Brésil: Bolsonaro sous la menace d’un procès pour “coup d’Etat”

La Cour suprême du Brésil a repris mercredi ses débats pour décider si elle ouvre ou non un procès contre Jair Bolsonaro pour un présumé projet de coup d’Etat de l’ex-président d’extrême droite, qui se dit victime de la “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil”.Dans un pays encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985), ravivé récemment par le film-phénomène “Je suis toujours là” de Walter Salles, Oscar du meilleur film international, un procès de l’ancien chef de l’Etat serait historique.Nostalgique assumé de ces années de plomb, l’ex-capitaine de l’armée, 70 ans, encourt une peine pouvant dépasser les 40 ans de réclusion.Contrairement à mardi, quand il avait fait son apparition au siège de la Cour suprême à la surprise générale pour faire face aux magistrats au premier rang, Jair Bolsonaro a décidé de ne pas assister en personne aux délibérations qui pourraient aboutir à son renvoi en procès pénal.Les chefs d’accusation sont gravissimes: “coup d’Etat”, “tentative d’abolition violente de l’Etat de droit démocratique” et “organisation criminelle armée”.A l’ouverture des débats mardi, le procureur général de la République, Paulo Gonet, a accusé M. Bolsonaro, aux affaires de 2019 à 2022, d’avoir été le “leader” d’une “organisation criminelle qui avait pour objectif de garantir qu’il se maintienne au pouvoir”.Et ce “quel que soit le résultat des élections de 2022”, qu’il a finalement perdues au second tour face au président actuel de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva.Selon l’accusation, après la défaite, les présumés conspirateurs auraient Å“uvré à l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi projeté l’assassinat de Lula, de son vice-président élu Geraldo Alckmin et d’Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême.- “Procès politique ” -Par communiqué ou sur les réseaux sociaux, Jair Bolsonaro a clamé son innocence: “Ils m’accusent d’un crime que je n’ai pas commis”, tonne-t-il. Il se décrit en victime d’un “procès politique”, estimant que “l’arbitre a déjà sifflé avant même que le match ne commence”.Celui qui, dans le plus grand pays d’Amérique latine, reste l’incontournable leader du puissant courant conservateur joue gros, très gros.Inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques, Jair Bolsonaro espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être de nouveau candidat en 2026.Mais une condamnation pour complot contre la démocratie brésilienne briserait cet espoir. Et forcerait son camp à lui choisir un successeur, alors que le jeu semble ouvert face à un Lula plus impopulaire que jamais, sur fond d’inflation.Dos au mur, Jair Bolsonaro veut croire que Donald Trump, “ami” et modèle politique, jouera de son “influence” en sa faveur.- “Noyau crucial” -Au total, 34 personnes ont été inculpées en février, dont plusieurs ex-ministres et des militaires de haut rang.Après avoir rejeté mardi les recours de la défense, cinq des 11 juges de la Cour suprême doivent évaluer mercredi s’ils disposent d’éléments suffisants pour ouvrir un procès pénal contre Jair Bolsonaro et sept autres inculpés, tous soupçonnés d’avoir fait partie du “noyau crucial” du complot supposé.Les magistrats votent tour à tour. Le premier à se prononcer est Alexandre de Moraes, puissant juge honni du camp Bolsonaro, qui voit en lui un “dictateur”.Invoquant son “intérêt personnel” en tant que potentielle victime d’un projet d’assassinat, la défense avait tenté d’obtenir la récusation du juge Moraes. En vain. Pas plus qu’elle n’a pu écarter deux autres membres du “Supremo”: un ex-ministre de Lula, Flavio Dino, et l’ancien avocat de l’actuel chef de l’Etat, Cristiano Zanin.Cherchant à démontrer que la démocratie au Brésil a réellement frôlé le désastre, l’accusation s’appuie aussi sur les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel, criant à la fraude électorale et appelant à une intervention militaire.M. Bolsonaro, qui se trouvait alors aux Etats-Unis, dit avoir répudié les “actes violents” commis ce jour-là.

