dans une approche géographique, les trois pays du Maghreb arrivent en tête des primo-délivrances, avec un quart des titres. Les renouvellements ont eux été “au plus haut” depuis 2020, avec 880.000 titres de séjour. “Cette hausse est surtout le fait des motifs économiques (+10,5%) et étudiants (+5,7%)”, selon Guillaume Mordant, le chef du département statistique de la Direction générale des étrangers en France (DGEF). Le ministère a également souligné le dynamisme des demandes de renouvellement faites par des Algériens (+24%).Au total il y avait 4,3 millions de titres de séjours valides au 31 décembre 2024, en hausse de 3,9%.- Retours forcés -Sur les expulsions, l’Intérieur a fait état d’une hausse de 26,7% du nombre d’étrangers en situation irrégulière reconduits à la frontière l’an dernier, soit 21.601 personnes au total.Sur cette statistique complexe, qui inclut aussi les retours aidés, on peut noter que les éloignements forcés se sont élevés à 12.856, soit une hausse de 9,7% sur un an.Par ailleurs 31.250 personnes sans-papiers ont été régularisées l’an dernier, soit une baisse de 10%. C’est la première fois depuis 2020 que la tendance diminue pour cette “admission exceptionnelle au séjour”, faite au titre de la circulaire Valls récemment durcie par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.”La régularisation n’est pas un droit” pour les sans-papiers, avait-il alors affirmé.Parmi ces personnes régularisées on trouve des travailleurs sans-papiers (10.330, en baisse de 10%) tandis que le motif familial concernait 20.090 personnes (-9%).En ce qui concerne la demande d’asile, le ministère a fait état d’une baisse de 5,5% du total, à 157.947 dossiers. Cette baisse s’explique notamment par une chute “de 45% des demandes Dublin”, c’est-à-dire formulées dans un autre pays où le demandeur est passé initialement, a expliqué M. Mordant.”Le nombre de demande d’asile baisse globalement en Union Européenne”, puisqu’il y a eu un total de 950.000 dossiers déposés en 2024 après 1,050 million en 2023, a-t-il ajouté.L’an dernier l’Ukraine a pris le relais de l’Afghanistan comme première nationalité des ressortissants demandant l’asile. La demande ukrainienne a elle été multipliée par quatre en un an à 13.350 demandes.Le taux de protection (y compris avec les recours) a lui bondi de 4,6 points à 49,3%.

Immigration: titres de séjour et expulsions en hausse, demande en baisse l’an dernier

Plus de titres de séjour et d’expulsions, moins de demandes d’asile: le bilan 2024 de l’immigration a été publié mardi par le ministère de l’Intérieur, alors que Bruno Retailleau se fait fort de donner un nouveau tour de vis sur le sujet.La France a délivré 336.700 premiers titres de séjour l’an dernier, un chiffre en hausse de 1,8% par rapport à 2023, tandis que les expulsions augmentaient de 26,7% avec 21.601 reconduites au total, a annoncé le ministère de l’Intérieur.L’immigration reste un sujet brûlant en France: fin janvier, François Bayrou a soulevé l’indignation de la gauche et d’une partie de son camp en affirmant que la France “approch(ait)” d’un “sentiment de submersion en matière d’immigration”.”Hausse de 27% du nombre de clandestins expulsés en 2024. Je me réjouis de ces résultats obtenus grâce à la politique de fermeté que nous avons menée durant les 9 premiers mois de l’année 2024, poursuivie par @BrunoRetailleau”, a écrit sur X le ministre de la Justice Gérard Darmanin, auteur de la dernière loi immigration en 2024. Ce message a été reposté par le LR Bruno Retailleau qui lui a succédé à Beauvau en septembre.La hausse des titres de séjour l’an dernier s’est faite à “un rythme moins soutenu” que l’année précédente (+4%), selon l’Intérieur. En tête des motifs de délivrance, les titres étudiants ont représenté un tiers du total (109.300) et les motifs familiaux un quart (90.600), selon le rapport annuel sur l’immigration rendu public par le ministère.Une forte augmentation (+13,5%) a été enregistrée pour les motifs humanitaires, autour de 55.000, tandis que les titres de séjour pour motifs économiques se stabilisaient autour de 55.600.Dans une approche géographique, les trois pays du Maghreb arrivent en tête des primo-délivrances, avec un quart des titres. Les renouvellements ont eux été “au plus haut” depuis 2020, avec 880.000 titres de séjour. “Cette hausse est surtout le fait des motifs économiques (+10,5%) et étudiants (+5,7%)”, selon Guillaume Mordant, le chef du département statistique de la Direction générale des étrangers en France (DGEF). Le ministère a également souligné le dynamisme des demandes de renouvellement faites par des Algériens (+24%).Au total il y avait 4,3 millions de titres de séjours valides au 31 décembre 2024, en hausse de 3,9%.- Retours forcés -Sur les expulsions, l’Intérieur a fait état d’une hausse de 26,7% du nombre d’étrangers en situation irrégulière reconduits à la frontière l’an dernier, soit 21.601 personnes au total.Sur cette statistique complexe, qui inclut aussi les retours aidés, on peut noter que les éloignements forcés se sont élevés à 12.856, soit une hausse de 9,7% sur un an.Par ailleurs 31.250 personnes sans-papiers ont été régularisées l’an dernier, soit une baisse de 10%. C’est la première fois depuis 2020 que la tendance diminue pour cette “admission exceptionnelle au séjour”, faite au titre de la circulaire Valls récemment durcie par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.”La régularisation n’est pas un droit” pour les sans-papiers, avait-il alors affirmé.Parmi ces personnes régularisées on trouve des travailleurs sans-papiers (10.330, en baisse de 10%) tandis que le motif familial concernait 20.090 personnes (-9%).En ce qui concerne la demande d’asile, le ministère a fait état d’une baisse de 5,5% du total, à 157.947 dossiers. Cette baisse s’explique notamment par une chute “de 45% des demandes Dublin”, c’est-à-dire formulées dans un autre pays où le demandeur est passé initialement, a expliqué M. Mordant.”Le nombre de demande d’asile baisse globalement en Union Européenne”, puisqu’il y a eu un total de 950.000 dossiers déposés en 2024 après 1,050 million en 2023, a-t-il ajouté.L’an dernier l’Ukraine a pris le relais de l’Afghanistan comme première nationalité des ressortissants demandant l’asile. La demande ukrainienne a elle été multipliée par quatre en un an à 13.350 demandes.Le taux de protection (y compris avec les recours) a lui bondi de 4,6 points à 49,3%.

