Mondial-2026: L’Iran valide sa qualification

L’Iran s’est qualifiée pour le Mondial-2026 aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada après son match nul 2-2 contre l’Ouzbékistan, mardi à Téhéran, lors des qualifications de la zone Asie.L’attaquant de l’Inter Milan, Mehdi Taremi, a marqué deux fois en seconde période (52 et 83e), pour arracher le nul et permettre aux Iraniens, en tête du groupe A, de se qualifier pour la quatrième fois consécutive pour une phase finale de la Coupe du monde.”Nous devons remercier les supporters qui ont rempli le stade aujourd’hui, et, Dieu merci, ils ne sont pas repartis les mains vides”, a déclaré le capitaine iranien Alireza Jahanbakhsh.Le double buteur Taremi s’est dit “heureux” tout en reconnaissant que son équipe avait rencontré des “difficultés tactiques” face aux joueurs d’Ouzbékistan.Dans le stade Azadi de Téhéran, les joueurs ouzbeks ont mené deux fois au score grâce à Hojimat Erkino (16e) et Abboslek Fayzullaev (53e) avant d’être rejoints. L’Iran est un habitué des phases finales de Coupe du monde (1978, 1998, 2006, 2014, 2018 et 2022) et se rendra cette fois en Amérique du Nord dans un contexte géopolitique toujours très tendu avec les Etats-Unis.Les deux pays s’étaient rencontrés lors de la Coupe du monde au Qatar, le 29 novembre 2022 et les Etats-Unis l’avaient emporté 1-0. Une revanche après la victoire iranienne lors du Mondial-1998 en France (2-1).- Ouzbékistan et EAU à la lutte -L’Ouzbékistan, deuxième du groupe A avec 17 points, à trois unités du leader iranien, reste en course pour sa première qualification à un Mondial. Les Ouzbeks comptent quatre points d’avance sur les Emirats Arabes Unis, qui ont battu la Corée du Nord (2-1) mardi soir. Les deux pays se disputeront la deuxième place du groupe A, directement qualificative, en juin lors des deux dernières journées, avec notamment un déplacement déterminant de l’Ouzbékistan aux Emirats le 5 juin.Les deux premiers de chacun des trois groupes qualificatifs en zone Asie se qualifient directement pour la Coupe du Monde, tandis que les équipes classées troisième et quatrième disputeront un autre tour de qualification.L’Iran est le deuxième pays asiatique au classement Fifa (21e) et le deuxième aussi du continent à décrocher son billet pour le Mondial-2026 après le Japon (19e), qui s’est qualifié la semaine dernière. En zone Océanie, la Nouvelle-Zélande a elle aussi décroché son billet lundi.