Brésil: Bolsonaro sous la menace d’un procès pour “coup d’Etat”

La Cour suprême du Brésil a repris mercredi ses débats pour décider si elle ouvre ou non un procès contre Jair Bolsonaro pour un présumé projet de coup d’Etat de l’ex-président d’extrême droite, qui se dit victime de la “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil”.Dans un pays encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985), ravivé récemment par le film-phénomène “Je suis toujours là” de Walter Salles, Oscar du meilleur film international, un procès de l’ancien chef de l’Etat serait historique.Nostalgique assumé de ces années de plomb, l’ex-capitaine de l’armée, 70 ans, encourt une peine pouvant dépasser les 40 ans de réclusion.Contrairement à mardi, quand il avait fait son apparition au siège de la Cour suprême à la surprise générale pour faire face aux magistrats au premier rang, Jair Bolsonaro a décidé de ne pas assister en personne aux délibérations qui pourraient aboutir à son renvoi en procès pénal.Les chefs d’accusation sont gravissimes: “coup d’Etat”, “tentative d’abolition violente de l’Etat de droit démocratique” et “organisation criminelle armée”.A l’ouverture des débats mardi, le procureur général de la République, Paulo Gonet, a accusé M. Bolsonaro, aux affaires de 2019 à 2022, d’avoir été le “leader” d’une “organisation criminelle qui avait pour objectif de garantir qu’il se maintienne au pouvoir”.Et ce “quel que soit le résultat des élections de 2022”, qu’il a finalement perdues au second tour face au président actuel de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva.Selon l’accusation, après la défaite, les présumés conspirateurs auraient Å“uvré à l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi projeté l’assassinat de Lula, de son vice-président élu Geraldo Alckmin et d’Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême.- “Procès politique ” -Par communiqué ou sur les réseaux sociaux, Jair Bolsonaro a clamé son innocence: “Ils m’accusent d’un crime que je n’ai pas commis”, tonne-t-il. Il se décrit en victime d’un “procès politique”, estimant que “l’arbitre a déjà sifflé avant même que le match ne commence”.Celui qui, dans le plus grand pays d’Amérique latine, reste l’incontournable leader du puissant courant conservateur joue gros, très gros.Inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques, Jair Bolsonaro espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être de nouveau candidat en 2026.Mais une condamnation pour complot contre la démocratie brésilienne briserait cet espoir. Et forcerait son camp à lui choisir un successeur, alors que le jeu semble ouvert face à un Lula plus impopulaire que jamais, sur fond d’inflation.Dos au mur, Jair Bolsonaro veut croire que Donald Trump, “ami” et modèle politique, jouera de son “influence” en sa faveur.- “Noyau crucial” -Au total, 34 personnes ont été inculpées en février, dont plusieurs ex-ministres et des militaires de haut rang.Après avoir rejeté mardi les recours de la défense, cinq des 11 juges de la Cour suprême doivent évaluer mercredi s’ils disposent d’éléments suffisants pour ouvrir un procès pénal contre Jair Bolsonaro et sept autres inculpés, tous soupçonnés d’avoir fait partie du “noyau crucial” du complot supposé.Les magistrats votent tour à tour. Le premier à se prononcer est Alexandre de Moraes, puissant juge honni du camp Bolsonaro, qui voit en lui un “dictateur”.Invoquant son “intérêt personnel” en tant que potentielle victime d’un projet d’assassinat, la défense avait tenté d’obtenir la récusation du juge Moraes. En vain. Pas plus qu’elle n’a pu écarter deux autres membres du “Supremo”: un ex-ministre de Lula, Flavio Dino, et l’ancien avocat de l’actuel chef de l’Etat, Cristiano Zanin.Cherchant à démontrer que la démocratie au Brésil a réellement frôlé le désastre, l’accusation s’appuie aussi sur les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel, criant à la fraude électorale et appelant à une intervention militaire.M. Bolsonaro, qui se trouvait alors aux Etats-Unis, dit avoir répudié les “actes violents” commis ce jour-là.