Immigration: titres de séjour et expulsions en hausse, demande en baisse l’an dernier

Plus de titres de séjour et d’expulsions, moins de demandes d’asile: le bilan 2024 de l’immigration a été publié mardi par le ministère de l’Intérieur, alors que Bruno Retailleau se fait fort de donner un nouveau tour de vis sur le sujet.La France a délivré 336.700 premiers titres de séjour l’an dernier, un chiffre en hausse de 1,8% par rapport à 2023, tandis que les expulsions augmentaient de 26,7% avec 21.601 reconduites au total, a annoncé le ministère de l’Intérieur.L’immigration reste un sujet brûlant en France: fin janvier, François Bayrou a soulevé l’indignation de la gauche et d’une partie de son camp en affirmant que la France “approch(ait)” d’un “sentiment de submersion en matière d’immigration”.”Hausse de 27% du nombre de clandestins expulsés en 2024. Je me réjouis de ces résultats obtenus grâce à la politique de fermeté que nous avons menée durant les 9 premiers mois de l’année 2024, poursuivie par @BrunoRetailleau”, a écrit sur X le ministre de la Justice Gérard Darmanin, auteur de la dernière loi immigration en 2024. Ce message a été reposté par le LR Bruno Retailleau qui lui a succédé à Beauvau en septembre.La hausse des titres de séjour l’an dernier s’est faite à “un rythme moins soutenu” que l’année précédente (+4%), selon l’Intérieur. En tête des motifs de délivrance, les titres étudiants ont représenté un tiers du total (109.300) et les motifs familiaux un quart (90.600), selon le rapport annuel sur l’immigration rendu public par le ministère.Une forte augmentation (+13,5%) a été enregistrée pour les motifs humanitaires, autour de 55.000, tandis que les titres de séjour pour motifs économiques se stabilisaient autour de 55.600.Dans une approche géographique, les trois pays du Maghreb arrivent en tête des primo-délivrances, avec un quart des titres. Les renouvellements ont eux été “au plus haut” depuis 2020, avec 880.000 titres de séjour. “Cette hausse est surtout le fait des motifs économiques (+10,5%) et étudiants (+5,7%)”, selon Guillaume Mordant, le chef du département statistique de la Direction générale des étrangers en France (DGEF). Le ministère a également souligné le dynamisme des demandes de renouvellement faites par des Algériens (+24%).Au total il y avait 4,3 millions de titres de séjours valides au 31 décembre 2024, en hausse de 3,9%.- Retours forcés -Sur les expulsions, l’Intérieur a fait état d’une hausse de 26,7% du nombre d’étrangers en situation irrégulière reconduits à la frontière l’an dernier, soit 21.601 personnes au total.Sur cette statistique complexe, qui inclut aussi les retours aidés, on peut noter que les éloignements forcés se sont élevés à 12.856, soit une hausse de 9,7% sur un an.Par ailleurs 31.250 personnes sans-papiers ont été régularisées l’an dernier, soit une baisse de 10%. C’est la première fois depuis 2020 que la tendance diminue pour cette “admission exceptionnelle au séjour”, faite au titre de la circulaire Valls récemment durcie par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.”La régularisation n’est pas un droit” pour les sans-papiers, avait-il alors affirmé.Parmi ces personnes régularisées on trouve des travailleurs sans-papiers (10.330, en baisse de 10%) tandis que le motif familial concernait 20.090 personnes (-9%).En ce qui concerne la demande d’asile, le ministère a fait état d’une baisse de 5,5% du total, à 157.947 dossiers. Cette baisse s’explique notamment par une chute “de 45% des demandes Dublin”, c’est-à-dire formulées dans un autre pays où le demandeur est passé initialement, a expliqué M. Mordant.”Le nombre de demande d’asile baisse globalement en Union Européenne”, puisqu’il y a eu un total de 950.000 dossiers déposés en 2024 après 1,050 million en 2023, a-t-il ajouté.L’an dernier l’Ukraine a pris le relais de l’Afghanistan comme première nationalité des ressortissants demandant l’asile. La demande ukrainienne a elle été multipliée par quatre en un an à 13.350 demandes.Le taux de protection (y compris avec les recours) a lui bondi de 4,6 points à 49,3%.