André Chassaigne, porte-voix du communisme rural, tourne la page à l’Assemblée

Figure du communisme rural au verbe truculent, André Chassaigne quitte l’Assemblée après quasiment un quart de siècle de mandat, laissant à ses pairs l’image d’un “grand républicain”, “profondément enraciné” dans son Auvergne natale.Derrière sa moustache blanche et ses sourcils broussailleux, l’élu de 74 ans a, mardi, “essayé de ne pas être débordé par l’émotion”, pour sa dernière question au gouvernement, sa dernière réunion en tant que patron du groupe communiste. Applaudi par l’ensemble des députés, André Chassaigne, connu pour son franc-parler, a reçu une pluie d’hommages, y compris de ceux qu’il a pu affronter.”Avec vous s’éloigne une grande figure de l’Assemblée nationale”, “un très grand républicain”, a salué Yaël Braun-Pivet la présidente de l’institution, qui n’avait conservé son poste qu’à une dizaine de voix près face à André Chassaigne, candidat du Nouveau Front populaire l’été dernier au perchoir.Cet échec avait finalement “un peu soulagé” l’élu, a-t-il plaisanté mardi devant des journalistes, car les “réceptions” et “cocktails”, “ce n’était pas mon truc”.Le Premier ministre François Bayrou a salué “une personnalité profondément enracinée dans le sol de notre pays”. Spécialiste des questions rurales, André Chassaigne laisse derrière lui deux lois à son nom, sur la revalorisation des pensions de retraites agricoles. Mais l’image qu’il retient est l’adoption de sa motion de rejet sur un projet de loi sur les OGM, en 2008.”Je me baladais dans la rue, les gens m’arrêtaient comme si je leur avais sauvé la vie”, se rappelle-t-il.- “Dédé, t’as pas changé” -Sa fin de mandat marque “le départ d’une génération, de gens qui sont arrivés peut-être un peu plus tard que les autres à la politique nationale, après des mandats locaux”, selon François Hollande.L’ancien président se souvient avoir vu arriver en 2002 un élu du Puy-de-Dôme “assez timide”, peu à peu devenu l'”un des orateurs les plus brillants de l’Assemblée”.Après avoir été maire pendant 27 ans de la petite commune de Saint-Amant-Roche-Savine en Auvergne, c’est par un retour aux sources qu’André Chassaigne a choisi de tourner la page parlementaire, en s’y faisant ré-élire comme maire adjoint.”Je n’ai absolument pas peur de m’ennuyer”, martèle-t-il, en énumérant les projets locaux qui l’attendent, et les actions de solidarité prévues pour Cuba, sa “passion”.Tout en veillant de près, tout de même, sur son suppléant, à qui il a conseillé d'”être lui-même” dans l’hémicycle, et de “rester humble”. “Le meilleur compliment qu’on peut me faire, (…) c’est quand des gens me disent dans ma circonscription, Dédé, t’as pas changé”, dit-il avec son accent auvergnat. Mais il confie un regret: ne pas avoir réussi à démontrer que les thèses du Rassemblement national seraient “dramatiques pour notre pays”.Lors des dernières législatives en 2024, il est élu au second tour en perdant 14 points par rapport à son score de 2022, au profit d’une candidate RN. Une claque, qui joue dans sa décision de passer le flambeau.”J’ai commis cette erreur-là de penser que (…) l’affection pour un élu pouvait remplacer le débat politique”, dit-il.Mardi, dans l’hémicycle, les députés RN lui ont répondu: “Good Bye Lenin”.- Fin d’une époque -Passionné par le travail parlementaire, pas avare de colères, André Chassaigne a dénoncé ces dernières années une “dérive” cherchant à “contourner la voix du peuple”. “Ce coup de force que l’on a vécu avec la loi El Khomri sous la présidence de François Hollande, c’est devenu ensuite habituel avec la majorité macroniste”, déplore-t-il.Pour certains, le départ d’André Chassaigne, entré aux jeunesses communistes à l’âge de 16 ans, fils d’un ouvrier Michelin, marque aussi la fin d’une époque.”Il incarne ce qui malheureusement n’existe plus ou très peu au PC, mais qui a marqué son histoire, l’essor du monde ouvrier ou rural qui accédait à des responsabilités”, et savait “y tenir une place” sans “s’y fondre”, selon la députée communiste Elsa Faucillon, qui confie une “forme de tristesse”. Lui n’en a pas montré mardi.”Il y en a qui sont partis dans des conditions beaucoup plus difficiles”, a-t-il fait remarquer. “Moi, je pars avec sérénité.”

Après une rixe mortelle en Essonne, la crainte d’une “vengeance”