Mort du petit Emile: poursuite des auditions marathon de quatre membres de la famille

Suite des auditions “marathon” pour quatre membres de la famille du petit Emile Soleil, toujours en garde à vue mercredi à la mi-journée et entendus au sujet de la disparition en juillet 2023 au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) du garçonnet, retrouvé mort neuf mois plus tard.Philippe et Anne Vedovini, ses grands-parents maternels, ainsi qu’un oncle et une tante, avaient été interpellés tôt mardi par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille à leur domicile de La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), un coup de théâtre dans cette histoire.Tous sont entendus pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”, avait indiqué mardi le procureur d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon. Les enquêteurs semblent donc désormais privilégier la piste familiale dans cette enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte, il y a un an, d’ossements du petit garçon de deux ans et demi.”Les choses se passent très sereinement” et “plusieurs auditions sont prévues cet après-midi”, a déclaré vers 13H00 mercredi l’avocate du grand-père, Isabelle Colombani, en sortant des locaux de la gendarmerie à l’occasion d’une pause dans les interrogatoires.Après trois auditions mardi, achevées vers minuit, Me Colombani, a dit s’attendre à “une nouvelle journée marathon”: “On peut aller jusqu’au bout de la garde à vue, c’est-à-dire demain (jeudi) 06H05”.La garde à vue ne pouvant dépasser 48H, une décision devrait donc tomber d’ici là pour trancher entre une remise en liberté ou un déferrement devant un juge.Me Colombani s’est refusée à tout commentaire sur le fond des auditions, soulignant “qu’il appartient au procureur de communiquer”.- Confrontations à venir ? -Elle a toutefois indiqué qu'”aucune confrontation” entre les quatre membres de la famille en garde à vue n’avait encore eu lieu. L’oncle et la tante du garçonnet, deux des enfants majeurs du couple Vedovini, sont eux auditionnés dans une autre gendarmerie du département. Leurs gardes à vue ont également été prolongées, selon une source proche de l’enquête.Ces placements en garde à vue des chefs d'”homicide volontaire” et “recel de cadavre” s’inscrivent “dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, avait souligné dans un communiqué mardi matin le procureur Jean-Luc Blachon.Une garde à vue est “forcément une épreuve”, a souligné l’avocat d’Anne Vedovini, Me Julien Pinelli, qui avait précédemment indiqué que sa cliente “n’attend rien de plus que la vérité sur ce drame”.Mardi, le domicile de Philippe et Anne Vedovini, un cossu mas provençal situé à La Bouilladisse, fief de cette famille catholique traditionaliste qui compte dix enfants, avait également été perquisitionné. Un véhicule SUV et une remorque à cheval y ont été saisis par les enquêteurs.Selon une source proche du dossier, “une dizaine d’auditions de témoins” ont eu lieu mardi dans ce dossier.- Une jardinière analysée -Le petit Emile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés dans la même zone.Le 13 mars, la présence d’enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, selon une source proche du dossier à l’AFP.jra-vid-sm-dac/swi

Mort du petit Emile: poursuite des auditions marathon de quatre membres de la famille