Grèce: 6.000 personnes ont quitté l’île de Santorin, les séismes continuent

Près de 6.000 personnes, inquiètes, ont quitté Santorin en 48 heures en raison des séismes à répétition qui continuent mardi de secouer l’île touristique grecque et sa voisine Amorgos, un phénomène qui surprend les scientifiques.Quelque 4.640 passagers ont embarqué depuis dimanche à bord de quatre ferries au départ de cette île volcanique, mondialement connue pour ses chapelles à coupoles bleues accrochées aux falaises, selon un décompte fourni mardi à l’AFP par une garde-côte grecque.La principale compagnie aérienne grecque Aegean Airlines a indiqué de son côté avoir acheminé 1.294 passagers lundi de Santorin vers Athènes, assurant au total neuf vols dont cinq exceptionnels. Dans la journée de mardi, deux ferries doivent quitter Santorin pour Le Pirée, le grand port proche d’Athènes et Aegean Airlines prévoit huit vols d'”une capacité totale de plus de 1.400 sièges”.Dans un communiqué, la compagnie a précisé qu’elle pourrait avoir transporté au total entre lundi et mardi 2.500 à 2.700 personnes.Santorin compte environ 15.500 résidents permanents et de nombreux saisonniers dans l’hôtellerie, la restauration ou le BTP.Des files d’attente se sont formées dans le calme devant des agences de voyage et avant le départ des ferries mais aucun mouvement de panique, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.- Tourisme réduit -L’activité touristique est réduite en cette saison à Santorin qui reçoit plus de 3 millions de visiteurs chaque année. Toutefois, quelques touristes rencontrés à Fira, l’un des principaux villages de l’île, ne semblaient pas perturbés outre mesure malgré les secousses, même minimes, qui se font ressentir à intervalle régulier.”Au Japon, comme vous savez, chaque jour nous faisons face à des tremblements de terre”, relativisait auprès de l’AFP Walter Saito, 43 ans, économiste de Tokyo, “pas particulièrement inquiet”.A l’aéroport, l’Américain Roger Beauchamp, originaire de l’Arizona, a lui aussi ressenti toute la journée “de petites secousses légères”. “Nous venons d’un endroit où (…) il y a eu de grands séismes par le passé”, ajoute-t-il.Mardi vers 02h45 locales (04h45 GMT), un nouveau séisme de magnitude 4,9 a été enregistré en mer Egée, à quelque 31 km de Santorin, selon l’Institut géodynamique de l’Observatoire d’Athènes.Peu après 6H00 GMT, une secousse de 4,7 s’est répétée dans la même zone, à environ 19 km au sud-ouest d’Amorgos, une autre île touristique de l’archipel des Cyclades, où vivent moins de 2.000 habitants permanents.D’autres séismes de plus faible intensité ont été enregistrés et des scientifiques grecs préviennent que cette activité sismique, qui s’est intensifiée depuis samedi, pourrait durer des semaines. – “Sans précédent” -“Le scénario de tremblements de terre de magnitude 6 et plus reste peu probable”, a insisté le président de l’Organisation pour la planification et la protection antisismique (OASP), Efthymios Lekkas sur la chaîne de télévision privée Mega.”Les habitants de Santorin doivent se sentir en sécurité. Il ne faut pas céder à la panique”, a-t-il ajouté, après que le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a appelé les habitants au calme.Selon lui, “un tremblement de terre d’environ 5,5 n’aurait aucune conséquence sur l’île”.Pour le professeur de sismologie Kostas Papazachos, ces séismes à répétition constituent un “phénomène sans précédent pour les données de la région grecque”.”Nous n’avons pas de tremblement de terre principal, nous avons une séquence de nombreux tremblements de terre”, a-t-il observé sur la chaîne de télévision privée ANT1.”Nous n’avons jamais connu cela auparavant”, a renchéri Athanassios Ganas, directeur de recherche à l’Observatoire d’Athènes, en calculant: “Nous avons maintenant plus de 41 tremblements de terre supérieurs à 4 dans une période de 72 heures”.Les secousses actuelles ne sont pas le résultat d’une activité volcanique mais d’une activité tectonique, ont par ailleurs martelé les autorités qui ont ordonné la fermeture par précaution de tous les établissements scolaires de Santorin, d’Amorgos et des îles voisines jusqu’à vendredi.Le paysage spectaculaire de Santorin a été créé par une éruption volcanique vers 1.600 ans avant notre ère.