Au lendemain d’une rixe mortelle entre adolescents lundi soir devant le lycée Louis-Armand à Yerres (Essonne), le maire et les jeunes interrogés par l’AFP sur place redoutaient que ce meurtre conduise à une escalade des violences entre quartiers rivaux.”Les jeunes ici, quand il y a un mort, ils veulent toujours une vengeance”, s’alarme Helida, lycéenne, qui précise avant de rentrer en cours ne pas se sentir “vraiment en sécurité” malgré la présence des forces de l’ordre.”On a juste une envie, c’est de rester chez nous et de ne pas venir”, déclare, la voix tremblante, Victoria, une élève de 17 ans en terminale. Très choquée, elle a assisté à toute la scène la veille: “Je suis angoissée. Je n’arrivais pas à me lever ce matin. Je n’arrivais pas à dormir hier…”Devant la presse, le maire d’Yerres Olivier Clodong a dit “supplier” les jeunes de “ne pas rajouter de drame au drame”.Lundi, “une vingtaine d’individus” se sont retrouvés près du lycée “et dans la bagarre, il y a eu un coup de couteau. Un des jeunes était armé d’un couteau et l’a poignardé au dos”, a détaillé l’édile.L’adolescent tué, âgé de 17 ans et originaire du quartier des Hautes-Mardelles à Brunoy (Essonne), a été poignardé aux alentours de 17H00 alors qu’il se trouvait devant le lycée professionnel, où il n’était pas scolarisé, selon le procureur de la République d’Evry Grégoire Dulin. Il a succombé à ses blessures.L’autopsie a identifié une “plaie dorsale gauche” sur son corps, “provoquée par un objet tranchant de type couteau”, a précisé mardi soir le magistrat.Une enquête pour homicide volontaire et violences volontaires en réunion a été ouverte.Après six premières interpellations lundi, un septième jeune âgé de 19 ans, originaire du quartier des Tournelles à Yerres, a été placé en garde à vue mardi après-midi, selon le parquet.”Se sachant recherché”, il s’est présenté au commissariat “en compagnie de son père”, indique encore le procureur, qui précise qu’il a été “immédiatement placé en garde à vue” et “contestait à ce stade d’être l’auteur des faits”.- “Ils peuvent revenir” -Après une “nuit calme, même si quelques jeunes rôdaient”, selon l’édile, l’heure est désormais à l’appel au calme. Une vingtaine de policiers nationaux et municipaux ont été déployés devant l’établissement et des fonctionnaires de la Brigade régionale de sécurité (BRS) fouillaient mardi matin les sacs des élèves à l’entrée.”Ça me rassure un peu, mais on sait très bien que s’ils veulent revenir, ils peuvent revenir”, estime Alexandra, élève de première au lycée Louis-Armand.”C’est arrivé l’année dernière, mais il n’y avait pas eu de mort”, renchérit son amie Lilia, en classe de première également. Elle n’a pas assisté à la scène mais admet que cela lui fait “un peu peur”, comme plusieurs lycéennes interrogées par l’AFP. Toutes ont en tête les rivalités qui opposent les deux quartiers voisins. Leurs camarades masculins se montrent, eux, très réticents à parler à la presse.”Ca s’est déjà passé une fois avec un garçon, et heureusement il a survécu”, se remémore Helida, qui assure qu’il “y a toujours des affrontements entre les deux quartiers”. Lundi soir, une réunion a eu lieu à la préfecture de l’Essonne entre maires du département et services de police et de gendarmerie sur la question des rixes.”La semaine dernière ça s’est pas mal agité sur les rixes, notamment sur ce secteur là, à Brunoy… On a voulu monter une réunion pour remobiliser un peu tout le monde”, a indiqué à l’AFP la préfète Frédérique Camilleri.Interrogé sur BFMTV dans la foulée du drame, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé du doigt “un ensauvagement des mineurs” et une politique pénale “trop laxiste”.L’Essonne, département du sud de l’ÃŽle-de-France qui compte 1,3 million d’habitants, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre bandes d’adolescents venus de quartiers rivaux.Un quart des rixes recensées en France ont lieu dans ce département, avaient noté des responsables politiques lors d’une conférence sur le sujet il y a quelques mois.

US says Russia, Ukraine agree to end Black Sea military action

Russia and Ukraine agreed Tuesday to halt military strikes in the Black Sea and on energy sites during talks brokered by the United States, which offered to ease pressure on agricultural exports as a first concrete incentive to Moscow.With President Donald Trump pushing for a rapid end to the war that has killed tens of thousands of people, US negotiators shuttled separately over three days in the Saudi capital Riyadh between delegations from Ukraine and Russia.In parallel statements, the White House said that each country “agreed to ensure safe navigation, eliminate the use of force and prevent the use of commercial vessels for military purposes in the Black Sea.”The United States said it would also look for ways to enforce a ban on strikes on energy infrastructure in the two countries.The Kremlin meanwhile said the agreement to halt strikes on the Black Sea could come into force only after the lifting of restrictions on its agriculture sector.It said Russia and the United States agreed that a 30-day energy truce ordered by Vladimir Putin last week applies to pipelines, power stations and refineries.Ukrainian President Volodymyr Zelensky, who has turned to diplomacy after heavy pressure from Trump including a brief ban on US aid and intelligence sharing, said it was too early to tell if the agreements would work but that they were “the right steps.”Zelensky told a news conference in Kyiv that the talks also discussed bringing in third parties to oversee a future truce.He said that Turkey, which has maintained ties with both sides, could monitor the situation on the Black Sea and that a Middle Eastern nation could supervise the energy agreement.- Offer on agriculture -Trump spoke directly to Putin after taking office, ending the ostracization of him by the West since he ordered the invasion of Ukraine in 2022.In the first concrete step by the United States toward Russia in return for the engagement, the White House said it would “help restore access to the world market” for Russian agricultural and fertilizer exports.The United States never directly put sanctions on Russian agriculture but had restricted access to payment systems used for international transactions. The issue became a major talking point for Russia, which told countries in the developing world that US policies — not the war itself — were contributing to higher prices.Moscow said the deal would “come into force” after the “lifting of sanctions restrictions” on the Russian Agricultural Bank and other “financial institutions involved in international trade of food,” and only after they are reconnected to the SWIFT international payment system.Zelensky, while saying he did not know full details of the US decision, voiced alarm.”We believe that this is a weakening of the position and a weakening of sanctions,” he said.Ukrainian Defense Minister Rustem Umerov, who took part in the talks, said details on the Black Sea agreement were still being worked out.He also warned that if Russian warships moved from the eastern part of the Black Sea then “Ukraine will have full right to exercise right to self-defense.”Ukraine earlier this month agreed to a US-proposed unconditional ceasefire, but Russia turned it down, with Kyiv accusing it of wanting to gain more battlefield advantage first. – ‘Napoleon and Hitler’ -Russian Foreign Minister Sergei Lavrov gave no sign that Moscow was closer to agreeing to a wider ceasefire and put a priority on shipping through the Black Sea.A previous UN-brokered deal allowed millions of tonnes of grain and other food exports to be shipped safely from Ukraine’s ports, but Russia had complained it was not beneficial for its trade.Before the US announcement on agricultural exports, Lavrov accused Western countries of trying to “contain” Russia like “Napoleon and Hitler.”Zelensky said he was expecting to gain clarity from a coming summit in Paris on which countries might contribute forces to oversee possible truce agreements by sending peacekeepers to his country.The Saudi talks came as both Russia and Ukraine escalate their attacks on the ground, with Kyiv saying its air defense units had downed 78 of 139 drones launched by Russia on Tuesday.  In Ukraine’s northeastern city of Sumy, officials said the toll from a Russian strike in a residential area a day earlier climbed to 101 wounded, including 23 children, with one adult and one child in serious condition.Russia has advanced in some areas of the front for months and on Tuesday claimed to have captured two more villages in southern and eastern Ukraine. burs-rlp/js