Suite des auditions “marathon” pour quatre membres de la famille du petit Emile Soleil, toujours en garde à vue mercredi à la mi-journée et entendus au sujet de la disparition en juillet 2023 au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) du garçonnet, retrouvé mort neuf mois plus tard.Philippe et Anne Vedovini, ses grands-parents maternels, ainsi qu’un oncle et une tante, avaient été interpellés tôt mardi par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille à leur domicile de La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), un coup de théâtre dans cette histoire.Tous sont entendus pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”, avait indiqué mardi le procureur d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon. Les enquêteurs semblent donc désormais privilégier la piste familiale dans cette enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte, il y a un an, d’ossements du petit garçon de deux ans et demi.”Les choses se passent très sereinement” et “plusieurs auditions sont prévues cet après-midi”, a déclaré vers 13H00 mercredi l’avocate du grand-père, Isabelle Colombani, en sortant des locaux de la gendarmerie à l’occasion d’une pause dans les interrogatoires.Après trois auditions mardi, achevées vers minuit, Me Colombani, a dit s’attendre à “une nouvelle journée marathon”: “On peut aller jusqu’au bout de la garde à vue, c’est-à-dire demain (jeudi) 06H05”.La garde à vue ne pouvant dépasser 48H, une décision devrait donc tomber d’ici là pour trancher entre une remise en liberté ou un déferrement devant un juge.Me Colombani s’est refusée à tout commentaire sur le fond des auditions, soulignant “qu’il appartient au procureur de communiquer”.- Confrontations à venir ? -Elle a toutefois indiqué qu'”aucune confrontation” entre les quatre membres de la famille en garde à vue n’avait encore eu lieu. L’oncle et la tante du garçonnet, deux des enfants majeurs du couple Vedovini, sont eux auditionnés dans une autre gendarmerie du département. Leurs gardes à vue ont également été prolongées, selon une source proche de l’enquête.Ces placements en garde à vue des chefs d'”homicide volontaire” et “recel de cadavre” s’inscrivent “dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, avait souligné dans un communiqué mardi matin le procureur Jean-Luc Blachon.Une garde à vue est “forcément une épreuve”, a souligné l’avocat d’Anne Vedovini, Me Julien Pinelli, qui avait précédemment indiqué que sa cliente “n’attend rien de plus que la vérité sur ce drame”.Mardi, le domicile de Philippe et Anne Vedovini, un cossu mas provençal situé à La Bouilladisse, fief de cette famille catholique traditionaliste qui compte dix enfants, avait également été perquisitionné. Un véhicule SUV et une remorque à cheval y ont été saisis par les enquêteurs.Selon une source proche du dossier, “une dizaine d’auditions de témoins” ont eu lieu mardi dans ce dossier.- Une jardinière analysée -Le petit Emile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés dans la même zone.Le 13 mars, la présence d’enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, selon une source proche du dossier à l’AFP.jra-vid-sm-dac/swi

“Comme l’apocalypse”, les incendies de forêt en Corée du Sud déchirent les montagnes