On US visit, Estonia warns of Putin ‘upper hand’ through talks

Estonia’s top diplomat said that Russia has gained an upper hand after President Donald Trump initiated talks to end the Ukraine war and suggested the United States consider a time limit if there is no progress.Estonian Foreign Minister Margus Tsahkna and his counterparts from Latvia and Lithuania met jointly Tuesday in Washington with Secretary of State Marco Rubio as the Baltic nations — all NATO members — lead concerns over the new US push on Russia and Ukraine.”Putin has now an upper hand in some ways,” Tsahkna told AFP in an interview late Monday ahead of his talks with Rubio.”The question is now, how long is Trump actually going to give Putin to play the games?” he said.Trump campaigned vowing to end the war, which began when Russia invaded its neighbor in 2022, and bristled at the billions of dollars in weapons sent to Kyiv under former president Joe Biden.Trump stunned many European allies when he reached out to Russia and berated Ukrainian President Volodymyr Zelensky in a disastrous February 28 meeting at the White House.The Trump administration this week held talks separately with both Russia and Ukraine in Saudi Arabia and said both had agreed to avoid strikes in the Black Sea.The White House said in turn that it would facilitate Russian exports of fertilizer, one grievance of Moscow as the United States slapped sweeping sanctions over the invasion.The Baltic foreign ministers said that while the Black Sea understanding was a welcome beginning, it was premature to see it leading to a full ceasefire.”The Baltic states are quite skeptical about Russia’s intentions. Our intel assessments clearly show that Russia and their instruments of power are all aligned towards war, not towards peace,” Latvian Foreign Minister Baiba Braze told a joint news conference.- ‘Only Putin’ -Tsahkna said Putin’s main motivation was not to reach a ceasefire in Ukraine but more broadly to decrease US influence in Europe and restore his economy.”The only person who can actually finish this war is Putin and we just don’t see within the last couple of weeks that actually he has put anything on the table,” he told AFP.Putin is maintaining his “full-scale war on the battlefield” while diplomacy is ongoing, Tsahkna said.”He sees the opportunity to ask everything that he wants to get,” he added.”If you see what Putin was like two months ago, or even more than two months ago, he was in a weaker position.”Tsahkna said there was no sign Trump would back Russia’s demands and voiced support that the United States was again working with Ukraine.Putin, he said, “understands only strength and hard talks.”The Baltic states, with their vivid memories of Soviet rule, have been at the forefront of defense spending and arming Ukraine.Amid questions of US support, Germany last week approved three billion euros ($3.25 billion) in military aid for Ukraine, part of a shift that Tsahkna called historic.The Baltic nations and Poland last week also took the first step toward exiting a treaty banning anti-personnel mines, pointing to the risk of Russia.Tsahkna said that he expected Finland, which also shares a border with Russia, to follow suit.While acknowledging the humanitarian risks of landmines, Tsahkna said, “We need to understand that Russia is a brutal country, and the war is very brutal.””We need to use everything to protect NATO and us,” he said.