Le chauffeur de camion Lee Seung-joo traversait les montagnes d’Andong en voiture, dans le sud-est de la Corée du Sud, lorsque les incendies ont frappé, transformant la région en “un véritable enfer” qui a fait au moins 24 morts.”C’était comme l’apocalypse”, se souvient l’homme de 39 ans. Il fait partie des quelque 27.000 évacués en raison des feux de forêt qui ravagent la région depuis cinq jours, attisés par des vents violents et une sécheresse extrême.Ils ont causé des “dégâts sans précédent”, a déclaré le président par intérim Han Duck-soo, selon lequel la situation peut encore empirer.  Des tronçons de la route nationale 7, la principale autoroute de la côte est, ont été plongés dans le chaos alors que les incendies rattrapaient les personnes évacuées, coincées dans les embouteillages.”Des boules de feu sont tombées comme une pluie entre les véhicules bloqués, mettant le feu aux voitures”, a décrit un témoin aux médias locaux.”Les conducteurs ont à peine réussi à s’échapper des voitures en feu. C’était le chaos total”, raconte à l’AFP Cho Jae-oak, 75 ans, producteur de pommes qui a dû fuir de sa propriété. Lui et sa femme ont tenté de sauver leur ferme, en vain. Les vents violents, ainsi qu’un accident qui a coûté la vie à un pilote, ont contraint les autorités à suspendre les opérations de lutte par hélicoptère et par drone.- Évacuez!  -“Attention ! Veuillez évacuer rapidement !”, lance le chef du village de Hawmaeri, où vivent environ 46 foyers, dans une vidéo circulant sur Internet et vérifiée par l’AFP. “Le village entier est en feu, et votre maison va bientôt prendre feu”, ajoute-t-il alors que l’incendie d’Uiseong se dirige à toute allure vers leurs maisons.La plupart des habitants se sont échappés mais lui et sa famille ont été retrouvés morts mardi, à côté de leur voiture incendiée, dirigée dans le sens opposé de celui des évacués, a indiqué la police locale. Ils ont “essayé de secourir les habitants qui auraient pu être isolés”, ont raconté des témoins.Au moins trois pompiers ont été tués, ainsi qu’un pilote d’hélicoptère, qui est décédé lorsque son appareil s’est écrasé dans une zone montagneuse, ont indiqué les autorités.En plus des milliers de pompiers, soutenus par des soldats et d’autres personnels d’urgence, des secouristes se sont rendus dans le sud-est pour distribuer notamment des médicaments.Les organisations de secours aux animaux se sont également rendues dans la région, où de nombreux chiens souvent attachés dehors, sont morts après avoir inhalé de la fumée. D’autres, retrouvés vivants, étaient brulés et en état de choc. – Colère-La majorité des victimes et des évacués sont des personnes âgées, souvent entre 60 et 70 ans, dans une région ou la moyenne d’âge dépasse les 60 ans, et le taux de natalité est le plus bas du monde, selon les autorités.Certains d’entre eux, encore sous le choc après la perte de leur maison dans les flammes, ont été accueillis à l’intérieur d’un gymnase d’une école à Andong où le silence est pesant.D’autres rescapés expriment leur colère, déplorant avoir vu leur maison réduites en cendres avant même l’arrivée des secours. “Toute la région doit coopérer pour éteindre cet incendie. Nous devons éteindre le feu rapidement”, a plaidé à l’AFP Park Sung-tae, un agriculteur. Car, s’inquiète-t-il, si la fumée bloque la lumière du soleil trop longtemps, “le travail agricole sera difficile” et la récolte de cette année sera perdue. 

Turkey protesters defiant despite mass arrests

Protesters were defiant Wednesday despite a growing crackdown and nearly 1,500 arrests as they marked a week since the start of Turkey’s biggest street demonstrations against the rule of President Recep Tayyip Erdogan since 2013. The protests erupted on March 19 after the arrest of Istanbul opposition mayor Ekrem Imamoglu as part of a graft and “terror” probe, which his supporters denounced as a “coup”.Vast crowds have hit the street daily, defying protest bans in Istanbul and other big cities and the arrests with 1,418 people held up to Tuesday according to official figures.Those detained include AFP journalist Yasin Akgul, who the Paris-based agency says was doing his job covering the protests. Erdogan, who has repeatedly denounced the protests as “street terror”, stepped up his attacks on the opposition with a bitter tirade against the main opposition Republican People’s (CHP) party of Imamoglu and its leader Ozgur Ozel.In a possible shift in tactics, Ozel said the CHP was not calling for another nightly protest Wednesday outside the Istanbul mayor office, instead urging people to attend a mega rally on Saturday. But it was far from certain that angry students, who have taken an increasingly prominent role in the protests and are far from all CHP supporters, would stay off the streets.Most nights, the protests have turned into running battles with riot police, whose crackdown has alarmed rights groups. But there were no such clashes on Tuesday, AFP correspondents said. – ‘No room left in Istanbul prisons’ -The arrest of Akgul, who was remanded in custody on Tuesday along with six other journalists who were also arrested in dawn raids on Monday, was denounced by rights groups and Agence France – Presse, which said the 35-year-old’s jailing was “unacceptable” and demanded his immediate release.”We are deeply concerned by reports of repression against protesters and journalists in Turkey,” said a French foreign ministry source, asking not to be named, adding that Akgul “was covering the protests professionally”.Addressing the vast crowds gathered for a seventh straight night at Istanbul City Hall, Ozel said the crackdown would only strengthen the protest movement.”There is one thing that Mr Tayyip should know: our numbers won’t decrease with the detentions and arrests, we will grow and grow and grow!” he vowed. The extent of the crackdown, he said, meant there was “no room left in Istanbul’s prisons”.Imamoglu also posted a defiant message targeting Erdogan on his social media channels, vowing to “send him away at the ballot box”, accusing the Turkish leader of “staying behind closed doors in Ankara not to govern Turkey but to protect his seat”.”We will be one… we will succeed,” he added.Erdogan himself took aim at Ozel in a speech to his party, dismissing the CHP leader as “a politically bankrupt figure whose ambitions and fears have taken his mind captive”.The CHP, he claimed, had created “too much material even for Brazilian soap operas” with corruption cases in Istanbul municipalities.- ‘We are not terrorists’ -Although the crackdown has not reduced the numbers, most students who joined a huge street rally on Tuesday had their faces covered, an AFP correspondent said. “We want the government to resign, we want our democratic rights, we are fighting for a freer Turkey right now,” a 20-year-old student who gave his name as Mali told AFP. “We are not terrorists, we are students and the reason we are here is to exercise our democratic rights and to defend democracy,” he said.Like most protesters, his face was covered and he refused to give his surname for fear of reprisals.Another masked student who gave her name as Lydia, 25, urged more people to hit the streets. “All Turkish people should take to the streets, they are hunting us like vermin (while) you are sitting at home. Come out, look after us! We are your students, we are your future,” she said, her anger evident. Unlike previous days, the CHP’s Ozel said there would be no rally at City Hall on Wednesday, but called protesters to rally instead on Saturday in the Istanbul district of Maltepe to demand early elections.

Lula says Mercosur, Japan to discuss trade deal

Brazil’s President Luiz Inacio Lula da Silva said Wednesday that he expects talks between South America’s Mercosur bloc and Japan on a trade deal to begin in the second half of the year.”I expect to launch negotiations for an agreement with Japan during Brazil’s presidency of Mercosur the next semester,” Lula told reporters in a joint news conference with Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba in Tokyo.Earlier Lula portrayed such an agreement as a way for the two economies to boost trade in the face of growing protectionism under US President Donald Trump.”Our countries have more to gain from integration than from protectionist practices,” he said at an economic forum attended by business and political figures from Brazil and Japan.”We cannot go back to relying on protectionism. We do not want a second Cold War,” Lula said.”We want free trade so that we can ensure that democracy, economic growth and wealth distribution become established in our countries,” he added.Four Mercosur members — Argentina, Brazil, Paraguay and Uruguay — in December struck a free-trade deal with the European Union although it still faces hurdles before final approval.Business groups in Japan, the world’s fourth-largest economy, have been pressing the government also to strike an agreement with the South American bloc.The Keidanren business federation “urgently” called in November for “expedited efforts” towards a deal calling the potential benefits “immense”.But an agreement may be politically hard because of fears about the impact on Japanese farmers of large-scale agricultural imports, particularly from Brazil and Argentina.Ishiba told the joint news conference that Japan and Brazil would “soon” set up a Japan-Mercosur strategic partnership.”We agreed that… we will promote discussions with a view to deepening our trade relationships under that framework,” Ishiba said.”As the international community’s division deepens, our cooperation with Brazil — our partner to lead the global society into harmony — is essential,” he said.Lula, 79, arrived in Japan on Monday accompanied by a 100-strong business delegation. On Tuesday he was given a full state dinner with the Japanese emperor.Lula and Ishiba, 68, were also expected to discuss the joint development of biofuels ahead of November’s COP30 UN climate summit in the Brazilian Amazon.”By taking advantage of our mutual strengths — Brazil’s biofuel and Japan’s high-quality mobility — we agreed that we will lead decarbonisation efforts in the world’s auto industry,” Ishiba said.”The recent decision to increase the use of biofuels in transport and aviation in Japan opens up space to work together on the energy transition,” said Lula.”Decarbonisation is a path of no return and is perfectly compatible with the objective of energy security.”kh-mas-tmo-stu/rsc